Nations Unies

HRI/CORE/CZE/2009

Instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme

Distr. générale

9 juin 2009

Français

Original: anglais

Document de base faisant partie intégrante des rapports présentés par les États parties

République tchèque *

[23 avril 2009]

Table des matières

Paragraphes Page

I.Introduction1−1053

A.Caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles dela République tchèque1−433

B.Système constitutionnel, politique et juridique de la République tchèque44−10515

II.Cadre général de la protection des droits de l’homme106−14329

A.Acceptation des conventions internationales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales106−11029

B.Cadre juridique de la protection des droits de l’homme au niveau national111−11731

C.Institutions établies aux fins de la protection et de la promotion des droits de l’homme118−14132

D.Processus d’établissement des rapports au niveau national142−14336

III.Information sur la non-discrimination et l’égalité et sur les moyens de prévenirla discrimination et les inégalités144−15537

I.Introduction

A. Caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles de la République tchèque

1.La République tchèque, qui s’étend sur 78 866 km2, comptait 10 323 000 habitants au 31 décembre 2007, soit une densité de 130 habitants par km2.

2.L’augmentation du nombre d’enfants nés vivants enregistrée depuis 2002 a légèrement marqué le pas et, en 2008, le nombre d’enfants nés vivants s’élevait à 91 300. L’indice synthétique de fécondité (défini comme le nombre moyen d’enfants nés vivants par femme en âge de procréer) a augmenté, s’établissant à 1,49 en 2007, contre 1,33 en 2006. Le nombre total d’habitants en République tchèque n’a cessé de croître au cours des quatre dernières années, bien que, jusqu’en 2005, cette augmentation ait été uniquement attribuable à l’immigration étrangère dans le pays. L’accroissement de la population enregistrée en 2006 (36 100 personnes) a été le plus élevé depuis la création de la République tchèque indépendante en 1993.

3.L’augmentation du taux de natalité enregistrée en République tchèque depuis 2002 avait été précédée par une forte baisse par rapport à la période précédente. En effet, malgré la diminution progressive du taux de mortalité, et en dépit d’un solde migratoire positif, depuis 1994, la population globale de la République tchèque était en diminution. Cette tendance démographique a été inversée en 2003, année depuis laquelle la population a recommencé à croître, mais seulement en raison de l’afflux d’un grand nombre d’immigrants3.

4.Au cours de l’année 2006, 105 800 enfants sont nés vivants en République tchèque, soit 3 600 de plus que l’année précédente et le chiffre le plus élevé depuis 1995, année où le nombre d’enfants nés vivants était passé pour la première fois au-dessous du seuil des 100 000. Si l’on considère l’évolution à long terme du taux de natalité, la période de cinq ans comprise entre 2001 et 2005 s’est caractérisée par un revirement de la tendance, à une forte baisse, 2005 étant la première année, après dix ans, où le nombre de naissances a dépassé à nouveau le seuil des 100 000.

5.La fécondité reste faible et ne permettra pas de maintenir le niveau de population actuel sur le long terme. Le maintien de la tendance à reporter la maternité à un âge plus tardif est illustré par le fait que l’âge moyen de la maternité continue d’augmenter, s’établissant à 29,1 ans en 2007, et 29,3 ans en 2008.

6.Le nombre de mariages conclus entre janvier et septembre 2008 a diminué de 4 000 par rapport à la même période de l’année précédente. Au total, 44 700 mariages ont été conclus. Parallèlement, 23 400 divorces ont été enregistrés au cours des trois premiers trimestres de 2008, chiffre comparable à celui de 2007 pour la même période (23 200 divorces). Le taux de divorce s’est stabilisé depuis plusieurs années autour de 50 %.

7.En 2007, l’espérance de vie à la naissance a augmenté par rapport à la période précédente, atteignant 73,7 ans pour les hommes et 79,9 ans pour les femmes.

8.La composition de la population en ce qui concerne la proportion globale des hommes et des femmes est stable: les femmes sont légèrement plus nombreuses. Au 31 décembre 2005, elles représentaient 51,2 % de la population totale de 10 251 079 habitants. Entre 2000 et 2004, ce taux était resté stable à 51,3 %. La proportion de femmes et d’hommes varie selon les groupes d’âge. Les hommes sont légèrement plus nombreux jusqu’à l’âge de 30 ans. La proportion d’hommes et de femmes est relativement égale entre 30 et 49 ans. À partie de 50 ans, les femmes sont plus nombreuses et leur proportion augment avec l’âge. Dans le groupe d’âge de 70 à 79 ans, on compte 60,4% de femmes et 39,6 % d’hommes; dans les groupes plus âgés, les pourcentages sont respectivement de 69,6 % et 30,4 %.

9.Les données ci-dessus sont résumées dans le tableau suivant:

Indice

Unité de mesure

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Population

Population (ensemble des groupes)

Millier

10 200 774

10 201 651

10 206 923

10 234 092

10 266 646

10 323 000

Âge

0-14

Millier

1 605

1 571

1 539

1 514

1 490

1 477

15-64

Millier

7 180

7 211

7 240

7 275

7 308

7 391

65+

Millier

1 416

1 420

1 428

1 445

1 469

1 543

Dont: femmes

Millier

5 236

5 233

5 235

5 243

5 254

5 275

Espérance de vie à la naissance

Hommes

Années

72,1

72

72,5

72,9

73,4

73,7

Femmes

Années

78,5

78,5

79,0

79,1

79,7

79,9

Naissances vivantes pour 1 000 habitants

9,1

9,2

9,6

10

10,3

11,1

Décès pour 1 000 habitants

10,6

10,9

10,5

10,5

10,2

10,1

Croissance/ diminution naturelle pour 1 000 habitants

-1,5

-1,7

-0,9

-0,6

0,1

0,1

Mariages pour 1 000 habitants

5,2

4,8

5

5,1

5,1

5,5

Divorces pour 1 000 habitants

3,11

3,22

3,24

3,06

3,06

3

Divorces pour 100 mariages

%

60,2

67,1

64,3

60,4

59,4

Comptabilité nationale

Production

Couronnes (milliard) Prix courant

6 033,2

6 385,4

7 060,5

7 531,9

8 421,4

9 193,5

(Année précédente = 100)

% prix constant

103,1

105,1

106,8

105,6

110,8

107,6

Consommation

intermédiaire

Couronnes (milliard) Prix courant

3 793,1

4 042,3

4 528,2

4 845,6

5 516,6

5 987,2

(Année précédente = 100)

% prix constant

103,4

106,4

108,1

105,1

113

108,2

Produit intérieur brut

Couronnes (milliard) Prix courant

2 464,4

2 577,1

2 817,4

2 996,4

3 220,3

3 530,2

Revenu national brut

Couronnes (milliard) Prix courant

2 352,1

2 466,1

2 661,3

2 846,4

3 042,0

3 339,4

(Année précédente = 100)

% prix constant

102,8

104,2

103,4

105,7

104,8

Revenu disponible brut

Couronnes (milliard) Prix courant

2 365,1

2 467,8

2 660,4

2 830

3 026,6

3 299,1

(Année précédente = 100)

% prix constant

102,7

103,7

103,3

105,2

Produit national brut par habitant en standard de parité de pouvoir d’achat

SPA

14 595

15 390

16 595

17 426

18 777

19 966

Dépenses de consommation finale des ménages

Couronnes (milliard) Prix courant

1 248,1

1 317,4

1 400,0

1 445,8

1 532,0

1 669,3

(Année précédente = 100)

% prix constant

102,2

106

102,9

102,4

104,4

Épargne nationale brute

Couronnes (milliard) Prix courant

553,3

532,2

618,5

703,1

784,5

833

Taux d’épargne nationale brute

%

23,4

21,6

23,2

24,8

25,9

26,8

Formation brute de capital fixe

Couronnes (milliard) Prix courant

677,8

687,5

727,2

746,1

812,9

857

(Année précédente = 100)

% prix constant

105,1

100,4

103,9

102,3

107,6

105,8

Taux d’investissement

%

27,5

26,7

25,8

24,9

25,2

24,1

Activité fixe (situation au 31 décembre)

Couronnes (milliard) Prix courant

10 618,7

10 965,7

11 501,4

11 928,2

Travailleurs

Millier

4 950,1

4 899,3

4 906,4

4 961,2

5 041,9

5 133,8

Productivité du travail totale (année précédente = 100)

%

101,6

104,7

104,4

105,3

104,7

104,8

Coûts unitaires de main-d’œuvre (année précédente = 100)

%

103,7

103,1

101,6

98,5

100,1

101,4

10.La République tchèque est encore un pays très homogène au sein de l’UE. Le groupe ethnique le plus important du pays, après les Tchèques et les Moraves, est le groupe des Slovaques, qui représentait seulement 1,9 % de la population du pays en 2001. Bien que la population rom soit en République tchèque celle qui se distingue le plus de la majorité de la population tchèque du point de vue social et démographique, on manque de données statistiques sur ce groupe car il ne fait pas l’objet d’un suivi systématique. Lors du recensement de 2001 sur le logement, une partie seulement des Roms se sont enregistrés (moins de 12 000). Le problème croissant de l’exclusion sociale a été mis en évidence par les études du GAC en septembre 2006. Selon ces travaux, entre 60 000 et 80 000 personnes, principalement des Roms, sont victimes d’exclusion sociale dans 300 régions de la République tchèque.

11.Le tableau suivant présente des données sur la population ventilées selon la nationalité et l’appartenance ethnique, la langue maternelle, les croyances religieuses et le sexe.

Nationalité et appartenance ethnique, langue maternelle, croyances religieuses

Hommes

Femmes

Total

Nationalité

Tchèque

4 475 817

4 773 960

9 249 78

Morave

203 624

176 850

380 474

Silésienne

6 578

4 300

10 878

Slovaque

94 744

98 446

193 190

Polonaise

21 571

30 397

51 968

Allemande

18 391

20 715

39 106

Rom

6 149

5 597

11 746

Hongroise

7 711

6 961

14 672

Ukrainienne

9 943

12 169

22 112

Russe

4 634

7 735

12 369

Ruthène

529

577

1 106

Bulgare

2 711

1 652

4 363

Roumaine

667

571

1 238

Grecque

1 671

1 548

3 219

Vietnamienne

10 775

6 687

17 462

Albanaise

500

190

690

Croate

886

699

1 585

Serbe

1, 138

663

1 801

Autres

16 499

10 000

26 499

Tchèque et r om

354

344

698

Tchèque et s lovaque

1 483

1 300

2 783

Tchèque et autre

2 484

2 172

4 656

Morave et r om

6

3

9

Morave et s lovaque

42

32

74

Morave et autre

1 392

1 020

2 412

Slovaque et r om

41

36

77

Autre combinaison

1 287

982

2 269

Inconnue

90 444

82 383

172 827

Total

4 982 071

5 247 989

10 230 06 0

Langue maternelle

Tchèque

4 729 , 948

4 977, 449

9 707 , 397

Slovaque

97 439

111 284

208 723

Rom

11 896

11 315

23 211

Polonais

20 199

30 539

50 738

Allemand

17 020

24 308

41 328

Anglais

2 410

1 381

3 791

Russe

7 097

11 649

18 746

Autre

53 720

45 538

99 258

Inconnue

42 342

34 526

76 868

Total

4 982 071

5 247 989

10 230 06 0

Croyances religieuses

Sans

3 099 810

2 940 181

6 039 991

Assemblées de Dieu (Renaissance pentecôtiste)

2 061

2 504

4 565

Unité des Frères baptistes

1 584

2 038

3 622

Église adventiste du septième jour

4 149

5 608

9 757

Église évangélique des Frères

4 403

5 528

9 931

Église tchécoslovaque hussite

37 717

61 386

99 103

Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormons)

653

713

1 366

Église grecque-catholique

3 454

4 221

7 675

Église catholique romaine

1 184 162

1 556 618

2 740 780

Église évangélique des frères tchèques (Českobratrská)

49 137

68 075

117 212

Église évangélique de la confession d’Augsbourg en République tchèque

6 176

8 709

14 885

Église évangélique méthodiste

1 130

1 564

2 694

Fédération des communautés juives en République tchèque

799

716

1 515

Unitas Fratrum

1 469

1 957

3 426

Congrégations chrétiennes

3 082

3 845

6 927

Église évangélique de la confession d’Augsbourg Luterská en République tchèque

2 357

3 055

5 412

Société religieuse des Témoins de Jéhovah

9 367

13 795

23 162

Église Novoapoštolská en République tchèque

186

263

449

Église orthodoxe orientale en République tchèque

10 019

12 949

22 968

Église évangélique de la confession d’Augsbourg en Silésie

6 343

7 677

14 020

Église vieille-catholique en République tchèque

687

918

1 605

Église de l’Unification (mooniste)

20

23

43

Église de scientologie

73

37

110

Communauté chrétienne

1 751

2 261

4 012

Communion anglicane

112

89

201

Islam

2 676

1 023

3 699

Bouddhisme

4 350

2 467

6 817

Hindouisme

557

210

767

Mouvement Hare Krishna

201

93

294

Autres et non clairement identifié es

85 590

95 179

180 769

Inconnue s

457 841

444 140

901 981

Total

4 982 071

5 247 989

10 230 060

12.En 2005, on dénombrait plus de 4 millions de ménages (4 189 700 ménages au total) en République tchèque. La majorité des ménages (62,5 %) étaient composés de familles complètes, un quart (25,1 %) étaient des ménages d’une personne, 11,3 % étaient des familles incomplètes, et les ménages restants (1,1 %) étaient des collectivités. On dénombre 473 100 familles incomplètes au total en République tchèque, et plus d’un million (1 049 100) de ménages d’une personne.

13.Dans 77,3 % des familles incomplètes et dans 62,6 % des ménages d’une personne, le chef de famille est une femme.

14.Dans les familles complètes, les femmes chef de famille sont majoritaires (71,4 % contre 28,6 % pour les hommes) au sein du groupe d’âge des 15-24 ans. Dans les groupes plus âgés, les chiffres sont plus équilibrés entre les deux sexes et dans le groupe des personnes de 50 ans et plus, les hommes chef de famille sont plus nombreux (53,6 % contre 46,4 %).

15.Les familles incomplètes sont le plus souvent dirigées par des femmes, indépendamment du groupe d’âge. Dans chacun des groupes d’âge, les femmes sont chefs de famille dans 75 % ou plus des cas, la proportion allant de 74,8 % dans le groupe des personnes de 50 ans et plus à 79,8 % dans le groupe des 25 à 34 ans.

16.Les ménages d’une personne sont généralement des hommes dans tous les groupes d’âge, sauf dans le groupe des plus de 50 ans, où les femmes sont majoritaires (72,8 % des cas). C’est dans le groupe d’âge des 35 à 44 ans que l’on trouve la plus forte proportion de ménages composés d’un homme seul (74,2 %).

17.Le tableau suivant résume les données relatives aux différents types de ménages (y compris les familles monoparentales) en nombre et en pourcentage:

Type de ménage

2002

2003

2004

2005

2006

En milliers

Famille complète

2 620

2 605 , 3

2 605 , 7

2 617

2 646, 2

Famille incomplète (famille monoparentale)

447 , 5

457

471, 7

473 , 1

476 , 4

Ménage d’une personne

927, 8

981, 1

1 018

1 049 , 1

1 054 , 4

Collectivité

57, 4

59, 1

55 , 1

47 , 4

40, 3

Total

4 052,6

4 102,5

4 150,5

4 186,7

4 217,3

%

Famille complète

64, 6

63, 5

62 , 8

62, 5

62 , 7

Famille incomplète (famille monoparentale)

11

11, 1

11, 4

11, 3

11, 3

Ménage d’une personne

22, 9

23, 9

24, 5

25, 1

25

Collectivité

1, 4

1, 4

1, 3

1, 1

1

Total

100

100

100

100

100

18.Le phénomène de l’urbanisation observé dans de nombreux pays européens est également une réalité en République tchèque, comme il ressort des données du recensement de 2001. Le taux d’accroissement moyen de la population citadine en République tchèque est de 35,2 %, le pourcentage étant supérieur dans les villes de plus de 5 000 habitants. En 2001, 63 % de la population tchèque vivait dans les villes.

Niveau de vie

19.La consommation moyenne annuelle par membre du ménage s’est élevée à 120 208 couronnes en 2007, tandis que le revenu annuel net était de 125 817 couronnes. La part des dépenses d’alimentation a diminué au cours des dernières années; en 2006 et 2007 ces dépenses représentaient un cinquième des dépenses totales des ménages. Les dépenses d’éducation ont aussi légèrement diminué. En 2003, elles représentaient 0,6 % de l’ensemble des dépenses des ménages, en 2006 seulement 0,5 %, et en 2007 elles s’établissaient à nouveau à 0,6 %. En revanche, les dépenses de logement et de santé ont augmenté. Les dépenses de logement (énergie et eau inclus) ont augmenté de 1 % depuis 2003, représentant un total de 20,7 % des dépenses en 2006, puis elles ont légèrement diminué, représentant 19,9 % en 2007. Les dépenses de santé représentaient 2 % des dépenses totales des ménages en 2006 et 2,3 % en 2007.

Pourcentage de la population se trouvant en dessous du seuil national de pauvreté

20.La République tchèque a fixé un seuil de pauvreté correspondant au minimum vital. Ce minimum vital est le niveau de revenu d’un ménage permettant de répondre aux besoins fondamentaux de ses membres. L’état de pauvreté matérielle commence en dessous de ce seuil. Le niveau de revenu correspondant au seuil de subsistance est utilisé comme critère pour la prise des décisions concernant les prestations sociales à verser aux citoyens ou aux ménages. Si le revenu d’un citoyen n’atteint pas le minimum vital et que l’intéressé n’est pas en mesure d’augmenter son revenu en raison de la situation difficile dans laquelle il se trouve, il peut bénéficier de prestations qui l’aideront à faire face à ses besoins matériels. Le minimum vital a été institué en République tchèque en 1991 et son montant est réévalué le premier jour de chaque année en fonction de la hausse des prix à la consommation. Si celle‑ci dépasse 2 %, la révision du minimum vital peut être effectuée à n’importe quel moment de l’année. En 2005, le minimum vital a été fixé à 85 714 couronnes par an. Cette année-là, 995 565 personnes, soit 9,8 % de la population tchèque, vivaient en dessous de ce seuil. En 2007, le minimum vital a été fixé à 93 560 couronnes par an, et 995 347 personnes vivaient en dessous de ce seuil.

21.Le coefficient de Gini, qui rend compte de la répartition des revenus entre les ménages, était de 0,253 en 2005, ce qui signifie que la disparité des revenus est très faible en République tchèque.

Taux de mortalité infantile et maternelle

22.La République tchèque figure parmi les pays ayant les plus faibles taux de mortalité infantile au monde. Les principales évolutions ont eu lieu jusqu’en 2000, après quoi seuls des changements très mineurs sont intervenus. Le taux de mortalité néonatale précoce (nombre d’enfants décédés dans les sept premiers jours pour 1 000 nouveau-nés) a diminué de 50 %, passant de 3,2 ‰ à 1,6 ‰ entre 1995 et 2000. Le taux global de mortalité infantile (jusqu’à un an) était de 3,1 ‰ en 2007, contre 4,1 ‰ en 2000. L’évolution du taux de mortalité infantile au cours des dernières années rend peu probable l’éventualité d’une baisse aussi prononcée par la suite. Le taux de mortalité maternelle est défini comme le nombre de femmes décédant durant la grossesse, l’accouchement et jusqu’à quarante-deux jours (ou six semaines) après celui-ci pour 100 000 nouveau-nés. Le nombre de femmes décédant dans ces circonstances est inférieur à dix par an depuis 1994: il varie, selon les années, entre deux et sept décès pour 100 000 naissances vivantes.

Évolution des interruptions médicales de grossesse par rapport au nombre de naissances vivantes et à l’usage des contraceptifs par les femmes en âge de procréer

23.En 2007, 153 500 grossesses ont été enregistrées. Des médecins spécialisés ont procédé à 40 917 avortements au total cette année-là, dont 25 414 avortements provoqués. Le nombre d’avortements provoqués pour des raisons médicales s’est élevé à 4 789. Sur le nombre total d’avortements provoqués, 19 201 étaient des mini-avortements. Le nombre d’avortements provoqués a diminué de plus de 7 % depuis 2000 − 34 627 avortements avaient alors été effectués sur les 137 124 grossesses enregistrées. Cette diminution est attribuée à la grande disponibilité des contraceptifs modernes. Selon l’Institut d’information et de statistique médicales, en 2005, 51 % des femmes en âge de procréer utilisaient des moyens de contraception prescrits par un médecin; 45 % d’entre elles utilisaient des contraceptifs hormonaux et les autres utilisaient des contraceptifs intra-utérins. En 1975, seulement 16 % des femmes utilisaient des contraceptifs, généralement intra-utérins (9 %); vingt ans plus tard, 27 % des femmes utilisaient des contraceptifs.

24.La forte diminution du nombre d’avortements provoqués concerne tous les groupes d’âge, et principalement le groupe d’âge des 20-30 ans. En revanche, le nombre d’avortements spontanés a augmenté au cours des cinq dernières années, ce qui est probablement dû au fait que les grossesses à risque sont devenues plus fréquentes, avec l’augmentation du nombre des grossesses enregistrées dans les groupes plus âgés.

Prévalence du VIH/sida et des principales maladies infectieuses et non infectieuses

25.La République tchèque figure parmi les pays comptant le plus petit nombre de cas de VIH/sida. Au cours de la période examinée, le nombre de nouveaux cas a été d’environ 0,5 pour 100 000 personnes. Près d’un cinquième des personnes infectées étaient des femmes, et environ 6 % étaient des femmes enceintes.

26.En 2005, on dénombrait 144 146 cas d’infection en République tchèque. Le pays poursuivait ses campagnes de vaccination systématiques contre la polio, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rubéole, la rougeole, les oreillons, et le virus de l’hépatite B. En conséquence, on ne signalait plus d’infections à la polio, la diphtérie, le tétanos, la rougeole et la rubéole congénitale. On a enregistré 412 cas de coqueluche (A 37.0) et 1 803 cas d’oreillons (parotidite). L’infection de la glande parotide touchait principalement les jeunes hommes de 15 à 19 ans. Huit cas de rubéole ont aussi été signalés. La régression de la maladie est le résultat de la vaccination efficace.

27.Le taux d’infection à l’hépatite B (B16) a diminué grâce à la vaccination des enfants de 12 ans depuis 2001. Le virus de l’hépatite B (VHB) a été pratiquement éradiqué dans le groupe d’âge des moins de 16 ans. Les 117 personnes infectées étaient des consommateurs de drogues injectables. On a enregistré 322 cas d’infection au virus de l’hépatite A. La progression de la maladie a été causée par huit épisodes épidémiques, au cours desquels 190 personnes, principalement d’origine rom, ont été touchées. Dans 44 cas, le virus a été importé principalement de l’Égypte, du Brésil et de l’Ukraine. Outre d’autres types d’hépatite (B17-B19), on a signalé principalement des cas d’hépatite C avec un nombre de cas (844) presque identique à l’année précédente. Parmi les personnes infectées, 526 étaient des consommateurs de drogues injectables. On a signalé 37 cas d’infection à l’hépatite virale E, soit un cas de plus que l’année précédente, au cours de laquelle le virus avait été importé d’Inde à six reprises. En 2004, 99 cas de méningite ont été signalés, soit pratiquement le même nombre qu’au cours des années précédentes.

Mortalité et dix principales causes de décès

28.Depuis 2000, le taux global de mortalité est resté stable, autour de 10,5 %. En 2007, 104 600 décès ont été enregistrés, soit 3 500 de moins qu’en 2005.

29.La structure de la mortalité en fonction des causes de décès n’a guère évolué depuis 2000. Les maladies du système circulatoire restent la principale cause de mortalité: elles sont responsables de 45 % des décès chez les hommes et de 56 % des décès chez les femmes. La deuxième cause de mortalité est liée à la formation de tumeurs, pathologie en augmentation au cours de la période actuelle et qui est à l’origine d’environ un quart des décès.

Taux − T ypes de mortalité des hommes sel on les causes de décès pour 100  000 hommes entre 1995 et 2007

Cause de mortalité

1995

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Tumeurs

345,1

317,5

323,3

321,1

315,2

296,8

286,8

277,5

Tumeur maligne du poumon

101,6

85,8

84,1

81

82,1

77,2

73,6

71

Maladies du système circulatoire

708,1

567,6

560,6

568,5

530,9

508,1

477,8

453,7

Infarctus aigu du myocarde

175,9

126

113,1

106,1

91,3

81,3

72

68,1

Maladies vasculaires

176,3

148,6

144,7

148

127,2

123

113,4

91,6

Maladies du système respiratoire

62,5

55,6

55,6

59,7

55,4

65,9

60,3

59,4

Maladies du système digestif

53,6

50,7

50,3

50,8

50,4

52,4

50,2

49,5

Blessures et intoxications

106,2

90,4

91,4

96,3

89

82,8

77,6

78

Accidents de la circulation

23 , 2

20 , 8

20 , 5

20 , 7

18 , 3

17 , 9

15 , 5

17 , 4

Suicides

25 , 8

24 , 9

23 , 3

26 , 2

24 , 3

23 , 8

21 , 1

20 , 8

Autres

60

61,7

65,1

68,5

65,7

70,7

71,5

73,1

Total

1 335,6

1 143,6

1 146,3

1 164,9

1 106,6

1 076,7

1 024,1

991,2

30.Entre 1975 et 2006, le taux de mortalité des femmes représentait en moyenne 60 % de celui des hommes. Sur l’ensemble de cette période, les taux de mortalité masculin et féminin étaient les plus proches pour les maladies vasculaires cérébrales (écart de 20 % seulement). L’écart entre les taux de mortalité liés à l’infarctus aigu du myocarde s’est également réduit. L’écart le plus marqué entre les taux de mortalité masculin et féminin en 2007 concernait les cas de blessures et d’accidents, en particulier les suicides, le taux de mortalité des femmes par suicide représentant un cinquième de celui des hommes. L’augmentation des décès dus aux tumeurs du poumon chez les femmes et l’évolution inverse observée chez les hommes expliquent la réduction de l’écart entre les taux de mortalité masculin et féminin pour cette pathologie, écart qui est passé de plus de 90 % en 1975 à 73 % en 2006. En ce qui concerne les autres causes de mortalité, on observe peu de changements dans la surmortalité masculine.

Taux − T ypes de mortalité des femmes selon les causes de décès pour 100 000 femmes entre 1995 et 2006

Cause de mortalité

1995

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Tumeurs

191 , 4

179 , 3

175 , 3

177 , 5

173

166 , 2

164 , 9

157

Tumeur maligne du poumon

16 , 8

19 , 1

18 , 2

18 , 8

18 , 6

18 , 8

19 , 7

19 , 1

Maladies du système circulatoire

455

381 , 7

379 , 5

384 , 4

356 , 9

351 , 1

318 , 2

306 , 8

Infarctus aigu du myocarde

78 , 3

56 , 9

52 , 4

48 , 1

41 , 6

37 , 2

34 , 1

31 , 5

Maladies vasculaires

134 , 8

122 , 5

119 , 5

120 , 6

100 , 7

99 , 2

90 , 8

73 , 1

Maladies du système respiratoire

31 , 6

26 , 6

27 , 2

30 , 9

25 , 5

33 , 5

30 , 3

29 , 3

Maladies du système digestif

26 , 3

25 , 8

26

27 , 5

25 , 7

26 , 8

26

25 , 5

Blessures et intoxications

47 , 9

33 , 8

32 , 8

35 , 4

34

29 , 3

25 , 4

26 , 1

Accidents de la circulation

8 , 2

6 , 7

6 , 9

6 , 4

5 , 8

5 , 5

4 , 5

5 , 1

Suicides

7 , 5

5 , 4

5 , 3

5 , 8

4 , 7

4 , 8

4 , 2

3 , 6

Autres

46 , 8

44 , 9

45 , 1

48

46 , 7

50 , 3

48 , 5

50 , 6

Total

798,9

692,2

685,9

703,6

661,9

657,2

613,2

595,4

Éducation

31.La scolarité est obligatoire en République tchèque. La scolarité obligatoire s’applique aux citoyens tchèques, aux ressortissants des autres États membres de l’UE et aux membres de leur famille, aux étrangers ayant le statut de résident permanent, de résident de longue durée ou titulaires d’un visa de plus de quatre-vingt-dix jours en République tchèque ainsi qu’aux personnes ayant obtenu l’asile ou déposé une demande d’asile. La durée de la scolarité obligatoire est de neuf années. En 2006/07, les écoles primaires comptaient 876 513 élèves au total et 62 658 enseignants (soit un enseignant pour 14 élèves). En juin 2007, le nombre d’élèves ayant achevé leur scolarité était de 117 921.

32.Au cours de la même année, les établissements secondaires comptaient 533 000 élèves et environ 48 000 enseignants.

La situation économique en République tchèque

33.L’économie tchèque connaît une croissance continue depuis le début de 1999. Les conséquences positives de l’adhésion à l’UE ont commencé à se manifester en 2004, se traduisant par une croissance des échanges commerciaux due à une intégration plus poussée avec les marchés étrangers.

34.La progression de l’économie tchèque s’est poursuivie à un rythme soutenu en 2007, avec un taux de croissance de 6,5 %. La croissance du produit intérieur brut s’est accompagnée d’une croissance de l’emploi (1,8 %). Le taux d’inflation était de 2,8 %. Toutefois, au premier trimestre 2008, la croissance du produit intérieur brut a ralenti, s’établissant à 5,4 %.

35.L’indice harmonisé des prix à la consommation était en moyenne de 2,1 % par an. L’indice des prix à la consommation a enregistré une croissance continue depuis 1993. Le tableau ci-dessous montre l’évolution de l’indice sur la base des prix de 2005.

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Ind ice des prix à la consommation − total 2005 = 100

95 , 4 %

95, 5 %

98, 1 %

100, 0 %

102, 5 %

105, 4 %

112, 1 %

36.Le taux de chômage a enregistré une baisse continue; il était de 5,3 % au 31 décembre 2007 (au deuxième trimestre de 2008, il a encore diminué et se situait à 4,2 %).

37.Selon les chiffres globaux de l’emploi, le nombre de salariés a augmenté de 52 500 pour atteindre 4 032 000 et le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 16 000 s’établissant à 779 200 personnes. Le nombre de personnes employées dans le secteur secondaire (industrie, construction) a augmenté de 48 900, soit désormais 1 929 400 personnes, et dans le secteur tertiaire (services), il a augmenté de 23 400, soit 2 716 000 personnes. La baisse de l’emploi dans le secteur primaire (agriculture, exploitation forestière, industrie de la pêche), amorcée dans les années 90, s’est poursuivie et, avec une diminution de 7 700 emplois, ce secteur occupe désormais 181 700 personnes.

38.Le taux d’emploi total dans le groupe d’âge des 15-64 ans a augmenté d’année en année pour atteindre 66,1 %. Bien que la croissance rapide du taux de fréquentation universitaire induise une réduction du taux d’emploi, le nombre de travailleurs a augmenté du fait de l’emploi d’une proportion élevée de personnes nées dans la période comprise entre les années 40 et les années 50 et durant la première moitié des années 70.

39.L’évolution du taux de chômage en République tchèque apparaît plus clairement dans le tableau suivant:

Groupe d’âge

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Population plus de 15 ans

7 , 3

7 , 8

8 , 3

7 , 9

7 , 1

5 , 3

15-64 ans

7 , 3

7 , 8

8 , 4

8

7 , 2

5 , 4

Hommes plus de 15 ans

5 , 9

6 , 1

7

6 , 5

5 , 8

15-64 ans

5 , 9

6 , 1

7 ,1

6 , 5

5 ,9

Femmes plus de 15 ans

9

9 , 9

9 , 9

9 , 8

8 , 8

15-64 ans

9 ,1

9 , 9

10

9 ,9

8 ,9

40.Le tableau ci-dessous contient des données sur l’emploi dans les principaux secteurs d’activité économique.

Emploi

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Total

4 764, 9

4 733, 2

4 706, 6

4  764

4 828, 1

4 907, 7

Secteurs

Agriculture

227 , 9

213 , 1

202 , 3

189 , 4

181 , 7

176 , 3

Industrie

1 888 , 3

1 863 , 4

1 844 , 6

1 880 , 5

1 929 , 4

1 979 , 3

Services

2 645

2 655 , 4

2 658 , 5

2 692 , 6

2 716

2 272 , 4

Hommes

2 700 , 4

2 686 , 2

2 663 , 1

2 705 , 5

2 741 , 9

2 793 , 1

Secteurs

Agriculture

157

147 , 4

140 , 3

131 , 4

123 , 5

122 , 7

Industrie

1 320 , 4

1 311 , 3

1 301 , 4

1 335 , 6

1 366 , 2

1 412 , 4

Services

1 220 , 2

1 226 , 9

1 220 , 7

1 237 , 5

1 252 , 1

1 257 , 7

Femmes

2 064 , 5

2 047

2 043 , 5

2 058 , 5

2 086 , 1

2 114 , 6

Secteurs

Agriculture

70 , 9

65 , 7

61 , 9

58 , 1

58 , 2

53 , 5

Industrie

567 , 9

552 , 1

543 , 3

544 , 9

563 , 2

566 , 9

Services

1 424 , 8

1 428 , 5

1 437 , 8

1 455

1 464

1 493 , 9

Revenu national brut

41.Le revenu national brut a augmenté entre 2000 et 2006 mais il a commencé à diminuer en 2007. Le taux de croissance a oscillé entre 2 et 3 %. L’évolution du revenu national brut est présentée dans le tableau suivant:

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Revenu national brut

Couronnes (milliard)

2 273,2

2 352,1

2 466,1

2 661,3

2 846,4

3 042,0

3 340,0

(Année précédente = 100)

%

103,0

102,8

104,2

103,4

105,7

104,8

Dépenses sociales de l’État

42.Un montant total de 1 milliards 362 millions de couronnes a été affecté aux dépenses publiques en 2006, dont 9,7 % a été alloué à l’éducation, 14,6 % à la santé, 29,8 % à la sécurité sociale, et 6,5 % au logement.

Dette intérieure et extérieure

43.La dette du Gouvernement central de la République tchèque augmente depuis 1995. Le montant total de la dette publique s’élevait à 892,3 milliards de couronnes en 2007, dont 123 milliards pour la dette extérieure et 769,3 milliards pour la dette intérieure (86,2 %).

B.Système constitutionnel, politique et juridique de la République tchèque

44.En République tchèque, le pouvoir législatif est détenu par le Parlement. Le Parlement se compose de deux chambres: la Chambre des députés et le Sénat. Tout citoyen de la République tchèque ayant atteint l’âge de 18 ans a le droit d’élire les membres de la Chambre des députés et du Sénat.

45.La Chambre des députés compte 200 membres élus pour une période de quatre ans. Les élections à la Chambre des députés se tiennent par vote au scrutin secret, sur la base du suffrage universel, égal et direct, conformément aux principes de la représentation proportionnelle. Tout citoyen de la République tchèque ayant le droit de vote, dont l’exercice du droit de vote n’est pas limité le jour des élections, ayant atteint l’âge de 21 ans, et qui ne tombe pas sous le coup des restrictions à la liberté personnelle prévues par la loi afin de protéger la santé des personnes, peut être élu à la Chambre des députés.

46.Le Sénat compte 81 membres qui sont élus pour une période de six ans. Un tiers des membres du Sénat sont élus tous les deux ans. Les élections au Sénat se tiennent par vote au scrutin secret, sur la base du suffrage universel, égal et direct, conformément aux principes de la représentation proportionnelle. Tout citoyen de la République tchèque ayant le droit de vote, ayant atteint l’âge de 40 ans et dont l’exercice du droit de vote n’est pas limité, peut être élu au Sénat.

47.Le chef de l’État est le Président, qui est élu par le Parlement réuni en assemblée conjointe des deux Chambres. La durée du mandat présidentiel est de cinq ans et nul ne peut être élu à la fonction présidentielle pour plus de deux mandats successifs. Tout citoyen éligible au Sénat peut être élu président. Le Président a le droit de prendre part aux réunions des deux Chambres du Parlement ainsi qu’aux réunions du Gouvernement. Le pouvoir exécutif est exercé principalement par le Gouvernement, qui se compose du Premier Ministre, du Vice-Premier Ministre et des ministres. Le Gouvernement est responsable devant la Chambre des députés. Le Premier Ministre est nommé par le Président et les autres membres du Gouvernement sont nommés sur la base de ses propositions. Les membres du Gouvernement ne peuvent se livrer à des activités incompatibles avec l’exercice de leurs fonctions. Le Gouvernement peut demander un vote de confiance à la Chambre des députés. La Chambre des députés peut exprimer sa défiance au Gouvernement. Le Premier Ministre est alors tenu de remettre sa démission entre les mains du Président tandis que les autres membres du Gouvernement présentent leur démission au Président par l’intermédiaire du Premier Ministre. Les résolutions du Gouvernement doivent être approuvées par plus de la moitié de ses membres. Le Gouvernement peut édicter des décrets afin de mettre en œuvre un acte législatif dans les limites de la loi. Les ministères, les autres autorités administratives et les organes de l’administration territoriale peuvent, sur la base et dans les limites de la loi, édicter des décrets législatifs s’ils ont compétence pour ce faire.

48.Conformément à la Constitution de la République tchèque, le contrôle de la gestion des biens de l’État et de l’exécution du budget de l’État est effectué par un organe indépendant: la Cour des comptes. Le Président et le Vice-Président de la Cour des comptes sont nommés par le Président de la République sur proposition de la Chambre des députés. L’étendue des compétences, le statut et la structure organisationnelle de la Cour des comptes ainsi que d’autres éléments y relatifs sont définis par la loi.

49.La banque centrale de l’État est la Banque nationale tchèque, dont la fonction principale est d’assurer la stabilité de la monnaie. Une intervention dans ses activités n’est possible que sur la base de la loi. Ses compétences, son statut et autres dispositions sont fixés par la loi. La Banque est dirigée par un comité composé de sept membres, nommés et révoqués par le Président de la République tchèque. Les membres de ce comité ne peuvent pas parallèlement siéger à la Chambre des députés, occuper des fonctions au Gouvernement ni avoir des responsabilités dans d’autres banques ou des entreprises.

Le système politique et les élections

50.La Constitution dispose que le système politique repose sur la formation libre et volontaire et la libre compétition des partis et mouvements politiques, qui doivent respecter les principes démocratiques fondamentaux et refuser la violence comme moyen de promouvoir leurs intérêts individuels. Les décisions politiques sont prises à la majorité et se manifestent par un vote libre. La décision de la majorité tient compte de la protection des minorités.

51.Le nombre de partis politiques au niveau national continue d’augmenter, comme le montre le tableau suivant:

Année

Nombre de partis politiques

2001

108

2002

118

2003

121

2004

123

2005

129

2006

139

2008

141

Représentation proportionnelle de la population ayant le droit de vote

52.Plusieurs élections se sont tenues entre 2000 et 2008, notamment les élections des membres de la Chambre des députés (2002, 2006), du Sénat (2000, 2002, 2004, 2006 et 2008), des conseils municipaux (2002 et 2006) et des conseils régionaux (2000, 2004 et 2008) de la République tchèque, ainsi que l’élection au Parlement européen (2004).

53.Tout citoyen de la République tchèque ayant atteint l’âge de 18 ans le jour des élections et dont l’exercice du droit de vote n’est pas limité par des obstacles juridiques est habilité à élire les membres de la Chambre des députés et du Sénat de la République tchèque. Pour exercer son droit de vote, l’électeur, muni d’une carte d’électeur, doit se rendre dans l’un des bureaux de vote de la circonscription où les élections sont organisées, à condition d’être inscrit sur la liste électorale permanente de cette circonscription. La proportion d’électeurs admissibles à voter pour élire le Parlement de la République tchèque était d’environ 81 %.

54.Les citoyens tchèques ayant atteint l’âge de 18 ans au moins le deuxième jour des élections et les citoyens d’autres États membres ayant atteint l’âge de 18 ans au moins le deuxième jour des élections et enregistrés depuis au moins quarante-cinq jours au registre de la population (à l’exception des personnes dont l’exercice du droit de vote est limité aux termes de la loi électorale), jouissent du droit de vote en vue d’élire les membres du Parlement européen en République tchèque. La proportion d’électeurs admissibles à voter lors des élections au Parlement européen était d’environ 81 %.

55.Les citoyens tchèques ayant atteint l’âge de 18 ans au moins le deuxième jour des élections, et dont l’exercice du droit de vote n’est pas limité aux termes de la loi, jouissent du droit de vote aux élections régionales. Le droit de vote ne peut être exercé que dans la circonscription où l’électeur est inscrit comme résident permanent et enregistré sur la liste électorale permanente. La proportion d’électeurs admissibles à voter pour élire les membres des conseils régionaux était d’environ 71 %.

56.Les citoyens tchèques inscrits comme résidents permanents dans la circonscription, dont l’exercice du droit de vote n’est pas limité et qui ont atteint l’âge de 18 ans le jour des élections, ainsi que les citoyens étrangers dont le droit de vote est validé par un accord international en vigueur avec la République tchèque et qui satisfont aux mêmes conditions que celles exigées des citoyens tchèques, ont le droit de vote aux élections municipales. Des conditions similaires sont appliquées au droit de vote pour le conseil communal ou de district, à condition que l’électeur soit inscrit comme résident permanent dans la circonscription. Il n’existe pas de registre centralisé établissant le nombre d’électeurs admissibles à voter pour élire les membres des conseils municipaux.

Proportion de non-citoyens inscrits sur les listes électorales

57.En vertu du paragraphe 28 de l’article premier de la loi no 491/2001 Coll. sur les élections aux conseils municipaux, telle qu’amendée, la liste électorale peut contenir le nom d’un électeur qui n’est pas un citoyen de la République tchèque si ledit électeur est en mesure de prouver le fait qu’il est citoyen d’un autre pays, lui donnant le droit de vote en application d’un accord international également reconnu par la République tchèque et figurant dans le Recueil des accords internationaux, et qu’il est inscrit comme résident permanent dans la circonscription électorale. Actuellement, le seul traité international de ce type est le Traité relatif à l’adhésion de la République tchèque à l’Union européenne. Par conséquent, le droit de vote aux élections municipales n’est octroyé qu’aux étrangers qui sont citoyens de l’un des États membres de l’UE et qui remplissent les autres conditions prévues par la loi (avoir plus de 18 ans et être inscrit comme résident permanent dans la circonscription). Il n’existe pas de registre centralisé établissant le nombre total d’électeurs étrangers car les listes électorales complémentaires sont gérées uniquement par les conseils municipaux.

58.Les citoyens des autres États membres de l’UE peuvent voter en République tchèque pour les élections au Parlement européen. Les données dont on dispose indiquent que 99 citoyens d’autres États membres de l’UE ont participé aux élections au Parlement européen en République tchèque en 2004. Le nombre total de ressortissants d’autres États membres de l’UE enregistrés pour participer aux élections au Parlement européen n’est pas disponible car ces données sont gérées par les conseils municipaux.

Nombre de plaintes relatives à la gestion du processus électoral

59.L’administration et les aspects juridiques du processus électoral sont examinés avec attention. Les plaintes concernant l’organisation et les aspects techniques de la gestion des élections au niveau régional sont examinées par le Ministère de l’intérieur. Les plaintes de même nature au niveau municipal sont examinées par les conseils régionaux. Ces plaintes ne font pas l’objet de statistiques enregistrées. La Cour administrative suprême de la République tchèque et les tribunaux régionaux procèdent au contrôle judiciaire des élections.

Élections à la Chambre des députés de la République tchèque en 2006

60.La Cour administrative suprême a reçu au total 70 plaintes concernant les élections à la Chambre des députés, dont 4 ont été déposées tardivement. Parmi les 66 plaintes restantes, 60 ont été déposées par des particuliers et 6 par des partis politiques. Le Conseil électoral, composé de sept membres, a rejeté 33 plaintes, et déclaré 22 plaintes non recevables. Aux fins du présent rapport, le nombre de plaintes rejetées inclut les plaintes qui ont été à la fois partiellement déclarées non recevables et partiellement rejetées. Les 15 affaires restantes ont été traitées selon une autre procédure car, en vertu de la loi électorale, elles n’étaient plus considérées comme des plaintes relatives aux élections.

61.Les plaintes ont porté sur la régularité de la campagne électorale, la présentation des élections par les médias et certaines dispositions de la loi électorale relatives à la conversion des votes en mandats. Enfin, des plaintes ont également porté sur l’accès au processus de vote et sur l’exactitude du calcul des voix.

Élections municipales et sénatoriales en 2006

62.La Cour administrative suprême a reçu 12 plaintes au total concernant le processus électoral lors de ces élections. Cinq plaintes portaient sur les élections au Sénat et mettaient en doute l’équité de l’élection de certains candidats.

Couverture médiatique et information sur la propriété des principaux médias

63.La liberté de l’information s’applique à la presse périodique en République tchèque, qui n’est donc pas soumise au contrôle réglementaire de l’État. Le Ministère de la culture conserve seulement le registre des titres de la presse publiée et distribuée en République tchèque, notamment les informations relatives aux éditeurs et certains renseignements sur les titres publiés. Ce registre se présente sous la forme d’une base de données accessible au public sur les pages Web du Ministère de la culture. Les périodiques sont publiés et distribués à l’échelle nationale ou seulement dans certaines régions. La presse nationale compte quelque 10 804 titres et la presse régionale 3 370 titres. Le registre des périodiques mentionne seulement l’éditeur du titre. La loi n’impose pas au Ministère de la culture de déterminer le propriétaire de la maison d’édition.

64.En ce qui concerne la diffusion radiophonique, la loi établit que l’opérateur du service public est la Radio tchèque. Les stations de la Radio tchèque diffusées à l’échelle nationale qui sont disponibles dans presque toutes les régions du pays sont les suivantes: Radio tchèque 1 − Radio d’information, Radio tchèque 2 − Prague, Radio tchèque 3 − Vltava, et Radio tchèque 6. Outre ces stations, la Radio tchèque assure des diffusions régionales à partir de 12 stations. En plus de la diffusion de service public, il existe en République tchèque des programmes nationaux et régionaux de radio commerciale dont la propriété est contrôlée par le Conseil de l’audiovisuel.

65.L’opérateur du service public de télédiffusion est la Télévision tchèque, qui assure actuellement le fonctionnement de deux chaînes analogiques et deux chaînes numériques: ČT 4 – Sport et ČT 24. Ces programmes diffusés à l’échelle nationale couvrent au moins 95 % de la population nationale. Une diffusion commerciale à l’échelle nationale est proposée par les programmes de NOVA TV et de PRIMA TV. Il existe aussi de nombreux opérateurs de télédiffusion à l’échelle nationale et régionale par câble et par satellite ainsi que des opérateurs d’autres programmes sous licence. On procède actuellement à une transition vers la télédiffusion numérique qui élargira considérablement les possibilités et le nombre de programmes.

Répartition des sièges au Parlement

La Chambre des députés du Parlement de la République tchèque après les élections de 2002 et de 2006

66.Lors des élections de 2002, le Parti social-démocrate tchèque (ČSSD) a obtenu le plus grand nombre de sièges (70), suivi par le Parti démocratique civique (ODS) avec 58 sièges, le Parti communiste de Bohême et de Moravie (KSČM) avec 41 sièges, et enfin la coalition Union chrétienne démocrate − Parti populaire tchécoslovaque et Union de la liberté − Union démocratique (KDU-ČSL US-DEU) avec 31 sièges.

67.Lors des élections de 2006, le vainqueur a été le Parti démocratique civique (ODS) avec 81 sièges, suivi par le Parti social-démocrate tchèque (ČSSD), avec 74 sièges, et le Parti communiste de Bohême et de Moravie (KSČM), avec 26 sièges. La coalition Union chrétienne démocrate – Parti populaire tchécoslovaque a obtenu 13 sièges. Le Parti Vert (SZ) a obtenu pour la première fois dans l’histoire du pays des sièges au Parlement (6). Les prochaines élections de la Chambre des députés sont prévues en 2010.

Élections au Sénat du Parlement de la République tchèque

68.En 1996, lors des premières élections sénatoriales, un tiers des sénateurs ont été élus pour deux ans, un tiers pour quatre ans et un tiers pour six ans. En 1998, les deuxièmes élections se sont tenues dans un tiers des circonscriptions électorales. La durée du mandat de tous les sénateurs élus lors des deuxièmes élections était de six ans. Après les élections de 2000, l’ODS est devenu le premier parti au Sénat avec 25 sièges, suivi par le KDU-ČSL et le ČSSD avec 13 sièges (10 mandats). Le KSČM avait trois sénateurs. On comptait 23 sénateurs sans étiquette. Sept autres sièges étaient répartis entre les petits partis.

69.En 2002-2004, l’ODS a encore renforcé sa position au Sénat, avec 35 sièges. Le deuxième parti était le KDU-ČSL, avec 12 sièges. Le ČSSD a obtenu 6 sièges et le KSČM 2 sièges. Les sénateurs sans étiquette ont obtenu 19 sièges. Les autres petits partis se partageaient 7 sièges.

70.En 2004-2006, l’ODS a remporté 39 sièges au Sénat distançant largement le ČSSD (11 sièges) et le KDU-ČSL (9 sièges). Les communistes disposaient de 2 sièges, et les sénateurs sans appartenance politique étaient au nombre de 16. Les autres petits partis se partageaient 4 sièges.

71.Lors des élections de 2006, l’ODS a obtenu la majorité absolue au Sénat avec 41 sièges, suivi par le ČSSD avec 12 sièges et le KDU-ČSL avec 11 sièges. Le Parti communiste n’avait que 2 sièges. Les candidats indépendants ont réussi à obtenir 15 sièges. En 2008, l’ODS a de nouveau obtenu la majorité des sièges au Sénat (35), suivi par le ČSSD avec 29 sièges, et le KDU-ČSL avec 7 sièges. Le Parti communiste a de nouveau obtenu le plus petit nombre de sièges (3).

Proportion de femmes occupant des postes politiques et administratifs

72.Parmi les 200 membres de la Chambre des députés, le nombre de femmes a diminué, passant de 34 à 31 actuellement (15,5 %). Lors des deuxièmes élections sénatoriales à l’automne 2006, les femmes ont obtenu 12 sièges (14 %) sur un total de 81 sièges, et lors des élections à l’automne 2008, elles ont obtenu 14 sièges. Il n’y a pas une seule femme parmi les 12 gouverneurs. Les comités statutaires comptent 19 % de femmes et les conseils seulement 12 % de femmes.

73.Le tableau ci-dessous montre l’évolution du nombre de femmes membres de la Chambre basse du Parlement:

Parti

Élections de 2002 Nombre de femmes membres

Élections de 2002 Proportion de femmes membres

Élections de 2006 Nombre de femmes membres

Élections de 2006 Proportion de femmes membres

Augmentation/ diminution par rapport à la période précédente

ODS

8

14 %

9

11 %

+1

KDU-ČSL

2

9,5 %

2

15 %

0

SZ*

3

50 %

+3

ČSSD

11

14 %

9

12 %

-2

KSČM*

12

29 %

8

31 %

-4

Total

34

17 %

31

15,5 %

-3

* Le p arti applique un système de quotas ou de répartition lors de l’établissement des listes de candidats.

Élections nationales et municipales

74.Entre 2000 et 2008, des élections se sont tenues en République tchèque à deux reprises pour la Chambre des députés (en 2002 et 2006) et à quatre reprises pour le Sénat (en 2002, 2004, 2006 et 2008). Les élections au Parlement européen ont eu lieu pour la première fois en 2004. Au niveau local, des élections municipales ont été organisées à deux reprises (en 2002 et 2006) et des élections régionales à trois reprises (en 2000, 2004 et 2008).

Participation électorale moyenne aux élections nationales et locales selon les circonscriptions administratives

75.C’est généralement pour les élections à la Chambre des députés que la participation moyenne est la plus élevée (autour de 58 %). Le taux de participation est également élevé (46 %) lors des élections aux conseils municipaux. Le taux de participation a été moins élevé (environ 30 %) pour les élections au Parlement européen, de même que pour les élections régionales et les premières élections sénatoriales. La participation électorale lors du deuxième tour a été d’environ 20 %, sauf en 2002 (plus de 30 %).

76.La participation électorale selon les circonscriptions administratives est présentée en annexe.

Reconnaissance des organisations non gouvernementales et des organisations à but non lucratif

77.Parmi les organisations non gouvernementales et les organisations à but non lucratif, il convient de relever en particulier les organisations de la société civile. Celles-ci sont régies par loi no 83/1990 Coll. sur les associations de citoyens, telle qu’amendée. Aux termes de cette loi, il est possible de créer des associations, des sociétés, des unions, des mouvements, des clubs et d’autres types d’organisations de la société civile, ainsi que des syndicats et des organisations patronales.

78.Une association acquiert la capacité juridique en s’enregistrant auprès du Ministère de l’intérieur. La procédure d’enregistrement est régie par des conditions particulières. Cette procédure commence lorsque le Ministère de l’intérieur reçoit une demande d’enregistrement en bonne et due forme. Si la demande ne satisfait pas aux conditions stipulées, le Ministère de l’intérieur en informe le comité préparatoire en indiquant qu’il n’est pas possible d’engager la procédure d’enregistrement avant qu’il ne soit remédié au vice de forme. S’il n’existe pas de motif de rejet de la demande, le Ministère de l’intérieur procède à l’enregistrement dans un délai de dix jours à compter du début de la procédure. Si le Ministère de l’intérieur constate que le rejet de la demande est fondé en droit, le comité préparatoire peut présenter un recours contre la décision du Ministère de l’intérieur au Tribunal de Prague dans un délai de soixante jours à compter de la réception de la décision.

79.En cas d’inaction de la part du Ministère de l’intérieur, la loi sur les associations de citoyens dispose qu’une association est réputée créée si le comité préparatoire ne reçoit pas notification d’une décision de refus dans un délai de quarante jours à compter du dépôt de la demande. Dans ce cas, l’enregistrement prend effet à l’échéance du délai de quarante jours.

80.L’adoption définitive des statuts a lieu le jour de l’enregistrement. La demande d’enregistrement est soumise par le comité préparatoire composé d’au moins trois personnes, dont au moins une personne de plus de 18 ans. La version complète des statuts établie en deux exemplaires, contenant toutes les mentions requises par la loi, constitue une partie essentielle de la demande d’enregistrement.

81.Conformément à la loi no 83/1990 Coll., lors de la création d’une association, celle-ci ne fait pas l’objet d’une publication officielle dans un «fichier des associations». Le Ministère de l’intérieur est chargé de fournir des renseignements sur les associations, les registres étant conservés par l’Office de statistique tchèque. La base de données répertoriant le titre et le siège social des associations peut être consultée sur le site Web du Ministère de l’intérieur.

82.Au 31 décembre 2008, 74 090 associations étaient enregistrées dans la base de données.

83.Les organisations non gouvernementales et les organisations à but non lucratif comprennent également les organismes d’utilité publique, les fondations et les organismes de financement.

84.Les organismes d’utilité publique sont des personnes morales offrant des services d’intérêt public à des conditions prédéterminées, semblables pour tous les usagers. Les bénéfices nets générés par leurs activités ne peuvent être utilisés à des fins personnelles, notamment par les fondateurs, les membres ou les employés. En vertu de la loi, ces bénéfices doivent être affectés à la prestation des services spécifiés dans les statuts de l’organisme. Les organismes d’utilité publique sont enregistrés dans le fichier des tribunaux régionaux en fonction de leur domicile légal.

85.Les fondations et les organismes de financement sont des associations recueillant des capitaux et poursuivant des objectifs d’utilité publique. Les organismes de financement peuvent utiliser leur capital et d’autres fonds pour atteindre leurs objectifs. Le capital total d’une fondation ne doit pas être inférieur à un minimum de 500 000 couronnes durant l’existence de la fondation. En revanche, les organismes de financement peuvent utiliser la totalité de leur capital à des fins individuelles.

Organisations ayant un caractère international

86.Le paragraphe 1 de l’article 2 de la loi no 116/1985 Coll. définit les organisations ayant un caractère international en République socialiste tchécoslovaque, et le texte amendé par la loi no 342/2006 Coll. inclut les organisations non gouvernementales internationales. En vertu du paragraphe 6 de ladite loi, il est possible de créer une organisation chargée spécifiquement de représenter les intérêts de la République tchèque. Sur la base de cette loi, le Ministère de l’intérieur peut autoriser la création d’une organisation non gouvernementale internationale ou permettre à une organisation de mener des activités ou de s’établir en République tchèque.

87.Pour qu’une organisation non gouvernementale internationale existante puisse obtenir l’autorisation de mener des activités ou de s’établir en République tchèque, ladite organisation doit joindre à sa demande un document attestant sa capacité juridique ainsi que les statuts prévus par la loi. Les documents présentés doivent être certifiés et accompagnés d’une traduction en langue tchèque établie par un traducteur assermenté. Lors de la création d’une nouvelle organisation non gouvernementale internationale, la demande doit être accompagnée des statuts proposés.

88.L’autorisation est délivrée après accord du Ministère des affaires étrangères et du bureau de l’administration centrale compétent.

89.La demande d’autorisation de créer une organisation ayant un caractère international ou, dans le cas d’une organisation existante, de mener des activités ou de s’établir en République tchèque, présentée au titre de la loi no 116/1985 Coll., peut être rejetée si les statuts de l’organisation, sa demande ou ses activités ne sont pas conformes à la législation de la République tchèque, si l’organisation n’est pas une entité juridique, ou si d’autres motifs importants empêchent la création de cette organisation au regard de la loi.

90.Au 31 décembre 2006, des autorisations avaient été délivrées à 208 organisations.

Le système judiciaire

91.L’article 4 de la Constitution dispose que les droits et libertés fondamentaux sont sous la protection du pouvoir judiciaire. Le pouvoir judiciaire est exercé au nom de la République par des tribunaux indépendants. Les juges sont indépendants dans l’exercice de leurs fonctions. Les fonctions de juge ne peuvent être cumulées avec celles de président de la République, de membre du Parlement ou toute autre fonction au sein de l’administration publique. La loi spécifie également les autres activités incompatibles avec les fonctions de juge.

92.Les tribunaux ont le devoir d’assurer la protection des droits conformément à la loi. Seul un tribunal peut décider de la culpabilité et de la peine en matière d’infraction pénale. Le système juridictionnel est constitué par la Cour suprême, la Cour administrative suprême, les tribunaux supérieurs et les tribunaux régionaux et de district. La loi sur les tribunaux et les juges définit la compétence et l’organisation des tribunaux. Les juges sont nommés par le Président de la République pour une durée illimitée. Dans leurs décisions, les juges sont liés par la loi. Toutes les parties à un procès ont des droits égaux. Les procédures sont orales et publiques, sauf exceptions précisées par la loi. Le jugement est toujours rendu en séance publique.

93.La règle des deux niveaux d’instance s’applique pour les procédures civiles et pénales. Cela signifie que si le jugement dans une affaire a été rendu par un tribunal de première instance, généralement un tribunal de district, un recours contre cette décision peut être instruit et faire l’objet d’une décision d’un tribunal de deuxième instance, après quoi un recours en vue d’appliquer une mesure corrective contre cette décision ne peut être intenté. Dans certains cas prévus par la loi, le tribunal régional statue en tant que tribunal de première instance et la Cour suprême est alors le tribunal de deuxième instance (comme dans le cas d’infractions pénales graves).

94.La Cour administrative suprême est la juridiction supérieure pour les affaires qui relèvent des tribunaux administratifs. Elle veille à la cohérence et à la légalité des décisions relatives au système judiciaire administratif, statue sur les pourvois en cassation, contrôle et évalue les décisions finales des tribunaux régionaux, et rend des avis.

95.La Cour constitutionnelle de la République tchèque occupe une place particulière en tant qu’organe judiciaire indépendant chargé de protéger la Constitution et se distingue du reste du système judiciaire. Elle se compose de 15 juges nommés par le Président de la République pour une période de dix ans.

96.La Cour constitutionnelle est l’ultime maillon du système judiciaire: elle peut réviser les décisions rendues par les juridictions nationales, en particulier les tribunaux de district. En cas de conflit entre le droit international et le droit interne, la Cour constitutionnelle applique dans sa juridiction les conventions internationales et régionales (européennes) relatives aux droits de l’homme, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales telle qu’amendée. La Cour constitutionnelle peut abroger les lois ou certaines de leurs dispositions qui sont contraires à l’ordre constitutionnel de la République tchèque, en particulier la Charte constitutionnelle, ou à un instrument international. L’abrogation de lois ou de certaines de leurs dispositions des lois au seul motif de leur incompatibilité avec un instrument international est assez rare dans la jurisprudence actuelle de la Cour constitutionnelle.

97.La loi spécifie par qui et selon quelles modalités la Cour constitutionnelle peut être saisie et définit les autres règles relatives à la procédure. Les juges de la Cour constitutionnelle ne sont liés dans leurs décisions que par le droit constitutionnel, les instruments internationaux visés à l’article 10 de la Constitution de la République tchèque et la loi sur la Cour constitutionnelle et son fonctionnement. Les décisions exécutoires de la Cour constitutionnelle sont contraignantes pour tous les organes et personnes juridiques.

98.Le ministère public engage une action pénale au nom de l’État et s’acquitte des tâches que lui assigne l’ordre judiciaire; il exerce aussi d’autres fonctions judiciaires, par exemple en application du Code de procédure civile. Le ministère public se compose du Bureau du Procureur général et des bureau des procureurs auprès des juridictions supérieures, régionales et de district.

Information sur les actes judiciaires (données relatives aux infractions pénales et renseignements sur les auteurs et les victimes)

99.La peine capitale a été abolie en République tchèque en 1990 suite à l’amendement de la loi no 175/1990 Coll.

100.En République tchèque au 31 décembre 2007, 75 728 personnes avaient été condamnées pour des infractions pénales, dont 12 % de femmes. On constate des différences notables entre le nombre de personnes accusées et le nombre de personnes condamnées selon les groupes d’âge. Dans le groupe d’âge des 9-21 ans, le nombre des accusés est comparativement plus élevé que celui des condamnés parmi les hommes et les femmes (3,6 % pour les hommes et seulement 1,6 % pour les femmes). Le nombre de condamnations est plus élevé parmi les hommes et les femmes de plus de 30 ans.

101.La majorité des victimes d’infractions pénales étaient des hommes (environ 55 % des cas). Dans 9,6 % des cas, les victimes étaient des groupes de personnes. Les infractions pénales les plus fréquentes étaient les coups et blessures graves (32 %), suivis par les vols (26,6 %), les comportements dangereux ou menaçants (12,4 %) et le chantage (7,9 %).

102.Parmi les victimes de sexe masculin, les infractions les plus fréquentes étaient les coups et blessures graves (42,8 %), suivis par les vols qualifiés (26,6 %), le chantage (9,2 %) et les comportements dangereux ou menaçants (7,2 %).

103.Parmi les victimes de sexe féminin, les infractions les plus fréquentes étaient les vols qualifiés (25,6 %), suivis des coups et blessures graves (21,3 %), des comportements dangereux ou menaçants (16,9 %), des violences sexuelles (8,7 %), des viols (6,8 %) et du chantage (6,4 %).

104.En République tchèque, 4 613 victimes de vol qualifié ont été enregistrées en 2006, dont 1 676 femmes. En comparaison avec l’année 2000, le nombre de femmes victimes de vol qualifié a augmenté d’environ 10 %. Le nombre de femmes victimes de violence sexuelle a également augmenté par rapport à l’année 2000. Le nombre de femmes victimes d’assassinat qui avait augmenté de 26,7 % en 2000 puis de 45,3 % en 2002 a connu une augmentation de 34,5 % en 2005.

105.Les données concernant le nombre total de personnes maintenues en détention ou en détention provisoireentre 2000 et 2006 figurent dans le tableau suivant.

Nombre de personnes détenues en maison d’arrêt et dans les prisons de l’administration pénitentiaire de la République tchèque à la fin de l’année

Accusation

Condamnation

Prisons Total

Adultes

Jeunes

Total

Total accusations

Avec supervision

Avec supervision renforcée

Avec surveillance

Avec surveillance renforcée

Jeunes

Total

Tot al condamnations

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

31.12.2006

2 219

121

58

1

2 277

122

2 399

496

44

5 684

431

7 956

297

1 131

29

109

2

15 376

803

16 179

18 578

Total

2 340

59

2 399

2 399

540

6 115

8 253

1 160

111

16 179

16 179

18 578

31.12.2005

2 634

16 2

63

1

2 697

163

2 860

416

35

5 517

396

8 091

274

1 192

32

120

4

15 3 3 6

741

16 077

18 937

Total

2 796

64

2 860

2 860

451

5 913

8 365

1 224

124

16 077

16 077

18 937

31.12.2004

3 011

179

73

6

3 084

185

3 269

352

25

5 219

360

7 626

215

1 144

31

96

6

14 437

637

15 074

18 343

Total

3 190

79

3 269

3 269

377

5 579

7 841

1 175

102

15 074

15 074

18 343

31.12.2003

3 154

162

90

3

3 244

165

3 409

342

26

4 655

318

7 116

196

1 095

26

90

4

13 298

570

13 868

17 277

Total

3 316

93

3 409

3 409

368

4 973

7 312

1 121

94

13 868

13 868

17 277

31.12.2002

3 123

159

99

3

3 22 2

162

3 384

327

28

4 054

263

6 837

195

1 023

21

80

1

12 3 2 1

508

12 829

16 213

Total

3 282

102

3 384

3 384

355

4 317

7 032

1 044

81

12 829

12 829

16 213

31.12.2001

4 225

238

116

4

4 341

242

4 583

344

29

4 886

301

7 883

195

993

19

84

3

14 190

547

14 737

19 320

Total

4 463

120

4 583

4 583

373

5 187

8 078

1 012

87

14 737

14 737

19 320

31.12.2000

5 448

356

156

7

5 604

363

5 967

321

18

5 072

339

8 566

234

900

11

107

3

14 966

605

15 571

21 538

Total

5 804

163

5 967

5 967

339

5 411

8 800

911

110

15 571

15 571

21 538

Nombre de p ersonnes en détention pour 100  000 habitants

Chiffre pour l ’ année

Nombre de personnes en détention pour 100 000 habitants

2000

209

2001

188

2002

159

2003

169

2004

180

2005

125

2006

181

D urée moyenne de la détention provisoire ( en jours ) en République tchèque (entre 2002 et 2006)

Chiffre pour l ’ année

2002

2003

2004

2005

2006

Nombre de détentions

7 214

6 600

6 262

5 847

5 618

Durées moyennes (en jours)

375

400

324

298

311

Nombre de personnes détenues ( condamnation ) selon la durée de la peine

Durée de la peine

Chiffre au 31 décembre 2000

Au 31 décembre 2001

Au 31 décembre 2002

Hommes

Femmes

Total

Hom mes

Femmes

Total

Hom mes

Femmes

Total

Jusqu ’ à 3 mois

193

16

209

185

7

192

255

13

268

De 3 à 6 mois

946

59

1 005

996

54

1 050

987

60

1 047

De 6 à 9 mois

974

58

1 032

934

41

975

850

38

888

De 9 mois à 1 an

2 688

104

2 792

2 515

100

2 615

2 084

77

2 161

De 1 à 2 ans

3 264

85

3 349

2 914

68

2 982

2 350

63

2 413

De 2 à 3 ans

1 906

76

1 982

1 728

53

1 781

1 469

45

1 514

De 3 à 5 ans

1 963

73

2 036

1 844

95

1 939

1 526

83

1 609

De 5 à 7 ans

1 159

55

1 214

1 128

50

1 178

944

52

996

De 7 à 10 ans

871

30

901

915

25

940

852

21

873

De 10 à 15 ans

809

45

854

835

49

884

809

51

860

Plus de 15 ans

174

3

177

175

4

179

171

4

175

À perpétuité

19

1

20

21

1

22

24

1

25

Total

14 966

605

15 571

14 190

547

14 737

12 321

508

12 829

Durée de la peine

Au 31 décembre 2003

Total

Hom mes

Femmes

Jusqu ’ à 3 mois

363

26

389

De 3 à 6 mois

1 295

76

1 371

De 6 à 9 mois

1 069

44

1 113

De 9 mois à 1 an

2 236

86

2 322

De 1 à 2 ans

2 645

76

2 721

De 2 à 3 ans

1 468

51

1 519

De 3 à 5 ans

1 501

72

1 573

De 5 à 7 ans

835

54

889

De 7 à 10 ans

858

27

885

De 10 à 15 ans

821

53

874

Plus de 15 ans

182

4

186

À perpétuité

25

1

26

Total

13 298

570

13 868

Durée de la peine

Au 31 décembre 2004

Au 31 décembre 2005

Au 31 décembre 2006

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Jusqu ’ à 3 mois

506

34

540

546

28

574

396

22

418

De 3 à 6 mois

1 649

99

1 748

1 889

120

2 009

1 662

123

1 785

De 6 à 9 mois

1 162

49

1 211

1 322

67

1 389

1 253

67

1 320

De 9 mois à 1 an

2 314

83

2 397

2 442

113

2 555

2 403

136

2 539

De 1 à 2 ans

2 978

87

3 065

3 152

95

3 247

2 556

129

2 685

De 2 à 3 ans

1 563

61

1 624

1 620

81

1 701

1 505

81

1 586

De 3 à 5 ans

1 546

74

1 620

1 556

91

1 647

1 911

87

1 998

De 5 à 7 ans

801

54

855

837

43

880

1 098

46

1 144

De 7 à 10 ans

878

34

912

909

42

951

1 225

44

1 269

De 10 à 15 ans

808

57

865

838

55

893

1 029

57

1 086

Plus de 15 ans

204

3

207

196

3

199

309

8

317

À perpétuité

28

2

30

29

3

32

29

3

32

Total

14 437

637

15 074

15 336

741

16 077

15 376

803

16 179

Nombre de décès et de suicides en détention et en détention provisoire

Année

Circonstances inhabituelles

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

H

F

F

M

H

F

H

F

H

F

H

F

H

F

Décès de détenus

Accusé

Adultes

4

3

1

1

1

2

3

Jeune s

Condamné

Adultes

19

12

13

14

17

16

9

Jeune s

Total

23

15

14

15

18

18

12

Suicide

Accusés

Adultes

6

3

9

7

1

10

1

2

4

1

Jeune s

Condamné

Adultes

2

1

1

4

3

5

4

4

Jeune s

1

Total

9

5

13

11

16

6

9

II.Cadre général de la protection des droits de l’homme

A.Acceptation des conventions internationales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales

106.La législation tchèque a émis une réserve concernant les instruments relatifs aux droits de l’homme, en particulier au sujet de la Convention relative aux droits de l’enfant. La disposition visée est décrite plus en détail dans les troisième et quatrième rapports périodiques sur l’application des engagements découlant de la Convention qui ont été soumis au Comité des droits de l’enfant en 2008. La législation tchèque a émis une autre réserve concernant la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales adoptée par le Conseil européen, en particulier eu égard aux articles 5 et 6. Cette réserve spécifie que la disposition visée n’empêche pas d’imposer une peine privative de liberté en application de la loi sur certaines conditions d’emploi des militaires (loi no 76/1959 Coll.).

107.La République tchèque est partie aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme suivants:

a)Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale;

b)Pacte international relatif aux droits civils et politiques, y compris le Protocole facultatif se rapportant au Pacte, et le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte, visant à abolir la peine de mort;

c)Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels;

d)Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes;

e)Convention relative aux droits de l’enfant, y compris le Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés;

f)Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et les Protocoles s’y rapportant;

g)Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, y compris le Protocole facultatif à la Convention;

h)Convention-cadre pour la protection des minorités nationales;

i)Charte sociale européenne et les Protocoles s’y rapportant ratifiés par la République tchèque (comme spécifié dans la note ci-dessous).

108.Les textes des conventions internationales ratifiées sont publiés en langue tchèque dans le Recueil des lois. Les textes des rapports initiaux et périodiques sur l’application des résolutions découlant des pactes et conventions internationaux sont publiés sur Internet.

109.Une caractéristique importante de l’ordre juridique de la République tchèque est le principe constitutionnel, énoncé à l’article 10 de la Constitution, selon lequel les accords internationaux doivent être acceptés, ratifiés et approuvés par le Parlement. La République tchèque est liée par les accords internationaux, qui font partie de l’ordre juridique; si un accord international contient une disposition qui diffère du droit interne, celle-ci prévaut.

110.En tant que partie à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la République tchèque reconnaît la compétence de la Cour européenne des droits de l’homme. La Cour statue sur les plaintes déposées par des personnes, des organisations non gouvernementales ou des groupes concernant des violations présumées des droits et libertés garantis par la Convention. Les décisions de la Cour sont juridiquement contraignantes pour la République tchèque. Le processus de décision de la Cour se déroule sous la supervision du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.

B.Cadre juridique de la protection des droits de l’homme au niveau national

111.Conformément à la Constitution, la République tchèque est un État souverain, unitaire et démocratique fondé sur le respect des droits et des libertés des individus et des citoyens. Tout citoyen a le droit d’accomplir tout acte qui n’est pas interdit par la loi et nul ne peut être contraint de faire ce que la loi n’ordonne pas. Les droits de l’homme et les libertés fondamentales sont sous la protection du pouvoir judiciaire. En vertu de l’article 3 de la Constitution, la Charte des droits et libertés fondamentaux est partie intégrante de l’ordre constitutionnel. La Charte consacre l’inviolabilité des droits humains fondamentaux, des droits des citoyens et la souveraineté de la loi.

112.La Charte introduit dans l’ordre constitutionnel la plupart des dispositions énoncées dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. L’introduction de la Charte dans l’ordre constitutionnel de la République tchèque a permis l’incorporation dans la législation tchèque de toutes les dispositions pertinentes des deux Pactes. Par ailleurs, en vertu de la loi constitutionnelle, la République tchèque a fait sienne toutes les obligations qui incombaient à la République fédérative tchécoslovaque jusqu’à sa disparition au regard du droit international, hormis les obligations afférentes au territoire ne relevant pas de la souveraineté de la République tchèque. Cette loi a permis d’assurer la continuité du respect de toutes les obligations de l’ancienne Fédération et de la République tchèque, au-delà du cadre des obligations découlant de la Charte.

113.Les tribunaux sont les principaux garants du respect des droits consacrés par les instruments internationaux en République tchèque. En vertu de l’article 36 de la Section 1 de la Charte, chacun peut faire valoir ses droits individuels conformément à la loi auprès des tribunaux indépendants et impartiaux et, dans certains cas particuliers, auprès d’autres institutions juridiques. Toute personne qui estime que ses droits ont été lésés par une décision des pouvoirs publics peut demander au tribunal compétent de procéder à une enquête sur la légalité d’une telle décision, à moins que la loi n’en dispose autrement. Plus particulièrement, la juridiction du tribunal n’exclut pas la possibilité de procéder à une enquête sur les décisions relatives aux droits et libertés fondamentaux garantis par la Charte. La Charte apporte également des modifications concernant le droit à l’indemnisation du préjudice subi du fait d’une décision illégale d’un tribunal, d’un autre organe gouvernemental ou d’une autre autorité publique, ou d’une erreur de procédure.

114.Les normes juridiques relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales sont inscrites dans la Constitution de la République tchèque et la Charte, ainsi que dans le droit civil matériel et le droit concernant la procédure civile, le droit pénal et le droit administratif (Code civil et Code de procédure civile, loi pénale et Code de procédure pénale, Code administratif) et les dispositions relatives à d’autres procédures juridiques.

115.Toutes les lois constitutionnelles et les codes juridiques et administratifs en vigueur en République tchèque, notamment les textes des instruments internationaux ratifiés, sont publiés dans le Recueil des lois et sont accompagnés des commentaires figurant dans la littérature juridique et des références pertinentes.

116.La protection des droits énoncés dans l’article 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et les articles 2 et 4 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels est garantie par un mécanisme de saisine de la Cour constitutionnelle, le recours constitutionnel, qui peut être introduit par:

a)Une personne physique ou morale, contre la décision finale ou d’autres dispositions prises par une administration publique, s’il est estimé que les droits et libertés fondamentaux protégés par la Loi constitutionnelle et la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, juridiquement contraignante pour la République tchèque, ont été violés;

b)Les autorités municipales, contre des actes illicites du Gouvernement;

c)Un parti politique, contre une décision prévoyant sa dissolution, toute autre décision contraire à la Constitution, ou une décision illicite relative à ses activités.

117.Outre le recours constitutionnel, une action en justice visant à abroger un texte de loi ou une partie de celui-ci peut être engagée si cette action est motivée par le fait que la mise en œuvre de ces dispositions a engendré une situation donnant lieu à des violations des droits et libertés garantis par la Constitution ou des instruments internationaux.

C.Institutions établies aux fins de la protection et de la promotion des droits de l’homme

118.En 1998, le Gouvernement a institué la fonction de commissaire du Gouvernement pour les droits de l’homme. La principale mesure institutionnelle visant à améliorer la situation actuelle et à donner suite aux demandes des organisations internationales relatives aux garanties institutionnelles concernant la protection des droits de l’homme dans le pays a été la création du Conseil gouvernemental de la République tchèque pour les droits de l’homme. Organe consultatif et de coordination, le Conseil est chargé des questions relatives à la protection des droits humains et des libertés fondamentales des personnes relevant de la compétence de la République tchèque. Le Conseil a pris des dispositions en vue de coopérer avec les organisations non gouvernementales et à but non lucratif. Il est composé de représentants du secteur associatif, des organismes publics et de l’administration. Le Président du Conseil est le Commissaire du Gouvernement pour les droits de l’homme.

119.Au cours de la même période, des dispositions ont été prises en vue de créer les nouveaux organes consultatifs mentionnés ci-dessous aux fins de la protection et de la promotion des droits de l’homme. Le Conseil gouvernemental pour les minorités nationales apporte un appui aux activités culturelles des membres des minorités nationales. Outre son rôle consultatif, le Conseil pilote des initiatives sur les questions relatives aux minorités nationales et à leurs membres.

120.En 2001, le Gouvernement a créé le Conseil gouvernemental de l’égalité des chances pour les hommes et les femmes, qui élabore des propositions visant à promouvoir et faire appliquer le principe de l’égalité des chances. En particulier, le Conseil formule et recommande les grandes orientations conceptuelles qui doivent guider l’action du Gouvernement en matière d’égalité des chances.

121.En 2003, le Gouvernement a institué le Conseil gouvernemental pour le développement durable en tant qu’organe permanent de consultation, ou de pilotage, et de coordination dans le domaine du développement durable et de la gestion stratégique.

122.En 2006, le Gouvernement a créé le Conseil gouvernemental pour les personnes âgées. Cet organe œuvre à la création d’un environnement permettant aux personnes âgées de rester en bonne santé, d’être actives et de vivre dans la dignité; il s’attache également à promouvoir l’égalité des chances pour les personnes âgées dans tous les domaines de la vie et la protection de leurs droits fondamentaux ainsi qu’à favoriser les relations entre les générations au sein de la famille et de la société.

123.Le Conseil gouvernemental des affaires de la communauté rom a été créé afin de promouvoir l’application des droits humains de cette communauté, plus vulnérable à la discrimination, à l’exclusion sociale et à la pauvreté que d’autres groupes ethniques. Il a pour mission de favoriser l’intégration des membres de la communauté rom dans la société et de leur garantir l’égalité des chances.

124.Depuis 2007, le Bureau des droits de l’homme et des minorités nationales est géré par le Ministre des droits de l’homme et des minorités nationales.

125.L’Agence pour l’inclusion sociale des communautés roms a été créée en janvier 2008. Elle a pour objet d’améliorer les conditions de vie dans les localités roms, d’empêcher la multiplication des ghettos roms et de mettre en place le dispositif le plus efficace possible pour accéder aux financements européens aux fins de l’intégration de la communauté rom.

126.Différents comités et commissions des deux Chambres du Parlement de la République tchèque exercent des responsabilités en matière de protection des droits de l’homme et de respect des obligations découlant des instruments internationaux, à savoir:

a)Le Comité des requêtes de la Chambre du Parlement, qui comprend deux sous-comités − le Comité d’application de la Charte des droits et libertés fondamentaux et le Comité des nationalités;

b)Le Comité permanent pour l’égalité des chances;

c)La Commission de l’éducation, de la science, de la culture, des droits de l’homme et des requêtes du Sénat.

Diffusion d’informations sur la mise en œuvre des droits de l’homme

127.Les informations de base et les rapports périodiques sur les droits de l’homme, notamment les recommandations finales des comités des Nations Unies, sont accessibles au public en tchèque et en anglais sur les pages Web du Gouvernement (www.vlada.cz), dans la section sur le Conseil gouvernemental pour les droits de l’homme et la section sur les résolutions du Gouvernement.

Sensibilisation accrue aux droits de l’homme parmi les fonctionnaires et les membres d’autres professions

128.Les fonctionnaires s’occupant des questions relatives aux droits de l’homme suivront, au moment de leur entrée en fonctions, une formation initiale qui traitera notamment des droits de l’homme. Après cette formation initiale, ils suivront des cours consacrés plus spécifiquement aux droits de l’homme. Les fonctionnaires participent également à des séminaires plus concrets, organisés par les ministères concernés ainsi que par des organisations non gouvernementales, afin d’élargir leurs connaissances et de se tenir au courant de l’évolution actuelle de la question.

Programmes éducatifs et campagnes d’information financées par le Gouvernement visant à faire mieux connaître les droits de l’homme

129.Le Secrétariat pour les droits de l’homme du Gouvernement de la République tchèque est chargé d’assurer la communication et la coopération entre le Commissaire pour les droits de l’homme et les services et conseils gouvernementaux, les organismes publics et d’autres institutions, notamment le Bureau du Médiateur. Le Secrétariat gère également les activités de sensibilisation et d’éducation concernant la protection des droits de l’homme; par exemple, il organise chaque année la campagne gouvernementale contre le racisme.

130.En 2003, le Secrétariat du Conseil gouvernemental pour les droits de l’homme a organisé une campagne de communication sur le caractère inacceptable de la violence familiale.

131.Le Gouvernement finance également d’autres activités de sensibilisation dont la mise en œuvre relève des différents ministères (Ministère de l’intérieur, Ministère du travail et des affaires sociales, Ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports) ou apporte un appui aux activités des organisations non gouvernementales.

Rôle de la société civile, notamment des organisations non gouvernementales et des organisations à but non lucratif

132.La République tchèque finance la Fondation pour le développement de la société civile, qui apporte un soutien aux groupes menacés et défavorisés, protège les droits de l’homme et les valeurs démocratiques, s’attache à favoriser la tolérance à l’égard des minorités nationales au sein de la société et encourage l’implication dans le développement local et la vie publique. La Fondation a pour objectif principal de mobiliser des financements pour des projets spécifiques mis en œuvre par des organisations non gouvernementales et à but non lucratif enregistrées en République tchèque − associations de la société civile, organismes d’utilité publique et organisations confessionnelles. Entre 1999 et 2007, la Fondation a ainsi alloué un montant total de 2 milliards 422 millions de couronnes à 73 organisations.

133.Le Conseil gouvernemental pour les droits de l’homme et ses comités constituent un mécanisme important pour la coopération entre les pouvoirs publics et les organisations non gouvernementales dans le domaine des droits de l’homme. Le Conseil participe à l’établissement des rapports périodiques concernant la mise en œuvre des obligations internationales dans ce domaine.

Coopération et soutien au développement

134.La République tchèque a définitivement cessé d’être récipiendaire d’une aide au titre de la coopération internationale pour le développement dans le domaine des droits de l’homme après son entrée dans l’UE. Elle fournit maintenant des services de coopération au développement à l’étranger.

135.La République tchèque apporte un appui à la démocratie et aux droits de l’homme dans les pays en développement et les pays en transition sous la forme d’une coopération pour le changement. L’accent est mis sur la création et le renforcement des institutions démocratiques, la législation nationale, la société civile et la bonne administration des affaires publiques, ou «bonne gouvernance». Cette coopération se concrétise par des projets éducatifs, la diffusion d’informations, et l’échange de vues et de données d’expérience sur le rejet non violent des régimes totalitaires dans le cadre d’un processus de transformation sociale. En 2004, un programme a été mis en place à cet effet et depuis 2005, il est doté d’un budget annuel. Les objectifs de ce programme sont définis dans un document-cadre qui désigne comme prioritaires les pays suivants: Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Iraq, Cuba, République de Moldova, Myanmar/Birmanie, Serbie et Ukraine.

136.Le nombre de projets ou d’activités ponctuelles réalisés à ce titre était de 22 en 2005, pour un montant de 7 560 000 couronnes, de 55 en 2006, pour un montant de 47 221 000 couronnes, et de 17 en 2007.

137.Le principal objectif de la coopération pour le développement − réduire la pauvreté dans les pays en développement − découle des orientations de la République tchèque en matière d’aide au développement pour la période 2002-2007. La République tchèque entend promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et la justice sociale, l’intégration des pays en développement dans le système économique mondial et le développement durable au niveau mondial. Les statistiques internationales sur le montant de l’aide étrangère sont établies par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui définit également les critères régissant l’aide publique au développement.

138.L’évolution de l’aide publique au développement de la République tchèque entre 2000 et 2006 est présentée dans le tableau suivant.

Année

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

E n millions de couronnes

Aide publique au développement

Aide bilatérale

245,40

568,20

1 025,00

2 668,30

1 631,50

1 541,95

1 756,70

Aide multilatérale

378,20

439

460,90

287,60

1 148.60

1 694,01

1 880,20

139.Depuis 2006, 75 % des ressources destinées aux projets d’aide bilatérale ont été affectées aux huit pays prioritaires suivants: Angola, Bosnie-Herzégovine, Yémen, République de Moldova, Mongolie, Serbie, Viet Nam et Zambie. En 2008, les pays prioritaires étaient les suivants: Myanmar, Bélarus, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Iraq, Cuba, République de Moldova, Serbie et Ukraine. Depuis l’entrée de la République tchèque dans l’Union européenne, les principes de l’aide au développement guident son action dans le sens d’une plus forte concentration territoriale. Les pays prioritaires sont sélectionnés en fonction des critères suivants: le besoin d’aide, la capacité du pays à recevoir l’aide, et la tradition de coopération pour le développement. Les projets de développement se poursuivront, une trentaine de pays étant actuellement bénéficiaires. Afin d’éviter une dispersion de l’aide sur une multiplicité de projets différents, il est essentiel de centrer les efforts sur un plus petit nombre de pays et de secteurs.

140.Le programme humanitaire MEDEVAC a été conçu pour les personnes ayant besoin de soins médicaux, en particulier les enfants, dans les zones touchées par la guerre ou d’autres régions, qui ne peuvent être pris en charge dans leur pays d’origine. et dont l’état de santé est tellement grave que leur vie est menacée. Le Ministère de l’intérieur fournit les moyens techniques permettant de traiter en République tchèque ces patients gravement malades ou blessés; il fait le nécessaire pour qu’ils puissent séjourner légalement en République tchèque et prend en charge l’ensemble des coûts afférents à leur traitement médical et à leur retour dans leur pays d’origine. Si le patient est un mineur, le consentement écrit de son représentant légal est nécessaire en cas d’intervention médicale cruciale dont la portée ne peut être déterminée qu’après un examen par des spécialistes en République tchèque. Dans le cadre de ce programme, les patients mineurs doivent donc être accompagnés de leur tuteur légal en République tchèque.

141.Les statistiques actuelles du programme humanitaire MEDEVAC font état de 114 personnes ayant été transportées pour recevoir des soins médicaux en République tchèque (principalement des enfants), provenant de zones touchées par la guerre ou une catastrophe naturelle, notamment de Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de Tchétchénie, d’Iraq, du Pakistan et d’Afghanistan, entre 1993 et 2007.

D.Processus d’établissement des rapports au niveau national

142.Les rapports sont établis par le Secrétariat du Bureau gouvernemental pour les droits de l’homme sur la base des renseignements fournis par les organes centraux de l’administration publique: Ministère des transports, Ministère des finances, Ministère de la culture, Ministère de la défense, Ministère du développement régional, Ministère du travail et des affaires sociales, Ministère de la justice, Ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports, Ministère de l’intérieur, Ministère des affaires étrangères, Ministère de la santé, Ministère de l’agriculture, Ministère de l’environnement, Bureau de statistique tchèque et Bureau du Médiateur. Les autres sources d’information sont les organisations non gouvernementales et à but non lucratif et les institutions universitaires.

143.Les rapports sont examinés dans le cadre de la procédure de consultation interministérielle et soumis au Gouvernement avant d’être envoyés à l’organe compétent des Nations Unies.

III.Information sur la non-discrimination et l’égalité et sur les moyens de prévenir la discrimination et les inégalités

144.Le principe d’égalité est affirmé par la Constitution de la République tchèque et par la Charte. L’Article premier de la Charte consacre le principe de la liberté et de l’égalité des personnes en dignité et en droits. L’Article 3 de la Section 1 de la Charte dispose que les libertés fondamentales sont garanties pour tous sans distinction fondée sur le sexe, la race, la couleur de peau, la langue, les croyances ou la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale ou ethnique, la fortune, la naissance ou toute autre situation. L’Article 3 de la Section 3 de la Charte énonce que nul ne se verra atteint dans ses droits du fait d’avoir exercé ses droits et ses libertés fondamentaux. L’interdiction de la discrimination est également énoncée à l’Article 24 de la Charte, qui dispose que nul ne peut être victime d’un préjudice au motif de son appartenance à une minorité nationale ou ethnique.

145.La protection contre la discrimination est également régie par les instruments internationaux par lesquels la République tchèque est juridiquement liée.

146.Le principe d’égalité figure notamment dans les dispositions du Code civil et du Code de procédure civile, dans la loi sur l’emploi, la loi sur les services de protection sociale de l’État, la loi sur l’éducation, la loi sur la protection des consommateurs et d’autres textes de loi.

147.La loi sur l’emploi interdit, dans le cadre de son application, la discrimination directe ou indirecte fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle, la race ou l’origine ethnique, la nationalité, la citoyenneté, l’origine sociale, la naissance, la langue, la santé, l’âge, les croyances ou la religion, la propriété, la situation matrimoniale ou familiale, les devoirs liés à l’âge ou à la famille, les opinions politiques ou autres, l’appartenance ou la participation active à un parti ou un mouvement politique, à un syndicat ou une organisation d’employeurs. La loi interdit également les persécutions, et les victimes de discrimination ont le droit de demander une protection auprès des tribunaux.

148.La République tchèque protège les citoyens contre la discrimination en s’appuyant sur les tribunaux. La procédure judiciaire et la participation des parties à la procédure judiciaire civile sont régies par le Code de procédure civile, qui stipule que toute personne a le droit de demander une protection auprès des tribunaux en cas d’injustice lorsqu’un de ses droits est menacé ou violé − ce qui correspond à la procédure relative à la protection des droits civiques individuels. Le Code de procédure civile énonce le principe du transfert de la charge de la preuve dans les cas d’allégation de discrimination fondée sur la race ou l’origine ethnique en matière d’assistance médicale et de sécurité sociale, d’accès à l’éducation et à l’enseignement professionnel supérieur, d’accès aux marchés publics, d’affiliation à des organisations d’employés ou d’employeurs, de participation à des associations professionnelles ou de formation professionnelle, et de vente en magasin ou de prestation de services. Le Code de procédure civile et le Code de procédure administrative autorisent les parties à être représentées par des associations actives dans le domaine de la protection contre la discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion, les croyances, les opinions, l’invalidité, l’âge ou l’orientation sexuelle, pour autant que la protection contre la discrimination soit mentionnée dans les statuts de l’association. Une disposition similaire figure dans la loi sur la protection des consommateurs, qui stipule qu’en la matière une action judiciaire peut être engagée par une association représentant le consommateur, à condition que les objectifs mentionnés dans les statuts de l’association aient un rapport avec la protection des consommateurs.

149.Certaines dispositions du Code de procédure pénale et de la loi pénale garantissent le recours à une procédure pénale contre la discrimination fondée sur la race ou l’origine ethnique. Les autorités municipales ont aussi la compétence juridique de sanctionner les cas de discrimination.

150.Le Médiateur des droits est chargé de protéger les droits des personnes ayant engagé une procédure contre d’autres administrations ou services de l’État dont les actes ne sont pas conformes à la loi ou aux principes de l’état de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le Médiateur contribue à la protection des libertés fondamentales lorsque l’organe compétent ne prend pas les mesures prévues contre une action illégale.

151.Le Service tchèque d’inspection du commerce54 contrôle les processus relatifs à la vente ou la livraison de biens et de produits et à la prestation de services et veille à ce qu’ils se déroulent correctement, notamment en ce qui concerne la politique de non-discrimination.

152.Le Ministère du travail et des affaires sociales, les centres pour l’emploi et l’Inspection nationale du travail contrôlent la légalité des procédures en matière d’emploi et, en particulier, l’application correcte de la législation relative au travail et à l’emploi, notamment en ce qui concerne la politique de non-discrimination.

153.Le Gouvernement applique le principe de l’égalité des chances pour les hommes et les femmes dans tous ses processus décisionnels, convaincu que le respect de ce principe est un moyen efficace d’assurer une véritable égalité. Les différents ministères sont tenus d’inclure la sensibilisation à ce principe dans les programmes de formation et les programmes destinés aux agents de l’administration. La protection contre les différentes formes de discrimination, en particulier la prise en compte de cet impératif lors de l’élaboration des textes et des politiques, relève de la responsabilité de quatre organes consultatifs du Gouvernement: le Conseil gouvernemental pour les droits de l’homme, le Conseil gouvernemental pour les minorités nationales, le Conseil gouvernemental de l’égalité des chances pour les hommes et les femmes et le Conseil gouvernemental des affaires de la communauté rom.

154.Le Gouvernement a déposé un projet de loi sur l’égalité de traitement et la protection juridique contre la discrimination, dite «loi antidiscrimination»55, qui a pour objet d’unifier la législation relative à la protection contre la discrimination et d’assurer la conformité du système juridique tchèque avec la législation de l’UE. Les informations relatives à la proposition de «loi antidiscrimination» figurent dans les troisième et quatrième rapports périodiques concernant la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant, dans le chapitre consacré aux principes généraux, no 46 et suivants, ainsi que dans les troisième et quatrième rapports périodiques concernant la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Nombre total de personnes condamnées et ventilation par type d ’ infraction , pour la période 2003 - 2007

Paragraphe du Code pénal

2003

2004

2005

2006

2007

Nombre total de personnes condamnées

66 131

68 442

67 561

69 445

75 728

Paragraphe 219 – assassinat

173

143

153

121

118

Paragraphes 221, 222, 225 – coups et blessures graves, rixe

3 065

3 298

3 082

2 714

2 390

Paragraphe 234 – vol qualifié

1 587

1 695

1 608

1 532

1 411

Paragraphes 241 à 243 – viol et sévices sexuels

557

595

491

468

455

Paragraphes 247, 248, 250 – vol, abus de confiance, escroquerie

23 465

22 855

21 263

20 201

18 747

Paragraphe 246 − traite des femmes/ Paragraphe 232a − traite des êtres humains56

5

12

20

1

0

0

0

0

1

4

Nombre total de juges57 au 1 er janvier 2005 et 2006

Tribunaux

Nombre prévu

Nombre effectif58

Différence

Nombre prévu

Nombre effectif

Différence

Tribunal national Prague

Juges − Tribunal d ’ instance

263

232

-31

241

227

-14

Tribunal de district

299

326

27

321

335

14

Candidats

0

72

42

Tribunal d ’ instance Prague

Juges − Tribunal d ’ instance

100

86

-14

95

89

-6

Tribunal de district

175

174

-1

175

173

-2

Candidats

0

20

12

Tribunal d ’ instance Č.Buděj.

Juges − Tribunal d ’ instance

65

49

-16

63

49

-14

Tribunal de district

92

99

7

92

99

7

Candidats

0

15

11

Tribunal d ’ instance Plzeň

Juges − Tribunal d ’ instance

101

75

-26

104

78

-26

Tribunal de district

144

164

20

144

163

19

Candidats

0

23

15

Tribunal d ’ instance Ústí n/L .

Juges − Tribunal d ’ instance

110

90

-20

121

93

-28

Tribunal de district

240

223

-17

240

231

-9

Candidats

0

25

11

Tribunal d ’ instance Hr.Král.

Juges − Tribunal d ’ instance

100

84

-16

101

83

-8

Tribunal de district

157

174

17

157

174

17

Candidats

0

14

10

Tribunal d ’ instance Brno

Juges − Tribunal d ’ instance

180

145

-35

187

150

-37

Tribunal de district

263

274

11

263

278

15

Candidats

0

35

22

Tribunal d ’ instance Ostrava

Juges − Tribunal d ’ instance

199

145

-54

201

144

-57

Tribunal de district

322

324

2

322

328

6

Candidats

0

53

42

Cour supérieure Prague − Juges

94

89

-5

92

92

0

Cour supérieure Olomouc – Juges

48

44

-4

48

47

-1

Cour suprême – Juges

65

60

-5

62

62

0

Cour administrative suprême – Juges

42

21

-21

34

25

-9

Total − Juges − Tribunal d ’ instance

1 118

906

-212

1 113

913

-200

Cours supérieures

142

133

-9

140

139

-1

Cour suprême et Cour administrative suprême

107

81

-26

96

87

-9

Tribunal de district

1 692

1 758

66

1 714

1 781

Nombre t otal de juges en République tchèque

3 059

2 878

-181

3 063

2 920

-143

Total − Candidats − Tribunal d ’ instance ( 67 )

257

165

Nombre total de procureurs au 1 er janvier 2005 et 2006

Bureau du procureur

Nombre prévu

Nombre effectif

Différence

%

Nombre prévu

Nombre effectif

Différence

%

Bureau du procureur général Prague

Bureau du procureur général MPPO

50

42

-8

84

51

47

-4

92

Bureau du procureur de district D PPO

130

128

-2

98

129

127

-2

98

Candidats C.

16

3

Total

180

170

-10

94

180

174

-6

97

Bureau du procureur régional Prague

Bureau du procureur régional (RPPO)

28

20

-8

71

24

21

-3

88

Bureau du procureur de district (DPPO)

92

73

-19

79

96

83

-13

86

Candidats C.

14

6

Total

120

93

-27

77

120

104

-16

87

Bureau du procureur régional Č. Budĕjovice

RPPO

17

16

-1

94

17

16

-1

94

DPPO

56

45

-11

80

56

49

-7

88

C.

5

2

Total

73

61

-12

84

73

65

-8

89

Bureau du procureur régional Plzeň

RPPO

24

18

-6

75

22

18

-4

82

DPPO

83

73

-10

88

85

82

-3

96

C.

18

5

Total

107

91

-16

85

107

100

-7

93

Bureau du procureur régional Ústí n/L.

RPPO

34

26

-8

76

34

25

-9

74

DPPO

112

85

-27

76

112

96

-16

C.

12

6

Total

146

111

-35

75

146

121

-25

83

Bureau du procureur régional Hradec Kr.

RPPO

24

22

-2

92

24

21

-3

88

DPPO

85

71

-14

83

85

74

-11

87

C.

11

5

Total

109

93

-16

85

109

95

-14

87

Bureau du procureur régional Brno

RPPO

39

33

-6

85

39

32

-7

82

DPPO

137

113

-24

82

137

120

-17

88

C.

30

15

Total

176

146

-30

83

176

152

-24

86

Bureau du procureur régional Ostrava

RPPO

43

29

-14

68

43

32

-11

74

DPPO

180

145

-35

80

180

161

-19

89

C.

58

34

Total

223

174

-49

78

223

193

-30

87

Bureau du procureur en chef Prague

59

56

-3

95

59

54

-5

92

Bureau du procureur en chef Olomouc

28

25

-3

89

28

26

-2

93

Bureau du procureur général près la Cour suprême

51

47

-4

92

51

47

-4

92

Total − Procureurs

1 272

1 066

-206

84

1 272

1 131

-141

89

Total − Candidats

164

76

Nombre de policiers et de fonctionna ires pour 100 000 habitants, 2002 - 2006

2002

2003

2004

2005

2006

Nombre d’habitants

10 206 436

10 203 269

10 211 455

10 220 577

10 251 079

Nombre de policiers

44 887

45 894

46 819

47 129

45 207

Nombre de fonctionnaires

11 804

11 913

11 896

11 658

11 437

Nombre de policiers pour 100 000 habitants

439,8

449,8

458,5

461,1

441,0

Nombre de fonctionnaires pour 100 000 habitants

115,7

116,8

116,5

114,1

111,6

Nombre de policiers et de fonctionnaires pour 100 000 habitants

555,4

566,6

575,0

575,2

552,6

Montant des dépenses publiques affectées aux services de police/sécurité entre 2000 et 2006

Coûts des forces de police entre 2000 et 2006 (en milliers de couronnes)

Année

Montant total forces de police au début de l’année

Total hors transfert au fonds de réserve

2000

22 375,450

22 075,853

2001

23 185,932

22 535,284

2002

25 486,988

24 866,069

2003

27 309,981

26 490,173

2004

29 060,071

27 971,171

2005

32 472,831

30 273,654

2006

34 011,414

32 417,454

Élections à la Chambre des députés du Parlement de la République tchèque en 2002

Code et nom de la région

Circonscriptions

Électeurs inscrits

Bulletins remis

Participation aux élection en %

Bulletins dépouillés

Votes valides

Votes valides en %

Total

Traité

%

CZ0110

Capitale − Prague

1 105

1 105

100,00

982 543

589 283

59,98

588 650

586 459

99,63

CZ0210

Bohème centrale

2 047

2 047

100,00

918 747

540 056

58,78

539 546

537 201

99,57

CZ0310

Bohème du sud

1 260

1 260

100,00

502 951

292 287

58,11

292 119

290 888

99,58

CZ0320

Pilsen

1 090

1 090

100,00

449 559

260 733

58,00

260 540

259 470

99,59

CZ0410

Karlovy Vary

348

348

100,00

243 169

121 986

50,17

121 854

121 140

99,41

CZ0420

Ústí

1 045

1 045

100,00

664 668

336 637

50,65

336 377

334 662

99,49

CZ0510

Liberec

580

580

100,00

341 225

190 493

55,83

190 361

189 441

99,52

CZ0520

Hradec Králové

937

937

100,00

441 725

268 735

60,84

268 466

267 341

99,58

CZ0530

Pardubice

871

871

100,00

403 799

246 885

61,14

246 476

245 335

99,54

CZ0610

Région de Vysočina

1 169

1 169

100,00

409 935

255 990

62,45

255 809

254 808

99,61

CZ0620

Moravie du sud

1 499

1 499

100,00

922 412

553 757

60,03

553 193

550 759

99,56

CZ0710

Olomouc

913

913

100,00

510 163

300 393

58,88

300 103

298 763

99,55

CZ0720

Zlín

680

680

100,00

474 232

284 656

60,02

284 414

283 192

99,57

CZ0810

Moravie-Silésie

1 324

1 324

100,00

999 356

551 815

55,22

551 237

548 547

99,51

Total

14 868

14 868

100,00

8 264 484

4 793 706

58,00

4 789 145

4 768 006

99,56

Élections à la Chambre des députés du Parlement de la République tchèque en 2006

Code et nom de la région

Circonscriptions

Électeurs inscrits

Bulletins remis

Participation aux élection en %

Bulletins dépouillés

Votes valides

Votes valides en %

Total

Traité

%

CZ010

Capitale − Prague

1 112

1 112

100,00

963 199

659 883

68,51

659 147

656 495

99,60

CZ020

Bohème centrale

2 047

2 047

100,00

943 840

622 543

65,96

622 200

620 047

99,65

CZ031

Bohème du sud

1 367

1 367

100,00

518 573

338 949

65,36

338 710

337 387

99,61

CZ032

Pilsen

1 088

1 088

100,00

453 899

290 115

63,92

289 884

289 049

99,71

CZ041

Karlovy Vary

348

348

100,00

244 051

137 841

56,48

137 748

137 117

99,54

CZ042

Ústí

1 046

1 046

100,00

658 371

376 720

57,22

376 374

374 736

99,56

CZ051

Liberec

584

584

100,00

347 095

216 410

62,35

216 252

215 510

99,66

CZ052

Hradec Králové

939

939

100,00

445 372

297 024

66,69

296 855

295 931

99,69

CZ053

Pardubice

871

871

100,00

408 177

274 984

67,37

274 846

273 921

99,66

CZ061

Vysočina

1 137

1 137

100,00

409 618

276 960

67,61

276 832

275 997

99,70

CZ062

Moravie du sud

1 407

1 407

100,00

936 694

611 527

65,29

611 096

608 804

99,62

CZ071

Olomouc

923

923

100,00

519 383

335 120

64,52

334 845

333 849

99,70

CZ072

Zlín

679

679

100,00

480 215

321 258

66,90

321 033

319 933

99,66

CZ08 0

Moravie-Silésie

1 318

1 318

100,00

1 004 818

613 115

61,02

612 673

610 200

99,60

Total

14 866

14 866

100,00

8 333 305

5 372 449

64,47

5 368 495

5 348 976

99,64

Élections aux c onseils de district en 2000

Code et nom de la région

Circonscriptions

Électeurs inscrits

Bulletins remis

Participation aux élection en %

Bulletins dépouillés

Votes valides

Votes valides en %

Total

Traité

%

CZ0210

Bohème centrale

2 049

2 048

99,95

894 615

293 178

32,77

291 032

284 275

97,68

CZ0310

Budĕjovice

1 266

1 266

100,00

495 549

169 147

34,13

168 424

165 241

98,11

CZ0320

Pilsen

1 093

1 093

100,00

443 935

157 797

35,55

157 230

15 890

97,24

CZ0410

Karlovy Vary

348

348

100,00

239 385

68 072

28,44

67 799

65 812

97,07

CZ0420

Ústí

1 051

1 051

100,00

649 187

192 665

29,68

191 314

184 625

96,50

CZ0510

Liberec

580

580

100,00

336 369

111 241

33,07

110 980

108 272

97,56

CZ0520

Hradec Králové

935

935

100,00

436 977

151 827

34,74

151 607

148 754

98,12

CZ0530

Pardubice

878

878

100,00

400 795

146 118

36,46

145 395

141 908

97,60

CZ0610

Jihlava

1 172

1 171

99,91

406 054

145 609

35,86

144 960

141 430

97,56

CZ0620

Brno

1 390

1 390

100,00

905 459

316 306

34,93

315 574

310 648

98,44

CZ0710

Olomouc

913

913

100,00

507 341

173 467

34,19

172 867

167 639

96,98

CZ0720

Zlín

680

680

100,00

470 707

169 795

36,07

169 274

164 727

97,31

CZ0810

Ostrava

1 324

1 324

100,00

996 130

321 163

32,24

320 209

312 903

97,72

Total

13 679

13 677

99,99

7 182 503

2 416 385

33,64

2 406 665

2 349 124

97,61

Élections aux Conseils régionaux en 2004

Code et nom de la région

Circonscriptions

Électeurs inscrits

Bulletins remis

Participation aux élection en %

Bulletins dépouillés

Votes valides

Votes valides en %

Total

Traité

%

CZ020

Bohème centrale

2 047

2 047

100,00

925 330

284 351

30,73

283 805

277 453

97,76

CZ031

Bohème du sud

1 259

1 259

100,00

502 938

153 151

30,45

152 740

149 088

97,61

CZ032

Pilsen

1 088

1 088

100,00

449 374

14 814

31,34

140 641

138 504

98,48

CZ041

Karlovy Vary

348

348

100,00

241 442

60 337

24,99

60 163

58 652

97,49

CZ042

Ústí

1 046

1 046

100,00

656 799

166 602

25,37

166 265

163 175

98,14

CZ051

Liberec

584

584

100,00

343 147

105 788

30,83

105 604

103 998

98,48

CZ052

Hradec Králové

939

939

100,00

442 119

143 942

32,56

143 770

142 145

98,87

CZ053

Pardubice

871

871

100,00

406 730

132 580

32,60

132 098

128 921

97,59

CZ061

Vysočina

1 137

1 137

100,00

407 000

129 509

31,82

129 336

127 251

98,39

CZ062

Moravie du sud

1 417

1 417

100,00

930 744

276 526

29,71

275 816

269 422

97,68

CZ071

Olomouc

923

923

100,00

516 974

147 024

28,44

146 783

144 724

98,60

CZ072

Zlín

680

680

100,00

479 121

146 758

30,63

146 549

144 617

98,68

CZ080

Moravie-Silésie

1 314

1 314

100,00

1 005 660

277 074

27,55

276 359

269 493

97,52

Total

13 653

13 653

100,00

7 307 378

2 164 456

29,62

2 159 929

2 117 443

98,03