2019

2020

Données DHIS2

Âge

Fausses couches

Avortements

Complications

Fausses couches

Avortements

Complications

Total

Province

10 - 14

16

2

12

2

3

35

15 - 19

569

82

9

434

100

17

1 211

20 - 39

2 863

379

70

2 706

787

96

6 901

40 +

262

42

1

148

45

11

509

District

10 - 14

13

2

8

2

25

15 - 19

464

44

5

323

41

12

889

20 - 39

2 005

152

19

1 672

189

19

4 056

40 +

214

21

170

29

1

435

Soins de santé de proximité

10 - 14

1

1

15 - 19

17

2

31

3

53

20 - 39

34

1

1

79

10

6

131

40 +

2

3

5

Total

6 460

727

105

5 586

1 208

165

14 251

Afin de prévenir les avortements non sécurisés, les mesures suivantes seront mises en œuvre :

a)Évaluation par le Comité de suivi de la mortalité maternelle des conditions des femmes ayant reçu un traitement, de l’avortement et de la mortalité maternelle ;

b)Poursuite de la mise en œuvre du décret relatif aux subventions en faveur de l’accouchement gratuit pour les 17 provinces couvertes par la caisse d’assurance maladie ;

c)Application des lois médicales pour une stricte interdiction de l’avortement ;

d)Achèvement du projet de décret relatif à la gestation pour autrui et l’avortement ;

e)Poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale et du plan d’action pour les services de santé en y intégrant la santé procréative ainsi que la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants ;

f)Poursuite de l’utilisation du manuel sur la prévention et le traitement des complications liées aux avortements non sécurisés, destiné aux prestataires de soins de santé, et du manuel sur les services de santé accueillants pour les jeunes, un manuel national sur les services accueillants pour les jeunes et la pédagogie des services de santé accueillants pour les jeunes.

Femmes rurales

Au paragraphe 46 a) des observations finales, le Comité recommande à l’État partie d’appliquer des mesures, y compris des mesures temporaires spéciales, visant à améliorer l’accès des femmes rurales à l’éducation, à la santé, aux marchés compétitifs et à des activités rémunératrices, notamment en intégrant dans la stratégie nationale relative à l’emploi en milieu rural des dispositions visant à soutenir les jeunes femmes en milieu rural, les femmes chefs de ménage et les femmes handicapées.

Le Gouvernement de la République populaire démocratique lao a adopté les mesures suivantes :

a)Loi no 45/NA sur l’attribution de logements, de terres et d’activités, en date du 15 juin 2018. Cette loi garantit à la population multiethnique lao vivant dans la zone d’attribution un logement adéquat, des terres productives et un emploi stable, l’objectif étant de mettre fin à l’immigration clandestine, de réduire la pauvreté et d’améliorer les moyens de subsistance de la population multiethnique du pays ;

b)Adoption du décret no 208/GOV relatif à l’apprentissage tout au long de la vie, en date du 23 mars 2020. Il s’agit d’une politique visant à donner aux hommes et aux femmes des possibilités d’accéder à l’éducation et d’améliorer leur niveau, tant dans le cadre scolaire qu’en dehors de celui-ci ;

c)Poursuite de la mise en œuvre de projets visant à améliorer la qualité de l’éducation dans 40 districts éloignés, en lien avec l’initiative « 3 builds » ;

d)Maintien de l’assurance maladie pour les personnes en situation de pauvreté, qui concerne les femmes handicapées et défavorisées dans tout le pays ;

e)Adoption du décret no 299/GOV relatif au Fonds pour les petites et moyennes entreprises, en date du 4 septembre 2019. Ce décret a été adopté dans le but de soutenir la croissance des petites et moyennes entreprises et d’accroître la production, le commerce et les services. Le financement accordé par le Gouvernement pour les périodes données prend la forme de prêts octroyés par des banques commerciales ou d’autres institutions financières, avec un taux d’intérêt maximum de 3 % ;

f)Intégration des droits des femmes dans les six grandes priorités de la stratégie nationale relative à l’emploi en milieu rural ;

g)Diffusion d’informations sur l’éducation sexuelle à destination de la population âgée de 15 ans et plus, en particulier sur la protection contre le VIH-SIDA, formation et titularisation d’un plus grand nombre de sages-femmes, de soignants spécialisés dans la grossesse et d’infirmières, notamment pour exercer dans les centres de santé de proximité, diffusion d’informations sur la planification familiale, mise en œuvre de la politique de gratuité des accouchements et des soins médicaux pour les enfants de moins de 5 ans, en particulier pour les femmes vivant dans les zones rurales et isolées, création de multiples outils publicitaires adaptés aux groupes cibles sur les soins destinés aux mères et aux enfants, la vaccination, la planification familiale, la prévention des grossesses prématurées, la protection contre les infections sexuellement transmissibles, intégration de la lutte contre le sida dans les programmes des écoles, des universités et de divers établissements d’enseignement médical, création de manuels sur les normes de qualité des traitements, accès à l’assurance maladie, maintien de services de traitement de qualité grâce à la mise en œuvre de l’initiative « 5 goods and 1 satisfaction », afin de mettre en œuvre la stratégie et le plan d’action au niveau national pour les services, incluant l’intégration de la santé sexuelle, des mères, des nourrissons et des enfants, et la stratégie sur la nutrition et du système global de données (DHIS2).

La mise en œuvre des mesures existantes, des mesures temporaires spéciales et des nouvelles mesures a contribué comme suit à l’accès des femmes rurales à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi et aux activités rémunératrices :

a)Le taux de scolarisation dans les 40 districts situés dans des zones de pauvreté a augmenté, surtout en 2019 : taux brut de scolarisation des enfants de 5 ans, taux net de scolarisation dans l’enseignement primaire, taux d’achèvement du premier cycle de l’enseignement secondaire et taux brut de scolarisation dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ;

b)Les citoyens analphabètes, défavorisés et ayant abandonné l’école ont bénéficié de programmes de soutien à l’éducation continue pour achever le niveau d’enseignement primaire et le niveau du premier cycle de l’enseignement secondaire dans tout le pays, avec un taux de réussite significatif :

•Les citoyens analphabètes de la tranche d’âge 15‑40 ans ont bénéficié d’un apprentissage complémentaire et 5 924 personnes sont parvenues au terme de l’enseignement primaire, ce qui représente 40,51 % du groupe cible composé de 14 624 personnes, dont 3 029 femmes, soit 44,74 % du groupe cible composé de 6 770 personnes ;

•1 765 citoyens en situation de pauvreté et défavorisés en matière d’éducation dans la tranche d’âge 6‑14 ans ont reçu une formation continue supplémentaire et sont parvenus au terme de l’enseignement primaire ; parmi ceux-ci, 830, soit 47,02 %, étaient de sexe féminin ;

•16 387 citoyens de la tranche d’âge cible 15‑35 ans, défavorisés, ayant abandonné l’école et n’ayant pas terminé le premier cycle de l’enseignement secondaire, ont bénéficié d’une formation continue supplémentaire, ce qui correspond à 94,03 % du groupe cible composé de 17 427 personnes, dont 7 351 de sexe féminin, soit 100 % de la cible ;

•Les femmes en situation de pauvreté et défavorisées, en particulier les femmes rurales, les femmes chefs de famille et les femmes handicapées, peuvent accéder aux services de santé pendant la période 2018-2020 : le nombre de femmes qui bénéficient de contrôles prénatals et postnatals gratuits et de services d’accouchement s’élève à 474 976 personnes par an ;

•Le taux de mortalité maternelle était de 119 décès en 2018 et de 113 décès en 2019 ;

•6 042 couples mariés ont reçu des implants contraceptifs (réguliers), 1 908 ont reçu des dispositifs intra-utérins (DIU) et 17 911 préservatifs en 2019. 1 463 stérilisations féminines ont été pratiquées et 302 135 injections contraceptives ont été administrées ;

c)Des formations professionnelles et des apprentissages professionnels de courte durée (trois mois) dans les domaines de la cuisine, du textile et des services liés à la beauté ont été organisés à l’intention de 200 femmes stagiaires, dont 132 ont ensuite établi une profession et créé des entreprises :

•Des femmes tenant des stands de vente de nourriture ou de desserts en plein air et des petits restaurants en plein air sont devenues des aides de cuisine dans divers restaurants et hôtels ;

•Certaines ont utilisé leurs techniques dans les domaines du textile et du tricotage pour travailler à domicile, créer de petits magasins de textile ou devenir ouvrières dans des usines textiles ;

•D’autres ont ouvert des salons de beauté de petite ou moyenne taille ou sont devenues conseillères en beauté et proposent également des services de soins de beauté mobiles ;

•Enfin, certaines de ces femmes ont rejoint le personnel de l’Union des femmes laotiennes dans les provinces et les districts en tant que formatrices ou à d’autres postes ;

d)Les jeunes femmes, les femmes chefs de famille et les femmes handicapées ont reçu une formation professionnelle de courte durée :

•Dans le secteur industriel, notamment la conception et la teinture de vêtements traditionnels laotiens, le textile, la poterie et l’artisanat, le traitement de l’eau, la soudure et le moulage, l’installation et le câblage électrique, la production d’eau, les services d’électricité, la réparation d’équipements de réfrigération, la construction, la menuiserie et la fabrication de meubles, et l’élevage de bétail ;

•Dans le secteur agricole, elles ont été formées à la plantation du caoutchouc, à la sélection des semis, aux techniques de sélection des souches d’arbres fruitiers, à la culture des champignons, à la culture de l’herbe pour l’alimentation animale, à l’élevage de chèvres, de poulets, de grenouilles et de poissons‑chats, aux techniques de culture des jeunes arbres, à l’élevage de bovins et de porcs, et elles ont appris les techniques combinées de plantation-bétail-désherbage et de protection des cultures ;

•Le secteur des services a dispensé des formations pour aider les femmes rurales à développer des compétences professionnelles et à disposer de davantage d’options de carrière ou d’emplois pour générer plus de revenus ;

e)Une formation aux techniques agricoles (tamarin, thé, café, maïs, tapioca, poulets, porcs, chèvres, vaches et pisciculture) a été dispensée à l’intention de 11 540 groupes de 853 075 personnes, dont 420 864, soit 49 %, étaient de sexe féminin ; jusqu’à présent, 1 018 808 agriculteurs pauvres et défavorisés ont pu accéder aux cultures, aux plantations et au bétail, dont 837 521, soit 45 %, étaient de sexe féminin ;

f)Sur les 102 unités commerciales du programme « One District One Product (ODOP) », 35 sont détenues par des femmes ;

g)Une formation au marketing pour les entreprises de production artisanale a été dispensée à 1 290 participants et participantes et leur a permis de mieux comprendre le repérage des opportunités d’investissement, les études de marché et les nouvelles innovations dans la gestion des affaires ;

h)Des fonds et des prêts ont été mis à disposition par l’intermédiaire d’entreprises commerciales et d’institutions de micro-financement :

•Les femmes ont reçu des crédits des banques commerciales pour un montant total de 16,59 milliards de kips, soit 22,04 % du total des crédits émis ;

•Femmes ayant reçu des prêts par l’intermédiaire d’institutions de micro-financement qui reçoivent des dépôts : 22 411 cas, pour un montant total de 300,2 milliards de kips, soit 28,43 % ;

•Femmes ayant reçu des prêts par l’intermédiaire d’institutions de micro-financement qui ne reçoivent pas de dépôts en espèces : 11 895 cas, pour un montant total de 87,76 milliards de kips, soit 45,38 % ;

•Femmes ayant reçu des prêts des collectifs de crédit et d’épargne : 3 839 cas, pour un montant total de 35,64 milliards de kips, soit 38,34 % ;

•Femmes ayant reçu des prêts d’institutions de micro-financement créées et gérées spécifiquement par l’Union des femmes lao : 3 266 cas, pour un montant de 76 472 350 000 kips ;

i)Les jeunes femmes, les femmes chefs de famille et les femmes handicapées des zones rurales ont obtenu un emploi par l’intermédiaire d’un organisme gouvernemental : 3 566 personnes ont été concernées, dont 1 230 dans le secteur de l’agriculture et de la sylviculture, 945 dans le secteur industriel et 1 391 dans le secteur des services ;

j)En 2019-2020, les personnes handicapées ont été encouragées à recevoir une formation et à obtenir un emploi en prenant part à des programmes de participation sociale et à des activités rémunératrices pour les personnes handicapées, qui permettent aux femmes vivant en milieu rural d’être formées et de travailler dans l’élevage de grenouilles, la pisciculture et la culture des champignons dans les provinces d’Oudomxay et de Xaignabouli. Le Projet d’emploi pour les personnes handicapées dans la province de Houaphanh a permis de former des femmes handicapées au jardinage et aux soins des sakuras, à la fabrication de biscuits, à la création de cafés, à l’artisanat à petite échelle et au travail dans les salons de beauté.

Difficultés

Malgré des progrès considérables réalisés, la République démocratique populaire lao est consciente du fait qu’elle reste l’un des pays les moins avancés de la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. En raison de l’état des routes et des transports, les zones rurales ne sont toujours pas accessibles tout au long de l’année, la majorité de la population est composée de personnes multiethniques dont le taux de pauvreté est relativement élevé, et les points de vue obsolètes sont toujours une composante de la société laotienne. À cela s’ajoutent les contraintes budgétaires et un système de collecte des données qui n’est pas optimal. Ce sont là les principales difficultés auxquelles le pays continue de se heurter.

La pandémie de COVID-19 et les catastrophes naturelles répétées ont eu, directement et indirectement, un effet sur les efforts de développement socio-économique de la République démocratique populaire lao, de nombreux objectifs restant en général non atteints. Plus particulièrement, les plans d’action, les projets, les activités et les campagnes destinées à attirer des financements de la part de la communauté internationale en faveur de la promotion des femmes, de l’égalité des genres et de la mise en œuvre de notre obligation internationale au regard de la Convention n’ont pas été en mesure d’atteindre leurs objectifs.

Les relations sexuelles précoces sont devenues plus fréquentes et augmentent. Actuellement, 18 % des adolescentes ont leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans, et 32,8 % avant l’âge de 18 ans. 23,5 % des adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans n’ont pas accès aux services modernes de planification familiale.