NATIONS

UNIES

CRC

Convention relative aux

droits de l’enfant

Distr.GÉNÉRALE

CRC/C/ETH/Q/3/Add.125 août 2006

FRANÇAISOriginal: ANGLAIS

COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT

Quarante‑troisième session

11‑29 septembre 2006

RÉPONSES ÉCRITES DU GOUVERNEMENT ÉTHIOPIEN CONCERNANT LA LISTE DES POINTS À TRAITER (CRC/C/ETH/Q/3) REÇUES PAR LE COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT À L’OCCASION DE L’EXAMEN DU

TROISIÈME RAPPORT PÉRIODIQUE DE L’ÉTHIOPIE * (CRC/C/ETH/3)

[Reçues le 24 août 2006]

Contexte général

Le Ministère des affaires féminines s’est efforcé de fournir des renseignements exacts et pertinents en réponse aux questions posées au sujet du rapport périodique sur l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant soumis par l’Éthiopie au Comité des droits de l’enfant, à Genève. Ces réponses reposent sur les informations obtenues auprès de diverses organisations qui interviennent dans différents secteurs. Il subsiste toutefois des lacunes importantes pour plusieurs desdites questions, ce qui constitue l’une des difficultés qu’il conviendra de lever à l’avenir.

A. Données et statistiques

1.Fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, groupe ethnique, population urbaine ou rurale), pour les années 2003, 2004 et 2005, sur le nombre et le pourcentage de personnes âgées de moins de 18 ans vivant en Éthiopie.

Population totale par tranche d’âge en Éthiopie

Catégorie de population

2004

2005

Rurale, 0 à 4 ans

10 524 357,408

10 631 811,000

Rurale, 10 à 14 ans

7 127 670,383

7 217 537,000

Rurale, 15 à 19 ans

6 404 983,256

6 545 088,000

24 057 011,047

24 394 436,000

Totale, 0 à 4 ans

11 917 056,352

12 077 537,000

Totale, 10 à 14 ans

8 339 406,328

8 448 020,000

Totale, 15 à 19 ans

7 711 167,291

7 883 892,000

27 967 629,970

28 409 449,000

Totale, filles, 0 à 4 ans

5 902 878,396

5 980 596,000

Totale, filles, 10 à 14 ans

4 107 505,804

4 162 235,000

Totale, filles, 15 à 19 ans

3 796 150,010

3 882 214,000

13 806 534,210

14 025 045,000

Totale, garçons, 0 à 4 ans

6 014 177,957

6 096 941,000

Totale, garçons, 10 à 14 ans

4 231 900,523

4 285 785,000

Totale, garçons, 15 à 19 ans

3 915 017,281

4 001 678,000

14 161 095,760

14 384 404,000

Urbaine, 0 à 4 ans

1 393 079,956

1 445 726,000

Urbaine, 10 à 14 ans

1 211 825,226

1 230 483,000

Urbaine, 15 à 19 ans

1 306 123,896

1 338 804,000

3 911,029,078

4 015 013,000

Répartition de la population

A. Par région (2005) (en millions)

Tigray

4 223

(5,80 %)

Afar

1 359

(1,90 %)

Amhara

18 626

(25,50 %)

Oromiya

25 817

(35,30 %)

Somali

4 218

(5,80 %)

Benishangul‑Gumuz

0,610

(0,84 %)

Sud*

14 490

(19,84 %)

Gambella

0,240

(0,33 %)

Harari

0,190

(0,26 %)

Addis‑Abeba

2 887

(3,95 %)

Dire Dawa

0,384

(0,53 %)

* Abréviation utilisée dans les tableaux pour «Région des nations, nationalités et peuples du Sud».

B. Population rurale/population urbaine (2005) en millions

Rurale

61 369

Urbaine

11 675

2. À la lumière de l’article 4 de la Convention, fournir des données statistiques ventilées, pour les années 2003, 2004 et 2005, sur les crédits budgétaires alloués à l’application de la Convention et sur leur évolution (en chiffres absolus et en pourcentage du budget national et des budgets régionaux), en évaluant les priorités en matière de dépenses budgétaires, en ce qui concerne:

a) L’éducation (par degré: préprimaire, primaire et secondaire)

Dépenses dans le domaine de l’éducation

Année

Dépenses (en millions de birr)

2002/03

3 293,10

2003/04

4 146,00

2004/05

4 638,89

Source: Fiche statistique annuelle 2005.

b) Les soins de santé (par type de services: soins de santé primaires, programmes de vaccination, soins de santé dispensés aux adolescents, prise en charge du VIH/sida et autres soins de santé dispensés aux enfants, assurances sociales comprises)

Budget alloué à la santé

Région

Année

Dépenses d’infrastructure

Dépensesordinaires

Tigray

2004/05

30 730 000

81 732 000

Afar

2004/05

12 494 000

46 845 000

Amhara

2004/05

79 100 000

134 474 000

Oromiya

2004/05

165 450 000

176 177 000

Somali

2004/05

11 840 000

19 990 000

Benishangul‑Gumuz

2004/05

7 520 000

16 359 000

Sud

2004/05

84 880 000

77 209 000

Gambella

2004/05

3 940 000

12 861 000

Harari

2004/05

4 180 000

13 006 000

Addis‑Abeba

2004/05

26 660 000

65 012 000

Dire Dawa

2004/05

4 640 000

11 144 000

Éthiopie

2004/05

689 354 000

986 089 000

Ministère fédéral de la santé

2004/05

257 920 000

331 280 000

Tigray

2003/04

26 780 000

68 780 000

Afar

2003/04

17 170 000

13 780 000

Amhara

2003/04

8 481 000

120 790 000

Oromiya

2003/04

113 050 000

165 390 000

Somali

2003/04

36 480 000

17 230 000

Benishangul‑Gumuz

2003/04

10 980 000

16 070 000

Sud

2003/04

85 320 000

79 740 000

Gambella

2003/04

7 050 000

10 550 000

Harari

2003/04

3 440 000

12 090 000

Addis‑Abeba

2003/04

94 120 000

62 670 000

Dire Dawa

2003/04

8 090 000

10 800 000

Éthiopie

2003/04

517 810 000

652 530 000

Ministère fédéral de la santé

2003/04

517 810 000

74 640 000

Tigray

2002/03

26 800 000

68 800 000

Afar

2002/03

17 200 000

42 900 000

Amhara

2002/03

84 800 000

178 900 000

Oromiya

2002/03

113 100 000

429 700 000

Somali

2002/03

36 500 000

16 600 000

Benishangul‑Gumuz

2002/03

11 000 000

16 100 000

Sud

2002/03

85 300 000

100 700 000

Gambella

2002/03

7 100 000

13 200 000

Harari

2002/03

3 400 000

12 100 000

Addis‑Abeba

2002/03

94 100 000

55 700 000

Dire Dawa

2002/03

8 100 000

10 800 000

Éthiopie

2002/03

517 900 000

1 020 100 000

Ministère fédéral de la santé

2002/03

30 500 000

74 600 000

Résultats des programmes en faveur de la mère, du nouveau ‑né, de l’enfant et de l’adolescent

Santé maternelle

Région

Hygiène de la grossesse

Accouchement

Planification familiale

2003

%

2004

%

2005

%

2003

%

2004

%

2005

%

2003

%

2004

%

2005

%

Tigray

115 135

71,1

112 802

67,9

66 279

39.0

56 787

36,0

57 896

34,8

58 711

34,4

329 314

42,6

381 208

47,8

344 494

42,0

Afar

7 440

16,9

11 077

24,6

n.c * .

n.c.

458

1,4

942

2,1

n.c.

n.c.

30 235

12,2

17 868

7,1

n.c.

n.c.

Amhara

208 019

29,8

240 515

33,7

308 151

42.0

49 563

7,1

58 478

8,2

90 246

12,3

759 279

22,2

912 223

25,9

1 287 550

36

Oromiya

164 746

16,2

446 603

42,3

385 876

36.0

71 816

7,1

64 803

6,2

60 270

6,0

627 395

13,5

850 921

17,7

1 096 855

22,2

Somali

7 021

4,9

22 747

15,3

5 717

4.0

3 907

2,7

6 545

4,4

3 973

3,0

11 575

2,9

22 477

2,8

3 904

1,0

B. Gumuz

7 545

32,5

10 016

42,2

9 652

40.0

2 367

10,1

2 572

10,8

2 756

11,3

29 307

25,1

9 893

8,2

9 893

8,0

Sud

186 683

32,0

244 141

40,7

375 730

61.0

38 478

6,6

43 597

7,3

113 084

18,3

658 410

24,6

790 946

28,8

681 979

25,0

Gambella

n.d.

n.c.

n.d.

1 655

20.0

882

11,1

n.c.

n.c.

1 029

12,3

15 012

28,1

n.c.

n.c.

2 855

5,2

Harari

2 618

41,3

3 342

50,7

3 874

57.4

1 154

18,2

1 654

25,1

1 603

24,0

79 821

100,0

16 781

39,6

14 652

35,20

A. ‑Abeba

49 716

80,4

52 280

82,1

54 689

83.4

20 378

32,9

25 402

39,9

24 013

37,0

330 224

37,8

209 671

23,3

183 063

7,0

D. Dawa

3 993

30,2

13 690

48,3

7 329

52.0

2 709

21,5

4 460

32,6

3 749

26,4

61 054

72,1

6 543

12,83

6 002

25,2

National

752 916

27,4

1 150 134

40,8

1 218 922

42.0

248 495

9,0

266 349

9,5

359 434

12,4

2 942 734

21,5

3 223 182

23,0

* n.c.: non connu; n.d.: non déclaré.

Budget alloué et dépenses

Année

Budget (en milliers)

Dépenses (en milliers)

Infrastructures

Ordinaire

Dépenses consacrées à la santé de la mère, du nouveau ‑né et de l’enfant

Infrastructures

%

Ordinaire

%

2003

517 900

1 020 100

13,4

297 800

57,5

526 600

51,6

2004

517 810

652 530

13,4

378 416

73,1

532 172

81,6

2005

689 354

986 089

13,4

355 850

51,6

873 820

88,6

Source: Indicateur sur la santé et lié à la santé 2003‑2005, Ministère de la santé.

c) Les programmes et services destinés aux enfants handicapés

Il existe une Association nationale des personnes handicapées, qui regroupe:

Les personnes atteintes de la lèpre;

Les malvoyants;

Les malentendants;

Les personnes atteintes d’un handicap physique;

Les enfants et les jeunes déficients mentaux;

Les enfants autistes.

Cette association offre des services aux adultes ainsi qu’aux enfants souffrant d’un handicap; autrement dit, il n’existe pas d’association nationale distincte s’occupant spécifiquement des enfants handicapés.

Les programmes menés en faveur des personnes handicapées (enfants compris) prévoient:

Des opérations de sensibilisation;

Une action d’information et d’éducation sur le VIH/sida;

La production d’appareils orthopédiques, y compris la fourniture de nouveaux appareils et l’entretien des anciens, en particulier pour les enfants. La plupart des programmes et services destinés aux enfants atteints de handicap sont assurés par des organisations non gouvernementales.

Les services, toutefois, sont limités par rapport au nombre de bénéficiaires et à la demande pour de tels services.

d) Les programmes d’aide aux familles

En Éthiopie, un nombre important de familles sont en grande difficulté, raison pour laquelle le Gouvernement a placé au cœur de sa stratégie la lutte contre les composantes de la pauvreté autres que le niveau de revenu. Les organisations gouvernementales et non gouvernementales mènent divers programmes de soutien aux familles.

Les initiatives ainsi menées portent sur:

L’acquisition de compétences professionnelles et la production de revenus pour les familles démunies;

La sensibilisation à la planification familiale et à la bonne façon d’élever les enfants;

Les solutions d’épargne et de crédit offertes par les autorités à l’échelle locale pour aider les familles à devenir productives et autonomes.

De même, des associations en faveur du développement intervenant dans les différentes régions entreprennent divers projets et programmes à l’échelle locale, offrant, outre des services analogues, la mise en place d’infrastructures pour améliorer les conditions de vie des collectivités rurales. Un grand nombre de résultats positifs ont été enregistrés jusqu’à présent à cet égard. Cependant, l’étendue des services offerts est limitée par rapport au nombre de familles qui en ont besoin, et il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine. À l’échelon de l’élaboration des politiques, la loi sur la famille et la politique de développement de la protection sociale sont en place et contribuent à renforcer l’unité familiale grâce à des services sociaux et à une protection juridique.

e) L’aide aux enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté

Le cas des enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté s’inscrit dans le cadre de l’action menée en faveur des familles de même catégorie. Ainsi, des organisations (non gouvernementales, essentiellement) offrent un soutien direct aux enfants tandis que d’autres aident la famille pour qu’elle soit mieux à même d’élever les enfants. Certains des services offerts sont analogues à ceux cités pour l’appui aux familles − services d’épargne et de crédit, formation des familles et des aînés des enfants avec apport d’une aide sur les plans technique et financier.

f) La prise en charge des enfants qui ont besoin d’une protection de remplacement, y compris le soutien fourni aux établissements d’accueil

Diverses activités axées sur la protection de ces enfants sont menées par plusieurs organisations gouvernementales et non gouvernementales. Il s’agit notamment de services de santé et d’éducation, de conseil, d’activités ludiques et de loisirs, de la fourniture d’un logement provisoire pour les enfants abandonnés et les enfants des rues, et de la formation professionnelle des plus grands. Les services sont toutefois limités par rapport au nombre d’enfants qui ont besoin d’une protection de remplacement. À cet égard, l’action menée au niveau de la collectivité a été privilégiée par rapport à celle menée au niveau du placement en institution. L’action est toutefois limitée, tant en termes d’étendue des services qu’en termes de zone géographique couverte, et touche surtout les grandes villes.

g) Les programmes et activités visant à prévenir la maltraitance, l’exploitation sexuelle et le travail des enfants et à protéger les enfants contre ces pratiques

Plusieurs organisations − gouvernementales, non gouvernementales, locales − et institutions des Nations Unies œuvrent à différents niveaux en faveur de la protection des enfants contre les diverses formes de mauvais traitement (sévices sexuels, travail forcé) et de la prévention dans ce domaine. L’action ainsi menée consiste notamment à sensibiliser à la question des droits des enfants, de la maltraitance et de l’abandon moral, ainsi qu’au rôle des différents organes dans la prévention de la maltraitance et de l’abandon moral des enfants, et dans la formation des enfants, des parents, des enseignants, des conseillers et des experts qui travaillent en contact avec les enfants. En outre, les cas de sévices commis contre les enfants sont signalés aux centres de protection de l’enfance hébergés par les postes de police, bien que ce service soit essentiellement limité aux grandes villes. De plus, un plan national de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants a été établi en vue de renforcer et de mieux coordonner les activités menées dans ce domaine.

h) Les programmes et services destinés aux enfants qui appartiennent à des groupes minoritaires

Les enfants de groupes minoritaires bénéficient de services adaptés à leur situation, notamment d’un système d’enseignement mobile pour les enfants d’éleveurs. Ce service n’est pas très développé.

i) Les programmes et services destinés aux enfants abandonnés, y compris les enfants des rues

Les enfants abandonnés et les enfants des rues bénéficient de services qui les aident à se réinsérer dans la société. Les programmes et projets menés dans ce domaine procurent aux enfants un logement provisoire, des conseils, une formation professionnelle, permettent la réunification familiale et leur donnent des possibilités de se réinsérer. Différentes organisations, dont la plupart sont non gouvernementales, s’en chargent. Dans certains cas, des organisations locales sont aussi associées à la réadaptation des enfants abandonnés et des enfants des rues.

j) La justice pour mineurs et la réinsertion des jeunes délinquants

Le Programme de protection des enfants a été mis en place en 1996 dans les postes de police avec l’aide et le soutien d’une organisation non gouvernementale menant une campagne en faveur de la protection des enfants qui ont besoin de soins et de protection. L’un des grands objectifs du programme était d’associer les services de police à une forme de prise en charge des jeunes délinquants qui permette d’éviter le placement de ces derniers en détention. Dans le cadre de la protection des enfants, des services ont été mis en place avec pour but premier d’associer la police au recours à des solutions autres que les poursuites et le placement en détention des enfants accusés d’avoir commis des infractions. Des centres du programme de rééducation au sein de la communauté locale ont été mis en place en divers endroits dans le pays. Pour l’essentiel, le programme consiste à sensibiliser et former les forces de police aux droits de l’enfant et aux questions relatives aux enfants qui ont besoin d’une attention et d’une protection particulières. Il privilégie les mesures de rééducation au niveau de la collectivité plutôt que les solutions traditionnelles consistant à placer les enfants en institution. Des résultats encourageants ont été enregistrés à cet égard, notamment un changement d’attitude progressif dans le bon sens.

k) Les programmes fournissant les services et le soutien nécessaires aux enfants victimes de conflits armés

3. En ce qui concerne les enfants privés de leur milieu familial et séparés de leurs parents, fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, si possible groupe ethnique, population urbaine ou rurale), pour les années 2003, 2004 et 2005, concernant le nombre d’enfants:

a)Séparés de leurs parents;

b)Placés en institution;

c)Placés dans des familles d’accueil;

d)Ayant fait l’objet d’une adoption dans le pays ou à l’étranger.

Adoption à l’étranger

Les enfants sont appelés à être adoptés à l’étranger lorsqu’il n’existe pas de possibilité de les faire adopter à l’intérieur même du pays. Le tableau suivant présente le nombre d’enfants qui ont été adoptés à l’étranger sur une période de deux ans.

Année

Sexe

Total

Garçons

Filles

2003/04

701

714

1 415

2004/05

985

870

1 855

4. Fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, si possible groupe ethnique, et population urbaine ou rurale), pour les années 2003, 2004 et 2005, sur le nombre d’enfants handicapés âgés de 18 ans au plus.

Sur l’ensemble des personnes souffrant d’un handicap:

17,7 % sont âgés de 0 à 14 ans (enfants);

48 % sont âgés de 15 à 49 ans (enfants et adultes);

34,3 % sont âgés de 50 ans et plus.

Selon les estimations, 10 % de l’ensemble de la population éthiopienne (dont la moitié d’enfants) seraient atteints d’un handicap.

5. Fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, si possible groupe ethnique, population urbaine ou rurale), pour les années 2003, 2004 et 2005:

a) Taux de mortalité infantile et juvénile ;

Taux de prestation de services de santé, de morbidité et de mortalité

Année

Mortalité infantile et juvénile

Taux de malnutrition

dénutrition

Retard de croissance

Insuffisance pondérale

2003

96,8

140,1

10,50 %

51,50 %

47,50 %

2004

96,8

140,1

10,50 %

51,50 %

47,50 %

2005

77

123

48,30 %

46,90 %

37,10 %

b) Taux de vaccination;

Résultats des programmes de protection de la mère, du nouveau ‑né, de l’enfant et de l’adolescent

Région

Vaccination

DTC 3 *

VAT2 + PW **

2003

2004

2005

2003

2004

2005

Tigray

92 812

138 072

131 089

37 487

34 918

170 650

Afar

1 005

12 397

17 902

6 070

8 763

18 492

Amhara

291 982

461 962

474 096

167 313

301 192

374 965

Oromiya

281 513

557 007

620 642

259 700

355 094

393 684

Somali

3 289

10 084

14 959

5 375

6 244

144 585

B. Gumuz

4 790

9 370

6 991

6 089

5 880

4 847

Sud

127 343

412 177

488 699

379 922

313 794

377 621

Gambella

1 275

241

1 114

1 839

461

614

Harari

3 199

4 316

5 003

2 904

2 961

3 320

A. ‑Abeba

32 053

46 400

45 015

36 905

41 450

34 257

D. Dawa

4 909

4 927

5 920

3 869

4 730

4 400

National

844 170

1 656 953

1 811 430

907 473

1 075 487

2 904 872

* Vaccin antidiphtérique/antitétanique/anticoquelucheux.

** Deux doses de vaccin antiténanique + vaccin anticoquelucheux cellulaire.

d) Santé des adolescents, y compris les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles (IST) et la santé mentale.

Des mesures ont été prises à différents niveaux et par diverses organisations pour freiner la progression de la prévalence du VIH chez les adolescents et les jeunes de la tranche d’âge de 10 à 24 ans. Le cadre stratégique national met en avant des mesures préventives telles que le changement de comportement, la promotion et la distribution des préservatifs, la prestation de conseils et de tests de dépistage sur une base volontaire et les soins de proximité (Source: Ethiopia: Youth Friendly Voluntary Counseling and Testing (Éthiopie: aide psychopédagogique et dépistage volontaires adaptés aux jeunes), septembre 2004).

6. En ce qui concerne les sévices à enfant, fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, si possible groupe ethnique et nature des sévices signalés), pour les années 2003, 2004 et 2005, sur:

a) Le nombre de cas de sévices à enfant qui ont été signalés.

Les cas de sévices à enfant ont connu quelques augmentations ponctuelles, bien qu’il soit difficile d’établir avec certitude le nombre exact de ces cas en raison de l’absence de données exhaustives dans ce domaine.

7. S’agissant du droit à l’éducation, fournir des données statistiques ventilées (par sexe, tranche d’âge, groupe ethnique, population rurale ou urbaine, communauté immigrée), pour les années 2003, 2004 et 2005, en pourcentage de la classe d’âge pertinente.

Enseignement préscolaire

L’éducation de niveau préscolaire en Éthiopie concerne les enfants de 4 à 6 ans. Pour cette tranche d’âge, le Gouvernement se charge de mettre au point un programme, de former des enseignants et d’assurer une supervision d’ensemble, et ce sont des organisations non gouvernementales, les collectivités locales, des institutions privées et des organisations confessionnelles qui exécutent ces programmes. Le nombre de ces institutions est chaque année en augmentation, en particulier dans les zones urbaines (Recueil annuel de statistiques sur l’éducation, 2004‑2005). En 2004/05, sur l’ensemble des 6 647 796 enfants qui composaient la tranche d’âge visée (4 à 6 ans), 153 280 enfants environ ont eu accès à l’enseignement préscolaire dans 1 497 jardins d’enfants. Ce chiffre est supérieur d’environ 10,3 % à celui de l’année précédente.

Enseignement élémentaire et collège, enfants de 7 à 14 ans

‑ Total

= 14,75 millions

‑ Filles

= 7,28 millions

Projection du nombre d’enfants d’âge scolaire (en milliers), par région et par sexe, pour la période 2003 ‑2030

Année

Tranche d’âge des 7 ‑12 ans

Tranche d’âge des 13 ‑14 ans

Tranche d’âge des 15–18 ans

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

2003

10 760

5 452

5 308

3 126

1 587

1 539

6 131

3 116

3 015

2004

11 151

5 645

5 506

3 142

1 596

1 546

6 253

3 175

3 078

2005

11 545

5 840

5 705

3 209

1 630

1 579

6 366

3 229

3 137

Taux brut d’inscription dans l’enseignement primaire et au collège

Année

Garçons

Filles

Total

2002/03

74,6

53,8

64,4

2003/04

77,4

59,1

68,4

2004/05

88,0

71,5

79,8

En 2004/05, selon les estimations, la population d’élèves en âge de suivre l’enseignement du cycle primaire (1re à 8e classe) était de 14 342 358 élèves, tandis que le nombre total d’inscriptions aux cours traditionnels et aux cours du soir dans ce même niveau d’enseignement était de 11 448 641 élèves. À l’échelle nationale, le taux brut d’inscription dans le primaire est passé à 79,8 % et, ventilé par sexe, il est de 71,5 % pour les filles et 88 % pour les garçons. Par rapport à l’année précédente (2003/04), cela représente une augmentation de 11,4 points de pourcentage pour l’ensemble des élèves, et de 12,4 points pour les filles et 10,6 points pour les garçons. À l’échelle nationale, le taux de croissance annuel moyen pour les cinq dernières années est de 11,5 %. De manière générale, de nets progrès ont été marqués dans l’élargissement de l’accès à l’enseignement primaire.

Taux net d’inscription dans l’enseignement primaire et au collège, par année (2003 à 2005)

Année

Garçons

Filles

Total

2002/03

60,6

47,2

54,0

2003/04

62,9

51,8

57,4

2004/05

73,2

63,6

68,5

Le taux net d’inscription des élèves pour l’année 2004/05 a été de 73,2 % pour les garçons, 63,6 % pour les filles, et 68,5 % garçons et filles confondus. Les données de ces cinq dernières années concernant le taux net d’inscription dans l’enseignement primaire montrent une tendance à l’augmentation pour les garçons comme pour les filles.

Population en âge de fréquenter l’école secondaire, jeunes de 15 à 18 ans

− Total

= 6,37 millions

− Filles

= 3,14 millions

Inscription dans les établissements d’enseignement secondaire

En 2004/05, 860 734 élèves étaient inscrits dans une école secondaire (9e et 10e classes), soit 25,5 % de plus que l’année précédente. Sur ce nombre total, 306 820 étaient des filles (35,6 %). À ce niveau de l’enseignement, le taux d’inscription n’a cessé de progresser chaque année de 20 % en moyenne.

Taux net d’inscription dans les deux premières années d’enseignement secondaire, par année (2003 à 2005)

Année

Garçons

Filles

Total

2002/03

10,1

6,7

8,4

2003/04

12,0

7,5

9,8

2004/05

14,2

9,3

11,8

Le taux net d’inscription dans les deux premières années du cycle secondaire (9e et 10e classes) est passé de 9,8 % en 2003/04 à 11,8 % en 2004/05. Il a gagné 5,2 points de pourcentage au cours de ces cinq dernières années (2001 à 2005).

Taux d’encadrement dans le primaire (2002/03 à 2004/05)

Année

Nombre d’élèves par enseignant

2002/03

64

2003/04

65

2004/05

66

Taux d’encadrement dans le primaire inférieur (1 re à 4 e classe) et supérieur (5 e à 8 e classe)

Région

1 re à 4 e classe

5 e à 8 e classe

Région

1 re à 4 e classe

5 e à 8 e classe

Tigray

50

44

Sud

71

59

Afar

34

27

Gambella

38

49

Amhara

66

66

Harrari

22

22

Oromiya

90

58

Addis ‑Abeba

36

37

Somali

109

30

Dire Dawa

42

40

Benishangul ‑Gumuz

47

57

National

71

55

Dans le primaire, le nombre d’élèves par enseignant pour les cinq premières années a eu tendance à augmenter au niveau national, passant de 60 en 2000/01 à 66 en 2004/05, tandis que pour les élèves de l’enseignement secondaire ordinaire (9e à 12e classe), il est passé de 48 en 2003/04 à 51 en 2004/05.

Mesures d’application générales

Enfants des rues

Le nombre d’enfants des rues augmente ponctuellement, bien qu’il n’y ait aucune étude récente sur la question, et, selon les estimations, il y aurait plus de 100 000 enfants des rues dans le pays. Compte tenu de cette situation, diverses organisations gouvernementales et non gouvernementales mènent des programmes et projets de prévention et de réadaptation dans le but de remédier au problème.

Collecte de données

Aucun système clairement défini n’existe pour la collecte des données, qui est effectuée sur demande. Des mesures sont prises actuellement pour intégrer la question dans le prochain programme de pays.

VIH/sida

Une politique d’administration de thérapeutiques antirétrovirales aux patients atteints du sida et de programmes permettant d’améliorer le suivi, l’évaluation et la prévention du sida a été mise en place. En outre, des programmes de lutte contre la transmission du virus de la mère à l’enfant, de garantie de la sécurité transfusionnelle et de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles ont été lancés. Différents programmes et projets ont été lancés pour que des organisations gouvernementales, non gouvernementales et locales prennent en charge les orphelins du sida et les personnes qui vivent avec le VIH/sida.

Une Équipe spéciale nationale chargée des orphelins et des enfants vulnérables a été créée dans le but de coordonner l’ensemble des programmes et projets menés dans le pays pour aider les orphelins. Le but est de renforcer la coordination et la démarche plurisectorielle afin de prendre véritablement en main le problème des orphelins et des enfants vulnérables.

Éducation

Une grande attention a été prêtée à l’enseignement primaire aux fins d’atteindre l’objectif de l’enseignement primaire universel, dans la perspective de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Outre l’action menée pour garantir l’enseignement primaire pour tous, plusieurs centres d’éducation de base ayant adopté de nouvelles méthodes ont été créés dans différentes régions afin de pourvoir aux besoins éducatifs des enfants non scolarisés. Le taux brut d’inscription à ce programme parallèle d’enseignement est de 5,2 % garçons et filles confondus, et de 6,9 % pour les filles. Les dépenses publiques pour l’éducation ont augmenté, passant de 35 birr par personne en 2001/02 à 72 birr par personne en 2004/05. Parmi les grandes réalisations, on compte aussi l’exécution de grands programmes visant à améliorer la qualité de l’enseignement, notamment à perfectionner la formation des enseignants ou à réviser les programmes et les manuels scolaires (Source: Ministère des finances et du développement économique, 2005).

Définition de l’enfant

En Éthiopie, toute personne de moins de 18 ans est considérée comme étant un enfant en vertu des dispositions de la Constitution du pays ainsi que de la Convention relative aux droits de l’enfant. Cela étant, dans le contexte de l’administration de la justice, les enfants sont classés en trois catégories: a) les enfants de moins de 9 ans, contre lesquels on ne peut pas retenir de charges, b) les enfants de 9 à 15 ans qui doivent être pris en charge par des tribunaux d’exception/distincts, et c) les enfants de 15 à 18 ans, pris en charge par les tribunaux pour adultes mais qui ne peuvent être condamnés à une peine de prison à vie ou à la peine capitale. Il est prévu de prendre d’autres mesures afin d’améliorer la situation à cet égard.

Administration de la justice pour mineurs

Des spécialistes du Ministère des affaires féminines se sont rendus dans d’autres pays en vue d’échanger des données d’expérience, ce qui leur a permis de prendre connaissance d’un grand nombre d’expériences à cet égard. À la suite de cela, diverses mesures ont été prises, dont la création par le Gouvernement de tribunaux adaptés aux besoins des enfants dans huit régions du pays, et la mise en place de nouveaux services de protection de l’enfance par une organisation non gouvernementale. De plus, la codification d’une législation relative aux enfants est en cours, sur la base des expériences dont il a été pris connaissance lors de visites effectuées dans d’autres pays africains.

4.La responsabilité de coordonner les activités relatives aux droits de l’enfant dans le pays a été transférée du Ministère du travail et des affaires sociales au Ministère des affaires féminines, par la voie de la Proclamation no 471/2005. Le Ministère des affaires féminines est en train de prendre les dispositions requises en termes de ressources humaines et financières.

5.Le précédent Plan d’action national en faveur des femmes et des enfants a été évalué, et les enseignements tirés de cette évaluation ont été pris en compte dans le plan d’action actuel en faveur de l’enfance (2003‑2010). Pour la mise en œuvre de la Convention, aucune contrainte financière n’a été déplorée, mais on a manqué de personnel qualifié et le taux de renouvellement du personnel a été élevé, tant au niveau fédéral qu’au niveau régional.

Les comités des droits de l’enfant ont été renforcés à tous les échelons de l’administration (du niveau fédéral au niveau des kebeles, ou sous‑districts fédéraux). Le lancement du Plan d’action national en faveur des enfants et des opérations de sensibilisation à la Convention ont été entrepris au niveau régional.

6.La Convention relative aux droits de l’enfant a été mise en œuvre pour tous les enfants du pays, sans discrimination aucune, dans l’optique de la Constitution du pays qui accorde le même traitement à tous les enfants du pays, indépendamment de leur origine ethnique, de leur religion, de leur situation de famille, notamment. Il n’y a donc aucun problème de discrimination envers les enfants dans la mise en œuvre de la Convention dans l’ensemble du pays.

7.Mandat de la Commission nationale des droits de l’homme et du Médiateur − Le cas des plaintes individuelles (à la suite des manifestations qui ont suivi les élections de 2005) fait l’objet d’une enquête par un comité indépendant, mis en place par le Parlement.

8. Aide fournie aux réfugiés

Les réfugiés bénéficient de services dans les différents camps répartis sur l’ensemble du pays. L’Administration des affaires concernant les réfugiés et les rapatriés, organe gouvernemental chargé de diriger les services d’aide aux réfugiés, s’associe à diverses organisations non gouvernementales et gouvernementales ainsi qu’à des institutions des Nations Unies pour exécuter des programmes et des services destinés aux réfugiés et aux rapatriés. Il s’agit notamment d’approvisionnement en eau, d’assainissement, de santé, d’éducation, du VIH/sida et de la santé génésique, de services locaux (formation professionnelle, par exemple), d’entretien et de maintenance, de protection et de rapatriement.

9. Services particuliers dont ont bénéficié les enfants appartenant à des groupes minoritaires

On a veillé à offrir aux enfants appartenant à des groupes minoritaires de différentes régions l’accès aux services de base. Un service d’enseignement mobile, par exemple, a été offert aux enfants des familles d’éleveurs, afin de pourvoir aux besoins spécifiques de ces enfants qui vivent dans des conditions particulières.

10. Efforts accomplis par l’État partie pour diffuser la Convention relative aux droits de l’enfant

Un grand nombre de mesures ont été prises pour que la Convention soit diffusée à différents niveaux par les organisations gouvernementales et non gouvernementales par la voie des médias. Diverses activités de formation et de sensibilisation à la Convention relative aux droits de l’enfant ont été menées par des organisations gouvernementales, des organisations non gouvernementales et des institutions des Nations Unies à l’intention d’un éventail de groupes de destinataires, à savoir les enfants, les clubs de soutien à la Convention, les enseignants, les travailleurs sociaux et les professionnels travaillant avec ou pour les enfants. Outre le manuel établi par le Ministère du travail et des affaires sociales, un manuel de formation a été élaboré par Save the Children Norway ‑ Ethiopia.

12.Les organismes publics responsables de la mise en œuvre de la Convention (le Ministère du travail et des affaires sociales, auparavant, remplacé aujourd’hui par le Ministère des affaires féminines) ont coopéré avec les organisations locales et internationales ainsi qu’avec des institutions des Nations Unies pour mener diverses activités dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention. La coopération et le partenariat suivent leur cours et seront encore renforcés.

13.Les questions qui concernent actuellement les enfants et dont l’État partie estime qu’il faut s’occuper d’urgence sont le VIH/sida, le phénomène des enfants des rues et la pauvreté chronique qui contrarient la croissance et le développement des enfants et des jeunes et aggravent leur vulnérabilité. La mortalité et la morbidité infantiles sont au nombre des effets redoutables du VIH/sida, dans la même mesure que l’accroissement de la population d’orphelins et d’enfants vulnérables.

Deuxième partie

Ci‑joint des exemplaires du texte de la Convention dans toutes les langues dans lesquelles il a été traduit.

Troisième partie

Mise à jour des renseignements fournis dans le rapport précédent:

Nouveaux textes ou projets de loi – Aucun nouveau texte ni projet de loi n’a été adopté en rapport avec la mise en œuvre de la Convention;

Il existe des services de protection de l’enfance adaptés aux enfants;

Politiques mises en œuvre récemment – Les nouvelles politiques comprennent la politique en faveur des jeunes et le Plan d’action relatif à l’exploitation sexuelle des enfants;

Programmes et projets entrepris récemment et leur portée – L’Équipe spéciale nationale chargée des orphelins et des enfants vulnérables a été créée et un plan d’action national en faveur des orphelins et des enfants vulnérables a été établi et est en cours de mise en œuvre. Dans ce contexte, des équipes spéciales régionales chargées des orphelins et des enfants vulnérables ont été mises en place en différents endroits avec pour mission de mettre en œuvre le Plan d’action national dans l’ensemble du pays.

Le rôle des équipes spéciales aux niveaux fédéral et régional consiste essentiellement à coordonner les diverses initiatives menées en faveur des orphelins et des enfants vulnérables dans chacune des régions et au niveau de la Fédération.

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