Cadre administratif

Année 2009

Année 2012

Total

Femmes

Femmes (pourcentage du total)

Total

Femmes

Femmes (pourcentage du total)

Assemblée nationale

150

33

22,0

150

33

22,0

Ministres

17

4

23,53

17

4

23,53

Gouverneurs régionaux

6

1

16,67

6

1

16,7

Directeurs généraux

88

6

5,67

54

4

6,9

Directeurs

280

58

20,7

245

26

10,6

Chefs de service

1 397

950

31,9

424

150

35,4

Ambassadeurs

30

0

0,0

29

0

0,0

Consul général

14

0

0,0

10

0

0,0

Premier Secrétaire

33

3

10,0

28

2

6,7

Juges de la Haute Cour

35

4

11,4

18

4

22,2

Juges des tribunaux régionaux

114

12

10,5

71

9

12,6

Juges des tribunaux communautaires

0

0

0,0

947

300

37,7

Total

2 164

1 071

1 999

533

26,7

18.Comme il n’y a pas eu de réorganisation majeure des institutions gouvernementales durant la période considérée dans le rapport, il n’y a pas eu de changements marquants dans la composition hommes/femmes des cadres supérieurs de l’Administration. Le changement le plus notable s’est produit dans les tribunaux communautaires dont les postes sont pourvus par élections locales. Les femmes y représentaient 37,7 %. D’une manière générale, les femmes occupent 26,7 % des postes, réservés et non réservés, aux cadres supérieurs de l’Administration.

Article 8Représentation au niveau international

Tableau 2Les femmes et les hommes dans les affaires internationales

Poste

Année 2009

Année 2012

Total

Femmes

Femmes (pourcentage)

Total

Femmes

Femmes (pourcentage)

Ministre

1

0

0,0

0

1

0,0

Directeur général

7

2

28,6

7

2

22,2

Directeur

12

3

25,0

17

4

23,5

Chef de service

25

4

16,0

16

4

25,0

Ambassadeur

30

0

0,0

29

0

0,0

Consul général

14

0

0,0

10

0

0,0

Premier Secrétaire

30

3

10,0

28

2

7,1

Deuxième Secrétaire

24

0

0,0

20

1

5,0

Troisième Secrétaire

4

2

50,0

8

1

12,5

Attachés

2

0

0,0

1

0

0,0

Total

149

135

9,4

14

125

10,1

19.Comme pour les cadres supérieurs de l’Administration, la représentation des femmes dans les affaires internationales est demeurée plus ou moins la même en 2013 qu’en 2008. Ceci indique qu’il n’y a pas eu de changements majeurs dans l’affectation des postes dans le Ministère des affaires étrangères.

Article 9Nationalité/Citoyenneté

20.Le Gouvernement de l’État érythréen renvoie au quatrième rapport périodique où il a été abondamment traité des aspects juridiques et pratiques des questions de nationalité/citoyenneté. Il n’y avait rien de nouveau à dire concernant ces questions (art. 9), sauf que les droits qui ont été juridiquement élaborés ont continué à être appliqués sans problèmes durant la période considérée.

Quatrième partie

Article 10Éducation

21.Le Ministère de l’éducation s’est vu confier pour tâche d’améliorer la qualité de l’éducation ainsi que d’élargir l’accès des diverses couches de la population à l’éducation. Un nouveau programme qui vise à faciliter l’accès à l’éducation dans les endroits éloignés et difficiles à atteindre contribue à permettre aux femmes, aux handicapés et, d’une manière générale, aux enfants géographiquement défavorisés, d’arriver plus facilement à s’instruire.

22.Cet effort s’est manifesté par l’ouverture de nouvelles écoles de niveau élémentaire, intermédiaire et secondaire dans tout le pays. En rapprochant les écoles des familles des élèves des divers niveaux on contribue à faire baisser le taux des décrochages scolaires. De plus, l’existence d’écoles mobiles dans les régions nomadiques a permis aux jeunes nomades des deux sexes de se scolariser.

23.Les données présentées dans les tableaux suivants montrent les progrès réalisés de 2009/10 à 2011/12 dans les écoles de niveau préscolaire, élémentaire, intermédiaire et secondaire d’après l’enquête effectuée par l’Office de statistique et d’évaluation en 2010.

Tableau 3Niveau préprimaire : taux net de scolarisation par année 2009/2010 – 2011/2012

Année

Groupe d’âge 5-6

Total net de scolarisation

Taux net de scolarisation

Total

Sexe M

Sexe F

Total

Sexe M

Sexe F

Total

Sexe M

Sexe F

2009/10

133 259

69 838

63 526

27 163

14 071

13 092

20,4

20,1

20,6

2010/11

133 756

69 925

63 829

29 990

15 404

14 586

22,4

22,0

22,9

2011/12

145 775

75 847

69 928

28 952

14 801

14 151

19,9

19,5

20,2

24.Comme le montre le tableau 4, il n’y a pas eu, au niveau préscolaire, de tendance particulière dans le taux net de scolarisation des deux sexes pendant les années scolaires 2009/10 à 2011/12. Dans un premier temps, le taux de scolarisation des filles a augmenté de 2,3 % de 2009/10 à 2010/11 pour tomber de 2,7 % l’année suivante.

Tableau 4Niveau élémentaire : Taux brut et net de scolarisation par année et par sexe 2009/10 – 2011/12

TBS

TNS

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

2009/10

69,50

62,30

66,10

51,40

47,60

49,60

2010/11

97,30

86,70

92,30

73,10

67,50

70,40

2011/12

104,20

93,00

99,00

79,70

73,40

76,80

25.Le taux net de scolarisation des filles au niveau élémentaire a manifesté une tendance constante à la hausse durant la période quadriennale des années scolaires 2009/10 à 2011/12. Le taux net d’inscriptions scolaires des filles a augmenté de 21,4 % durant la période triennale considérée. La croissance est encourageante encore qu’il reste toujours un écart de 6,3 % en faveur des garçons.

Tableau 5Niveau intermédiaire : Taux net de scolarisation par année et par sexe 2009/2011/12

TBS

TNS

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

2009/10

52,40

44,40

48,50

30,00

28,00

29,20

2010/11

66,72

56,23

61,62

33,10

30,80

32,00

2011/12

72,30

62,10

67,30

39,70

36,80

38,30

26.Le taux global net de scolarisation a crû de 4,6 % de 2009/10 à 2011/12. Il a également, en valeur nette, crû de 1,2 % durant la même période. Alors que celui des garçons croissait de 0,6 %, celui des filles croissait de 1,8 %. En raison de ce qui précède, l’écart de taux net de scolarisation entre garçons et filles est revenu de 4,1 % en 2009/10 à 2,9 % en 2011/12.

Tableau 6Niveau secondaire : Taux net de scolarisation par année et par sexe 2009/2011/12

TBS

TNS

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

2009/10

27,00

19,60

23,40

17,70

13,60

15,70

2010/11

39,51

29,51

34,52

27,95

22,42

25,19

2011/12

36,30

27,00

31,70

24,40

19,80

22,10

27.Le taux net de scolarisation des filles dans le secondaire est passé de 13,4 % en 2008/09 à 22,4 % en 2010/11, mais il est descendu à 19,8 % en 2011/12. L’écart entre garçons et filles demeure presque constant aux alentours de 5,5 %. À noter que, pour les garçons et les filles, le taux net de scolarisation a baissé en 2011/12 par rapport à la précédente année scolaire.

28.Les chiffres relatifs au taux global net de scolarisation et au taux net ont joué au yo-yo pendant la période triennale considérée. Ceci vaut pour les garçons comme pour les filles. La différence de taux net de scolarisation entre garçons et filles dans le secondaire est revenue de 6,5 % à 4,6 % durant la période triennale considérée.

Tableau 7Taux de fréquentation des établissements d’enseignement technique et professionnel par sexe et par année

Année

Niveau avancé/Intermédiaire

F

Total

% F

2009/10

591

1 304

45,3

2010/11

713

1 992

36,6

2011/12

1 128

2 520

44,8

29.La fréquentation des écoles professionnelles et techniques par le sexe féminin a marqué des progrès, atteignant 44,8 % en 2011/2012.

30.Il y a certes participation des deux sexes dans tous les domaines d’étude dans le Centre national de formation professionnelle, mais il y a des filières comme comptabilité, gestion et administration du matériel, protection des terres et des eaux et phytologie dans lesquels l’élément féminin prédomine. Par contre, le sexe masculin prédomine dans d’autres domaines, comme le bâtiment, le dessin industriel, l’électricité, la menuiserie, la plomberie et la construction mécanique lourde. Le taux global de scolarisation des filles dans le Centre national de formation professionnelle durant la période scolaire 2009/2012 était de 43 %.

Éducation des besoins spéciaux

Tableau 8Fréquentation des établissements d’éducation des besoins spéciaux par sexe et par année

École Année

Année

École pour aveugles

École pour sourds

Total

Sexe F

% Sexe F

Total

Sexe F

% de femmes

2009/10

54

12

22,2

175

63

36

2010/11

48

11

22,9

136

69

50,7

2011/12

52

15

28,8

124

61

49,2

31.Alors que le taux d’inscriptions féminines dans l’école pour aveugles demeure très faible, ce taux, dans l’école pour sourds, a presque atteint le stade de parité avec celui des inscriptions masculines. Le pourcentage de fréquentation féminine de l’école pour aveugles reste figé à près d’un quart.

Éducation des adultes

Tableau 9Alphabétisation des adultes : Inscrits et persévérants par sexe et par année

Année académique

Participants inscrits

Participants persévérants

% d’éléments F

Femmes

Hommes

Total

Femmes

Hommes

Total

2008/09

42 749

4 081

46 830

33 087

2 750

35 837

92,3

2009/10

36 639

3 550

40 189

28 736

2 661

31 397

91,5

2010/11

40 828

5 297

46 125

31 292

3 793

35 085

89,2

2011/12

47 449

4 255

51 704

37 043

2 737

39 780

93,1

32.Le taux global d’inscriptions dans le programme d’alphabétisation des adultes a généralement chuté durant la période considérée pour le rapport du fait que la population alphabète a augmenté. Il est encourageant de voir que les taux d’inscriptions et de persévérancese sont constamment situés au-dessus de 90 %, avec participation masculine d’environ 10 %. Dans ce programme, la participation des femmes dépasse de loin celle des hommes, ce qui compense le désavantage des femmes dans le système ordinaire d’éducation.

33.Le taux d’alphabétisation est bien plus élevé pour les femmes jeunes que pour celles qui sont plus âgées. En 2010, environ 70 % des femmes de 15 à 19 ans étaient alphabètes, contre environ 90 % des hommes du même âge. Pour les femmes de 15 à 49 ans, le taux d’alphabétisation était d’environ 30 %, contre environ 64 % chez les hommes du même âge [NSO, 2010]. Les femmes et les hommes plus jeunes ont plus de chances d’être alphabètes et d’atteindre des niveaux plus élevés d’éducation que les femmes plus âgées, le pourcentage d’hommes qui sont alphabètes étant plus élevé que celui des femmes. Les programmes d’éducation des adultes se sont appliqués à éliminer l’analphabétisme et on constate que les femmes sont de plus en plus nombreuses à y participer.

Tableau 10Programmes d’éducation des adultes (Éducation permanente et centres de réadaptation)

Année académique

Inscrits

Persévérants

Sexe F

Total

% F du total

Sexe F

Total

% F du total

2009/10

1 111

2 626

42,3

979

2 190

44,7

2010/11

2 425

5 989

40,5

1 934

3 977

48,6

2011/12

1 742

5 803

30,0

1 425

4 448

32,0

34.Le nombre de femmes et d’hommes inscrits dans le programme d’éducation permanente des adultes est généralement en augmentation. Le nombre absolu de ceux qui ont suivi le programme jusqu’au bout a, lui aussi, augmenté régulièrement durant les trois dernières années. À la différence du programme d’alphabétisation des adultes, le nombre de femmes inscrites et le taux de persévérance correspondant ont fluctué et sont demeurés au-dessous de ce qu’il est pour les hommes.

Tableau 11Inscriptions à l’Institut érythréen de technologie (EIT) par sexe

Année

Éducation

Ingénierie

Sciences

Total

F

% F

Total

F

% F

Total

F

% F

2009/10

528

233

44,1

2 262

349

15,4

1 094

370

33,8

2010/11

1 569

421

26,8

2 544

459

18,0

1 677

700

41,7

2011/12

980

247

25,2

2 681

492

18,4

1 694

697

41,1

35.Le nombre d’hommes et de femmes inscrits à l’Institut érythréen de technologie est en augmentation. Le pourcentage de femmes inscrites à la faculté d’ingénierie a généralement marqué une tendance à la hausse alors qu’il est généralement en baisse à la faculté des sciences de l’éducation. Le taux d’inscription des femmes dans les sciences oscille constamment.

Tableau 12Inscriptions à la faculté des sciences de la mer et de technologie

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

550

73

13,3

2010/11

641

90

14,0

2011/12

580

102

17,6

36.Les inscriptions féminines au collège des sciences de la mer et de technologie ont augmenté en chiffres absolus et relatifs durant les quatre dernières années (entre 2009/10 et 2012/13).

Tableau 13 Inscriptions au collège d’agriculture par sexe

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

1 142

366

32,0

2010/11

1 377

434

31,5

2011/12

1 574

584

37,1

37.Le taux d’inscription des femmes au collège d’agriculture est monté progressivement jusqu’à atteindre 38,4 %, contre 32 % il y a 4 ans.

Tableau 14 Inscriptions à la faculté de commerce et d’économie par sexe

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

1 439

412

28,6

2010/11

1 226

369

30,1

2011/12

1 389

459

33,0

38.De même, les inscriptions féminines au collège de commerce et d’économie sont en augmentation constante.

Tableau 15 Inscriptions à la faculté des lettres et des sciences sociales (Adi Keih) par sexe

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

658

150

22,8

2010/11

774

203

26,2

2011/12

740

184

24,9

39.Les inscriptions féminines à la faculté des lettres et des sciences sociales sont passées de 22,8 % en 2009/10 à 40,5 % en 2011/12.

Tableau 16 Inscriptions à la Faculté de médecine Orotta

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

259

57

22,0

2010/11

302

73

24,2

2011/12

320

83

25,9

40.Les inscriptions féminines à la faculté de médecine Orotta ont fait apparaitre une croissance légère mais régulière durant les quatre dernières années (2009/10 à 2011/12).

Tableau 17 Inscriptions à la faculté des sciences de la santé

Année

Femmes

Total

Nombre

%

2009/10

1 158

317

27,4

2010/11

1 259

401

31,9

2011/12

1 394

497

35,7

41.Le taux d’inscriptions des femmes à la faculté des sciences de la santé est passé de 27,4 % à 35,7 % au cours des trois dernières années. La rapide tendance positive des inscriptions féminines dans les diverses sciences de la santé comprenant pharmacie, laboratoire médical, soins infirmiers, anesthésie, radiologie, etc. est très encourageante.

Article 11Emploi

42.Le Ministère du travail et de la prévoyance sociale s’emploie, avec la collaboration des secteurs public et privé, à réduire et éliminer le chômage et à créer des moyens de subsistance durables pour les socialement désavantagés, ce qu’il fait notamment en créant des possibilités d’emploi pour les plus vulnérables, une attention spéciale étant portée aux personnes handicapées, aux femmes désavantagées et en particulier aux familles de martyrs.

43.Durant la période considérée dans le rapport, le Ministère s’est efforcé de placer les demandeurs d’emplois dans les divers secteurs économiques et sociaux. Il a assuré des formations et fourni une aide par le microcrédit aux femmes économiquement désavantagées dans le but de les aider à devenir leur propre employeur et à se constituer un revenu.

44.Comme le montre le tableau 24 ci-dessous, de 2010 à 2012, le Ministère a, en association avec l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Ministère du commerce et de l’industrie, l’UNICEF et le Fonds mondial, dispensé une formation à 259 femmes désavantagées, comme en tissage (239), en céramique (02), en fabrication et réparation de filets de pêche (18), et cela dans le but de valoriser la femme.

Tableau 18 Formation professionnelle assurée aux femmes par le Ministère du travail et de la prévoyance sociale et l’Union nationale des femmes érythréennes

MTPS

UNFE

Total

Tissage

239

563

802

Céramique

20

15

35

Artisanat

na

1 760

1 760

Total

259

2 338

2 597

Source :Ministère du travail et de la prévoyance sociale.

45.Outre la formation dispensée par le MTPS, il y en a d’autres, de court et moyen terme, qui sont assurées par les administrations locales et les antennes locales des ministères. Cela comprend la fabrication de fours, la conservation du bois de feu, le tissage et l’agriculture.

Participation des deux sexes à la main-d’œuvre

46.Des efforts ont été engagés en vue d’étudier la participation des deux sexes à la main-d’œuvre dans des divers secteurs de l’économie du pays. Mais la chose n’a pas été facile faute de recensement de la population et d’enregistrement des emplois. La majeure partie de la main-d’œuvre est engagée dans le secteur agricole rural et le secteur informel, d’où la difficulté d’obtenir des données exactes ventilées par sexe.

47.Le tableau 25 ci-après donne une estimation de la main-d’œuvre dans les établissements du secteur déclaré. Les femmes en représentent 45,7 % en 2012. Toutefois, il convient de noter que la majorité des femmes qui travaillent se trouvent dans des emplois peu qualifiés et faiblement rémunérés.

Tableau 19Taux d’emplois par année

Année

Pourcentage

Hommes

Femmes

2009

2012

2011

55,0

45,0

2012

54,3

45,7

Source : Ministère du travail et de la prévoyance sociale.

48.Le taux d’emplois des femmes s’achemine lentement ver la parité avec celui des hommes. On constate que les femmes sont de plus en plus nombreuses à quitter leur foyer pour aller travailler dans divers établissements commerciaux et industriels.

Tableau 20 Pourcentage de femmes dans la population active par âge

Sexe

Âge en années

18-25

26-39

40-59

Plus 60

Hommes

44,5

46,7

60,2

90

Femmes

55,5

53,3

38,8

10

Total

100

100

100

100

49.Le fait que le taux d’emploi féminin est élevé dans la tranche d’âge des 18 à 25 ans signifie qu’il y a beaucoup de nouveaux entrants de sexe féminin dans le marché de l’emploi. La proportion de femmes est plus faible dans le groupe d’âge avancé, ce qui montre que les hommes exercent un emploi depuis plus longtemps. La proportion de femmes de plus de 60 ans qui ont un emploi est très faible.

Taux de chômage des hommes et des femmes

50.Comme on le montre dans le tableau 21, sur le total de demandeurs d’emploi enregistrés (2009-2012), les femmes représentent la plus grande partie avec 59,3%, contre 40,7% pour les hommes. Par contre, sur le total des demandeurs d’emplois placés, la proportion de femmes est plus faible, ne représentant que 44,9%.

Tableau 21Demandeurs d’emplois enregistrés et placés par sexe et par année

Demandeurs d’emplois enregistrés 2009-2013

Sexe

2009

2010

2011

2012

Nombre

Pourcentage

Hommes

1 386

950

894

748

4 501

40,7

Femmes

2 420

1 192

1 203

993

6 570

59,3

Total

5 815

4 152

4 108

3 753

11 071

100

Demandeurs d’emplois placés

Hommes

667

408

830

348

2 850

55,1

Femmes

382

330

673

404

2 326

44,9

Total

1 049

738

1 503

752

5 176

100

Source : Ministère du travail et de la prévoyance sociale.

Pourcentage de femmes qui vont travailler à l’étranger

51.Les données issues du Ministère du travail et de la prévoyance sociale montrent qu’au cours de la période quadriennale (2009-2012), seules 2 646 personnes, dont 74,6 % étaient des femmes, ont officiellement migré pour travailler à l’étranger. Relativement parlant, la moyenne annuelle de 520 travailleurs et travailleuses qui migrent est statistiquement insignifiante.

Pourcentage de travailleuses et de travailleurs syndiqués

52.La Confédération nationale des travailleurs érythréens (CNTE) compte 21245 membresenregistrés, dont 12 669 (59,6 %) sont des hommes et 8 576 (40,4 %) des femmes. Le nombre total des membres, hommes et femmes confondus, a généralement augmenté de 24,6 % en 2012 comparé à 2005.

Violence sexiste

53.Toutes les formes de violence sont condamnées par la société et des campagnes de sensibilisation sont organisées pour la combattre partout où elle se manifeste. Il n’a pas été fait état de violence sexiste sur les lieux de travail durant la période considérée. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de harcèlement sexuel ou de violence sexuelle sur les lieux de travail.

Article 12La santé

54.Comme dans l’éducation, la prestation de services préventifs et curatifs de santé a vu son champ s’élargir et sa qualité s’améliorer. La santé du public en général a connu des progrès sans précédent en raison de l’amélioration des conditions de vie et de la qualité des services sociaux assurés.

55.Les divers indicateurs qualitatifs de santé montrent que le pays a fait des progrès extraordinaires dans l’élimination ou la prévention de la mortalité et de la morbidité consécutives à des maladies contagieuses comme le paludisme, la polio, la rougeole, etc. Les maladies épidémiques sont devenues choses du passé.

56.En plus de la fourniture générale de services de santé au grand public, le Ministère de la santé a porté une attention spéciale à la santé et au bien-être de la mère et des enfants. Comme on le montre dans le tableau suivant, divers programmes de santé de la mère et de l’enfant ont été mis en place et ils donnent des résultats impressionnants.

Indicateurs quantitatifs

Tableau 22Couverture ANCE 2010-2012

Année

Nombre

Pourcentage

2010

85 718

57,2

2011

90 904

59,0

2012

83 199

52,6

2013

91 178

58,0

57.La couverture ANCE au cours des quatre dernières années a approché les 60 %. Compte tenu des barrières géographiques et des niveaux de développement économique des diverses régions et ethnies du pays, cette couverture est remarquable.

Tableau 23Visite de planning familial 2009-2012

Année

2010

2011

2012

Activité

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Première visite

36 019

4,8

26 759

3,5

27 081

3,4

Nouvelle visite

49 738

52 214

53 802

Total

85 757

78 973

80 883

58.Comme on le montre dans le tableau 31, les premières visites de planning familial ont marqué une baisse régulière durant les quatre dernières années (2009-2012). Le nombre combiné des premières et des nouvelles visites s’est situé autour de 80 000.

59.Le tableau montre que les soins post-partum assurés dans les établissements de santé ont connu une augmentation impressionnante de 2009 à 2012 pour se maintenir aux alentours de 65 % durant cette période. Inversement, le taux de 6 heures de soins post-partum à domicile s’est maintenu à 10 %, voire au-dessous. Quant au taux de 6 jours de soins post-partum à domicile, il a marqué une tendance irrégulière pendant ces quatre ans. D’une manière générale, le tableau montre que la mise au monde d’enfants dans des établissements de santé a augmenté de manière régulière et que de moins en moins de femmes accouchent chez elles.

Tableau 24Les soins post-partum 2010-2012

Année

2010

2011

2012

Activité

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

6 heures de soins PP dans un établissement de santé

1 427

4,4

22 077

60,6

24 258

65,2

6 jours de soins PP dans un établissement de santé

317

1,0

3 422

9,4

3 359

9,0

6 heures de soins PP chez soi

76

0,2

2 842

7,8

3 767

10,1

6 jours de soins PP chez soi

605

18,5

10 475

28,8

11 877

32

Tableau 25Couverture nationale du service des accouchements 2010-2012

Année

2010

2011

2012

Activité

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Total accouchements

32,074

28.5

36,901

31.5

37,912

31

Naissances vivantes

31,851

99.3

35,880

97.2

56,853

97.2

Mortinatalité intrapartum

199

0.6

596

1.6

582

1.6

Mortinatalité antepartum

24

0.07

425

1.2

477

1.3

Mortinatalité intrapartum et antepartum

223

0.67

1,021

2.8

1,059

2.9

LBW

2 476

7,7

2 637

7,2

2 747

7,4

Total C/S

1 851

4,8

2 187

3,5

2 256

3,4

Décès maternel en établissements de santé

60

0,19

58

0,16

60

0,16

Décès néonatals en établissements de santé

111

0,4

126

0,4

215

0,6

60.Le tableau 25 donne l’état des accouchements dans les établissements de santé. Le nombre absolu et le pourcentage des accouchements survenus dans des établissements de santé à un niveau national a connu une augmentation constante, faisant apparaitre une augmentation du nombre d’accouchements de 8 766 en 2012 comparé à 2010.

61.En ce qui concerne les naissances vivantes et les mortinatalités, le tableau montre que le taux combiné de mortinatalités intrapartum et antepartum a augmenté pendant la période quadriennale (partant de 0,7 % en 2010 pour atteindre 3,3 % en 2012). Les mortinatalités intrapartum représentent la majorité des mortinatalités dans les établissements de santé.

62.Le taux de mortalité maternelle dans les établissements de santé a marqué une tendance à la baisse durant la période quadriennale (revenant de 0,19 % en 2010 à 0,15 % en 2012). Les mortalités néonatales dans les établissements de santé ont, elles aussi, baissé, sauf pour l’année 2012, qui a vu un quasi-doublement des cas par rapport aux années précédentes et ensuite.

Tableau 26Les femmes dans la profession de santé 2012

S.N

Position

Nombre de membres du personnel

% Femmes

Femmes

Hommes

Total

1

Ministre

1

0

1

100

2

DG

0

2

2

0

3

Directeur

3

14

17

17,6

4

Chef de service

9

47

56

16,1

5

Spécialiste

11

42

53

20,8

6

Docteur

18

90

108

16,7

7

Technicien (niveau diplôme)

152

409

561

27,1

8

Licence (CLS, PHO, Pharmacie)

60

255

315

19

9

Personnels infirmiers (diplômés et titulaires)

561

755

1 316

42,6

10

Personnels infirmiers associés

1 948

1 053

3 001

64,9

Total

2 763

2 667

5 430

50,9

63Les femmes sont présentes à tous les niveaux de la profession sanitaire, sauf à celui de Directeur général. Le Ministre de la santé est une femme et les femmes constituent 50,9 % du personnel du Ministère. Pourtant, le tableau 26 montre que la majorité des employées se trouvent dans la catégorie des personnels infirmiers, avec 90,8 % du nombre total de femmes du ministère. Les femmes docteurs sont 16,7 % et les spécialistes 20,8 %.

64.Le Gouvernement n’a pas ménagé ses efforts pour améliorer la qualité et l’accès des services de santé pour les citoyens dans l’ensemble du pays. Outre l’expansion des équipements de prestations de services de santé, la main-d’œuvre engagée dans le secteur de la santé a augmenté année après année, résultat obtenu par la formation des divers professionnels dans le pays et l’appel à des professionnels expatriés.

65.Les trois principales causes de mortalité infantile (moins d’un an) en 2010 ont été la pneumonie grave, la septicémie et la malnutrition. En 2013, la pneumonie grave et la septicémie ont continué à être les deux causes principales, la septicémie néonatale venant en troisième place.

66.Néanmoins, hormis les changements intermittents dans le classement de certaines causes d’une année sur l’autre, les dix causes majeures de mortalité parmi les moins d’un an en établissements de santé sont restées les mêmes, à savoir la pneumonie grave, la septicémie, la septicémie néonatale, la diarrhée et la déshydratation, la malnutrition, l’insuffisance pondérale à la naissance et l’hypoxie/asphyxie intra-utérine.

67.En 2010, la pneumonie grave et la septicémie représentaient 43 % des décès des moins d’un an. Les mêmes deux maladies en représentaient 36,2 % en 2012. D’une manière générale, le nombre de décès chez les moins d’un an était moins élevé en 2012 qu’en 2010.

68.Chez les moins de 5 ans, la pneumonie grave et la malnutrition étaient les principales causes de décès en 2010 comme en 2012. Pour ces deux années, ces ceux causes représentaient 30 % des décès chez les moins de cinq ans.

69.Les autres causes de décès chez les moins de 5 ans étaient le marasme, la diarrhée et le kwashiorkor. À la différence des décès chez les moins d’un an, les maladies liées à la malnutrition prédominent dans les décès des moins de 5 ans.

70.La pratique générale des différentes méthodes de contraception comme le montre le tableau 37 indique une tendance à la baisse de 2010 à 2012. Par rapport à 2010, il y a eu une chute de 44,5% dans l’utilisation des contraceptifs en 2012.

71.La chute la plus significative dans l’utilisation des contraceptifs s’est produite dans les préservatifs masculins, dont le nombre d’utilisateurs est tombé de 15 136 en 2010 à 5 858 en 2012. Par contre, la pratique de l’injection est en hausse. La raison de cette tendance n’est pas explicable, mais elle peut être due à un comportement de relâchement suite au recul du VIH/sida dans le pays.

72.D’après l’enquête sur la population et la santé en Érythrée (EPHS 2010), l’utilisation de tous moyens de contraception chez les femmes de 15 à 49 ans a été de 5,5 %, dont 4,7 % utilisaient les méthodes modernes. La pratique de toutes méthodes de contraception chez les femmes mariées était de 8,0 %. Près d’un tiers (31,6 %) des femmes non mariées sexuellement actives pratiquent une forme quelconque de contraception.

Tableau 27Répartition des cas de cancer chez les femmes par type de cancer

Type

2010

2011

2012

Total

Néoplasme malin du sein

232

235

219

686

Néoplasme malin du col de l’utérus

94

108

111

313

Néoplasme malin d’autres parties de l’utérus

45

32

16

93

Néoplasme bénin du sein

174

164

161

499

Léiomyome de l’utérus

522

699

631

1 852

Le néoplasme malin du sein a été le type dominant du cancer chez les femmes tout au long de la période 2010-2012. Venait ensuite le néoplasme malin du col du l’utérus, suivi par le néoplasme malin d’autres parties de l’utérus et le léiomyome de l’utérus. L’incidence total annuel du cancer chez les femmes pendant la période considérée a reculé, pour tombait à 352 cas enregistrés en 2012. Le Ministère de la santé s’emploie à freiner l’incidence de cette maladie mortelle et il a entrepris d’établir un centre de traitement du cancer dans le pays.

Tableau 28Cas relatifs à l’avortement

Type

2010

2011

2012

Total

Avortement spontané sans complications

1 077

1 328

1 233

3 638

Avortement risqué

1 615

1 629

1 342

1 342

Avortement spontané compliqué avec infection

2 806

3 179

2 968

2 968

Soins d’avortement avec réception de contraceptifs

5

278

325

608

Avortement médical

93

35

36

164

Autres cas de grossesse finissant en avortement

793

740

532

2 065

Total

8 399

9 200

8 448

26 047

74.Comme le montre le tableau 39, les cas annuels d’avortement dans les services de santé ont également marqué une baisse, surtout depuis 2011. Le type majeur d’avortement pour toute la période a été un avortement compliqué spontané avec infection, suivi par l’avortement risqué.

75.Comme on l’a déjà dit, les lois érythréennes ne permettent pas l’avortement, sauf pour raisons de santé, pour cause d’inceste, de viol et de grossesse de mineures. C’est pourquoi les cas susmentionnés étaient des cas de nature médicale traités dans des établissements de santé.

Tableau 29Taux d’incidence du VIH et des IST dans l’enquête de surveillance du poste-sentinelle d’ANC Érythrée

Année

VIH/sida

IST

2009

1,31

0,62

2010

0

0

2011

0,89

0,24

2012

0

0

Source : -Enquête de surveillance du poste-sentinelle d’ANC, 2007, 2009, 2011.

À noter que le taux d’incidence est évalué tous les deux ans.

Le taux d’incidence du VIH/sida en Érythrée est revenu de 1,31 % en 2009 à 0,89 % en 2011. Comme on l’évalue tous les deux ans, ce taux doit avoir encore baissé en 2013. Mais, comme on l’indique ci-dessus, le processus d’évaluation n’est pas parvenu à son terme. Les progrès réalisés dans la réduction de l’incidence du VIH/sida en Érythrée sont encourageants.

En ce qui concerne les infections sexuellement transmises (IST), les cas annuels se situent entre 4 000 et 5 000. Aucune tendance n’est discernable dans un sens ou dans l’autre, mais l’incidence, quelle qu’elle soit, est gérable et des efforts sont faits pour l’atténuer, sinon la réduire à son niveau le plus bas.

Tableau 30Proportion de cas de séropositivité chez les femmes enceintes inscrites à l’ANC

Années

Femmes enceintes soumises au test de VIH

Nombre de cas positifs

Pourcentage de séropositives

2009

48 437

320

0,66

2010

52 205

318

0,61

2011

66 986

295

0,44

2012

61 874

297

0,48

Source : Rapports sur le programme national de lutte contre le sida.

Le taux de femmes enceintes séropositives est resté inférieur à 1 % au cours des cinq dernières années. Celles qui ont été déclarées positives reçoivent gratuitement un traitement ART indépendamment du compte de CD4 afin d’éliminer la transmission maternelle du VIH. Ceci est très encourageant et témoigne de la campagne menée résolument par le Gouvernement contre l’épidémie. Sur plus de 60 000 femmes enceintes ayant subi chaque année le test de dépistage du VIH, 300 seulement se sont révélées séropositives.

Tableau 31Proportion de séropositivité chez les femmes enceintes soumises au test volontaire de traitement et de soins ou VCT

Années

Total des visites de VCT

Séropositives

Pourcentage

2009

86 285

1 941

2,25 %

2010

73 685

1 488

2,02 %

2011

77 008

1 353

1,77 %

2012

76 292

1 060

1,39 %

Source : Rapports sur le programme national de lutte contre le VIH.

Ici encore on note que les visites de VCT ont généralement augmenté durant la période considérée. Le taux d’incidence des cas de séropositivité parmi celles qui ont subi le test a chuté de 2,02 % en 2009 à 1,39 % (moins de 100) en 2012, tendance régulièrement à la baisse. Les réalisations dans le combat contre le VIH/sida sont grandes.

Excision

Les conclusions de l’EPHS 2010 montrent que 91 % des Érythréennes ont entendu parler de la proclamation interdisant l’excision. Soixante-dix-sept pour cent d’entre elles et 82 % des hommes pensent que l’excision ne présente aucun avantage.

On pense que la pratique de l’excision a très fortement baissé ces dernières années. En 2002, 9 femmes sur 10 (89 %) avaient subi cette opération, en légère baisse par rapport aux 95 % de 1995. En 2010, l’incidence de l’excision chez les 15 à 19 ans se situait autour de 68,8 %, 93,1 % des 45 à 49 ans ayant subi cette opération, ce qui montre qu’avec le temps l’excision recule chez les jeunes.

Le pourcentage de femmes qui ont entendu parler de la proclamation relative à l’excision est légèrement plus faible parmi les 15 à 19 ans, qui est de 86,3 %, alors qu’il dépasse 90 % chez les 29 à 49 ans. Le pourcentage de femmes qui ont fait état d’activités hostiles à l’excision dans la région est plus élevé chez les 45 à 49 ans (64,6 %) et plus faible chez les 15 à 19 ans (51,3 %).

La campagne anti-excision menée par l’UNFE et autres partenaires, qui a culminé en 2007 avec la promulgation de la loi interdisant l’excision et l’introduction d’un dispositif novateur pour donner force à la proclamation du Gouvernement. Un comité chargé des mesures d’exécution a, au cours des quatre dernières années, traduit 144 praticiens de l’excision devant les tribunaux.

De loin la plus grande organisation dispensatrice de services de santé du pays est le Ministère de la santé, qui regroupe 87,8 % de tous les professionnels de la santé. Les organisations du secteur privé viennent ensuite avec 5 %, suivies par l’ECS et l’IND, qui entrent, respectivement, pour 3,2 % et 2,3 %.

Le pays compte en tout 143 médecins et chirurgiens qualifiés. Pour une population estimative de 3,2 millions de personnes, il y a en moyenne un médecin pour 22 377 personnes. Malgré de rapides améliorations, cela représente toujours une lourde charge. Le Gouvernement s’est résolument appliqué à doter les institutions locales des moyens de former des docteurs en médecine à la mesure des besoins du pays. Fin 2012, environ 56 docteurs en médecine sont sortis de l’école de médecine Orotta d’Asmara. Le Collège des sciences de la santé est engagé dans la formation des divers professionnels de la santé.

Article 13Vie économique et sociale

Le Gouvernement de l’État d’Érythréerenvoie à ce qu’il a dit dans les précédents rapports sur des questions concernant les droits constitutionnels, politiques et juridiques des femmes dans le domaine économique et social dans le cadre de sa stratégie globale de lutte contre la pauvreté des femmes. C’est pourquoi il ne sera question dans le présent rapport que des progrès réalisés dans les domaines pertinents.

La fourniture de crédit par le Programme d’épargne et de microcrédit mis en place par le Gouvernement dans les six régions administratives constitue un tremplin permettant d’aider les femmes à établir des petites et moyennes entreprises et à améliorer leur situation économique et celle de leur famille. La participation des femmes à cette formule a été encourageante.

Il y a en outre d’autres programmes de microcrédit mis en place par diverses institutions, et ceux-ci ciblent particulièrement les femmes. Cela comprend le programme de l’UNFE, du Ministère des administrations locales, du Ministère du travail et de la prévoyance sociale, de la Confédération nationale des travailleurs érythréens et de certaines administrations locales dans certaines régions. Le tableau 32 donne un exemple de ces programmes dans la région administrative du Sud.

Tableau 32Système d’épargne et de microcrédit de la zone Sud

Année

Clientes

Clients

Total clients

% féminin du total

2010

14 642

10 535

25 177

58,1

2011

12 717

8 910

21 627

58,8

2012

12 448

8 531

20 979

59,3

Total

52 435

36 466

88 901

59,0

Comme le montre le tableau 45, la majorité des bénéficiaires du système d’épargne et de microcrédit dans la région Sud sont des femmes. Leur taux de participation n’a cessé de croitre au cours des quatre dernières années.

Activités récréatives

La participation féminine aux sports et autres activités culturelles récréatives augmente progressivement. Il n’y a pas d’activité sportive à laquelle les femmes ne prennent une part active, et cela non seulement dans les sports eux-mêmes, mais aussi dans les organismes de gestion comme les fédérations et les comités. Le tableau 46 montre la part que prennent les femmes dans la fédération nationale érythréenne de football.

Chaque fédération sportive compte sept chefs du service administratif, dont un siège est réservé aux femmes, celles-ci ayant la possibilité de présenter leur candidature pour les six autres. En outre, un comité de femmes siège dans la commission nationale des sports. Il s’agit d’étudier et d’encourager les femmes à participer aux activités sportives. Il y a aussi une femme parmi les membres du Comité olympique.

Le tableau 33 montre la participation des femmes dans les diverses équipes sportives. Si l’écrasante majorité d’entre elles participe au football, qui est le sport le plus populaire du pays, elles ont en fait part à tous les sports sans exception, chose impensable il y a seulement quelques années et qui témoigne du fait que les femmes progressent dans toutes les sphères de la vie.

Tableau 33Participation des femmes à diverses activités sportives

Dans l’ordre

Type de sports

Nombre de femmes

Total

% de femmes

1.

Football

7 580

47 754

15,9 %

2.

Athlétisme

250

1 325

18,9 %

3.

Cyclisme

254

1 778

14,3 %

4

Basketball

200

940

21,3 %

5

Volleyball

205

1 148

17,9 %

6.

Tennis

50

310

16,1 %

7.

Badminton

190

585

48,1 %

8.

Tennis de table

300

2 175

13,8 %

Total

9 029

56 015

16,1 %

Beaux-arts

Les données qui existent sur la participation des femmes aux différentes activités relatives aux beaux-arts sont dispersées et rares, mais les femmes sont présentes dans tous les domaines qui s’y rapportent. Cela comprend notamment l’artisanat, la haute couture, la musique, le théâtre, la peinture, la création et la direction de films.

Article 14Les femmes dans les zones rurales

Les gains de subsistance des femmes des zones rurales ne cessent de s’améliorer suite à plusieurs interventions dont fait l’objet l’ensemble du pays. Traditionnellement, les femmes rurales ont été socialement et économiquement désavantagées et contraintes de supporter d’horribles conditions de vie. Mais la construction de routes, la mise en place de services de santé, l’éducation, l’adduction d’eau, l’électrification, les moulins à farine et autres services de base qui ont fait leur apparition dans l’ensemble du pays ont apporté des changements drastiques dans la qualité de vie des rurales et de leurs familles.

Les facilités de crédit proposées par les diverses institutions déjà mentionnées rendent les femmes économiquement et socialement plus autonomes. Elles sortent de leurs engagements de reproduction routinière pour participer à diverses activités économiques comme le commerce, l’horticulture, l’exploitation laitière, l’embouche animale et beaucoup d’autres petites entreprises. Il faut savoir que la majorité des systèmes de crédit s’adressent aux femmes rurales.

Le Ministère de l’agriculture s’est, durant les quatre dernières années (2009-2012), employé à former les femmes à la construction de poêles à forte intensité énergétique. Ainsi, environ 39 709 femmes rurales ont été formées aux techniques de fabrication de poêles moins consommateurs de combustible. La fabrication des poêles permet aux femmes de consacrer moins de temps et d’énergie à la recherche de bois de feu, ce qui est bon pour leur santé en ce qu’elles sont ainsi moins exposées à la fumée et bon également pour l’environnement dont cela réduit la dégradation.

Par ailleurs, le Ministère a assuré aux rurales des formations en production céréalière, en horticulture, en protection des sols et des eaux, en élevage de bétail et en économie domestique afin de les aider à mieux gérer leur agriculture et leurs activités domestiques. Les coopératives d’agricultrices font leur apparition en production horticole dans de nombreux villages.

Tableau 34Femmes rurales formées à l’acquisition de diverses compétences par rapport aux hommes

Type de formation

2010

2011

2012

Total

1.

Fabrication de poêles sans fumée économes en énergie (Adhanet)

10 484

7 017

10 708

28 209

2.

Production et protection céréalière

921

254

459

1 634

3.

Horticulture

102

152

105

359

4.

Préservation des sols et des eaux

350

461

670

1 481

5.

Élevage

1 241

713

320

2 274

6.

Économie ménagère

459

395

450

1 304

7.

Total

13 557

8 992

12 712

35 361

Source : Rapport du Ministère de l’agriculture, 2013.

Tableau 35Employés du Ministère de l’agriculture par sexe et titre universitaire

SN

Titre universitaire

Total

Femmes

% Femmes

1.

PhD

1

0

0,00

2.

MSc

55

2

3,64

3.

DVM

11

1

9,09

4.

Licence

553

55

9,95

5.

Diplôme

964

239

24,79

6.

Certificat

2 351

1 180

50,19

Total

3 935

1 477

37,5

Comme le montre le tableau 35, les femmes forment 37,5 % du total des employés du Ministère. Toutefois, la majorité se trouvent dans les échelons inférieurs des titres universitaires, à savoir celui de certificat et au-dessous. Les détenteurs de titres supérieurs sont toujours en majorité des hommes.

Tableau 36Formation du personnel du Ministère de l’agriculture par sexe

Type de formation

2009

2010

2011

2012

M

F

M

F

M

F

1.

Ressources animales

195

72

NC

NC

1

0

2.

Sciences végétales

189

33

NC

NC

1

32

3.

Gestion des ressources naturelles

260

76

NC

NC

1

23

4.

Service de vulgarisation

78

19

NC

NC

0

0

5.

Développement communautaire

0

0

NC

NC

0

0

6.

Administration et Fin.

35

4

NC

NC

39

60

7.

Total

757

204

NC

NC

42

115

8.

%

2,2

73,2

Le Ministère a également assuré une formation à ses employés afin d’accroitre leurs compétences professionnelles. Comme l’indique le tableau 50, l’attention se porte de plus en plus sur le fait que le ministère prévoit de renforcer les compétences de son personnel féminin. Parti de 31,2 % en 2010, le taux des inscriptions aux formations s’est élevé à 73,2 % en 2012. Comme les données disponibles sont intermittentes, cependant, on peut se demander si ce niveau de participation pourra se maintenir.

Approvisionnement en eau

Selon EPHS 2010, la consommation rurale d’eau issue de canalisations publiques a doublé depuis EDHS 2002. Plus d’un tiers des ménages ruraux a accès à des robinets publics et 23 % à des eaux de surface. Au total, six ménages érythréens sur dix ont accès à une source d’eau améliorée, les chiffres correspondants pour les ménages urbains et ruraux étant, respectivement, de 73 et 50 %.

En 2012, l’accès à une eau salubre en milieu rural est de 71 %, contre 88,8% en milieu urbain. Ceci montre que par suite de toute l’attention portée par le Gouvernement au développement des zones rurales, l’approvisionnement de ces zones en eau non polluée et salubre est proche de ce qu’il est dans les centres urbains, ce qui a fortement contribué à l’amélioration de la santé de la population rurale.

Accès des ménages à la lumière solaire

Le Ministère de l’énergie et des mines s’est employé à promouvoir l’utilisation d’une énergie renouvelable dans le pays. Il a entrepris de développer les initiatives en cours concernant l’utilisation de l’énergie solaire et éolienne à diverses fins ménagères, comme l’éclairage et le pompage de l’eau.

Le Ministère a, en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, fait construire et distribuer, entre 2009 et 2012, quelque 91 000 poêles moins émetteurs de fumée et d’un bon rendement énergétique dans les zones rurales d’Érythrée. Ceci ne contribue pas seulement à l’amélioration des conditions de vie des rurales; on lui doit aussi l’amélioration de la santé et du bien-être de l’ensemble des ménages. La distribution de ce poêle a beaucoup fait pour réduire la consommation de carburant issu de la biomasse et pour la préservation de la couverture végétale fortement dégradée du pays.

Les femmes rurales et l’accès à la terre

Tableau 37Terres distribuées aux hommes et aux femmes chefs de famille 2009-2012

Catégorie foncière

Femmes

Hommes

Total

% de femmes

1.

Terre constructible

5 320

10 540

15 860

33,5

2.

Agriculture commerciale

75

376

451

16,6

3.

Entreprises commerciales

305

1 068

1 373

28,6

Total

5 700

11 984

17 684

32,2

Les femmes qui sont chefs de ménage ont 32,2 % d’accès à une terre consacrée à diverses fins durant la période quadriennale. Comparé aux autres, le plus faible taux d’accès des femmes à la terre était à des fins d’agriculture commerciale. Ceci dépend de la capacité entrepreneuriale de la femme à investir dans une agriculture commerciale.

Assistance aux orphelins

Tableau 38Nombre d’orphelins et de familles d’accueil aidés par l’IGA

Année

Nombre d’orphelins réunis avec des familles d’accueil

Nombre de familles d’accueil aidées par l’IGA

Montant d’ERN décaissés

Femmes

Hommes

Total

Femmes

Hommes

Total

2010

755

838

1 593

425

139

564

11 341 302,00

2011

288

327

615

162

60

222

4 420 150,00

2012

635

680

1 315

396

46

442

9 117 750,00

Total

1 678

1 845

3 523

983

245

1 228

24 879 202,00

Source : Ministère du travail et de la prévoyance sociale.

Le Ministère du travail et de la prévoyance sociale, qui est l’instance gouvernementale chargée du bien-être et de la sécurité sociale du peuple érythréen, a mis en œuvre plusieurs programmes visant à venir en aide aux éléments de population désavantagés comme les orphelins et les handicapés. Dans les efforts qu’il déploie pour réadapter et réintégrer les orphelins, le Ministère s’est, pendant les quatre dernières années (2009-2012), dépensé pour permettre à 5 426 orphelins, dont 2 621 (48,3 %) étaient de sexe féminin, de s’unir à des familles d’accueil. La majorité des familles d’accueil (79,5 %) qui ont reçu une aide avaient une femme à leur tête.

Tableau 39Nombre d’enfants désavantagés et d’enfants des rues ayant reçu du matériel scolaire par sexe

Année

Nombre d’enfants désavantagés et d’enfants des rues assistés

Filles

Garçons

Total

2010

1 785

1 886

3 671

2011

1 778

2 021

3 799

2012

1 711

2 022

3 733

Total

5 274

5 929

11 203

Source : Ministère du travail et de la prévoyance sociale.

Parallèlement aux mêmes responsabilités d’ordre humanitaire, le MTPS a permis en moyenne à quelque 3 650 enfants désavantagés et enfants des rues de poursuivre leur éducation par l’offre de matériel scolaire. Le tableau 40 montre que 47,0 % des enfants désavantagés auxquels le ministère a apporté une aide par la fourniture de matériel scolaire étaient des filles.

Tableau 40Enfants désavantagés et enfants des rues ayant reçu de l’argent pour l’achat d’uniformes et de manuels scolaires

Année

Nombre d’enfants assistés

Dépenses en ERN

Filles

Garçons

Total

2010

1 374

2 038

3 412

1 018 960,00

2011

2 828

3 110

5 938

1 728 870,00

1012

1 388

1 642

3 030

999 900,00

Total

5 590

6 790

12 380

3 747 730,00

Source : MTPS.

Outre par la fourniture de matériels scolaires, le MTPS est venu en aide aux enfants désavantagés au moyen d’une aide monétaire pour leur permettre de s’acheter des uniformes et des manuels scolaires.

Le Ministère encourage les communautés à prendre part aux programmes de protection sociale sous tous leurs aspects et il met en œuvre ses programmes avec le concours d’agents communautaires bénévoles, notamment dans les zones rurales, qui sont en tout 2 749, dont 26,1 % de femmes.

Le Ministère vient pleinement en aide à 5 457 personnes souffrant de handicaps divers par l’apport de moyens de subsistance en espèces ou leur prise en charge dans des centres institutionnalisés. Environ 83,5 % des personnes handicapées assistées sont de sexe féminin.

Tableau 41Personnes handicapées recevant des appareils orthopédiques

Année

Sexe

Total

Sexe F

Sexe M

2010

341

1 719

2 060

2011

591

1 100

1 691

2012

630

1 020

1 650

Total

1 562

3 839

5 401

Source : MTPS, 2014.

Pour accroitre la mobilité des personnes handicapées, le Ministère organise des ateliers d’orthopédie dans lesquels des appareils et des prothèses sont fabriqués et attribués gratuitement à ceux qui en ont besoin. En outre, le Ministère importe des chaises roulantes, des béquilles et autres matériels de soutien. Comme le montre le tableau 41, 70,6 % des bénéficiaires sont de sexe féminin.

Dans le but d’aider les diverses catégories de population désavantagées à devenir économiquement autonomes, le MTPS a attribué des prêts pour investissement en petites et moyennes entreprises. Au cours des quatre dernières années (2009-2012), le ministère a distribué 137,5 millions d’ERN sous formes de prêts/crédit, dont 24,2 % des bénéficiaires étaient des femmes.

Article 15Capacité juridique en matière civile

Le Gouvernement de l’État d’Érythrée renvoie à son précédent rapport concernant l’égalité de droits juridiques assurée aux deux sexes. Les femmes ont la possibilité de se défendre en matière civile et en matière pénale.

Au cours des quatre dernières années, 302 femmes ont eu la possibilité de porter plainte devant les tribunaux pour agressions sexuelles subies durant la période 2009-2012. Les motifs invoqués concernaient notamment le viol, outrage sexuel et séduction, adultère et bigamie. Le cas le plus flagrant était la bigamie. Environ 4 000 femmes se sont adressées au service des consultations de l’Union nationale des femmes d’Érythrée pour demander conseil concernant des questions de droit familial, comme celles de pension alimentaire et d’entretien d’enfants.