Année

Hommes

Femmes

Total

Pourcentage de femmes

1994

1 973

1 812

3 785

47,9

1995

2 006

913

2 919

31,3

1996

3 608

1 946

5 554

35,0

1997

962

1 741

2 703

64,4

1998

2 264

1 515

3 779

40,1

1999

2 923

1 342

4 265

31,5

2000

5 393

1 807

7 200

25,1

2001

4 562

1 365

5 927

23,0

2002

4 630

1 504

6 134

24,5

2003

4 428

1 670

6 098

27,4

Total

32 749

15 615

48 364

32,3

L’UNFE coopère étroitement avec le Ministère de l’agriculture et les autorités locales pour favoriser la participation des femmes aux comités agricoles au niveau des villages ou des districts. Dans ses directives, le Ministère de l’agriculture insiste sur le fait qu’au moins un des trois à cinq membres de ces comités doit être une femme. Il est d’usage de proposer la nomination de membres de l’UNFE auprès de ces comités pour que les droits des femmes soient bien défendus. On s’est aperçu que là où les femmes étaient bien représentées au sein de ces comités, les agricultrices étaient mieux informées des services disponibles (vulgarisation, location de tracteurs, intrants agricoles et microcrédit).

Une expérience mérite d’être mentionnée : le lancement d’un fourneau amélioré mis au point par le centre de recherche érythréen de l’énergie en collaboration avec l’UNFE et le Ministère de l’agriculture. Cet instrument, qui permet d’économiser jusqu’à 50 % de combustible (du bois surtout) et dispose d’un meilleur système de ventilation, peut permettre de lutter contre le déboisement qui prend des proportions inquiétantes en Érythrée, de diminuer le temps que les femmes doivent passer à ramasser du bois et d’améliorer les conditions de travail des femmes des régions rurales. Ce fourneau a reçu le prix Ashden de la sécurité alimentaire étrangère (Prix Ashden de l’énergie durable) en 2003. L’UNFE a joué un rôle important dans la promotion de l’utilisation du fourneau amélioré dans les campagnes érythréennes.

Article 15

Paragraphe 28. Service de conseils juridiques, sensibilisationet financements publics?

Le service juridique de l’UNFE, tout comme l’Union en général, reçoit des crédits de l’État, de même que des fonds au titre des programmes d’assistance technique.

L’UNFE n’a de cesse de faire profiter les femmes des régions rurales des conseils de son service juridique et ce, principalement par le biais du programme de formation juridique de base dispensé au personnel des bureaux locaux. Ces fonctionnaires ainsi formés sont les antennes du service juridique. Le programme de formation juridique de base ne se limite toutefois pas aux membres de l’UNFE. Il s’adresse ensuite aux administrateurs locaux, aux dirigeants communautaires et aux magistrats nouvellement élus des tribunaux locaux. Cette façon de procéder s’est avérée plus efficace.

Ce programme est actuellement en cours d’application. Comme indiqué plus haut, l’UNFE est en train d’élaborer un manuel d’enseignement de notions élémentaires de droit en vue d’étendre sa portée et d’améliorer son fonctionnement. Voir également la réponse figurant plus haut au paragraphe 4 .

Article 16

Paragraphe 29. Âge légal minimum du mariage

On ne dispose pas de données sur le mariage de mineurs, les mariages et les fiançailles forcés.

Paragraphe 30. Mariages coutumiers, divorce et protection juridique

Les mariages contractés selon les rites religieux ou les coutumes locales sont valables, conformément à l’alinéa 2 de l’article 577 du Code civil transitoire. Toutefois, aux termes de l’alinéa 1 de l’article 652, quelle que soit la forme sous laquelle le mariage a été célébré, ses effets juridiques sont les mêmes. L’alinéa 2 du même article renforce cette disposition en stipulant qu’aucune distinction ne sera faite quant à savoir si le mariage a été célébré devant un fonctionnaire de l’état civil ou selon les formes prescrites par la religion ou la coutume. De fait, toutes les formes de mariage étant valables, les effets du mariage demeurent inchangés, peu importe qu’il ait été célébré ou non selon les rites religieux ou la coutume locale. Les mariages ou les fiançailles célébrés selon les rites de la religion musulmane font seule exception, car ils sont régis par la charia.