Femmes

Enfants

2007 : 7

2007 : 8

2006 : 12

2006 : 16

2005 : 28

2005 : 30

2004 : 21

2004 : 44

En 2007, le foyer n’a accueilli aucun client durant une période de huit mois où le bâtiment était en cours de rénovation.

Programme à l’intention de ceux qui commettent des actes de violence au sein de la famille

Le programme concernant ceux qui commettent des actes de violence au sein de la famille est une peine de substitution qui comprend un cours obligatoire de huit semaines pour les auteurs de violences au sein de la famille, notamment à l’encontre de leurs compagnes, parents ou enfants.

Article 6La traite des femmes et la prostitution

Le Comité constate avec préoccupation que le rapport d’Aruba ne contient pas suffisamment d’informations, notamment sur la prostitution et la traite. Le Comité recommande qu’Aruba recueille des données sur la prostitution et la traite et les communique dans son prochain rapport.

La traite des êtres humains

En mai 2006, le Code pénal arubéen a été modifié de façon à être mis en conformité avec les instruments internationaux, notamment le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants; la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée; le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants; ainsi que le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée. Les conventions et protocoles susmentionnés sont entrés en vigueur pour Aruba en 2006 et 2007.

Les modifications apportées au Code pénal arubéen érigeant l’infraction pénale le trafic d’êtres humains, étendent le champ d’application de l’article relatif à la traite des êtres humains au travail forcé, à la servitude pour dettes et au prélèvement d’organes. Le Code pénal interdit ainsi expressément la traite des êtres humains (notamment à des fins d’exploitation sexuelle, de travail forcé et de prélèvement d’organes) ainsi que le trafic de migrants.

En vertu de l’article 286a du Code pénal, la traite des êtres humains, notamment des femmes et des enfants, est une infraction passible d’une peine maximale de six années d’emprisonnement ou d’une amende de 100 000  florins d’Aruba (par. 1), qui peut être portée à huit ans d’emprisonnement si l’infraction est commise par deux personnes ou plus agissant de concert ou si la victime est âgée de moins de 16 ans (par. 3), à 10 années d’emprisonnement si l’infraction est commise par deux personnes ou plus agissant de concert et la victime est âgée de moins de 16 ans (par. 4), à 12 années d’emprisonnement si l’infraction cause des blessures graves à autrui ou met sa vie en danger (par. 5), ou à 15 années d’emprisonnement si l’infraction entraîne la mort (par. 6).

Un groupe de travail interdépartemental et interdisciplinaire sur la traite et le trafic des personnes a été créé à Aruba au début de 2007. Ce groupe de travail présentera, dans un proche avenir, plusieurs initiatives concernant la formation des responsables gouvernementaux, les conseils et l’appui à fournir aux victimes potentielles, la création d’une permanence téléphonique et, le cas échéant, d’un foyer d’accueil d’urgence et le financement des activités susmentionnées.

En janvier 2007, les ministères de la justice des trois pays qui composent le Royaume des Pays-Bas sont convenus d’améliorer les méthodes de surveillance et de détection qu’ils utilisent pour lutter contre la traite et le trafic des êtres humains ainsi que l’immigration illégale. Ces trois pays sont par la suite convenus d’élargir leur approche de ces problèmes en mettant davantage l’accent sur les contrôles aux frontières, les enquêtes, les poursuites, la prévention et l’aide aux victimes. Une conférence de deux jours sur la traite et le trafic des êtres humains a eu lieu à Aruba en juin 2008. Les conclusions de cette réunion serviront de base à l’élaboration de nouveaux accords entre Aruba, les Antilles néerlandaises et les Pays-Bas sur ces questions. Lors de la conférence, un coordonnateur national a été désigné pour chaque pays.

L’analyse de la criminalité et des activités criminelles à Aruba effectuée en 2007 (Criminaliteitsbeeldanalyse Aruba 2007) est parvenue à la conclusion qu’il n’existe aucun indice concret qui ne permet de penser que la traite des êtres humains existe à Aruba. Le Procureur d’Aruba n’a instruit aucune affaire de traite d’êtres humains et aucune plainte n’a été déposée pour ce type d’infraction. Toutefois, le groupe de travail interdépartemental est conscient des risques de traite qui existent dans le secteur de la prostitution (services d’accompagnement) et le secteur des services (travailleurs domestiques, personnel hôtelier, employés de commerce et de restaurants). De nouvelles recherches devraient permettre de savoir si la traite des êtres humains existe effectivement dans l’un de ces secteurs et, si oui, à quelle échelle.

À Aruba, le Ministère des affaires sociales dispose d’un bureau d’appui aux victimes (Bureau Slachtofferhulp) qui pourrait venir en aide aux victimes de la traite en leur offrant par exemple un abri et des soins. Jusqu’à présent, aucune demande d’aide de cette nature n’a été formulée.

Prostitution

Comme l’indiquent les précédents rapports, la prostitution en elle-même n’est pas une infraction pénale à Aruba. Toutefois, l’ordonnance générale de la police (Algemene Politieverordening) contient à l’article 49 les dispositions suivantes qui s’appliquent à la protection de l’ordre et de la moralité publics : « Les femmes qui se tiennent debout ou assis sur la voie publique, ou se déplacent le long de cette voie et tentent d’attirer l’attention des passants par toute pose, tout acte ou toute exhibition, et celles qui sont assises sur la chaussée ou sur des marches d’escalier entre 21 heures et l’aube, doivent, si la police leur ordonne de cesser de se comporter ainsi et de circuler, obéir immédiatement à ces ordres. » Cet article habilite la police à prendre des mesures contre les femmes qui proposent des services sexuels dans la rue.

Bien que la prostitution en elle-même ne soit pas une infraction, le fait d’y concourir ou d’y inciter est une infraction au regard de l’article 259 du Code pénal (AB 2003, no47). Cet article stipule que l’auteur d’une telle infraction est passible d’une peine d’emprisonnement d’un an au maximum ou d’une amende dont le montant ne peut dépasser 1 000 florins d’Aruba. Durant la période considérée, personne n’a été reconnu coupable d’une telle infraction.

Les femmes qui se livrent à la prostitution ne peuvent travailler que dans un certain nombre de lieux autorisés (bars) situés dans la ville de San Nicolas. L’employeur doit être détenteur d’un permis l’autorisant à employer un nombre limité d’entre elles. Ces femmes travaillant dans ces bars reçoivent un permis de travail temporaire d’une validité de trois mois et sont censées subir des examens médicaux réguliers et recevoir des services de conseils offerts par le Département de la santé. Selon leurs permis de travail, elles occupent les emplois de « barmaids » ou « d’hôtesses ».

Article 10Éducation

Lancement et mise en œuvre du programme d’insertion destiné à permettre la scolarisation des enfants d’âge scolaire (2004-2008)

Comme l’indique le précédent rapport, le programme d’insertion a été lancé en 2000. Il a pour objet de permettre aux enfants non scolarisés de suivre la méthode PRISMA, de façon à pouvoir être inscrits dans la classe qui correspond à leur âge et à leurs compétences l’année suivante.

Au total, 50 élèves (15 au niveau primaire et 35 au niveau secondaire) ont participé au programme d’insertion durant l’année scolaire 2007-2008, soit 94 élèves de moins que durant l’année scolaire précédente. Les 10 filles et 5 garçons qui participent au programme d’insertion dans le système d’enseignement primaire sont âgés de 9 à 12 ans. Les 22 filles et 13 garçons qui participent au programme d’insertion dans l’enseignement secondaire ont de 12 à 18 ans (voir annexe 1).

Il était prévu de commencer à supprimer progressivement, durant la septième année d’exécution du programme, la section d’insertion du programme concernant l’enseignement primaire. Durant l’année scolaire 2008-2009, elle a été réduite à une classe et chaque établissement scolaire a recruté un enseignant pour son équipe d’enseignement spécialisé et l’instruction des élèves du primaire qui ne parlaient pas la langue d’enseignement. Ces enseignants ont suivi des cours de formation durant l’année scolaire 2007-2008. En outre, tous les établissements scolaires disposent du matériel nécessaire pour s’occuper de ce groupe cible.

Le programme d’insertion dans l’enseignement secondaire se poursuivra jusqu’à ce que la structure d’appui à l’enseignement spécialisé ai été mis en place et aide les élèves en question à rejoindre l’enseignement normal.

Éducation obligatoire

Le projet d’ordonnance nationale sur l’éducation obligatoire (Leerplichtverordening) est sur le point d’être approuvé. Le comité de l’enseignement obligatoire, qui a jeté les bases d’une législation visant à rendre la scolarisation obligatoire, a publié un rapport sur ses conclusions en janvier 2008. L’ordonnance n’est pas encore entrée en vigueur.

Réforme de l’éducation

Outre les indications contenues dans le précédent rapport, nous pouvons maintenant indiquer que tous les établissements scolaires mettent l’accent sur la question du développement individuel. Il s’agit d’inculquer aux jeunes des compétences pratiques qui les aideront à se frayer un chemin dans la société. L’objectif visé est d’inculquer aux élèves le sens des valeurs sociales. Cet enseignement est actuellement en train d’être mis en place uniformément à tous les niveaux de l’enseignement scolaire, et les programmes seront prochainement évalués.

Informations relatives à la santé et au bien-être des familles

La famille est un des thèmes centraux de l’enseignement. La diversité des structures familiales et l’importance de la famille (la famille élargie) constituent une partie importante du programme. Des connaissances, des compétences et des attitudes intéressant la vie familiale sont enseignées de la maternelle jusqu’au niveau secondaire. L’une des compétences enseignées au titre du programme intitulé « L’homme et la société » touche la vie familiale et tous ses aspects, en particulier les facteurs qui revêtent de l’importance pour la famille et qui développent le sentiment d’appartenance à cette dernière. Les thèmes intitulés « Le développement personnel » et « L’exercice et la santé » sont consacrés à la protection qu’une famille qui fonctionne bien offre à ses membres. Dans l’enseignement secondaire et l’enseignement professionnel de base, ces aspects sont aussi traités dans le thème « Le développement personnel ». Aruba a défini la teneur et les objectifs de ces thèmes et a élaboré du matériel pédagogique tenant compte de la vie réelle des élèves arubéens et présentant les questions dans une perspective arubéenne.

L’enseignement pour adultes

Un plan directeur relatif à l’enseignement pour adultes (Volwasseneneducatie op Aruba:Ontwikkelingslijnenvoorde toekomst) a été approuvé officiellement en 2003. Le plan a pour objet de mieux préparer la population à entrer sur le marché du travail en offrant aux adultes un enseignement de qualité débouchant sur des diplômes. En 2005, l’enseignement pour adultes a connu un nouvel essor et un crédit additionnel, dont il devait bénéficier au titre du Fonds de développement d’Aruba pour la période 2006-2009, a été approuvé. Ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre vaste d’un plan portant sur l’enseignement pour adultes.

À cet égard, nous cherchons à atteindre les objectifs concernant l’éducation pour tous (EPT) qu’a définis l’UNESCO, en particulier les objectifs 3 (répondre aux besoins d’apprentissage de tous les jeunes et adultes par la voie de programmes appropriés d’apprentissage et d’acquisition de compétences pratiques), 4 (élever de 50 % le taux d’alphabétisation des adultes), 5 (parvenir à la parité des sexes dans le domaine de l’éducation) et 6 (améliorer la qualité de l’enseignement).

Pour des données relatives à l’éducation ventilées par sexe, voir l’annexe 2.

Article 11Emploi

Projet de réinsertion

En 2004, le Département des affaires sociales a lancé un projet de réinsertion, avec l’appui du Département de l’emploi et de la recherche. Dans le cadre de ce projet qui dure plusieurs mois, le Département organise des ateliers et négocie avec les employeurs en vue d’aider les bénéficiaires de prestations sociales à trouver du travail. La plupart des participants (environ 90 %) sont des femmes. Ce projet a été exécuté en 2005, 2006, 2007 et 2008.

Modification des lois portant sur la grossesse et le congé de maternité

La législation d’Aruba a été modifiée en vue de codifier le droit à la grossesse et au congé de maternité ainsi que des questions connexes par l’ordonnance nationale du 15 août 2007 amendant :

•Le Code civil d’Aruba;

•L’ordonnance nationale relative à l’assurance maladie (Landsverordening ziekteverzekering) (AB 1993 no GT 24); et

•L’ordonnance nationale sur l’assurance accident (Landsverordening ongevallenverzekering) (AB 1996 no GT26) (AB 2007 no 73).

Le Code civil d’Aruba stipule à son article 1614ca que les travailleuses ont droit aux congés payés. Dans la pratique, un congé de maternité était accordé pour la période durant laquelle la travailleuse pouvait bénéficier de l’assurance maladie en vertu de l’ordonnance nationale relative à l’assurance maladie. Dans ces cas, le congé de maternité commençait 30 jours avant la date prévue de l’accouchement et s’achevait 30 jours après la naissance. Le montant de l’indemnité versée représentait 80 ou 70 % du salaire quotidien de la travailleuse, suivant que celle-ci était ou non le principal soutien de famille. En 2007, il a été décidé que le congé de grossesse commencerait quatre à six semaines avant la date officielle prévue de l’accouchement et s’achèverait six à huit semaines après la naissance. Si la naissance a lieu avant la date prévue, le congé de grossesse s’achève et le congé de maternité commence à la date de la naissance, auquel cas la durée du congé de maternité est de 12 semaines moins le nombre de semaines écoulées au titre du congé de grossesse. Conformément à l’article 5 de l’ordonnance nationale relative à l’assurance maladie, les travailleuses ont droit à 100 % de leur salaire durant les congés de grossesse et de maternité. En outre, elles ont le droit d’interrompre leur travail pour allaiter leur enfant ou extraire leur lait maternel durant les neuf premiers mois de l’enfant, sans perte de salaire. Aucune dérogation à ces deux droits n’est autorisée au détriment d’une travailleuse.

Par ailleurs, le Code civil a été amendé par l’inclusion dans l’article 1614ca d’une disposition annulant toute clause qui établirait entre les hommes et les femmes une distinction touchant :

•La conclusion du contrat de travail;

•Les instructions données aux travailleurs;

•Les conditions d’emploi;

•Le renouvellement et la résiliation du contrat de travail.

Une exception est prévue pour les dispositions du contrat de travail qui offre une protection aux travailleuses, notamment en ce qui concerne la grossesse et la maternité. En outre, toute disposition prévoyant la résiliation du contrat de travail pour cause de mariage, de grossesse ou de naissance d’enfant est nulle et non avenue. Par ailleurs, il est interdit aux employeurs de donner un préavis de licenciement durant le congé de grossesse et de maternité. Ces modifications visent à empêcher la discrimination telle que la définit la Convention.

Les différences qui existent entre le secteur public et le secteur privé en ce qui concerne la durée du congé de grossesse et le montant des prestations versées ont été supprimées.

Emploi à temps partiel

Un des objectifs visés par le Département de l’emploi et de la recherche pour 2006-2011 est d’aider le plus grand nombre possible d’hommes et de femmes à trouver du travail. À Aruba, les emplois sont généralement à plein temps et le travail à temps partiel est vraiment rare. À ce jour, il n’existe pas de véritable politique concernant l’emploi à temps partiel.

Compte tenu de la demande croissante de main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de la restauration, du bâtiment et du commerce, et de la pénurie de travailleurs « locaux », le Département de l’emploi et de la recherche a décidé d’étudier la question de savoir si le travail à temps partiel pourrait remédier à ce manque.

Il ressort des travaux de recherche qu’un nombre important de personnes (notamment de jeunes et de femmes) ne fait pas partie, pour une raison ou une autre, de la population active, raison pour laquelle elles sont les principales cibles du projet. L’objectif visé est de les recenser et de chercher à savoir pourquoi elles ne travaillent pas et comment le Département de l’emploi et de la recherche pourrait les aider à trouver un emploi adapté à leur situation. Le Département est en train de lancer une campagne visant ces groupes cibles et des employeurs.

Analyse ventilée par sexe

Au mois de décembre 2006, le nombre total de travailleurs employés par le secteur privé s’élevait à 36 022, dont 17 333 femmes (48,1 %) et 18 689 hommes (51,9 %). Les tableaux ci-après présentent le nombre d’employés selon le sexe, la situation matrimoniale, l’âge, le salaire et le secteur d’activité à la date de décembre 2006.

Tableau 1Situation matrimoniale des personnes employées par le secteur privé

Situation matrimoniale

Nombre de femmes

En pourcentage

Nombre d’hommes

En pourcentage

Marié(e)

8 354

48

10 744

57

Célibataire

8 979

52

7 985

43

Total

17 333

100

18 689

100

Source : Social Insurance Bank (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Le tableau 2 présente la situation des employés du secteur privé classés par tranche d’âge, à la date de décembre 2006.

Tableau 2Travailleurs du secteur privé classés par tranche d’âge

Tranche d’âge

Nombre de femmes

En pourcentage

Nombre d’hommes

En pourcentage

Moins de 16 ans

5

0

3

0

16 à 20 ans

358

2

325

2

21 à 25 ans

1 452

8

1 423

8

26 à 30 ans

1 797

10

1 878

10

31 à 35 ans

2 087

12

2 233

12

36 à 40 ans

2 534

15

2 823

15

41 à 45 ans

2 775

16

2 869

15

46 à 50 ans

2 549

15

2 737

15

51 à 55 ans

1 913

11

1 900

10

56 à 60 ans

1 164

7

1 364

7

Plus de 60 ans

699

4

1 134

6

Total

100

100

Source : Social Insurance Bank (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Le tableau 3 présente la situation des travailleurs du secteur privé classés par catégories de salaire, à la date de décembre 2006.

Tableau 3Salaire

Catégorie de salaire

Nombre de femmes

En pourcentage

Nombre d’hommes

En pourcentage

Moins de 1 360 florins

1 856

11

896

5

1 360 à 2 000 florins

7 088

41

5 712

31

2 001 à 2 500 florins

2 420

14

3 360

18

2 501 à 3 000 florins

1 629

9

2 264

12

3 001 à 4 000 florins

1 971

11

2 337

13

4 001 à 5 000 florins

1 066

6

1 426

8

Plus de 5 001 florins

1 303

8

2 694

14

Total

100

100

Source : Social Insurance Bank (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Le tableau 4 présente les domaines d’activité du secteur privé qui employaient le plus de femmes à la date de décembre 2006.

Tableau 4Les cinq principaux secteurs d’activité qui emploient des femmes

Type d’activité

Nombre de femmes

En pourcentage

Hôtellerie

2 914

17

Restauration

1 314

8

Nettoyage

809

5

Hôpitaux

682

4

Établissements bancaires

649

4

Source : Social Insurance Bank (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Le tableau 5 présente les domaines d’activité du secteur privé qui employaient le plus d’hommes à la date de décembre 2006.

Tableau 5Principaux secteurs d’activité qui emploient des hommes

Type d’activité

Nombre d ’hommes

En pourcentage

Hôtellerie

2 794

15

Bâtiment

1 929

10

Restauration

846

5

Construction métallique

816

4

Sécurité

671

4

Source: Social Insurance Bank (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Les chiffres ci-dessus, qui ont été recueillis par le Département de l’emploi et de la recherche, indiquent que les femmes sont plus attirées que les hommes par certains emplois du secteur des services. À Aruba, les femmes recherchent de toute évidence les emplois des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, du nettoyage, des hôpitaux et des services financiers.

Tableau 6 : données statistiques relatives aux étudiants et étudiantes qui ont participé au programme d’enseignement professionnel pour adultes (Enseñanza pa Empleo,EPE) en 2005, 2006 et durant le premier semestre de 2007.

Tableau 6Nombre d’élèves ayant participé au programme d’enseignement pour adultes

2005

2006

Premier semestre de 2007

Femmes :

1 662 (61 ,0  %)

Femmes :

1 397 (64 ,1  %)

Femmes :

648 (60 , 2 %)

Hommes :

1 052 (39 ,0  %)

Hommes :

782 (35 , 9 %)

Hommes :

428 (39 , 8 %)

Total 2 714 (100 ,0  %)

2 179 (100 ,0  %)

1 076 (100 ,0  %)

Source: Éducation pour l’emploi (établi par le Bureau de recherche sur le marché du travail, Département de l’emploi et de la recherche).

Article 12Santé

Grossesse des adolescentes

En 2005, un certain nombre d’organisations non gouvernementales ont créé le CEMBRAH, réseau d’organisations qui vient en aide aux parents adolescents. En 2006, plusieurs institutions ont lancé une campagne conjointe pour prévenir la grossesse chez les adolescentes. Pour un complément d’information, on se reportera aux paragraphes 27 et 52 à 55 du deuxième rapport périodique présenté par Aruba en application de la Convention relative aux droits de l’enfant. Pour des données statistiques sur les grossesses chez les adolescentes, on se reportera à l’annexe 3.

Le Comité recommande que l’on encourage largement l’éducation sexuelle et que celle-ci vise en particulier les filles et les garçons, en prêtant une attention particulière à la prévention des grossesses précoces et à la lutte contre le VIH/sida et autres maladies sexuellement transmissibles.

L’épanouissement personnel est une partie importante du programme d’enseignement de tous les types d’établissements scolaires à Aruba. Savoir prendre soin de son corps, prendre des décisions, dire non, savoir où obtenir de l’aide et poser des questions sont quelques-uns des sujets importants abordés. L’éducation sexuelle fait aussi partie de ce thème d’enseignement et fait une très large place au VIH/sida et à d’autres maladies.

Avec le concours du Département de la santé, une équipe spéciale sur le VIH/sida a été mise sur pied afin de fournir des informations à la communauté, d’organiser des activités spéciales à l’intention de la jeunesse et ainsi que des ateliers destinés aux enseignants. L’équipe spéciale et le club des femmes d’Aruba organisent également des sessions d’information dans des établissements scolaires qui en font la demande.

Le Comité invite Aruba à veiller à une application effective de ses stratégies de lutte contre le VIH/sida et à inclure dans son prochain rapport périodique des statistiques et des analyses détaillées sur les femmes et le VIH/sida.

Le Gouvernement tentera, dès qu’il en aura l’occasion, de fournir ces informations.

Articles 15 et 16Égalité devant les tribunaux et devant la loi

Le Code civil d’Aruba

Comme l’indique le précédent rapport, l’on peut raisonnablement conclure qu’après la modification apportée au Code civil d’Aruba en janvier 2002, il subsiste une ou deux dispositions discriminatoires au sens de l’article 16 de la Convention. C’est le cas par exemple de la loi sur les patronymes. En application de l’article 5 du Code civil, les enfants d’Aruba prennent le patronyme de leur père. S’ils n’ont pas de père légal, ils prennent le patronyme de leur mère. À Aruba, les opinions sont fluctuantes en faveur d’un système dans lequel un enfant peut porter le nom de son père ou celui de sa mère ou d’un système espagnol ou portugais. Rien ne permet non plus de penser qu’il s’agit là d’une question controversée. Dans la pratique, les tribunaux ont tendance à accéder aux souhaits de la mère seule ou de celle-ci et de l’homme qui reconnaît l’enfant, et à autoriser la reconnaissance sans changement le patronyme, de telle manière que l’enfant peut conserver le nom de sa mère.

À Aruba, les femmes mariées ont pour coutume d’adopter le patronyme de leur époux ou de l’adjoindre au leur. En vertu de l’article 9 du Code civil, une femme peut utiliser son propre patronyme ou l’ajouter à celui de son époux. De cette façon, elle garde son nom de famille et est libre de l’utiliser dans la vie publique. Une femme divorcée et qui ne s’est pas remariée peut continuer de porter le patronyme de son ancien mari seul ou ajouté à son propre patronyme.

Nouvelle ordonnance nationale sur le séjour et l’expulsion des étrangers

La législation relative au séjour et à l’expulsion des ressortissants étrangers à été modifiée en 2006. Les changements ci-après sont particulièrement intéressants.

Depuis que la politique relative à l’entrée des étrangers a fait l’objet d’une loi en 2002, les personnes qui ne sont pas ressortissantes d’Aruba (tant les hommes que les femmes) ne sont autorisées à y travailler que pendant trois ans, après quoi il leur faut quitter l’île. Les personnes qui sont entrées dans le pays en vertu de cette législation ne peuvent bénéficier d’une procédure de regroupement familial.

Un domaine particulier où des changements ont été introduits est celui du statut accordé aux membres de la famille de locaux possédant la nationalité néerlandaise. Alors que, dans le passé, la législation relative aux ressortissants étrangers accordait à ces derniers un statut préférentiel s’ils avaient épousé des locaux, tant que les époux demeuraient mariés et vivaient ensemble, la loi actuelle exige désormais que le conjoint de nationalité étrangère (qu’il soit de sexe masculin ou féminin) obtienne un permis annuel, lequel peut être accompagné d’un permis de travail si son titulaire en fait la demande.

Les servantes logées chez l’employeur, essentiellement des femmes, constituent une catégorie spéciale de travailleurs et pour laquelle la demande a très fortement augmenté ces dernières années. Il convient de noter toutefois qu’en dépit de cette forte demande, les femmes d’Aruba ne manifestent aucun intérêt pour ce type de travail.