Provinces

Population des enfants âgés de 4/5 ans

Effectifs scolarisés (*)

2005

2006

2005-2006

2006-2007

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Garçons

Filles

Total

Adamaoua

69 881

70 695

140 575

7 6535

70 903

147 438

80 369

59 220

139 589

85 035

62 974

148 009

Centre

237 468

231 395

468 863

280 967

256 722

537 689

263 845

254 259

518 104

279 190

267 251

546 441

Est

74 863

71 961

146 824

79 859

73 733

153 592

78 914

67 956

146 870

86 849

74 069

160 918

Extrême-Nord

264 689

262 113

520 802

270 251

254 796

525 047

288 584

184 296

472 880

302 990

198 366

501 356

Littoral

191 817

192 231

430 048

234 670

210 999

445 669

153 071

148 451

301 522

160 871

155 429

316 300

Nord

121 164

115 074

280 238

147 056

138 502

285 558

155 644

96 403

252 047

172 083

109 776

281 859

Nord-Ouest

177 003

174 261

297 264

149 213

148 884

298 097

185 170

171 290

356 460

189 164

174 766

363 930

Ouest

188 640

191 705

320 345

157 643

166 696

324 339

232 199

217 412

449 611

236 972

21 111

458 083

Sud

54 665

51 450

106 115

56 427

51 120

107 547

54 840

50 455

105 295

59 225

54 705

113 930

Sud-Ouest

117 243

120 663

237 906

126 511

113 252

239 763

109 949

106 808

216 757

116 354

113 177

229 531

Total

1 497 433

1 481 549

2 948 982

1 579 132

1 485 607

3 064 739

1 602 585

1 356 550

2 959 135

1 688 733

1 431 624

3 120 357

Source : Projection du Bureau central des recensements et des études des populations/Cellule de la planification MINAFER.

*Données issues du recensement scolaire 2006.

Les effectifs scolarisés connaissent en 2006-2007 une augmentation de 5,4 % par rapport à l’année précédente : on passe de 2 959 135 à 3 120 357 élèves. Les filles constituent 45,88 % de l’ensemble des élèves scolarisés au primaire de l’année 2006-2007, contre 45,84 % l’année 2005-2006.

Au regard des résultats relevés dans le tableau ci-dessous, il apparaît qu’en 2003-2004, l’indice de parité filles-garçons se situe à 0,85 sur l’ensemble du territoire et 0,90 en 2006-2007.

Tableau 2Principaux indicateurs de couverture au niveau primaire en 2006-2007

Taux bruts de scolarisation

Taux nets de scolarisation

Taux bruts d’admission

2003-2004

2006-2007

2006-2007

2006-2007

Province

Garçons

Filles

Total

Indice de parité filles/ garçons

Garçons

Filles

Total

Indice de parité filles/ garçons

Garçons

Filles

Total

Indice de parité filles/ garçons

Garçons

Filles

Total

Indice de parité filles/ garçons

Adamaoua

113,83

80,87

97,26

0,71

111,11

88,82

100,39

0,80

83,46

68,93

76,47

0,83

116,92

95,86

106,67

0,82

Centre

114,48

112,24

113,37

0,98

99,37

104,10

101,63

1,05

77,07

81,38

79,13

1,06

84,35

87,22

85,74

1,03

Est

109,62

97,58

103,72

0,89

108,75

100,46

104,77

0,92

81,74

77,46

79,68

0,95

109,33

105,16

107,30

0,96

Extrême-Nord

113,06

70,75

92,01

0,63

112,11

77,85

95,49

0,69

91,36

65,11

78,62

0,71

109,05

79,87

94,72

0,73

Littoral

93,37

89,18

91,27

0,96

68,55

73,66

70,97

1,07

53,76

58,21

55,87

1,08

55,21

57,23

56,18

1,04

Nord

117,28

74,94

96,66

0,64

117,02

79,26

98,70

0,68

80,53

66,23

73,59

0,82

104,26

80,01

92,36

0,77

Nord-Ouest

96,27

90,54

93,43

0,94

126,77

117,38

122,08

0,93

95,62

89,68

92,65

0,94

96,04

87,62

91,79

0,91

Ouest

129,65

119,26

124,41

0,92

150,32

132,64

141,24

0,88

98,36

93,81

96,02

0,95

116,24

100,23

107,92

0,86

Sud

105,49

105,35

105,42

1,00

104,96

107,01

105,94

1,02

80,17

83,51

81,76

1,04

96,47

98,72

97,55

1,02

Sud-Ouest

85,17

79,22

82,15

0,93

91,97

99,93

95,73

1,09

75,22

81,87

78,36

1,09

79,16

85,45

82,16

1,08

Total

108,14

92,05

100,14

0,85

106,94

96,37

101,81

0,90

80,76

75,44

78,18

0,93

93,25

84,09

88,76

0,90

Il est cependant à noter que ces résultats sont quelque peu mitigés au vu du taux d’achèvement du cycle. La situation dans les provinces septentrionales appelle des efforts supplémentaires. Ce qui signifie que la sensibilisation reste de mise pour amener les parents à envoyer et à encourager les filles à aller à l’école, mais aussi et surtout à les y maintenir.

Tableau 3Taux d’achèvement par province et par sexe en 2006/07

Province

Garçons

Filles

Total

Indice de parité synthétique

F

Adamaoua

73,00

46,91

59,88

0,64

Centre

84,34

86,21

85,27

1,02

Est

64,23

50,20

57,36

0,78

Extrême-Nord

58,08

26,70

42,47

0,46

Littoral

76,48

77,44

76,96

1,01

Nord

76,32

34,71

56,05

0,45

Nord-Ouest

94,65

94,06

114,36

0,99

Ouest

85,60

84,29

84,94

0,98

Sud

71,88

68,99

70,48

0,96

Sud-Ouest

97,55

90,27

93,86

0,93

Ensemble

80,83

69,68

75,28

0,86

Source : Cellule de la planification – MINEDUB/Recensement scolaire 2006.

Bien que des efforts soient déployés par le Gouvernement dans le sens d’encourager la scolarisation de la jeune fille, des actions plus vigoureuses de sensibilisation restent cependant à mener dans les provinces septentrionales où les taux de parité restent faibles.

16.Données statistiques et mesures prises pour lutter contre l’analphabétisme

Le Ministère de la jeunesse a élaboré et met en œuvre le Programme National d’alphabétisation (PNA) depuis août 2005. Ce programme se situe dans la mouvance de la lutte contre la pauvreté et constitue, pour le Ministère, une arme majeure sur laquelle viennent se greffer des stratégies plus incisives, parce que ciblant de manière spécifique des groupes plus vulnérables (femmes, jeunes filles, pygmées, enfants de la rue).

Actuellement le Cameroun compte 5 millions d’analphabètes, dont 65 % de femmes (environ 3 250 000). Des mesures ci-après ont été prises :

•De 2005 à 2008, le PNA a bénéficié de ressources substantielles d’un montant de plus de 1 milliard 800 millions de francs CFA (1 800 000 000) dans le cadre de sa phase pilote qui prend fin en 2008 (fonds PPTE) (phase II : de 2009 à 2012);

•2 375 centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF) sont ouverts dans 350 communes (environ 45 centres par département). Ces centres sont sous la responsabilité d’un superviseur au niveau départemental;

•3 003 alphabétiseurs communaux ont été formés à l’animation et au suivi des activités d’alphabétisation fonctionnelle, dont 14 % de femmes;

•120 000 personnes ont été alphabétisées, dont 60 % femmes;

•3 types de supports didactiques ont été élaborés et produits.

Des unités d’alphabétisation ont par ailleurs été créées dans les centres de promotion de la femme et la famille dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme féminin, en relation avec le Ministère de la jeunesse.

Le Ministère de la jeunesse a également en son sein, des centres multifonctionnels de promotion des jeunes (CMPJ) sur tout le territoire camerounais. Dans les centres, des ateliers d’alphabétisation fonctionnels sont ouverts à la population en général et aux femmes en particulier. Actuellement, 55 CMPJ sont fonctionnels.

Santé

17.Législation en matière d’avortement et d’amélioration de l’accès des femmes à la contraception; éducation sexuelle dans les programmes d’enseignement et campagnes d’information visant à prévenir les grossesses précoces.

La législation nationale en matière d’avortement n’a pas évolué. Les précédentes informations contenues dans le rapport initial restent valables.

Le sujet de l’avortement continue de nourrir les débats dans toutes les couches sociales camerounaises. Il convient de relever que dans nos sociétés, la maternité a un caractère hautement sacré. L’enfant est recherché en vue de la régénération et de la pérennisation de la race, de la famille ou du groupe sociologique. Il constitue une sorte de trait d’union entre les générations passées et les générations présentes, tout en ouvrant des perspectives d’avenir pour les communautés. La philosophie traditionnelle africaine reconnait le lien permanent que les sociétés et les familles entretiennent avec les ancêtres, comme le prouvent la fierté et l’orgueil enthousiastes avec lesquels chaque Africain de chez nous évoque sa racine généalogique.

Ces convictions socioculturelles séculaires et partagées font penser que les ancêtres qui demeurent avec nous, en dépit de leur invisibilité physique, poursuivent leur vie et leur œuvre à travers leurs enfants qui héritent justement de leurs noms, les défendent, les vantent afin d’inscrire leurs noms dans l’histoire des communautés. De la sorte, l’avortement, quand il n’est pas pratiqué à des fins médicales ou thérapeutiques pour sauver la vie de la mère ou de l’enfant, est un obstacle à l’expression de cette dynamique vitale de la société.

Il convient d’ailleurs de rappeler ce qui tend à être oublié, à savoir que la possibilité d’avoir un enfant est pour la femme comme pour l’homme et les familles un bonheur inestimable. Pensez un instant à l’angoisse de ces nombreux couples sans enfants; pensez à ces milliers de femmes et d’hommes qui, malgré les conditions d’existence matérielles agréables, recherchent désespérément un enfant, et même un enfant à adopter, ne serait-ce qu’un seul. Pensez à la perspective d’une vieillesse solitaire, parfois sur le lit de mort.

L’avortement expose son auteur à de nombreux risques, dont la mort. Qui n’a pas en mémoire au moins un cas de femme ou de jeune fille ayant trépassé à la suite d’une interruption volontaire de grossesse et à ses complications dont l’aspiration de l’intestin, les hémorragies, les infections, les rétentions de fragments fœtaux. Les conséquences tardives sont la stérilité, les grossesses extra-utérines, les avortements spontanés, la perforation ou l’ablation de l’utérus, la stérilité définitive, la détresse.

On fait passer l’avortement pour une affaire de conscience ou de conviction sans dire qu’il est un meurtre. On le fait passer pour une liberté sans dire qu’il engage la liberté de la femme aux dépens de celle de l’enfant. On le célèbre au rang d’un droit et d’une dignité.

Les évolutions qui interviennent dans les comportements individuels et collectifs du fait des influences de la modernité, des contraintes économiques et des mutations sociales liées à l’introduction de nouvelles idéologies et aux progrès des sciences et des technologies ne doivent pas entraîner une érosion des valeurs essentielles, un nihilisme culturel et éthique, la déliquescence des principes par lesquels se tient l’harmonie des premières sociétés dont nous sommes aujourd’hui nostalgiques. Pourra-t-on, en légalisant l’avortement, déduire que l’enfant n’a pas droit à la vie et que sa mère peut en disposer comme elle l’entend?

Les problèmes de la femme sont réels. Nous en convenons. Il faut d’ailleurs noter que le Parlement de notre pays en est préoccupé et apporte son concours à l’action que mène le Gouvernement pour y apporter des solutions appropriées. En revanche, la prise en charge de toutes ces questions dépasse assurément le champ limité de la vie privée et même familiale. La natalité, la population, la famille touchent à d’importants intérêts moraux, sociaux et politiques.

Le repositionnement de la planification familiale actuellement en cours vise son renforcement en vue de rendre les méthodes contraceptives modernes plus disponibles et plus accessibles. L’on ne doit pas confondre l’avortement et contraception.

La jeune fille constitue l’un des groupes cibles visés par l’action de planification familiale. Des efforts particuliers sont déployés pour éduquer et sensibiliser les jeunes et les adolescents en matière de sexualité et d’éducation à la vie familiale. C’est dans cette optique que l’éducation à la vie familiale (EVF) fait désormais partie des programmes scolaires. Quinze établissements participent à l’expérimentation depuis 2001.

L’enseignement du VIH/sida dans les écoles, les collèges et les lycées revêt bien d’aspects liés à la sexualité à moindre risque intégrant :

•L’éducation à la vie sociale;

•L’éducation à la vie conjugale;

•La santé de la reproduction et les connaissances de base sur les IST, le VIH et le sida;

•Les attitudes et les compétences pour promouvoir les comportements protecteurs (et pour éviter les comportements à risque);

•L’amélioration de l’offre des méthodes contraceptives;

•L’éducation sexuelle dans les programmes d’enseignement.

Les jeunes filles enceintes ont le droit de poursuivre leurs études. En effet, il est interdit de les exclure des établissements scolaires publics. Aussi, reprennent-elles automatiquement l’école après une suspension au terme du congé de maternité. Ceci se réalise d’autant plus facilement que la solidarité africaine et le sens de la responsabilité familiale partagée demeurent vivaces dans notre contexte. La jeune fille qui veut reprendre le chemin de l’école peut le faire en toute quiétude en confiant le nourrisson à sa mère ou à sa grand-mère, bref à sa famille. Les crèches et halte-garderies à prix modéré introduites permettront de régler les problèmes d’organisation familiale.

18.Précisions sur la pratique du « repassage des seins »

Dans le contexte camerounais, « Le repassage des seins » est un phénomène réel mais de faible ampleur. Il ne s’agit pas de repasser le sein au fer. La pratique consiste, dans certains cas, à tiédir les objets tels que la pierre ou la spatule et masser ou poser sur les seins qui commencent à se développer chez la jeune fille afin d’éviter une puberté précoce qui lui attirerait la convoitise des hommes avec le risque de grossesses précoces et indésirées. Le phénomène a été mis en évidence par une étude menée par la GTZ en 2006 et par deux anthropologues en 2007. Le MINPROFF envisage de mener une étude pour pouvoir saisir l’ampleur du phénomène et mettre en place des stratégies adéquates. Pour le moment des campagnes de sensibilisation sur les conséquences de telles pratiques sur la santé de l’adolescente sont menées sur toute l’étendue du territoire. Cette sensibilisation de masse vise à décourager cette pratique dans les zones où elle est pratiquée.

19.Place des mutilations génitales féminines dans le projet de loi portant répression des violences fondées sur le sexe

Le Gouvernement du Cameroun confirme que les MGF sont un centre d’intérêt très important dans le cadre de l’élaboration du projet de loi portant répression des violences et discriminations fondées sur le sexe.

S’agissant des mesures prises pour lutter contre ces pratiques, le MINPROFF a mis en place une stratégie de sensibilisation des populations, y compris les exciseuses sur les conséquences graves des MGF sur la santé de femmes et filles. Les activités englobent la diffusion des documentaires, la présentation des instruments utilisés au grand public, les témoignages, l’affichage des images y relatives, la réalisation des études sur le phénomène, la reconversion socioprofessionnelle des exciseuses et des exciseurs à travers l’octroi de microcrédits en vue du développement d’activités génératrices de revenus.

Les régions les plus touchées par ce phénomène sont situées en majorité dans la partie septentrionale et dans la province du Sud-Ouest du pays. Une tournée effectuée dans ces localités a permis de sensibiliser, sur cette pratique culturelle ancestrale, les autorités administratives, traditionnelles et religieuses. Il était question de faire évoluer les esprits, épargner les filles, reconvertir les exciseuses à d’autres métiers. Un partenariat avec les associations de défense des droits des femmes a été établi afin de multiplier les campagnes de sensibilisation et d’éducation contre ce traitement dégradant. Des réunions publiques se sont tenues pour affirmer l’opposition des autorités à cette mutilation.

Les récits d’excision faits par des femmes suscitent une réaction d’horreur. Cette forme perverse de la domination masculine a des conséquences graves sur la santé de la jeune fille : les infections répétées, les hémorragies parfois graves, les souffrances lors des rapports sexuels, les incontinences, la stérilité, le décès de la mère ou de bébé lors des accouchements.

Cette pratique s’est transmise de génération en génération. Elle est négative et se situe aux antipodes du bien-être, de la dignité et de la croissance de la petite fille, de l’intégrité physique du corps humain, laissant des séquelles physiques et morales indélébiles.

Au terme de la récente campagne de sensibilisation organisée à l’Extrême- Nord, plus précisément dans la localité de Kousséri, les exciseuses ont volontairement et publiquement rendu leurs outils de travail (couteaux) à Madame le Ministre de la promotion de la femme et de la famille, en guise d’abandon de la pratique et en signe d’adhésion au plaidoyer des pouvoirs publics contre cette pratique (voir photo en annexe). Il faudrait espérer en cet acte le signe annonciateur de la fin de l’excision au Cameroun. En retour, le Gouvernement s’est engagé à assurer leur reconversion en appuyant leurs activités génératrices de revenus.

Les mariages précoces prédisposent les jeunes filles aux grossesses, avec des conséquences multiples sur la santé, notamment les dystocies, le travail prolongé, les fistules obstétricales.

Ils constituent une violation d’une étape de croissance entraînant un déséquilibre psychoaffectif et se manifestant par des troubles post-traumatiques, les maladies mentales et psychosomatiques et la frigidité, ce qui hypothèque l’harmonie même de la famille.

20.Lutte contre le sida conformément aux recommandations du Comité

Les stratégies de lutte contre le VIH/sida au Comité national de lutte contre le sida (CNLS) prévoient :

–Le renforcement de la prévention du VIH chez les jeunes et dans les familles par un porte-à-porte des pairs éducateurs;

–La prévention des nouvelles infections chez les femmes par le conseil, le dépistage volontaire et la promotion des préservatifs masculin et féminin;

–La prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME);

–L’accès universel et équitable aux traitements et aux soins. Cette stratégie s’est accrue grâce à la gratuité des ARV mais le suivi biologique et le traitement des infections opportunistes demeurent payants;

–Le renforcement des interventions ciblant les camionneurs et les hommes en tenue.

S’il est vrai que certaines personnes vivant avec le VIH sont victimes de stigmatisation et de discrimination, les femmes en sont plus victimes parce qu’elles sont accusées de prostitution. Ces dernières supportent également la surcharge du travail liée à la prise en charge à domicile des personnes vivant avec le sida. Il arrive qu’une jeune fille abandonne ses études pour s’occuper d’un parent malade.

Il convient de noter un recul réel des comportements de rejet des personnes touchées par la maladie. Ceci est dû au travail de sensibilisation et d’explication des voies de transmission de la maladie, mais aussi par l’esprit de solidarité et d’hospitalité africaine que l’influence de la modernité n’a pas réussi à dissiper.

Considérant la féminisation du VIH, une stratégie sectorielle a été élaborée et mise en œuvre pour le secteur « Femmes-familles ». Cette stratégie prend en compte la promotion du dépistage volontaire du VIH, la promotion des préservatifs masculins et féminins, la réduction des comportements à risque, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le renforcement des capacités des acteurs et des partenaires, la prise en compte de la sexospécificité, le renforcement des interventions ciblant les femmes seules, les veuves, les prostituées et les familles pauvres, le renforcement de l’harmonie et de la cohésion au sein des familles, la vulgarisation de l’approche genre auprès des partenaires de lutte contre le sida, le développement des actions de défense des droits et de la dignité de la femme.

Le Gouvernement intègre la jeune fille scolaire dans les actions de sensibilisation en organisant des activités ciblées telles que « Vacances sans sida » ou vacances utiles. Dans le cadre de ces activités, des pairs éducateurs sont formés dans toutes les villes, des modules sont développés à l’intention des jeunes vacancières pour les prémunir contre des comportements à risque pendant les périodes de vacances. Par ailleurs, des cours d’éducation à la vie et à la citoyenneté leur sont dispensés.

Emploi, femmes rurales, accès à la propriété et pauvreté

21.Place de la main-d’œuvre féminine dans les secteurs de l’emploi public ou privé, précisions sur le secteur non structuré, les types de services juridique, social, ou autre et la protection offerte aux femmes

Les femmes sont nombreuses dans les universités camerounaises. Avant l’inscription en première année, tous les futurs étudiants subissent un test d’orientation pour qu’ils puissent choisir leur filière d’études en vue de leurs aspirations professionnelles.

La plupart des femmes qui sortent des différentes facultés titulaires du diplôme de licence ou de maîtrise, postulent pour l’entrée dans les différentes écoles de formation. Aucun métier n’est interdit aux femmes. Elles exercent dans tous les domaines et occupent des postes tant dans le secteur public que privé. Les bases de rémunération sont les mêmes pour les hommes et les femmes pour les mêmes qualifications.

Le Statut général de la fonction publique pour les fonctionnaires et le Code du travail ainsi que les textes particuliers qui régissent les agents de l’État reconnaissent à la femme le droit aux prestations familiales, sous réserve toutefois que l’époux ne les perçoive pas au cas où la femme est mariée à un autre agent public. Par ailleurs, la femme salariée bénéficie d’un congé payé de 14 semaines pour maternité. La législation en vigueur interdit également le licenciement d’une femme pour cause de grossesse.

Les femmes sont présentes à tous les niveaux de la chaîne de travail. Toutefois, elles sont moins nombreuses au niveau de la prise de décisions et sont majoritaires au niveau opérationnel.

22.Place des femmes dans les professions juridiques et médicales, orientation des filles vers ces filières

De plus en plus les femmes choisissent les professions libérales d’avocat, d’huissier de justice et de notaire. Ainsi, l’on dénombre actuellement 600 femmes avocats au barreau du Cameroun qui compte 1 370 avocats, 96 femmes huissiers de justice sur un effectif de 405 et 49 femmes notaires sur un effectif de 85 (ici les femmes sont majoritaires).

Une bonne partie qui présente le concours d’entrée à l’École nationale d’administration et de magistrature choisit la profession de greffier moins gradée dans la fonction publique par rapport à la magistrature et à ce jour, on dénombre 153 femmes greffiers pour un effectif de 580 greffiers.

Des mesures incitatives ne sont pas prises en vue de l’orientation des femmes dans les filières juridiques. Le Gouvernement encourage plutôt les femmes à s’orienter vers des filières scientifiques dont la médecine. Ainsi, dans le cadre de la politique d’assistance aux étudiants, le Gouvernement a accordé au cours de l’année 2007 des aides universitaires aux 250 meilleures étudiantes des filières scientifiques. De nombreuses élites organisent également des cérémonies pour primer l’excellence et encourager les jeunes filles.

23.Encouragement de la femme rurale aux activités récréatives

Les communautés rurales conforment leur vie de manière à y insérer des espaces de loisir adaptés à leur environnement.

Par ailleurs, la stratégie sectorielle de développement rural prévoit le développement des télécentres communautaires et autres structures de développement des sports et loisirs. Il convient de souligner que le MINPROFF intéresse les femmes aux loisirs en les encourageant à inscrire des activités récréatives dans le plan d’action de leurs associations et en organisant des projections de films éducatifs, des cliniques sociojuridiques, des matchs et concours d’excellence tels que « Miss femme rurale ». Il existe par ailleurs des cases sociales et des foyers culturels consacrés aux activités ludiques auxquelles les femmes rurales prennent une part active. Les animateurs communautaires prennent en relais cette action dans les zones rurales.

24.Accès des femmes aux formes de crédit financier

En vue de faciliter l’accès des femmes aux prêts bancaires et hypothécaires, certaines mesures sont envisagées, notamment la création des banques spécifiques pour les femmes, l’introduction de nouvelles formes de garantie et l’institution des taux de prêts plus accessibles aux femmes.

Une enquête récente conduite par l’Institut national de la statistique, montre qu’au cours de ces 24 mois, 12 % de femmes de 15 à 49 ans ont obtenu un crédit d’investissement. L’analyse selon le domaine d’étude indique que la proportion de femmes qui accèdent au crédit est plus élevée dans la province du Sud-Ouest où elle atteint 19 %; viennent ensuite les provinces de l’Ouest (16 %), du Littoral (14 %), de l’Est (14 %), et de la ville de Douala (14 %). Les proportions les plus faibles s’observent dans les provinces du Nord (4 %), de l’Extrême-Nord (7 %), de l’Adamaoua (9 %) et du Sud (9 %). Les femmes ont plus accès au crédit en milieu urbain (13 %) qu’en milieu rural (10 %). Par ailleurs, les femmes qui accèdent le moins au crédit sont sans instruction (7 %). Il en est pratiquement de même chez celles qui sont dans les ménages du quintile le plus pauvre (7 %).

D’après les données statistiques, la population rurale projetée en 2007 est estimée à environ 7 486 608 habitants, dont 3 795 082 femmes contre 3 961 526 hommes (études socioéconomiques régionales du Cameroun-cadrage national-MINEPAT/Projet PNUD-OPS CMR/98/005/01/99). C’est dire qu’en milieu rural, les femmes constituent le groupe le plus dominant.

Dans le cadre du développement des filières agricoles vivrières, le Ministère de l’agriculture et du développement rural a mis en place des mécanismes pour soutenir prioritairement les femmes. Nous citerons le Programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT), le Programme national de vulgarisation et de recherche agricole (PNVRA), le Programme de développement des filières maïs, banane plantain, cacao, le Programme national de valorisation de bas-fonds (PNVBF), où des appuis sont accordés prioritairement aux femmes agricultrices. Par ailleurs, certains de ces programmes disposent de composantes genre en leur sein; c’est le cas du PNVRA et du PNDRT. Il existe par ailleurs des champs écoles qui sont des cadres d’expérimentation et d’apprentissage pour femmes et jeunes filles intéressées. Le PNDRT soutient la « Miss terroir » qui non seulement bénéficie d’un champ école, mais marraine une racine ou un tubercule.

En l’absence de statistiques, il n’est pas aisé d’évaluer les appuis directs que le MINADER accorde aux GIC, plus précisément aux GIC féminins.

Il est prévu dans le plan d’action des programmes cités ci-dessus, un volet de renforcement des capacités en faveur des femmes rurales qui s’appuie sur les aspects suivants :

•Sensibilisation des femmes rurales sur l’organisation en associations de productions agricoles pour leur permettre d’avoir accès aux avantages mis à leur disposition au sein de ces programmes;

•Techniques agricoles modernes;

•Gestion des exploitations agricoles;

•Commercialisation des produits agricoles;

•Transformation des produits agricoles;

•Distribution des revenus;

•Hygiène et salubrité;

•Maladies endémiques;

•Notion de genre.

Il convient de signaler que le MINADER accorde des appuis aux groupes vulnérables et défavorisés du monde rural dans leur lutte constante contre la pauvreté et la quête permanente du bien-être.

Sur plus de 1 250 établissements de microfinance inscrits au registre des sociétés coopératives et groupes d’initiative commune du MINADER, 163 sont des sociétés coopératives d’épargne et de crédit féminines ou à prédominance féminine reparties sur l’ensemble du territoire national, soit plus de 10 % en valeur relative.

Au cours de l’exercice 2007, 130 millions ont été mis à la disposition des établissements de microfinance par le MINADER à travers le territoire national et les mutuelles communautaires de croissance ont distribué 753 millions de francs CFA aux agriculteurs et ruraux tous sexes confondus.

Il convient de souligner que pour ce qui est de la participation à la vie publique, le Chef de l’État a personnellement exhorté les femmes rurales à se porter candidates à des postes électifs. Ainsi, il y en a qui siègent à l’Assemblée nationale et dans les exécutifs communaux. S’agissant de la vie sociale, le Cameroun compte une multitude d’associations féminines, cadres d’échange, de resserrement des liens fraternels, d’entraide et de mobilisation des ressources à travers les tontines comme alternative au crédit bancaire auquel nombre d’entre elles n’ont pas accès.

25.Accès des femmes à la terre

En matière foncière, la loi camerounaise n’est pas discriminatoire. Les difficultés d’accès des femmes à la terre sont le fait des pratiques coutumières. Toutefois, lorsque la loi est en conflit avec la coutume, c’est la loi qui s’applique. Pour faciliter l’accès des femmes à la propriété foncière, l’accent est mis sur les actions d’information, d’éducation, de sensibilisation et de plaidoyer à l’endroit des responsables coutumiers et les chefs de famille. Les femmes ont donc accès au titre foncier au Cameroun.

Les campagnes de sensibilisation et les descentes des responsables du Ministère en charge des domaines et des affaires foncières visent à vulgariser les procédures existant en matière foncière. Dans ce sens, il est conçu et distribué un document « Les 100 questions de l’usager » et un journal mensuel dénommé Domaine infos.

Une enquête récente de l’Institut national de la statistique, réalisée avec l’appui de l’UNICEF, montre que des femmes sont propriétaires exclusives de maisons avec ou sans titre foncier, bien que le nombre demeure faible par rapport à la proportion des hommes sous le même rapport. Les proportions des femmes propriétaires immobilières ou foncières sont plus élevées chez celles qui sont chefs de ménage. La proportion de femmes propriétaires d’une maison avec ou sans titre foncier est plus élevée chez les femmes ayant été mariées ou ayant vécu en union comparativement aux femmes actuellement mariées ou en union et à celles qui n’ont jamais été mariées. L’insécurité de la propriété ou la possession de maisons ou d’un terrain sans titre foncier est caractéristique de certaines catégories de femmes comme celles de la province de l’Est (12 % et 13 %), du Centre (11 % et 13 %), les veuves et les divorcées (13 % et 14 %).

Les disparités de sexe en matière foncière sont liées aux cultures et aux pratiques. L’image de la fille comme future épouse et de la femme comme étrangère continue d’affecter la répartition des terres. En famille, l’on pense qu’attribuer un terrain à une fille est une perte, puisqu’elle doit aller ailleurs fonder sa famille. Dans le ménage, l’on a peur qu’elle hérite de terrains que la communauté risquerait de perdre en cas de divorce.

L’effort du Gouvernement consiste en une véritable pédagogie sociale en vue de la reconsidération de l’image de la fille et de la femme dans la société.

Femmes réfugiées

26.La situation des femmes réfugiées, notamment en ce qui concerne les violences, l’accès à l’emploi, à l’éducation et aux services de santé

Les réfugiés urbains au Cameroun sont disséminés au sein de la population locale dans les villes de Yaoundé, Douala et Garoua. La plus grande concentration se trouve dans les deux grandes métropoles. Les femmes constituent 46 % de cette population et les hommes 54 %. Les enfants de 0-17 ans représentent 16 %, les personnes de plus de 60 ans constituent une frange de 2 %.

Les femmes réfugiées issues des pays amis arrivent d’autant plus facilement que le Cameroun est un pays d’accueil, de paix et d’hospitalité. Il y en a qui mènent des activités génératrices de revenus. Toutes vaquent librement et sereinement à leurs activités. Le Ministère de la promotion de la femme et de la famille les implique d’ailleurs à la mise en œuvre des activités comme celles qui sont organisées dans le cadre de la commémoration des journées consacrées à la femme, à la jeune fille et à la famille. C’est l’occasion pour elles d’apprécier le prix de la paix qu’elles trouvent au Cameroun et d’échanger avec leurs consœurs du Cameroun sur les réalités sociales et familiales, les possibilités de collaboration dans la recherche des solutions à leurs problèmes spécifiques de femmes et les expériences.

La prise en charge des refugiés concerne les domaines de la santé, de l’éducation, la création des revenus. Au niveau de la santé, les refugiés, quelque soit leur sexe, bénéficient d’une prise en charge gratuite.

S’agissant de l’éducation, des bourses sont accordées aux enfants refugiés sans distinction de sexe du primaire, du secondaire, du supérieur et ceux fréquentant les centres de formation professionnelle.

Quant à la création de revenus, il est mis en place à l’intention des réfugiés (hommes et femmes) un programme de microcrédits visant à promouvoir les activités génératrices de revenus. Leurs sœurs camerounaises ont mis à leur disposition et gratuitement de vastes étendues de terres à cultiver; elles ont également été associées aux projets relatifs à l’élevage.

Pour ce qui est des violences, les capacités des femmes refugiées sont renforcées pour diminuer leur vulnérabilité. Pour celles qui en sont victimes, elles sont prises en charge sur le plan psychosocial et orientées vers les structures judiciaires.

Mariages et rapports familiaux

27.L’âge du mariage des filles et mesures de lutte contre le mariage précoce

Les dispositions du projet de loi portant code des personnes et de la famille ramènent l’âge du mariage pour les filles à 18 ans. Concernant les mariages précoces et forcés, sont organisées des campagnes de sensibilisation à l’endroit des parents sur la nécessité d’envoyer les filles à l’école, des causeries éducatives avec les jeunes filles pour les encourager à dénoncer auprès des services compétents les cas qui arriveraient. Par ailleurs, l’encadrement des jeunes filles dans les CPFF fait également partie des mesures prises pour lutter contre les mariages précoces et forcés.

S’agissant des mariages forcés, ceux-ci sont réprimés par le Code pénal, de même que le sont les mariages précoces dans le cadre de l’avant-projet de loi portant répression des violences et discriminations fondées sur le sexe.

La polygamie n’est pas interdite en l’état actuel de la législation et la proportion varie selon les régions et la religion. De nos jours, la pratique du lévirat est de moins en moins répandue. Plusieurs faits peuvent expliquer cet état de choses, notamment :

–La sensibilisation des femmes;

–La prévalence du VIH/sida;

–L’implication des ministres du culte dans le déroulement des rites de veuvage;

–La pauvreté;

–La prise de conscience des hommes dans les chefferies.

La résolution du problème relatif au choix du domicile familial a évolué au Cameroun. Certes, le choix incombe à l’homme, mais la loi reconnaît à la femme le droit de s’opposer à ce choix s’il est préjudiciable à la vie ou aux intérêts de la famille ou de la femme elle-même.

Outre le projet de loi portant code des personnes et de la famille qui reconnaîtra ce droit aux deux conjoints, l’on observe déjà une évolution sur le terrain : on note l’apport des magistrats qui mettent le mari et la femme sur un pied d’égalité.

Telle est la réponse que le Gouvernement du Cameroun apporte aux questions soulevées par le Comité sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, relativement au rapport périodique de mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en République du Cameroun.

Sigles et abréviations

ACAFEJ

Association camerounaise des femmes juristes

ACPEE

Association camerounaise pour le plein épanouissement de l’enfant

AGR

Activités génératrices des revenus

ALVF

Association de lutte contre les violences faites aux femmes

ARV

Antirétroviraux

ASSEJA

Association enfants, jeunes et avenir

AWA

African Women’s Association

BCN INTERPOL

Bureau central national – police internationale

BIT

Bureau international du Travail

CAREF

Projet de renforcement des capacités des réseaux des femmes pour lutter contre la pauvreté en République du Cameroun

CCC

Communication pour le changement de comportement

CEA

Communauté économique pour l’Afrique

CNLS

Comité national de lutte contre le sida

CNDHL

Commission nationale des droits de l’homme et des libertés

CPFF

Centre de promotion de la femme et de la famille

DGSN

Délégation générale à la sûreté nationale

ENAAS

École nationale des assistants des affaires sociales

EVF

Éducation à la vie familiale

FESADE

Femme-santé-développement

FNUAP

Fonds des Nations Unies pour la population

GIC

Groupe d’initiative commune

GIE

Groupe d’intérêt économique

JFA

Journée de la femme africaine

JIF

Journée internationale de la femme

JMFR

Journée mondiale de la femme rurale

IMF

Institutions de microfinance

IST

Infection sexuellement transmissible

MGF

Mutilations génitales féminines

MINADER

Ministère de l’agriculture et du développement rural

MINAS

Ministère des affaires sociales

MINCOF

Ministère de la condition féminine

MINEDUB

Ministère de l’éducation de base

MINIMIDT

Ministère de l’industrie, des mines et du développement technologique

MINEE

Ministère de l’eau et de l’énergie

MINJUSTICE

Ministère de la justice

MINEFOP

Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle

MINFI

Ministère des finances

MINREX

Ministère des relations extérieures

MINSANTE

Ministère de la santé publique

MINESEC

Ministère des enseignements secondaires

MINSEP

Ministère des sports et de l’éducation physique

MINESUP

Ministère de l’enseignement supérieur

MINEPAT

Ministère de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire

MINPMEESA

Ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat

MINPROFF

Ministère de la promotion de la femme et de la famille

MINTSS

Ministère du travail et de la sécurité sociale

ONG

Organisation non gouvernementale

PNA

Programme national de l’alphabétisation

PNDRT

Programme national de développement des racines et tubercules

PNVBF

Programme national de valorisation des bas fonds

PNUD

Programme des Nations Unies pour le développement

PNVRA

Programme national de vulgarisation et de recherche agricole

PPTE

Pays pauvres très endettés

PTME

Prévention transmission mère enfant

PVVS

Personne vivant avec le VIH/sida

SOU

Soins obstétricaux d’urgence

SR

Santé de reproduction

TBS

Taux brut de scolarisation

TIC

Technologies de l’information et de la communication

UNIFEM

Fonds de développement des Nations Unies pour la femme

WIRA

Women in the Research and Action

WOPA

Women’s Promotion and Assistance Association

ZEP

Zones d’éducation prioritaire

Une exciseuse présentant publiquement un couteau utilisé pour l’excision

Remise solennelle du couteau servant à l’excision à Madame le Ministre

Madame le Ministre tenant le couteau solennellement remis

Document de partenariat entre les exciseuses et les pouvoirs publics

Photo de famille de Madame le Ministre avec les exciseuses