Année

Activités

Rubriques budgétaires (en milliers de pesos)

21 Charges de personnel

22 Biens et services de consommation

2017

Conception méthodologique et structure du plan, Processus de consultation nationale, Préparation du document avec objectifs, cibles stratégiques et ressources du plan

14 323 869

4 841 594

2018

Plan de suivi de la mise en œuvre du Programme pour les femmes

15 329 151

4 908 394

2019

Conception d’un système de surveillance du plan de suivi

15 948 171

4 828 597

2020

Plan de suivi

16 967 207

4 828 597

Le Ministère a géré les ressources nécessaires pour atteindre les réalisations escomptées s’agissant de la conception, de la mise en œuvre et du suivi d’ici à 2030. Le budget alloué à chacune des années a garanti la progression des objectifs, buts et indicateurs du quatrième plan pour l’égalité.

La mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du plan national pour l’égalité entre les hommes et les femmes ont nécessité le déploiement et l’application d’initiatives conçues pour en atteindre les objectifs, buts et indicateurs. Il convient notamment de mentionner celles qui sont mandatées par la loi :

•Conception de politiques, plans et programmes générant une coordination entre les organes administratifs de l’État aux niveaux national, régional et local ;

•Mise en œuvre coordonnée de plans et programmes spécifiques entre les organes administratifs de l’État aux niveaux national, régional et local ;

•Intégration des questions de genre dans les politiques et plans des différents ministères et services aux niveaux national et régional ;

•Traités internationaux sur les droits humains des femmes et l’égalité des genres, en vigueur et ratifiés par le Chili, en particulier ceux qui ont trait à l’élimination de toutes les formes de discrimination arbitraire et de violence à l’égard des femmes ;

•Coopération avec les organisations internationales consacrées aux droits humains des femmes et à l’égalité des genres, sans préjudice des compétences du Ministère des affaires étrangères ;

•Coordination sectorielle et intersectorielle avec les organismes du secteur public pour formuler et intégrer des critères de genre dans leurs politiques et programmes, évaluations et processus de planification aux niveaux national, régional et local ;

•Accords de collaboration et de coopération avec des organismes publics et privés, nationaux et internationaux ;

•Systèmes d’information publique sur le respect et l’application des réglementations en vigueur en matière d’égalité des genres ;

•Études et recherches nécessaires à la mise en œuvre du plan, développées tant en propre que par d’autres organes administratifs de l’État ;

•Formation des agents publics aux questions relatives au genre dans le contexte des politiques publiques ;

•Diagnostic des indicateurs de genre et garantie de leur intégration dans la planification du développement socioéconomique et dans l’administration de l’État ;

•Rapports sur la condition de la femme, l’exercice de ses droits humains et l’égalité des genres aux niveaux national, régional et local ;

•Campagnes de communication et de sensibilisation aux niveaux national, régional et local, pour une prise de conscience des lacunes, inégalités et obstacles principaux qui entravent le plein exercice des droits de la femme ;

•Réformes juridiques qui veillent à l’atténuation des lacunes, obstacles et inégalités dans la législation.

D.Suite donnée aux recommandations formulées au paragraphe 25 b) des observations finales

Étant entendu qu’une définition complète et intégrale de la violence est indispensable pour protéger toutes les femmes et accroître leur autonomisation, le Ministère de la femme et de l’équité entre les sexes du Gouvernement du Président Sebastián Piñera a accéléré, à titre prioritaire, l’adoption du projet de loi sur le droit des femmes de vivre à l’abri de la violence. Depuis le 20 janvier 2020, le projet de loi est en deuxième lecture prioritaire à la commission sénatoriale sur la condition de la femme.

Le projet de loi a un double objectif. Le premier a trait à l’amélioration des réponses institutionnelles apportées aux victimes de violence domestique, aussi bien pour les femmes que pour les autres personnes en situation particulièrement vulnérable. Pour atteindre cet objectif, le projet de loi vise à renforcer l’action intersectorielle et à promouvoir des actions coordonnées entre les différents acteurs impliqués dans la prévention, la protection et la prise en charge des personnes qui, du fait de leur vulnérabilité, sont plus susceptibles d’être victimes de violence. Dans le même sens, il réglemente de nouvelles données chiffrées visant à reconnaître les différentes formes de violence à l’égard des femmes, des enfants, des adolescents, des personnes âgées et des personnes handicapées, et améliore les aspects procéduraux dont les limites ont entraîné un déficit de protection des droits des victimes de la violence, entre autres questions pertinentes.

Le projet de loi concerne toutes les femmes, « indépendamment de leur âge, de leur état civil, de leur origine ethnique, de leur langue, de leur religion ou de leurs convictions, de leur idéologie ou de leurs opinions politiques ou autres, de leur origine nationale ou sociale, de leur filiation, de leur statut socioéconomique ou professionnel, de leur niveau d’éducation, d’une quelconque grossesse, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur apparence, de leur état de santé, de leur statut de migrante ou de réfugiée, d’un quelconque handicap ou de toute autre condition ». Il marque un progrès de taille s’agissant d’intégrer les droits de la personne et les questions de genre, de reconnaître que la violence à l’égard des femmes découle de relations historiquement inégales entre les hommes et les femmes et de prendre acte de la nécessité d’accorder, du point de vue des droits de la personne, une protection spéciale à certains groupes de la population dont les droits, comme celui de vivre à l’abri de la violence, présentent des vulnérabilités spécifiques.

Il est important de noter que le message présidentiel qui accompagne le projet de loi met en évidence les points de convergence entre violence et discrimination. Il a été souligné que « la violence à l’égard des femmes n’est pas un phénomène nouveau dans notre pays. Au contraire, c’est peut-être le reflet le plus dur d’une culture discriminatoire qui valide les relations historiquement asymétriques entre hommes et femmes ». En outre, il souligne que « la forme la plus extrême de violence à l’égard des femmes, preuve de la discrimination dont elles font historiquement l’objet, est le féminicide ». Le même message cherche à « bien faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un problème entre individus, mais plutôt du reflet d’une structure sociale et culturelle discriminatoire à l’égard des femmes ».