Année scolaire

Âges

Domaines de connaissances : visions du monde, philosophie et psychologie

Deuxième année

13-14 ans

Connaissance de la sexualité : sexe, sexualité et relations sexuelles

–Le concept de sexualité et sa présence dans les principales cultures de la Bolivie

–Différence entre sexe, sexualité et relations sexuelles

–Responsabilité paternelle et maternelle dans les relations sexuelles des adolescents

–Infections sexuellement transmissibles et lutte contre celles-ci dans les principales cultures de la Bolivie

–Approche philosophique des problèmes liés à la sexualité dans les différentes sociétés et cultures de la Bolivie

Santé des adolescents

–Prise en charge de la santé personnelle, familiale et communautaire

–Reproduction, croissance et développement

–Sexualité : conséquences et comportements à risques

–Conséquences de la consommation d’alcool, de tabac et de drogues

Cinquième année

15-16 ans

Continuité de la vie : Reproduction et développement

Types de reproduction chez les êtres humains

–Cellules sexuelles et gamétogénèse

–Anatomie et physiologie de l’appareil génital masculin et féminin

–Fécondation et grossesse

–Développement de l’embryon et du fœtus

–Soins, alimentation et nutrition de la femme enceinte et de la femme allaitante

–Développement de l’enfant

Santé sexuelle et procréative intégrale et communautaire

–Équité et égalité des genres et sexualité responsable

–Contrôle des naissances : méthodes contraceptives naturelles, mécaniques, hormonales et permanentes

–Taux de grossesses précoces

–Avortement : aspects biologiques, psychologiques, sociaux, culturels et éthiques

–Maladies sexuellement transmissibles, VIH-sida

Par ailleurs, le Ministère de la santé a publié, en collaboration avec l’Institut national de statistique, les résultats de la dernière Enquête démographique et sanitaire (EDS 2016), dont un chapitre est consacré à la connaissance et à l’utilisation des méthodes contraceptives. Il est indiqué notamment dans ce chapitre que 95,7 % des femmes âgées de 15 à 49 ans connaissent une ou plusieurs méthodes permettant d’éviter des grossesses non désirées, mais que 53,7 % d’entre elles n’en utilisaient aucune. Ventilées par âge, ces données révèlent que la tranche qui recourt le plus aux méthodes contraceptives est celle des femmes de 35 à 39 ans, dans la mesure où 64,6 % d’entre elles utilisent une de ces méthodes, 21 % optant pour les méthodes traditionnelles et 43,6 % pour les méthodes modernes. Il existe des données similaires pour les autres tranches d’âge.

De même, la comparaison des résultats de 2016 et ceux de l’Enquête démographique et sanitaire de 2008 montre que le pourcentage des femmes n’utilisant aucune méthode contraceptive a légèrement baissé, passant de 58,6 % en 2008 à 53,7 % en 2016, tout comme la proportion de femmes préférant les méthodes traditionnelles, qui a diminué de 17,4 % à 14 %.

Le Ministère de la santé a indiqué que les préservatifs masculins et féminins, le dispositif intra-utérin, les implants, les pilules contraceptives et la pilule du lendemain étaient distribués gratuitement dans tous les établissements médicaux publics. Il s’agit maintenant de poursuivre les campagnes de sensibilisation à l’utilisation de ces méthodes contraceptives.

Pour ce qui est de la législation sur l’avortement, l’article 266 du Code pénal prévoit trois cas de figure dans lesquels l’avortement est légal :

« Lorsque l’avortement est pratiqué à la suite d’un crime de viol, d’un enlèvement sans mariage, d’une atteinte sexuelle sur mineure ou d’un inceste, aucune sanction ne sera appliquée, pour autant que des poursuites judiciaires aient été engagées. Il n’y aura pas non plus de sanctions si l’avortement est la seule solution pour protéger la santé de la mère. Dans un cas comme dans l’autre, l’avortement devra être réalisé par un médecin, avec le consentement de la femme et une autorisation judiciaire, s’il y a lieu ».

Depuis 2014, une modification importante a été apportée à cet article. Dans le cadre de l’application de l’arrêt no 0206/2014 du 5 février 2014 de la Cour constitutionnelle plurinationale, il est établi que :

« Pour ce qui est de la procédure relative au caractère obligatoire et contraignant de l’article 266 du Code pénal (tel que modifié), il est retenu que, pour rendre son application efficace et conforme à la Constitution, cette disposition normative doit être interprétée comme n’exigeant pas le dépôt d’une plainte, l’existence d’une inculpation ou d’une accusation formelle et encore moins d’une condamnation. Il suffira que la femme qui se rend dans un établissement médical public ou privé afin de se faire avorter (suite à une grossesse résultant d’un crime), informe l’autorité publique compétente de sa situation, ce qui donnera au médecin devant pratiquer l’avortement une preuve absolue justifiant la pratique de l’avortement.

Cette démarche permettra d’éviter, en cas de lenteur de la procédure judiciaire, de compromettre la protection des droits de la femme enceinte à la liberté ou à la dignité, ou d’agir tardivement. »

Par ailleurs, depuis février 2017, l’Assemblée parlementaire plurinationale tient des débats sur le projet de loi no 122/2017-2018 portant Code pénal. Le projet prévoit la restructuration des institutions judiciaires à la lumière des conclusion issues du Sommet national sur une justice plurielle tenue en 2016, et aborde, entre autres, la question de l’augmentation du nombre de cas dans lesquels l’avortement peut être autorisé.

Une fois que l’Assemblée parlementaire aura achevé ses travaux et que le nouveau Code pénal sera approuvé par les différents organes compétents, des informations y relatives seront fournies dans le prochain rapport de la Bolivie au Comité sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.

Enfin, il convient de souligner que, depuis 1980, le pays commémore chaque 11 octobre la Journée de la femme bolivienne, en hommage à la poétesse Adela Zamudio (1854-1928), considérée comme la première féministe bolivienne pour avoir dénoncé l’inégalité des droits. Cette journée est l’occasion de mettre en lumière la contribution importante des femmes au développement national et de mieux souligner l’importance de poursuivre la lutte contre toute forme de discrimination à leur égard.

L’État plurinational de Bolivie continuera de faire rapport au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes des mesures qu’il aura prises pour honorer ses engagements internationaux découlant de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.