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Introduction

3

Informations générales

3

Cadre constitutionnel, législatif et institutionnel

6

Dispositifs nationaux pour la promotion de la femme

9

Mesures temporaires spéciales

12

Stéréotypes

12

Violence à l’égard des femmes

14

Traite des êtres humains et exploitation de la prostitution

18

Participation à la vie publique et politique

21

Éducation

24

Emploi

24

Soins de santé

27

Femmes rurales

30

Catégories de femmes vulnérables

31

Mariage et rapports familiaux

34

Informations complémentaires

35

Annexe

37

Introduction

1.En application de l’article 18 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la République du Bélarus présente son huitième rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention.

2.Le présent rapport consiste dans un ensemble de réponses à une liste de questions soumise au Bélarus par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes avant la présentation du huitième rapport périodique (CEDAW/C/BLR/QPR/8); le présent rapport a pris également en considération les observations finales du Comité (CEDAW/C/BLR/CO/7).

3.Les informations fournies à la suite des différentes observations finales du Comité sont contenues dans le document CEDAW/C/BLR/CO/7/Add.1.

4.Le présent rapport a été élaboré par le Ministère des affaires étrangères en collaboration avec le Ministère du travail et de la protection sociale, la Commission nationale de la statistique, le Ministère de la santé, le Ministère de l’éducation, le Ministère de l’intérieur, le Ministère de la justice et autres instances gouvernementales de la République du Bélarus qui traitent notamment des questions d’égalité des sexes et d’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.

5.Le présent rapport contient des informations sur les mesures législatives, administratives et autres adoptées par la République du Bélarus en application des dispositions de la Convention. Le présent document indique les progrès accomplis au Bélarus, au cours de la période considérée, dans le sens de la promotion de la femme, ainsi que les obstacles qui s’y opposent encore.

6.On trouvera également des informations précises sur le respect, par le Bélarus, de différentes catégories de droits de l’homme dans les rapports périodiques présentés à d’autres organes conventionnels des droits de l’homme : le document de base commun (HRI/CORE/BLR/2015); le rapport national soumis à [l’Examen périodique universel] UPR (A/HRC/WG.6/22/BLR/1); les quatrième, cinquième et sixième rapports périodiques présentés en un seul document au sujet de l’application du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (E/C.12/BLR/4-6); le cinquième rapport périodique sur l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT/C/BLR/5); les dix-huitième et dix-neuvième rapports périodiques présentés en un seul document sur la mise en œuvre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD/C/BLR/18-19); et, enfin, les troisième et quatrième rapports périodiques sur l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC/C/BLR/3-4).

Informations générales

7.Les mesures garantissant l’égalité des chances des femmes et des hommes font partie intégrante de la politique sociale de la République du Bélarus. A la date du 1er janvier 2016, le Bélarus comptait quelque 9 498 400 habitants – dont 4 420 800 hommes et 5 077 600 femmes. Les femmes constituent 53,3 % de la population et 49,6 % de la population active.

8.Au cours de la période considérée, la République du Bélarus a adopté des mesures juridiques, structurelles et administratives visant à améliorer la condition de la femme et à protéger les droits et les intérêts des femmes : cela a permis des progrès importants dans le sens de l’égalité des droits et des chances, aussi bien dans le pays que sur le plan international.

9.La République du Bélarus est, dans le monde, l’un des 15 pays où l’indice de développement humain concernant les femmes est égal, voire supérieur à celui des hommes. En ce qui concerne l’indice d’inégalité de genre, le Bélarus est classé 31e sur 155, et 25e en ce qui concerne l’indice relatif à la maternité.

10.La République du Bélarus a une politique d’égalité des sexes qui repose sur des plans d’action nationaux. Depuis la Conférence de Beijing, le Bélarus a mis en œuvre quatre plans d’action nationaux en faveur de l’égalité des sexes (1996-2000, 2001-2005, 2008-2010 et 2011-2015) et tenant compte des dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que des recommandations du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes. Les plans nationaux doivent être approuvés par le gouvernement.

11.Le plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes pour la période 2016-2020 est en cours d’élaboration. Des organisations non gouvernementales et certaines institutions des Nations Unies ont été invitées à participer à ce processus – de même que les organismes publics nationaux et un certain nombre de comités directeurs au niveau local.

12.Au cours de la période 2011-2015 ont été mis en œuvre un ensemble de programmes publics, axés notamment sur divers aspects de la promotion de la femme – en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection sociale et de l’exercice du droit au travail et du droit de participer à la vie sociopolitique; citons notamment un programme national de sécurité démographique pour la période 2011-2015, un programme global de services sociaux pour cette même période 2011-2015, ou encore des programmes publics de promotion de l’emploi (programmes approuvés chaque année), le Plan d’action national visant à améliorer la condition des enfants et à protéger leurs droits au cours de la période 2012-2016, et, enfin, un programme public (parmi d’autres) visant à créer un environnement quotidien sans obstacles pour les personnes physiquement handicapées, pour la période 2011-2015.

13.La participation des femmes à la prise de décisions et la concrétisation de leur potentiel de dirigeantes sont un aspect important de la politique d’égalité des sexes. Les femmes constituent 70,1 % des fonctionnaires et 54,7 % des dirigeants d’entreprise et de leurs adjoints. La tradition fait que plus de 50 % des membres des commissions électorales du pays sont des femmes. Lors des dernières élections locales, qui ont eu lieu le 23 mars 2014, pour désigner les représentants locaux des élus de la vingt-septième assemblée, il y a eu quelque 8 700 femmes élues en tant que suppléantes (soit 46,3 % de l’ensemble des députés locaux). Les femmes dirigent plus de 30 % des conseils locaux, à tous les niveaux territoriaux.

14.A la date du 1er juillet 2015, les femmes représentaient quelque 67,9 % de l’ensemble des fonctionnaires de justice.

15.Des progrès sont notables en ce qui concerne la collecte, l’analyse et la présentation de statistiques ventilées par sexe, dans le cadre de la mise en œuvre de la section « Statistiques et appui scientifique en matière d’égalité des sexes » du Plan national d’action en faveur de l’égalité des sexes pour la période 2011-2015. Aujourd’hui, les rapports statistiques publics permettent d’analyser et de comparer intégralement la situation des femmes et celle des hommes dans tous les secteurs de la société.

16.Aux fins de suivi, la Commission nationale de la Statistique de la République du Bélarus a conçu un système d’indicateurs au service des statistiques relatives à l’égalité des sexes; sur cette base, des séries chronologiques sont élaborées aux fins de suivi de l’économie, de la pauvreté, de l’éducation, de la santé, de la démographie, des enfants et des adolescents, de la violence, du pouvoir et des décideurs, aussi bien au niveau de la société dans son ensemble qu’à l’échelon des ménages, des communications et de l’environnement. Ce système est fondé sur un ensemble d’indicateurs relatifs à l’égalité des sexes fournis par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (la CENUE), compte tenu du contexte national et des propositions du Conseil national de la politique d’égalité des sexes, qui fait partie du Conseil des Ministres de la République du Bélarus.

17.Des statistiques sur l’égalité des sexes sont réunies et traitées par la Commission nationale de la Statistique de la République du Bélarus, dans une publication triennale intitulée « Les femmes et les hommes dans la République du Bélarus ». Cette publication comptabilise les femmes et les hommes dans le pays, indique l’espérance de vie, les flux migratoires, les taux de morbidité, et donne également des informations sur l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur, l’emploi des hommes et des femmes dans les différents secteurs économiques, et autres données relatives à la condition des hommes et à celle des femmes au Bélarus.

18.En matière de statistiques sur l’égalité des sexes, un élément d’amélioration est la réalisation d’un échantillonnage spécial par la Commission nationale de la Statistique.

19.En 2012, la Commission nationale de la Statistique a, avec l’aide du Fonds international de secours à l’enfance des Nations Unies (qui fait partie de l’UNICEF), mené la « Multiple Indicator Cluster Survey » (l’Enquête par grappes à indicateurs multiples) (MICS4). Cette enquête a permis de compléter les statistiques disponibles concernant l’égalité des sexes, en y intégrant des indicateurs qualitatifs, et d’être ainsi plus précis dans la définition des problèmes, dans ce domaine.

20.En 2014-2015, la Commission nationale de la Statistique a, avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’UNICEF, mis en œuvre un projet international d’assistance technique visant à renforcer les capacités du système national de statistique en matière de production, d’analyse et de diffusion d’informations relatives à l’égalité des sexes dans le pays; dans le cadre de ce projet, les foyers ont été sondés en vue d’étudier les budgets-temps de la population.

21.Cette enquête a permis de développer considérablement le système d’indicateurs en matière de statistiques sur l’égalité des sexes : en effet, on a ainsi obtenu des informations sur l’organisation des activités quotidiennes, la part de temps consacrée par les femmes et les hommes à des travaux rémunérés et non rémunérés, et autres indicateurs propres à chaque sexe en matière d’utilisation du temps.

22.L’annexe au présent rapport contient des informations officielles sur la condition actuelle des femmes dans la République du Bélarus (annexe 1).

23.Le principe constitutionnel d’égalité de tous est le fondement du système judiciaire du pays. Quel que soit son sexe, tout citoyen biélorusse a droit à la protection de la justice face à d’éventuelles menaces pour sa vie ou sa santé, son honneur et sa dignité, sa liberté et ses biens individuels, entre autres droits et libertés. Sur la base des textes de loi votés par le pays, les institutions judiciaires garantissent le principe d’égalité des hommes et des femmes.

24.Au Bélarus, les tribunaux de droit commun ne conservent pas d’informations statistiques sur le nombre d’affaires ou la nature des affaires au cours desquelles les magistrats ont pu faire directement référence aux dispositions de la Convention.

25.Cela n’a pas empêché les tribunaux de rendre des jugements pertinents à l’issue de procès pour discrimination à l’égard de femmes.

Cadre constitutionnel, législatif et institutionnel

26.Sur la base des observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, une étude sur le bien-fondé de l’adoption, par la République du Bélarus, d’une loi garantissant l’égalité des droits et des chances aux hommes et aux femmes a été intégrée au Plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes pour la période 2011-2015.

27.En 2013, le Centre national de recherche législative et juridique a effectué une analyse globale de la législation du pays concernant l’égalité des sexes, afin de vérifier la conformité de nos lois avec la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la présence éventuelle de dispositions discriminatoires à l’égard des femmes.

28.Cette analyse a montré que la législation du Bélarus n’était nullement discriminatoire à l’égard de l’un ou l’autre sexe et ne contenait pas en particulier de dispositions discriminatoires à l’égard des femmes. Le principe d’égalité des droits et des chances pour les hommes et les femmes inscrit dans la Convention est également inscrit dans la Constitution de la République du Bélarus et a encore été renforcé dans notre législation nationale. D’une manière générale, la plupart des dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes font déjà partie de notre corpus législatif.

29.La Constitution de la République du Bélarus garantit aux femmes et aux hommes l’égalité des chances en matière d’éducation, de formation professionnelle, d’emploi et de promotion professionnelle, ainsi que dans les domaines sociopolitique, culturel et autres. Cette norme est le fondement de toute loi visant à instaurer un équilibre entre les hommes et les femmes. C’est une norme universelle, dont l’application tend à instaurer cet équilibre dans tous les domaines.

30.Le principe général d’égalité est inscrit dans des lois et réglementations telles que le Code du mariage et de la famille, le Code pénal, le Code civil, le Code du travail et le Code de l’éducation.

31.L’analyse en question est parvenue à la conclusion qu’il serait, à ce jour, prématuré d’adopter un statut précis pour les questions d’égalité des sexes au Bélarus. Il serait sans doute plus utile de modifier des régimes spéciaux définissant l’exercice d’un droit donné pour garantir l’équilibre en la matière.

32. La question du bien-fondé de l’adoption d’une loi garantissant l’égalité des droits et des chances aux hommes et aux femmes a été examinée en 2013 lors d’une session du Conseil national de la politique d’égalité des sexes, au sein du Conseil des Ministres, avec la participation de députés siégeant à la Chambre des représentants et de membres du Conseil de la République de l’Assemblée nationale. Les conclusions du Centre national de recherche législative et juridique ont été soutenues par les membres du Conseil national.

33.Le droit à une protection égale des droits et des intérêts juridiques des hommes et des femmes, sans aucune discrimination, est inscrit dans le Code civil (article 2), dans le Code de procédure et d’application administrative (article 2.12), dans le Code de procédure pénale (article 20) et dans un certain nombre d’autres lois et réglementations de la République du Bélarus.

34.Aux termes de la section 3 de l’article 3 du Code pénal, « les délinquants sont égaux devant la loi et considérés comme responsables sur le plan pénal indépendamment de leur sexe, de leur race, de leur ethnie, de leur langue, de leur origine, de leur condition économique ou de leur statut officiel, de leur lieu de résidence, de leur point de vue sur la religion, de leurs croyances, de leur appartenance à des associations publiques et autres facteurs ». Une disposition similaire est contenue dans la section 3 de l’article 4.2 du Code des infractions administratives.

35.L’article 190 du Code pénal, qui établit la responsabilité d’un individu pour toute violation délibérée, directe ou indirecte, ou toute restriction des droits et libertés, ou encore pour le fait d’accorder des avantages directs ou indirects à une personne – sur la base de son sexe, de sa race, de son ethnie, de sa langue, de ses origines, de sa condition économique ou de son statut officiel, de son lieu de résidence, de son point de vue sur la religion, de ses croyances ou de son appartenance à des associations publiques – portant atteinte, de manière importante, aux droits, aux libertés et aux intérêts légitimes d’un citoyen est l’un des instruments de protection juridique de tous les citoyens vis-à-vis de toute discrimination. Au cours de la période 2011-2015, la justice n’a pas eu à examiner ou à juger d’affaire relevant de cet article.

36.La décision du 17 juillet 2009 de la Cour constitutionnelle, garantissant à tous l’égalité des droits dans le domaine du travail, établit que l’insertion par un employeur, dans une offre d’emploi, d’exigences relatives à l’âge, au lieu de résidence ou à d’autres éléments concernant les candidats et pouvant être jugés discriminatoires crée les conditions d’un jugement de violation des droits et libertés du citoyen garantis par la Constitution – notamment le droit des femmes à l’égalité des chances avec les hommes dans le domaine du travail et de la promotion professionnelle (section 5 de l’article 32). Sur cette base, et afin de garantir l’exercice, par tous les citoyens, de leur droit constitutionnel au travail, ainsi que le caractère intégral des réglementations juridiques concernant les relations professionnelles, la Cour constitutionnelle a établi la nécessité d’insérer les dispositions complémentaires appropriées dans l’article 14 du Code du travail, et proposé au Conseil des Ministres d’élaborer un projet de loi relatif à ces ajouts.

37.La section 1 de l’article 14 du Code du travail a été révisée par la Loi du 8 janvier 2014 sur la modification du Code du travail (loi entrée en vigueur le 25 juillet 2014). La liste des éléments jugés discriminatoires dans le domaine des relations professionnelles a été élargie, afin d’y insérer l’âge et le lieu de résidence des personnes.

Ainsi, aux termes des dispositions actuelles de l’article 14, toute discrimination – à savoir toute restriction des droits à l’emploi ou le fait de privilégier certaines personnes sur la base du sexe, de la race, de l’origine ethnique, de la langue, des convictions religieuses ou politiques, de l’appartenance ou non à un syndicat ou toute autre association publique, de la condition économique ou du statut officiel, de l’âge, du lieu de résidence, d’un handicap physique ou mental qui, en fait, n’entrave pas l’exercice de l’emploi concerné, ou de tout autre élément n’ayant aucun rapport avec les qualifications professionnelles exigées ou non précisées dans le descriptif de l’emploi en question – est interdite.

En outre, la liste des éléments jugés discriminatoires reste ouverte – autrement dit, tout élément n’ayant aucun lien avec les qualifications professionnelles ou ne faisant pas partie du descriptif de l’emploi en question ou du statut de l’employé pourra être jugé également discriminatoire en vertu de la loi.

38.La discrimination est interdite, que ce soit dans le cadre de mesures spécifiques, de la loi, des conventions collectives ou de toute autre réglementation à un niveau local, ou encore dans le cadre d’accords professionnels sur tel ou tel aspect des relations de travail (recrutement, promotion, cessation d’un contrat de travail, rémunération, conditions de travail ou protection professionnelle, notamment).

39.Aux termes de la section 4 de l’article 14, toute personne convaincue d’avoir fait l’objet d’une discrimination dans le cadre professionnel a le droit de recourir à la justice pour tenter de mettre un terme à la discrimination en question.

40.Les demandes d’ouverture d’une procédure sont traitées par une juridiction de droit commun conformément aux dispositions du Code de procédure civile.

41.Les statuts de la République du Bélarus concernant les relations de travail établissent des garanties supplémentaires pour certaines catégories d’employés.

42.Aux termes du Décret présidentiel No. 180 du 12 avril 2000 sur la procédure d’application du Dekret présidentiel (ou « Edit ») No. 29 du 26 juillet 1999, lors de la conclusion, avec un employé, d’un contrat de travail à durée indéterminée, lors de la prolongation d’un contrat ou de la conclusion d’un nouveau contrat, les termes du contrat en question concernent les personnes suivantes :

1)Une employée en congé de maternité ou une mère en congé parental qui s’occupe d’un enfant de moins de 3 ans (ou, à défaut de la mère, le père ou un tuteur) – au moins jusqu’au terme du congé en question;

2)Une employée proche de l’âge de la retraite, et dont le comportement professionnel a été satisfaisant et n’a fait l’objet d’aucune sanction disciplinaire ou d’une infraction sur le lieu de travail – au moins jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.

43.Dans le cas d’une mère, ou, à défaut, du père ou du tuteur d’un enfant de moins de trois ans, qui reprend son emploi avant ou après la fin du congé accordé à cet effet, l’employeur a, avec l’accord de l’intéressé(e), l’obligation de prolonger le contrat de travail ou d’en conclure un nouveau pour une période allant au moins jusqu’aux cinq ans de l’enfant.

44.Un contrat à durée indéterminée avec une femme enceinte ou une femme ayant des enfants de moins de 3 ans (et de moins de 18 ans en cas d’enfants handicapés) n’est autorisé qu’avec l’accord de la femme en question.

45.Un contrat de travail avec une femme enceinte peut – avec l’accord de cette dernière – couvrir la période de grossesse ou toute autre période consentie par les deux parties.

46.Conformément à la section 1 de l’article 268 du Code du travail, il est interdit de refuser un contrat de travail à une femme au motif de sa grossesse ou du fait qu’elle est la mère d’enfants de moins de 3 ans, ou, dans le cas d’une mère célibataire, parce qu’elle a un enfant de moins de 14 ans (ou un enfant handicapé de moins de 18 ans); et il est également interdit de réduire leur salaire pour ces mêmes raisons.

47.Il est également interdit, pour un employeur, d’annuler un contrat de travail avec une femme enceinte, une femme ayant des enfants de moins de 3 ans ou des mères célibataires ayant des enfants âgés de 3 à 14 ans (ou des enfants handicapés de moins de 18 ans) – excepté si l’entreprise fait l’objet d’une liquidation, si l’une de ses branches, une filiale ou toute autre section indépendante de ladite entreprise et située dans d’autres locaux procède à une cessation d’activités, ou encore si un entrepreneur lié à la société mère cesse ses activités, s’il y a eu des comportements tombant sous le coup de mesures disciplinaires ou d’autres violations des règles sur le lieu de travail (section 3 de l’article 268 du Code du travail).

48.En outre, un refus non motivé de recruter une femme enceinte, ou son licenciement du fait de sa grossesse, ou encore le renvoi délibéré et illégal d’un employé sont passibles de sanctions aux termes de l’article 199 du Code du travail. Au cours de la période 2011-2015, la justice n’a pas eu à examiner ou à juger d’affaires de ce type.

49.Dans le cadre de conflits du travail auxquels des femmes étaient parties, la justice n’a pas traité d’affaire dans laquelle il y ait eu des preuves de restriction des droits professionnels des femmes concernées – que ce soit en matière de recrutement, de promotion ou de termes de contrat de travail -, ou des preuves d’un régime discriminatoire à l’égard de femmes au niveau d’une entreprise locale (dans le cadre de négociations ou de conventions collectives).

Dispositifs nationaux en faveur de la promotion de la femme

50.Le Conseil national de la politique d’égalité des sexes, qui fait partie du Conseil des Ministres (et que nous désignerons, ci-après, par la formule abrégée « Conseil national ») fonctionne depuis 2000 (aux termes de la Résolution No. 698 du 17 mai 2000 du Conseil des Ministres). Une nouvelle version de la Réglementation du Conseil national et de sa composition a été approuvée en 2012 (résolution No. 613 du 30 juin 2012 du Conseil des Ministres de la République du Bélarus, modifiée le 14 décembre 2013).

51.La nouvelle réglementation définit plus précisément les objectifs du Conseil national.

52.Pour atteindre ses objectifs, le Conseil national mène les actions suivantes :

1)Il coordonne les travaux des organes gouvernementaux et autres organismes publics responsables devant le Gouvernement, d’organes locaux exécutifs ou de réglementation et d’associations publiques visant à garantir l’égalité des sexes, afin d’y intégrer la dimension nécessaire à une participation pleine et entière des femmes et des hommes à tous les secteurs de la société, et de prévenir la traite des êtres humains et les violences sexistes;

2)Il examine les projets de réglementation visant à améliorer la politique publique d’égalité des sexes et décide du bien-fondé ou non de leur adoption;

3)Il élabore des projets de plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes et présente au Conseil des Ministres ses conclusions sur une éventuelle approbation desdits projets;

4)Il examine les rapports relatifs à la mise en œuvre des plans d’action nationaux en faveur de l’égalité des sexes, avant de les présenter au Conseil des Ministres;

5)Il facilite la recherche scientifique et sociologique dans le sens de l’égalité des droits et des chances des hommes et des femmes dans les secteurs économique, politique, social et culturel;

6)Il collabore au niveau international aux travaux liés à la politique d’égalité des sexes;

7)Il assure la préparation de rapports périodiques destinés au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et concernant le respect des dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

53.Le Conseil national est composé de représentants des organes législatifs, exécutifs et judiciaires, ainsi que d’organes directeurs et de réglementation locaux, d’organisations scientifiques, de syndicats et de cinq associations publiques et organisations internationales (au total 31 personnes – 21 hommes et 10 femmes). La composition du Conseil national est périodiquement modifiée. Le Conseil national se réunit aussi souvent que nécessaire – et, en tout cas, pas moins de deux fois par an.

54.Le Conseil national est également composé – à part égale – de représentants des associations non gouvernementales suivantes : l’Union des femmes, association publique nationale; « Gender Perspectives », association publique internationale; l’Association des jeunes chrétiennes, association publique nationale; le Mouvement des femmes, démocratique et indépendant, également association publique nationale; et, enfin, de représentants de la Fédération des syndicats du Bélarus et de la communauté universitaire.

55.La coopération entre, d’une part, l’appareil national de mise en œuvre de la politique d’égalité des sexes, et, de l’autre, la société civile se concrétise aussi par le recrutement de représentants d’associations publiques pour les faire participer à l’élaboration et à l’évaluation des projets de réglementation. Ainsi, des représentants d’associations publiques participent à l’élaboration du plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes et d’autres plans et programmes publics.

56.Des groupes de travail d’experts consacrés à la mise en œuvre de la politique d’égalité des sexes ont été créés en 2012 et 2013 sur l’ensemble du territoire (au niveau des comités directeurs des oblast [des provinces] et du comité directeur municipal de Minsk) afin d’établir des partenariats avec des organismes de la société civile dans le domaine de l’égalité des sexes. Ces groupes intègrent des représentants d’associations non gouvernementales et de la communauté universitaire.

57.Les questions d’égalité des sexes relèvent de la compétence de divers organes gouvernementaux. Le Ministère des affaires étrangères, le Ministère du travail et de la protection sociale, le Ministère de l’économie, la Commission nationale de la statistique, le Ministère de la santé, le Ministère de l’éducation, le Ministère de l’information, le Ministère de l’intérieur, le Ministère de la justice – entre autres instances gouvernementales – œuvrent, dans le cadre de leurs compétences, à l’instauration de l’égalité des sexes dans divers secteurs de la société.

58.Le Département de la population et de la politique d’égalité des sexes et de la famille fait partie intégrante du Ministère du travail et de la protection sociale et mène son action dans ce cadre. Au nom du Ministère du travail et de la protection sociale, ce Département met en œuvre les volets prioritaires de l’action gouvernementale visant à assurer l’égalité des droits et des chances des hommes et des femmes; le Département en question aide également le Conseil national en matière technique et d’information.

59.Globalement, aux niveaux national et local, la coordination, le contrôle et l’évaluation de la politique du Bélarus en matière d’égalité des sexes ne sont pas, au final, la responsabilité du Département de la population et de la politique d’égalité des sexes et de la famille; ces processus relèvent en fait du Conseil national pour l’égalité des sexes, au sein du Conseil des Ministres.

60.Dans ce domaine, le plan national est financé dans le cadre de postes budgétaires destinés au fonctionnement des organes gouvernementaux concernés, de budgets locaux et de sources extrabudgétaires. Le fait qu’il n’y ait pas de poste spécifiquement consacré à la mise en œuvre du plan national n’empêche nullement celle-ci. À ce jour, toutes les mesures prévues dans le cadre du plan national ont été prises et appliquées.

61.Les ressources financières émanant d’organisations internationales ont été également mobilisées pour la mise en œuvre du plan national au titre de l’assistance technique internationale et dans le cadre de projets financés par des subventions de l’étranger.

62.L’avancement du plan national est examiné tous les ans. Le système de suivi se fait à deux niveaux : local et national. Au niveau local, la mise en œuvre du plan est suivie périodiquement lors de réunions de comités directeurs à divers échelons, de réunions de groupes de travail d’experts spécialisés dans les questions d’égalité des sexes, ainsi qu’au sein de comités directeurs provinciaux (« oblast ») et du comité directeur de la ville de Minsk.

63.Au niveau national, le suivi de la mise en œuvre du plan national se fait en plusieurs phases. Les responsables de l’exécution du plan (organes d’État, organisations publiques et internationales et organes exécutifs et régulateurs locaux) fournissent des informations au Ministère du travail et de la protection sociale. Des analyses récapitulatives sont soumises au Conseil des Ministres. Et la mise en œuvre du plan national est régulièrement examinée lors de réunions du Conseil national, qui s’adressent également au conseil d’administration du Ministère du travail et de la protection sociale.

64.La mise en œuvre du plan national pour la période 2011-2015 s’est achevée en 2015. Les résultats ont été examinés lors d’une réunion élargie du Conseil national, au sein du Conseil de la République de l’Assemblée nationale, avec la participation de membres de ce dernier.

65.Il n’y a pas, au Bélarus, d’institution protectrice des droits de l’homme qui applique directement les « Principes de Paris ». Les autorités ont prévu d’examiner cette question séparément.

66.Cependant, le Bélarus dispose d’un système institutionnel important chargé de promouvoir et de protéger diverses catégories de droits de l’homme et permettant une coopération constructive avec les organes et organisations publics, les organismes de la société civile, les organisations religieuses et les syndicats, ainsi qu’entre toutes ces instances à la fois : la Commission nationale des droits de l’enfant, le Conseil national pour l’égalité des sexes, le Conseil consultatif interethnique, le Conseil consultatif interreligieux, le Conseil national chargé des questions professionnelles et sociales, le Conseil national interdépartemental pour les questions liées aux handicaps, la Commission interdépartementale pour les questions de personnes âgées, d’anciens combattants et de victimes des effets de la guerre, le Conseil pour l’actualisation de la législation du travail et sociale, le Conseil local de coordination des médias de masse, le Conseil local de coordination des questions environnementales, le Conseil local de lutte contre la corruption, le Conseil local au sein du Ministère de l'intérieur, ou encore le Centre pour les partenariats public-privé, entre autres instances.

Mesures temporaires spéciales

67.Un nouveau plan, important, a été mis en œuvre en 2015 pour aider les familles nombreuses : intitulé « Family Capital », il consiste en une allocation unique et autre qu’en nature, d’un montant de 10 000 dollars et destinée aux familles lors de la naissance ou de l’adoption d’un troisième enfant et des enfants qui suivront. Au total, 11 582 comptes dépôts ont été ouverts à ce titre en 2015, pour un montant global de 115 820 000 dollars. Il s’agit d’un programme temporaire, prévu sur cinq ans – du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019 – et destiné à des ressortissants du Bélarus. Les fonds accordés dans le cadre de ce « Family Capital » peuvent être utilisés à égalité par tous les membres de la famille.

68.En 2013, le Code du travail a été révisé afin de renforcer l’égalité dans le cadre des rapports familiaux. Le droit à un congé parental pour s’occuper d’un enfant de moins de 3 ans et à des jours de congé supplémentaires (toujours dans le but de prendre soin de ses enfants) a été élargi aux beaux-pères et aux belles-mères. En outre, si la mère est une chef d’entreprise indépendante, une avocate, une notaire ou un artisan, le père ou tout autre membre de la famille employé de l’entreprise en question peut également bénéficier d’un congé parental pour prendre soin d’un enfant (précédemment, ce droit était réservé aux mères salariées dans le cadre d’un contrat de travail).

69.Une nouvelle disposition a été intégrée à la loi sur les avantages sociaux, disant que, si la mère est employée à plein temps, que le père est au chômage et qu’il s’occupe d’un enfant de moins de 3 ans, la famille bénéficie de l’allocation sociale intégrale (précédemment, le montant de l’allocation était exclusivement lié au travail de la mère et ne pouvait dépasser 50 % de l’allocation en question).

Stéréotypes

70.Pour éliminer les stéréotypes sexistes, les autorités travaillent essentiellement à l’intégration de la dimension d’égalité des sexes dans les secteurs de l’éducation et des médias de masse.

71.Dans le cadre du Plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes (et plus précisément des sections intitulées « Élaboration d’un système traitant de la question du genre dans l’éducation » et « Informations à l’appui des mesures d’égalité des sexes »), un système d’éducation lié aux genres a été conçu, avec, en arrière-plan, un débat public sur les questions de genre et d’égalité des sexes, dans le contexte de manifestations de sensibilisation de l’opinion publique.

72.Le concours de journalistes compétents a été développé dans le cadre du projet d’assistance technique internationale visant à renforcer les capacités nationales du Bélarus en matière de lutte contre la violence domestique et de recherche de l’égalité des sexes – sous l’égide du Ministère du travail et de la protection sociale et du FNUAP (pour la période 2012-2015). Plusieurs manifestations ont eu lieu en direction de représentants des médias de masse - notamment des séminaires sous l’intitulé général « Le traitement de l’égalité et de l’inégalité des sexes et de la violence domestique dans les médias de masse »; un enseignement a été créé à l’Institut de Journalisme de l’Université d’État du Bélarus, sous le titre « Les questions d’égalité des sexes et les médias de masse »; enfin, un concours a été proposé aux journalistes pour désigner le meilleur article sur les questions d’égalité des sexes.

73.Cette question d’égalité des sexes et la lutte contre la violence familiale sont des sujets régulièrement abordés par la presse écrite et les médias de masse audiovisuels.

74.Divers aspects des processus de sensibilisation et d’éducation aux questions d’égalité des sexes sont intégrés aux cours de perfectionnement et à la formation approfondie des enseignants dans le cadre de la fondation pour l’enseignement des sciences sociales et politiques et des lettres : il s’agit de professeurs qui enseignent ou doivent enseigner les droits de l’homme, les droits des enfants et des femmes, ou encore d’un enseignement sur les questions d’égalité des sexes, et d’un travail auprès d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes.

75.Une formation approfondie des spécialistes des questions de travail, d’emploi et de protection sociale au sujet de la mise en œuvre des politiques d’égalité des sexes est intégrée en permanence au programme de l’Institut national de formation avancée et de reconversion des employés du Ministère du travail et de la protection sociale.

76.Dans le cadre d’un perfectionnement de son personnel, le Ministère de l'intérieur a mis en place un programme pédagogique intitulé « Actualisation de la lutte du Ministère de l'intérieur contre la violence familiale »; le Ministère a également publié deux manuels, respectivement intitulés « La lutte du Ministère de l'intérieur contre la violence familiale » et « Lutte contre la traite des êtres humains et Protection des droits de l’homme » - ouvrages qui abordent les questions d’égalité des sexes.

77.Certaines questions relatives à l’instauration d’une égalité des sexes durable ont été intégrées à la formation dispensée par l’Académie publique d’enseignement postuniversitaire.

78.Deux manuels pédagogiques ont été publiés en vue d’aider les enseignants : « Les questions d’égalité des sexes et l’éducation familiale des étudiants » et « Créer une culture de vie saine ».

79.La stratégie de développement d’une éducation aux questions d’égalité des sexes est inscrite dans le Plan-Cadre d’éducation permanente de la jeunesse, approuvé par la résolution No. 82 du 15 juillet 2015 du Ministère de l’éducation.

80.En matière d’éducation aux questions d’égalité des sexes, on se concentre tout particulièrement sur les concepts de « genre », de « dialogue des genres », de « stéréotypes sexistes » et de « rôles liés au genre », en s’efforçant d’encourager des comportements responsables concernant le mariage, la maternité et la paternité, ainsi que le respect des deux sexes, la non-discrimination à l’égard de l’un ou l’autre sexe et la compréhension réciproque.

81.L’éducation a recours à des cursus, des programmes et des manuels similaires pour tous les élèves et étudiants, indépendamment de leur sexe. Les stéréotypes sexistes sont éliminés grâce à l’intégration d’éléments encourageant la connaissance des « genres » dans le cadre de cursus éducatifs normatifs.

Violence à l’égard des femmes

82.En 2015, le Ministère de l'intérieur a élaboré un projet de loi sur la prévention de la violence familiale. Ce projet est en cours de révision afin de tenir compte des observations d’autres entités gouvernementales.

83.La plupart des formes de violence commises au sein de la famille sont considérées comme des infractions administratives ou pénales, passibles de peines.

84.Le Code des infractions administratives et le Code pénal contiennent des dispositions sur la responsabilité en matière de violence domestique. On peut obtenir, par une action civile, une indemnisation pour atteinte physique et pertes (notamment pour l’atteinte à la vie ou à la santé d’une personne).

85.En cas de voies de fait n’ayant pas entraîné de dommages corporels ou d’intention délibérée d’infliger une souffrance physique ou mentale à un parent proche ou autre membre de la famille, il est prévu des sanctions administratives aux termes de la section 2 de l’article 9.1 du Code des infractions administratives (qui, en vertu de la Loi du 12 juillet 2013, entrée en vigueur le 28 août 2013, a modifié le Code des infractions administratives et le Code de procédure et d’application administrative). Ce sont principalement des femmes qui sont victimes de ce type d’infraction.

86.Informations relatives à des audiences judiciaires au Bélarus, concernant les infractions administratives traitées à la section 2 de l’article 9.1 du Code des infractions administratives.

Année

Nombre d’affaires jugées

Sanctions imposées

2013

1 173

740

2014

28 735

17 804

2015

44 002

26 436

Total pour la période 2013-2015

73 910

44 980

87.Sur la base de l’article 9.4 du Code de procédure et d’application administrative, lorsqu’une personne a délibérément infligé des dommages corporels à une autre personne, ou commis d’autres actes de violence, le processus administratif peut être également déclenché par le procureur à défaut d’une plainte de la victime.

88.En outre, la législation pénale en vigueur (section 5 de l’article 26 du Code de procédure pénale) autorise le procureur à engager des poursuites pénales pour tout crime tombant sous le coup de la procédure privée ou privée-publique en l’absence de plainte de la part de la victime – et ce, si les crimes en question portent atteinte aux intérêts de l’État et de la société ou qu’ils ont été commis sur une personne dépendante de l’accusé ou qui, pour d’autres raisons, est dans l’incapacité de défendre ses droits et intérêts légitimes.

89.Aujourd’hui, la lutte contre la violence familiale se fait conformément à la Loi du 4 janvier 2014 sur les Principes de prévention de la criminalité.

90.En vertu de cette loi, les mesures de protection des personnes sont complétées par une nouvelle disposition – à savoir la délivrance d’une injonction, consistant à restreindre la liberté d’action d’un individu ayant commis des violences familiales.

91.La mesure la plus efficace, à cet égard, est une injonction interdisant au délinquant de résider dans le même domicile que sa victime.

92.Parallèlement, les victimes de violences familiales peuvent avoir accès à un hébergement temporaire. Ce type de service est offert dans ce que l’on appelle des « lieux de crise », situés soit dans des centres sociaux, soit au sein d’associations publiques. Ces cinq dernières années, le nombre de « lieux de crise » a été multiplié par 3,5 : il est passé de 31 au 1er janvier 2011 à 109 au 1er janvier 2016.

93.Le personnel du Ministère de l'intérieur et autres services associés applique des mesures de protection des personnes contre tout individu enclin à la violence au sein de sa propre famille. Ces individus sont inscrits sur une « liste de surveillance »; des « entretiens préventifs » ont lieu avec eux, et les personnes ainsi surveillées peuvent faire l’objet d’avertissements officiels. Ces mesures préventives peuvent également prendre la forme de conférences et de films allant précisément dans le sens de la prévention.

94.Sur des bases juridiques légitimes, le Ministère de l'intérieur et les personnels associés peuvent préparer l’envoi d’individus alcooliques ou toxicomanes dans des centres de réadaptation contraignants. Le cas échéant, les individus en question peuvent être déchus de leurs droits parentaux; ou encore, un enfant peut être éloigné de l’individu dangereux sans que ce dernier perde pour autant ses droits parentaux; enfin, la capacité juridique d’un individu qui place sa famille dans une position financière difficile peut être restreinte.

95.Le Code pénal établit une certaine responsabilité concernant des actes de violence – en particulier ceux visant des femmes. Plus précisément, le Code pénal établit une responsabilité en cas de viol (article 166), d’agression sexuelle (article 167), d’acte sexuel sous la contrainte (article 170), d’organisation de faits de prostitution et/ou d’exploitation effective de prostituées, ou encore en cas de création de conditions de prostitution (article 171), d’incitation à la prostitution, ou de prostitution forcée (article 171-1), ou encore en cas de traite d’êtres humains (article 181). Pour se prononcer sur de tels crimes, la justice est guidée par les principes et objectifs liés à la responsabilité pénale telle que celle-ci est définie aux articles 3 et 44 du Code pénal; et les tribunaux imposent une peine sur la base du principe d’individualisation des peines.

96.L’article 166 du Code pénal n’exclut pas la responsabilité pénale pour un individu qui se livre à des violences sur sa conjointe. Dans ce domaine, on trouvera des précisions au paragraphe 2 de la décision No. 7 du 27 septembre 2012 du Plénum de la Cour suprême concernant la Jurisprudence relative aux crimes contre l’intégrité ou la liberté sexuelles (articles 166 à 170 du Code pénal).

97.Informations sur les affaires pénales, au Bélarus, relevant des articles 166, 167, 170 et 171-1 du Code pénal.

Année

Nombre de personnes condamnées

Art.166 du Code pénal

Art.167 du Code pénal

Art.170 du Code pénal

Art.171-1 du Code péna l

2011

86

57

1

9

2012

64

46

9

2013

61

53

2

1

2014

92

80

2

2015

80

73

1

Total pour la période 2011-2015

383

309

3

22

98.Point n’est besoin de prendre une disposition spéciale en vue de pénaliser le viol conjugal. Cela serait discriminatoire pour les victimes de crimes sexuels commis en dehors du contexte familial.

99.Deux études – l’une au niveau de l’ensemble de la République du Bélarus, l’autre au niveau régional –ont été menées afin d’analyser les opinions, au niveau local, vis-à-vis des violences commises sur notre territoire.

100.La première étude a été réalisée en 2012 par la Commission nationale de la Statistique, avec le concours de l’UNICEF (sur un échantillon global de 8 500 foyers, dont 3 400 avaient des enfants de moins de 5 ans). Cette étude indique que, dans la tranche d’âge 15-49 ans, 12 % des femmes ont subi des violences de la part de leur mari/ou de leur compagnon. Environ 40 % d’entre elles ont recherché une aide.

101.La deuxième étude a été également réalisée en 2012 par le Centre de Recherche politique et sociologique de l’université d’État du Bélarus afin d’évaluer la situation, en matière de violence domestique, dans la province (Oblast) de Brest. L’étude a porté sur 337 hommes et 363 femmes âgés de 18 à 60 ans et ayant témoigné de leur expérience domestique (des personnes officiellement mariées ou en concubinage).

102.Les projets suivants d’assistance technique internationale visaient à encourager davantage de femmes à rechercher une aide et à informer sur les types d’aide disponibles : il s’agit notamment du projet du Ministère du travail et de la protection sociale de développer les capacités nationales de lutte contre la violence domestique et, parallèlement, d’instaurer l’égalité des sexes, ou encore du projet du Ministère de l'intérieur visant à renforcer les capacités de l’État dans ce même domaine de la lutte contre la violence domestique – deux projets mis en œuvre de 2012 à 2015, avec le concours du FNUAP.

103.Voici quelques-uns des résultats de ces deux projets :

1)Des « lieux de crise » ont été créés dans des centres de services sociaux au niveau local, dans des régions pilotes;

2)Un « Numéro vert » national a été créé (le 8 801 100 8 801) pour répondre aux victimes de violences domestiques. Les responsables de cette ligne offrent sept jours sur sept, de 8 heures du matin à 20 heures, des conseils psychologiques, juridiques et sociaux. Ce service est géré par l’association publique internationale « Gender Perspectives »;

3)Une campagne de sensibilisation, intitulée « La maison sans violence » a été menée à grande échelle, avec le concours de célébrités des mondes culturel et sportif. Cette campagne, échelonnée de 2012 à 2015, a comporté trois phases : « La cuisine sans violence », « Les chambres d’enfant sans violence » et « La chambre à coucher sans violence ». Cette campagne a notamment servi à faire connaître le numéro vert précité et à encourager des comportements normaux, sans violence, vis-à-vis des femmes et des enfants. Des films de cette campagne sont toujours diffusés sur les principales chaînes de télévision nationales;

4)Une version actualisée de l’élément d’information « Ostanovi nasiliye » [Stop à la violence] a été publiée sur le site Internet www.ostanovinasilie.org . On y trouve les informations les plus récentes sur la législation nationale et internationale qui vise à réduire la violence domestique, ainsi que les coordonnées d’organismes d’aide aux victimes et proposant des conseils en ligne au sujet des violences familiales;

5)Les journalistes ont pu participer à un concours (du 15 mars au 20 août 2013) visant à désigner le meilleur article sur les questions d’égalité des sexes;

6)Un modèle a été conçu en vue de travailler avec les auteurs de violences domestiques, et est aujourd’hui expérimenté dans les villes de Grodno et Minsk et dans la province (Oblast) de Brest;

7)Des séminaires de formation ont été organisés à l’intention des journalistes, et un cycle de cours intitulé « Les questions d’égalité des sexes et les médias de masse » a été mis en place à l’Institut de Journalisme de l’université d’État du Bélarus;

8)Des partenariats ont été créés entre les services d’aide aux victimes de violences domestiques, d’une part, et, de l’autre, des organisations sociales et des entités religieuses (ainsi, dans la ville de Lida – dans la province de Grodno – l’Union des Sœurs de la Charité de l’Église orthodoxe biélorusse propose un hébergement aux victimes de violences);

9)Le dispositif de collaboration intersectorielle de l’ensemble des services d’aide aux victimes (organismes et associations publiques opérant dans les domaines des soins de santé, de l’éducation, des questions intérieures et de la protection sociale) a été peaufiné, et des protocoles d’aide aux victimes de violences domestiques (proposant une liste de responsables officiels, avec leur numéro de téléphone) ont été approuvés dans toutes les régions.

104.De 2012 à 2015, quelque 700 personnes en difficulté – notamment à la suite de violences domestiques – ont bénéficié d’un hébergement temporaire dans les « lieux de crise » créés dans les centres de services sociaux au niveau local (237 personnes pour la seule année 2015).

105.Les centres locaux de services sociaux proposent des conseils – notamment au sujet de la violence domestique – par l’intermédiaire de 150 numéros verts. Un travail de communication visant à encourager les femmes à rechercher de l’aide auprès de ces centres sociaux si elles ont été victimes de violences se fait également au moyen de dépliants, de brochures ou par l’organisation d’événements spéciaux.

106.Aux termes de la section 6 de l’article 31 de la Loi du 4 janvier 2014 sur les principes de prévention de la criminalité, à défaut d’un accord écrit de la victime, une injonction peut être délivrée avec l’accord du procureur si la victime est dépendante de l’agresseur, ou que, pour toute autre raison, elle est dans l’incapacité de défendre ses droits et intérêts légitimes.

107.Au sein de l’Université d’État du Bélarus, l’Institut de reconversion et de formation approfondie des Juges et du Personnel du parquet, des tribunaux et autres institutions judiciaires propose aux magistrats, sur des bases régulières et globales, une formation approfondie – portant notamment sur la violence domestique et l’application de la loi dans ce domaine. Cet enseignement est dispensé par des professionnels hautement qualifiés et ayant recours aux technologies et aux moyens les plus modernes.

Traite des êtres humains et exploitation de la prostitution

108.La Loi sur la traite des êtres humains (désignée ci-après par la formule abrégée « La Loi ») a été adoptée le 7 janvier 2012.

109.Cette loi définit les principes juridiques et structurels de la lutte contre la traite des êtres humains, ainsi que les pouvoirs de l’État dans ce domaine; elle définit également les notions de « traite des êtres humains » et de « victime de la traite des êtres humains ». Aux termes du paragraphe 3 de l’article Premier de cette loi, une « victime de la traite des êtres humains » est une personne victime du crime de traite des êtres humains ou de crimes connexes.

110.Le chapitre 4 de la loi prévoit des mesures de protection et de réadaptation des victimes de la traite des êtres humains. Il s’agit notamment d’assurer la sécurité, la protection sociale et la réadaptation des victimes; de suspendre toute mesure d’expulsion et de reconduite à la frontière; et de fournir une aide à partir des missions diplomatiques et des postes consulaires de la République du Bélarus.

111.Le Code pénal contient des dispositions pénalisant la traite des êtres humains (article 181) et autres crimes connexes, tels que : l’organisation d’un réseau de prostitution et/ou l’utilisation de la prostitution ou la création de conditions de la prostitution (article 171), l’incitation à la prostitution ou la prostitution sous la contrainte (article 171-1), le recours au travail forcé (article 181-1), les enlèvements (article 182), des actes illicites liés à l’emploi à l’étranger de ressortissants biélorusses (article 187), ou encore la production et la diffusion de matériels pornographiques ou d’éléments pornographiques présentant des mineurs (article 343-1).

112.La Loi du 5 janvier 2015 portant modification du Code pénal, le Code de procédure pénale, le Code d’application des peines, le Code des infractions administratives et le Code de procédure et d’application administratives (entré en vigueur le 28 janvier 2015) ont modifié les articles 171 et 181 du Code pénal.

113.Ainsi, une disposition pénalisant l’organisation de la prostitution et une note précisant le sens de l’expression « utilisation de la prostitution » ont été ajoutés à l’article 171 du Code pénal.

114.L’article 181 du Code pénal fait l’objet d’une nouvelle rédaction; en l’occurrence, la définition de la notion de « traite des êtres humains » a été modifiée pour harmoniser notre Code pénal avec le Protocole des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

115.La réadaptation des victimes de traites d’êtres humains est gérée par le Ministère du travail et de la protection sociale, le Ministère de l'éducation et le Ministère de la santé, ainsi que par des organisations non gouvernementales internationales.

116.Le Ministère du travail et de la protection sociale gère la réadaptation des victimes âgées de plus de 18 ans (dans le cadre des centres de services sociaux où ont été créés les « lieux de crise »).

117.Le Ministère de l'éducation gère la réadaptation des victimes appartenant à la tranche des 3-18 ans (dans le cadre de centres sociaux et éducatifs proposant également un hébergement). En ce qui concerne les enfants de moins de 3 ans, la réadaptation est assurée par des foyers pour enfants, gérés par le Ministère de la santé.

118.Les différentes aides suivantes sont fournies gratuitement par l’État :

1)Un hébergement temporaire – nourriture et logement;

2)Une aide juridique – notamment une aide juridique gratuite émanant de membres du barreau;

3)Tous les types d’aide médicale existants – notamment des soins cliniques et des soins à domicile, quel que soit le domicile permanent des victimes de traites d’êtres humains;

4)Des conseils d’ordre psychologique;

5)L’identification des familles de jeunes victimes de traites d’êtres humains, ou le placement des jeunes victimes dans d’autres familles ou, en cas d’impossibilité, dans des foyers pour enfants;

6)Une aide pour trouver un emploi permanent;

7)Une aide financière.

119.Sur décision de justice – dans le cadre d’une action pénale -, une victime peut obtenir une indemnisation versée par le trafiquant pour les dommages dus à l’infraction en question (procédure civile).

120.Un certain nombre de mesures réglementaires ont été adoptées afin d’améliorer l’aide à la réadaptation des victimes des traites d’êtres humains.

121.Par exemple, une nouvelle version de la Loi sur les services sociaux est entrée en vigueur le 1er janvier 2013, et la résolution No. 1218 du Conseil des Ministres datée du 27 décembre 2012, qui a approuvé la Liste des services sociaux fournis gratuitement par l’État dans le cadre des Institutions publiques de services sociaux, a été adoptée afin d’élargir le champ de l’ancienne loi. La résolution No. 122 du Conseil des Ministres sur les règles de défraiement, par l’État, des avocats fournissant une aide juridictionnelle aux victimes de traites d’êtres humains et aux victimes d’actes terroristes a été adoptée le 6 février 2012.

122.La résolution No. 41 du Conseil des ministres datée du 28 avril 2012 et relative à l’élaboration d’une liste des services médicaux devant être fournis par des organes de santé publics aux victimes de traites d’êtres humains (y compris les soins cliniques), quel que soit leur domicile permanent, a été adoptée.

123.Le Bélarus dispose de 146 centres de services sociaux (dans l’ensemble des districts (ou rayons) administratifs, et de 2 centres de services sociaux municipaux destinés aux familles et aux enfants (il s’agit, en l’occurrence, de l’ensemble des services sociaux existants).

124.Les centres locaux de sciences sociales sont financés sur les budgets des collectivités locales. En 2015, les dépenses effectives de fonctionnement de ces centres se sont élevées à 1 012 300 000 000 roubles biélorusses [BYN] (soit environ 52,2 millions de dollars).

125.Un réseau de « lieux de crise », qui se développe en permanence, a été créé afin de pouvoir offrir un hébergement temporaire dans les centres sociaux en question. Ces cinq dernières années, le nombre de « lieux de crise » a été multiplié par 3,5 : il est passé de 31 au 1er janvier 2011 à 109 au 1er janvier 2016.

126.En 2015, un hébergement temporaire (dans ces « lieux de crise ») a été offert à 237 personnes en difficulté – dont des victimes de traites d’êtres humains (et le chiffre est de 700 personnes pour la période 2012-2015).

127.Cet hébergement temporaire est gratuit; il englobe non seulement un lieu pour dormir (avec des draps et couvertures également fournis), mais aussi du matériel de toilette, de la nourriture et des boissons.

128.Depuis 2013, la procédure consistant à offrir un hébergement temporaire à des personnes en grande difficulté a été autant que possible simplifiée. L’offre de services sociaux – dont l’hébergement temporaire - se fait désormais sans que les personnes en difficulté aient à présenter des documents ou papiers quelconques si ces personnes sont cautionnées par leur employeur ou par les services de protection sociale ou relevant du Ministère de l'intérieur, ou encore par des établissements de santé ou autres organismes publics. En outre, à ce stade, la durée du séjour dans un « lieu de crise » n’est pas limitée par la loi (précédemment, ce type de séjour se limitait à 10 jours au plus et ne pouvait être prolongé que sur décision du directeur du centre social local).

129.En plus de l’hébergement temporaire, les personnes admises dans un « lieu de crise » bénéficient des services d’aide suivants : aide au recouvrement de documents nécessaires, recherche d’un emploi, ou encore une aide pour remplir les documents requis et obtenir le statut de personne handicapée; assistance de services psychologiques, aide financière et humanitaire (vêtements, nourriture, éléments de toilette personnelle), et, enfin, une aide juridique et un ensemble de conseils.

130.La Loi sur la traite des êtres humains a établi un dispositif d’aide sociale publique permettant le cofinancement, par l’État, des associations publiques fournissant ce type d’aide. En 2015, 46 contrats sociaux ont été conclus par l’État, d’une part, et des associations sociales publiques, de l’autre : au total, le montant des subventions accordées a été de 2,4 milliards de roubles biélorusses (BYN).

131.Le Ministère de l'intérieur a établi des contacts étroits avec des organisations publiques de pays membres de l’Union européenne, de pays du Moyen-Orient et de pays membres de la Communauté des États indépendants. En matière de lutte contre la traite des êtres humains, le Bélarus a signé des accords internationaux avec un certain nombre de pays – dont la Turquie.

132.Au cours de la période 2012-2015, le Bélarus a collaboré avec les services de sécurité de Grande-Bretagne, d’Allemagne, d’Israël, d’Italie, de Pologne, de Russie, d’Ukraine et de France pour combattre les traites d’êtres humains.

133.Le Centre international de formation, ouvert à Minsk en 2007, propose une formation générale, une formation complémentaire et une reconversion dans les domaines des migrations et de la lutte contre les traites d’êtres humains; ce centre est en tête de toutes les institutions offrant une formation spécialisée, dans ce domaine, dans les États membres de la CEI (la Communauté des États indépendants).

134.Le Centre international de formation dispense une formation dans les domaines de la traite des êtres humains, des migrations illégales, de la pornographie mettant en scène des enfants sur Internet, de la réadaptation et de la réinsertion des victimes.

135.Au Bélarus, la prostitution est une infraction administrative, passible d’une amende ou d’une peine de détention administrative pouvant aller jusqu’à 15 jours. À la date du 1er janvier 2016, 1 924 personnes (1 873 femmes et 51 hommes) étaient inscrites sur les listes des services de répression en tant que personnes s’adonnant à la prostitution.

136.Si une personne qui s’adonne à la prostitution a été victime de la traite des êtres humains ou de crimes connexes, elle échappe à toute responsabilité administrative.

Participation à la vie publique et politique

137.Code électoral de la République du Bélarus.

138.En l’absence de tout quota électoral concernant les femmes, les partis politiques, les associations publiques et les associations de salariés ont toute liberté pour déterminer le nombre de femmes candidates à une élection.

139.À la date du 1er janvier 2016, 15 partis politiques et 1 127 organisations associées, 37 syndicats, 23 139 organisations syndicales, et 2 665 associations publiques étaient officiellement enregistrés au Bélarus. Au total, 41 011 entités liées aux associations publiques ont été également enregistrées. Enfin, on compte également 34 sociétés (ou « alliances »), 164 fonds (15 fonds internationaux, 5 fonds nationaux et 144 fonds locaux), et 7 associations nationales publiques.

140.Trente associations publiques de femmes sont également enregistrées dans le pays, ainsi qu’une alliance internationale regroupant des associations publiques féminines.

141.La principale législation régissant l’entrée dans la fonction publique est la Loi sur la Fonction publique du 14 juin 2003. Cette loi ne privilégie aucun des deux sexes.

142.Dans les faits, la majorité des fonctionnaires sont des femmes. À la date du 1er juillet 2015, les femmes représentaient 70,1 % des fonctionnaires, soit :

1) 51,6 % d’entre elles au niveau législatif;

2)69,8 % dans des organes exécutifs;

3)67,9 % dans l’appareil judiciaire;

4)49 % dans des organes gouvernementaux ayant un statut constitutionnel et juridique spécial.

5)74,5 % au sein des pouvoirs locaux et d’organismes autonomes.

143.À la date du 1er janvier 2016, les femmes représentaient 58 % des magistrats en poste dans des tribunaux de droit commun. Au niveau le plus élevé (présidence et vice-présidence d’un tribunal), les femmes constituaient 45,9 % du personnel. Sur les 12 magistrats de la Cour constitutionnelle, on comptait 5 femmes (soit 42 %) – dont l’une a le titre de Vice-Présidente.

144.Avec le concours du BIDDH (le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme, qui fait partie de l’OSCE – l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), le Bélarus a mis en œuvre un projet de participation des femmes à la vie publique et politique. Dans le cadre de ce projet, une conférence internationale sur l’égalité des sexes dans la vie publique s’est tenue à Minsk les 15 et 16 juin 2015. Et un forum international des femmes dirigeantes est prévu pour 2016, sur le thème de « l’égalité des chances pour un avenir meilleur ».

145.L’article 143 du Code de procédure pénale contient un ensemble de règles égales pour les hommes et les femmes en tant que juges dans les affaires impliquant les peines suivantes : détention, détention provisoire, assignation à résidence ou prolongation de la période de détention provisoire ou d’assignation à résidence.

146.Afin de protéger les droits des femmes déclarées coupables et des personnes placées en détention provisoire, et de prévenir la torture et les peines ou traitements cruels ou inhumains à leur encontre, le Bureau du Procureur général procède à des inspections des lieux de détention et des établissements pénitentiaires; il a mis également en place des lignes d’assistance téléphonique; il s’entretient régulièrement en privé avec des condamnés et des personnes en détention provisoire; des membres du Bureau du Procureur général rencontrent également d’anciens détenus afin d’obtenir de leur part des informations sur les accusations de torture et de violence pendant les périodes de détention ou de purgation d’une peine; enfin, ce Bureau recherche les causes d’atteintes corporelles subies par des détenus dans les lieux de détention provisoire et les prisons.

147.À ce jour, le Bureau du Procureur général n’a pas reçu de plaintes de femmes concernant une arrestation illégale, un placement illégal en détention provisoire ou des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

148.La Loi du 16 juin 2003 régit les procédures et conditions de détention et garantit les droits et intérêts légitimes des personnes placées en détention provisoire.

149.Il est interdit de procéder à des discriminations vis-à-vis de détenus fondées sur le sexe, la race, l’origine ethnique, la langue, les origines en général, la condition économique ou sociale, le lieu de résidence, le point de vue sur la religion, les croyances, l’appartenance à une association publique ou tout autre élément.

150.L’article 10 de la loi précitée stipule que les détenus ont le droit de déposer une pétition, une demande ou une plainte, y compris auprès d’un tribunal, au sujet de la légitimité juridique et de la validité de leur détention ou d’éventuelles violations de leurs droits et intérêts légitimes.

151.Les activités des corps et institutions judiciaires sont également suivies par des associations publiques.

152.Au cours de la période 2011-2015, les tribunaux de la République du Bélarus ont entendu 3 297 plaintes relatives à des mesures de contrainte demandant la détention provisoire, l’assignation à résidence ou la prolongation d’une période de détention provisoire ou d’assignation à résidence (il y a eu 675 plaintes en 2011, 485 en 2012, 582 en 2013, 716 en 2014 et 839 en 2015). Au total, les tribunaux ont jugé 158 plaintes recevables (44 en 2011, 22 en 2012, 32 en 2013, 29 en 2014 et 31 en 2015).

153.La République du Bélarus a envoyé ses observations sur les recommandations finales du Comité No. 26 (a, b et c), 27 et 50 (liées au paragraphe 26) dans la note No. 214 du 22 février 2011 de la Mission permanente de la République du Bélarus auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales situées à Genève.

154.Le tribunal de district de Zavod (Minsk) et le tribunal de district de Frunze (Minsk) ont – respectivement le 16 mai 2011 et le 20 mai 2011 – jugé des affaires pénales contre, respectivement, I.V. Khalip et A.V. Polazhenko, concernant des faits survenus le 19 décembre 2010.

155.I.V. Khalip et A.V. Polazhenko ont été condamnés en vertu de la section 1 de l’article 342 du Code pénal pour avoir organisé des activités en groupe ayant porté atteinte de manière flagrante à l’ordre public et au bon fonctionnement des transports publics et y avoir participé de manière active. La validité et le bien-fondé de leur condamnation ont été confirmés en cassation par le Tribunal de la ville de Minsk. Et, lors du réexamen de cette affaire par la Cour suprême, celle-ci n’a pas trouvé de disposition légale susceptible de faire annuler la décision du Tribunal de Minsk.

156.Les poursuites engagées contre I.V. Khalip et A.V. Polazhenko étaient parfaitement légitimes, en vertu de la législation pénale du Bélarus, qui sanctionne ce type de crime. La condamnation de ces deux hommes n’est pas apparue comme une mesure de persécution politique.

157.En 2015, le Ministère de la justice, les principales autorités judiciaires des comités directeurs de l’oblast (la province) et le comité directeur de la ville de Minsk ont enregistré 106 nouvelles associations publiques, une alliance d’associations publiques et 11 nouveaux fonds.

158.Par rapport à 2014, le nombre d’associations publiques a été multiplié par 2,7 % (il est passé de 2 596 au 1er janvier 2015 à 2 665 au 1er janvier 2016). Le nombre de fonds enregistrés a augmenté de 5,8 % (passant de 155 au 1er janvier 2015 à 164 au 1er janvier 2016).

159.Une loi relative aux organisations telles que les associations publiques et modifiant la législation en vigueur sur l’action des partis politiques et autres organisations publiques a été adoptée le 4 novembre 2013 et est entrée en vigueur en février 2014.

160.Cette nouvelle loi a pour principal objectif d’améliorer le cadre juridique régissant la création d’associations publiques, leur action et leur suppression.

161.Cette loi simplifie les conditions de création d’une association publique, et les critères exigés dans ce domaine. Par exemple, le nouveau texte de loi permet de réduire la représentation, au niveau régional où l’association va opérer, des fondateurs de l’association en question.

162.Cette loi simplifie également la procédure d’enregistrement de toute modification de la charte des associations publiques et des partis politiques concernés, ainsi que la procédure mettant un terme aux activités d’une association, ou encore la procédure d’enregistrement de nouvelles structures.

163.Ces modifications s’appliquent à toutes les associations publiques – y compris les associations de femmes.

164.L’association publique de femmes la plus importante et la plus influente est « l’Union des femmes du Bélarus », créée en 1991, et représentant plus de 180 000 femmes. En font partie des membres du Gouvernement, des députées, des directrices d’organismes publics et des représentantes des milieux d’affaires.

165.Chaque année, cette union organise un concours national pour la désignation de la « Femme de l’année » - notamment dans les catégories « Chefs d’entreprise performantes » et « Renouveau spirituel ».

166.Aux termes de la nouvelle loi, les associations publiques sont cofinancées, sur des bases concurrentielles, par des appels d’offres de l’État.

167.Pour mettre en œuvre des projets humanitaires, les associations publiques font également appel à des aides financières de l’étranger. Aux termes de la nouvelle loi, ces aides étrangères peuvent être défiscalisées – si elles sont enregistrées auprès des pouvoirs publics, et si le projet en question est conforme aux politiques du pays. Dans ce contexte, les organes gouvernementaux soutiennent également les associations publiques par des propositions adéquates.

Éducation

168.Le système éducatif repose sur la garantie constitutionnelle du droit de tous à l’éducation et de l’égalité d’accès à l’éducation, quel que soit le sexe des personnes.

169.En 2015, le taux brut de scolarisation à tous les niveaux (excepté le niveau préscolaire) a été de 99,4 % pour les deux sexes – soit 103,1 % en ce qui concerne les filles et 96,9 % pour les garçons.

170.Les programmes et manuels scolaires sont les mêmes pour tous les élèves – quel que soit leur sexe.

171.Depuis 2011, les questions d’égalité des sexes sont abordées par l’Académie d’État des études postuniversitaires, par l’Institut national de Formation professionnelle et par les institutions éducatives des provinces et de la ville de Minsk; il s’agit de former divers groupes, tels que les pédagogues eux-mêmes, les directeurs et directeurs adjoints des centres éducatifs sociaux, les directeurs et directeurs adjoints des pensionnats, les inspecteurs liés à la protection de l’enfance, ou encore les conseillers en matière de méthodes éducatives.

172.En matière de sensibilisation aux questions d’égalité des sexes, les disciplines suivantes ont été ajoutées à un certain nombre de programmes de formation de spécialistes, d’actualisation des compétences et à des programmes éducatifs en général : pédagogie sociale, travail idéologique et formateur de la personnalité dans les écoles, psychologie des rapports familiaux et préparation des jeunes au mariage, ou encore psychologie et pédagogie modernes.

Emploi

173.Aux termes de la section 2 de l’article 42 de la Constitution, les femmes et les hommes ont droit à un salaire égal à travail égal.

174.Ce droit est inscrit dans notre législation du travail, qui exige une approche équitable des questions de rémunération et interdit toute discrimination à l’égard des femmes en général et dans ce domaine en particulier. La législation du Bélarus stipule que les modes de rémunération soient indépendants de toute considération liée au sexe de l’employé. À qualifications égales, et toutes choses égales entre les hommes et les femmes, celles-ci ont droit à un travail et un salaire égaux.

175.Néanmoins, il subsiste une certaine ségrégation des femmes sur le marché du travail, et nous devons également œuvrer à l’élimination de l’écart des salaires entre hommes et femmes. Il faut noter toutefois que, ces dernières années, la tendance est allée dans le sens de la suppression de cet écart. Ainsi, globalement, le salaire moyen des femmes représentait 74,5 % de celui des hommes en 2013; mais il était de 76,6 % du salaire masculin en 2014 et de 76,2 % en 2015.

176.Au Bélarus, cet écart réel des salaires entre les hommes et les femmes est dû principalement au fait qu’un pourcentage élevé d’hommes ont un emploi dans des secteurs tels que l’industrie, le bâtiment, les transports et les communications, et dans lesquels le travail peut être dangereux et intense – d’où des salaires plus élevés.

177.Les autorités travaillent à l’amélioration des instruments juridiques et réglementaires régissant très précisément les conditions de travail.

178.Nous avons établi une liste d’emplois « lourds », pouvant comporter des dangers et exclure le recrutement de femmes (voir ci-après). Cette liste comporte 182 emplois de ce type (précédemment, on en avait répertorié 252). Les restrictions qui y sont liées concernant les femmes visent à protéger leur vie et leur santé.

179.Les conditions de travail ne sont pas déterminées par le titre ou la position professionnels; elles dépendent en fait du processus de production, du matériel utilisé et de l’organisation même de l’emploi en question sur un lieu de travail donné. L’interdiction, pour une femme, d’occuper tel ou tel emploi est liée exclusivement au classement de l’activité concernée dans la catégorie « préjudiciable » ou « dangereuse ».

180.Une femme peut être recrutée pour la manipulation d’appareils de construction routière, ferroviaire ou de construction en général, ou encore pour la conduite de véhicules ferroviaires destinés au transport de passagers, de fret ou de bagages, ainsi que pour l’entretien de tels machines ou véhicules à condition que leur certification ne comporte pas la mention « utilisation préjudiciable ou dangereuse sur le lieu de travail ».

181.Cependant, étant donné la modernisation des techniques de production et l’adoption de nouvelles technologies, les lieux de travail deviennent de moins en moins dangereux.

182.Le Bélarus a créé les conditions d’une participation égale des pères à l’éducation de leurs enfants. Le Code du travail contient un certain nombre d’articles établissant l’égalité des droits des hommes et des femmes en matière d’éducation des enfants.

183.Ainsi, la législation du travail accorde à la famille le droit de choisir en toute indépendance lequel des deux parents salariés sera responsable du soin des enfants et pourra, en conséquence, prendre un congé parental jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 3 ans. Les mêmes allocations sont versées à une mère ou un père qui prend un congé parental pour s’occuper d’un enfant de moins de 3 ans.

184.Un employeur n’a pas le droit de résilier le contrat de travail d’un père salarié ayant pris un congé parental tant que l’enfant a moins de 3 ans – excepté dans certains cas (par exemple, en cas de cessation d’activité de l’entreprise ou de l’une de ses branches, d’une filiale ou de toute autre subdivision opérant dans d’autres locaux). Concernant un père qui doit reprendre son emploi au terme d’un congé parental dont il a bénéficié pour s’occuper d’un enfant de moins de 3 ans, l’employeur a l’obligation de prolonger le contrat ou d’accorder un nouveau contrat de travail pour une période d’au moins deux ans – c’est-à-dire jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 5 ans.

185.Un employeur n’a pas le droit de résilier un contrat de travail concernant un père célibataire qui a des enfants âgés de 3 à 14 ans (et jusqu’à 18 ans dans le cas d’un enfant handicapé), excepté dans les cas particuliers précités.

186.Il existe un ensemble de garanties sociales pour les personnes qui élèvent un enfant handicapé de moins de 18 ans ou deux enfants handicapés – ou plus – de moins de 16 ans (notamment des jours supplémentaires de congé payé).

187.On trouve des informations sur l’égalité des droits des deux parents en matière d’allocations familiales sur le site Internet du Ministère du travail et de la protection sociale; ces informations sont également diffusées lors de conférences de presse, d’émissions de télévision avec appels en direct ou de conférences en ligne sur les questions de protection sociale, ou encore de manifestations réunissant le patronat et les syndicats (séminaires, tables rondes, conférences, notamment).

188.Le Code du travail prévoit notamment diverses organisations du travail non traditionnelles – à savoir des horaires flexibles, une grille de travail à plein temps particulière, ou encore le travail à temps partiel -, ce qui permet, de manière efficace, l’emploi de toutes les catégories de la population, sur un plan sociodémographique (y compris les personnes qui, en raison d’un handicap partiel, ou pour des raisons familiales ou autres, ne sont pas en mesure de travailler toute la journée).

189.Le Ministère du travail et de la protection sociale a conçu des recommandations, à l’intention des employeurs, concernant la flexibilité de l’emploi; le Ministère les a publiées sur son site Internet officiel et envoyées à toutes les parties intéressées – afin de sensibiliser les employeurs comme les salariés à la possibilité d’horaires flexibles.

190.Chaque année, à Minsk et dans l’ensemble du pays, on célèbre la « Journée du Papa » sur le thème « La Journée du Papa, c’est tous les jours ! » - afin de renforcer le statut du père.

191.Un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur proposent un programme intitulé « L’École de la responsabilité parentale », qui vise à renforcer les bases psychologiques et pédagogiques des futurs parents en ce qui concerne l’éducation des enfants, à sensibiliser davantage ces futurs parents à leur rôle parental et à leur transmettre un point de vue positif dans ce domaine.

192.Des matériels pédagogiques ont été publiés, et des manuels et programmes éducatifs conçus sur ce thème de la « responsabilité parentale ».

193.La Commission nationale de la statistique a effectué deux enquêtes : en 2012, une « Enquête par grappes à indicateurs multiples », qui visait à indiquer la situation des femmes et des enfants, et, en 2015, une enquête sur les ménages, qui étudiait l’utilisation quotidienne du temps dans les foyers, et, notamment, la participation des pères à l’éducation et à l’épanouissement des enfants.

194.Le sous-programme intitulé « Familles et enfants » et intégré au programme public plus global sur la santé et la sécurité démographique pour la période 2016-2020 inclut notamment une étude approfondie de la question du congé de paternité prévu par la loi.

Soins de santé

195.Au Bélarus, le niveau de santé sexuelle et procréative est très élevé à maints égards.

196.Depuis 2003, le taux de natalité a beaucoup augmenté : il était, en 2015, de 12,5 pour 1 000 – contre 9 pour 1 000 en 2003 et 11,5 pour 1 000 en 2011.

197.Au Bélarus, les taux de mortalité maternelle, périnatale et infantile sont faibles. Depuis un certain nombre d’années, il y a eu, de manière constante, une tendance à la baisse de tous ces indicateurs.

198.En 2015, le taux de mortalité infantile a été de 3 pour 1 000 naissances vivantes (contre 3,9 en 2011).

199.Toujours en 2015, il n’y a pas eu de décès maternels (en 2011, le taux de décès maternels était de 0,9 pour 100 000 naissances vivantes).

200.La quasi-totalité des femmes enceintes (99 %) est examinée par un médecin – pour 97 % d’entre elles, l’examen a lieu dès le début de la grossesse. Quelque 97 % des femmes enceintes passent une échographie, qui permet de déceler toute malformation congénitale du fœtus.

201.En 2015, quelque 71 % des femmes ont contracté une maladie durant leur grossesse (le chiffre était de 72,7 % en 2011) – ce qui porte atteinte au développement normal du fœtus et se traduit, par la suite, par des ennuis de santé pour les enfants.

202.Ces deux dernières années, la crainte de complications au cours de la grossesse et d’une fausse couche a été un phénomène courant. Environ 25 % des femmes enceintes ont des symptômes pouvant annoncer une fausse couche.

203.En 2015, 22,4 % des femmes enceintes ont souffert d’anémie; 9 % d’entre elles ont manifesté une pathologie thyroïdienne; 11 % des femmes enceintes ont été atteintes d’une affection de l’appareil génito-urinaire; 6,4 % ont eu des troubles de la circulation sanguine; 5 % d’entre elles ont souffert d’une toxicose gestationnelle; enfin, on a compté 1,1 % de femmes enceintes atteintes d’un diabète.

204.Ces dernières années, il y a eu un nombre accru de naissances sans complications. En 2015, 40,2 % des accouchements se sont passés normalement.

205.En 2015, le nombre de césariennes a représenté 28,7 % des accouchements – contre 24,6 % en 2011.

206.Les naissances prématurées ne représentent que 4 % de l’ensemble des naissances.

207.Au Bélarus, le cancer du sein est la forme de tumeur maligne la plus répandue chez les femmes (4 324 cas), et le cancer du col de l’utérus occupe la quatrième place dans le domaine des cancers des organes reproducteurs (884 cas).

208.En 2015, le cancer du sein a constitué 17,7 % des tumeurs malignes chez les femmes (occupant la deuxième place pour ce type d’affection), tandis que le cancer du col de l’utérus représentait 3,6 % des cas de tumeur maligne (se rangeant ainsi à la neuvième place pour ce type d’affection).

209.En 2015, l’indicateur de morbidité normalisé concernant les tumeurs malignes du sein a été de 49,7 pour 100 000, et celui du cancer du col de l’utérus a été de 12,2 pour 100 000.

210.En 2015, le cancer du sein a constitué 78,3 % de l’ensemble des maladies stades I et II diagnostiquées, tandis que le cancer du col de l’utérus en représentait 73,5 %; et ces deux maladies représentaient respectivement 20,9 % et 25,3 % des cas non notifiés.

211.Toujours en 2015, 40 277 femmes présentant une tumeur maligne du sein ont été enregistrées dans les services d’oncologie du pays (dont 24 008, soit 59,6 % d’entre elles, sont restées cinq ans ou plus sur ces registres); et le nombre de femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus enregistrées dans ces mêmes services a été de 11 043 (dont 791, soit 7,16 %, restées sur ces registres pendant cinq ans ou plus).

212.Les dépenses consacrées à la prévention et au traitement des maladies oncologiques ont représenté 3,6 % du PIB en 2014 et 4,7 % du PIB en 2015.

213.Le dépistage précoce du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus est inscrit dans le Programme de santé publique et de sécurité démographique du Bélarus pour la période 2016-2020. Dans le cadre de la mise en œuvre, pour la période 2011-2015, du Programme de l’État après l’accident de la Centrale nucléaire de Tchernobyl, des études épidémiologiques ont été effectuées pour déterminer le taux de morbidité et la possibilité de tumeurs malignes chez les femmes habitant des secteurs présentant des risques divers de contamination radioactive. Mais ces études n’ont pas réussi à établir de risque de cancer du col de l’utérus ou du sein dans les secteurs contaminés – y compris très fortement contaminés (>5 Ci/km2). Le programme de santé publique et de sécurité démographique du Bélarus pour la période 2016-2020 prévoit un budget de mise en œuvre de programmes de dépistage des cancers du col de l’utérus, de la prostate, du sein et du cancer colorectal.

214.Des experts internationaux ont formulé des recommandations visant à modifier le projet de stratégie de promotion et de maintien de la santé procréative au Bélarus jusqu’à 2020. Ce projet de stratégie vise à préserver et améliorer la santé procréative, à renforcer les capacités de reproduction et à réduire les taux de mortalité maternelle et infantile.

215.Le Bélarus a une action importante et déterminée en vue d’améliorer la santé procréative et de protéger la santé des mères et des enfants en général. Des mesures fondamentales de protection de la santé procréative sont prévues par le programme national de sécurité démographique de la République du Bélarus, par le programme de santé publique et de sécurité démographique pour la période 2016-2020 et par le Plan d’action national d’amélioration de la condition des enfants et de protection de leurs droits pour la période 2012-2016.

216.En 2015, le taux d’avortement chez les femmes en âge de procréer a baissé : il était de 12,8 pour 1 000 (contre 13,2 pour 1 000 en 2011). Le nombre d’avortements pour 100 naissances vivantes était de 29,5 en 2011 et de 24,5 en 2015.

217.Les centres de santé offrent un environnement favorable et un ensemble de conseils psychologiques aux femmes souhaitant avorter.

218.Depuis 2014, il y a des campagnes permanentes de prévention de l’avortement – campagnes intitulées « Ensemble pour protéger la vie » et « Donnez-moi la vie », et visant non seulement à prévenir les avortements mais aussi à l’augmentation du taux de natalité et à sensibiliser l’opinion publique aux questions familiales.

219.Des bureaux « pro-naissance » ont été créés en 2013 dans certaines régions – dans des dispensaires municipaux et des centres de conseil ouverts aux femmes, avec le concours direct de l’Église et des comités directeurs des provinces. Ces bureaux visent à préparer les femmes à la maternité, sur le plan psychologique.

220.Comme nous l’avons déjà souligné, une campagne intitulée « Ensemble pour la protection de la vie, des bonnes mœurs et des valeurs familiales » a été menée en 2014 : elle visait à intéresser le grand public aux questions familiales, à faire augmenter le taux de natalité, à réduire le nombre d’avortements provoqués et à promouvoir, chez les jeunes, une attitude positive vis-à-vis des valeurs familiales.

221. En 2015, cette campagne a touché toutes les régions et avait notamment une dimension pédagogique et psychologique pour prévenir l’avortement.

222.Le sous-programme intitulé « Famille et enfance » et intégré au Programme de santé publique et de sécurité démographique du Bélarus pour la période 2016-2020 vise notamment à améliorer la protection de la santé maternelle et infantile.

223.Le programme de santé publique et de sécurité démographique pour la période 2016-2020 prévoit 26 milliards 796 millions de roubles biélorusses (BYN) pour la conception et la mise en œuvre d’un modèle national de planification familiale, ainsi que pour la mise en place d’un service de protection de la santé des hommes. D’autre part, 273 millions de roubles biélorusses sont prévus pour l’élaboration d’un module de formation en matière de santé procréative – qui proposera des conseils pré-avortement et s’adressera notamment aux spécialistes de la planification familiale, aux médecins généralistes et à leurs adjoints, aux gynécologues-obstétriciens, aux psychologues et aux psychothérapeutes.

224.Les migrantes, les femmes roms, les femmes âgées et les femmes handicapées, ou encore les détenues bénéficient de l’égalité des chances en matière d’accès aux soins de santé. Les indicateurs de santé fondamentaux de ces catégories de femmes s’inscrivent plus généralement dans l’ensemble des indicateurs de santé de la population.

225.A la date du 1er janvier 2016, le Bélarus a enregistré 19 827 cas d’infection par le virus VIH. Le taux d’infection global était de 161,9 cas pour 100 000 habitants. En 2015, 2 305 personnes séropositives ont été identifiées (et 1 811 en 2014).

226.Le pourcentage élevé de femmes séropositives par rapport à l’ensemble des personnes atteintes du sida (39,5 % en 2015) fait qu’il y a un nombre croissant d’enfants nés de mères séropositives (200 en 2006 et 295 en 2015). Mais, grâce à l’accès des femmes aux services concernés et notamment aux thérapies antirétrovirales, on observe une réduction significative de la transmission du virus VIH de la mère à l’enfant.

227.Lorsqu’elles viennent déclarer leur grossesse dans un service médical, les femmes enceintes passent un test VIH afin de déceler une éventuelle infection et, le cas échéant, de prendre des mesures pour prévenir une transmission verticale de la mère à l’enfant.

228.Le nombre de femmes enceintes qui passent un test VIH a augmenté (il est passé de 105 998 en 2006 à 211 634 en 2015). Les femmes enceintes qui passent ce test représentent 16,9 % de l’ensemble des personnes testées – et ce, dans un effort global de dépistage du VIH; pour la période 2006-2015, le taux d’infection par le VIH chez les femmes enceintes testées est passé de 0,79 % en 2006 à 0,06 % en 2015.

229.En 2015, le taux d’infection par le VIH chez les femmes enceintes était de 0,1 %.

230.En 2015, l’application d’un ensemble de mesures de prévention de la transmission verticale du virus VIH a permis de limiter à 2,4 % le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant.

231.Le sous-programme intitulé « Prévention de l’infection par le VIH » et intégré au Programme de santé publique et de sécurité démographique du Bélarus pour la période 2016-2020 comporte les mesures suivantes :

1)Fourniture de divers médicaments antirétroviraux à des personnes séropositives ayant besoin d’un traitement;

2)Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant;

3)Accès de catégories de population à haut risque d’infection à des services de prévention du VIH.

Femmes rurales

232.À la date du 1er janvier 2016, 2 128 300 personnes (soit 22,4 % de la population totale du pays) vivaient en zone rurale. Cette population rurale se compose de 1 020 000 hommes (soit 47,9 %) et de 1 108 300 femmes (soit 52,1 %).

233.Le Programme public de développement durable des zones rurales pour la période 2011-2015 visait à améliorer les conditions de vie de la population rurale, et notamment des femmes rurales. Ce programme comportait des mesures favorisant l’emploi, le développement des services sociaux, la construction de logements, ainsi que le développement de l’éducation, des soins de santé, de la culture et des services à la personne.

234.En 2015, grâce à la mise en œuvre, par l’État, d’un programme de promotion de l’emploi, quelque 25 200 chômeurs ruraux ont pu trouver un emploi permanent, et 1 600 autres chômeurs ruraux ont commencé à suivre une formation professionnelle et à améliorer leurs compétences.

235.Toujours en 2015, les agences pour l’emploi et la protection sociale ont reçu des demandes de 285 chômeurs : ces derniers souhaitaient être aidés à créer leur propre entreprise en zone rurale. Ils ont tous obtenu une aide sous forme de subventions. Fin 2015, on comptait 6 900 sans-emploi en zone rurale (soit 1 100 personnes de moins qu’en 2008).

236.Les chômeurs projetant de créer leur propre entreprise, proposant des services d’agritourisme ou ayant une activité artisanale reçoivent une subvention.

237.Afin d’informer le public des emplois disponibles et de faciliter la recherche d’un emploi adéquat, le Ministère du travail et de la protection sociale a créé une banque de données sur les offres d’emploi à l’échelon national et notamment sur les postes disponibles dans des organisations nationales proposant également un logement. Cette « banque des offres d’emploi » se trouve sur le site Internet du Ministère du travail (http://vacancy.mintrud.by/user/Pages/Public/Agro.aspx). Les informations y sont actualisées tous les jours.

238.On note une tendance à la disparition de l’écart salarial entre les hommes et les femmes employés dans le secteur agricole. Dans ce secteur, le salaire mensuel nominal moyen des femmes représentait 93 % de celui des hommes en 2015 (contre 85,3 % en 2010); toujours en moyenne et toujours en 2015, le salaire mensuel des femmes représentait 76,2 % de celui des hommes pour l’ensemble du territoire.

239.Certaines catégories de femmes employées dans le secteur agricole peuvent prendre leur retraite à des conditions préférentielles (avant d’atteindre l’âge légal de départ à la retraite).

240.Par exemple, les femmes employées à la traite des vaches (ou opérant des trayeuses), ou encore les femmes qui élèvent des veaux ou des cochons dans des fermes collectives ou d’État et autres entreprises agricoles (et ayant exercé l’une ou l’autre de ces activités pendant 25 ans au moins), ou encore les femmes ayant conduit des tracteurs ou autres machines agricoles (et ce, pendant 15 ans au moins) ont droit à une retraite à des conditions préférentielles, cinq ans avant l’âge légal de départ à la retraite – cette retraite anticipée ne faisant l’objet d’aucune réduction.

241.Les femmes qui ont eu cinq enfants ou plus et les ont élevés jusqu’à ce qu’ils atteignent 16 ans ont le droit de prendre leur retraite à tout âge – après avoir travaillé directement dans la production agricole pendant au moins 10 ans (et compte non tenu des années consacrées à l’éducation de leurs enfants), dans des fermes collectives ou d’État et autres entreprises agricoles. S’il y a eu paiement normal des cotisations obligatoires, la période minimale de travail pour l’obtention d’une retraite anticipée est de 5 ans au lieu des 15 ans et demi exigés (en 2016) pour le régime général de la retraite vieillesse (cette durée augmente de six mois chaque année, au 1er janvier, jusqu’à atteindre le palier de 20 ans).

242.Les associations publiques mènent une action très dynamique en faveur des femmes rurales. À cet égard, les activités de l’organisation Selchanka dépendent, depuis 2008, de l’association publique « L’Union des femmes du Bélarus ».

Catégories de femmes vulnérables

243.Au Bélarus, les inégalités en matière de salaire sont très faibles, grâce à la politique de soutien salarial du Gouvernement. Le pourcentage de pauvres par rapport à la population totale du pays a été divisé par plus de deux depuis 2005; en 2015, il n’était plus que de 5,1 %. Et le pourcentage de femmes pauvres est encore plus faible que celui des hommes : les femmes pauvres représentent 4,8 % de la population totale, contre 5,6 % pour les hommes.

244.En ce qui concerne les hommes et les femmes handicapés, notre Loi sur les avantages sociaux, les droits et les garanties de catégories de citoyens particulières a établi l’égalité de ces droits et garanties – ce qui inclut des allocations pour l’acquisition de médicaments, des aides à la réinsertion, l’offre de traitements dans des stations thermales, ainsi que des aides pour utiliser les transports en commun.

245.Les allocations aux personnes handicapées sont déterminées selon les mêmes règles pour les hommes et les femmes, et sur la base de la gravité du handicap (établie par un expert du domaine de la santé).

246.À la date du 1er janvier 2016, le Bélarus comptait 549 475 personnes handicapées (248 347 hommes et 301 128 femmes), d’après les registres des agences pour l’emploi et la protection sociale.

247.Depuis janvier 2012, les femmes et les hommes de 75 ans et plus reçoivent une indemnité mensuelle complémentaire.

248.Les programmes publics de promotion de l’emploi prévoient des mesures spéciales en faveur des personnes qui ne peuvent pas fonctionner à égalité avec les autres sur le marché du travail et ont besoin d’une protection sociale particulière. Chaque année, les entreprises doivent réserver plus de 20 000 emplois pour tous ceux qui ont besoin de garanties supplémentaires en termes d’accès au travail.

249.En 2015, les employeurs ont réservé des postes à 20 100 personnes de cette catégorie – dont 2 100 pour des personnes handicapées, 6 000 emplois pour d’ex-détenus et 3 300 pour les parents de familles nombreuses et les parents célibataires.

250.En 2015, 7 012 chômeurs ont obtenu un emploi ainsi réservé : cela représentait 43,3 % des recrutements de chômeurs ayant besoin de garanties supplémentaires en termes d’emploi (contre 41,1 % en 2008).

251.D’autre part, 2 039 parents de familles nombreuses et parents célibataires ont également obtenu un emploi réservé; et il faut y ajouter 633 personnes handicapées et 1 395 ex-détenus.

252.Aux termes de la section 2 de l’article 7 de la Loi relative à l’emploi, les chômeurs ont droit à une orientation professionnelle gratuite, à une aide psychologique et à une formation professionnelle également gratuites, ainsi qu’à une reconversion et à une actualisation de leurs compétences, sous l’égide des agences pour l’emploi et la protection sociale.

253.Un moyen très efficace d’atténuation des conséquences sociales du chômage a été, pour les femmes, la formation à un nouveau métier – en réponse à la demande du marché du travail -, et notamment l’aide à la création de sa propre entreprise. Il y a ainsi des formations à une centaine de nouveaux métiers très recherchés par les employeurs, et 20 % de formations cumulées – autrement dit, la possibilité de se former en même temps à deux métiers ou plus.

254.En 2015, quelque 2 900 femmes sans emploi ont suivi une formation professionnelle ou bénéficié d’une actualisation de leurs compétences pour les métiers les plus recherchés sur le marché du travail. Priorité a été donnée aux femmes et aux mères chômeuses de longue durée (du fait qu’elles ont élevé leurs enfants)

255.Des spécialistes attachés aux agences pour l’emploi et la protection sociale fournissent des conseils professionnels gratuitement – notamment pour être travailleur indépendant.

256.En 2015, les femmes ont représenté 34,7 % des personnes ayant obtenu une subvention pour créer leur entreprise, proposer des services d’agritourisme ou exercer une activité artisanale.

257.Les agences pour l’emploi et la protection sociale organisent des salons de l’emploi à l’échelon national et des périodes de « portes ouvertes » permettant aux femmes de trouver un emploi adéquat.

258.Fin 2015, quelque 43 300 personnes étaient inscrites au chômage – dont 15 200 femmes (soit 35,1 %). Quelque 19 300 personnes touchaient des allocations chômage (dont 8 400 femmes, soit 55,2 % du nombre total de chômeuses inscrites).

259.La loi prévoit 11 types d’allocations familiales. Les allocations versées pour l’éducation des enfants le sont jusqu’à ce que les enfants atteignent l’âge de trois ans, quels que soient l’emploi ou les revenus des parents – ce qui signifie concrètement que la quasi-totalité des familles en bénéficient. Cette période d’allocation s’inscrit dans le temps de cotisation professionnelle pour la retraite.

260.Le régime d’allocations familiales évolue en permanence :

1)En 2011, l’allocation versée à la naissance d’un enfant a doublé, jusqu’à représenter 10 fois le minimum vital pour le premier enfant et jusqu’à 14 fois le budget minimum pour un deuxième enfant et les enfants suivants;

2)En 2012, les allocations versées pour les enfants de moins de 3 ans ont augmenté (passant de 30 % à 50 % du minimum vital), de même que les allocations destinées à éduquer un enfant handicapé (passant de 65 % à 100 % du minimum vital);

3)En 2013, l’allocation pour l’éducation d’un enfant de moins de 3 ans a été liée au salaire mensuel moyen du pays (ce qui a permis le doublement de l’allocation, qui a atteint 35 % du salaire mensuel moyen pour le premier enfant, 40 % pour le deuxième enfant et les enfants suivants, et 45 % du salaire mensuel moyen pour un enfant handicapé de moins de 3 ans); la protection sociale des familles élevant des enfants handicapés a été renforcée (les catégories de bénéficiaires de l’allocation pour l’éducation d’un enfant handicapé ont été élargies, et l’on a notamment créé une nouvelle allocation, pour un handicap temporaire, versée pendant la période de réadaptation médicale de l’enfant handicapé);

4)En 2015, une nouvelle allocation a également été créée – pour les enfants âgés de 3 à 18 ans, et au cours de la période d’éducation d’un enfant de moins de 3 ans (à hauteur de 100 % du minium de subsistance).

261.En 2015, le système d’allocations familiales de l’État a bénéficié à 541 500 enfants (dont 348 300 de moins de 3 ans), soit 30,5 % de l’ensemble de la population enfantine du pays, et 99,6 % des enfants de moins de 3 ans.

262.Le montant des allocations est révisé tous les trimestres (au 1er février, au 1er mai, au 1er août et au 1er novembre); il est indexé sur l’augmentation du salaire mensuel moyen au niveau trimestriel et sur l’augmentation du minimum de subsistance moyen par habitant.

263.L’État investit des moyens considérables dans sa politique de prêts immobiliers : l’État a augmenté le montant des aides financières et autres accordées aux familles nombreuses et aux jeunes parents pour le remboursement des prêts à la construction à des conditions préférentielles ou non; de plus, le taux d’intérêt des prêts préférentiels a été réduit à 5 % pour les jeunes parents de deux enfants.

264.Le Bélarus a également mis en place un système d’aide sociale « ciblée » en faveur des familles et des individus pauvres et dans d’extrêmes difficultés. Sont considérées comme « pauvres » les familles (ou personnes) ne disposant que du minimum vital moyen par habitant.

265.Cette aide sociale ciblée comporte au total cinq types d’allocations – notamment, en direction des familles (ou personnes) pauvres, une allocation sociale et la fourniture de produits alimentaires pour les enfants, pendant leurs deux premières années. Une indemnité forfaitaire est également versée aux personnes en difficulté.

266.Ces allocations visent principalement à aider les pauvres à se procurer de la nourriture, des médicaments, des vêtements, des chaussures et des fournitures scolaires, à leur permettre de répondre à d’autres besoins vitaux et à assurer une alimentation équilibrée et de bonne qualité à leurs jeunes enfants.

267.En 2015, quelque 251 300 personnes ont perçu ce type d’aide sociale « ciblée ».

268.Au total, 11 257 familles (et 27 268 personnes seules) ont perçu ces allocations mensuelles ou forfaitaires en tant que familles monoparentales, et des produits alimentaires ont été fournis gratuitement à 10 737 enfants appartenant à 9 650 familles monoparentales.

269.Les familles et mères célibataires élevant des enfants handicapés ayant des besoins particuliers ont exercé leur droit d’accès aux services sociaux dans des maisons de santé. Au total, on compte 754 mineurs dans 10 maisons de ce type – dont 47 orphelins, 450 enfants ne bénéficiant pas de soins parentaux et 257 enfants handicapés accédant à ces services à la demande de leurs parents.

270.La législation du Bélarus prévoit (sous conditions) une allocation de soins, versée également aux femmes et aux hommes qui s’occupent d’un parent handicapé (une personne handicapée du groupe I ou une personne âgée d’au moins 80 ans ayant besoin de soins). Au 1er janvier 2012, le montant de cette allocation a augmenté, pour atteindre : 100 % du minimum vital moyen par habitant (soit 1 591 300 roubles biélorusses en février) pour administrer des soins permanents à une personne handicapée, et 120 % du minimum vital moyen par habitant (1 909 600 roubles biélorusses en février) pour des soins simultanés de deux personnes handicapées ou plus.

Mariage et rapports familiaux

271.Au Bélarus, le Code du mariage et de la famille garantit l’égalité des conjoints. Toute question concernant les rapports conjugaux et familiaux relève de la décision conjointe des deux époux, par consentement mutuel et sur la base du principe d’égalité.

272.Aux termes de ce code, tout bien acquis par les époux dans le cadre de l’union maritale est un bien commun aux deux époux, quel que soit le conjoint pour lequel le bien a été acquis, ou celui des deux qui a effectivement financé l’achat. Les deux conjoints ont l’égalité des droits en matière de propriété, d’utilisation et de jouissance des biens en question – sauf mention contraire dans le contrat de mariage.

273.S’il y a répartition des biens communs aux deux époux, le partage doit être parfaitement égal – sauf mention contraire dans le contrat de mariage. La justice peut ne pas appliquer cette notion d’égalité des parts pour tenir compte des intérêts des enfants encore mineurs ou des enfants majeurs qui ne sont pas en mesure de travailler et ont besoin d’aide ou que l’un des deux parents veille à leurs intérêts.

274.S’il y a contrat de mariage, c’est la justice qui détermine la répartition des biens communs entre les deux époux.

275.Une épouse ayant besoin d’une aide financière au cours d’une grossesse, un conjoint qui s’occupe d’un enfant de moins de 3 ans ou d’un enfant handicapé de moins de 18 ans ou encore d’un enfant majeur dans l’incapacité de travailler, et, enfin, un conjoint dans l’incapacité de travailler ont le droit de demander à la justice de fixer le montant d’une pension, qui sera versée par celui des deux époux ayant les moyens de le faire.

276.Une ex-épouse ayant besoin d’une aide financière au cours d’une grossesse garde le droit de toucher une pension de la part de son ex-mari, si ce dernier en a les moyens et que la grossesse a commencé avant la dissolution du mariage.

277.Une fois prononcée la dissolution du mariage, s’il y a un différend quant à la garde et à l’éducation des enfants, c’est la justice qui détermine avec lequel des deux parents les enfants habiteront, ainsi que les dispositions concernant les rapports avec celui des parents qui n’a pas la garde des enfants, la participation à l’éducation des enfants et le montant de la pension destinée à l’éducation des enfants – en l’absence de tout contrat de mariage ou d’accord concernant les enfants, ou si le contrat de mariage et l’accord relatif aux enfants ne font pas mention de ces questions (article 39 du Code du mariage et de la famille).

278.Si les parents habitent séparément, dans la très grande majorité des cas, la justice confie la garde des enfants à la mère.

279.La justice peut décider de limiter les rapports de l’un ou des deux parents avec leurs enfants, pendant une période indéterminée, si l’un des parents ou les deux n’ont pas respecté l’accord relatif aux enfants, les décisions de justice, ou encore si la réunion du ou des parents et de leurs enfants ne sert pas les intérêts des enfants (section 2 de l’article 77 du Code du mariage et de la famille).

280.Aux termes de l’article 85 du Code du mariage et de la famille, si le fait de laisser l’enfant au domicile des personnes où il a été placé constitue un danger pour l’enfant, la justice peut décider de soustraire la garde de l’enfant à ces personnes et de le placer sous la tutelle d’autres personnes ou autorités, sans pour autant remettre en question les droits des parents. Dans de tels cas, c’est la loi qui détermine le mode de relations que les parents pourront avoir avec leurs enfants, en vertu de leurs droits. Lorsqu’il est jugé, par les autorités de tutelle, que les raisons de l’éloignement de l’enfant n’ont plus lieu d’être, la justice décidera – à la demande des parents et sur la base de l’intérêt supérieur de l’enfant – de rendre l’enfant à ses parents. À partir de l’âge de 10 ans, les souhaits de l’enfant doivent être pris en considération.

Informations complémentaires

281.En 2015, la République du Bélarus a signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées – adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 13 décembre 2006, à New York (Décret présidentiel No. 401 du 24 septembre 2015). L’élaboration, par le Bélarus, d’un projet de loi visant à la ratification de cette convention est en cours.

282.Les programmes publics suivants ont été adoptés en 2016 :

1)Le Programme de santé publique et de sécurité démographique du Bélarus pour la période 2016-2020 (résolution du Conseil des Ministres No. 200 du 14 mars 2016);

2)Le programme public de protection sociale et de promotion de l’emploi pour la période 2016-2020 (résolution du Conseil des Ministres No. 73 du 30 janvier 2016).

283.Le Bélarus a décidé de repousser, par étapes, l’âge légal de départ à la retraite. A compter du 1er janvier 2017, l’âge légal de départ à la retraite sera repoussé de six mois chaque année, jusqu’à 63 ans pour les hommes et 58 ans pour les femmes (Décret présidentiel No 137 du 11 avril 2016).

284.L’une des priorités du Bélarus est la lutte contre la traite des êtres humains. Depuis un certain nombre d’années, le Bélarus s’est engagé à renforcer cette lutte au niveau international et a constamment soutenu toute initiative visant à éliminer ce problème à l’échelle planétaire.

285.À l’initiative du Bélarus, l’Assemblée générale des Nations Unies a, à sa soixante-huitième session (novembre 2013), adopté la résolution visant à améliorer la coordination de la lutte contre la traite des personnes, et l’a confirmé à sa soixante-dixième session (novembre 2015). Également dans le cadre d’une résolution, l’Assemblée générale a décidé de désigner le 30 juillet comme « Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains » - désormais célébrée chaque année, depuis 2014.

286.En mai 2014, à la vingt-troisième session de la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, une résolution a été adoptée à l’initiative du Bélarus; elle est intitulée « Prévenir et combattre le trafic des organes humains et le trafic des êtres humains aux fins de prélèvement d’organes ».

287.En mai 2015, dans le cadre de la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, la délégation biélorusse a pris l’initiative d’une résolution, qui a été adoptée lors de la mise en œuvre du Plan d’action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite des personnes.

Annexe

Population par tranches d’âge

(au début de l’année, en nombre de personnes)

Population totale

Hommes et femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

478 431

500 431

518 350

533 353

549 462

562 055

573 012

585 524

5-9

446 000

441 928

440 390

445 278

459 747

479 639

502 262

521 443

10-14

479 967

462 868

454 429

451 000

451 056

447 088

443 395

442 365

15-19

668 091

627 279

586 677

546 438

506 371

482 256

465 604

457 158

20-24

782 776

776 514

762 499

736 776

711 362

671 668

631 754

593 534

25-29

732 530

748 832

761 034

776 658

784 095

781 505

775 281

762 867

30-34

675 484

681 304

687 655

695 673

706 058

727 041

744 290

758 111

35-39

661 126

663 663

664 295

662 867

662 350

667 409

673 776

681 551

40-44

675 904

658 056

651 083

648 913

650 438

649 993

653 139

654 888

45-49

792 268

769 889

739 017

708 151

680 982

659 294

642 694

637 027

50-54

738 733

756 413

771 322

778 969

776 710

763 327

743 451

715 806

55-59

612 542

615 671

630 571

646 080

666 209

696 903

715 939

732 600

60-64

404 585

457 341

507 001

537 432

553 366

562 068

567 427

583 779

65-69

377 730

339 783

304 566

294 500

317 172

359 109

408 295

454 419

70  ans et plus

987 390

1 000 000

1 002 304

1 003 062

988 462

958 799

940 549

917 292

Total

9 513 557

9 499 972

9 481 193

9 465 150

9 463 840

9 468 154

9 480 868

9 498 364

Hommes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

245 830

257 291

266 955

274 647

282 957

289 370

295 149

301 634

5-9

229 085

226 992

226 109

228 526

236 042

246 370

258 189

268 468

10-14

247 229

238 179

233 319

231 713

231 879

229 555

227 672

227 044

15-19

343 850

323 129

302 105

280 726

260 424

248 418

239 685

234 755

20-24

400 801

398 292

391 788

378 975

365 467

344 808

324 467

304 771

25-29

370 475

379 195

386 043

394 929

399 619

399 208

396 607

391 179

30-34

334 828

339 113

343 355

348 168

354 275

366 062

375 255

383 236

35-39

321 860

323 244

324 302

324 551

325 143

328 482

333 121

338 322

40-44

325 427

317 159

313 478

312 283

313 061

313 157

314 962

316 828

45-49

379 029

367 366

351 862

336 554

323 502

312 426

305 209

302 541

50-54

342 335

351 314

358 837

362 487

361 284

356 227

346 439

333 435

55-59

272 810

273 696

280 389

287 188

297 028

311 780

321 461

330 418

60-64

171 821

194 753

214 790

226 842

232 785

235 845

238 277

245 771

65-69

143 576

129 449

116 509

113 784

124 068

140 810

160 953

178 596

70  ans et plus

296 331

299 118

298 318

296 920

289 992

278 693

271751

263 844

Total

4 425 287

4 418 290

4 408 159

4 398 293

4 397 526

4 401 211

4 409 197

4 420 842

Femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

232 601

243 140

251 395

258 706

266 505

272 685

277 863

283 890

5-9

216 915

214 936

214 281

216 752

223 705

233 269

244 073

252 975

10-14

232 738

224 689

221 110

219 287

219 177

217 533

215 723

215 321

15-19

324 241

304 150

284 572

265 712

245 947

233 838

225 919

222 403

20-24

381 975

378 222

370 711

357 801

345 895

326 860

307 287

288 763

25-29

362 055

369 637

374 991

381 729

384 476

382 297

378 674

371 688

30-34

340 656

342 191

344 300

347 505

351 783

360 979

369 035

374 875

35-39

339 266

340 419

339 993

338 316

337 207

338 927

340 655

343 229

40-44

350 477

340 897

337 605

336 630

337 377

336 836

338 177

338 060

45-49

413 239

402 523

387 155

371 597

357 480

346 868

337 485

334 486

50-54

396 398

405 099

412 485

416 482

415 426

407 100

397 012

382 371

55-59

339 732

341 975

350 182

358 892

369 181

385 123

394 478

402 182

60-64

232 764

262 588

292 211

310 590

320 581

326 223

329 150

338 008

65-69

234 154

210 334

188 057

180 716

193 104

218 299

247 342

275 823

70  ans et plus

691 059

700 882

703 986

706 142

698 470

680 106

668 798

653 448

Total

5 088 270

5 081 682

5 073 034

5 066 857

5 066 314

5 066 943

5 071 671

5 077 522

Population urbaine

Hommes et femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

364 666

383 176

399 467

413 356

427 202

437 285

447 456

458 564

5-9

331 572

331 851

333 386

340 801

354 800

373 901

393 824

410 762

10-14

341 927

330 779

328 990

330 739

335 388

336 924

337 758

339 482

15-19

528 006

507 371

477 448

444 552

407 276

387 454

377 096

374 934

20-24

630 141

628 688

623 854

617 682

609 448

582 340

552 175

519 668

25-29

593 989

610 670

624 508

640 399

648 240

649 073

647 544

644 530

30-34

534 392

544 831

556 474

569 340

582 094

603 873

621 649

635 913

35-39

501 092

507 831

513 610

518 237

523 775

533 917

544 754

555 793

40-44

501 594

488 134

484 729

486 817

491 676

496 333

502 897

507 751

45-49

593 843

576 617

552 858

529 367

508 458

491 728

478 810

475 088

50-54

556 751

569 119

579 858

585 651

583 910

574 417

558 531

535 229

55-59

462 951

467 377

479 620

492 157

506 142

528 789

541 360

551 496

60-64

293 836

339 187

380 209

405 645

419 243

428 543

433 447

444 164

65-69

244 169

221 871

203 665

203 591

227 309

264 016

305 366

341 501

70  ans et plus

548 143

569 515

583 657

596 604

595 972

586 182

582 313

575 170

Total

7 027 072

7 077 017

7 122 333

7 174 938

7 220 933

7 274 775

7 324 980

7 370 045

Hommes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

187 530

197 208

205 904

212 723

219 914

225 105

230 273

236 232

5-9

170 452

170 582

171 276

175 242

182 371

192 245

202 661

211 564

10-14

176 257

170 328

168 909

170 069

172 614

173 072

173 499

174 463

15-19

269 424

257 767

241 811

224 374

205 930

196 404

190 768

188 972

20-24

317 542

317 082

314 645

310 926

305 654

291 203

275 883

259 479

25-29

297 400

305 519

312 536

320 637

324 884

325 264

324 510

323 040

30-34

262 049

268 551

275 281

282 205

288 868

300 562

309 258

316 800

35-39

238 583

242 745

246 594

250 175

254 157

259 919

266 516

272 884

40-44

233 172

227 691

226 573

228 121

230 935

234 179

238 019

241 292

45-49

272 245

264 009

252 946

242 209

233 039

225 158

220 112

218 868

50-54

247 674

253 291

258 404

260 935

260 002

256 895

249 758

239 405

55-59

199 495

200 658

205 569

210 437

216 719

226 859

232 537

237 558

60-64

123 710

142 056

157 554

166 796

171 253

174 181

175 847

179 848

65-69

93 858

85 477

78 889

79 409

89 051

102 942

118 646

131 382

70  ans et plus

166 942

173 182

176 725

179 989

178 397

173 978

171 854

169 002

Total

3 256 333

3 276 146

3 293 616

3 314 247

3 333 788

3 357 966

3 380 141

3 400 789

Femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

177 136

185 968

193 563

200 633

207 288

212 180

217 183

222 332

5-9

161 120

161 269

162 110

165 559

172 429

181 656

191 163

199 198

10-14

165 670

160 451

160 081

160 670

162 774

163 852

164 259

165 019

15-19

258 582

249 604

235 637

220 178

201 346

191 050

186 328

185 962

20-24

312 599

311 606

309 209

306 756

303 794

291 137

276 292

260 189

25-29

296 589

305 151

311 972

319 762

323 356

323 809

323 034

321 490

30-34

272 343

276 280

281 193

287 135

293 226

303 311

312 391

319 113

35-39

262 509

265 086

267 016

268 062

269 618

273 998

278 238

282 909

40-44

268 422

260 443

258 156

258 696

260 741

262 154

264 878

266 459

45-49

321 598

312 608

299 912

287 158

275 419

266 570

258 698

256 220

50-54

309 077

315 828

321 454

324 716

323 908

317 522

308 773

295 824

55-59

263 456

266 719

274 051

281 720

289 423

301 930

308 823

313 938

60-64

170 126

197 131

222 655

238 849

247 990

254 362

257 600

264 316

65-69

150 311

136 394

124 776

124 182

138 258

161 074

186 720

210 119

70  ans et plus

381 201

396 333

406 932

416 615

417 575

412 204

410 459

406 168

Total

3 770 739

3 800 871

3 828 717

3 860 691

3 887 145

3 916 809

3 944 839

3 969 256

Population rurale

Hommes et femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

113 765

117 255

118 883

119 997

122 260

124 770

125 556

126 960

5-9

114 428

110 077

107 004

104 477

104 947

105 738

108 438

110 681

10-14

138 040

132 089

125 439

120 261

115 668

110 164

105 637

102 883

15-19

140 085

119 908

109 229

101 886

99 095

94 802

88 508

82 224

20-24

152 635

147 826

138 645

119 094

101 914

89 328

79 579

73 866

25-29

138 541

138 162

136 526

136 259

135 855

132 432

127 737

118 337

30-34

141 092

136 473

131 181

126 333

123 964

123 168

122 641

122 198

35-39

160 034

155 832

150 685

144 630

138 575

133 492

129 022

125 758

40-44

174 310

169 922

166 354

162 096

158 762

153 660

150 242

147 137

45-49

198 425

193 272

186 159

178 784

172 524

167 566

163 884

161 939

50-54

181 982

187 294

191 464

193 318

192 800

188 910

184 920

180 577

55-59

149 591

148 294

150 951

153 923

160 067

168 114

174 579

181 104

60-64

110 749

118 154

126 792

131 787

134 123

133 525

133 980

139 615

65-69

133 561

117 912

100 901

90 909

89 863

95 093

102 929

112 918

70  ans et plus

439 247

430 485

418 647

406 458

392 490

372 617

358 236

342 122

Total

2 486 485

2 422 955

2 358 860

2 290 212

2 242 907

2 193 379

2 155 888

2 128 319

Hommes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

58 300

60 083

61 051

61 924

63 043

64 265

64 876

65 402

5-9

58 633

56 410

54 833

53 284

53 671

54 125

55 528

56 904

10-14

70 972

67 851

64 410

61 644

59 265

56 483

54 173

52 581

15-19

74 426

65 362

60 294

56 352

54 494

52 014

48 917

45 783

20-24

83 259

81 210

77 143

68 049

59 813

53 605

48 584

45 292

25-29

73 075

73 676

73 507

74 292

74 735

73 944

72 097

68 139

30-34

72 779

70 562

68 074

65 963

65 407

65 500

65 997

66 436

35-39

83 277

80 499

77 708

74 376

70 986

68 563

66 605

65 438

40-44

92 255

89 468

86 905

84 162

82 126

78 978

76 943

75 536

45-49

106 784

103 357

98 916

94 345

90 463

87 268

85 097

83 673

50-54

94 661

98 023

100 433

101 552

101 282

99 332

96 681

94 030

55-59

73 315

73 038

74 820

76 751

80 309

84 921

88 924

92 860

60-64

48 111

52 697

57 236

60 046

61 532

61 664

62 430

65 923

65-69

49 718

43 972

37 620

34 375

35 017

37 868

42 307

47 214

70  ans et plus

129 389

125 936

121 593

116 931

111 595

104 715

99 897

94 842

Total

1 168 954

1 142 144

1 114 543

1 084 046

1 063 738

1 043 245

1 029 056

1 020 053

Femmes

Par tranche d’âge

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

0-4  ans

55 465

57 172

57 832

58 073

59 217

60 505

60 680

61 558

5-9

55 795

53 667

52 171

51 193

51 276

51 613

52 910

53 777

10-14

67 068

64 238

61 029

58 617

56 403

53 681

51 464

50 302

15-19

65 659

54 546

48 935

45 534

44 601

42 788

39 591

36 441

20-24

69 376

66 616

61 502

51 045

42 101

35 723

30 995

28 574

25-29

65 466

64 486

63 019

61 967

61 120

58 488

55 640

50 198

30-34

68 313

65 911

63 107

60 370

58 557

57 668

56 644

55 762

35-39

76 757

75 333

72 977

70 254

67 589

64 929

62 417

60 320

40-44

82 055

80 454

79 449

77 934

76 636

74 682

73 299

71 601

45-49

91 641

89 915

87 243

84 439

82 061

80 298

78 787

78 266

50-54

87 321

89 271

91 031

91 766

91 518

89 578

88 239

86 547

55-59

76 276

75 256

76 131

77 172

79 758

83 193

85 655

88 244

60-64

62 638

65 457

69 556

71 741

72 591

71 861

71 550

73 692

65-69

83 843

73 940

63 281

56 534

54 846

57 225

60 622

65 704

70  ans et plus

309 858

304 549

297 054

289 527

280 895

267 902

258 339

247 280

Total

1 317 531

1 280 811

1 244 317

1 206 166

1 179 169

1 150 134

1 126 832

1 108 266

Espérance de vie à la naissance (en nombre d’années)

Année

Population totale

Population urbaine

Population rurale

Hommes et femmes

Hommes

Femmes

Hommes et femmes

Hommes

Femmes

Hommes et femmes

Hommes

Femmes

2008

70,5

64,7

76,5

71,9

66,3

77,3

66,6

60,4

74,4

2009

70,5

64,7

76,4

72,1

66,5

77,3

66,4

60,3

73,9

2010

70,4

64,6

76,5

72,1

66,4

77,6

66,1

60,1

73,8

2011

70,6

64,7

76,7

72,2

66,4

77,8

66,4

60,3

74,1

2012

72,2

66,6

77,6

73,5

68,0

78,5

68,4

62,7

75,3

2013

72,6

67,3

77,9

73,9

68,6

78,7

68,9

63,3

75,5

2014

73,2

67,8

78,4

74,4

69,1

79,2

69,6

64,1

76,1

2015

73,9

68,6

78,9

75,0

69,8

79,7

70,4

65,1

76,6

Utilisation de contraceptifs féminins

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Femmes suivies (chiffres en fin d’année), en milliers

utilisant un stérilet

559,3

522,9

525,5

515,0

505,8

481,5

477,1

443,0

pourcentage de femmes dans la tranche d’âge 15-49  ans

22,3

21,1

21,5

21,5

21,4

20,7

20,8

19,5

utilisant un contraceptif hormonal

455,2

455,3

478,6

450,5

437,0

452,8

426,9

420,2

pourcentage de femmes dans la tranche d’âge 15-49  ans

18,1

18,4

19,6

18,8

18,5

19,5

18,6

18,5

par stérilet inséré, en unités

34 734

32 671

40 488

27 085

24 854

22 145

19 800

19 798

sur 100 femmes, dans la tranche d’âge 15-49  ans

1,4

1,3

1,7

1,1

1,1

1,0

0,9

0,9

Avortements, par tranche d’âge

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre d’avortements, par tranche d’âge :

jeunes filles de moins de 15  ans

33

41

17

23

29

27

14

13

15-19  ans

3 897

3 153

2 632

2 227

1 781

1 830

1 597

1 362

20-34  ans

29 604

25 255

23 646

23 093

20 541

22 319

21 533

21 208

35  ans et plus

8 663

7 518

6 967

6 688

6 277

7 030

6 653

6 634

Nombre d’avortements, sur 1 000 femmes, par tranche d’âge :

jeunes filles de moins de 15  ans

0,1

0,2

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

15-19  ans

11,7

10,0

8,9

8,1

7,0

7,6

6,9

6,1

20-34  ans

27,3

23,2

21,7

21,2

18,9

20,7

20,3

20,3

35  ans et plus

7,8

6,9

6,5

6,3

6,0

6,8

6,5

6,5

Nombre d’avortements lors d’une première grossesse

7 110

5 745

5 021

4 928

4 076

4 784

4 426

4 453

Morbidité par séropositivité (VIH), par tranche d’âge

Par tranche d’âge :

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre de personnes récemment diagnostiquées séropositives - Total

881

1 072

1 069

1 196

1 223

1 533

1 811

2 305

Nombre de personnes en général

0-14  ans

17

16

24

23

16

17

18

26

15-19

20

33

22

17

23

24

12

20

20-29

407

433

396

396

369

408

499

594

30-39

308

411

424

497

491

633

725

1 034

40  ans et plus

129

179

203

263

324

451

557

631

Nombre de femmes

427

510

506

575

564

731

759

910

0-14  ans

8

6

10

11

7

8

7

13

15-19

19

28

18

13

17

17

10

14

20-29

238

246

220

226

209

212

249

285

30-39

112

153

179

212

194

307

284

356

40  ans et plus

50

77

79

113

137

187

209

242

Par 100 000 habitants d’un sexe et d’un âge donnés

Par tranche d’âge :

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Nombre de personnes récemment diagnostiquées séropositives - Total

9,2

11,3

11,3

12,6

12,9

16,2

19,1

24,3

0-14  ans

1,2

1,1

1,7

1,6

1,1

1,2

1,2

1,7

15-19

2,9

5,1

3,6

3,0

4,4

4,9

2,5

4,3

20-29

27,0

28,5

26,0

26,1

24,5

27,7

34,9

43,0

30-39

23,0

30,7

31,4

36,7

36,0

45,8

51,6

72,4

40  ans et plus

2,8

3,9

4,4

5,7

7,0

9,7

12,0

13,5

Nombre de femmes

8,4

10,0

10,0

11,3

11,1

14,4

15,0

17,9

Par tranche d’âge :

0-14  ans

1,2

0,9

1,5

1,6

1,0

1,1

1,0

1,7

15-19

5,7

8,9

6,1

4,7

6,6

7,1

4,4

6,2

20-29

32,1

33,0

29,5

30,4

28,4

29,5

35,7

42,3

30-39

16,5

22,5

26,2

30,9

28,2

44,2

40,3

49,9

40  ans et plus

1,9

2,9

3,0

4,2

5,1

6,9

7,7

8,9

Opinion générale sur la violence domestique

(d’après les données d’une Enquête par grappes à indicateurs multiples, pour évaluation de la situation des enfants et des femmes (MICS4), 2012, en pourcentage

Pourcentage de personnes qui pensent que le mari a le droit de battre sa femme si elle :

Par tranche d’âge – 15-49  ans

Habitant :

une zone urbaine ou suburbaine

un secteur rural

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

quitte le domicile sans informer son mari

0,6

0,6

0,4

0,2

1,3

1,7

néglige les enfants

3,8

3,7

2,6

2,9

7,1

5,8

le provoque

0,9

0,7

0,7

0,5

1,5

1,2

refuse les rapports sexuels

0,5

0,5

0,4

0,2

0,7

1,3

sert des repas brûlés

0,2

0,2

0,1

0,1

0,5

0,3

pour l’une ou l’autre des raisons précitées

4,1

4,2

2,9

3,4

7,6

6,7

Expérience concrète de la violence domestique

(d’après les données de la MICS4, 2012, en pourcentage)

Femmes de 15 à 49  ans mariées ou ayant été mariées

Habitant :

u ne zone urbaine ou suburbaine

u n secteur rural

Pourcentage de femmes ayant subi des violences domestiques

11,8

10,4

16,0

Ayant subi des violences dans les 12 mois ayant immédiatement précédé l’enquête :

Tous les jours ou presque

0,6

0,4

1,3

1 ou 2 fois par semaine

0,9

0,8

1,4

1 ou 2 fois par mois

1,3

1,0

2,2

Moins d’une fois par mois

4,5

4,3

5,3

Ont eu du mal à préciser

4,4

3,9

5,9

Salaire nominal moyen, en décembre

(en milliers de roubles)

Année

Hommes

Femmes

En pourcentage, salaire féminin par rapport au salaire masculin

2008

1 147,8

848,0

73,9

2009

1 240,2

924,7

74,6

2010

1 792,1

1 373,1

76,6

2011

3 292,8

2 428,2

73,7

2012

5 397,7

4 019,9

74,5

2013

6 655,0

4 960,6

74,5

2014

7 635,4

5 851,5

76,6

2015

8 367,4

6 374,8

76,2

Composition de l’Assemblée nationale de la République du Bélarus

(au 1 er janvier, en nombre de personnes)

Année

Conseil de la République

Chambre des Représentants

Total général

Hommes

Femmes

Total général

Hommes

Femmes

2008

58

40

18

110

78

32

2009

58

39

19

110

75

35

2010

58

39

19

110

75

35

2011

58

39

19

110

75

35

2012

58

39

19

110

75

35

2013

58

38

20

109

80

29

2014

56

36

20

109

80

29

2015

58

39

19

110

80

30

2016

58

39

19

110

80

30

Nombre de fonctionnaires au sein d’organismes publics et autres entités gouvernementales, par niveau de gouvernement

(en pourcentage)

Au 1 er novembre 2013

Au 1 er juillet 2015

Hommes

Femmes

Répartition par sexe

Hommes

Femmes

Répartition par sexe

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Fonctionnaires, total général

100

100

30,1

69,9

100

100

29,9

70,1

Employés au sein d’organes :

législatifs

0,9

0,4

48,5

51,5

1,0

0,4

48,4

51,6

exécutifs

48,7

47,5

30,6

69,4

49,5

48,9

30,2

69,8

judiciaires

5,5

6,2

27,6

72,4

4,1

3,7

32,1

67,9

Au sein d’entités gouvernementales dotées d’un statut constitutionnel et juridique spécial

11,3

4,6

51,3

48,7

11,6

4,8

51,0

49,0

Au sein de pouvoirs locaux et d’administrations autonomes

33,6

41,3

26,0

74,0

33,8

42,2

25,5

74,5

Crimes enregistrés liés à la traite d’êtres humains (en nombre d’affaires)

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Organisation et/ou exploitation de prostitué(e)s ou création de conditions favorables à la prostitution, article  171

87

107

123

116

76

47

34

52

Incitation à la prostitution ou maintien de la prostitution par la contrainte (art. 171-1)

34

39

49

41

34

18

15

36

Traite d’êtres humains, article  181

66

47

30

4

2

3

1

Travail forcé, article  181-1

1

1

1

1

1

Enlèvement (aux fins d’exploitation de personnes) article  182, section  2

16

11

16

9

5

11

10

27

Actes illicites liés à l’emploi de ressortissants biélorusses à l’étranger, article  187

22

18

9

6

6

3

Nombre de personnes condamnées pour traite d’êtres humains et autres crimes connexes (en nombre de personnes)

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Organisation et/ou exploitation de prostitué(e)s ou création de conditions favorables à la prostitution, article  171

24

21

25

Incitation à la prostitution ou maintien de la prostitution par la contrainte (art. 171-1)

1

2

1

Traite d’êtres humains, article  181

17

19

12

3

3

Enlèvement (aux fins d’exploitation de personnes) article  182, section  2

3

10

17

Actes illicites liés à l’emploi de ressortissants biélorusses à l’étranger, article  187

1