NATIONS UNIES

CERD

Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale

Distr.GÉNÉRALE

CERD/C/MOZ/1210 avril 2007

FRANÇAISOriginal: ANGLAIS

COMITÉ POUR L’ÉLIMINATIONDE LA DISCRIMINATION RACIALE

EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LES ÉTATS PARTIES CONFORMÉMENT À L’ARTICLE 9 DE LA CONVENTION

Douzième rapports périodiques que les États parties doivent présenter en 2006

Additif

Mozambique*, **

[Original: Portugais][3 juillet 2006]

TABLE DES MATIÈRES

Paragraphes Page

Introduction1 − 44

PREMIÈRE PARTIE

I.GÉNÉRALITÉS5 − 324

A.Situation géographique5 − 64

B.Contexte historique et principaux faits politiques7 − 244

C.Composition démographique25 – 268

D.Culture et religion27 – 329

II.DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES CONTRELA DISCRIMINATION RACIALE33 – 4711

III.MESURES NATIONALES DE LUTTE CONTRELA DISCRIMINATION RACIALE48 – 9913

A.Mesures politiques49 – 6613

B.Mesures législatives67 – 7816

C.Mesures prises par les autorités locales79 – 8219

D.Statut juridique des étrangers au Mozambique83 – 9120

E.Entrée, résidence et départ des étrangers au Mozambique92 – 9322

F.Étrangers ayant acquis la nationalité mozambicainepar naturalisation94 – 9634

G.Mesures prises par la société civile97 – 9934

IV.CAS DE DISCRIMINATION RACIALE100 – 10434

DEUXIÈME PARTIE

RENSEIGNEMENTS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES ARTICLES 2À 7 DE LA CONVENTION105 – 12635

I.Article 2: Adoption de politiques contre le racisme10735

II.Article 3: Ségrégation raciale10835

III.Article 4: Lutte contre les organisations racistes10936

IV.Article 5: Égalité devant les tribunaux110 – 11236

V.Article 6: Indemnisation effective pour le préjudice subi113 – 11436

VI.Article 7: Éducation et information115 – 11937

VII.Conclusion120 – 12638

Tableaux statistiques

Page

Tableau 1.Rapatriement vers le Mozambique, 1992‑19946

Tableau 2.Composition ethnique de l’Assemblée de la République7

Tableau 3.Population estimée, 20068

Tableau 4.Enseignement des langues locales dans 23 écoles primaires9

Tableau 5.Langues locales les plus parlées au Mozambique10

Tableau 6.Données statistiques relatives aux demandeurs d’asile et auxréfugiés enregistrées par l’Institut national d’appui aux réfugiésde 1995 à 200418

Tableau 7.Nombre de personnes ayant obtenu le statut de réfugié de 1995à 200419

Tableau 8.Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et butdu voyage, en 200322

Tableau 9.Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle etpar sexe, en 200323

Tableau 10.Données statistiques relatives aux mouvements migratoires25

Tableau 11.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 200326

Tableau 12.Entrées et sorties de voyageurs par principaux pays de résidencehabituelle, 200326

Tableau 13.Entrées et sorties de touristes par les principaux postes frontière,200327

Tableau 14.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 200427

Tableau 15.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 200428

Tableau 16.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200429

Tableau 17.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200429

Tableau 18.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2002‑200432

Tableau 19.Entrées et sorties de voyageurs, par but du voyage32

Tableau 20.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200433

Tableau 21.Données statistiques relatives aux étrangers résidant au Mozambiquepour des raisons liées à l’emploi33

Introduction

1.Le présent rapport du Gouvernement mozambicain couvre la période allant de 1986 à 2004. Il a été établi en vertu de l’obligation qui incombe aux États parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale de présenter des rapports périodiques, énoncée à l’article 9.

2.Dans la première partie du rapport, on trouvera un résumé du contexte historique et politique du pays ainsi que des informations sur la population et la culture du Mozambique. Cette partie comprend également des informations sur les mesures législatives adoptées au niveau national pour lutter contre le racisme et la xénophobie, le statut juridique des étrangers vivant au Mozambique, les dispositions constitutionnelles garantissant l’égalité, et la situation globale en ce qui concerne la discrimination raciale.

3.La deuxième partie du rapport traite des articles 2 à 7 de la Convention et fournit des renseignements sur les mesures que le Gouvernement a prises pour mettre en œuvre sa politique de lutte contre le racisme, la ségrégation raciale et les organisations racistes, ainsi que pour faire appliquer les principes d’égalité devant les tribunaux, d’indemnisation effective pour les dommages subis, et d’éducation et d’information.

4.La troisième partie contient la conclusion et les recommandations, et notamment une évaluation succincte du respect par le Mozambique des dispositions de la Convention.

PREMIÈRE PARTIE

I. GÉNÉRALITÉS

A. Situation géographique

5.Le Mozambique, qui couvre une surface totale de 799 380 km2, est situé sur la côte sud‑est de l’Afrique. Il est divisé en 11 provinces, à savoir: Niassa, Cabo Delgado, Nampula, Zambèze, Tete, Manica, Sofala, Inhambane, Gaza, Maputo, et la ville de Maputo qui est la capitale du pays.

6.Les pays frontaliers du Mozambique sont, au nord, la République‑Unie de Tanzanie, au sud, l’Afrique du Sud (province du Natal) et le Swaziland, et à l’ouest, le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud (province de Mpumalanga). Le Mozambique est bordé à l’est par l’océan Indien. Au niveau régional, il est membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA).

B. Contexte historique et principaux faits politiques

7.Le Mozambique a été une colonie portugaise de 1498 à 1975. À l’arrivée des Portugais, en 1498, il existait une forte influence arabe le long du littoral et, de manière générale, une interaction avec l’Asie.

8.À la Conférence de Berlin, en 1884‑1885, à laquelle ont participé les principales puissances coloniales, le Mozambique est officiellement devenu une colonie portugaise.

9.Au cours de la période coloniale, le Portugal, dans le cadre de sa politique coloniale, a institutionnalisé un système d’exploitation et de discrimination raciale. Cette situation a conduit au mécontentement de la population mozambicaine et, conjuguée à la nécessité pour le pays d’accéder à l’indépendance, elle a entraîné la création de mouvements de résistance à la domination étrangère.

10.En 1962, le Front pour la libération du Mozambique (FRELIMO) est né de la fusion de trois mouvements de résistance à l’occupation: l’Union nationale africaine pour l’indépendance du Mozambique (UNAMO), l’Union démocratique nationale du Mozambique (UDENAMO) et l’Union nationale africaine du Mozambique (MANU); le Premier Président du FRELIMO a été Eduardo Mondlane. En 1964, le FRELIMO a engagé la lutte armée en vue de libérer le pays du joug colonial et d’éliminer toutes les formes de discrimination raciale et tribale.

11.Le FRELIMO s’est lancé dans la lutte armée après l’échec des tentatives de dialogue avec le pouvoir colonial. La guerre de libération, qui s’est poursuivie pendant une dizaine d’années, s’est achevée par l’accession du pays à l’indépendance le 25 juin 1975, et l’adoption de la Constitution de la République populaire du Mozambique, qui est entrée en vigueur le même jour.

12.Depuis la proclamation de l’indépendance nationale, le pays a été dirigé par des gouvernements issus du FRELIMO. Depuis qu’il a pris la direction du pays, le parti au pouvoir s’est efforcé d’édifier une société juste, fondée sur les principes démocratiques en vertu desquels tous les citoyens ont des droits fondamentaux et des obligations, sans aucune distinction de race, de sexe, d’origine ethnique, de lieu de naissance, de religion, de niveau d’éducation, de statut social, de profession ou de préférence politique.

13.La politique d’intégration, d’unité nationale et de non‑discrimination ethnique, raciale ou tribale, conduite par le FRELIMO peu après son accession au pouvoir, a permis, malgré la diversité ethnique et culturelle de la population, une cohabitation paisible et harmonieuse des différents groupes ethniques.

14.Le Premier Président du Mozambique indépendant a été Marshal Samora Machel, qui est décédé dans un accident d’avion à Mbuzini (Afrique du Sud), le 19 octobre 1986.

15.Le 30 novembre 1990, la Constitution de la République du Mozambique est entrée en vigueur. Cette nouvelle Constitution est le résultat de la révision de la Constitution de 1975, dont le but était d’améliorer les règles fondamentales régissant le fonctionnement d’un état démocratique multipartite fondé sur l’état de droit.

16.Le 4 octobre 1992, l’Accord général de paix a été signé. Cet accord a permis le retour massif de plus de 1,7 million de Mozambicains, qui avaient cherché refuge dans les pays voisins: Malawi, Afrique du Sud, Swaziland, République‑Unie de Tanzanie et Zimbabwe. Ces réfugiés, ainsi que 3,8 millions de personnes déplacées, ont pu revenir dans leurs localités d’origine.

Tableau 1 Rapatriement vers le Mozambique, 1992 ‑1994

Pays

Nombre de réfugiés

République‑Unie de Tanzanie

58 000

Malawi

1 285 000

Zambie

22 000

Zimbabwe

247 000

Afrique du Sud

71 000

Swaziland

17 000

Total

1 700 000

17.La même année, la démobilisation des armées a pu commencer et les armes ont été collectées. Des anciens combattants ont été chargés de reconstruire le pays, et des mesures ont été prises pour réinstaller et réintégrer les personnes déplacées et les réfugiés en vue de créer des conditions sociales stables dans les zones rurales, d’accroître l’activité économique et de jeter les bases d’une stratégie de développement à long terme.

18.Les premières élections générales et multipartites, organisées en octobre 1994, ont vu la victoire de M. Joaquim Chissano et du FRELIMO. La même année, le Gouvernement a présenté son programme quinquennal à l’Assemblée de la République. Par‑delà les objectifs fondamentaux de maintien de la paix et de promotion de la réconciliation et de la reconstruction nationales, l’un des buts principaux de ce programme était de stimuler le développement économique et social du pays.

19.En décembre 1999, se sont tenues les deuxièmes élections générales et multipartites. Le Président Joaquim Chissano a de nouveau remporté l’élection présidentielle, et son mandat a été renouvelé pour une nouvelle période de cinq ans, le FRELIMO étant à nouveau proclamé victorieux.

20.En décembre 2004, les troisièmes élections générales ont été organisées sur le territoire national et à l’étranger. Caractéristique importante de ce scrutin, la légalité du processus électoral a été contrôlée par le Conseil constitutionnel; cet organe, mis en place peu de temps auparavant, est compétent pour statuer, en dernier ressort, sur le contentieux électoral et valider et proclamer les résultats des élections. Au cours des élections de 1994 et 1999, cette responsabilité avait été exercée par la Cour suprême.

Tableau 2 Composition ethnique de l’Assemblée de la République

Provinces

1994 *

1999 *

2004 **

Ville de Maputo

18

16

16

Maputo

13

13

13

Gaza

15

16

17

Inhambane

16

17

16

Sofala

21

21

22

Manica

13

15

14

Tete

14

18

18

Zambèze

47

49

48

Nampula

52

50

50

Cabo Delgado

21

22

22

Niassa

11

13

12

Total

241

250

250

* Données figurant dans l’ouvrage Eleições Gerais1999, publié par STAE.

** In Boletim da República n o 3 Suplemento, I Série, délibération du Conseil constitutionnel no 5/CC/2005, du 19 janvier.

21.Conformément aux dispositions de l’article 2 de la Constitution de 1990, ainsi que de l’article 6 c) de la loi no 9/2003, du 22 octobre 2003, le Conseil constitutionnel a approuvé les procès‑verbaux relatifs au contrôle des élections au niveau national, et M. Armando Emílio Guebuza et le FRELIMO ont été déclarés vainqueurs du scrutin.

22.En 2005, une nouvelle Constitution de la République du Mozambique est entrée en vigueur. Elle garantit la continuité et l’amélioration du système démocratique et les libertés fondamentales de tous les citoyens, sans distinction de race, de sexe, de croyance religieuse ou de groupe ethnique.

23.Le 19 janvier 2005, le Conseil constitutionnel a proclamé la validité des résultats des élections générales, présidentielles et législatives, tenues les 1er et 2 décembre 2004, dans sa décision no 5/CC/2005, publiée au Journal officiel, série I, no 3. Cette décision a été prise conformément à l’article 306, qui dispose: «La Constitution entrera en vigueur le lendemain de la validation et de la proclamation des résultats de l’élection générale de 2004.».

24.Le Gouvernement du FRELIMO a garanti la tenue régulière d’élections générales et régionales, selon la fréquence prévue par la Constitution; il a consolidé et il renforce la démocratie et le respect du droit des citoyens de participer à l’élection de leurs représentants par le biais du suffrage universel, direct, égal, secret et périodique.

C. Composition démographique

25.D’après les données démographiques, la population du Mozambique est d’environ 19 888 701 personnes. Comme indiqué ci‑dessus, le Mozambique est divisé en 11 provinces: Niassa, Cabo Delgado, Nampula, Zambèze, Tete, Sofala, Manica, Gaza, Maputo et ville de Maputo.

Tableau 3 Population estimée, 2006 *

Provinces

Ville de Maputo

1 244 227

6 %

Maputo

1 072 086

5 %

Gaza

1 333 106

7 %

Inhambane

1 412 349

7 %

Sofala

1 676 131

8 %

Manica

1 359 923

7 %

Tete

1 551 949

8 %

Zambèze

3 795 509

20 %

Nampula

3 767 114

19 %

Cabo Delgado

1 650 270

8 %

Niassa

1 027 037

5 %

Total

19 888 701

Femmes

10 285 670

Hommes

9 603 031

*Données fournies par l’Institut national de la statistique.

26.La population mozambicaine est à prédominance rurale, et la densité démographique varie. Celle‑ci est la plus élevée dans la ville de Maputo, avec 300 habitants par km2 environ, et elle est la plus faible dans la province de Niassa, avec six habitants par km2 environ. La densité moyenne du pays est de 20 habitants par km2 environ.

D. Culture et religion

27.En général, la culture mozambicaine est fondée sur des traditions et des coutumes qui proviennent de croyances populaires, de pratiques et de valeurs que l’on trouve dans chaque région du pays et groupe de population. Dans les zones rurales, l’essentiel de la population a des croyances, des pratiques et des rites traditionnels.

28.La culture est un moyen de promouvoir le patriotisme et l’unité nationale. Les chansons, les danses, la poésie, la sculpture, la peinture et d’autres formes d’expression artistique ont toujours fortement contribué à mobiliser les Mozambicains dans la lutte pour la dignité et l’appréciation de la culture nationale.

29.La culture a toujours été pleinement encouragée par le biais de festivals aux niveaux national, provincial et du district, ainsi que par des concours littéraires destinés à protéger la diversité culturelle nationale, extrêmement riche et variée, et à inspirer le respect de cette culture. À cet égard, le Mozambique a approuvé une politique et une législation culturelles nationales destinées à promouvoir les valeurs matérielles et immatérielles du patrimoine mozambicain, grâce à la normalisation de la forme écrite des langues nationales.

30.Depuis 2003, un projet pilote est en cours, qui vise à introduire les langues locales dans les programmes des écoles primaires. Durant la phase initiale, le projet est réalisé dans 23 écoles, avec une moyenne de deux écoles par province.

Tableau 4 Enseignement des langues locales dans 23 écoles primaires *

Province

Langue

Ville de Maputo

Ronga

Maputo

Ronga

Gaza

Xichangana

Inhambane

Cicoti, bitonga, xitsua

Sofala

Ndau, cisena

Manica

Ndau, tchiute

Tete

Nyanja, nhungue

Zambèze

Elomwe, echuwabo

Nampula

Emakhuwa

Cabo Delgado

Emakhuwa, kimuane, shimakonde

Niassa

Nyanja, emakhuwa, yau

* Données rassemblées par l’Institut national pour le développement de l’éducation (INDE).

Tableau 5 Langues locales les plus parlées au Mozambique *

Langue

Femmes

Hommes

Total

1

Ronga

2

Xichangana

812 171

611 156

1 423 327

3

Cicoti

4

Bitonga

5

Xitsua

6

Cisena

458 070

417 987

876 057

7

Ndau

8

Tchiute

9

Nyanja

10

Nhungue

11

Elomwe

514 042

471 878

985 920

12

Echuwabo

404 756

381 959

786 715

13

Emakhuwa

1 685 928

1 605 988

3 291 916

14

Kimuane

15

Shimakonde

16

Yau

17

Portugais

18

Autres langues mozambicaines

19

Langues étrangères

* Données rassemblées par l’Institut national de la statistique.

31.En ce qui concerne la religion, une partie considérable de la population est chrétienne, et ses pratiques religieuses proviennent d’un contact avec le monde extérieur. L’islam est une autre religion importante du pays, en particulier dans le nord et le long de la côte.

32.Il convient de souligner que l’article 12 de la Constitution garantit le principe d’un État laïque et prévoit la séparation des Églises et de l’État. Cet article prévoit également que les Églises sont libres de s’organiser et d’exercer leurs fonctions, qu’elles jouissent de la liberté de culte et doivent respecter la législation.

II. DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE

33.La Constitution actuelle est le résultat de la révision constitutionnelle entreprise en 1999. La nouvelle Constitution a été adoptée à la fin du mandat de la deuxième législature, et elle est entrée en vigueur le 15 janvier 2005, date à laquelle les résultats des élections ont été validés et proclamés.

34.Le principe de l’égalité est garanti de manière impérative dans la Constitution, dans les termes suivants:

« Article 35.

Tous les citoyens sont égaux devant la loi; ils jouissent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes obligations, sans considération de couleur, de race, de sexe, d’origine ethnique, de lieu de naissance, de religion, de niveau d’éducation, de statut social, … de profession ou d’orientation politique.».

35.Les actes destinés à compromettre l’unité nationale, à perturber l’harmonie sociale ou à créer des divisions ou des situations de privilège ou de discrimination fondées sur la couleur, la race ou le sexe sont punissables conformément à la loi. Ce principe figure à l’article 39 de la Constitution et s’applique à tous les citoyens sur le territoire national.

36.Le mouvement d’émancipation de la femme a régulièrement contribué à améliorer la condition féminine. Les femmes s’engagent de plus en plus activement dans la vie politique, économique et sociale, en particulier dans les organes exécutifs et législatifs, et l’administration publique.

37.Par exemple, sur les 250 députés que compte l’Assemblée de la République, 78 sont des femmes, soit 31,2 % des députés, chiffre qui constitue une référence non seulement pour le continent africain mais aussi pour l’ensemble du monde.

38.La Constitution mozambicaine, qui consacre le principe de la dignité de la femme et de son rôle dans la société, dispose:

« Article 36.

Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle.».

39.Afin d’encourager le respect pour les confessions religieuses, dont les activités contribuent à promouvoir un climat propice à la compréhension, la tolérance, la paix et la consolidation de l’unité nationale, ainsi qu’au bien‑être spirituel et matériel des citoyens et au développement socioéconomique, l’article 54 de la Constitution dispose:

«1.Tous les citoyens sont libres de pratiquer ou de ne pas pratiquer de religion;

2.Nul ne peut faire l’objet de discrimination, ni être persécuté, lésé, privé de ses droits, avantagé ou exonéré de ses obligations pour des motifs liés à sa foi, à ses convictions ou à sa pratique religieuses;

3.Les confessions religieuses ont le droit de poursuivre librement leurs buts religieux, et de posséder et d’acquérir des biens en vue de la réalisation de leurs objectifs;

4.La protection des lieux de culte est assurée;

5.Le droit à l’objection de conscience est garanti conformément à la loi.».

40.En ce qui concerne la liberté d’association, l’article 52 de la Constitution prévoit:

«1.Tous les citoyens jouissent de la liberté d’association;

2.Les organisations sociales et les associations ont le droit de poursuivre leurs objectifs, de créer des institutions en vue de réaliser leurs objectifs spécifiques, et de posséder des biens afin de mener à bien leurs activités, conformément à la loi;

3.Sont interdites les associations armées à caractère militaire ou paramilitaire, ainsi que les associations qui encouragent la violence, le racisme, la xénophobie, ou qui poursuivent des objectifs contraires à la loi.».

41.L’article 94 de la Constitution, qui traite de la culture, dispose:

«1.Tous les citoyens jouissent du droit à la liberté de création scientifique, technique, littéraire et artistique;

2.L’État assure la protection des droits de propriété intellectuelle, y compris le droit d’auteur, et encourage la pratique et la diffusion des lettres et des arts.».

42.Conformément aux dispositions de l’article 249, la nouvelle Constitution a porté création du poste de médiateur (Provedor de Justiça), dont la fonction est de servir l’intérêt public en ce qui concerne les libertés et les droits fondamentaux des citoyens.

43.Le poste de médiateur a été créé afin de garantir que les organes et les agents de l’administration publique respectent la Constitution et la législation, et qu’ils agissent dans le respect des principes d’égalité et d’impartialité, conformément à l’éthique et à la justice.

44.Conformément à l’article 253 de la Constitution, les citoyens ont le droit d’être informés par les services compétents de l’État, lorsqu’ils en font la demande, de l’avancement des procédures dans lesquelles ils ont un intérêt direct conformément à la loi. L’article 253 garantit aux citoyens intéressés un droit de recours contentieux contre les actes administratifs illégaux qui portent atteinte à leurs droits.

45.En vertu de la Constitution, tous les citoyens ont le droit d’accès aux tribunaux, et les personnes accusées d’une infraction ont le droit à un conseil et à une assistance et une aide juridictionnelles.

46.L’article 70 de la Constitution prévoit que tout citoyen a le droit de saisir les tribunaux des actes qui violent ses droits et ses intérêts reconnus par la Constitution et par la loi, comme indiqué à l’article 69. L’article 40 garantit le droit à la vie et exclut l’application de la peine de mort à quelque titre que ce soit. L’article 66 garantit le droit d’habeas corpus.

47.Le droit d’asile est garanti à l’article 20 de la Constitution, qui prévoit que la République du Mozambique accorde l’asile aux étrangers poursuivis en raison de leur lutte en faveur de la libération nationale, de la démocratie, de la paix et de la protection des droits de l’homme. À cet égard, le paragraphe 3 de l’article 20 de la Constitution prévoit que la loi définit le statut de réfugié politique.

III. MESURES NATIONALES DE LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE

Mesures prises par le Gouvernement

48.Le Gouvernement mozambicain s’est efforcé de respecter ses engagements internationaux en adoptant des politiques et des mesures législatives et administratives visant à garantir l’exercice effectif des droits et libertés fondamentaux par les citoyens.

A. Mesures politiques

49.Dans son plan quinquennal (1995‑1999) relatif à la justice sociale, le Gouvernement a programmé les initiatives ci-après:

Garantir l’efficacité et l’efficience de l’administration de la justice;

Assurer l’indépendance des tribunaux à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif et empêcher toute autre forme de subordination, en veillant à ce que les tribunaux ne soient guidés que par la Constitution et par la loi;

Promouvoir la formation des magistrats et des membres du personnel de l’ordre judiciaire afin de répondre aux besoins de l’administration de la justice;

Garantir le bon fonctionnement du service d’inspection judiciaire;

Renforcer et développer les services de conseil et d’assistance juridiques et l’aide juridictionnelle en faveur des citoyens les plus défavorisés, en donnant la priorité à leur défense dans les procédures pénales;

Créer les conditions permettant au barreau des avocats de fonctionner au Mozambique;

Garantir le respect des droits de l’homme dans le domaine de l’ordre public.

50.Dans son programme, le Gouvernement a établi les objectifs et priorités ci-après:

Réduction des niveaux de pauvreté absolue grâce à la mise en œuvre de mesures dans le domaine de l’éducation, de la santé et du développement rural;

Développement économique rapide et durable, l’accent étant mis sur la création d’un environnement économique propice aux activités du secteur privé;

Développement économique du pays, en donnant la priorité aux zones rurales et en gardant à l’esprit la nécessité de réduire les déséquilibres régionaux;

Consolidation de la paix et de l’unité nationales, de la justice, de la démocratie et du patriotisme, conditions indispensables du développement harmonieux du pays.

51.Dans ce contexte, le Gouvernement a défini les domaines prioritaires ci-après.

52.Le respect des droits de l’homme consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme constitue l’une des conditions fondamentales nécessaires pour maintenir le climat d’harmonie sociale et politique indispensable au succès de la mise en œuvre des objectifs de développement du Mozambique.

53.Dans ce domaine, le Gouvernement a poursuivi ses efforts pour consolider l’état de droit en introduisant un système de justice équitable et efficace. Au cours de l’histoire du pays, les jeunes ont joué un rôle important dans les domaines politique, économique, social et culturel en adhérant à des associations de jeunesse, moyen privilégié par lequel ils ont participé à la recherche de solutions aux problèmes de la société.

54.Dans le cadre de la multiplicité ethnique et culturelle, de la diversité des traditions et des confessions religieuses, des différences sexuelles et du pluralisme idéologique, l’unité nationale a toujours été préservée, permettant ainsi à chaque citoyen de laisser s’épanouir ses talents, sa créativité et sa sensibilité culturelle en tant que moyens de promouvoir la liberté d’expression, la démocratie et la culture dans le pays, ces éléments étant tous indispensables au maintien d’un climat politique et social propice à un développement social et économique harmonieux.

55.Dans ce contexte, la participation des citoyens à la vie socioéconomique et politique du pays est essentielle à la recherche de meilleures solutions aux problèmes du pays et à la promotion des libertés civiles. À cet égard, il est de la plus haute importance que le Gouvernement favorise le dialogue puisque celui-ci est le principal moyen dont il dispose pour sonder l’opinion publique et répondre au mieux aux besoins de la population.

56.La réduction des niveaux de pauvreté absolue suppose que l’accent soit mis au préalable sur la fourniture de services de base aux groupes les plus défavorisés. En conséquence, l’action fondamentale du Gouvernement vise à améliorer les conditions de vie de la majorité de la population, qui est composée de femmes. Celles-ci sont donc au centre de l’attention, et des mesures sont prises pour veiller à ce qu’elles jouissent des mêmes possibilités et des mêmes droits que les hommes, pour élever leur niveau d’éducation et pour renforcer leur rôle d’éducatrices des générations futures et de formatrices de la personnalité des Mozambicains.

57.En partant du postulat que le savoir est un moyen essentiel pour élever les conditions de vie de la population, le Gouvernement continue de développer les services éducatifs et d’en améliorer la qualité. Le renforcement du patriotisme chez les Mozambicains, en particulier les jeunes, est un des piliers de l’action de l’État.

58.Le droit à l’éducation est un des droits fondamentaux que les Mozambicains ont conquis avec l’indépendance nationale. C’est dans ce contexte que le pays a décidé de relever le défi que représente l’éducation universelle. Une fois la paix revenue, en 1992, les résultats enregistrés au cours des premières années d’indépendance ont été renouvelés et améliorés; le taux de scolarisation en première année de l’enseignement primaire a atteint 100 % et le taux d’analphabétisme est tombé à 50 % environ.

59.Le réseau des écoles secondaires a été élargi à tous les districts du pays. En 1975, une seule université, dans la capitale, dispensait un enseignement supérieur. Cette université ne comptait que cinq enseignants mozambicains. En 2003, il y avait environ 2 000 étudiants et enseignants mozambicains dans le réseau d’enseignement supérieur public et privé, qui couvre sept des provinces du pays.

60.Dans ce domaine, le Gouvernement préconise l’augmentation des investissements dans l’enseignement, la priorité étant donnée à l’enseignement de base et à l’alphabétisation. Le développement de l’enseignement primaire sera donc complété par des programmes d’alphabétisation destinés en particulier aux femmes et aux jeunes adultes.

61.Le Gouvernement doit encore prendre des mesures pour former la main‑d’œuvre nécessaire au développement de l’économie nationale, en relançant une formation professionnelle fondée sur la réalité socioéconomique du pays et tenant compte de la nécessité d’instaurer une complémentarité entre développement rural et développement urbain et d’intégrer les secteurs vitaux de l’économie.

62.Le droit à la vie est un des droits fondamentaux des citoyens. Le Gouvernement s’efforce donc de promouvoir la santé et de prévenir les maladies, ce qui contribue au renforcement de la production et de la productivité du secteur familial, à augmenter les revenus de ce secteur, à améliorer les conditions de vie des citoyens et à réduire les niveaux de pauvreté absolue.

63.Le Gouvernement a notamment pour priorité d’améliorer les soins de santé afin que la population bénéficie d’une plus grande aide. Jusqu’en 2003, le réseau de soins de santé s’est accru de 776 centres de santé, de sorte que l’on compte neuf hôpitaux ruraux et 776 centres de soins de santé primaires. Grâce à cette évolution, quelque 60 % des Mozambicains ont aujourd’hui accès aux soins de santé.

64.Le développement des services de santé et des réseaux d’eau et d’assainissement se poursuivra, la priorité étant donnée aux services de soins de santé de base; les mesures de prévention seront intensifiées et l’accent mis sur les maladies transmissibles et endémiques, en particulier le choléra et le paludisme et le VIH/sida.

65.En ce qui concerne le VIH/sida, des mesures ont été prises pour établir des principes généraux afin qu’aucun travailleur ou demandeur d’emploi ne fasse l’objet de discrimination sur le lieu de travail. À cet égard, des mesures appropriées doivent être prises pour éviter l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que d’autres mesures en faveur de la protection sociale et psychologique des personnes vivant avec le VIH/sida, grâce à l’éducation, des campagnes d’information et de sensibilisation et des soins de santé.

66.Le développement économique doit avoir pour objectifs l’éradication de la pauvreté, la réduction des déséquilibres entre les régions du pays et le renforcement des entreprises nationales afin que tous les Mozambicains en bénéficient.

B. Mesures législatives

67.La législation actuellement en vigueur au Mozambique favorise l’égalité entre les races, comme l’illustrent les dispositions législatives ci-après.

68.L’article 46 de la loi sur le travail dispose:

«Tous les travailleurs nationaux ou étrangers, quels que soient leur sexe, leur race, leur couleur, leur religion, leurs convictions politiques ou idéologiques, leur ascendance ou leur origine, ont le droit de recevoir un salaire et le droit à un salaire égal pour un travail égal.».

69.Si le Code pénal mozambicain ne définit ni ne réprime l’infraction de racisme, les actes de discrimination raciale susceptibles de relever de toute infraction définie par la loi (dommage corporel, viol et autres) entraînent la responsabilité pénale de leur auteur conformément aux articles suivants du Code pénal:

« Article 27

On entend par responsabilité pénale l’obligation de verser une indemnité pour les dommages causés à l’ordre moral de la société, y compris l’amende prévue par la loi et infligée par le tribunal compétent.»

« Article 52

Quiconque commet des actes réprimés par la loi en est responsable pénalement, en l’absence de circonstances atténuantes, conformément aux dispositions des articles 41 et suivants, sauf si la loi en dispose autrement.».

70.En cas de responsabilité civile pour des actes de discrimination raciale, le Code civil dispose:

« Article 483

1.Toute personne qui, à dessein ou par négligence, porte atteinte aux droits d’un tiers ou enfreint toute disposition légale destinée à protéger les intérêts des tiers est tenue de verser une indemnité à la victime pour les dommages résultant de cette infraction.

2.L’obligation de verser une indemnité indépendamment de la culpabilité n’existe que dans les cas expressément prévus par la loi.»

« Article 501

Lorsque l’État ou d’autres personnes morales publiques causent des dommages à des tiers par le biais de leurs organes, leurs agents ou leurs représentants dans l’exercice d’activités de gestion privées, ils sont responsables civilement de ces dommages dans la mesure où les parties en cause sont responsables des dommages causés par leurs agents.».

71.La loi no 8/91 du 18 juillet 1991, qui traite de la liberté de réunion et d’association garantie par la Constitution mozambicaine, prévoit qu’il incombe aux autorités de reconnaître les associations et de veiller à ce que leurs objectifs soient conformes aux principes constitutionnels pertinents.

72.Compte tenu du rôle complémentaire que jouent les organisations non gouvernementales (ONG) dans les initiatives et les actions du Gouvernement, il a été jugé nécessaire d’établir des conditions relatives à l’autorisation des ONG étrangères, aux objectifs qu’elles poursuivent et à la manière dont elles mènent leurs activités au Mozambique. Le décret no 55/98 du 13 octobre 1998 a été adopté à cette fin.

73.Afin de les empêcher de promouvoir la discrimination dans l’exercice de leurs activités, les associations sont tenues de fournir, outre leurs statuts et autres dispositions, toute information demandée par les organismes officiels compétents (loi no 8/91).

74.La loi no 23/91 du 31 décembre 1991 consacre la liberté des travailleurs de créer des associations sans aucune forme de discrimination, en vue de promouvoir et de protéger leurs intérêts sociaux et professionnels. La liberté de constituer des associations professionnelles et des syndicats est également consacrée par la Constitution et le droit du travail. Les associations constituées doivent agir conformément aux principes constitutionnels relatifs à l’ordre moral, public, économique et social du pays et ne doivent pas porter atteinte aux droits des tiers.

75.En ce qui concerne le droit des citoyens de saisir les tribunaux, la loi no 2/96 du 4 janvier 1996 prévoit que tous les citoyens ont le droit de présenter aux autorités compétentes une requête, une plainte ou une réclamation pour demander le rétablissement de droits qui ont été violés ou pour protéger l’intérêt général.

76.Dans le domaine du tourisme, le Mozambique dispose de nombreux atouts: la richesse du littoral, beauté des plages, diversité de la flore et de la faune. Cela incite à promouvoir le tourisme et à investir dans ce domaine, ce qui contribuera à la création de nouveaux emplois, à la construction de nouveaux hôtels et de résidences hôtelières et à la redynamisation des zones, parcs et réserves naturels.

77.Reconnaissant la nature très dynamique du tourisme et la nécessité de modifier la législation actuelle, le Gouvernement a adopté la loi no 4/2004 du 17 juin 2004, dont l’article 16 dispose notamment:

«2.Outre les obligations énumérées au paragraphe précédent, les fournisseurs de produits et services liés au tourisme doivent, en particulier:

(a)Fournir les services pour la prestation desquels ils ont obtenu une autorisation, sans exercer de discrimination fondée sur la nationalité, la situation sociale, la race, le sexe, l’origine ethnique, la religion ou l’affiliation politique.».

78.Afin d’appliquer le droit à l’asile prévu par la Constitution, le Mozambique a ratifié les principaux instruments internationaux relatifs au droit des réfugiés et pris des mesures réglementaires pour assurer la réinsertion sociale des réfugiés et des personnes déplacées.

T ableau 6 Données statistiques relatives aux demandeurs d’asile et aux réfugiés enregistrées par l’Institut national d’appui aux réfugiés de 1995 à 2004

Pays d’origine

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Total

Afghanistan

1

1

Afrique du Sud

3

3

Angola

5

8

2

11

3

19

26

12

7

93

Bangladesh

1

1

Bosnie

1

1

Burundi

30

69

332

246

175

142

322

245

406

161

2 128

Cameroun

3

2

4

2

1

12

Chine

1

1

Comores

1

1

2

Congo (Brazzaville)

2

3

3

2

4

5

19

Côte d’Ivoire

1

1

1

3

Cuba

14

2

16

Érythrée

1

3

6

2

12

Éthiopie

17

7

9

26

3

10

10

12

2

96

Ghana

1

1

2

Guinée Bissau

1

1

Iraq

1

1

Jamaïque

1

1

Kenya

1

1

11

1

14

Libéria

3

14

12

1

7

4

17

23

81

Madagascar

1

1

Malawi

4

4

Mali

1

1

Namibie

1

1

Nigéria

1

2

3

Ouganda

2

5

3

2

3

6

6

11

8

5

51

République centrafricaine

1

1

2

République démocratiquedu Congo

19

43

252

200

410

710

1 950

1 072

1 825

814

7 295

République-Unie de Tanzanie

1

1

1

3

Rwanda

34

60

90

58

94

117

478

201

316

30

1 478

Sierra Leone

1

2

7

2

8

2

10

1

33

Somalie

25

35

49

30

23

41

71

56

11

104

445

Soudan

2

2

8

11

11

4

10

18

66

Sri Lanka

1

1

2

Swaziland

2

2

4

Tchad

1

1

Tchétchénie

4

4

Togo

1

1

Tunisie

1

1

Zimbabwe

1

3

1

3

6

14

Total

148

253

768

603

736

1 083

2 908

1 668

2 607

1 124

11 898

Tableau 7 Nombre de personnes ayant obtenu le statut de réfugié de 1995 à 2004

Année

Nombre d’accords

1995

0

1996

0

1997

0

1998

0

1999

29

2000

97

2001

11

2002

0

2003

63

2004

319

Total

619

C. Mesures prises par les autorités locales

79.Dans le contexte de la décentralisation, les autorités locales organisent la participation de la population à la résolution des problèmes de la communauté et favorisent le développement local à travers le renforcement et la consolidation de la démocratie, dans le cadre de l’unité nationale.

80.L’autorité locale est confiée à des collectivités locales autonomes (autarquias) constituées de municipalités et de zones d’installation sur le plan autonome, patrimonial et financier et habilitées à prendre des mesures visant à promouvoir le principe d’égalité.

81.Les autorités locales prennent diverses mesures destinées notamment à favoriser l’enseignement et à lutter contre la pauvreté absolue moyennant la mise en œuvre de projets d’intégration sociale visant à aider les familles défavorisées, la construction d’écoles pour les enfants, la promotion de l’enseignement pour adultes et la formation professionnelle. À cet égard, l’article 118 de la Constitution mozambicaine, qui reconnaît la valeur de l’autorité locale, dispose:

«1.L’État reconnaît et respecte l’autorité traditionnelle légitimée par les populations et conforme au droit coutumier.

2.L’État définit la relation entre l’autorité traditionnelle et d’autres institutions et le rôle que l’autorité traditionnelle devrait jouer dans la vie économique, sociale et culturelle du pays, conformément à la loi.».

82.Les dispositions ci-dessus de la Constitution ne font pas référence à l’intégration directe de la coutume internationale, que l’article 38 du Statut de la Cour internationale de Justice désigne expressément comme source du droit international. Elles renvoient à l’aptitude des autorités traditionnelles à diriger, conformément aux traditions et coutumes de la population locale.

D. Statut juridique des étrangers au Mozambique

83.Afin d’établir le cadre juridique de la gestion des migrations et d’incorporer dans le droit interne les éléments de progrès inscrits dans les conventions internationales, le Gouvernement a approuvé la loi no 5/93 du 28 décembre 1993, qui établit le cadre juridique relatif aux étrangers en ce qui concerne leur entrée et leur séjour dans le territoire et leur départ de celui‑ci ainsi que leurs droits, obligations et garanties.

84.L’article 4 de la loi no 5/93 énonce le principe général ci‑après: «Les étrangers qui résident ou se trouvent temporairement dans le territoire national bénéficient des mêmes droits et garanties et sont soumis aux mêmes obligations que les citoyens mozambicains.». Les étrangers n’ont pas de droits politiques ni certains autres droits que la loi réserve expressément aux citoyens mozambicains.

85.L’article 14 du Code civil dispose que «les étrangers sont placés sur le même plan que les citoyens [mozambicains] en ce qui concerne l’exercice des droits civils, à moins que la loi n’en dispose autrement».

86.L’article 20 de la loi no 5/93 dispose qu’un permis de résidence est délivré par les autorités gouvernementales compétentes aux étrangers titulaires d’un visa de résidence en vue de l’exercice d’activités professionnelles.

87.En règle générale, les étrangers peuvent quitter le Mozambique spontanément. À titre exceptionnel, ils peuvent en être empêchés si l’autorité compétente est officiellement informée que l’intéressé est sous le coup d’un mandat d’arrêt ou d’une interdiction de quitter le territoire.

88.Les départs forcés correspondent aux cas où un étranger est contraint de quitter le pays parce qu’il en est extradé ou expulsé conformément à la législation pertinente.

89.L’expulsion peut obéir à des motifs administratifs ou judiciaires (art. 29 et 30). L’expulsion administrative a lieu, sans préjudice des dispositions des traités internationaux ou conventions internationales pertinents, dans les cas ci‑après:

a)Entrée illégale;

b)Atteinte à la sécurité nationale, à l’ordre public ou à la morale publique;

c)Participation à la vie politique du pays sans y être dûment autorisé par le Gouvernement;

d)Non‑respect de la Constitution ou d’autres lois nationales applicables aux étrangers;

e)Commission d’actes qui auraient motivé l’interdiction d’entrer dans le pays si les autorités mozambicaines en avaient eu connaissance au préalable.

90.La décision d’expulsion administrative est passible d’appel devant le Conseil des ministres ou la Cour suprême. Les services de l’immigration sont habilités, s’ils ont connaissance d’un acte constituant un motif d’expulsion, à engager la procédure correspondante dans un délai de huit jours.

91.L’expulsion judiciaire est exécutée en outre sans préjudice des dispositions du droit pénal, conformément à l’article 30 de la loi no 5/93, dans les cas ci‑après:

a)Étranger qui ne réside pas dans le pays et qui a été condamné par un tribunal à une peine d’emprisonnement de plus de six mois pour un délit intentionnel;

b)Étranger qui réside dans le pays depuis moins de cinq ans et qui a été condamné par un tribunal à une peine d’emprisonnement de plus d’un an pour un délit intentionnel;

c)Étranger qui réside dans le pays depuis plus de cinq ans et moins de quinze ans et qui a été condamné à une peine d’emprisonnement de plus de deux ans;

d)Étranger qui réside dans le pays depuis plus de quinze ans et qui a été condamné à une lourde peine.

E. Entrée, résidence et départ des étrangers au Mozambique

92.L’entrée, la résidence et le départ des étrangers au Mozambique apparaissent dans les données statistiques qui indiquent le nombre de mouvements migratoires aux postes frontière du pays.

Tableau 8 Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et but du voyage, en 2003

Pays

Affaires

Voyage officiel

Tourisme

Transit

Visite

Voyage profes ‑ sionnel

Travail dans les mines

Autres

Total

Afrique du Sud

65 609

8 815

81 934

11 686

62 105

25 106

10 620

41 150

307 025

Allemagne

302

334

3 127

22

1 469

374

5

154

5 787

Angola

103

257

310

307

190

7

38

1 212

Arabie saoudite

14

5

5

24

Botswana

346

161

391

194

631

46

14

1 783

Brésil

341

108

218

91

302

142

101

1 303

Burundi

19

58

7

5

89

Canada

158

55

254

17

65

36

41

626

Cap ‑Vert

12

7

2

10

14

45

Chine

394

228

314

41

26

142

118

1 263

Cuba

5

53

10

5

5

34

12

124

Danemark

154

43

502

5

139

41

7

891

Émirats arabes unis

5

5

5

15

Espagne

108

144

557

53

134

221

122

1 339

États ‑Unis d’Amérique

1 286

682

1 411

130

509

410

62

430

4 920

Fédération de Russie

46

115

386

17

5

50

41

660

France

626

91

811

29

96

130

58

1 814

Guinée ‑Bissau

17

38

91

5

17

12

34

214

Hong ‑Kong

12

7

19

Inde

326

269

900

24

542

86

605

2 752

Italie

461

204

1 879

84

530

367

506

4 031

Japon

194

55

1 303

120

14

19

12

1 717

Kenya

509

490

1 008

96

62

36

718

2 919

Lesotho

60

163

288

2

12

12

5

19

561

Malaisie

12

5

163

2

12

7

201

Malawi

32 395

2 016

4 723

54 358

9 670

3 295

65

5 762

112 284

Maurice

127

62

70

2

166

463

890

Mozambique

47 866

10 961

45 139

5 882

28 145

16 075

2 998

75 905

232 971

Namibie

122

194

425

10

26

22

55

854

Nigéria

110

77

125

132

41

36

521

Norvège

343

180

298

41

228

41

1 131

Pakistan

317

106

610

29

187

12

10

929

2 200

Pays ‑Bas

552

557

3 346

55

206

228

5

360

5 309

Portugal

2 834

756

12 367

240

3 953

2 006

5

2 342

24 503

République démocratique du Congo

238

31

38

22

120

2

70

521

République ‑Unie de Tanzanie

1 003

341

305

1 082

739

38

235

3 743

Royaume ‑Uni

1 272

432

2 616

422

401

372

180

5 695

Rwanda

7

17

24

Somalie

5

2

96

2

105

Suède

187

79

456

89

108

53

972

Suisse

58

38

228

101

247

26

14

712

Swaziland

6 374

559

3 658

720

4 171

926

17

2 059

18 484

Zambie

1 138

175

370

446

499

146

2

168

2 944

Zimbabwe

41 674

1 457

8 803

25 070

20 551

7 006

26

4 728

109 315

Autres

5 806

2 227

6 768

2 735

4 936

2 506

539

120 802

146 309

Total des entrées

213 528

32 645

186 252

103 891

141 094

60 679

14 366

258 403

1 010 858

Tableau 9 Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et par sexe, en 2003

Pays

Hommes

Femmes

Total

Afrique du Sud

250 202

83 534

333 736

Allemagne

3 610

2 222

5 832

Angola

857

394

1 251

Arabie saoudite

29

29

Botswana

1 613

259

1 872

Brésil

838

506

1 344

Burundi

86

17

103

Canada

367

312

679

Cap ‑Vert

46

46

Chine

1 054

247

1 301

Cuba

91

34

125

Danemark

626

262

888

Émirats arabes unis

12

2

12

Espagne

838

502

1 340

États ‑Unis d’Amérique

2 914

2 119

5 033

Fédération de Russie

372

379

751

France

1 274

610

1 884

Guinée ‑Bissau

178

41

219

Hong ‑Kong

12

7

19

Inde

2 506

346

2 852

Italie

3 180

898

4 078

Japon

1 138

602

1 740

Kenya

2 590

348

2 978

Lesotho

374

187

561

Malaisie

187

14

201

Malawi

90 108

30 782

120 890

Maurice

538

367

905

Mozambique

159 281

123 996

283 277

Namibie

410

463

873

Nigéria

434

120

554

Norvège

739

401

1 140

Pakistan

2 076

307

2 383

Pays ‑Bas

2 875

2 772

5 647

Portugal

13 798

11 522

25 320

République démocratique du Congo

314

230

544

République ‑Unie de Tanzanie

2 923

847

3 770

Royaume ‑Uni

3 694

2 100

5 794

Rwanda

17

12

29

Somalie

106

106

Suède

542

458

1 000

Suisse

449

274

723

Swaziland

12 055

7 846

19 901

Zambie

1 956

1 090

3 046

Zimbabwe

79 517

35 102

114 619

Autres

34 596

16 905

51 501

Total des entrées

681 422

329 436

1 010 858

Tableau 10Données statistiques relatives aux mouvements migratoires

Catégories

Année

2000

2001

2002

2003

2004

Total

Entrées

Sorties

Entrées

Sorties

Entrées

Sorties

Entrées

Sorties

Entrées

Sorties

Nationaux résidant au Mozambique

3 150 755

587 759

959 829

632 870

319 558

272 912

362 633,.3

350 517

137 063

126 237

6 900 133,3

Nationaux résidant à l’étranger

115 454

125 356

72 673

71 525

49 835

48 004

23 017

28 728

12 546

11 458

558 596

Diplomates résidant au Mozambique

26 469

35 783

8 698

7 347

4 657

4 592

2 496

2 126

4 012

3 548

99 728

Diplomates nationaux résidant à l’étranger

2 627

1 951

2 589

3 533

2 357

2 087

1 063

1 214

1 677

1 050

20 148

Rapatriés

875

8 414

1 158

1 558

520

12 525

Mineurs

330 026

318 417

470 114

667 013

126 674

167 922

172 347

162 575

41 208

59 688

2 515 984

Nationaux rapatriés de l’étranger

4 028

72 428

43 496

64 306

20 072

204 330

Étrangers résidant au Mozambique

72 004

85 322

175 261

145 849

81 203

98 543

33 408

36 186

13 900

15 008

756 684

Étrangers résidant à l’étranger

103 994

297 774

441 229

522 932

410 808

530 871

566 128

545 129

156 141

166 247

3 741 253

Diplomates étrangers résidant au Mozambique

6 280

9 425

7 992

15 362

4 551

4 496

3 238

2 969

3 052

2 110

59 475

Diplomates étrangers résidant à l’étranger

4 907

1 296

4 659

2 821

2 312

2 107

3 038

2 908

3 452

4 225

31 725

Étrangers rapatriés

291

238

318

1 718

264

2 829

Membres d’équipage en transit

4 800

4 800

4 704

4 704

2 503

2 503

650

650

3 923

3 923

33 160

Marins

2 192

9 286

6 531

6 543

1 006

1 090

7 384

7 780

13 363

10 179

65 354

Réfugiés

152

1 031

2 123

195

458

3 959

Expulsés

55

55

Postes frontière nationaux

277 897

277 897

281 345

281 345

226 478

226 701

56 422

56 422

24 875

24 875

1 734 257

Postes frontière étrangers

171 186

171 186

263 125

263 125

430 248

430 248

212 817

212 817

73 611

73 611

2 301 974

Total

4 273 646

1 926 543

2 780 622

2 625 262

1 708 967

1 792 394

1 510 700

1 411 739

509 873

502 423

19 042 169

Tableau 11Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2003

Poste frontière

Entrées

%

Sorties

%

Total

%

Mavalane

110 114

10,9

89 326

10,4

199 440

10,7

Ressano Garcia

399 571

39,5

322 358

37,7

721 929

38,7

Namaacha

170 784

16,9

138 221

16,2

309 005

16,6

Ponta Douro

18 602

1,8

9 130

1,1

27 732

1,5

Vilanculos

14 794

1,5

14 412

1,7

29 206

1,6

Machipanda Rodoviária

48 722

4,8

49 942

5,8

98 664

5,3

Espungabeira

1 980

0,2

2 057

0,2

4 037

0,2

Cuchamano

119 388

11,8

112 313

13,1

231 701

12,4

Vila Nova da Fronteira

408

0,0

278

0,0

686

0,0

Zobue

121 150

12,0

112 308

13,1

233 458

12,5

Cazacatiza

1 805

0,2

1 702

0,2

3 507

0,2

Colomue

3 540

0,4

3 485

0,4

7 025

0,4

Total

1 010 858

100,0

855 532

100,0

100,0

Tableau 12Entrées et sorties de voyageurs par principaux pays de résidence habituelle, 2003

Pays

Entrées

%

Sorties

%

Total

%

Mozambique

284 705

28,2

233 748

27,3

518 453

27,8

Afrique du Sud

335 426

33,2

270 984

31,7

606 410

32,5

Malawi

121 267

12,0

114 310

13,4

235 577

12,6

Zimbabwe

114 936

11,4

97 294

11,4

212 230

11,4

Portugal

25 392

2,5

15 523

1,8

40 915

2,2

Swaziland

20 018

2,0

28 682

3,4

48 700

2,6

Allemagne

5 842

0,6

2 465

0,3

8 307

0,4

Royaume ‑Uni

5 798

0,6

6 694

0,8

12 492

0,7

Pays ‑Bas

5 666

0,6

3 542

0,4

9 208

0,5

États ‑Unis d’Amérique

5 035

0,5

6 463

0,8

11 498

0,6

Autres

86 718

8,6

75 807

8,9

162 525

8,7

Autres, non précisés

55

0,0

20

0,0

75

0,0

Total

1 010 858

100,0

855 532

100,0

1 866 390

100,0

Tableau 13Entrées et sorties de touristes par les principaux postes frontière, 2003

Poste frontière

Entrées

%

Sorties

%

Total

%

Mavalane

70 176

907

35 296

15,1

105 472

11,0

Ressano Garcia

275 165

37,9

103 346

44,2

378 511

39,4

Namaacha

78 823

10,9

59 930

25,6

138 753

14,5

Ponta Douro

16 858

2,3

266

0,1

17 124

1,8

Vilanculos

14 494

2,0

1 478

0,6

15 972

1,7

Machipanda Rodoviária

39 713

5,5

22 058

9,4

61 771

6,4

Espungabeira

1 572

0,2

631

0,3

2 203

0,2

Cuchamano

117 175

16,1

1 555

0,7

118 730

12,4

Vila Nova da Fronteira

103

0,0

127

0,1

230

0,0

Zobue

108 617

15,0

7 183

3,1

115 800

12,1

Cazacatiza

1 490

0,2

221

0,3

1 711

0,2

Colomue

1 913

0,3

1 656

0,7

3 569

0,4

Total

726 099

100,0

233 747

100,0

959 846

100,0

Tableau 14Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2004

Poste frontière

Entrées

%

Sorties

%

Total

%

Mavalane

102 634

14,4

108 429

15,4

211 063

14,9

Ressano Garcia

311 365

43,8

313 656

44,6

625 021

44,2

Namaacha

88 583

12,5

77 800

11,1

166 383

11,8

Ponta Douro

14 728

2,1

6 974

1,0

21 732

1,5

Vilanculos

12 983

1,8

12 270

1,7

25 253

1,8

Machipanda Rodoviária

47 903

6,7

41 504

5,9

89 407

6,3

Espungabeira

3 059

0,4

3 404

0,5

6 463

0,5

Cuchamano

12 050

1,7

13 666

1,9

25 716

1,8

Vila Nova da Fronteira

270

0,0

190

0,0

460

0,0

Zobue

107 057

15,1

116 291

16,5

223 348

15,8

Cazacatiza

1 856

0,3

2 176

0,3

4 032

0,3

Colomue

8 542

1,2

7 373

1,0

15 915

1,1

Mozambique

236 534

33,3

219 404

31,2

455 938

32,2

Afrique du Sud

228 104

32,1

236 011

33,5

464 115

32,8

Malawi

74 933

10,5

92 738

13,2

167 671

11,9

Zimbabwe

65 896

9,3

45 326

6,4

111 222

7,9

Swaziland

17 773

2,5

13 993

2,0

31 766

2,2

Portugal

11 898

1,7

15 680

2,2

27 578

1,9

États ‑Unis d’Amérique

5 647

0,8

7 158

1,0

12 805

0,9

Royaume ‑Uni

60 700

0,9

5 884

0,8

12 584

0,9

Allemagne

2 885

0,4

3 107

0,4

5 992

0,4

Pays ‑Bas

2 867

0,4

2 757

0,4

5 624

0,4

Italie

2 574

0,4

3 016

0,4

5 590

0,4

France

2 759

0,4

2 673

0,4

5 432

0,4

Autres pays

26 825

3,8

25 983

3,7

52 808

3,7

Autres, non précisés

25 665

3,6

30 003

4,3

55 668

3,9

Total

711 060

100,0

703 733

100,0

1 414 793

100,0

Tableau 15Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2004

Poste frontière

Entrées

%

Sorties

%

Total

%

Mavalane

68 329

14,4

40 885

18,6

109 214

15,7

Ressano Garcia

187 243

39,5

97 720

44,5

284 963

41,1

Namaacha

39 165

8,3

39 768

18,1

78 933

11,4

Ponta Douro

13 447

2,8

311

0,1

13 758

2,0

Vilanculos

12 756

2,7

709

0,3

13 465

1,9

Machipanda Rodoviária

40 384

8,5

20 814

9,5

61 198

8,8

Espungabeira

2 624

0,6

1 436

0,7

4 060

0,6

Cuchamano

11 882

2,5

214

0,1

12 096

1,7

Vila Nova da Fronteira

95

0,0

102

0,0

197

0,0

Zobue

92 238

19,4

13 564

6,2

105 802

15,2

Cazacatiza

1 444

0,3

363

0,2

1 807

0,3

Colomue

4 900

1,0

3 518

1,6

8 418

1,2

Total

474 507

100,0

219 404

100,0

693 911

100,0

Tableau 16Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑2004

Poste frontière

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Mavalane

49 683

70 176

68 329

‑2,6

25 626

35 296

40 885

15,8

Ressano Garcia

83 490

275 165

187 243

‑32,0

131 007

103 346

97 720

‑5,4

Namaacha

37 503

78 823

39 165

‑50,3

61 581

59 930

39 768

‑33,6

Ponta Douro

13 938

16 858

13 447

‑20,2

186

266

311

16,9

Vilanculos

6 063

14 494

12 756

‑12,0

81

1 478

709

‑52,0

Machipanda Rodoviária

31 218

39 713

403 884

1,7

17 145

22 058

20 814

‑5,6

Espungabeira

1 422

1 572

2 624

66,9

168

631

1 436

127,6

Cuchamano

40 665

117 175

11 882

‑89,9

414

1 555

214

‑86,2

Vila Nova da Fronteira

1 392

103

95

‑7,8

624

127

102

‑19,7

Zobue

75 237

108 617

92 238

‑15,1

6 459

7 183

13 564

88,8

Cazacatiza

846

1 490

1 444

‑3,1

234

221

363

64,3

Colomue

1 476

1 913

4 900

156,1

768

1 656

3 518

112,4

Total

342 933

726 099

474 507

‑34,6

244 293

233 747

219 404

‑6,1

Tableau 17 Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002 ‑2004

Mouvement: sorties

Pays

Affaires

Voyage officiel

Tourisme

Transit

Visite

Voyage profes-sionnel

Travail dans les mines

Autres

Total

Afrique du Sud

Allemagne

Angola

Arabie saoudite

Botswana

Brésil

Burundi

Canada

Cap ‑Vert

Chine

Cuba

Danemark

Émirats arabes unis

Espagne

États ‑Unis d’Amérique

Fédération de Russie

France

Guinée ‑Bissau

Hong Kong

Inde

Italie

Japon

Kenya

Lesotho

Malaisie

Malawi

Maurice

Mozambique

Namibie

Nigéria

Norvège

Pakistan

Tableau incomplet

Pays ‑Bas

Portugal

République démocratique du Congo

République ‑Unie de Tanzanie

Royaume ‑Uni

Rwanda

Somalie

Suède

Suisse

Swaziland

Zambie

Zimbabwe

Autres

Nombre total de sorties

Mouvement: sorties

Pays

Hommes

Femmes

Total

Afrique du Sud

206 592

62 849

269 441

Allemagne

1 553

859

2 412

Angola

718

278

996

Arabie saoudite

24

14

38

Botswana

1 250

773

2 023

Brésil

490

473

963

Burundi

12

7

19

Canada

552

257

809

Cap ‑Vert

29

2

31

Chine

984

434

1 418

Cuba

41

17

58

Danemark

343

350

693

Émirats arabes unis

67

17

84

Espagne

996

554

1 550

États ‑Unis d’Amérique

3 502

2 962

6 464

Fédération de Russie

480

528

1 008

France

1 200

612

1 812

Guinée ‑Bissau

43

31

74

Hong Kong

65

17

82

Inde

869

250

1 119

Italie

1 838

648

2 486

Japon

410

89

499

Kenya

413

578

991

Lesotho

142

115

257

Malaisie

41

41

Malawi

78 679

35 268

113 947

Maurice

727

233

960

Mozambique

127 946

104 688

232 634

Namibie

530

163

693

Nigéria

634

223

857

Norvège

442

281

723

Pakistan

694

113

807

Pays ‑Bas

1 814

1 723

3 537

Portugal

8 813

6 631

15 444

République démocratique du Congo

298

67

365

République ‑Unie de Tanzanie

1 980

521

2 501

Royaume ‑Uni

4 162

2 518

6 680

Rwanda

17

17

Somalie

29

5

34

Suède

768

430

1 198

Suisse

439

257

696

Swaziland

15 806

12 766

28 572

Zambie

2 472

1 032

3 504

Zimbabwe

68 016

28 834

96 850

Autres

28 918

21 227

50 145

Nombre total de sorties

565 838

289 694

855 532

Tableau 18Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2002‑2004

Poste

Entrées

Sorties

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Mavalane

Ressano Garcia

Namaacha

Ponta Douro

Vilanculos

Machipanda Rodoviária

Tableau incomplet

Espungabeira

Cuchamano

Vila Nova da Fronteira

Zobue

Cazacatiza

Colomue

Total

Tableau 19Entrées et sorties de voyageurs, par but du voyage

But du voyage

Entrées

Sorties

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Affaires

Voyage officiel

Tourisme

Transit

Visite à la famille ou à des amis

Tableau incomplet

Voyage professionnel

Travail dans les mines

Autres

Non précisé

Total

Tableau 20Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑2004

Poste

Entrées

Sorties

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Mavalane

Ressano Garcia

Namaacha

Ponta Douro

Vilanculos

Machipanda Rodoviária

Tableau incomplet

Cuchamano

Vila Nova da Fronteira

Zobue

Cazacatiza

Colomue

Total

Entrées et sorties de touristes par sexe

Sexe

Entrées

Sorties

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Hommes

Femmes

Tableau incomplet

Non précisé

Total

93.Le décret no 57/2003 du 24 décembre 2003 et la législation relative à l’emploi établissent le cadre juridique pour l’emploi des étrangers sur le territoire national. L’article 171 de la loi no 8/98 du 20 juillet 1998 (loi sur le travail) a trait à l’emploi des travailleurs étrangers.

Tableau 21 Données statistiques relatives aux étrangers résidant au Mozambique pour des raisons liées à l’emploi

Année

2000

2001

2002

2003

2004

Autorisations de travailler

1 811

2 705

4 167

3 972

4 476

Permis de travail

1 387

1 587

1 628

1 541

1 932

Total

3 198

4 292

5 795

5 513

6 408

F. Étrangers ayant acquis la nationalité mozambicaine par naturalisation

94.Les étrangers peuvent acquérir la nationalité mozambicaine par le mariage, s’ils en font la demande, et à condition qu’ils résident au Mozambique depuis plus de cinq ans.

95.Les étrangers peuvent également acquérir la nationalité mozambicaine par naturalisation, à condition qu’ils aient leur résidence habituelle au Mozambique depuis au moins dix ans, qu’ils soient âgés d’au moins 18 ans, qu’ils aient une bonne connaissance du portugais, et qu’ils soient capables juridiquement et civilement.

96.La procédure d’acquisition de la nationalité est gérée par plusieurs institutions de l’État. Entre le 25 juin 1975 et le 31 décembre 2003, le Mozambique a fait droit à 1 275 demandes de nationalité, dont:

a)585 par réacquisition;

b)665 par naturalisation.

G. Mesures prises par la société civile

97.La société civile est composée de diverses institutions, à savoir des partis politiques, des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations caritatives, des institutions religieuses et autres organisations nationales et étrangères.

98.Les ONG se sont donné pour vocation de compléter les programmes entrepris par le Gouvernement pour combattre la pauvreté absolue, en s’occupant notamment d’assistance sociale, de promotion et de protection des droits de l’homme et de lutte contre le VIH/sida au Mozambique.

99.La société civile mène des actions de vaste portée qui ne se limitent pas à l’assistance sanitaire mais comprennent des programmes visant à promouvoir l’harmonie sociale, indépendamment de la couleur, de la race, de l’origine ethnique et du statut social, ainsi que des programmes de sensibilisation et d’aide aux personnes touchées par le VIH/sida, notamment par la fourniture de médicaments antirétroviraux et d’une aide matérielle destinée aux enfants vulnérables et aux orphelins.

IV. CAS DE DISCRIMINATION RACIALE

100.Grâce aux efforts constants du Gouvernement pour promouvoir une politique d’unité nationale et de non‑discrimination, et combattre toutes les manifestations de discrimination fondée sur l’origine ethnique ou tribale, la race, la couleur, le sexe ou toute autre situation, la discrimination ne se manifeste dans le pays que de manière sporadique et ne reflète aucunement une politique institutionnalisée.

101.Les cas de discrimination raciale trouvent leur origine dans l’histoire coloniale et dans la persistance, chez certaines personnes, d’attitudes de soumission ou de supériorité raciale.

102.Dans ce contexte, et dans certains milieux, principalement dans l’industrie hôtelière, on constate souvent un traitement inégal, fonction de la couleur, dans les services fournis aux clients, les Blancs ou les Métis étant mieux traités que les Noirs.

103.Ce type de comportement est souvent le fait de personnes de race noire qui, comme indiqué ci‑dessus, semblent conserver une attitude de soumission. Il arrive qu’il soit encouragé par des étrangers, généralement nés ou ayant résidé dans des pays où un système de discrimination était profondément ancré jusqu’à une époque relativement récente.

104.Les cas de discrimination raciale sont vivement condamnés par l’ensemble de la population et donnent lieu à des mesures appropriées de la part du Gouvernement.

DEUXIÈME PARTIE

RENSEIGNEMENTS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES ARTICLES 2 À 7 DE LA CONVENTION

105.La Constitution ne mentionne la coutume internationale dans aucune de ses dispositions, et l’unique référence au droit international figure à l’article 18, qui se lit comme suit:

«1.Tout traité ou accord international dûment approuvé et ratifié est incorporé dans le système juridique mozambicain dès sa publication officielle et aussi longtemps qu’il lie le Mozambique sur le plan international;

2.Les normes de droit international ont, dans le système juridique mozambicain, le même rang que les textes de loi infraconstitutionnels adoptés par l’Assemblée de la République ou le Gouvernement, en fonction de la voie par laquelle elles sont adoptées.».

106.En conséquence, rien n’empêche les tribunaux d’appliquer directement les dispositions des conventions internationales, puisque celles‑ci, une fois dûment approuvées ou ratifiées par l’Assemblée de la République ou le Conseil des ministres, revêtent le statut de loi ou de décret et sont automatiquement incorporées dans le droit interne. Cependant, il n’y a pas encore eu de cas où les dispositions de conventions internationales auraient été directement appliquées par les tribunaux mozambicains.

I. Article 2: Adoption de politiques contre le racisme

107.Le Mozambique n’a pas encore adopté de loi sur l’élimination de la discrimination raciale qui contienne des dispositions prévoyant des mesures spécifiques. Il existe toutefois un cadre juridique qui protège les victimes de discrimination, à savoir les articles 35 et 39 de la Constitution et diverses dispositions de la législation actuellement en vigueur.

II. Article 3: Ségrégation raciale

108.Le Gouvernement mozambicain a condamné les politiques de ségrégation raciale depuis l’indépendance du pays, en 1975. À cet égard, il a appuyé l’African National Congress dans son combat contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud ainsi que les combattants au Zimbabwe et en Namibie dans leur lutte contre les régimes racistes minoritaires en Rhodésie du Sud et en Afrique du Sud.

III. Article 4: Lutte contre les organisations racistes

109.Au Mozambique, les organisations qui incitent à la discrimination raciale ou qui l’encouragent sont interdites par la loi no 8/91 (loi relative aux associations). Toute association est tenue de respecter la Constitution et les autres lois en vigueur dans le pays.

IV. Article 5: Égalité devant les tribunaux

110.Les dispositions de la Constitution et des autres lois en vigueur au Mozambique confèrent aux citoyens le droit d’avoir accès au système judiciaire, leur garantissant ainsi le droit à la défense, à l’assistance juridique et à l’aide juridictionnelle, ainsi que le droit de contester tout acte commis en violation des droits établis dans le pays.

111.L’Institut d’assistance juridique et d’aide juridictionnelle a été créé en vue d’offrir aux citoyens une assistance garantie par l’État. Il est rattaché au Ministère de la justice.

112.À titre d’exemple, les articles 62 et 65 de la Constitution sont libellés comme suit:

«Article 62. Accès aux tribunaux

“1.L’État garantit l’accès des citoyens aux tribunaux ainsi que le droit de tout accusé à la défense, à l’assistance juridique et à l’aide juridictionnelle;

2.Tout accusé a le droit d’être assisté, à tous les stades de la procédure, d’un conseil librement choisi. Il est veillé à ce qu’une assistance juridique ou une aide juridictionnelle adéquate soit fournie à tout accusé qui n’a pas les moyens financiers nécessaires pour recruter un avocat”.».

«Article 65. Principes de procédure pénale

“1.Dans toute procédure pénale, le droit à la défense et à un procès constitue un droit inaliénable garanti à tout accusé;

2.Toute audience tenue dans le cadre d’une procédure pénale est publique, sauf s’il est prudent d’exclure ou de limiter la publicité afin de préserver l’intimité personnelle, familiale, sociale ou morale, ou encore pour des raisons matérielles de sécurité du procès ou d’ordre public”.»

V. Article 6: Indemnisation effective pour le préjudice subi

113.Conformément à la Constitution et aux autres lois en vigueur au Mozambique, tous les citoyens ont accès au système judiciaire. Lorsque la responsabilité pénale est engagée, les dispositions des articles 26, 27 et 52 du Code pénal s’appliquent et, lorsqu’il s’agit de la responsabilité civile, les articles 483 et 501 du Code civil. Sur cette base, tout citoyen peut invoquer une violation des dispositions du Code pénal ou du Code civil en vue d’obtenir réparation pour le préjudice subi. Le Code pénal est actuellement réexaminé et dans ce contexte, il sera envisagé de mettre en œuvre la responsabilité pénale pour tout acte lié à la discrimination raciale, à la xénophobie ou aux autres formes d’intolérance.

114.L’article 217 de la Constitution dispose que les juges sont indépendants et ne doivent obéir qu’à la loi. Il dispose en outre que les juges sont impartiaux, qu’ils ne sont soumis à aucun contrôle et qu’ils sont inamovibles, étant donné qu’ils ne peuvent être transférés, suspendus, mis à la retraite ou révoqués, sauf dans les cas prévus par la loi.

VI. Article 7: Éducation et information

115.L’éducation est l’une des priorités du Gouvernement mozambicain; elle permet de tirer parti de la diversité des individus et des groupes sociaux pour en faire un facteur de cohésion. Le principal objectif de l’éducation est de rendre les citoyens capables de contribuer à améliorer les conditions de vie au niveau de la famille, de la communauté et de la nation en défendant les principes ci‑après:

a)Préservation de l’unité nationale;

b)Maintien de la paix;

c)Respect des droits de l’homme;

d)Préservation de la culture mozambicaine.

116.Les programmes éducatifs contiennent des informations relatives aux droits de l’homme, aux droits civils et au règlement pacifique des différends. Ces thèmes, qui regroupent différents domaines, englobent les questions ci‑après:

a)Dignité de la personne, respect des droits de l’homme, élimination de toutes les formes de discrimination, accès à des conditions de vie décentes, respect mutuel;

b)Égalité des droits et possibilité d’exercer les droits civils;

c)Adhésion aux principes démocratiques et respect de la différence;

d)Partage des responsabilités dans la vie sociale et pour le bien‑être de la communauté;

e)Mode de vie sain (santé/hygiène, développement physique et intellectuel, connaissance de soi et estime de soi);

f)Tolérance, respect, règlement pacifique des différends;

g)Notions en lien avec la famille, les camarades d’école et leur famille, et les droits et obligations des membres;

h)L’école en tant que facteur de progrès personnel et collectif, règlement intérieur des écoles, droits de l’enfant, l’éducation en tant que droit et devoir.

117.Les programmes de l’éducation de base contiennent une information dans le domaine des droits de l’homme et une sensibilisation aux instruments juridiques internationaux ci‑après de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine:

a)Charte des Nations Unies;

b)Déclaration universelle des droits de l’homme;

c)Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale;

d)Charte africaine des droits de l’homme et des peuples;

e)Convention relative aux droits de l’enfant;

f)Charte africaine des droits et du bien‑être de l’enfant africain.

118.Les établissements de l’enseignement supérieur, en particulier les facultés de droit des diverses universités, traitent de ces sujets dans les cours consacrés au droit international public. Depuis l’introduction des nouveaux programmes de l’enseignement supérieur, les droits de l’homme font l’objet d’une matière distincte obligatoire.

119.En vue de doter la police mozambicaine d’une formation en sciences juridiques, le décret no 24/99 du 18 mai 1999 a porté création de l’Académie des sciences de la police, établissement d’enseignement supérieur qui bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et du Gouvernement espagnol.

VII. Conclusion

120.La République du Mozambique est guidée par le principe de l’égalité des citoyens devant la loi. Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, quels que soient leur couleur, leur race, leur sexe, leur origine ethnique, leur lieu de naissance, leur religion, leur niveau d’éducation, leur statut social ou leurs opinions politiques.

121.Le présent rapport montre qu’il n’y a pas au Mozambique de cas de discrimination raciale, de xénophobie ou d’autres formes d’intolérance. Le Gouvernement mozambicain mène une politique d’unité nationale visant à créer l’harmonie, à promouvoir l’égalité et à prévenir la discrimination raciale.

122.Cette politique d’unité nationale et les efforts visant à combattre la discrimination raciale, tribale ou ethnique, y compris les mesures prises pour remédier aux disparités entre hommes et femmes, remontent à l’époque où la nation était en gestation, pendant le combat de libération nationale contre la domination coloniale portugaise.

123.À cette époque déjà, le mouvement de libération, qui est représenté aujourd’hui par le parti politique FRELIMO, défendait ces valeurs et avait créé un bataillon de femmes. Celui‑ci a accompli des actes d’héroïsme et de dévouement à la patrie au fil de l’histoire du pays. À cette époque déjà, «Moçambicanidade» − l’unité de la nation, quelles que soient la couleur, la race ou l’origine ethnique ou tribale − était défendue.

124.Le Gouvernement continue à promouvoir ces valeurs, qui ont été renforcées lorsque, à cause de sa proximité géographique, le Mozambique a subi des actes d’agression de la part du régime d’apartheid d’Afrique du Sud et du régime raciste minoritaire de Rhodésie du Sud, car le Mozambique a condamné ces régimes racistes et a apporté un appui inconditionnel au combat des peuples qui les subissaient.

125.Plus de trente années se sont écoulées depuis que le Mozambique a accédé à l’indépendance; la moitié de cette période a été marquée par des guerres déclenchées par des étrangers en vue de déstabiliser le pays. Aujourd’hui, le Mozambique vit dans un environnement de paix et de tranquillité qui permet à sa population de participer pleinement à la vie économique et sociale du pays tout en s’engageant activement dans le débat national tenu à différents niveaux sur une diversité de sujets.

126.Enfin, toutes les institutions publiques et privées, de même que les membres de la société civile en général, quel que soit leur statut social ou leur origine ethnique, participent activement aux processus électoraux, aux niveaux local ou national, à la définition de stratégies et de méthodes de développement socioéconomique ainsi qu’à la politique d’intégration du Gouvernement.

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