COMITÉ POUR L’ÉLIMINATIONDE LA DISCRIMINATION RACIALE
EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LES ÉTATS PARTIES CONFORMÉMENT À L’ARTICLE 9 DE LA CONVENTION
Douzième rapports périodiques que les États parties doivent présenter en 2006
Additif
Mozambique*, **
[Original: Portugais][3 juillet 2006]
TABLE DES MATIÈRES
Paragraphes Page
Introduction1 − 44
PREMIÈRE PARTIE
I.GÉNÉRALITÉS5 − 324
A.Situation géographique5 − 64
B.Contexte historique et principaux faits politiques7 − 244
C.Composition démographique25 – 268
D.Culture et religion27 – 329
II.DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES CONTRELA DISCRIMINATION RACIALE33 – 4711
III.MESURES NATIONALES DE LUTTE CONTRELA DISCRIMINATION RACIALE48 – 9913
A.Mesures politiques49 – 6613
B.Mesures législatives67 – 7816
C.Mesures prises par les autorités locales79 – 8219
D.Statut juridique des étrangers au Mozambique83 – 9120
E.Entrée, résidence et départ des étrangers au Mozambique92 – 9322
F.Étrangers ayant acquis la nationalité mozambicainepar naturalisation94 – 9634
G.Mesures prises par la société civile97 – 9934
IV.CAS DE DISCRIMINATION RACIALE100 – 10434
DEUXIÈME PARTIE
RENSEIGNEMENTS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES ARTICLES 2À 7 DE LA CONVENTION105 – 12635
I.Article 2: Adoption de politiques contre le racisme10735
II.Article 3: Ségrégation raciale10835
III.Article 4: Lutte contre les organisations racistes10936
IV.Article 5: Égalité devant les tribunaux110 – 11236
V.Article 6: Indemnisation effective pour le préjudice subi113 – 11436
VI.Article 7: Éducation et information115 – 11937
VII.Conclusion120 – 12638
Tableaux statistiques
Page
Tableau 1.Rapatriement vers le Mozambique, 1992‑19946
Tableau 2.Composition ethnique de l’Assemblée de la République7
Tableau 3.Population estimée, 20068
Tableau 4.Enseignement des langues locales dans 23 écoles primaires9
Tableau 5.Langues locales les plus parlées au Mozambique10
Tableau 6.Données statistiques relatives aux demandeurs d’asile et auxréfugiés enregistrées par l’Institut national d’appui aux réfugiésde 1995 à 200418
Tableau 7.Nombre de personnes ayant obtenu le statut de réfugié de 1995à 200419
Tableau 8.Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et butdu voyage, en 200322
Tableau 9.Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle etpar sexe, en 200323
Tableau 10.Données statistiques relatives aux mouvements migratoires25
Tableau 11.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 200326
Tableau 12.Entrées et sorties de voyageurs par principaux pays de résidencehabituelle, 200326
Tableau 13.Entrées et sorties de touristes par les principaux postes frontière,200327
Tableau 14.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 200427
Tableau 15.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 200428
Tableau 16.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200429
Tableau 17.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200429
Tableau 18.Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2002‑200432
Tableau 19.Entrées et sorties de voyageurs, par but du voyage32
Tableau 20.Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑200433
Tableau 21.Données statistiques relatives aux étrangers résidant au Mozambiquepour des raisons liées à l’emploi33
Introduction
1.Le présent rapport du Gouvernement mozambicain couvre la période allant de 1986 à 2004. Il a été établi en vertu de l’obligation qui incombe aux États parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale de présenter des rapports périodiques, énoncée à l’article 9.
2.Dans la première partie du rapport, on trouvera un résumé du contexte historique et politique du pays ainsi que des informations sur la population et la culture du Mozambique. Cette partie comprend également des informations sur les mesures législatives adoptées au niveau national pour lutter contre le racisme et la xénophobie, le statut juridique des étrangers vivant au Mozambique, les dispositions constitutionnelles garantissant l’égalité, et la situation globale en ce qui concerne la discrimination raciale.
3.La deuxième partie du rapport traite des articles 2 à 7 de la Convention et fournit des renseignements sur les mesures que le Gouvernement a prises pour mettre en œuvre sa politique de lutte contre le racisme, la ségrégation raciale et les organisations racistes, ainsi que pour faire appliquer les principes d’égalité devant les tribunaux, d’indemnisation effective pour les dommages subis, et d’éducation et d’information.
4.La troisième partie contient la conclusion et les recommandations, et notamment une évaluation succincte du respect par le Mozambique des dispositions de la Convention.
PREMIÈRE PARTIE
I. GÉNÉRALITÉS
A. Situation géographique
5.Le Mozambique, qui couvre une surface totale de 799 380 km2, est situé sur la côte sud‑est de l’Afrique. Il est divisé en 11 provinces, à savoir: Niassa, Cabo Delgado, Nampula, Zambèze, Tete, Manica, Sofala, Inhambane, Gaza, Maputo, et la ville de Maputo qui est la capitale du pays.
6.Les pays frontaliers du Mozambique sont, au nord, la République‑Unie de Tanzanie, au sud, l’Afrique du Sud (province du Natal) et le Swaziland, et à l’ouest, le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud (province de Mpumalanga). Le Mozambique est bordé à l’est par l’océan Indien. Au niveau régional, il est membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA).
B. Contexte historique et principaux faits politiques
7.Le Mozambique a été une colonie portugaise de 1498 à 1975. À l’arrivée des Portugais, en 1498, il existait une forte influence arabe le long du littoral et, de manière générale, une interaction avec l’Asie.
8.À la Conférence de Berlin, en 1884‑1885, à laquelle ont participé les principales puissances coloniales, le Mozambique est officiellement devenu une colonie portugaise.
9.Au cours de la période coloniale, le Portugal, dans le cadre de sa politique coloniale, a institutionnalisé un système d’exploitation et de discrimination raciale. Cette situation a conduit au mécontentement de la population mozambicaine et, conjuguée à la nécessité pour le pays d’accéder à l’indépendance, elle a entraîné la création de mouvements de résistance à la domination étrangère.
10.En 1962, le Front pour la libération du Mozambique (FRELIMO) est né de la fusion de trois mouvements de résistance à l’occupation: l’Union nationale africaine pour l’indépendance du Mozambique (UNAMO), l’Union démocratique nationale du Mozambique (UDENAMO) et l’Union nationale africaine du Mozambique (MANU); le Premier Président du FRELIMO a été Eduardo Mondlane. En 1964, le FRELIMO a engagé la lutte armée en vue de libérer le pays du joug colonial et d’éliminer toutes les formes de discrimination raciale et tribale.
11.Le FRELIMO s’est lancé dans la lutte armée après l’échec des tentatives de dialogue avec le pouvoir colonial. La guerre de libération, qui s’est poursuivie pendant une dizaine d’années, s’est achevée par l’accession du pays à l’indépendance le 25 juin 1975, et l’adoption de la Constitution de la République populaire du Mozambique, qui est entrée en vigueur le même jour.
12.Depuis la proclamation de l’indépendance nationale, le pays a été dirigé par des gouvernements issus du FRELIMO. Depuis qu’il a pris la direction du pays, le parti au pouvoir s’est efforcé d’édifier une société juste, fondée sur les principes démocratiques en vertu desquels tous les citoyens ont des droits fondamentaux et des obligations, sans aucune distinction de race, de sexe, d’origine ethnique, de lieu de naissance, de religion, de niveau d’éducation, de statut social, de profession ou de préférence politique.
13.La politique d’intégration, d’unité nationale et de non‑discrimination ethnique, raciale ou tribale, conduite par le FRELIMO peu après son accession au pouvoir, a permis, malgré la diversité ethnique et culturelle de la population, une cohabitation paisible et harmonieuse des différents groupes ethniques.
14.Le Premier Président du Mozambique indépendant a été Marshal Samora Machel, qui est décédé dans un accident d’avion à Mbuzini (Afrique du Sud), le 19 octobre 1986.
15.Le 30 novembre 1990, la Constitution de la République du Mozambique est entrée en vigueur. Cette nouvelle Constitution est le résultat de la révision de la Constitution de 1975, dont le but était d’améliorer les règles fondamentales régissant le fonctionnement d’un état démocratique multipartite fondé sur l’état de droit.
16.Le 4 octobre 1992, l’Accord général de paix a été signé. Cet accord a permis le retour massif de plus de 1,7 million de Mozambicains, qui avaient cherché refuge dans les pays voisins: Malawi, Afrique du Sud, Swaziland, République‑Unie de Tanzanie et Zimbabwe. Ces réfugiés, ainsi que 3,8 millions de personnes déplacées, ont pu revenir dans leurs localités d’origine.
Tableau 1 Rapatriement vers le Mozambique, 1992 ‑1994
Pays |
Nombre de réfugiés |
République‑Unie de Tanzanie |
58 000 |
Malawi |
1 285 000 |
Zambie |
22 000 |
Zimbabwe |
247 000 |
Afrique du Sud |
71 000 |
Swaziland |
17 000 |
Total |
1 700 000 |
17.La même année, la démobilisation des armées a pu commencer et les armes ont été collectées. Des anciens combattants ont été chargés de reconstruire le pays, et des mesures ont été prises pour réinstaller et réintégrer les personnes déplacées et les réfugiés en vue de créer des conditions sociales stables dans les zones rurales, d’accroître l’activité économique et de jeter les bases d’une stratégie de développement à long terme.
18.Les premières élections générales et multipartites, organisées en octobre 1994, ont vu la victoire de M. Joaquim Chissano et du FRELIMO. La même année, le Gouvernement a présenté son programme quinquennal à l’Assemblée de la République. Par‑delà les objectifs fondamentaux de maintien de la paix et de promotion de la réconciliation et de la reconstruction nationales, l’un des buts principaux de ce programme était de stimuler le développement économique et social du pays.
19.En décembre 1999, se sont tenues les deuxièmes élections générales et multipartites. Le Président Joaquim Chissano a de nouveau remporté l’élection présidentielle, et son mandat a été renouvelé pour une nouvelle période de cinq ans, le FRELIMO étant à nouveau proclamé victorieux.
20.En décembre 2004, les troisièmes élections générales ont été organisées sur le territoire national et à l’étranger. Caractéristique importante de ce scrutin, la légalité du processus électoral a été contrôlée par le Conseil constitutionnel; cet organe, mis en place peu de temps auparavant, est compétent pour statuer, en dernier ressort, sur le contentieux électoral et valider et proclamer les résultats des élections. Au cours des élections de 1994 et 1999, cette responsabilité avait été exercée par la Cour suprême.
Tableau 2 Composition ethnique de l’Assemblée de la République
Provinces |
1994 * |
1999 * |
2004 ** |
Ville de Maputo |
18 |
16 |
16 |
Maputo |
13 |
13 |
13 |
Gaza |
15 |
16 |
17 |
Inhambane |
16 |
17 |
16 |
Sofala |
21 |
21 |
22 |
Manica |
13 |
15 |
14 |
Tete |
14 |
18 |
18 |
Zambèze |
47 |
49 |
48 |
Nampula |
52 |
50 |
50 |
Cabo Delgado |
21 |
22 |
22 |
Niassa |
11 |
13 |
12 |
Total |
241 |
250 |
250 |
* Données figurant dans l’ouvrage Eleições Gerais − 1999, publié par STAE.
** In Boletim da República n o 3 Suplemento, I Série, délibération du Conseil constitutionnel no 5/CC/2005, du 19 janvier.
21.Conformément aux dispositions de l’article 2 de la Constitution de 1990, ainsi que de l’article 6 c) de la loi no 9/2003, du 22 octobre 2003, le Conseil constitutionnel a approuvé les procès‑verbaux relatifs au contrôle des élections au niveau national, et M. Armando Emílio Guebuza et le FRELIMO ont été déclarés vainqueurs du scrutin.
22.En 2005, une nouvelle Constitution de la République du Mozambique est entrée en vigueur. Elle garantit la continuité et l’amélioration du système démocratique et les libertés fondamentales de tous les citoyens, sans distinction de race, de sexe, de croyance religieuse ou de groupe ethnique.
23.Le 19 janvier 2005, le Conseil constitutionnel a proclamé la validité des résultats des élections générales, présidentielles et législatives, tenues les 1er et 2 décembre 2004, dans sa décision no 5/CC/2005, publiée au Journal officiel, série I, no 3. Cette décision a été prise conformément à l’article 306, qui dispose: «La Constitution entrera en vigueur le lendemain de la validation et de la proclamation des résultats de l’élection générale de 2004.».
24.Le Gouvernement du FRELIMO a garanti la tenue régulière d’élections générales et régionales, selon la fréquence prévue par la Constitution; il a consolidé et il renforce la démocratie et le respect du droit des citoyens de participer à l’élection de leurs représentants par le biais du suffrage universel, direct, égal, secret et périodique.
C. Composition démographique
25.D’après les données démographiques, la population du Mozambique est d’environ 19 888 701 personnes. Comme indiqué ci‑dessus, le Mozambique est divisé en 11 provinces: Niassa, Cabo Delgado, Nampula, Zambèze, Tete, Sofala, Manica, Gaza, Maputo et ville de Maputo.
Tableau 3 Population estimée, 2006 *
Provinces |
||
Ville de Maputo |
1 244 227 |
6 % |
Maputo |
1 072 086 |
5 % |
Gaza |
1 333 106 |
7 % |
Inhambane |
1 412 349 |
7 % |
Sofala |
1 676 131 |
8 % |
Manica |
1 359 923 |
7 % |
Tete |
1 551 949 |
8 % |
Zambèze |
3 795 509 |
20 % |
Nampula |
3 767 114 |
19 % |
Cabo Delgado |
1 650 270 |
8 % |
Niassa |
1 027 037 |
5 % |
Total |
19 888 701 |
Femmes |
10 285 670 |
Hommes |
9 603 031 |
*Données fournies par l’Institut national de la statistique.
26.La population mozambicaine est à prédominance rurale, et la densité démographique varie. Celle‑ci est la plus élevée dans la ville de Maputo, avec 300 habitants par km2 environ, et elle est la plus faible dans la province de Niassa, avec six habitants par km2 environ. La densité moyenne du pays est de 20 habitants par km2 environ.
D. Culture et religion
27.En général, la culture mozambicaine est fondée sur des traditions et des coutumes qui proviennent de croyances populaires, de pratiques et de valeurs que l’on trouve dans chaque région du pays et groupe de population. Dans les zones rurales, l’essentiel de la population a des croyances, des pratiques et des rites traditionnels.
28.La culture est un moyen de promouvoir le patriotisme et l’unité nationale. Les chansons, les danses, la poésie, la sculpture, la peinture et d’autres formes d’expression artistique ont toujours fortement contribué à mobiliser les Mozambicains dans la lutte pour la dignité et l’appréciation de la culture nationale.
29.La culture a toujours été pleinement encouragée par le biais de festivals aux niveaux national, provincial et du district, ainsi que par des concours littéraires destinés à protéger la diversité culturelle nationale, extrêmement riche et variée, et à inspirer le respect de cette culture. À cet égard, le Mozambique a approuvé une politique et une législation culturelles nationales destinées à promouvoir les valeurs matérielles et immatérielles du patrimoine mozambicain, grâce à la normalisation de la forme écrite des langues nationales.
30.Depuis 2003, un projet pilote est en cours, qui vise à introduire les langues locales dans les programmes des écoles primaires. Durant la phase initiale, le projet est réalisé dans 23 écoles, avec une moyenne de deux écoles par province.
Tableau 4 Enseignement des langues locales dans 23 écoles primaires *
Province |
Langue |
Ville de Maputo |
Ronga |
Maputo |
Ronga |
Gaza |
Xichangana |
Inhambane |
Cicoti, bitonga, xitsua |
Sofala |
Ndau, cisena |
Manica |
Ndau, tchiute |
Tete |
Nyanja, nhungue |
Zambèze |
Elomwe, echuwabo |
Nampula |
Emakhuwa |
Cabo Delgado |
Emakhuwa, kimuane, shimakonde |
Niassa |
Nyanja, emakhuwa, yau |
* Données rassemblées par l’Institut national pour le développement de l’éducation (INDE).
Tableau 5 Langues locales les plus parlées au Mozambique *
Langue |
Femmes |
Hommes |
Total |
|
1 |
Ronga |
|||
2 |
Xichangana |
812 171 |
611 156 |
1 423 327 |
3 |
Cicoti |
|||
4 |
Bitonga |
|||
5 |
Xitsua |
|||
6 |
Cisena |
458 070 |
417 987 |
876 057 |
7 |
Ndau |
|||
8 |
Tchiute |
|||
9 |
Nyanja |
|||
10 |
Nhungue |
|||
11 |
Elomwe |
514 042 |
471 878 |
985 920 |
12 |
Echuwabo |
404 756 |
381 959 |
786 715 |
13 |
Emakhuwa |
1 685 928 |
1 605 988 |
3 291 916 |
14 |
Kimuane |
|||
15 |
Shimakonde |
|||
16 |
Yau |
|||
17 |
Portugais |
|||
18 |
Autres langues mozambicaines |
|||
19 |
Langues étrangères |
* Données rassemblées par l’Institut national de la statistique.
31.En ce qui concerne la religion, une partie considérable de la population est chrétienne, et ses pratiques religieuses proviennent d’un contact avec le monde extérieur. L’islam est une autre religion importante du pays, en particulier dans le nord et le long de la côte.
32.Il convient de souligner que l’article 12 de la Constitution garantit le principe d’un État laïque et prévoit la séparation des Églises et de l’État. Cet article prévoit également que les Églises sont libres de s’organiser et d’exercer leurs fonctions, qu’elles jouissent de la liberté de culte et doivent respecter la législation.
II. DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE
33.La Constitution actuelle est le résultat de la révision constitutionnelle entreprise en 1999. La nouvelle Constitution a été adoptée à la fin du mandat de la deuxième législature, et elle est entrée en vigueur le 15 janvier 2005, date à laquelle les résultats des élections ont été validés et proclamés.
34.Le principe de l’égalité est garanti de manière impérative dans la Constitution, dans les termes suivants:
« Article 35.
Tous les citoyens sont égaux devant la loi; ils jouissent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes obligations, sans considération de couleur, de race, de sexe, d’origine ethnique, de lieu de naissance, de religion, de niveau d’éducation, de statut social, … de profession ou d’orientation politique.».
35.Les actes destinés à compromettre l’unité nationale, à perturber l’harmonie sociale ou à créer des divisions ou des situations de privilège ou de discrimination fondées sur la couleur, la race ou le sexe sont punissables conformément à la loi. Ce principe figure à l’article 39 de la Constitution et s’applique à tous les citoyens sur le territoire national.
36.Le mouvement d’émancipation de la femme a régulièrement contribué à améliorer la condition féminine. Les femmes s’engagent de plus en plus activement dans la vie politique, économique et sociale, en particulier dans les organes exécutifs et législatifs, et l’administration publique.
37.Par exemple, sur les 250 députés que compte l’Assemblée de la République, 78 sont des femmes, soit 31,2 % des députés, chiffre qui constitue une référence non seulement pour le continent africain mais aussi pour l’ensemble du monde.
38.La Constitution mozambicaine, qui consacre le principe de la dignité de la femme et de son rôle dans la société, dispose:
« Article 36.
Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle.».
39.Afin d’encourager le respect pour les confessions religieuses, dont les activités contribuent à promouvoir un climat propice à la compréhension, la tolérance, la paix et la consolidation de l’unité nationale, ainsi qu’au bien‑être spirituel et matériel des citoyens et au développement socioéconomique, l’article 54 de la Constitution dispose:
«1.Tous les citoyens sont libres de pratiquer ou de ne pas pratiquer de religion;
2.Nul ne peut faire l’objet de discrimination, ni être persécuté, lésé, privé de ses droits, avantagé ou exonéré de ses obligations pour des motifs liés à sa foi, à ses convictions ou à sa pratique religieuses;
3.Les confessions religieuses ont le droit de poursuivre librement leurs buts religieux, et de posséder et d’acquérir des biens en vue de la réalisation de leurs objectifs;
4.La protection des lieux de culte est assurée;
5.Le droit à l’objection de conscience est garanti conformément à la loi.».
40.En ce qui concerne la liberté d’association, l’article 52 de la Constitution prévoit:
«1.Tous les citoyens jouissent de la liberté d’association;
2.Les organisations sociales et les associations ont le droit de poursuivre leurs objectifs, de créer des institutions en vue de réaliser leurs objectifs spécifiques, et de posséder des biens afin de mener à bien leurs activités, conformément à la loi;
3.Sont interdites les associations armées à caractère militaire ou paramilitaire, ainsi que les associations qui encouragent la violence, le racisme, la xénophobie, ou qui poursuivent des objectifs contraires à la loi.».
41.L’article 94 de la Constitution, qui traite de la culture, dispose:
«1.Tous les citoyens jouissent du droit à la liberté de création scientifique, technique, littéraire et artistique;
2.L’État assure la protection des droits de propriété intellectuelle, y compris le droit d’auteur, et encourage la pratique et la diffusion des lettres et des arts.».
42.Conformément aux dispositions de l’article 249, la nouvelle Constitution a porté création du poste de médiateur (Provedor de Justiça), dont la fonction est de servir l’intérêt public en ce qui concerne les libertés et les droits fondamentaux des citoyens.
43.Le poste de médiateur a été créé afin de garantir que les organes et les agents de l’administration publique respectent la Constitution et la législation, et qu’ils agissent dans le respect des principes d’égalité et d’impartialité, conformément à l’éthique et à la justice.
44.Conformément à l’article 253 de la Constitution, les citoyens ont le droit d’être informés par les services compétents de l’État, lorsqu’ils en font la demande, de l’avancement des procédures dans lesquelles ils ont un intérêt direct conformément à la loi. L’article 253 garantit aux citoyens intéressés un droit de recours contentieux contre les actes administratifs illégaux qui portent atteinte à leurs droits.
45.En vertu de la Constitution, tous les citoyens ont le droit d’accès aux tribunaux, et les personnes accusées d’une infraction ont le droit à un conseil et à une assistance et une aide juridictionnelles.
46.L’article 70 de la Constitution prévoit que tout citoyen a le droit de saisir les tribunaux des actes qui violent ses droits et ses intérêts reconnus par la Constitution et par la loi, comme indiqué à l’article 69. L’article 40 garantit le droit à la vie et exclut l’application de la peine de mort à quelque titre que ce soit. L’article 66 garantit le droit d’habeas corpus.
47.Le droit d’asile est garanti à l’article 20 de la Constitution, qui prévoit que la République du Mozambique accorde l’asile aux étrangers poursuivis en raison de leur lutte en faveur de la libération nationale, de la démocratie, de la paix et de la protection des droits de l’homme. À cet égard, le paragraphe 3 de l’article 20 de la Constitution prévoit que la loi définit le statut de réfugié politique.
III. MESURES NATIONALES DE LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE
Mesures prises par le Gouvernement
48.Le Gouvernement mozambicain s’est efforcé de respecter ses engagements internationaux en adoptant des politiques et des mesures législatives et administratives visant à garantir l’exercice effectif des droits et libertés fondamentaux par les citoyens.
A. Mesures politiques
49.Dans son plan quinquennal (1995‑1999) relatif à la justice sociale, le Gouvernement a programmé les initiatives ci-après:
Garantir l’efficacité et l’efficience de l’administration de la justice;
Assurer l’indépendance des tribunaux à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif et empêcher toute autre forme de subordination, en veillant à ce que les tribunaux ne soient guidés que par la Constitution et par la loi;
Promouvoir la formation des magistrats et des membres du personnel de l’ordre judiciaire afin de répondre aux besoins de l’administration de la justice;
Garantir le bon fonctionnement du service d’inspection judiciaire;
Renforcer et développer les services de conseil et d’assistance juridiques et l’aide juridictionnelle en faveur des citoyens les plus défavorisés, en donnant la priorité à leur défense dans les procédures pénales;
Créer les conditions permettant au barreau des avocats de fonctionner au Mozambique;
Garantir le respect des droits de l’homme dans le domaine de l’ordre public.
50.Dans son programme, le Gouvernement a établi les objectifs et priorités ci-après:
Réduction des niveaux de pauvreté absolue grâce à la mise en œuvre de mesures dans le domaine de l’éducation, de la santé et du développement rural;
Développement économique rapide et durable, l’accent étant mis sur la création d’un environnement économique propice aux activités du secteur privé;
Développement économique du pays, en donnant la priorité aux zones rurales et en gardant à l’esprit la nécessité de réduire les déséquilibres régionaux;
Consolidation de la paix et de l’unité nationales, de la justice, de la démocratie et du patriotisme, conditions indispensables du développement harmonieux du pays.
51.Dans ce contexte, le Gouvernement a défini les domaines prioritaires ci-après.
52.Le respect des droits de l’homme consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme constitue l’une des conditions fondamentales nécessaires pour maintenir le climat d’harmonie sociale et politique indispensable au succès de la mise en œuvre des objectifs de développement du Mozambique.
53.Dans ce domaine, le Gouvernement a poursuivi ses efforts pour consolider l’état de droit en introduisant un système de justice équitable et efficace. Au cours de l’histoire du pays, les jeunes ont joué un rôle important dans les domaines politique, économique, social et culturel en adhérant à des associations de jeunesse, moyen privilégié par lequel ils ont participé à la recherche de solutions aux problèmes de la société.
54.Dans le cadre de la multiplicité ethnique et culturelle, de la diversité des traditions et des confessions religieuses, des différences sexuelles et du pluralisme idéologique, l’unité nationale a toujours été préservée, permettant ainsi à chaque citoyen de laisser s’épanouir ses talents, sa créativité et sa sensibilité culturelle en tant que moyens de promouvoir la liberté d’expression, la démocratie et la culture dans le pays, ces éléments étant tous indispensables au maintien d’un climat politique et social propice à un développement social et économique harmonieux.
55.Dans ce contexte, la participation des citoyens à la vie socioéconomique et politique du pays est essentielle à la recherche de meilleures solutions aux problèmes du pays et à la promotion des libertés civiles. À cet égard, il est de la plus haute importance que le Gouvernement favorise le dialogue puisque celui-ci est le principal moyen dont il dispose pour sonder l’opinion publique et répondre au mieux aux besoins de la population.
56.La réduction des niveaux de pauvreté absolue suppose que l’accent soit mis au préalable sur la fourniture de services de base aux groupes les plus défavorisés. En conséquence, l’action fondamentale du Gouvernement vise à améliorer les conditions de vie de la majorité de la population, qui est composée de femmes. Celles-ci sont donc au centre de l’attention, et des mesures sont prises pour veiller à ce qu’elles jouissent des mêmes possibilités et des mêmes droits que les hommes, pour élever leur niveau d’éducation et pour renforcer leur rôle d’éducatrices des générations futures et de formatrices de la personnalité des Mozambicains.
57.En partant du postulat que le savoir est un moyen essentiel pour élever les conditions de vie de la population, le Gouvernement continue de développer les services éducatifs et d’en améliorer la qualité. Le renforcement du patriotisme chez les Mozambicains, en particulier les jeunes, est un des piliers de l’action de l’État.
58.Le droit à l’éducation est un des droits fondamentaux que les Mozambicains ont conquis avec l’indépendance nationale. C’est dans ce contexte que le pays a décidé de relever le défi que représente l’éducation universelle. Une fois la paix revenue, en 1992, les résultats enregistrés au cours des premières années d’indépendance ont été renouvelés et améliorés; le taux de scolarisation en première année de l’enseignement primaire a atteint 100 % et le taux d’analphabétisme est tombé à 50 % environ.
59.Le réseau des écoles secondaires a été élargi à tous les districts du pays. En 1975, une seule université, dans la capitale, dispensait un enseignement supérieur. Cette université ne comptait que cinq enseignants mozambicains. En 2003, il y avait environ 2 000 étudiants et enseignants mozambicains dans le réseau d’enseignement supérieur public et privé, qui couvre sept des provinces du pays.
60.Dans ce domaine, le Gouvernement préconise l’augmentation des investissements dans l’enseignement, la priorité étant donnée à l’enseignement de base et à l’alphabétisation. Le développement de l’enseignement primaire sera donc complété par des programmes d’alphabétisation destinés en particulier aux femmes et aux jeunes adultes.
61.Le Gouvernement doit encore prendre des mesures pour former la main‑d’œuvre nécessaire au développement de l’économie nationale, en relançant une formation professionnelle fondée sur la réalité socioéconomique du pays et tenant compte de la nécessité d’instaurer une complémentarité entre développement rural et développement urbain et d’intégrer les secteurs vitaux de l’économie.
62.Le droit à la vie est un des droits fondamentaux des citoyens. Le Gouvernement s’efforce donc de promouvoir la santé et de prévenir les maladies, ce qui contribue au renforcement de la production et de la productivité du secteur familial, à augmenter les revenus de ce secteur, à améliorer les conditions de vie des citoyens et à réduire les niveaux de pauvreté absolue.
63.Le Gouvernement a notamment pour priorité d’améliorer les soins de santé afin que la population bénéficie d’une plus grande aide. Jusqu’en 2003, le réseau de soins de santé s’est accru de 776 centres de santé, de sorte que l’on compte neuf hôpitaux ruraux et 776 centres de soins de santé primaires. Grâce à cette évolution, quelque 60 % des Mozambicains ont aujourd’hui accès aux soins de santé.
64.Le développement des services de santé et des réseaux d’eau et d’assainissement se poursuivra, la priorité étant donnée aux services de soins de santé de base; les mesures de prévention seront intensifiées et l’accent mis sur les maladies transmissibles et endémiques, en particulier le choléra et le paludisme et le VIH/sida.
65.En ce qui concerne le VIH/sida, des mesures ont été prises pour établir des principes généraux afin qu’aucun travailleur ou demandeur d’emploi ne fasse l’objet de discrimination sur le lieu de travail. À cet égard, des mesures appropriées doivent être prises pour éviter l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que d’autres mesures en faveur de la protection sociale et psychologique des personnes vivant avec le VIH/sida, grâce à l’éducation, des campagnes d’information et de sensibilisation et des soins de santé.
66.Le développement économique doit avoir pour objectifs l’éradication de la pauvreté, la réduction des déséquilibres entre les régions du pays et le renforcement des entreprises nationales afin que tous les Mozambicains en bénéficient.
B. Mesures législatives
67.La législation actuellement en vigueur au Mozambique favorise l’égalité entre les races, comme l’illustrent les dispositions législatives ci-après.
68.L’article 46 de la loi sur le travail dispose:
«Tous les travailleurs nationaux ou étrangers, quels que soient leur sexe, leur race, leur couleur, leur religion, leurs convictions politiques ou idéologiques, leur ascendance ou leur origine, ont le droit de recevoir un salaire et le droit à un salaire égal pour un travail égal.».
69.Si le Code pénal mozambicain ne définit ni ne réprime l’infraction de racisme, les actes de discrimination raciale susceptibles de relever de toute infraction définie par la loi (dommage corporel, viol et autres) entraînent la responsabilité pénale de leur auteur conformément aux articles suivants du Code pénal:
« Article 27
On entend par responsabilité pénale l’obligation de verser une indemnité pour les dommages causés à l’ordre moral de la société, y compris l’amende prévue par la loi et infligée par le tribunal compétent.»
« Article 52
Quiconque commet des actes réprimés par la loi en est responsable pénalement, en l’absence de circonstances atténuantes, conformément aux dispositions des articles 41 et suivants, sauf si la loi en dispose autrement.».
70.En cas de responsabilité civile pour des actes de discrimination raciale, le Code civil dispose:
« Article 483
1.Toute personne qui, à dessein ou par négligence, porte atteinte aux droits d’un tiers ou enfreint toute disposition légale destinée à protéger les intérêts des tiers est tenue de verser une indemnité à la victime pour les dommages résultant de cette infraction.
2.L’obligation de verser une indemnité indépendamment de la culpabilité n’existe que dans les cas expressément prévus par la loi.»
« Article 501
Lorsque l’État ou d’autres personnes morales publiques causent des dommages à des tiers par le biais de leurs organes, leurs agents ou leurs représentants dans l’exercice d’activités de gestion privées, ils sont responsables civilement de ces dommages dans la mesure où les parties en cause sont responsables des dommages causés par leurs agents.».
71.La loi no 8/91 du 18 juillet 1991, qui traite de la liberté de réunion et d’association garantie par la Constitution mozambicaine, prévoit qu’il incombe aux autorités de reconnaître les associations et de veiller à ce que leurs objectifs soient conformes aux principes constitutionnels pertinents.
72.Compte tenu du rôle complémentaire que jouent les organisations non gouvernementales (ONG) dans les initiatives et les actions du Gouvernement, il a été jugé nécessaire d’établir des conditions relatives à l’autorisation des ONG étrangères, aux objectifs qu’elles poursuivent et à la manière dont elles mènent leurs activités au Mozambique. Le décret no 55/98 du 13 octobre 1998 a été adopté à cette fin.
73.Afin de les empêcher de promouvoir la discrimination dans l’exercice de leurs activités, les associations sont tenues de fournir, outre leurs statuts et autres dispositions, toute information demandée par les organismes officiels compétents (loi no 8/91).
74.La loi no 23/91 du 31 décembre 1991 consacre la liberté des travailleurs de créer des associations sans aucune forme de discrimination, en vue de promouvoir et de protéger leurs intérêts sociaux et professionnels. La liberté de constituer des associations professionnelles et des syndicats est également consacrée par la Constitution et le droit du travail. Les associations constituées doivent agir conformément aux principes constitutionnels relatifs à l’ordre moral, public, économique et social du pays et ne doivent pas porter atteinte aux droits des tiers.
75.En ce qui concerne le droit des citoyens de saisir les tribunaux, la loi no 2/96 du 4 janvier 1996 prévoit que tous les citoyens ont le droit de présenter aux autorités compétentes une requête, une plainte ou une réclamation pour demander le rétablissement de droits qui ont été violés ou pour protéger l’intérêt général.
76.Dans le domaine du tourisme, le Mozambique dispose de nombreux atouts: la richesse du littoral, beauté des plages, diversité de la flore et de la faune. Cela incite à promouvoir le tourisme et à investir dans ce domaine, ce qui contribuera à la création de nouveaux emplois, à la construction de nouveaux hôtels et de résidences hôtelières et à la redynamisation des zones, parcs et réserves naturels.
77.Reconnaissant la nature très dynamique du tourisme et la nécessité de modifier la législation actuelle, le Gouvernement a adopté la loi no 4/2004 du 17 juin 2004, dont l’article 16 dispose notamment:
«2.Outre les obligations énumérées au paragraphe précédent, les fournisseurs de produits et services liés au tourisme doivent, en particulier:
(a)Fournir les services pour la prestation desquels ils ont obtenu une autorisation, sans exercer de discrimination fondée sur la nationalité, la situation sociale, la race, le sexe, l’origine ethnique, la religion ou l’affiliation politique.».
78.Afin d’appliquer le droit à l’asile prévu par la Constitution, le Mozambique a ratifié les principaux instruments internationaux relatifs au droit des réfugiés et pris des mesures réglementaires pour assurer la réinsertion sociale des réfugiés et des personnes déplacées.
T ableau 6 Données statistiques relatives aux demandeurs d’asile et aux réfugiés enregistrées par l’Institut national d’appui aux réfugiés de 1995 à 2004
Pays d’origine |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
Total |
Afghanistan |
1 |
1 |
|||||||||
Afrique du Sud |
3 |
3 |
|||||||||
Angola |
5 |
8 |
2 |
11 |
3 |
19 |
26 |
12 |
7 |
93 |
|
Bangladesh |
1 |
1 |
|||||||||
Bosnie |
1 |
1 |
|||||||||
Burundi |
30 |
69 |
332 |
246 |
175 |
142 |
322 |
245 |
406 |
161 |
2 128 |
Cameroun |
3 |
2 |
4 |
2 |
1 |
12 |
|||||
Chine |
1 |
1 |
|||||||||
Comores |
1 |
1 |
2 |
||||||||
Congo (Brazzaville) |
2 |
3 |
3 |
2 |
4 |
5 |
19 |
||||
Côte d’Ivoire |
1 |
1 |
1 |
3 |
|||||||
Cuba |
14 |
2 |
16 |
||||||||
Érythrée |
1 |
3 |
6 |
2 |
12 |
||||||
Éthiopie |
17 |
7 |
9 |
26 |
3 |
10 |
10 |
12 |
2 |
96 |
|
Ghana |
1 |
1 |
2 |
||||||||
Guinée Bissau |
1 |
1 |
|||||||||
Iraq |
1 |
1 |
|||||||||
Jamaïque |
1 |
1 |
|||||||||
Kenya |
1 |
1 |
11 |
1 |
14 |
||||||
Libéria |
3 |
14 |
12 |
1 |
7 |
4 |
17 |
23 |
81 |
||
Madagascar |
1 |
1 |
|||||||||
Malawi |
4 |
4 |
|||||||||
Mali |
1 |
1 |
|||||||||
Namibie |
1 |
1 |
|||||||||
Nigéria |
1 |
2 |
3 |
||||||||
Ouganda |
2 |
5 |
3 |
2 |
3 |
6 |
6 |
11 |
8 |
5 |
51 |
République centrafricaine |
1 |
1 |
2 |
||||||||
République démocratiquedu Congo |
19 |
43 |
252 |
200 |
410 |
710 |
1 950 |
1 072 |
1 825 |
814 |
7 295 |
République-Unie de Tanzanie |
1 |
1 |
1 |
3 |
|||||||
Rwanda |
34 |
60 |
90 |
58 |
94 |
117 |
478 |
201 |
316 |
30 |
1 478 |
Sierra Leone |
1 |
2 |
7 |
2 |
8 |
2 |
10 |
1 |
33 |
||
Somalie |
25 |
35 |
49 |
30 |
23 |
41 |
71 |
56 |
11 |
104 |
445 |
Soudan |
2 |
2 |
8 |
11 |
11 |
4 |
10 |
18 |
66 |
||
Sri Lanka |
1 |
1 |
2 |
||||||||
Swaziland |
2 |
2 |
4 |
||||||||
Tchad |
1 |
1 |
|||||||||
Tchétchénie |
4 |
4 |
|||||||||
Togo |
1 |
1 |
|||||||||
Tunisie |
1 |
1 |
|||||||||
Zimbabwe |
1 |
3 |
1 |
3 |
6 |
14 |
|||||
Total |
148 |
253 |
768 |
603 |
736 |
1 083 |
2 908 |
1 668 |
2 607 |
1 124 |
11 898 |
Tableau 7 Nombre de personnes ayant obtenu le statut de réfugié de 1995 à 2004
Année |
Nombre d’accords |
1995 |
0 |
1996 |
0 |
1997 |
0 |
1998 |
0 |
1999 |
29 |
2000 |
97 |
2001 |
11 |
2002 |
0 |
2003 |
63 |
2004 |
319 |
Total |
619 |
C. Mesures prises par les autorités locales
79.Dans le contexte de la décentralisation, les autorités locales organisent la participation de la population à la résolution des problèmes de la communauté et favorisent le développement local à travers le renforcement et la consolidation de la démocratie, dans le cadre de l’unité nationale.
80.L’autorité locale est confiée à des collectivités locales autonomes (autarquias) constituées de municipalités et de zones d’installation sur le plan autonome, patrimonial et financier et habilitées à prendre des mesures visant à promouvoir le principe d’égalité.
81.Les autorités locales prennent diverses mesures destinées notamment à favoriser l’enseignement et à lutter contre la pauvreté absolue moyennant la mise en œuvre de projets d’intégration sociale visant à aider les familles défavorisées, la construction d’écoles pour les enfants, la promotion de l’enseignement pour adultes et la formation professionnelle. À cet égard, l’article 118 de la Constitution mozambicaine, qui reconnaît la valeur de l’autorité locale, dispose:
«1.L’État reconnaît et respecte l’autorité traditionnelle légitimée par les populations et conforme au droit coutumier.
2.L’État définit la relation entre l’autorité traditionnelle et d’autres institutions et le rôle que l’autorité traditionnelle devrait jouer dans la vie économique, sociale et culturelle du pays, conformément à la loi.».
82.Les dispositions ci-dessus de la Constitution ne font pas référence à l’intégration directe de la coutume internationale, que l’article 38 du Statut de la Cour internationale de Justice désigne expressément comme source du droit international. Elles renvoient à l’aptitude des autorités traditionnelles à diriger, conformément aux traditions et coutumes de la population locale.
D. Statut juridique des étrangers au Mozambique
83.Afin d’établir le cadre juridique de la gestion des migrations et d’incorporer dans le droit interne les éléments de progrès inscrits dans les conventions internationales, le Gouvernement a approuvé la loi no 5/93 du 28 décembre 1993, qui établit le cadre juridique relatif aux étrangers en ce qui concerne leur entrée et leur séjour dans le territoire et leur départ de celui‑ci ainsi que leurs droits, obligations et garanties.
84.L’article 4 de la loi no 5/93 énonce le principe général ci‑après: «Les étrangers qui résident ou se trouvent temporairement dans le territoire national bénéficient des mêmes droits et garanties et sont soumis aux mêmes obligations que les citoyens mozambicains.». Les étrangers n’ont pas de droits politiques ni certains autres droits que la loi réserve expressément aux citoyens mozambicains.
85.L’article 14 du Code civil dispose que «les étrangers sont placés sur le même plan que les citoyens [mozambicains] en ce qui concerne l’exercice des droits civils, à moins que la loi n’en dispose autrement».
86.L’article 20 de la loi no 5/93 dispose qu’un permis de résidence est délivré par les autorités gouvernementales compétentes aux étrangers titulaires d’un visa de résidence en vue de l’exercice d’activités professionnelles.
87.En règle générale, les étrangers peuvent quitter le Mozambique spontanément. À titre exceptionnel, ils peuvent en être empêchés si l’autorité compétente est officiellement informée que l’intéressé est sous le coup d’un mandat d’arrêt ou d’une interdiction de quitter le territoire.
88.Les départs forcés correspondent aux cas où un étranger est contraint de quitter le pays parce qu’il en est extradé ou expulsé conformément à la législation pertinente.
89.L’expulsion peut obéir à des motifs administratifs ou judiciaires (art. 29 et 30). L’expulsion administrative a lieu, sans préjudice des dispositions des traités internationaux ou conventions internationales pertinents, dans les cas ci‑après:
a)Entrée illégale;
b)Atteinte à la sécurité nationale, à l’ordre public ou à la morale publique;
c)Participation à la vie politique du pays sans y être dûment autorisé par le Gouvernement;
d)Non‑respect de la Constitution ou d’autres lois nationales applicables aux étrangers;
e)Commission d’actes qui auraient motivé l’interdiction d’entrer dans le pays si les autorités mozambicaines en avaient eu connaissance au préalable.
90.La décision d’expulsion administrative est passible d’appel devant le Conseil des ministres ou la Cour suprême. Les services de l’immigration sont habilités, s’ils ont connaissance d’un acte constituant un motif d’expulsion, à engager la procédure correspondante dans un délai de huit jours.
91.L’expulsion judiciaire est exécutée en outre sans préjudice des dispositions du droit pénal, conformément à l’article 30 de la loi no 5/93, dans les cas ci‑après:
a)Étranger qui ne réside pas dans le pays et qui a été condamné par un tribunal à une peine d’emprisonnement de plus de six mois pour un délit intentionnel;
b)Étranger qui réside dans le pays depuis moins de cinq ans et qui a été condamné par un tribunal à une peine d’emprisonnement de plus d’un an pour un délit intentionnel;
c)Étranger qui réside dans le pays depuis plus de cinq ans et moins de quinze ans et qui a été condamné à une peine d’emprisonnement de plus de deux ans;
d)Étranger qui réside dans le pays depuis plus de quinze ans et qui a été condamné à une lourde peine.
E. Entrée, résidence et départ des étrangers au Mozambique
92.L’entrée, la résidence et le départ des étrangers au Mozambique apparaissent dans les données statistiques qui indiquent le nombre de mouvements migratoires aux postes frontière du pays.
Tableau 8 Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et but du voyage, en 2003
Pays |
Affaires |
Voyage officiel |
Tourisme |
Transit |
Visite |
Voyage profes ‑ sionnel |
Travail dans les mines |
Autres |
Total |
Afrique du Sud |
65 609 |
8 815 |
81 934 |
11 686 |
62 105 |
25 106 |
10 620 |
41 150 |
307 025 |
Allemagne |
302 |
334 |
3 127 |
22 |
1 469 |
374 |
5 |
154 |
5 787 |
Angola |
103 |
257 |
310 |
307 |
190 |
7 |
38 |
1 212 |
|
Arabie saoudite |
14 |
5 |
5 |
24 |
|||||
Botswana |
346 |
161 |
391 |
194 |
631 |
46 |
14 |
1 783 |
|
Brésil |
341 |
108 |
218 |
91 |
302 |
142 |
101 |
1 303 |
|
Burundi |
19 |
58 |
7 |
5 |
89 |
||||
Canada |
158 |
55 |
254 |
17 |
65 |
36 |
41 |
626 |
|
Cap ‑Vert |
12 |
7 |
2 |
10 |
14 |
45 |
|||
Chine |
394 |
228 |
314 |
41 |
26 |
142 |
118 |
1 263 |
|
Cuba |
5 |
53 |
10 |
5 |
5 |
34 |
12 |
124 |
|
Danemark |
154 |
43 |
502 |
5 |
139 |
41 |
7 |
891 |
|
Émirats arabes unis |
5 |
5 |
5 |
15 |
|||||
Espagne |
108 |
144 |
557 |
53 |
134 |
221 |
122 |
1 339 |
|
États ‑Unis d’Amérique |
1 286 |
682 |
1 411 |
130 |
509 |
410 |
62 |
430 |
4 920 |
Fédération de Russie |
46 |
115 |
386 |
17 |
5 |
50 |
41 |
660 |
|
France |
626 |
91 |
811 |
29 |
96 |
130 |
58 |
1 814 |
|
Guinée ‑Bissau |
17 |
38 |
91 |
5 |
17 |
12 |
34 |
214 |
|
Hong ‑Kong |
12 |
7 |
19 |
||||||
Inde |
326 |
269 |
900 |
24 |
542 |
86 |
605 |
2 752 |
|
Italie |
461 |
204 |
1 879 |
84 |
530 |
367 |
506 |
4 031 |
|
Japon |
194 |
55 |
1 303 |
120 |
14 |
19 |
12 |
1 717 |
|
Kenya |
509 |
490 |
1 008 |
96 |
62 |
36 |
718 |
2 919 |
|
Lesotho |
60 |
163 |
288 |
2 |
12 |
12 |
5 |
19 |
561 |
Malaisie |
12 |
5 |
163 |
2 |
12 |
7 |
201 |
||
Malawi |
32 395 |
2 016 |
4 723 |
54 358 |
9 670 |
3 295 |
65 |
5 762 |
112 284 |
Maurice |
127 |
62 |
70 |
2 |
166 |
463 |
890 |
||
Mozambique |
47 866 |
10 961 |
45 139 |
5 882 |
28 145 |
16 075 |
2 998 |
75 905 |
232 971 |
Namibie |
122 |
194 |
425 |
10 |
26 |
22 |
55 |
854 |
|
Nigéria |
110 |
77 |
125 |
132 |
41 |
36 |
521 |
||
Norvège |
343 |
180 |
298 |
41 |
228 |
41 |
1 131 |
||
Pakistan |
317 |
106 |
610 |
29 |
187 |
12 |
10 |
929 |
2 200 |
Pays ‑Bas |
552 |
557 |
3 346 |
55 |
206 |
228 |
5 |
360 |
5 309 |
Portugal |
2 834 |
756 |
12 367 |
240 |
3 953 |
2 006 |
5 |
2 342 |
24 503 |
République démocratique du Congo |
238 |
31 |
38 |
22 |
120 |
2 |
70 |
521 |
|
République ‑Unie de Tanzanie |
1 003 |
341 |
305 |
1 082 |
739 |
38 |
235 |
3 743 |
|
Royaume ‑Uni |
1 272 |
432 |
2 616 |
422 |
401 |
372 |
180 |
5 695 |
|
Rwanda |
7 |
17 |
24 |
||||||
Somalie |
5 |
2 |
96 |
2 |
105 |
||||
Suède |
187 |
79 |
456 |
89 |
108 |
53 |
972 |
||
Suisse |
58 |
38 |
228 |
101 |
247 |
26 |
14 |
712 |
|
Swaziland |
6 374 |
559 |
3 658 |
720 |
4 171 |
926 |
17 |
2 059 |
18 484 |
Zambie |
1 138 |
175 |
370 |
446 |
499 |
146 |
2 |
168 |
2 944 |
Zimbabwe |
41 674 |
1 457 |
8 803 |
25 070 |
20 551 |
7 006 |
26 |
4 728 |
109 315 |
Autres |
5 806 |
2 227 |
6 768 |
2 735 |
4 936 |
2 506 |
539 |
120 802 |
146 309 |
Total des entrées |
213 528 |
32 645 |
186 252 |
103 891 |
141 094 |
60 679 |
14 366 |
258 403 |
1 010 858 |
Tableau 9 Mouvements de voyageurs, par pays de résidence habituelle et par sexe, en 2003
Pays |
Hommes |
Femmes |
Total |
Afrique du Sud |
250 202 |
83 534 |
333 736 |
Allemagne |
3 610 |
2 222 |
5 832 |
Angola |
857 |
394 |
1 251 |
Arabie saoudite |
29 |
29 |
|
Botswana |
1 613 |
259 |
1 872 |
Brésil |
838 |
506 |
1 344 |
Burundi |
86 |
17 |
103 |
Canada |
367 |
312 |
679 |
Cap ‑Vert |
46 |
46 |
|
Chine |
1 054 |
247 |
1 301 |
Cuba |
91 |
34 |
125 |
Danemark |
626 |
262 |
888 |
Émirats arabes unis |
12 |
2 |
12 |
Espagne |
838 |
502 |
1 340 |
États ‑Unis d’Amérique |
2 914 |
2 119 |
5 033 |
Fédération de Russie |
372 |
379 |
751 |
France |
1 274 |
610 |
1 884 |
Guinée ‑Bissau |
178 |
41 |
219 |
Hong ‑Kong |
12 |
7 |
19 |
Inde |
2 506 |
346 |
2 852 |
Italie |
3 180 |
898 |
4 078 |
Japon |
1 138 |
602 |
1 740 |
Kenya |
2 590 |
348 |
2 978 |
Lesotho |
374 |
187 |
561 |
Malaisie |
187 |
14 |
201 |
Malawi |
90 108 |
30 782 |
120 890 |
Maurice |
538 |
367 |
905 |
Mozambique |
159 281 |
123 996 |
283 277 |
Namibie |
410 |
463 |
873 |
Nigéria |
434 |
120 |
554 |
Norvège |
739 |
401 |
1 140 |
Pakistan |
2 076 |
307 |
2 383 |
Pays ‑Bas |
2 875 |
2 772 |
5 647 |
Portugal |
13 798 |
11 522 |
25 320 |
République démocratique du Congo |
314 |
230 |
544 |
République ‑Unie de Tanzanie |
2 923 |
847 |
3 770 |
Royaume ‑Uni |
3 694 |
2 100 |
5 794 |
Rwanda |
17 |
12 |
29 |
Somalie |
106 |
106 |
|
Suède |
542 |
458 |
1 000 |
Suisse |
449 |
274 |
723 |
Swaziland |
12 055 |
7 846 |
19 901 |
Zambie |
1 956 |
1 090 |
3 046 |
Zimbabwe |
79 517 |
35 102 |
114 619 |
Autres |
34 596 |
16 905 |
51 501 |
Total des entrées |
681 422 |
329 436 |
1 010 858 |
Tableau 10Données statistiques relatives aux mouvements migratoires
Catégories |
Année |
||||||||||
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
Total |
||||||
Entrées |
Sorties |
Entrées |
Sorties |
Entrées |
Sorties |
Entrées |
Sorties |
Entrées |
Sorties |
||
Nationaux résidant au Mozambique |
3 150 755 |
587 759 |
959 829 |
632 870 |
319 558 |
272 912 |
362 633,.3 |
350 517 |
137 063 |
126 237 |
6 900 133,3 |
Nationaux résidant à l’étranger |
115 454 |
125 356 |
72 673 |
71 525 |
49 835 |
48 004 |
23 017 |
28 728 |
12 546 |
11 458 |
558 596 |
Diplomates résidant au Mozambique |
26 469 |
35 783 |
8 698 |
7 347 |
4 657 |
4 592 |
2 496 |
2 126 |
4 012 |
3 548 |
99 728 |
Diplomates nationaux résidant à l’étranger |
2 627 |
1 951 |
2 589 |
3 533 |
2 357 |
2 087 |
1 063 |
1 214 |
1 677 |
1 050 |
20 148 |
Rapatriés |
875 |
8 414 |
1 158 |
1 558 |
520 |
12 525 |
|||||
Mineurs |
330 026 |
318 417 |
470 114 |
667 013 |
126 674 |
167 922 |
172 347 |
162 575 |
41 208 |
59 688 |
2 515 984 |
Nationaux rapatriés de l’étranger |
4 028 |
72 428 |
43 496 |
64 306 |
20 072 |
204 330 |
|||||
Étrangers résidant au Mozambique |
72 004 |
85 322 |
175 261 |
145 849 |
81 203 |
98 543 |
33 408 |
36 186 |
13 900 |
15 008 |
756 684 |
Étrangers résidant à l’étranger |
103 994 |
297 774 |
441 229 |
522 932 |
410 808 |
530 871 |
566 128 |
545 129 |
156 141 |
166 247 |
3 741 253 |
Diplomates étrangers résidant au Mozambique |
6 280 |
9 425 |
7 992 |
15 362 |
4 551 |
4 496 |
3 238 |
2 969 |
3 052 |
2 110 |
59 475 |
Diplomates étrangers résidant à l’étranger |
4 907 |
1 296 |
4 659 |
2 821 |
2 312 |
2 107 |
3 038 |
2 908 |
3 452 |
4 225 |
31 725 |
Étrangers rapatriés |
291 |
238 |
318 |
1 718 |
264 |
2 829 |
|||||
Membres d’équipage en transit |
4 800 |
4 800 |
4 704 |
4 704 |
2 503 |
2 503 |
650 |
650 |
3 923 |
3 923 |
33 160 |
Marins |
2 192 |
9 286 |
6 531 |
6 543 |
1 006 |
1 090 |
7 384 |
7 780 |
13 363 |
10 179 |
65 354 |
Réfugiés |
152 |
1 031 |
2 123 |
195 |
458 |
3 959 |
|||||
Expulsés |
55 |
55 |
|||||||||
Postes frontière nationaux |
277 897 |
277 897 |
281 345 |
281 345 |
226 478 |
226 701 |
56 422 |
56 422 |
24 875 |
24 875 |
1 734 257 |
Postes frontière étrangers |
171 186 |
171 186 |
263 125 |
263 125 |
430 248 |
430 248 |
212 817 |
212 817 |
73 611 |
73 611 |
2 301 974 |
Total |
4 273 646 |
1 926 543 |
2 780 622 |
2 625 262 |
1 708 967 |
1 792 394 |
1 510 700 |
1 411 739 |
509 873 |
502 423 |
19 042 169 |
Tableau 11Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2003
Poste frontière |
Entrées |
% |
Sorties |
% |
Total |
% |
Mavalane |
110 114 |
10,9 |
89 326 |
10,4 |
199 440 |
10,7 |
Ressano Garcia |
399 571 |
39,5 |
322 358 |
37,7 |
721 929 |
38,7 |
Namaacha |
170 784 |
16,9 |
138 221 |
16,2 |
309 005 |
16,6 |
Ponta Douro |
18 602 |
1,8 |
9 130 |
1,1 |
27 732 |
1,5 |
Vilanculos |
14 794 |
1,5 |
14 412 |
1,7 |
29 206 |
1,6 |
Machipanda Rodoviária |
48 722 |
4,8 |
49 942 |
5,8 |
98 664 |
5,3 |
Espungabeira |
1 980 |
0,2 |
2 057 |
0,2 |
4 037 |
0,2 |
Cuchamano |
119 388 |
11,8 |
112 313 |
13,1 |
231 701 |
12,4 |
Vila Nova da Fronteira |
408 |
0,0 |
278 |
0,0 |
686 |
0,0 |
Zobue |
121 150 |
12,0 |
112 308 |
13,1 |
233 458 |
12,5 |
Cazacatiza |
1 805 |
0,2 |
1 702 |
0,2 |
3 507 |
0,2 |
Colomue |
3 540 |
0,4 |
3 485 |
0,4 |
7 025 |
0,4 |
Total |
1 010 858 |
100,0 |
855 532 |
100,0 |
100,0 |
Tableau 12Entrées et sorties de voyageurs par principaux pays de résidence habituelle, 2003
Pays |
Entrées |
% |
Sorties |
% |
Total |
% |
Mozambique |
284 705 |
28,2 |
233 748 |
27,3 |
518 453 |
27,8 |
Afrique du Sud |
335 426 |
33,2 |
270 984 |
31,7 |
606 410 |
32,5 |
Malawi |
121 267 |
12,0 |
114 310 |
13,4 |
235 577 |
12,6 |
Zimbabwe |
114 936 |
11,4 |
97 294 |
11,4 |
212 230 |
11,4 |
Portugal |
25 392 |
2,5 |
15 523 |
1,8 |
40 915 |
2,2 |
Swaziland |
20 018 |
2,0 |
28 682 |
3,4 |
48 700 |
2,6 |
Allemagne |
5 842 |
0,6 |
2 465 |
0,3 |
8 307 |
0,4 |
Royaume ‑Uni |
5 798 |
0,6 |
6 694 |
0,8 |
12 492 |
0,7 |
Pays ‑Bas |
5 666 |
0,6 |
3 542 |
0,4 |
9 208 |
0,5 |
États ‑Unis d’Amérique |
5 035 |
0,5 |
6 463 |
0,8 |
11 498 |
0,6 |
Autres |
86 718 |
8,6 |
75 807 |
8,9 |
162 525 |
8,7 |
Autres, non précisés |
55 |
0,0 |
20 |
0,0 |
75 |
0,0 |
Total |
1 010 858 |
100,0 |
855 532 |
100,0 |
1 866 390 |
100,0 |
Tableau 13Entrées et sorties de touristes par les principaux postes frontière, 2003
Poste frontière |
Entrées |
% |
Sorties |
% |
Total |
% |
Mavalane |
70 176 |
907 |
35 296 |
15,1 |
105 472 |
11,0 |
Ressano Garcia |
275 165 |
37,9 |
103 346 |
44,2 |
378 511 |
39,4 |
Namaacha |
78 823 |
10,9 |
59 930 |
25,6 |
138 753 |
14,5 |
Ponta Douro |
16 858 |
2,3 |
266 |
0,1 |
17 124 |
1,8 |
Vilanculos |
14 494 |
2,0 |
1 478 |
0,6 |
15 972 |
1,7 |
Machipanda Rodoviária |
39 713 |
5,5 |
22 058 |
9,4 |
61 771 |
6,4 |
Espungabeira |
1 572 |
0,2 |
631 |
0,3 |
2 203 |
0,2 |
Cuchamano |
117 175 |
16,1 |
1 555 |
0,7 |
118 730 |
12,4 |
Vila Nova da Fronteira |
103 |
0,0 |
127 |
0,1 |
230 |
0,0 |
Zobue |
108 617 |
15,0 |
7 183 |
3,1 |
115 800 |
12,1 |
Cazacatiza |
1 490 |
0,2 |
221 |
0,3 |
1 711 |
0,2 |
Colomue |
1 913 |
0,3 |
1 656 |
0,7 |
3 569 |
0,4 |
Total |
726 099 |
100,0 |
233 747 |
100,0 |
959 846 |
100,0 |
Tableau 14Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2004
Poste frontière |
Entrées |
% |
Sorties |
% |
Total |
% |
Mavalane |
102 634 |
14,4 |
108 429 |
15,4 |
211 063 |
14,9 |
Ressano Garcia |
311 365 |
43,8 |
313 656 |
44,6 |
625 021 |
44,2 |
Namaacha |
88 583 |
12,5 |
77 800 |
11,1 |
166 383 |
11,8 |
Ponta Douro |
14 728 |
2,1 |
6 974 |
1,0 |
21 732 |
1,5 |
Vilanculos |
12 983 |
1,8 |
12 270 |
1,7 |
25 253 |
1,8 |
Machipanda Rodoviária |
47 903 |
6,7 |
41 504 |
5,9 |
89 407 |
6,3 |
Espungabeira |
3 059 |
0,4 |
3 404 |
0,5 |
6 463 |
0,5 |
Cuchamano |
12 050 |
1,7 |
13 666 |
1,9 |
25 716 |
1,8 |
Vila Nova da Fronteira |
270 |
0,0 |
190 |
0,0 |
460 |
0,0 |
Zobue |
107 057 |
15,1 |
116 291 |
16,5 |
223 348 |
15,8 |
Cazacatiza |
1 856 |
0,3 |
2 176 |
0,3 |
4 032 |
0,3 |
Colomue |
8 542 |
1,2 |
7 373 |
1,0 |
15 915 |
1,1 |
Mozambique |
236 534 |
33,3 |
219 404 |
31,2 |
455 938 |
32,2 |
Afrique du Sud |
228 104 |
32,1 |
236 011 |
33,5 |
464 115 |
32,8 |
Malawi |
74 933 |
10,5 |
92 738 |
13,2 |
167 671 |
11,9 |
Zimbabwe |
65 896 |
9,3 |
45 326 |
6,4 |
111 222 |
7,9 |
Swaziland |
17 773 |
2,5 |
13 993 |
2,0 |
31 766 |
2,2 |
Portugal |
11 898 |
1,7 |
15 680 |
2,2 |
27 578 |
1,9 |
États ‑Unis d’Amérique |
5 647 |
0,8 |
7 158 |
1,0 |
12 805 |
0,9 |
Royaume ‑Uni |
60 700 |
0,9 |
5 884 |
0,8 |
12 584 |
0,9 |
Allemagne |
2 885 |
0,4 |
3 107 |
0,4 |
5 992 |
0,4 |
Pays ‑Bas |
2 867 |
0,4 |
2 757 |
0,4 |
5 624 |
0,4 |
Italie |
2 574 |
0,4 |
3 016 |
0,4 |
5 590 |
0,4 |
France |
2 759 |
0,4 |
2 673 |
0,4 |
5 432 |
0,4 |
Autres pays |
26 825 |
3,8 |
25 983 |
3,7 |
52 808 |
3,7 |
Autres, non précisés |
25 665 |
3,6 |
30 003 |
4,3 |
55 668 |
3,9 |
Total |
711 060 |
100,0 |
703 733 |
100,0 |
1 414 793 |
100,0 |
Tableau 15Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2004
Poste frontière |
Entrées |
% |
Sorties |
% |
Total |
% |
Mavalane |
68 329 |
14,4 |
40 885 |
18,6 |
109 214 |
15,7 |
Ressano Garcia |
187 243 |
39,5 |
97 720 |
44,5 |
284 963 |
41,1 |
Namaacha |
39 165 |
8,3 |
39 768 |
18,1 |
78 933 |
11,4 |
Ponta Douro |
13 447 |
2,8 |
311 |
0,1 |
13 758 |
2,0 |
Vilanculos |
12 756 |
2,7 |
709 |
0,3 |
13 465 |
1,9 |
Machipanda Rodoviária |
40 384 |
8,5 |
20 814 |
9,5 |
61 198 |
8,8 |
Espungabeira |
2 624 |
0,6 |
1 436 |
0,7 |
4 060 |
0,6 |
Cuchamano |
11 882 |
2,5 |
214 |
0,1 |
12 096 |
1,7 |
Vila Nova da Fronteira |
95 |
0,0 |
102 |
0,0 |
197 |
0,0 |
Zobue |
92 238 |
19,4 |
13 564 |
6,2 |
105 802 |
15,2 |
Cazacatiza |
1 444 |
0,3 |
363 |
0,2 |
1 807 |
0,3 |
Colomue |
4 900 |
1,0 |
3 518 |
1,6 |
8 418 |
1,2 |
Total |
474 507 |
100,0 |
219 404 |
100,0 |
693 911 |
100,0 |
Tableau 16Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑2004
Poste frontière |
2002 |
2003 |
2004 |
2002 |
2003 |
2004 |
||
Mavalane |
49 683 |
70 176 |
68 329 |
‑2,6 |
25 626 |
35 296 |
40 885 |
15,8 |
Ressano Garcia |
83 490 |
275 165 |
187 243 |
‑32,0 |
131 007 |
103 346 |
97 720 |
‑5,4 |
Namaacha |
37 503 |
78 823 |
39 165 |
‑50,3 |
61 581 |
59 930 |
39 768 |
‑33,6 |
Ponta Douro |
13 938 |
16 858 |
13 447 |
‑20,2 |
186 |
266 |
311 |
16,9 |
Vilanculos |
6 063 |
14 494 |
12 756 |
‑12,0 |
81 |
1 478 |
709 |
‑52,0 |
Machipanda Rodoviária |
31 218 |
39 713 |
403 884 |
1,7 |
17 145 |
22 058 |
20 814 |
‑5,6 |
Espungabeira |
1 422 |
1 572 |
2 624 |
66,9 |
168 |
631 |
1 436 |
127,6 |
Cuchamano |
40 665 |
117 175 |
11 882 |
‑89,9 |
414 |
1 555 |
214 |
‑86,2 |
Vila Nova da Fronteira |
1 392 |
103 |
95 |
‑7,8 |
624 |
127 |
102 |
‑19,7 |
Zobue |
75 237 |
108 617 |
92 238 |
‑15,1 |
6 459 |
7 183 |
13 564 |
88,8 |
Cazacatiza |
846 |
1 490 |
1 444 |
‑3,1 |
234 |
221 |
363 |
64,3 |
Colomue |
1 476 |
1 913 |
4 900 |
156,1 |
768 |
1 656 |
3 518 |
112,4 |
Total |
342 933 |
726 099 |
474 507 |
‑34,6 |
244 293 |
233 747 |
219 404 |
‑6,1 |
Tableau 17 Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002 ‑2004
Mouvement: sorties |
Pays |
Affaires |
Voyage officiel |
Tourisme |
Transit |
Visite |
Voyage profes-sionnel |
Travail dans les mines |
Autres |
Total |
Afrique du Sud |
||||||||||
Allemagne |
||||||||||
Angola |
||||||||||
Arabie saoudite |
||||||||||
Botswana |
||||||||||
Brésil |
||||||||||
Burundi |
||||||||||
Canada |
||||||||||
Cap ‑Vert |
||||||||||
Chine |
||||||||||
Cuba |
||||||||||
Danemark |
||||||||||
Émirats arabes unis |
||||||||||
Espagne |
||||||||||
États ‑Unis d’Amérique |
||||||||||
Fédération de Russie |
||||||||||
France |
||||||||||
Guinée ‑Bissau |
||||||||||
Hong Kong |
||||||||||
Inde |
||||||||||
Italie |
||||||||||
Japon |
||||||||||
Kenya |
||||||||||
Lesotho |
||||||||||
Malaisie |
||||||||||
Malawi |
||||||||||
Maurice |
||||||||||
Mozambique |
||||||||||
Namibie |
||||||||||
Nigéria |
||||||||||
Norvège |
||||||||||
Pakistan |
Tableau incomplet |
|||||||||
Pays ‑Bas |
||||||||||
Portugal |
||||||||||
République démocratique du Congo |
||||||||||
République ‑Unie de Tanzanie |
||||||||||
Royaume ‑Uni |
||||||||||
Rwanda |
||||||||||
Somalie |
||||||||||
Suède |
||||||||||
Suisse |
||||||||||
Swaziland |
||||||||||
Zambie |
||||||||||
Zimbabwe |
||||||||||
Autres |
||||||||||
Nombre total de sorties |
Mouvement: sorties |
Pays |
Hommes |
Femmes |
Total |
Afrique du Sud |
206 592 |
62 849 |
269 441 |
|
Allemagne |
1 553 |
859 |
2 412 |
|
Angola |
718 |
278 |
996 |
|
Arabie saoudite |
24 |
14 |
38 |
|
Botswana |
1 250 |
773 |
2 023 |
|
Brésil |
490 |
473 |
963 |
|
Burundi |
12 |
7 |
19 |
|
Canada |
552 |
257 |
809 |
|
Cap ‑Vert |
29 |
2 |
31 |
|
Chine |
984 |
434 |
1 418 |
|
Cuba |
41 |
17 |
58 |
|
Danemark |
343 |
350 |
693 |
|
Émirats arabes unis |
67 |
17 |
84 |
|
Espagne |
996 |
554 |
1 550 |
|
États ‑Unis d’Amérique |
3 502 |
2 962 |
6 464 |
|
Fédération de Russie |
480 |
528 |
1 008 |
|
France |
1 200 |
612 |
1 812 |
|
Guinée ‑Bissau |
43 |
31 |
74 |
|
Hong Kong |
65 |
17 |
82 |
|
Inde |
869 |
250 |
1 119 |
|
Italie |
1 838 |
648 |
2 486 |
|
Japon |
410 |
89 |
499 |
|
Kenya |
413 |
578 |
991 |
|
Lesotho |
142 |
115 |
257 |
|
Malaisie |
41 |
41 |
||
Malawi |
78 679 |
35 268 |
113 947 |
|
Maurice |
727 |
233 |
960 |
|
Mozambique |
127 946 |
104 688 |
232 634 |
|
Namibie |
530 |
163 |
693 |
|
Nigéria |
634 |
223 |
857 |
|
Norvège |
442 |
281 |
723 |
|
Pakistan |
694 |
113 |
807 |
|
Pays ‑Bas |
1 814 |
1 723 |
3 537 |
|
Portugal |
8 813 |
6 631 |
15 444 |
|
République démocratique du Congo |
298 |
67 |
365 |
|
République ‑Unie de Tanzanie |
1 980 |
521 |
2 501 |
|
Royaume ‑Uni |
4 162 |
2 518 |
6 680 |
|
Rwanda |
17 |
17 |
||
Somalie |
29 |
5 |
34 |
|
Suède |
768 |
430 |
1 198 |
|
Suisse |
439 |
257 |
696 |
|
Swaziland |
15 806 |
12 766 |
28 572 |
|
Zambie |
2 472 |
1 032 |
3 504 |
|
Zimbabwe |
68 016 |
28 834 |
96 850 |
|
Autres |
28 918 |
21 227 |
50 145 |
|
Nombre total de sorties |
565 838 |
289 694 |
855 532 |
Tableau 18Entrées et sorties de voyageurs par les postes frontière, 2002‑2004
Poste |
Entrées |
Sorties |
||||||
2002 |
2003 |
2004 |
2002 |
2003 |
2004 |
|||
Mavalane |
||||||||
Ressano Garcia |
||||||||
Namaacha |
||||||||
Ponta Douro |
||||||||
Vilanculos |
||||||||
Machipanda Rodoviária |
Tableau incomplet |
|||||||
Espungabeira |
||||||||
Cuchamano |
||||||||
Vila Nova da Fronteira |
||||||||
Zobue |
||||||||
Cazacatiza |
||||||||
Colomue |
||||||||
Total |
Tableau 19Entrées et sorties de voyageurs, par but du voyage
But du voyage |
Entrées |
Sorties |
||||||
2002 |
2003 |
2004 |
2002 |
2003 |
2004 |
|||
Affaires |
||||||||
Voyage officiel |
||||||||
Tourisme |
||||||||
Transit |
||||||||
Visite à la famille ou à des amis |
Tableau incomplet |
|||||||
Voyage professionnel |
||||||||
Travail dans les mines |
||||||||
Autres |
||||||||
Non précisé |
||||||||
Total |
Tableau 20Entrées et sorties de touristes par les postes frontière, 2002‑2004
Poste |
Entrées |
Sorties |
||||||
2002 |
2003 |
2004 |
2002 |
2003 |
2004 |
|||
Mavalane |
||||||||
Ressano Garcia |
||||||||
Namaacha |
||||||||
Ponta Douro |
||||||||
Vilanculos |
||||||||
Machipanda Rodoviária |
Tableau incomplet |
|||||||
Cuchamano |
||||||||
Vila Nova da Fronteira |
||||||||
Zobue |
||||||||
Cazacatiza |
||||||||
Colomue |
||||||||
Total |
Entrées et sorties de touristes par sexe
Sexe |
Entrées |
Sorties |
||||||
2002 |
2003 |
2004 |
2002 |
2003 |
2004 |
|||
Hommes |
||||||||
Femmes |
Tableau incomplet |
|||||||
Non précisé |
||||||||
Total |
93.Le décret no 57/2003 du 24 décembre 2003 et la législation relative à l’emploi établissent le cadre juridique pour l’emploi des étrangers sur le territoire national. L’article 171 de la loi no 8/98 du 20 juillet 1998 (loi sur le travail) a trait à l’emploi des travailleurs étrangers.
Tableau 21 Données statistiques relatives aux étrangers résidant au Mozambique pour des raisons liées à l’emploi
Année |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
Autorisations de travailler |
1 811 |
2 705 |
4 167 |
3 972 |
4 476 |
Permis de travail |
1 387 |
1 587 |
1 628 |
1 541 |
1 932 |
Total |
3 198 |
4 292 |
5 795 |
5 513 |
6 408 |
F. Étrangers ayant acquis la nationalité mozambicaine par naturalisation
94.Les étrangers peuvent acquérir la nationalité mozambicaine par le mariage, s’ils en font la demande, et à condition qu’ils résident au Mozambique depuis plus de cinq ans.
95.Les étrangers peuvent également acquérir la nationalité mozambicaine par naturalisation, à condition qu’ils aient leur résidence habituelle au Mozambique depuis au moins dix ans, qu’ils soient âgés d’au moins 18 ans, qu’ils aient une bonne connaissance du portugais, et qu’ils soient capables juridiquement et civilement.
96.La procédure d’acquisition de la nationalité est gérée par plusieurs institutions de l’État. Entre le 25 juin 1975 et le 31 décembre 2003, le Mozambique a fait droit à 1 275 demandes de nationalité, dont:
a)585 par réacquisition;
b)665 par naturalisation.
G. Mesures prises par la société civile
97.La société civile est composée de diverses institutions, à savoir des partis politiques, des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations caritatives, des institutions religieuses et autres organisations nationales et étrangères.
98.Les ONG se sont donné pour vocation de compléter les programmes entrepris par le Gouvernement pour combattre la pauvreté absolue, en s’occupant notamment d’assistance sociale, de promotion et de protection des droits de l’homme et de lutte contre le VIH/sida au Mozambique.
99.La société civile mène des actions de vaste portée qui ne se limitent pas à l’assistance sanitaire mais comprennent des programmes visant à promouvoir l’harmonie sociale, indépendamment de la couleur, de la race, de l’origine ethnique et du statut social, ainsi que des programmes de sensibilisation et d’aide aux personnes touchées par le VIH/sida, notamment par la fourniture de médicaments antirétroviraux et d’une aide matérielle destinée aux enfants vulnérables et aux orphelins.
IV. CAS DE DISCRIMINATION RACIALE
100.Grâce aux efforts constants du Gouvernement pour promouvoir une politique d’unité nationale et de non‑discrimination, et combattre toutes les manifestations de discrimination fondée sur l’origine ethnique ou tribale, la race, la couleur, le sexe ou toute autre situation, la discrimination ne se manifeste dans le pays que de manière sporadique et ne reflète aucunement une politique institutionnalisée.
101.Les cas de discrimination raciale trouvent leur origine dans l’histoire coloniale et dans la persistance, chez certaines personnes, d’attitudes de soumission ou de supériorité raciale.
102.Dans ce contexte, et dans certains milieux, principalement dans l’industrie hôtelière, on constate souvent un traitement inégal, fonction de la couleur, dans les services fournis aux clients, les Blancs ou les Métis étant mieux traités que les Noirs.
103.Ce type de comportement est souvent le fait de personnes de race noire qui, comme indiqué ci‑dessus, semblent conserver une attitude de soumission. Il arrive qu’il soit encouragé par des étrangers, généralement nés ou ayant résidé dans des pays où un système de discrimination était profondément ancré jusqu’à une époque relativement récente.
104.Les cas de discrimination raciale sont vivement condamnés par l’ensemble de la population et donnent lieu à des mesures appropriées de la part du Gouvernement.
DEUXIÈME PARTIE
RENSEIGNEMENTS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES ARTICLES 2 À 7 DE LA CONVENTION
105.La Constitution ne mentionne la coutume internationale dans aucune de ses dispositions, et l’unique référence au droit international figure à l’article 18, qui se lit comme suit:
«1.Tout traité ou accord international dûment approuvé et ratifié est incorporé dans le système juridique mozambicain dès sa publication officielle et aussi longtemps qu’il lie le Mozambique sur le plan international;
2.Les normes de droit international ont, dans le système juridique mozambicain, le même rang que les textes de loi infraconstitutionnels adoptés par l’Assemblée de la République ou le Gouvernement, en fonction de la voie par laquelle elles sont adoptées.».
106.En conséquence, rien n’empêche les tribunaux d’appliquer directement les dispositions des conventions internationales, puisque celles‑ci, une fois dûment approuvées ou ratifiées par l’Assemblée de la République ou le Conseil des ministres, revêtent le statut de loi ou de décret et sont automatiquement incorporées dans le droit interne. Cependant, il n’y a pas encore eu de cas où les dispositions de conventions internationales auraient été directement appliquées par les tribunaux mozambicains.
I. Article 2: Adoption de politiques contre le racisme
107.Le Mozambique n’a pas encore adopté de loi sur l’élimination de la discrimination raciale qui contienne des dispositions prévoyant des mesures spécifiques. Il existe toutefois un cadre juridique qui protège les victimes de discrimination, à savoir les articles 35 et 39 de la Constitution et diverses dispositions de la législation actuellement en vigueur.
II. Article 3: Ségrégation raciale
108.Le Gouvernement mozambicain a condamné les politiques de ségrégation raciale depuis l’indépendance du pays, en 1975. À cet égard, il a appuyé l’African National Congress dans son combat contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud ainsi que les combattants au Zimbabwe et en Namibie dans leur lutte contre les régimes racistes minoritaires en Rhodésie du Sud et en Afrique du Sud.
III. Article 4: Lutte contre les organisations racistes
109.Au Mozambique, les organisations qui incitent à la discrimination raciale ou qui l’encouragent sont interdites par la loi no 8/91 (loi relative aux associations). Toute association est tenue de respecter la Constitution et les autres lois en vigueur dans le pays.
IV. Article 5: Égalité devant les tribunaux
110.Les dispositions de la Constitution et des autres lois en vigueur au Mozambique confèrent aux citoyens le droit d’avoir accès au système judiciaire, leur garantissant ainsi le droit à la défense, à l’assistance juridique et à l’aide juridictionnelle, ainsi que le droit de contester tout acte commis en violation des droits établis dans le pays.
111.L’Institut d’assistance juridique et d’aide juridictionnelle a été créé en vue d’offrir aux citoyens une assistance garantie par l’État. Il est rattaché au Ministère de la justice.
112.À titre d’exemple, les articles 62 et 65 de la Constitution sont libellés comme suit:
«Article 62. Accès aux tribunaux
“1.L’État garantit l’accès des citoyens aux tribunaux ainsi que le droit de tout accusé à la défense, à l’assistance juridique et à l’aide juridictionnelle;
2.Tout accusé a le droit d’être assisté, à tous les stades de la procédure, d’un conseil librement choisi. Il est veillé à ce qu’une assistance juridique ou une aide juridictionnelle adéquate soit fournie à tout accusé qui n’a pas les moyens financiers nécessaires pour recruter un avocat”.».
«Article 65. Principes de procédure pénale
“1.Dans toute procédure pénale, le droit à la défense et à un procès constitue un droit inaliénable garanti à tout accusé;
2.Toute audience tenue dans le cadre d’une procédure pénale est publique, sauf s’il est prudent d’exclure ou de limiter la publicité afin de préserver l’intimité personnelle, familiale, sociale ou morale, ou encore pour des raisons matérielles de sécurité du procès ou d’ordre public”.»
V. Article 6: Indemnisation effective pour le préjudice subi
113.Conformément à la Constitution et aux autres lois en vigueur au Mozambique, tous les citoyens ont accès au système judiciaire. Lorsque la responsabilité pénale est engagée, les dispositions des articles 26, 27 et 52 du Code pénal s’appliquent et, lorsqu’il s’agit de la responsabilité civile, les articles 483 et 501 du Code civil. Sur cette base, tout citoyen peut invoquer une violation des dispositions du Code pénal ou du Code civil en vue d’obtenir réparation pour le préjudice subi. Le Code pénal est actuellement réexaminé et dans ce contexte, il sera envisagé de mettre en œuvre la responsabilité pénale pour tout acte lié à la discrimination raciale, à la xénophobie ou aux autres formes d’intolérance.
114.L’article 217 de la Constitution dispose que les juges sont indépendants et ne doivent obéir qu’à la loi. Il dispose en outre que les juges sont impartiaux, qu’ils ne sont soumis à aucun contrôle et qu’ils sont inamovibles, étant donné qu’ils ne peuvent être transférés, suspendus, mis à la retraite ou révoqués, sauf dans les cas prévus par la loi.
VI. Article 7: Éducation et information
115.L’éducation est l’une des priorités du Gouvernement mozambicain; elle permet de tirer parti de la diversité des individus et des groupes sociaux pour en faire un facteur de cohésion. Le principal objectif de l’éducation est de rendre les citoyens capables de contribuer à améliorer les conditions de vie au niveau de la famille, de la communauté et de la nation en défendant les principes ci‑après:
a)Préservation de l’unité nationale;
b)Maintien de la paix;
c)Respect des droits de l’homme;
d)Préservation de la culture mozambicaine.
116.Les programmes éducatifs contiennent des informations relatives aux droits de l’homme, aux droits civils et au règlement pacifique des différends. Ces thèmes, qui regroupent différents domaines, englobent les questions ci‑après:
a)Dignité de la personne, respect des droits de l’homme, élimination de toutes les formes de discrimination, accès à des conditions de vie décentes, respect mutuel;
b)Égalité des droits et possibilité d’exercer les droits civils;
c)Adhésion aux principes démocratiques et respect de la différence;
d)Partage des responsabilités dans la vie sociale et pour le bien‑être de la communauté;
e)Mode de vie sain (santé/hygiène, développement physique et intellectuel, connaissance de soi et estime de soi);
f)Tolérance, respect, règlement pacifique des différends;
g)Notions en lien avec la famille, les camarades d’école et leur famille, et les droits et obligations des membres;
h)L’école en tant que facteur de progrès personnel et collectif, règlement intérieur des écoles, droits de l’enfant, l’éducation en tant que droit et devoir.
117.Les programmes de l’éducation de base contiennent une information dans le domaine des droits de l’homme et une sensibilisation aux instruments juridiques internationaux ci‑après de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine:
a)Charte des Nations Unies;
b)Déclaration universelle des droits de l’homme;
c)Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale;
d)Charte africaine des droits de l’homme et des peuples;
e)Convention relative aux droits de l’enfant;
f)Charte africaine des droits et du bien‑être de l’enfant africain.
118.Les établissements de l’enseignement supérieur, en particulier les facultés de droit des diverses universités, traitent de ces sujets dans les cours consacrés au droit international public. Depuis l’introduction des nouveaux programmes de l’enseignement supérieur, les droits de l’homme font l’objet d’une matière distincte obligatoire.
119.En vue de doter la police mozambicaine d’une formation en sciences juridiques, le décret no 24/99 du 18 mai 1999 a porté création de l’Académie des sciences de la police, établissement d’enseignement supérieur qui bénéficie du soutien financier de l’Union européenne et du Gouvernement espagnol.
VII. Conclusion
120.La République du Mozambique est guidée par le principe de l’égalité des citoyens devant la loi. Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, quels que soient leur couleur, leur race, leur sexe, leur origine ethnique, leur lieu de naissance, leur religion, leur niveau d’éducation, leur statut social ou leurs opinions politiques.
121.Le présent rapport montre qu’il n’y a pas au Mozambique de cas de discrimination raciale, de xénophobie ou d’autres formes d’intolérance. Le Gouvernement mozambicain mène une politique d’unité nationale visant à créer l’harmonie, à promouvoir l’égalité et à prévenir la discrimination raciale.
122.Cette politique d’unité nationale et les efforts visant à combattre la discrimination raciale, tribale ou ethnique, y compris les mesures prises pour remédier aux disparités entre hommes et femmes, remontent à l’époque où la nation était en gestation, pendant le combat de libération nationale contre la domination coloniale portugaise.
123.À cette époque déjà, le mouvement de libération, qui est représenté aujourd’hui par le parti politique FRELIMO, défendait ces valeurs et avait créé un bataillon de femmes. Celui‑ci a accompli des actes d’héroïsme et de dévouement à la patrie au fil de l’histoire du pays. À cette époque déjà, «Moçambicanidade» − l’unité de la nation, quelles que soient la couleur, la race ou l’origine ethnique ou tribale − était défendue.
124.Le Gouvernement continue à promouvoir ces valeurs, qui ont été renforcées lorsque, à cause de sa proximité géographique, le Mozambique a subi des actes d’agression de la part du régime d’apartheid d’Afrique du Sud et du régime raciste minoritaire de Rhodésie du Sud, car le Mozambique a condamné ces régimes racistes et a apporté un appui inconditionnel au combat des peuples qui les subissaient.
125.Plus de trente années se sont écoulées depuis que le Mozambique a accédé à l’indépendance; la moitié de cette période a été marquée par des guerres déclenchées par des étrangers en vue de déstabiliser le pays. Aujourd’hui, le Mozambique vit dans un environnement de paix et de tranquillité qui permet à sa population de participer pleinement à la vie économique et sociale du pays tout en s’engageant activement dans le débat national tenu à différents niveaux sur une diversité de sujets.
126.Enfin, toutes les institutions publiques et privées, de même que les membres de la société civile en général, quel que soit leur statut social ou leur origine ethnique, participent activement aux processus électoraux, aux niveaux local ou national, à la définition de stratégies et de méthodes de développement socioéconomique ainsi qu’à la politique d’intégration du Gouvernement.
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