2005

2006

2007

2008

1 600 00,000

2 00 00 000

2 080 080 000

2 600 000 000

–En 2007-2008, 39 804 personnes âgées de 15 à 40 ans (22 511 femmes et 17 239 hommes) ont été alphabétisées. Si on compare ces chiffres à ceux de 2006-2007, le nombre des personnes sachant lire et écrire a augmenté de 56 034.

2)Enseignement de base. Le Gouvernement a établi un projet d’enseignement de base de 34 020 000 dollars qui inclut un prêt de 20 millions de dollars de ADB, un don de 5 020 000 dollars du Gouvernement australien, une contribution de 8 millions de dollars du Gouvernement lao et de 1 million de dollars du peuple lao. Le projet vise à :

–Permettre aux femmes et à la population des groupes ethniques de tous les âges de contribuer au développement socioéconomique national;

–Améliorer l’enseignement en termes de qualité et de quantité;

–Créer des opportunités pour les filles, aux enfants des minorités ethniques et permettre aux jeunes adultes d’avoir accès à l’enseignement primaire et de répondre aux exigences de l’enseignement obligatoire correspondant à la politique du Gouvernement depuis 1996 et de favoriser ainsi la poursuite de leurs études secondaires et d’aller au-delà.

Ce projet qui s’est étendu de 2000 à 2007 était divisé en deux phases. La première phase de 2000 à 2003 a été implantée dans six provinces couvrant 12 districts. La deuxième phase de 2004 à 2007 s’est étendue à cinq provinces supplémentaires couvrant 40 districts. Le projet avait été élaboré non seulement pour fournir aux filles l’opportunité d’être initié à la formation des enseignants mais a également permis de former 486 enseignants aborigènes dont 326 femmes et 160 hommes.

Dans ses efforts pour promouvoir l’éducation des femmes, le Gouvernement a collaboré avec la communauté internationale pour élaborer et mettre en œuvre plusieurs projets sur la promotion de l’éducation des femmes dont :

1)Un projet pour la promotion de la qualité de l’éducation des filles et des communautés. Ce projet vise à aider les filles et les communautés dans le domaine de l’enseignement. Il vise également à contribuer à leur apporter un environnement sain, des revenus, à améliorer leurs conditions de vie et leur participation au processus de prise de décision (en collaboration avec ICS – Asie). Le projet qui a débuté en 2001 touche maintenant six provinces : Champasak, Saravan, Sekong, Vientiane, Xieng Khouang and Houaphan. Le projet prévoit : 1) des constructions pour les écoles primaires et les jardins d’enfants financées par des contributions populaires; 2) des équipements pour les salles de classe; 3) de l’eau potable et des latrines à l’école et à la maison; 4) du matériel d’enseignement, des manuels, des équipements de sport et des uniformes scolaires; 5) la réparation des maisons; 6) des moustiquaires imprégnées et des couvertures; 7) l’installation de réserves de riz, de réserve de troupeaux; de jardins domestiques et des étangs pour l’élevage des poissons afin de pousser les populations à encourager leurs enfants à fréquenter les écoles.

Sur l’éducation générale : le projet fournit des informations sur les soins de santé, le VIH/sida, les droits de l’enfant, le rôle des genres et le traitement des étudiants handicapés, les bibliothèques, la formation en matière d’agriculture et d’élevage, la formation et les activités créatives pour « les enfants qui aident des enfants » parmi les adolescents et les filles à l’école. Le projet organise des formations sur l’égalité et le rôle des sexe, les droits des enfants pour des projets cibles, les comités d’éducation de villages, de parents d’élèves et d’élèves eux-mêmes. 235 personnes ont été formées jusqu’à présent dont 103 femmes et 132 hommes.

2)Un projet pour la promotion d’éducation de base en vue d’améliorer la qualité de la vie en collaboration avec le World Concern de 2006 à 2011. Le projet est basé dans la province du Sekong qui couvre les districts de Kaleum et Dak-cheung. Il vise à fournir une éducation informelle à des groupes ciblés et inclut la formation professionnelle dans les activités de projet.

3)Un projet pour le développement de Centre d’éducation communautaire (Japon Association de la Fédération nationale de l’UNESCO). Le projet a débuté dans la province de Luang Prabang avec des activités comme : la construction d’un centre d’éducation communautaire, la formation d’administrateurs de centres d’éducation communautaire et l’organisation de programmes d’enseignement et d’apprentissage pour les femmes. Le projet a également un fonds autorenouvelable qui doit permettre aux adultes d’avoir accès à un capital pour leur travail supplémentaire et bénéficier ainsi d’un revenu supplémentaire pour leur famille. Le projet a reçu une aide de 24 725 dollars et a pu jusqu’à présent constituer 340 centres d’éducation communautaire réunissant 76 600 instituteurs volontaires.

4)Un projet pilote d’enseignement de la langue Kummu pour éliminer l’analphabétisme. Le projet est basé dans le district de Hinheup, province de Vientiane, et reçoit un appui financier de 9 000 dollars de l’UNESCO à Bangkok. Le projet a mis au point un manuel pour améliorer les méthodes d’enseignement de la langue lao à la population Kummu afin qu’elle puisse l’apprendre plus rapidement. Les résultats de ce projet montrent qu’il est possible d’appliquer les leçons apprises du projet pilote dans d’autres centres d’éducation communautaire où il y a des communautés Kummu.

5)Un projet de formation professionnelle pour les femmes et les handicapés en collaboration avec les volontaires internationaux du Japon. Le projet est basé à Xieng Khouang, Luang Prabang, la province de Vientiane et Vientiane la capitale. Les formations dans le domaine de la confection, de la menuiserie, de la restauration, des salons de beauté, de l’arrangement floral et autres bénéficient d’un budget de 218 550 dollars.

Veuillez fournir des informations actualisées sur les allocations budgétaires prévues pour l ’ éducation des femmes et des filles, y compris les pourcentages annuels qui ont été alloués dans le budget national total depuis l ’ examen du rapport combiné valant du premier au 5è rapports périodiques en 2005.

Durant la période 2005-2007, le Gouvernement a alloué chaque année un budget pour l’éducation qui se répartit comme suit :

Tout d’abord le budget total alloué pour l’éducation en 2004-2005 était de 701 650,19 de kips, soit 315 461,92 millions de kips pour l’éducation des femmes, représentant environ 44,96 % du budget total du secteur de l’éducation et environ 1,12 % du PNB.

Deuxièmement, le budget total de 2005-2006 alloué à l’éducation était de 1 008 053,83 millions de kips desquels 454 329,84 étaient alloués à l’éducation des femmes, soit 45,7 % du budget total alloué au secteur de l’éducation et environ 1,36 % du PNB.

Troisièmement pendant l’année académique 2006-2007, le budget total alloué à l’éducation était de

1 248 417,62 millions de kip desquels 5 650 338 étaient alloués à l’éducation des femmes , soit 45,26 % du budget total alloué au secteur de l’éducation et environ 1,43 % du PNB.

Le tableau ci-dessous montre les détails du budget alloué à l’éducation en 2001-2007

Description

00/01

01/02

02/03

03/04

04/05

05/06

06/07

Total

T

1 173 776

1 248 695

1 307 353

1 358 102

1 397 377

1 424 823

1 449 590

F

524 274

554 130

584 257

609 298

628 281

642 222

656 114

M

649 502

694 565

723 096

748 804

769 096

782 601

793 476

PNB (millions)

15 885 000 , 00

17 719 000 , 00

21 499 000 , 00

24 621 000 , 00

28 076 000 , 00

33 300 000 , 00

39 492 000 , 00

Budget du Gouvernement (millions)

3 547 750 , 00

4 035 000 , 00

3 821 582 , 19

5 862 577 , 39

5 218 925 , 28

7 006 132 , 60

5 986 969 , 50

Budget total de l ’ éducation (millions)

312 510 , 00

422 331 , 24

464 185 , 82

597 696 , 32

701 650 , 19

1 008 053 , 83

1 248 417 , 62

Budget actuel de l ’ éducation (millions)

164 840 , 00

191 445 , 51

175 073 , 30

206 832 , 02

308 271 , 72

358 062 , 94

467 305 , 51

Investissement dans l ’ éducation (millions)

147 670 , 00

230 885 , 73

289 112 , 52

390 864 , 30

393 378 , 47

649 990 , 89

781 112 , 11

Coût des étudiants par unité

266 243

338 218

355 058

440 097

502 119

707 494

862 221

Coût total pour des étudiants de sexe féminin en tant que PNB

139 584

187 417

207 445

268 150

315 472

454 368

565 059

Pourcentage du coût total pour les étudiants de sexe féminin en tant que PNB

0 , 88  %

1 , 06  %

0 , 96  %

1 , 09  %

1 , 12  %

1 , 36  %

1 , 43  %

Pourcentage du coût total pour les étudiants de sexe féminin en tant que budget du Gouvernement

3 , 93  %

4 , 64  %

5 , 43  %

4 , 57  %

6 , 04  %

6 , 49  %

9 , 44  %

Pourcentage du coût total pour les étudiants de sexe féminin en tant que Budget de d l ’ éducation

44 , 67  %

44 , 38  %

44 , 69  %

44 , 86  %

44 , 96  %

45 , 07  %

45 , 26  %

Source : Ministère de l’éducation.

  Selon le rapport, l ’ accès aux services de santé reste difficile, en particulier dans les zones rurales ; les indicateurs concernant la santé dans la République démocratique populaire lao montrent que ce pays est affligé de la norme sanitaire la plus faible. Les taux de mortalité maternelle et infantile sont élevés et il y a des écarts considérables entre les zones rurales et urbaines en ce qui concerne l ’ accès aux soins de santé. Quelles sont les mesures spécifiques qui ont été prises par l ’ État partie depuis l ’ examen du rapport en 2005 afin d ’ assurer l ’ accès aux services de santé pour les femmes dans l ’ ensemble du pays, y compris dans les zones rurales et isolées ?

Afin d’améliorer la vie et la santé des femmes, le Gouvernement de la République démocratique populaire lao a adopté et mis en œuvre les plans de travail prioritaires suivants afin d’accélérer l’accès des femmes aux services de santé :

Campagne sur l’établissement d’un village modèle faisant partie de villages ou d’un groupe de villages en développement;

Campagne sur la réduction de la mortalité maternelle;

Campagne sur l’augmentation de la survie de l’enfant notamment des nouveau-nés par des soins intensifs, l’allaitement au sein, l’immunisation générale et contrôlée, le traitement des maladies contagieuses;

Campagne de surveillance, de prévention et de lutte contre les pandémies en association avec les mesures pour combattre la faim, la déshydratation et la malnutrition;

Campagne sur le développement des ressources humaines et la formation d’un personnel compétent, comme prévu;

Campagne pour améliorer l’institution, les mécanismes, la législation et la restructuration de la planification;

Campagne sur la création d’un système financier de soins de santé durable;

Campagne sur la mobilisation efficace de la coopération extérieure, de l’aide et de l’investissement.

Veuillez fournir des informations mises à jour sur les allocations budgétaires pour la santé des femmes et des filles, y compris les pourcentages annuels alloués dans le budget total depuis l ’ examen du rapport initial ou cinquième rapport périodique en 2005

Budget alloué aux soins de santé en ce qui concerne les femmes et les filles pour la période de 2005 à 2008 est montré dans le tableau suivant :

Description

2005-06

2006-07

2007-08

2008-09

Budget alloué aux soins de santé aux mères et aux enfants

18 384

21 067

30 530

40 082

Rapport entre le budget pour les soins de santé aux mères et aux enfants et le budget total du secteur de santé (sans ODA)

17,0  %

17,5  %

17,8  %

18,6  %

Rapport entre le budget pour les soins de santé aux mères et aux e nfants et le budget total de l ’ É tat (sans ODA)

0,43  %

0,40  %

0,50  %

0,51  %

Rapport entre le budget pour les soins de santé aux mères et aux enfants et le PNB (sans ODA)

0,054  %

0,055  %

0,071  %

0,079  %

Il est nécessaire de noter que le budget total alloué pour les soins de santé aux mères et aux enfants pour 2006-2007 était de 14 % plus élevé qu’en 2005-2006 et que pour 2007-2008, il y a eu une augmentation de 44 % si on le compare à 2006-2007, et pour 2008-2009, une autre augmentation de 31 % si on le compare à l’année fiscale précédente.

Source : Ministère de la santé publique

Il est indiqué dans le rapport (voir tableau 16) qu ’ un nombre très élevé de femmes (36 066 sur un total de 114 165) ont accouché dans leur foyer en 2004 et 2005 sans l ’ assistance d ’ une sage-femme. Dans la ligne des commentaires finals antérieurs (voir par. 26) du Comité, prière de donner des détails sur des mesures concrètes qui ont été prises afin de réduire les taux élevés de mortalité maternelle et infantile. À cet égard, veuillez fournir des données supplémentaires sur le taux de mortalité maternelle ventilées selon l ’ âge des femmes et les secteurs urbains et ruraux, depuis l ’ examen du rapport initial au cinquième rapport périodique en 2005. Veuillez également fournir des données supplémentaires sur le taux de mortalité infantile ventilées selon le sexe, l ’ âge et la cause du décès de l ’ enfant.

Le Gouvernement a pris les mesures pratiques suivantes pour réduire les taux de mortalité maternelle et infantile :

Premièrement, le Gouvernement a augmenté le nombre des trousses médicales distribuées dans les villages. En 2006, le nombre des trousses était de 5 561, et en octobre 2008, le nombre est passé à 5 668, couvrant 98 % des villages cibles (villages qui ne peuvent pas avoir accès aux services de soins de santé) afin de répondre aux besoins de services de santé de la population rurale et éloignée.

Deuxièmement, le Gouvernement a envoyé des sages-femmes expérimentées ainsi que du personnel infirmier pour aider les femmes à accoucher sans risque à domicile dans des centres prénatals, dans des maternités ou des dispensaires (au lieu de donner naissance dans la forêt comme le font les minorités ethniques) dans des hôpitaux de districts ou provinciaux et dans des hôpitaux centraux.

Troisièmement, Le Gouvernement a mis en place des groupes médicaux mobiles pour offrir des consultations et des traitements à la population locale y compris des femmes pour des opérations de fente labiale et d’enlèvement de cataractes.

Quatrièmement, le Gouvernement a élargi les services de planification familiale pour atteindre les femmes rurales et des minorités ethniques éloignées par la formation du personnel local en vue de la distribution contraceptive. Les différentes formes de produits contraceptifs offerts incluent des préservatifs, des pilules et des injections. Un distributeur de contraceptifs est responsable de 410 villages. Ces efforts ont permis aux femmes rurales et aux minorités ethniques éloignées d’avoir accès aux services de planification familiale et de réduire ainsi les risques de grossesse non désirée et d’accouchement. Depuis 2006, 68 distributeurs locaux de contraceptifs ont été installés dans 8 provinces couvrant 14 districts, ce qui a augmenté le ratio de planification familiale dans les villages ruraux et éloignés qui est passé de 0 % à au moins 8 % et à 87 %.

Cinquièmement, le Gouvernement a également mobilisé les personnes pour les amener à embrasser un mode de vue plus sain; à encourager les populations et les communautés à avoir de l’eau potable (eau bouillie), des repas sains (bien cuits) et des sanitaires (installation et utilisation des latrines).

Sixièmement, le Gouvernement a aidé les populations à se protéger de la malaria en distribuant 1 190 000 de moustiquaires imprégnées à 3,3 millions de personnes dans des régions paludéennes.

Septièmement, le Gouvernement a organisé l’immunisation régulière et la Journée internationale de l’immunisation à l’intention des femmes et des enfants contre le tétanos, la diphtérie, la tuberculose, la variole, l’hépatite B et la polio. Calculé en pourcentage, en 2007 et en 2008, le nombre des enfants vaccinés contre la tuberculose était de 56 % et 68 % respectivement contre la diphtérie et l’hépatite B, le pourcentage était de 51 et de 61 %, contre la variole le pourcentage était de 40 % et 52 %, contre la polio : 46 et 60 %. Toutefois en 2007, il n’y avait que 27 % des enfants de moins d’un an a avoir reçu la série complète des 7 vaccins et seulement 55,5 % a avoir reçu le vaccin contre la coqueluche et lors de la Journée nationale de l’immunisation contre la variole, 96 % des enfants de moins d’un an ont été vaccinés.

Huitièmement, le Gouvernement a organisé plusieurs journées internationales d’immunisation qui ont permis de réduire la coqueluche, la diphtérie la tuberculose, la variole, l’hépatite et l’élimination totale de la polio. En pourcentage, le BCG en 2006 a eu une couverture de 100,2 %, le DCT et l’hépatite B 82,2 %, la polio 81,7 %, la variole 71,8 %.

En 2007, le total des vaccinations s’est réparti comme suit : DPT3 a eu une couverture de 50 %, polio : 46 % des enfants de moins d’un an, 27 % ont été totalement immunisés, 55,5 % des femmes ont été vaccinées contre le tétanos. À la journée internationale de vaccination, 96 % des personnes ciblées ont été vaccinées contre la variole en 2007 et en 2008.

Neuvièmement, l’attention a été accordée à la solution du problème de la malnutrition par la fourniture de sel iodé (couverture 85 %), la distribution de tablettes de vitamine A, des suppléments de fer et des vermifuges.

Dixièmement, 74 % de la population ont profité de l’eau potable, 49 % ont eu accès aux latrines et 19 % aaux latrines des écoles.

Onzièmement, le Gouvernement a pris des mesures pour lutter contre l’éclosion des épidémies comme la grippe aviaire et le SARS.

Douzièmement, le Gouvernement a construit et rénové 789 dispensaires dans tout le pays dont la majorité dans les zones rurales (environ 90 %).

Treizièmement, le Gouvernement a construit et rénové des hôpitaux à tous les niveaux : 127 hôpitaux de district, 16 hôpitaux de province et 4 nationaux, y compris 16 qui ont été rénovés et 16 hôpitaux de districts nouvellement construits, la plupart dans des zones rurales. Trois des nouveaux hôpitaux provinciaux construits sont dans les provinces de Luangnamtha et de Vientiane. Il y a eu quatre hôpitaux régionaux qui ont été rénovés et nouvellement construits dans la partie septentrionale, un à Luang Prabang et l’autre à Oudomxav (nouvellement construit); dans le centre du pays, à Savannaket et dans la partie méridionale, à Champasak (amélioré). Le Gouvernement a également modernisé les hôpitaux nationaux : Une nouvelle section de cardiologie équipée de matériel moderne a été créée à l’hôpital Mahosot. À l’hôpital Mittaphab (Amitié) un immeuble séparé a été rénové et est utilisé uniquement pour le traitement de la grippe aviaire et le SARS.

Dans les hôpitaux pour les mères et pour les enfants, les chambres de patients, les salles d’opération et les salles de réveil ainsi que les chambres pour bébés ont été rénovés. Au centre ophtalmologique, un nouvel immeuble pour les soins a été construit; l’infrastructure et les services techniques du centre de réhabilitation ont été modernisés. Au centre de dermatologie, les chambres des patients ont été rénovés.

Selon le recensement de 2005, le taux de mortalité des enfants de moins d’un an était de 70 pour 1000 des nouveau-nés, pour les enfants de moins de cinq ans le taux était de 98 % qui avaient pour cause, les maladies non transmissibles, 4 %; problème néonatal, 37 %; blessure, 4 %; infection respiratoire aiguë, 17 %; diarrhée, 16 %; malaria, 7 %; variole, 4 %; VIH/sida , 2 %; et autres infections, 9 %. Le taux de mortalité des femmes figure au tableau ci-dessous.

Classe d ’ âge

Taux de mortalité pour 1000

15-19

404,8

20-24

405,2

25-29

405,5

30-34

406,2

35-39

406,8

40-44

400,0

45-49

306,7

15-49

405

Dans ses commentaires finals antérieurs, le Comité a recommandé que l ’ État partie prenne toutes les mesures nécessaires pour faire prendre conscience aux hommes et aux femmes, surtout dans les zones rurales, près des sites de construction et des circuits commerciaux actuels et nouveaux, du risque d ’ infection par le VIH/sida (voir par. 28). Selon le rapport, le nombre des femmes infectées par le VIH/sida augmente à un taux annuel de 8  % . Prière de fournir des informations sur la lise en œuvre des plans et des programmes pour lutter contre le VIH/sida mentionnés dans le rapport. Ces informations devraient comprendre des détails sur les progrès, les difficultés et les lacunes dans les mécanismes d ’ application, de suivi et d ’ évaluation des résultats obtenus. Prière d ’ indiquer si les mesures spéciales de prévention ont été mises en place afin de cibler les femmes et quelles autres mesures concrètes ont été prises par l ’ État partie pour répondre au fait que le BVIH/sida touche maintenant particulièrement les femmes.

La présence du VIH/sida dans la République démocratique populaire lao est relativement faible si on la compare à celle des pays voisins. Le Gouvernement considère néanmoins que le VIH/sida est une question sérieuse qui affecte le développement socioéconomique du pays et la santé de la population. L’objectif du Gouvernement est de limiter au minimum le niveau d’infection du VIH/sida. Les mesures prises par le Gouvernement incluent :

La nomination d’un Comité national contre le sida qui est présidé par le Ministre de la santé publique et qui est composé de 13 membres de 13 agences différentes comme le Ministère de l’éducation, le Ministère de la sécurité publique, le Ministère des travaux publics et des transports, l’Union centrale des femmes, le Syndicat, l’Union de la jeunesse, le Front du Lao pour la construction nationale et la Croix-Rouge lao. Les comités de province et de district contre le sida sont présidés respectivement par les vice gouverneurs et les chefs adjoints des districts.

Deuxièmement, un Centre anti Sida sous la supervision du Ministère de la santé publique.

Troisièmement a pris à cette fin des mesures préventives et curatives qui incluent les suivantes :

Contrôler et fournir des traitements des maladies sexuellement transmissibles à des entraîneuses à des intervalles de 3 à 6 mois;

Mettre en œuvre un projet de protection à 100 % grâce à des préservatifs dans des lieux de loisirs dans 15 provinces;

Distribuer des préservatifs dans tout le pays;

Mettre sur pied des centres de contrôle pour des entraîneuses dans quatre provinces (Luang Prabang , Vientiane, la capitale, Savannaket et Champasak);

Mettre sur pied des centres de santé pour des hommes dans deux provinces : la capitale, Vientiane et Savannaket;

Créer un projet d’enseignants volontaires amis des entraîneuses;

Créer un projet d’enseignants volontaires amis des homosexuels;

Organiser une campagne mobile de promotion sur le changement de comportement à l’intention des entraîneuses;

Étendre les tests sanguins à 91 sites et les sites de conseils à 16 sites;

Améliorer les services relatifs aux maladies sexuellement transmissibles à 164 hôpitaux de provinces et de districts;

Inclure le programme antisida à l’infrastructure des projets de construction;

Attirer davantage l’attention des membres de l’Assemblée nationale, des responsables officiels, des institutions académiques et des secteurs privés sur le sida;

Étendre le réseau de contact du VIH/sida de 7 à 10 provinces;

Mobiliser la participation des personnes infectées pour faire prendre conscience de ce problème;

Encourager les personnes infectées à participer à la campagne contre le VIH/sida;

Utiliser la croyance dans l’enseignement Bouddhisme et de Bouddha pour remonter le moral des personnes infectées;

Développer un manuel du bon comportement en collaboration avec les organisations FHL, PSI et LYAP. Développer un manuel sur les relations sexuelles à 100 % sans risque conformément aux directives de l’OMS;

Développer un manuel pour des services de consultance et de tests sanguins volontaires en collaboration avec les experts nationaux de différentes agences hospitalières et certaines provinces;

Imprimer des brochures, des casquettes, des T-shirts et des posters pour la diffusion des informations contre le sida;

Traitement du sida avec l’ARV :

+Expansion des réseaux de traitement avec ARV (SVK, VTC, LPB, CPS);

+Traitement a couvert plus de 60 %;

+Développer un manuel sur ART/OI;

+Développer l’achat des médicaments et la livraison;

+Collaborer avec l’OMS, les MSF et le PR pour le Centre d’achat des médicaments de l’ARV deux fois par an;

Collaborer avec le Centre des médicaments et le Centre d’équipement médical pour la distribution de l’ART/OI à différents centres de traitement du VIH/sida.

Quatrièmement, le Gouvernement a pris des mesures sur l’enquête et le suivi comme suit :

La troisième série d’enquêtes sur le taux d’infection du sida a montré que le taux d’infection est passé de 2,0 % en 2004 à 0,4 % en 2008;

L’enquête sur l’infection parmi les homosexuels en 2007 a montré que le taux d’infection était de 5,6 %;

Les enquêtes menées dans trois hôpitaux nationaux relatives au taux d’infection des femmes enceintes était de 0,3 % en 2008;

Les enquêtes conduites en 2008 pour le taux d’infection au STD parmi les drogués montrent 13,6 % sont atteints de chlamydia et 1.1 %. de gonorrhée.

Cinquièmement, les mesures du Gouvernement sur le développement des capacités incluent :

Formation dans l’estimation des groupes cibles;

Formation dans la surveillance et le suivi des enquêtes;

Formation dans l’ART/OI pour les médecins et les infirmiers;

Formation dans la prescription des médicaments pour les personnes infectées par le sida;

Formation d’un Secrétariat d’un Comité antisida au niveau provincial et ami- enseignement-ami, effectuant un travail bénévole en matière de communication pour changer les comportements.

Sixièmement, dans le domaine de la collaboration internationale.

Le Gouvernement a reçu l’assistance du Fonds international contre le sida pour la première, la quatrième de la série des compagnes contre cette pandémie et l’assistance des organisations suivantes :

ADB – CDCUS AID (CDC , FHI , MSH , Fondation Clinton)AUSAID (BI, Albion street centre)Agences de l’ONUMSF Suisse et MSF BelgiqueAFD et autres

2006-2008 budget : USD 16,616,835

Défis :

Le Gouvernement aura besoin de mesures effectives pour faire face aux défis suivants :

Le nombre de lieux de loisirs comme des night-clubs a augmenté;

Le nombre de drogués a augmenté;

Le mouvement des populations a augmenté le risque d’infection au VIH/sida;

Les données et l’information à propos des personnes à haut risque sont limitées;

Le manque de facilités pour diffuser les informations;

La perception erronée parmi les institutions que la lutte contre le Sida relève de la seule responsabilité du secteur public;

Le manque de personnel compétent;

Le manque de ressources financières;

Le traitement par l’utilisation de l’ARV est relativement nouveau pour le Centre antisida;

L’estimation des personnes infectées par le sida qui ont besoin de l’AVR reste encore une question importante;

Le traitement par l’utilisation de l’AVR exige la coopération des patients pour empêcher la résistance aux médicaments;

Le manque d’argent pour les transports et pour payer les honoraires des médecins qui font le diagnostic des personnes infectées;

Les efforts du Gouvernement contre le VIH/sida au cours des dernières années commencer à porter fruit;

L’infection a diminué. Et le VIH/sida peut être arrêté si le budget du Gouvernement est suffisant.

Emploi, accès des femmes rurales à la propriété et pauvreté

Dans ses commentaires finals antérieurs, le Comité avait recommandé que l ’ État partie étudie les incidences de ses réformes économiques sur les femmes dans le but d ’ améliorer l ’ égalité entre les hommes et les femmes sur le marché du travail, y compris en renforçant les mécanismes formels et informels pour la résolution des disputes du travail par une représentation appropriée des femmes (voir par. 34). Prière de donner des précisions sur les mesures prises par l ’ État partie pour mettre en œuvre ces recommandations. Prière de fournir des détails concernant les secteurs où la majorité des femmes travaillent et indiquer également comment l ’ État partie traite la ségrégation sur les lieux de travail, les inégalités de salaires, le harcèlement sexuel sur les lieux de travail et des questions concernant et les questions concernant la santé professionnelle et la sécurité des femmes aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé.

L’incidence de la réforme économique sur les femmes peut être aussi bien négative que positive. De manière générale, la mise en œuvre de la politique de réforme économique qui passe de la gestion économique planifiée et centralisée à un mécanisme économique orienté vers le marché et l’expansion de l’intégration et de la coopération globale du pays de 1986 et après ont apporté des bénéfices considérables à la population entière y compris les femmes. Beaucoup d’entre elles sont devenues des femmes d’affaires prospères. En outre, le flux des investissements étrangers dans la République populaire et démocratique lao a augmenté de manière constante et a amené un plus grand nombre d’emplois sur le marché du travail. Actuellement, il y a 151,906 chantiers qui fournissent des emplois aux hommes et aux femmes et certains secteurs ont employé un nombre important d’ouvrières; le secteur de la confection par exemple a employé beaucoup plus de femmes que n’importe quel autre secteur.

Il y a actuellement 27 525 personnes qui travaillent dans le secteur de la confection y compris 22 202 femmes représentant 80 % et 5 505 hommes représentant 20 %.

Toutefois, la politique de réforme économique a également des incidences négatives sur la société, y compris sur les femmes. L’expansion de la coopération économique internationale a créé des conditions favorables au développement socioéconomique national, (90 % des projets de développement économique internationaux sont financés par l’aide internationale) alors que le développement a créé une plus grande liberté pour la femme de choisir son propre modèle de vie, d’effectuer des choix en affaires et autres opportunités. Alors que toutes ces activités ont apporté de grands bénéfices à la nation lao et aux femmes, il y a eu également un nombre considérable de personnes, notamment des femmes et des enfants qui sont exposés au risque de la traite des êtres humains, à la prostitution et autres actes criminels. Plusieurs d’entre eux ont été des victimes de la traite, du travail forcé et de la prostitution ou risquent de le devenir.

La politique du Gouvernement porte principalement sur la promotion de l’égalité des sexes dans tous les secteurs de la vie professionnelle. Les femmes et les hommes peuvent faire acte de candidature dans tous les domaines sans aucune discrimination. Selon les lois et pratiques, les femmes et les hommes reçoivent les mêmes salaires pour un travail de même valeur. Par exemple, les Directeurs généraux des départements d’une agence gouvernementale reçoivent les mêmes salaires quel que soit leur sexe. En outre, la loi du travail a défini les dispositions pour la protection des femmes, comme l’article 38 qui interdit que des femmes enceintes soient employées dans certains domaines; l’article 39 permet à une femme de demander son congé de maternité avant ou après la naissance d’un enfant et l’article 14 prévoit les conditions de l’emploi des enfants en établissant une certaine limite d’âge et d’heures de travail. En ce qui concerne la santé professionnelle et la sécurité, la République démocratique populaire lao a mis en place u système d’assurance sociale pour les fonctionnaires et les employés des entreprises. Toute entreprise qui a dix employés et plus doit adhérer au système d’assurance sociale pour garantir les soins de santé de ses employés. Toute violation de ces règles peut donner lieu à une action auprès de l’autorité concernée. En 2008, par exemple, le Ministère du travail et du bien être social a reçu une plainte d’une femme qui a déclaré qu’elle a été licenciée alors qu’elle était enceinte de 7 mois. Selon la loi lao du travail, l’employeur dans un tel cas doit payer des compensations au plaignant. En cde qui concerne les différends, la Loi du travail constitue un excellent instrument pour les résoudre. La loi pénale et la loi sur la protection et le développement des femmes servent à engager des actions pour répondre aux violences faîtes aux femmes, y compris les abus sexuels et le harcèlement au travail.

Selon le rapport, les habitants des villages et particulièrement les plus pauvres n ’ ont pas la possibilité d ’ améliorer leur situation et n ’ ont pas accès aux services sociaux économiques comme l ’ aide à l ’ autofinancement, l ’ éducation et les soins de santé. Prière de fournir à ce propos de fournir des données et d ’ indiquer les tendances montrant le niveau d ’ éducation des femmes rurales, les questions relatives à la santé et à l ’ accès aux services de santé, la nature de leur participation aux secteurs formels et informels du travail et l ’ accès aux prêts et au crédit financier. Quelles sont les mesures qui ont prises par l ’ État partie pour améliorer l ’ accession des femmes aux responsabilités économiques qui sont tributaires du capital pour la production, les informations sur le marché et les techniques de production.

Les mesures prises par le Gouvernement pour faciliter l’accession des femmes à l’éducation, aux soins de santé ainsi que les tendances relatives à leur formation ont été évoquées dans les réponses aux questions 17 et 21 ci-dessus. Toutefois, il est possible d’ajouter ces explications supplémentaires :

Tout d’abord, au cours des récentes années, le Gouvernement a concentré une part importante de ses ressources au développement de l’éducation en mettant l’accent sur le développement des programmes et des infrastructures afin que le secteur de l’éducation soit amélioré tant du point de vue de la qualité que de la quantité. Cette démarche est concomitante à la promotion de l’égalité de sexe lorsqu’il s’agit d’accéder aux services socio-économiques, y compris les services d’éducation.

Le taux d’alphabétisation des femmes a augmenté progressivement et est passé de 47,9 % en 1995 à 63,2 % en 2005. Toutefois, les résultats du recensement de 2005 qui a été effectué par le Département des statistiques du Ministère de la planification et de l’investissement ont indiqué qu’il existe encore un écart important entre l’analphabétisation des hommes et des femmes. Le nombre des hommes et des femmes inscrits dans des institutions d’enseignement a une influence directe sur leur alphabétisation. Par exemple, le taux d’alphabétisation des hommes de 15 ans et plus dans les zones urbaines (92,4 %) est plus élevé que celui des femmes (84,5 %) dans les mêmes zones. De la même façon, le taux d’alphabétisation des paysans de 15 ans et plus (77,1 %) est également plus élevé que celui des paysannes du même âge (54,0 %). Ces chiffres indiquent que le taux d’alphabétisation des hommes et des femmes des milieux urbains est plus élevé que dans les milieux ruraux.

Deuxièmement, la question de l’accès aux services de santé a déjà été abordée plus haut. Dans sa politique générale, le Gouvernement a mis en évidence sa stratégie pour le développement des services de santé en mettant l’accent sur la protection de la santé des populations en ayant à l’esprit que la prévention est la tâche principale et que le traitement est fondamental. Cette démarche est concomitante de l’expansion du réseau des services de santé à travers le pays afin que l’accès aux services de santé soit le même pour tous et que le fait d’être en bonne santé soit essentiel à la participation active au développement socioéconomique du pays.

Troisièmement, mesures prises pour accéder au crédit. Le Gouvernement a fait de grands efforts pour créer des opportunités et des conditions afin que tous les groupes ethniques, ainsi que les femmes et les pauvres aient accès aux services bancaires et financiers en leur consentant des petits prêts et des crédits. En 2003-2004, l’Assemblée nationale a approuvé un fonds de 25 milliards de kips pour la création de fonds de développement de villages dans les 47 districts les plus pauvres. Dans les années fiscales 2004-2005, 2005-2006, l’Assemblée nationale a approuvé un fonds supplémentaire de 10 milliards de kips et en 2006-2007, 9,5 milliards de kips pour les fonds de développement des villages. L’objectif de l’établissement d’un tel fonds est de créer les conditions favorables pour que les pauvres, notamment les femmes, aient accès aux crédits et ressources pour la production. En outre, la Banque du développement agricole fournit des opportunités d’avoir accès au capital pour la production. En 2007, le Gouvernement a créé la Banque Nayobay afin de fournir des prêts aux pauvres, y compris les femmes en ciblant 47 districts défavorisés. En outre, les organisations de masse, notamment l’Union des femmes lao, a mobilisé et encouragé la création de fonds d’épargne afin d’offrir aux entrepreneurs la possibilité d’accéder au capital pour la production dans différents secteurs comme l’artisanat, l’élevage , les activités agricoles et d’autres services.

Quatrièmement, le Ministère du travail et du bien être social a coopéré avec l’Organisation internationale du travail pour mettre en œuvre un projet de prévention de la traite des femmes dans cinq provinces du centre et du sud du pays couvrant 23 districts et 95 villages ciblés et 40 villages non ciblés. À cette fin, des fonds de développement de villages ont été créés pour empêcher les émigrations ouvrières vers la Thaïlande ainsi que la traite des êtres humains et aussi faire diminuer la pauvreté dans des zones ciblées. La création de fonds de développement des villages a permis d’épargner plus de 10 500 000 000 kips soit l’équivalent de 125 000 dollars. Le Fonds a 125 681 membres dont la moitié sont des femmes. La politique du fonds est de fournir des prêts au taux zéro aux familles le plus pauvres qui ont emprunté de l’argent pour soigner leurs proches. Cette politique a permis de réduire de 40 % le flux des travailleurs de certaines provinces vers des pays étrangers. Bref, le Gouvernement a consacré ses ressources limitées et les a additionnées à des ressources domestiques ainsi qu’à des dons de pays étrangers ou de partenaires de développement pour améliorer et construire des infrastructures nécessaires comme les écoles, les hôpitaux, les dispensaires/trousses médicales, les ponts, les routes, les systèmes d’irrigation et autres installations de base et créer des conditions favorables à un large accès aux services économiques et sociaux et par conséquent à l’amélioration des contacts entre les personnes, des échanges commerciaux et des conditions de vie.

Cinquièmement, le Gouvernement a également pris des mesures dans le domaine de l’agriculture et dans celui des forêts. L’agriculture et le secteur forestier ont été proactifs dans les tentatives pour éliminer la pauvreté et ont pris une part active dans la mise en œuvre de la stratégie en vue d’un développement global dans les zones rurales où se trouvent les projets de développement essentiels pour les femmes.

Le secteur agricole et forestier est résolu à faire de la culture de subsistance et l’élevage et l’industrie forestière ainsi l’organisation des producteurs pour accélérer la production.

Le secteur collabore également avec le secteur de la manufacture industrielle afin de promouvoir la transformation des produits agricoles pour ajouter de la valeur aux produits agricoles et forestiers. Une telle approche permettra de créer davantage d’emplois, de réduire le chômage des femmes des milieux urbains et d’augmenter de façon effective le temps de travail des femmes rurales. Le Ministère de l’agriculture et de la forêt en collaboration avec le Ministère du commerce et de l’industrie, la Banque centrale de la République démocratique populaire lao, le Ministère de la télécommunication, du transport, des postes et de la télécommunication, l’Union des femmes du Lao et les administrations locales, appuie la production dans les domaines de la culture, de l’élevage, de la forêt et également de la mise sur le marché en fournissant des informations sur la commercialisation. Le Ministère de l’agriculture et de la forêt a également amélioré le transport, l’entreposage, les techniques de transformation, de compétences dans la production, du conditionnement et des prêts.

Il a également encouragé la mobilisationdes revenus en augmentant la culture et l’élevage par l’organisation de groupes intégrés de producteurs et mettre sur pied un système de protection technique, de transfert de technologie ainsi que des services d’importation pour la production (reproduction, engrais, insecticide, machine) tout en s’intéressant au développement de programmes de formation correspondant à chaque cible avec une attention spéciale aux femmes et aux groupes ethniques.

Selon le rapport, la pauvreté sévit surtout dans les zones rurales et isolées, en particulier parmi les femmes ; dans ses commentaires finals antérieurs, le Comité avait demandé instamment à l ’ État partie d ’ accélérer la mise en œuvre de son plan visant à éliminer la pauvreté parmi les femmes surtout les femmes rurales ou qui appartiennent à des minorités ethniques en cherchant beaucoup plus activement une aide internationale et en intégrant des perspectives de genres dans tous les programmes de développement et en faisant participer pleinement les femmes à la prise de décisions concernant ces programmes et ses processus de mise en œuvre. ( voir par. 22). Prière de donner des détails sur les mesures prises par l ’ État partie pour appliquer ces recommandations et aider les femmes appartenant à des minorités ethniques qui dépendent de la culture du pavot aient d ’ autres moyens de subsistance.

La plupart des éléments de cette question ont été largement expliqués dans la réponse à la question 24 ci-dessus. Des informations supplémentaires peuvent inclure les points suivants : 1) des mesures ont été prises pour réduire la pauvreté; 2) les femmes participent au processus de prise de décision et de mise en œuvre en ce qui concerne la planification du développement; des solutions sont cherchées à la question de la culture de l’opium.

Tout d’abord, au cours des récentes années, à côté de la construction des infrastructures et d’autres installations pour le développement et l’amélioration des conditions de vie de la population, le Gouvernement a créé des conditions pour permettre aux femmes de participer au développement socioéconomique dans les mêmes conditions que les hommes. En outre, les femmes ont été autorisées à avoir un accès égal à des formations pour améliorer leur connaissance et leur compétence et développer ainsi de manière efficace, leur personnalité, leurs familles, leurs organisations et leurs communautés.

Deuxièmement, en 2002, le Gouvernement a établi un fonds pour alléger la pauvreté qui se chiffre à 20 67 millions de dollars. Les opérations liées à ce fonds ont commencé dans trois provinces. Elles incluent Houaphanh, Savannakhet et Champasak, qui couvrent 14 districts en fournissant des fonds à 409 projets. Jusqu’à présent, les activités de ce fonds se sont étendues aux Provinces de Xiengkhouang et Xekong, 5 provinces couvrant 20 districts qui réunissent 1 913 villages dont 781 sont des villages pauvres. Les objectifs de ce projet visent à bâtir des infrastructures dans les zones rurales qui incluraient des écoles, des centres de santé et des trousses médicales, des irrigations à petite échelle, des routes rurales et des ponts. En outre, il y a d’autres activités qui ont pour but d’amener des revenus supplémentaires comme le tissage etc. La phase II du projet du fonds se déroulera de 2009 à 2011 et est appuyée par la Banque mondiale et l’Assistance internationale suédoise pour le développement d’un montant de 19,8 millions de dollars dont 15 millions sont un don de la Banque mondiale. À la phase actuelle, les activités du fonds s’étendent à une province de plus, la Province –Luang Naltha. Le montant du fonds a été fourni pour la poursuite des activités qui ont été mises en œuvre lors la phase 1 du projet. Jusqu’à présent, 19 des 47 districts les plus pauvres pour le développement prioritaire du Gouvernement ont été couverts par les activités du fonds pour alléger la pauvreté.

Troisièmement, à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale de la Stratégie de la Croissance nationale et de l’élimination de la pauvreté (NGPES) en 2003, le Gouvernement a désigné quatre secteurs : Agriculture, Éducation, Santé publique et Infrastructure (Transport) comme des secteurs principaux pour relancer la croissance économique, éliminer la pauvreté et promouvoir l’investissement. Le Ministère de la planification et de l’investissement collabore avec ces quatre secteurs et le Comité directeur pour le développement rural ainsi qu’avec les secteurs pertinents au niveau provincial et a organisé des formations pour l’élaboration de plans d’action pour le développement participatif de groupes de villages pour les responsables gouvernementaux concernés au niveau de district, qui incluent la planification, l’agriculture, l’éducation, la santé, l’industrie, l’artisanat et le commerce, l’énergie, la prospection minière, le tourisme, le travail et le bien être social. La formation met en évidence les rôles des genres en encourageant la promotion de la participation des femmes dans le traitement des données et de la collecte des informations ainsi que les analyses, parallèlement dans le processus de priorité ou la formulation des activités pour le développement d’un groupe de villages et l’allègement de la pauvreté. La connaissance et les compétences acquises de la formation ont été depuis lors mises en pratique dans des groupes de villages ciblés dans des provinces et des districts ciblés. Jusqu’à présent, 68 groupes de villages dans 57 districts pauvres des 72 districts ont achevé l’élaboration de tels plans d’action. L’élaboration d’un plan participatif d’action a donné l’opportunité aux femmes de participer sur le même pied que les hommes dans le processus de prise de décision en ce qui concerne ledit plan. Ainsi, les femmes sont-elles plus aptes à comprendre leurs rôles, elles sont plus confiantes et plus intéressées à participer au processus d’élaboration de plans de développement socio-économique. En outre, le Ministère de la planification et de l’investissement a travaillé étroitement avec l’Union des femmes lao, avec d’autres agences pertinentes et avec l’administration locale pour intégrer les genres dans la stratégie nationale pour le développement socioéconomique et dans leurs propres plans de développement et construire simultanément la capacité des femmes.

Quatrièmement, la Commission nationale pour le contrôle des stupéfiants a adopté une Stratégie nationale dans la République démocratique populaire lao avec l’introduction des voies et moyens pour mettre fin à la culture de l’opium en mettant en œuvre le NGPES et des programmes d’élimination de la pauvreté par la culture de substitution. Les activités à cet égard incluent 1) l’élaboration d’une stratégie nationale de développement qui mettra fin à la culture de l’opium et qui sera conduite par un centre robuste d’application au niveau du district; 2) la création d’un fonds de développement afin de trouver des alternatives à la culture du pavot; 3) la fourniture de personnel technique pour de tels centres , par exemple, un personnel qui s’occupe des questions de mobilisation financière et de revenus. Des zones rurales comme les districts de Yort-ou and Samphanh de la province de Phongsaly, Xaysomboun, de la province de Vientiane, Vieng Phoukha, Luang Numtha, du district Mueng à Bokeo, Khamkeut, Vieng Xay, et des districts de Viengthong et Samtay à Huaphanh et d’autres districts pauvres dans d’autres provinces sont les objectifs de ces activités.

Groupes de femmes vulnérables

Étant donné que selon le rapport, la République démocratique populaire lao est l ’ une des nations les plus diversifiées du monde du point de vue ethnique avec 49 groupes ethniques reconnus officiellement, prière de fournir des informations supplémentaires sur la situation en matière de droits fondamentaux des femmes appartenant à des groupes ethniques et minoritaires, en ce qui concerne l ’ éducation, l ’ emploi, la santé et l ’ accès aux services sanitaires, l ’ accès à la propriété foncière et à la protection contre la violence. Des informations similaires devraient être fournies en ce qui concerne les femmes appartenant à d ’ autres groupes vulnérables, notamment les femmes âgées et les femmes handicapées.

Concernant l’éducation, l’emploi, l’accès aux soins de santé de tous les groupes ethniques, notamment des groupes de femmes vulnérables, le Gouvernement de la République démocratique populaire lao souhaiterait faire les commentaires suivants :

Tout d’abord, le Gouvernement ne considère pas que les groupes ethniques du la République démocratique populaire lao soient des minorités ethniques. La politique du Gouvernement sur le développement socio économique vise à créer des bénéfices dont pourront profiter tous les groupes ethniques. Tous les groupes ethniques bénéficient des mêmes droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. La mise en œuvre du programme d’allègement de la pauvreté en constitue un bon exemple. Le programme été élaboré pour amener le développement dans tous les villages et les groupes de villages qui ont été ciblés : les villages les plus pauvres et les groupes de villages. La qualification pour bénéficier de la priorité de développement est le degré de pauvreté et non pas le caractère ethnique. Tous les membres d’un village ciblé part exemple bénéficieront de manière égale et équitable des projets de développement, d’éducation, de soins de santé, de fonds de développement, de prêts et autres sans discrimination qui serait liée à leur origine ethnique.

Deuxièmement, les 49 groupes ethniques ont bénéficié de manière égale des différents projets de développement, des programmes et des mesures spécifiées ci-dessus, conformément à leurs priorités. En matière d’éducation, un centre pour la promotion de l’éducation des femmes, des minorités ethniques et des personnes handicapées a été créé. En mettant en œuvre la politique d’éducation des femmes et des minorités ethniques, le Ministère de l’éducation a mis en plan un certain nombre de projets éducationnels comme la formation professionnelle renforcée pour les minorités ethniques, un projet pour la promotion de l’enseignement de base sur la qualité de la vie. Le Ministère a également organisé des formations sur la qualité de la vie et des cours à l’intention d’enseignants venant des minorités ethniques pour répondre aux besoins des zones rurales où il y a un mélange de personnes de divers groupes ethniques.

Troisièmement, depuis 1995, l’Autorité nationale d’enregistrement des titres de propriété met en œuvre un programme de Titres fonciers phase I (1995-2003) et phase II (2003-2008). À l’année 2006, le projet avait émis 393 200 titres de propriété à la population parmi lesquels 142 276 titres vont des propriétés urbaines aux propriété rurales et des vallées aux montagnes. Dans les zones rurales où les activités de programme ne sont pas couvertes, le Gouvernement permet à l’administration locale d’autoriser les personnes à utiliser les terres. Ainsi peuvent-elles travailler les terres pour leur subsistance et protéger les forêts conformément à la politique gouvernementale.

Quatrièmement, le Gouvernement poursuit une politique de promotion des droits des femmes handicapées. Le Gouvernement a créé la Commission nationale des personnes handicapées et approuvé l’établissement de l’Association des personnes handicapées et les Centres de formation professionnelle pour les personnes handicapées dans le pays (un à Luang Prabang, un à Savannaket, un à Champasak et deux dans la Capitale), l’un de ces centres est réservé aux femmes handicapées. Le Gouvernement a également créé un centre de réhabilitation pour les handicapés. Le Gouvernement s’efforce de répondre aux besoins de base des femmes handicapées en raison de leur participation à la lutte nationale. Leurs familles doivent prendre soin de leurs besoins supplémentaires. En ce qui concerne les enfants handicapés, le Ministère de l’éducation a créé un programme d’enseignement et d’apprentissage pour les élèves qui sont pour moitié normaux et pour moitié handicapés. Il existe également un projet à l’un de centres de rééducation qui a pour objectif de fournir des soins et un enseignement aux personnes handicapées.

Malgré ces efforts, le Gouvernement rencontre des difficultés à fournir des soins aux personnes handicapées qui vivent dans des endroits ruraux éloignés. Les femmes âgées et les femmes vivant dans des zones rurales éloignées sans route d’accès font face à des problèmes difficiles : elles ne peuvent prendre soins d’elles mêmes lorsqu’elles tombent malades et manquent de ressources pour répondre à leurs besoins. Les femmes handicapées ont des difficultés à se déplacer parce qu’elles ne disposent de cannes, de fauteuils roulants et autres accessoires.

En tenant compte de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, prière d ’ indiquer si les anciens combattants, hommes ou femmes ont eu les mêmes bénéfices et profité des mêmes programmes de réinsertion, y compris les spins médicaux.

En réponse à cette question, le Gouvernement rappelle que les femmes qui ont participé à la révolution nationale de 1954 à 1975 jouissent des bénéfices prévus par le décret no 343/PM du 25 septembre 2007 selon lequel l’État fournit une propriété, des maisons ou financent une partie d’un immeuble, rénove des maisons ou répare des véhicules pour les personnes qui entrent dans la catégorie mentionnée ci-dessus. En outre, le Gouvernement a également coopéré avec l’Association des anciens combattants pour mettre en œuvre un projet portant sur des soins et l’assistance aux femmes âgées. Le décret mentionné ci-dessus s’applique également à toutes les personnes dans ces catégories, sans discrimination relative aux origines ethniques ou autres mais en tenant compte de leurs travaux et de leurs services pendant la période révolutionnaire.

Le Gouvernement a également promulgué le décret No70/PM sur l’état du Régime de l’assurance sociale. Selon ce décret, les membres du Régime d’État d’assurance sociale devraient en bénéficier. Ils peuvent par exemple recevoir des traitements, des soins de santé, des organes artificiels et des accessoires comme des cannes, des fauteuils roulants, des allocations de transport et autres avantages gratuitement du Gouvernement. En outre, ils doivent recevoir le même traitement que les autres personnalités officielles.

En ce qui concerne les personnes handicapées spéciales, le Gouvernement leur accorde un traitement particulier comme une villa d’un étage de deux chambres à coucher avec un salon, une cuisine et une salle de bain. Chaque personne a droit à une maison et à un infirmier payé par l’État.

Mariage et relations familiales

Selon le rapport, l ’ article 17 de la loi relative à la promotion et à la protection des femmes stipule que les hommes et les femmes ont le droit de se marier à partir de l ’ âge de 18 ans et que, dans des cas spéciaux et en cas de nécessité, cette limite peut être réduite à moins de 18 ans , mais pas en deçà de 15 ans. Dans ses commentaires finals antérieurs, le Comité a recommandé que l ’ État partie interdise le mariage précoce dans toutes les circonstance( voir par. 38). Prière d ’ indiquer les mesures qui ont été prises pour relever l ’ âge minimum du mariage jusqu ’ à 18 ans pour les garçons et les filles afin de se conformer à l ’ article 16 de la Convention et à la recommandation générale n o 21 du Comité et si un délai a été fixé pour adopter un tel amendement. Prière d ’ informer en outre le Comité de l ’ étendue de la pratique «  mia noi  » (deuxième femme) dans l ’ État partie malgré l ’ interdiction officielle de la polygamie.

Sur la question du mariage et des relations familiales, l’Agence concernée du Gouvernement note que l’article 17 de la loi sur le développement et la protection des femmes n’a aucune disposition qui s’appliquerait à ces circonstances spéciales alors que la loi de la famille no 07/90 ISPA du 29 novembre 1990 prévoit des dispositions qui s’appliquent à cette situation spéciale. La loi de la famille amendée de 2008 no 05/NA du 26 Juillet 2008 annule les dispositions relatives à cette situation spéciale afin d’être conforme à l’article 16 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes. En ce qui concerne la question de la maîtresse ou de ce qu’on appelle la « deuxième femme », elle est illégale selon la Loi de la RPD lao.

Protocole facultatif et amendement de l’article 20

Veuillez indiquer les progrès réalisés en vue de la ratification ou de l ’ accession au Protocole facultatif de la Convention et de l ’ adhésion à l ’ amendement du paragraphe 1 de l ’ article 20, comme le Comité l ’ a recommandé dans ses commentaires finals antérieurs.

En ce qui concerne le Protocole facultatif, l’Union des femmes lao considère la possibilité de sa participation; en ce qui concerne l’amendement à l’article 20, il est en train d’être examiné par des experts techniques qui soumettront plus tard les résultats.