Secteur d ’ activité

Pourcentage

Industrie

42,8

Agriculture et foresterie

42,5

Construction

14,1

Transports et communication

18,2

Commerce, alimentation et achats

43,4

Hébergement et services collectifs et individuels

36,0

Santé, sports, services socia ux

75,3

Éducation, culture et sciences

73,0

Finances, crédit, assurances et retraites

48,6

Organes directeurs

28,8

(Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement)

Niveau des revenus

2000

2004

Niveau de rémunération d es femmes (parité de pouvoir d ’ achat en dollars É.-U.)

1 931

1 385

Niveau de rémunération d es hommes (parité de pouvoir d ’ achat en dollars É.-U.)

2 958

2 099

(Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement)

Population active, par sexe, en Ouzbékistan en 2004

Total

Hommes

Femmes

Population active totale

9 910 600

4 768 700

5 141 900

Dont employés du secteur informel

5 112 900

2 665 600

2 447 300

(Données du Comité d’État de statistique)

En 2004, 4 356 300 femmes travaillaient dans divers secteurs de l’économie de l’Ouzbékistan, soit 15,8 % de moins que les hommes.

L’Association des femmes d’affaires ouzbèkes Tadbirkor ayol dispense une série de cours de formation dont on citera certains : « Comment créer votre propre entreprise », « Comment concevoir un plan d’entreprise », « Les bases de la commercialisation », « Les femmes et la société », « Les petites et grandes entreprises », « Les femmes et leurs droits », ou « Le développement de l’égalité des femmes », etc., qui visent à développer l’entreprenariat féminin. Plus de 6 500 femmes ont suivi ces cours à la suite desquels 1 000 d’entre elles ont créé leur propre entreprise. Plus de 3 000 femmes ont participé à des programmes de formation visant à développer la production locale et l’artisanat. Le résultat a été qu’en 2004, 1 986 femmes ont créé des entreprises familiales et 1 276 ont fondé des entreprises privées.

Au début de 2004, plus de 5 millions de femmes regroupées au sein de 121 associations féminines étaient employées dans des petites et moyennes entreprises.

Chaque année en Ouzbékistan, environ 400 000 nouveaux emplois sont créés, dont plus de 40 % sont destinés à des femmes et exercés par elles.

Source : Comité d’État des statistiques de l’Ouzbékistan, rapport « Objectifs du Millénaire pour le développement ».

Le rapport indique que les femmes représentent 43,9 % de la population active (p. 28). Il note également que les femmes sont bien représentées dans l ’ enseignement secondaire et supérieur (p. 21). En revanche, le pourcentage de femmes occupant des postes de direction est très faible (annexe 5). Veuillez indiquer les mesures actuellement mises en place pour éliminer le décalage entre les qualifications des femmes et leur recrutement à des postes de responsabilité et de direction.

Réponse : D’après les résultats des élections du 26 décembre 2004 et du deuxième tour de scrutin du 9 janvier 2005, les 120 membres de la Chambre des représentants de l’Oliy Majlis de la République d’Ouzbékistan ont été élus et enregistrés et la campagne électorale a montré que le dispositif mis en place par les lois (art. 22 de la « loi sur les élections à l’Oliy Majlis de la République d’Ouzbékistan »), selon lequel 30 % au moins des candidats désignés par les partis politiques doivent être des femmes a joué un rôle positif. Les candidates à la Chambre des députés – 159 au total – ont toutes fait preuve de beaucoup de dévouement et de professionnalisme et ne cédaient en rien à leurs opposants en maturité politique, érudition et intelligence. De ce fait, près de 18 % des élus à la Chambre des représentants étaient des femmes, soit deux fois et demie de plus qu’en 1999.

La Chambre des députés de l’Oliy Majlis compte 120 députés, dont 21 sont des femmes (soit 17,5 %).

Parmi les 100 sénateurs, il y a 15 femmes (15 %).

Le Comité des femmes de l’Ouzbékistan est la principale organisation chargée de formuler et d’appliquer la politique gouvernementale visant à résoudre les problèmes des femmes dans le pays. Pour assurer un équilibre, à l’échelle du pays, dans la participation des femmes à la prise de décisions, les présidents des comités régionaux des femmes sont en même temps khokim adjoints et sont chargés de promouvoir les intérêts des femmes et de leur permettre de réaliser leur potentiel au niveau local.

Source : Centre national des droits de l’homme en Ouzbékistan.

Formation

Il est indiqué dans le rapport que le choix des études spécialisées est sensiblement différent pour les jeunes filles et les garçons, car il est influencé par les idées reçues, autrement dit la répartition du travail entre les activités dites féminines et celles qui sont considérées comme masculines, ainsi que par les traditions familiales et des facteurs d ’ ordre économique (p. 21). Veuillez fournir des informations ventilées par sexe et par domaine d ’ étude sur les étudiants inscrits dans des établissements d ’ enseignement supérieur.

Réponse : Le stéréotype des professions masculines et féminines existe dans le monde entier mais le choix de la profession n’en dépend pas moins de chaque individu. Dans le système scolaire de l’Ouzbékistan, il n’existe pas de normes discriminatoires et restrictives. On le voit clairement dans les chiffres pour l’année scolaire 2005-2006, puisque les femmes représentent 40,9 % des effectifs des établissements d’enseignement supérieur, contre 37,8 % pour l’année scolaire 2000-2001.

En 2005-2006, les jeunes filles constituaient 47,9 % des effectifs des collèges professionnels et des lycées. Elles constituent 40,7 % des étudiants des établissements d’études supérieures, 45,3 % dans le deuxième cycle et 37,1 % dans le troisième cycle.

Répartition des étudiants de l’enseignement supérieur par domaine d’étude

( Au début de l ’ année scolaire, en pourcentage)

2000-2001

2001-2002

2002-2003

2003-2004

2004-2005

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Total

37,8

62,2

38,7

61,3

38,9

61,1

38,8

61,2

40,7

59,3

Industrie et bâtiment

Transport s et communication s

21,9

78,1

19,9

80,1

19,1

80,9

18,4

81,6

19,0

81,0

Agriculture

16,3

83,7

16,2

83,8

15,4

84,6

16,1

83,9

13,1

86,9

Économie et droit

14,1

85,9

14,7

85, 3

12,6

87,4

14,8

85,2

14,8

85,2

Santé

23,1

76,9

23,3

76,7

23,6

76,4

22,7

77,3

21,8

78,2

Éducation physique et sports

51,1

48,9

50,3

49,7

49,3

50,7

46,8

51,4

48,6

51,4

Éducation

46,5

53,5

48,1

51,9

49,2

50,8

48,8

51,2

53,2

46,8

Art s et cinéma

41,2

58,8

40,0

60,0

43,5

56,5

42,3

57,7

43,5

56,5

Répartition des étudiants de l’enseignement supérieur par domaine d’étude

( Au début de l ’ année scolaire, en milliers d ’ étudiants)

2000-2001

2001-2002

2002-2003

2003-2004

2004-2005

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Total

69,4

114,2

80,1

127,1

90,4

141,9

98,8

155,6

107,3

156,3

Industrie et bâtiment

Transport s et communication s

6,0

21,4

6,0

24,1

6,6

28,0

7,1

31,4

7,5

31,9

Agriculture

1,6

8,2

1,7

8,8

1,8

9,9

1,9

9,9

1,6

10,4

Économie et droit

1,8

11,0

2,1

12,2

2,0

13,9

2,5

14,4

2,3

13,3

Santé

2,8

9,3

3,0

9,9

3,3

10,7

3,4

11,6

5,1

18,4

Éducation physique et sports

9,2

8,8

9,9

9,8

10,3

10,3

10, 6

11,4

11,1

11,7

Éducation

47,3

54,5

56,6

61,1

65,4

67,5

72,0

75,3

78,7

69,2

Art s et cinéma

0,7

1,0

0,8

1,2

1,0

1,3

1,1

1,6

1,0

1,4

Source : Ministère d’enseignement supérieur et secondaire spécialisé, recueil des statistiques intitulé « Ventilation par sexe en Ouzbékistan : les faits et les chiffres » (2000-2004).

Santé

Le rapport indique que, après un net recul entre 1993 (51 décès pour 100 000 naissances vivantes) et 1997 (20,7 décès pour 100 000 naissances vivantes), la mortalité maternelle a régulièrement augmenté entre 1997 et 2001 (34,5 décès pour 100 000 naissances vivantes) (annexe 2). Veuillez indiquer les raisons de cet accroissement de la mortalité maternelle et les mesures prises pour faire face à ce problème.

Réponse : Effectivement, jusqu’en 1996, les statistiques officielles faisaient apparaître un déclin continu de la mortalité maternelle. Le taux est tombé de 65,4 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 20,7 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1996. Cette tendance s’est temporairement inversée entre 1997 et 2001, pour atteindre 34,1 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2001, mais depuis 2002, le taux de mortalité maternelle a recommencé à baisser, pour atteindre 30,2 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2004.

Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes)

Région

2001

2002

2003

2004

Karakalpakstan

41,9

26,6

25,0

22,9

Andijan

20,5

17,3

23,2

25,7

Bokhara

54,4

37,3

18,0

23,4

Djizak

42,5

29,7

35,2

24,5

Kachkaglaria

40,6

37,1

31,5

24,4

Navoï

91,5

51,5

71,9

58,8

Namangan

29,3

18,4

31,8

21,0

Samarkande

17,9

21,9

42,2

20,9

Sourkhandarya

19,3

20,4

24,1

19,5

Syrdarya

35,7

26,4

14,5

21,0

Région de Tachkent

44,2

59,8

52,7

43,6

Fergana

25,3

25,8

28,4

31,6

Khorezm

36,2

32,3

27,1

54,5

Ville de Tachkent

36,4

59,9

51,4

52,3

Ensemble de la République

41,9

26,6

25,0

22,9

(Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement)

Depuis quelque temps, le Ministère de la santé s’efforce d’introduire une nouvelle façon de procéder, fondée sur une enquête clinique confidentielle (audit), ayant une base médicale solide. L’introduction de cette méthode de recherche permettra d’étudier tous les différents facteurs qui, dans l’organisation des différentes cliniques, contribuent à la mortalité maternelle et d’identifier ceux qui pourraient contribuer à faire baisser la mortalité maternelle en général.

Causes de mortalité maternelle en Ouzbékistan (en pourcentage) en 2004

Hypertension liée à la grossesse

37

Hémorragie

26

Contamination (infection)

22

Causes diverses

15

(Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement)

Parallèlement, le Gouvernement ouzbek s’emploie sérieusement à assurer à tous l’accès à des services de qualité en matière de protection de la maternité. On peut mentionner à titre d’exemple le programme gouvernemental de réforme du système de protection de la santé et la proclamation de 2005, Année de la santé. Le programme de réforme du système de protection de la santé en 1999-2005 vise à protéger la santé maternelle en renforçant les systèmes de soins obstétriques d’urgence et en réorganisant les services de santé de la procréation dans les établissements de soins de santé primaires.

Il convient de noter que, le 5 juillet 2002, le Conseil des ministres de la République d’Ouzbékistan a adopté un train de mesures visant à atteindre les objectifs prioritaires de développement des connaissances médicales dans les familles et d’amélioration de la santé des femmes et de la santé prénatale et infantile pour la période 2002-2007, pour un coût de 95 milliards de sum ou 122 millions de dollars des États-Unis.

En avril 2005, deux projets ont été lancé simultanément, l’un de la Banque mondiale, intitulé « Santé II », l’autre de la Banque asiatique de développement « Amélioration de la santé maternelle et infantile ». Il s’agit d’améliorer la qualité des soins dans les centres de soins de santé primaires dans six régions, de fournir à ces centres de l’équipement nécessaire pour les soins obstétriques, de former le personnel médical et d’améliorer la qualité des services.

Un travail systématique de prévention et de protection de la santé des femmes, en particulier pendant leur vie reproductive, est entrepris en République d’Ouzbékistan. Tout est fait pour éviter les mariages précoces et consanguins et on veille constamment à prévenir les grossesses non souhaitées, à espacer les naissances, à améliorer les compétences du personnel médical et à améliorer les équipements des maternités et des garderies d’enfants.

Source : Comité de femmes de l’Ouzbékistan – rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement.

Le rapport note que le Programme national de lutte contre le VIH/sida pour 2002-2006 a été adopté en 2002 (p. 26). Veuillez indiquer dans quelle mesure ce programme tient compte des sexospécificités, le cas échéant, et fournir des informations sur le nombre de femmes qui sont actuellement séropositives ou atteintes du sida et sur la disponibilité de médicaments antirétroviraux et de services psychosociaux à l ’ intention des femmes ayant le VIH/sida et de leurs enfants.

Réponse : Au 1er janvier 2006 on dénombrait en Ouzbékistan 1 490 femmes séropositives.

Ces dernières années, le nombre de cas de transmission du sida de la mère à l’enfant a augmenté. Si la première femme enceinte séropositive a été identifiée à Namangan en 1999, on en comptait 171 au total à la fin de 2005, dont 59 enregistrées en 2005.

En 2003, le Gouvernement de l’Ouzbékistan a adopté un programme stratégique de lutte contre la propagation de l’épidémie du VIH/sida pour les années 2003-2006 comportant une perspective sexospécifique :

1)Prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant;

2)Pleine accessibilité des médicaments antirétroviraux permettant d’éviter la transmission de la mère à l’enfant;

3)Accès des femmes enceintes à un dépistage facultatif anonyme.

Pour mener à bien ce programme, on offre des consultations dans les centres de consultation gynécologique, les polycliniques familiales, les centres de santé de la reproduction, les maternités, les antennes d’aide confidentielle et dans des cabinets anonymes. En 2006, on prévoit de mettre en place un nouveau programme stratégique de lutte contre le VIH/sida.

Toutes les femmes séropositives, y compris celles qui sont enceintes, ont librement accès aux établissements de soins pour leur traitement ou pour des consultations. Pour en prévenir la transmission de la mère à l’enfant, on a recours aux consultations, au dépistage volontaire et au traitement par médicaments antirétroviraux. Les médicaments suivants sont accessibles en Ouzbékistan : Zidovudin, Nevirapin, Stavudin, Lamivudin, Abacavir, Efavirine, Retonavir, Didanozin.

En Ouzbékistan, plusieurs ONG apportent une assistance humanitaire sous forme de vêtements et de rations alimentaires. L’ONG « Croire et vivre » mène un travail de placement et de plaidoyer en faveur des séropositifs. Tous les établissements de traitement et de prévention offrent une assistance psychosociale aux mères et aux enfants séropositifs et un soutien moral en fonction de leur degré d’invalidité.

Source : Ministère de la santé de la République d’ Ouzbékistan.

Mariage et relations familiales

Le rapport 2005 de la Rapporteuse spéciale sur la violence à l ’ égard des femmes, ses causes et ses conséquences (E/CN.4/2005/72/Add.1, par. 476) attire l ’ attention sur la pratique qui consiste à enlever les fiancées pour les marier sans avoir à payer la dot élevée d ’ usage. Le rapport mentionne également que la police ne fait pratiquement rien pour empêcher ces enlèvements et ces mariages forcés, que les hommes sont rarement tenus comptables de leurs actes et que ceux qui sont condamnés doivent simplement verser une modeste amende. Le rapport valant les deuxième et troisième rapports périodiques de l ’ Ouzbékistan indique que les traditions et la culture ouzbeks perpétuent les pratiques telles que la polygamie et le mariage forcé et précoce des jeunes filles, bien que la loi interdise ces pratiques (p. 12 et 13). Veuillez indiquer les mesures prises par le Gouvernement pour faire respecter l ’ âge minimum du mariage et les lois interdisant la polygamie et les mariages forcés, en indiquant le nombre d ’ affaires dont les tribunaux ont été saisis et de celles qui ont abouti à des condamnations.

Réponse : Ainsi qu’il est dit dans les deuxième et troisième rapports périodiques de l’ Ouzbékistan, la loi fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les hommes et 17 ans pour les femmes mais en cas de motifs valables ou de circonstances exceptionnelles, le khokim du lieu où le mariage doit avoir lieu peut, à la demande des futurs époux, accorder une dispense d’un an au plus (art. 15 du Code de la famille). Néanmoins, un mariage conclu avant l’âge, sous la contrainte ou entre personnes dont l’une est déjà mariée légalement, est déclaré nul et non avenu par un tribunal (art. 49 du Code de la famille). En application de cet article, les tribunaux civils ont examiné en 2005 16 demandes d’annulation, dont 10 ont été satisfaites.

Par ailleurs, la loi prévoit des sanctions pénales pour l’exercice de la contrainte dans la conclusion du mariage, notamment l’article 136 du Code pénal stipule que : « L’exercice de la contrainte ou l’enlèvement en vue de la conclusion d’un mariage, tout comme les entraves à la conclusion d’un mariage sont passibles d’une amende pouvant atteindre 25 fois le salaire minimum ou bien trois ans de travaux d’utilité publique ou six mois de détention ou trois ans de privation de liberté. »

De plus, la polygamie est également passible d’une sanction pénale de privation de liberté (art. 126 du Code pénal).

Il convient de noter que l’on observe depuis quelques années une transformation profonde positive des relations familiales. Ainsi, les attitudes à l’égard de l’âge du mariage ont changé. D’après les recherches du Centre de recherche appliquée OILA (« famille ») en 2002, 44,7 % des personnes interrogées considéraient que l’âge optimum du mariage était 19-20 ans pour les jeunes filles, et en 2004, cet âge a été choisi par 50,1 % des répondants. L’âge optimum du mariage choisi pour les hommes était de 21 à 24 ans. Si en 2002 13,7 % des répondants considèrent qu’il était possible de donner en mariage une jeune fille dès l’âge de 16 à 18 ans, en 2004 personne n’était de cet avis. Ceci est dû avant tout au travail éducatif entrepris par des organisations sociales, en coopération avec des établissements d’enseignement gouvernementaux.

Selon les données statistiques, un tiers des femmes se marient à 19 ans et 56 % entre 20 et 24 ans, ce qui est réaliste du point de vue de la fécondité et de l’aptitude à la vie familiale.

Si l’on compare les données des années 1991 et 2000, on constate que la proportion des femmes se mariant à plus de 20 ans a triplé. Les enquêtes montrent que l’âge moyen optimal du mariage est de 21 ans pour les femmes et 24,3 ans pour les hommes.

Considérant les conséquences négatives des mariages précoces, les organisations gouvernementales et sociales du pays ont soumis au Conseil des ministres et à l ’ Oliy Majlis de la République d ’ Ouzbékistan une proposition de révision de l ’ âge du mariage fixé dans le Code de la famille de la République d ’ Ouzbékistan pour les jeunes filles et les jeunes gens. Cette proposition est actuellement à l ’ étude et on peut espérer une solution positive du problème.

L ’ Ouzbékistan est un État multiethnique où vivent plus de 100 nations et nationalités : Karakalpaks, Kazakhs, Kirghizes, Tadjiks, etc. L ’ enlèvement de la mariée et le versement d ’ une dot sont des coutumes en partie au Karakalpaskstan, où vivent des Karakalpaks de souche, et dans des districts de Tamdin et de Kanimekh de la province de Navoï et le versement d ’ une dot (« kalin ») persiste dans la province de Khorezm). Ces coutumes ont cependant perdu de leur vitalité et de leur actualité, surtout pour les jeunes gens et les jeunes filles d ’ aujourd ’ hui. Si elles se maintiennent, elles ont surtout un caractère symbolique. Néanmoins, les mariés enregistrent officiellement leur mariage à l ’ état civil, ce qui ne se faisait pas auparavant.

Source :Centre OILA, Centre national de la République d’Ouzbékistan.

Décrivant une enquête selon laquelle 54,7 % des citadines et 61,4 % des femmes rurales estiment qu ’ elles n ’ ont pas des droits égaux à ceux des hommes parce que ceux-ci se considèrent comme les chefs de famille, le rapport indique que « – et cela caractérise particulièrement les femmes rurales – une inertie mentale persiste au sujet du rôle dominant des hommes dans la famille et la société » (p. 32). Veuillez expliquer le sens de cette affirmation et fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour modifier les perceptions et les stéréotypes selon lesquels les hommes occupent une place prédominante au sein de la famille, et pour changer les comportements.

Réponse : Les médias mènent un travail de sensibilisation aux questions de parité entre les sexes. Pour donner une image positive de la femme ouzbèke, ils s’appuient sur les traditions orientales tout en diffusant l’image d’une femme contemporaine éduquée, consciente de ses droits, dominant les technologies de l’information et participant activement à la vie sociale, économique et politique de la société.

Il existe un nombre croissant de publications consacrées tant aux réalisations des femmes qu’aux problèmes qui se posent : discrimination à l’égard des femmes, protection de la santé de la mère et de l’enfant, trafic d’êtres humains et entreprenariat féminin.

Les divisions locales des comités des femmes et les organisations gouvernementales et publiques de femmes s’emploient à faire mieux connaître les droits des femmes.

Dans le cadre du plan de la plate-forme d’action national, la Société nationale de radiotélévision a créé et diffusé des programmes spéciaux visant à donner une nouvelle image de la femme ouzbèke. L’un des objectifs prioritaires de ces programmes est d’améliorer les connaissances juridiques des femmes. Il s’agit avant tout de promouvoir l’égalité des droits des femmes aussi bien dans la famille que dans la vie publique, d’examiner la situation des femmes sur le terrain en partant du courrier reçu et de créer un climat favorable, permettant à la femme d’occuper une place digne dans la société et de réaliser pleinement son potentiel.

Un vaste travail d’éducation a été entrepris en Ouzbékistan.

Source : Centre national des droits de l’homme

Femmes rurales et minorités ethniques

Dans ses observations finales en 2001, le Comité a demandé davantage de données quantitatives et qualitatives sur les femmes rurales. Le rapport ne contient cependant aucune information sur les questions relatives aux femmes rurales. Veuillez fournir des informations détaillées sur la situation des femmes dans les domaines de l ’ économie, de la santé et de l ’ éducation, ainsi que sur leur participation politique à la prise de décisions.

Réponse : Il convient de noter que la part des femmes dans l’économie représente 44 % et 56 %, respectivement. Pour ce qui est de la persistance de la faible participation des femmes à la vie économique, le Gouvernement de l’Ouzbékistan, le Comité des femmes, les organisations non gouvernementales et les partis politiques s’efforcent d’améliorer la situation économique des femmes vivant dans les zones rurales.

Outre que les mères et les femmes qui travaillent jouissent de garanties de protection sociale dans leur travail et dans la vie courante, ces garanties sont consacrées par les dispositions du Code du travail, des décrets présidentiels et d’autres documents normatifs de l’Ouzbékistan.

Cherchant à développer l’esprit d’entreprise parmi les femmes, l’Association des femmes d’affaires de l’Ouzbékistan a organisé des stages de formation sur la création d’une entreprise, l’élaboration d’un plan d’action, l’étude des fondements de la commercialisation, les petites et moyennes entreprises et les aspects juridiques de l’entreprenariat.

Les femmes qui entreprennent une activité économique individuelle bénéficient d’une réduction de 50 % sur le prix de la licence au cours de la première année de fonctionnement de l’entreprise.

Le Comité des femmes de l’Ouzbékistan, la Chambre de commerce et d’industrie de la République et l’Association des femmes d’affaires s’emploient à améliorer les connaissances économiques et juridiques des femmes rurales et à faire entrer dans l’entreprise des femmes au chômage.

Grâce à divers programmes d’État, les femmes rurales peuvent obtenir de petits crédits et des crédits familiaux. Les khokimiyats des provinces contribuent à améliorer la situation économique des femmes rurales. On a offert aux familles vivant en maison individuelle des vaches avec de la nourriture pour huit jours et aux familles vivant en appartement des machines à coudre, par exemple, pour leur permettre de monter leur propre entreprise.

Des programmes spéciaux d’aide aux jeunes filles ont également été mis en place. Ainsi, le 10 juin 1999, le Président a signé un décret sur l’appui aux propositions d’un prix d’État Zulfia. Ce prix est attribué à des jeunes filles ayant démontré leurs talents dans les domaines de la littérature, de l’art, de la culture, de l’éducation et des sciences. On s’attache en particulier à créer des familles saines, à favoriser et développer le sport chez les femmes et dans les familles et à promouvoir une vie saine. Les jeunes filles reçoivent également un soutien d’organisations non gouvernementales et de divers fonds et organismes de bienfaisance.

Des antennes médicales ont été créées dans les zones rurales pour améliorer la santé des femmes rurales et dispenser des soins médicaux.

Le rapport initial de l ’ Ouzbékistan note le caractère multiethnique de la population (CEDAW/C/UZB/1, p. 3). Le rapport valant les deuxième et troisième rapports périodiques n ’ indique cependant pas si certains groupes ethniques ou religieux ont des difficultés particulières dans différents domaines ni si des mesures spécifiques ont été prises face à ces difficultés. Veuillez fournir ces informations.

Réponse : Effectivement, les femmes constituent actuellement environ 52 % de la population ouzbèke et elles appartiennent à différentes ethnies, mais, depuis l’accession à l’indépendance, le pays n’a connu aucun conflit ethnique.

Depuis quelques années, les centres culturels nationaux des différents groupes ethniques vivant en Ouzbékistan se sont largement développés. La création et les activités des centres culturels pour les peuples peu nombreux contribuent à dynamiser des différentes couches de la société des minorités nationales et favorisent la renaissance et la préservation des traditions et des particularités ethnoculturelles. Ces centres culturels nationaux, dont les activités sont coordonnées par le Centre interethnique de la République, contribuent de façon positive à associer les objectifs nationaux à la restructuration politique, économique et culturelle de la société multiethnique de l’Ouzbékistan.

Les centres culturels entretiennent des liens étroits avec leurs familles ethniques grâce à des contacts avec les différents cercles artistiques et les organisations culturelles, les ministères de la culture, les universités, les parlements et les milieux des affaires.

Source: Comité des questions de religion du Conseil des ministres de la République d’Ouzbékistan.

Protocole facultatif

Il est indiqué dans le rapport que le Gouvernement envisage actuellement d ’ adhérer au Protocole facultatif à la Convention (p. 33). Veuillez indiquer à quel stade en est le processus de décision à cet égard.

Réponse : En Ouzbékistan, on a entrepris un vaste travail d’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ce qui a permis des progrès substantiels en matière d’égalité des droits, d’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et de protection effective de leurs droits.

Notamment, dans le cadre du plan d’action pour la mise en œuvre des recommandations du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, on continue à affiner la législation nationale et à appliquer les dispositions fondamentales de ce document.

Dans la mesure où il est nécessaire de mener à bien progressivement les tâches qui résultent pour l’Ouzbékistan de l’application de la Déclaration sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, la question de l’adhésion au Protocole facultatif est à l’étude.

Source : Ministère des affaires extérieures.

Annexe 1

Renseignements concernant les femmes victimes de crimes en 2005

(Après l’entrée en vigueur des condamnations)

Condamna-tions

Dont

Lieu du crime

Lieu de résidence de la victime

Nationalité de la victime

Peine

Article du Code pénal*

Affaires

Personnes

Victimes

Mineures

Âgées

Invalides

Aliénées mentales

Ville

Campagne

Ville

Campagne

Ouzbèke

Tadjike

Kirghize

Kazakhe

Karapalpabe

Turkmène

Coréenne

Tatare

Russe

Divers

Privation de liberté

Détention

Travaux d ’ intérêt collectif

Liberté conditionnelle

Amende

Divers

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

115

11

13

11

3

7

4

7

4

6

2

3

12

1

118

229

290

246

64

7

2

3

134

95

150

96

147

4

2

11

11

4

16

46

5

248

15

22

5

119

59

76

68

33

1

1

37

22

45

23

49

2

1

2

1

4

9

67

1

8

121

7

9

8

1

5

2

5

3

7

1

3

2

2

2

126

16

16

10

2

8

8

10

9

18

1

1

8

6

2

148, partie 2

Total

322

404

352

101

10

3

3

191

131

217

135

227

6

3

16

11

5

21

58

5

330

1

25

33

6

9

Source : Tribunal suprême de la République d’Ouzbékistan.

*Art. 115 « Avortements forcés; art. 118 « Viols »; art. 119 « Relations sexuelles contre nature »; art. 121 « Relations sexuelles forcées »; art. 126 « Polygamie »; art. 148, par. 2 « Violation du droit au travail » (refus notoirement illégal d’engager une femme enceinte ou licenciement d’une femme pour cause de grossesse ou de soins à l’enfant).