Portefeuille

Total

Hommes

Femmes

Pourcentage de femmes

Premier Ministre

1

1

0

0

Vice-Premier Ministre

1

0

1

100

Ministres

22

20

5

23

Vice-Ministres

20

15

5

25

Président de l’Assemblée nationale

1

1

0

0

Vice-Président de l’Assemblée nationale

1

0

1

100

Membres de l’Assemblée nationale

78

57

21

27

Membres du Conseil national

26

19

7

27

Président du Conseil national

1

1

0

0

Vice-Président du Conseil national

1

0

1

100

Nombre total de députés

104

76

28

27

Source : Assemblée nationale et Conseil national 2005.

Le tableau ci-dessus montre que le nombre de femmes parlementaires est passé de 20 à 27 %, ce qui s’explique dans une large mesure par l’accroissement du nombre de femmes siégeant au Conseil national qui est passé de 2 aux élections précédentes à 7 actuellement. Il importe également de noter que des faits nouveaux majeurs sont intervenus avec la nouvelle législature – la nomination d’une Vice-Premier Ministre, d’une Vice-Présidente de l’Assemblée nationale, d’une Ministre de la justice et Garde des sceaux, d’une Ministre des finances et d’une Vice-Présidente du Conseil national.

Tableau 2Les femmes dans les conseils des autorités régionales et locales

Postes

Total

Hommes

Femmes

Pourcentage de femmes

Conseillers régionaux

107

94

13

12

Gouverneurs régionaux

13

9

3

23

Conseillers auprès des autorités locales

299

165

134

45

Maires

30

22

8

27

Maires adjoints

28

14

14

50

Source : Conseil national 2005, ALAN 2004.

Les progrès sont plus marqués aux niveaux régional et local avec l’accroissement du nombre de conseillères régionales qui est passé de 5 à 13, et de femmes gouverneurs, de 1 à 3. La représentation des femmes dans les autorités locales est passée de 42 à 45 %; c’est le seul domaine où la Namibie a largement dépassé, en 2005, l’objectif minimum de 30 % fixé par la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA).

Le Gouvernement a promulgué la loi relative aux mesures palliatives (loi no 29 de 1998), cherchant à atteindre d’ici à 2015 l’objectif d’un taux de représentation de 50 % fixé par l’Union africaine et la CDAA pour les femmes dans la haute administration du secteur public. Les statistiques ont évolué depuis la présentation du rapport unique valant deuxième et troisième rapports périodiques en 2004. Les femmes occupent 33 % des postes de direction dans la fonction publique namibienne, ce qui témoigne de la volonté du Gouvernement de promouvoir l’égalité des sexes et plus précisément de responsabiliser les femmes. Les programmes de sensibilisation aux sexospécificités et de vulgarisation des connaissances juridiques continuent de sensibiliser les membres des collectivités à l’égalité entre les hommes et les femmes, ce qui aidera à assurer la parité dans la haute administration.

Éducation

Vous constaterez que ces informations ont toujours un an de retard en raison du mode de suivi, ce qui veut dire que le rapport de 2005 contiendra les chiffres de fin 2004, ce qui est accepté au niveau international :

Taux d’avancement, de redoublement et d’abandon scolaire de 1997 à 2003

Cycle scolaire

Classe

Année

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

Taux d’avancement

Enseignement primaire du premier cycle

1 re année

81,5

80,1

80,4

79,6

78,8

77,0

76,3

2 e année

87,8

85,9

86,7

86,2

85,3

84,4

83,7

3 e année

84,9

84,8

87,5

86,1

86,3

85,9

85,6

4 e année

78,7

79,0

85,2

85,9

85,1

84,7

84,6

Enseignement primaire du deuxième cycle

5 e année

81,3

78,4

75,3

72,6

73,4

73,2

74,2

6 e année

85,1

84,0

83,1

80,1

79,9

81,0

81,8

7 e année

80,8

82,9

82,5

78,2

77,4

77,5

76,8

Enseignement du premier cycle secondaire

8 e année

77,8

74,4

69,7

69,6

70,8

67,9

67,2

9 e année

80,9

75,8

74,1

73,4

73,8

74,3

73,6

10 e année

46,7

51,9

53,6

58,2

51,8

51,8

48,4

Enseignement du deuxième cycle secondaire

11 e année

94,4

94,2

95,5

95,6

95,7

94,4

95,2

Taux de redoublement

Enseignement primaire du premier cycle

1 re année

14,6

15,0

16,4

17,7

18,9

18,6

18,8

2 e année

12,1

11,8

12,6

13,0

13,8

13,7

13,5

3 e année

12,1

12,8

11,9

12,7

13,0

12,7

11,9

4 e année

16,7

15,5

12,6

13,5

14,8

14,4

13,4

Enseignement primaire du deuxième cycle

5 e année

12,7

14,7

19,9

22,0

22,0

21,9

20,5

6 e année

9,0

9,1

11,9

14,9

15,7

14,1

13,8

7 e année

10,9

6,9

10,5

14,5

16,1

15,9

15,6

Enseignement du premier cycle secondaire

8 e année

12,4

13,5

20,2

20,3

21,0

22,4

21,5

9 e année

10,5

12,5

15,6

15,6

16,9

16,7

15,8

10 e année

7,5

4,9

4,3

3,5

4,9

4,9

5,0

Enseignement du deuxième cycle secondaire

11 e année

0,7

1,0

1,1

1,3

2,0

1,5

1,3

Taux d’abandon scolaire

Enseignement primaire du premier cycle

1 re année

3,9

4,9

3,2

2,7

2,3

4,4

4,8

2 e année

0,1

2,2

0,7

0,8

1,0

1,8

2,9

3 e année

2,9

2,4

0,5

1,1

0,8

1,5

2,5

4 e année

4,6

5,4

2,2

0,6

0,1

0,9

2,0

Enseignement primaire du deuxième cycle

5 e année

6,1

6,8

4,8

5,5

4,6

4,9

5,2

6 e année

5,8

7,0

5,0

5,1

4,4

4,9

4,3

7 e année

8,3

10,2

7,0

7,3

6,5

6,6

7,5

Enseignement du premier cycle secondaire

8 e année

9,7

12.2

10,2

10,0

8,2

9,6

11,3

9 e année

8,7

11,7

10,3

10,9

9,3

9,0

10,6

10 e année

45,8

43,2

42,1

38,3

43,4

43,2

46,6

Enseignement du deuxième cycle secondaire

11 e année

4,9

4,9

3,5

3,1

2,3

4,0

3,5

Taux d’avancement, de redoublement et d’abandon scolaire de la 1re à la 11e année d’études entre 2003 et 2004

Classe

Taux d’avancement

Taux de redoublement

Taux d’aba n don scolaire

Total

Filles

Garçons

Total

Filles

Garçons

Total

Filles

Garçons

Total

77,4

78,9

75,8

15,1

13,6

16,6

7,5

7,4

7,6

1 re année

76,3

78,7

74,1

18,8

16,5

21,1

4,8

4,8

4,8

2 e année

83,7

86,5

81,0

13,5

10,9

16,0

2,9

2,7

3,0

3 e année

85,6

88,5

82,7

11,9

9,4

14,3

2,5

2,1

3,0

4 e année

84,6

87,3

82,0

12,4

11,0

15,8

2,0

1,8

2,3

5 e année

74,2

78,4

70,1

20,5

17,5

23,6

5,2

4,1

5,3

6 e année

81,8

83,8

79,7

13,8

12,6

15,1

4,3

3,6

5,2

7 e année

76,8

78,4

75,1

15,6

15,0

16,4

7,5

6,7

8,6

8 e année

67,2

67,7

66,6

21,5

21,5

21,5

11,3

10,7

11,9

9 e année

73,6

71,8

75,7

15,8

16,5

14,9

10,6

11,7

9,4

10 e année

48,4

46,0

51,2

5,0

6,4

3,4

46,8

47,6

45,5

11 e année

96,2

94,8

95,6

1,3

1,7

0,9

3,5

3,6

3,5

Application de la politique générale sur les grossesses chez les élèves adolescentes : La décision du Cabinet d’étendre la politique à l’ensemble du système scolaire a conduit à la publication de la circulaire no 5/2001 relative à l’enseignement scolaire.

La résolution du Cabinet stipule ce qui suit :a) en attendant que le Comité spécial du Cabinet établisse son rapport sur la question, les élèves enceintes sont autorisées, à titre temporaire, à suivre des cours spéciaux d’après-midi ou du soir et également à passer leurs examens; b) une fille enceinte doit pouvoir assister les cours normaux, au moins tant que sa grossesse n’est pas évidente; c) à titre temporaire, les filles qui deviennent enceintes doivent pouvoir reprendre les cours normaux après avoir passé au moins un an avec l’enfant; et d) les mêmes règles s’appliquent au garçon ayant provoqué la grossesse.

Telle est la politique actuellement appliquée dans tous nos établissements. Seul le Ministère de l’éducation peut autoriser une dérogation à cette règle.

Emploi

Le Gouvernement s’attache à faire comprendre aux femmes stagiaires et à leurs formateurs que les hommes et les femmes ont les mêmes droits à un emploi et à un salaire correspondant à leurs qualifications et à leur expérience, indépendamment de leur sexe. Le Gouvernement, par le biais du Ministère du commerce et de l’industrie ainsi que du Ministère de l’égalité des sexes et de la protection de l’enfance a également mis en place des programmes visant à encourager les femmes à concevoir des projets bénéficiant du soutien de petites et moyennes entreprises (PME). Le Gouvernement encourage également le secteur privé, notamment les institutions financières, à aider les femmes à lancer d’autres types de projets, ce qui crée des emplois pour bon nombre d’entre elles.

L’ancien Ministère de la condition féminine et de la protection de l’enfance devenu Ministère de l’égalité entre les sexes et la protection de l’enfance a appuyé, depuis 2000, 873 projets créateurs de revenus contrôlés tant par des hommes que par des femmes. Depuis lors, les femmes sont devenues propriétaires de 90 % de ces projets. Il est difficile de déterminer le nombre de petites entreprises qu’elles gèrent dans le pays parce que la plupart d’entre elles ne sont pas inscrites au registre du commerce.

Les plans de développement ou stratégies de réduction de la pauvreté ci-après ont été élaborés dans le pays compte dûment tenu des sexospécificités et ils contribuent à la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes :

a)Politique nationale en faveur de l’égalité entre les sexes;

b)Stratégie de réduction de la pauvreté pour la Namibie;

c)Objectifs de développement du Millénaire pour la Namibie (2004);

d)Objectif 2030 : plan directeur de développement national à long terme;

e)Cadre de dépenses à moyen terme;

f)Mécanisme de crédit basé sur les mesures correctives;

g)Deuxième plan de développement national 2001-2002-2005-2006;

h)Plan stratégique national contre le VIH/sida, troisième plan à moyen terme 2004-2009;

i)Projet relatif à l’environnement.

Santé

Une éducation du grand public sur les dangers de l’avortement pratiqué par des non-professionnels, autrement dit illégalement, par d’autres que des médecins spécialisés et sur les lois en vigueur concernant les avortements autorisés en Namibie, est en cours.

Oui, le Gouvernement a intégré une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans le plan opérationnel stratégique de lutte contre le sida élaboré en 2001 par le Ministère de l’éducation (l’ancien Ministère de l’enseignement de base, des sports et de la culture) et le Ministère de l’enseignement supérieur. La Namibie a adopté une démarche plus moderne dans la lutte contre le taux élevé d’infection par le VIH non seulement chez les femmes mais dans l’ensemble de la population. Le Plan stratégique national de lutte contre le VIH/sida : troisième plan à moyen terme 2004-2009 est conforme aux objectifs définis dans la Déclaration d’engagement de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée au VIH/sida. Le Ministère de la santé et des affaires sociales a également formulé une politique nationale de lutte contre le VIH/sida.

Il n’y a en Namibie qu’un seul centre de dépistage du cancer, ce qui fait que les frottis vaginaux ou échantillons sont prélevés dans divers dispensaires, centres médicaux ou hospitaliers où exerce un personnel qualifié et spécialisé, avant d’être envoyés au Laboratoire central de Windhoek pour diagnostic.

Rares sont les prestataires de services de santé rattachés à des établissements sanitaires qui soient capables de dépister des cancers du sein ou du col de l’utérus, bien que le Ministère de la santé et des affaires sociales ait prévu d’organiser des stages de formation en cours d’emploi pour développer ces compétences au niveau des régions et des districts afin de faciliter le dépistage précoce, l’orientation et le traitement à temps et les malades orientés vers des centres spécialisés de manière à éviter les décès.

Femmes rurales

Aux termes de l’article 10 de la Constitution namibienne, tous sont égaux devant la loi et nul ne peut faire l’objet d’une discrimination fondée sur le sexe, la race, la couleur, l’origine ethnique ou la condition sociale ou économique. L’alinéa 3 de l’article 23 stipule en outre que les lois visées au paragraphe 2 et les modalités d’application des principes et pratiques prévus à ce paragraphe peuvent légitimement tenir compte du fait qu’en Namibie, les femmes ont longtemps été l’objet d’une discrimination particulière et de la nécessité de les encourager à participer pleinement, en toute égalité et efficacement, à la vie politique, sociale, économique et culturelle de la nation, et de leur en donner les moyens. Le paragraphe 1 de l’article 66 de la Constitution stipule que le droit coutumier namibien reste en vigueur, sauf si ces dispositions sont contraires à celles de la Constitution ou de toute autre loi écrite.

Ces dispositions constitutionnelles sont quelques-uns des mécanismes d’application et de suivi mis en place, programmes de vulgarisation juridique et de sensibilisation aux sexospécificités, visant à sensibiliser les communautés, notamment les chefs traditionnels à la loi et aux politiques en vigueur ainsi qu’aux questions concernant les femmes figurent parmi les activités de plaidoyer menées par le Gouvernement par l’intermédiaire du Ministère de l’égalité entre les sexes et de la protection de l’enfance.

Mariage et famille

Oui, le Gouvernement namibien a adopté en 1998 une politique foncière nationale basée sur un projet de régime foncier unique garantissant à tous les citoyens les mêmes droits, les mêmes chances et la même sécurité pour toute une gamme de régimes d’occupation et de gestion des terres. La loi relative à la réforme foncière communale (loi no 5 de 2002) reconnaît aux femmes au même titre que les hommes, le droit de demander et d’obtenir des droits fonciers dans les zones communales. L’alinéa b) du paragraphe 2 de l’article 26 de la loi prévoit notamment ce qui suit :

« Un droit foncier coutumier s’éteint à la mort de la personne qui en est détentrice. La loi relative à la réforme foncière communale détermine si ce droit est restitué au chef ou à l’autorité traditionnelle qui doit le réallouer au conjoint survivant. S’il n’y a pas de conjoint survivant ou lorsque le conjoint décline l’offre, le droit est transféré à l’enfant issu du premier mariage ou d’un mariage ultérieur. Le chef ou l’autorité traditionnelle doit déterminer selon le droit coutumier quel sera l’enfant bénéficiaire. »

Les consultations entre le Ministère de la justice et les chefs traditionnels ont été menées sur toute l’étendue du territoire national. Le projet de loi est sur le point d'être parachevé et sera présenté au Parlement sous peu.

Le projet de loi reconnaît les mariages polygames déjà conclus mais ne reconnaît pas ceux qui seront conclu ultérieurement. Selon le rapport de la Commission de réforme et de développement du droit consacré à ce projet de loi, l’interdiction de la polygamie mettra un terme aux différends concernant les avoirs d’un homme.