Observations finales concernant le rapport uniquevalant septièmes et huitièmes rapports périodiquesdu Guyana

Additif

Informations fournies par le Guyana sur le suivi des observations finales *

[Date de réception : 12 février 2016]

Note  : le présent document est diffusé uniquement en anglais, français et espagnol.

* La version originale du présent document n ’ a pas fait l ’ objet d ’ une relecture sur le fond par les services d ’ édition.

Réponse relative au paragraphe 11

En vertu de la loi no 5 de 2001 sur la Constitution (Amendement), la République coopérative du Guyana a intégré la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans sa législation interne par le biais de la quatrième annexe à sa Constitution.

De ce fait, ayant la suprématie sur toutes les lois, la Constitution consacre l’engagement du Guyana d’y adhérer, ce qui témoigne de la haute priorité donnée à la Convention.

Nonobstant les dispositions de l’article 154 A, le Guyana reste déterminé à veiller à l’application des articles de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et continue de le faire. La législation promulguée tant avant qu’après l’article 154 A prouve la détermination du Guyana d’appliquer la Convention. Cette législation comprend la loi sur la violence domestique, la loi sur la prévention de la discrimination, la loi sur la famille et les personnes à charge. La loi sur la lutte contre la traite des êtres humains a été promulguée en 2005, et des efforts soutenus sont déployés pour mettre en œuvre ses dispositions, en particulier celles concernant les femmes et les filles.

L’application et la pertinence de cet article seront réexaminées.

Réponse relative au paragraphe 17

Mandat et responsabilités du Mécanisme national

Le Bureau de la condition de la femme dépend du Ministère du travail, de la protection sociale et de la sécurité sociale (maintenant Ministère de la protection sociale); il est le centre de coordination national pour les questions de genre et de développement. Le Bureau coordonne les programmes et les projets favorables à l’égalité des sexes en collaboration avec les institutions gouvernementales, la société civile et les organisations internationales. Il offre également un forum de consultation et de sensibilisation général et plus particulièrement avec les Comités régionaux de la condition de la femme (du Guyana).

Les fonctions du Bureau de la condition de la femme sont les suivantes :

•Contribuer à la formulation d’une politique sensible à l’égalité des sexes pour la promotion de la femme au Guyana;

•Fournir une assistance administrative et technique à des organisations non gouvernementales de femmes pour la planification et la réalisation de programmes;

•Fournir un service d’orientation aux femmes;

•Lancer une recherche fondée sur le genre et fournir des données ventilées pour étayer la formulation des politiques et des programmes;

•Étudier les problèmes concernant les petites filles;

•Maintenir un programme d’éducation publique qui assurera une bonne compréhension des questions qui intéressent les femmes.

Une bonne partie de son travail est complémentaire de celui du Service sur la violence domestique et du Bureau de la condition de l’homme, établis au sein du Ministère. Ce dernier a été utile pour atteindre les objectifs d’autonomisation des femmes en créant un espace public sûr pour prendre contact avec les hommes et les garçons et participer directement avec eux à l’amélioration de l’égalité des sexes. Le Bureau de la condition de l’homme permet aux hommes et aux garçons de mieux comprendre les règles relatives aux sexes et les conséquences de la violence à l’égard des femmes. Des interventions sont organisées dans les écoles, les prisons et les communautés de tout le pays.

Formation – sensibilisation/prise de conscience

En 2012, formation interne du personnel des Bureaux de la condition de la femme et de l’homme par l’Agence canadienne de développement international.

Réalisation de séminaires sur l’intégration de l’égalité des sexes avec des représentants d’organisations de la société civile et d’institutions gouvernementales.

Visites à plusieurs régions administratives telles que les régions 1, 6, 7, 8 et 10 ayant pour but d’accroître la sensibilisation aux questions de développement personnel des femmes.

Activités dans les régions 7, 8 et 9 (Communautés autochtones) sur le VIH/Sida, la violence domestique et la traite des êtres humains.

Travail initial entrepris pour mettre à jour la politique nationale sur les femmes visant à fournir un cadre à la promotion de leurs droits fondamentaux et à la réduction de toutes les formes de discrimination à leur égard.

Création, par le Bureau de la condition de la femme, du Comité interministériel et des Comités régionaux de la condition de la femme afin de suivre l’intégration des questions liées aux spécificités des sexes et à l’égalité des sexes dans les Ministères et les Conseils démocratiques régionaux. Le Comité interministériel comprend de hauts fonctionnaires de la fonction publique qui offrent des conseils techniques au Bureau et aident également à formuler des politiques sensibles à l’égalité des sexes. Les Comités régionaux de la condition de la femme comprennent des représentants des organisations non gouvernementales de leurs Régions administratives respectives.

Ressources financières

Les fonds alloués directement au Mécanisme national représentent environ 1 % du budget national. Cependant, le processus de coordination et de promotion de l’égalité des sexes et d’intégration des questions liées aux spécificités des sexes a bénéficié des allocations budgétaires faites notamment aux Ministères de la santé, de l’éducation et de la fonction publique.

De plus, l’Agence canadienne de développement international a été l’un de nos partenaires internationaux au développement les plus fiables pour financer des activités liées à l’égalité des sexes et aux droits fondamentaux des femmes.

Ressources techniques

Pendant plusieurs années, le Bureau de la condition de la femme a fonctionné avec des effectifs restreints. Cependant, avec l’amendement de la Constitution en 1999-2001, la Commission pour les femmes et l’égalité des sexes a été créée pour soutenir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La Commission tire son mandat de l’article 212 Q de la Constitution qui est de « faire reconnaître et accepter dans tout le pays que les droits des femmes sont des droits fondamentaux à part entière, de promouvoir et défendre le respect de l’égalité des sexes et la protection des femmes, et de parvenir à instaurer l’égalité des sexes ». Les 15 membres de la Commission qui compte 14 femmes et un homme ont été nommés en 2009. La Commission pour les femmes et l’égalité des sexes s’est engagée à renforcer les capacités et à promouvoir la sensibilisation et le plaidoyer en faveur des droits fondamentaux des femmes. La Commission collabore avec le Ministère des affaires juridiques et le Procureur général afin de garantir l’application des lois en ce qui concerne le système de jurés et les ordonnances de protection (en particulier la loi sur la violence domestique).