Secteur

Femmes

Hommes

Gouvernemental

23,5

48,5

Privé

57,8

28,4

Question 23

Il est dit ce qui suit dans le rapport  : «  aucune plainte en discrimination fondée sur le sexe dans le domaine de l’emploi n’a été enregistrée, ce qui signifie que les lois sont pleinement appliquées sur le marché normal de l’emploi  » ( p.  52). Toutefois, le rapport signale ensuite l’incapacité des bureaux de la main-d’œuvre d’offrir des possibilités d’emploi aux femmes enregistrées auprès d’eux et le fait que de nombreux employeurs n’hésitent pas à violer les dispositions de la loi sur l’emploi en raison de l’application insuffisante de ses dispositions, la lenteur des procédures juridiques, qui peuvent durer des années, situation qui est exploitée par les employeurs pour imposer des exigences excessives aux travailleurs ( p.  56). Veuillez indiquer quelles sont les mesures concrètes envisagées pour garantir l’application de la loi sur l’emploi et autres textes pertinents et pour améliorer l’accès des femmes à la justice.

La loi sur l’emploi no 91 de 1954 garantit l’égalité des chances en matière d’emplois pour les deux sexes, ainsi que les mêmes droits et obligations. Quel que soit le sexe des intéressés, les emplois sont attribués sur la base des compétences scientifiques et techniques, ce qui est vrai également dans le cas des emplois de bureau, où l’égalité des deux sexes est assurée en suivant l’ordre d’inscription auprès du bureau. L’intérêt va croissant également pour la situation des femmes employées dans le secteur privé, en particulier pour faire en sorte que les employeurs ne prennent pas de libertés avec la loi. Dans ce contexte, le Ministère des affaires sociales et du travail forme les inspecteurs du travail afin qu’ils s’acquittent convenablement de leurs fonctions. Les comités des travailleuses s’efforcent aussi d’informer les femmes qui travaillent de leurs droits en organisant des séminaires et des ateliers. Les outils juridiques sont en outre disponibles pour les deux sexes, même si les procédures sont habituellement lentes du fait des procédures administratives et du manque d’informatisation. Toutefois, aucune plainte relative à la violence sexiste sur le lieu de travail n’a été déposée auprès des tribunaux. Une étude sur l’impact des principaux facteurs démographiques, sociaux, organisationnels et institutionnels sur les employées est en cours de réalisation. L’objet de cette étude est de montrer les répercussions de principaux facteurs pertinents sur les attitudes des syriennes employées dans les entreprises commerciales privées et d’étudier les facteurs qui contribuent à réduire les pratiques administratives qui n’encouragent pas l’utilisation des capacités des femmes.

Question 24

Selon le rapport, les femmes n’ont pas le droit de travailler dans certains types d’emploi jugés «  préjudiciables à leur santé physique ou morale  » et pendant certaines heures pendant la nuit ( p.  11 et 55). Veuillez communiquer une liste complète des emplois interdits aux femmes en précisant si les répercussions potentiellement discriminatoires que ces dispositions de la loi sur l’emploi de 1959 pourraient avoir sur le recrutement des femmes ont été évaluées. Précisez les résultats éventuels de cette évaluation, en particulier à la lumière de l’alinéa b) du paragraphe 1 de l’article 11 de la Convention.

La loi sur l’emploi énonce que les mêmes conditions d’emploi s’appliquent aux hommes et aux femmes. Elle interdit l’emploi des femmes, toutefois, pour les tâches physiquement exigeantes ou dangereuses pour le fœtus dans le cas des femmes enceintes. Ces emplois comprennent tous ceux dans le secteur de l’industrie lourde qui ne sont pas des emplois de bureau, ainsi que dans l’extraction minière, les carrières, les fonderies, les verreries, la fabrication des explosifs et des feux d’artifice, et d’autres emplois analogues. Il est interdit d’employer des femmes enceintes ou allaitantes dans des emplois où elles risqueraient de manipuler des produits qui affectent le fœtus, des substances chimiques ou des objets pondéreux (qu’il s’agisse de tirer ou de pousser).

En vertu de la loi, il est interdit également d’affecter les femmes au travail de nuit entre 22 heures et 7 heures, sauf pour les exceptions suivantes:

–Les médecins, infirmières et autres personnes travaillant dans les hôpitaux, les sanatoriums et les dispensaires;

–Les agents des postes, des télégraphes et du téléphone;

–Les personnes travaillant à la télévision, la radio et dans la presse;

–Les femmes s’occupant de tâches visant à prévenir la perte de denrées fort périssables;

–Le personnel de la restauration et des bars;

–Les comédiennes de théâtre et appartenant à une troupe;

–Les artistes.

Il convient de préciser que les comités de contrôle font des tournées quotidiennes en vue de vérifier l’application de la loi.

(Annexe 8 – Liste des emplois prohibés)

Question 25

Il est dit dans le rapport que la législation syrienne ne prévoit pas i) de formules de travail flexibles permettant de concilier emploi et vie de famille, par exemple les postes partagés ou les postes à temps partiel permanents, ii) de congé de paternité, et iii) la possibilité de répartir le congé de maternité entre les deux conjoints ( p.  54). Par ailleurs, le rapport indique que les lieux de garde d’enfants sont éparpillés, pe u organisés et insuffisants ( p.  54). Veuillez indiquer les mesures qui sont prises actuellement pour surmonter ces obstacles à l’égalité des chances des femmes sur le marché du travail.

La loi sur l’emploi ne contient pas de dispositions sur l’égalité des responsabilités des femmes et des hommes en ce qui concerne les tâches ménagères et, de même, elle n’accorde le congé parental qu’aux mères. Elle ne facilite pas la combinaison des responsabilités à la maison et au travail en prévoyant des emplois à mi-temps, par exemple. Le principe de l’égalité des chances en matière d’emploi pour les hommes et les femmes, toutefois, est garanti par la loi et la Constitution.

Quant aux dispositions relatives aux garderies d’enfants, afin de faciliter l’harmonie entre les responsabilités au travail et à la maison, ainsi que pour atteindre les objectifs stratégiques de l’État, le Comité des femmes de la Fédération générale des syndicats compile à l’heure actuelle des statistiques sur le nombre de garderies d’enfants ouvertes et le nombre de dispensateurs de soins et de lits, ainsi que des propositions pour leur développement. La loi sur l’emploi n0 91 prévoit aussi la création de garderies d’enfants, qui existent à présent dans la plupart des ministères et institutions gouvernementales. La Fédération générale des femmes syrienne administre également un grand nombre de garderies d’enfants et de jardins d’enfants.

L’organisation MAWRED (Modernisation et activation du rôle des femmes dans le développement économique) a publié et distribué quatre études, en sus desquelles elle a organisé des conférences sur les questions relatives aux femmes (telles que le travail à domicile, la sûreté de la famille et le budget familial) aux fins de la sensibilisation. Elle a publié en outre une étude socioéconomique sur la condition des femmes syriennes, les institutions qui fournissent un appui aux femmes, les lois, etc. MAWRED a également élaboré une étude sur la contribution des femmes au revenu familial, qui fait partie de leur travail invisible. L’étude a mis en évidence les dangers du travail non rémunéré et la situation des femmes qui travaillent à domicile dans les petites villes et les zones rurales, concluant qu’il est important de sensibiliser aux rôles traditionnellement dévolus aux hommes et aux femmes et de les répartir entre les hommes et les femmes.

Question 26

Il est noté dans le rapport que l’essentiel de la main-d’œuvre féminine travaille dans le marché informel, où il n’existe pas de contrôle ou de protection sociale. Quelles sont les mesures actuellement prises ou envisagées pour garantir une protection juridique et sociale aux femmes sur le marché informel du travail, ainsi qu’aux femmes qui ont un emploi temporaire ou qui travaillent à la pièce?

La loi sur l’emploi réglemente le marché pour tous les types de travail, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, dans tous les domaines. Elle réglemente également les possibilités d’emploi disponibles sur ce marché. Comme cela a déjà été mentionné, la loi sur l’emploi garantit l’égalité des droits et des obligations des femmes et des hommes, à l’exception des emplois interdits aux femmes pour des raisons de santé et de sécurité. En outre, en aucun cas un contrat de travail ne peut comprendre des clauses qui vont à l’encontre de la loi sur l’emploi.

Question 27 (art. 12)

Veuillez préciser si les programmes existants de lutte contre le VIH/sida comportent une perspective sexospécifique et si des mesures spéciales de prévention ont été mises en place à l’intention des femmes.

L’ensemble des stratégies et programmes visant à lutter contre le VIH/sida prennent en considération la question de l’égalité des sexes. Ces programmes couvrent les soins de santé primaire, la santé procréative, les services de conseils, la prévention et les services de dépistage volontaires. Il y a également un programme de lutte contre le sida administré sous la supervision du Ministère de la santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organisations gouvernementales, locales et non gouvernementales. Ce projet vise à fournir les services nécessaires, à conduire des ateliers de sensibilisation et à publier des brochures sur la santé. Il y aussi un service d’assistance téléphonique pour les questions et conseils et des laboratoires centraux pour le suivi des cas. Les organisations non gouvernementales prennent une part de plus en plus active à la sensibilisation à la santé en tant que moyen de prévention. Un exemple est l’action en cours de l’Association de planification familiale, qui conduit des séminaires pour sensibiliser aux questions relatives à la santé procréative, ainsi que des ateliers de formation pour les jeunes gens des deux sexes.

Question 28

Il est dit dans le rapport qu’ «  une femme a encore besoin du consentement de son mari pour sortir du domicile conjugal ou se faire accompagner jusqu’au centre de santé  » et que «  le fait que les souhaits des femmes ne sont pas pris en considération freine peut-être aussi l’utilisation par celles-ci de certains des services disponibles  » ( p.  64 et 65). Veuillez indiquer les mesures envisagées pour venir à bout de ces obstacles à l’accès des femmes aux services de santé et à leur utilisation de ces services.

La Commission syrienne de la famille, en collaboration avec le Ministère de la santé et la Fédération générale des femmes, a réalisé une étude sur l’autonomisation des femmes dans le domaine de la santé en vue de mettre en place les mécanismes nécessaires pour réduire les écarts que l’étude a révélés, y compris les facteurs mentionnés dans le rapport. La Fédération conduit également des programmes de sensibilisation à l’intention de toutes les femmes, en particulier dans les zones rurales, tout comme l’Association de planification familiale. La Commission a récemment travaillé avec le Ministère des biens religieux en vue d’élaborer des ateliers avec les dirigeants religieux dans tous les gouvernorats afin de promouvoir l’idée de santé procréative et de responsabilité des deux parents en la matière.

Question 29

Selon le rapport, les taux d’analphabétisme et de chômage sont élevés parmi les femmes rurales, qui n’ont qu’un accès insuffisant à la formation professionnelle, sont rarement propriétaires de terres et n’ont pas le droit de prendre des décisions concernant la famille et des questions d’ordre économique ( p.  74). Il est également dit dans le rapport que l’Unité de promotion des femmes rurales du Ministère de l’agriculture et de la réforme agraire met en œuvre un programme axé sur la satisfaction des besoins de ce groupe de femmes «  en s’employant à traduire les grands axes de la stratégie adoptée dans ce domaine en plans d’action  » ( p.  14). Veuillez préciser les mesures concrètes prises actuellement (y compris par le biais du programme de l’Unité de promotion des femmes rurales) pour faire face aux problèmes que connaissent les femmes rurales, et décrire l’effet de ces mesures.

Le Ministère de l’agriculture consacre son attention au développement des femmes rurales par l’intermédiaire du Directorat pour le développement des femmes rurales, qui a adopté un programme de formation, avec un manuel et des instructeurs. Il a adopté également un programme de microcrédits, fourni des fonds à 27 000 agricultrices et créé plus de 30 000 emplois.

La stratégie nationale pour la promotion des femmes rurales comprend un programme spécial d’alphabétisation dans la section femmes et éducation. La section sur les femmes et l’économie met l’accent sur la nécessité de dispenser des formations pour améliorer les résultats obtenus par les femmes rurales et leur permettre d’utiliser les techniques agricoles. Quant à la section sur les femmes et le droit, elle souligne qu’il importe de sensibiliser les femmes rurales à leurs droits, notamment le droit à posséder des terres agricoles.

Au plan des résultats, le Groupe de développement des femmes rurales a mis en œuvre un certain nombre de projets d’autonomisation, certains avec l’appui d’organisations internationales, investissement qui a effectivement renforcé la situation socioéconomique des femmes qui bénéficient de ces projets.

Question 30

Il est dit dans le rapport que la plupart des dispositions du Code du statut personnel étant considérées comme discriminatoires, la Syrie s’emploie actuellement à proposer un code de la famille qui garantisse des droits égaux aux hommes et aux femmes ( p.  15). Veuillez préciser la portée de ces propositions et indiquer si elles correspondent aux dispositions de la Convention ainsi que le calendrier prévu pour leur adoption.

Comme cela a déjà été mentionné, le dixième plan quinquennal souligne la nécessité de revoir la législation relative aux femmes, l’objectif final étant d’élaborer un code civil de la famille. À ce propos, la Commission syrienne des affaires familiales a élaboré un projet de loi qui sera discuté avec toutes les organisations gouvernementales et non gouvernementales concernées en vue d’être arrêté définitivement et soumis aux autorités compétentes pour examen et présentation à l’Assemblée du peuple. Les propositions incluses dans le projet de loi visent à assurer l’égalité des droits et des obligations des femmes et des hommes.

Question 31

Veuillez indiquer les progrès éventuels enregistrés en vue de la ratification du Protocole facultatif à la Convention ou de l’adhésion à ce protocole.

Soumise par la Commission syrienne des affaires familiales au Cabinet du Premier Ministre, la proposition relative au retrait des réserves à la Convention contenait un paragraphe proposant de ratifier le Protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adopté par l’Assemblée générale par sa résolution 54/4 du 15 octobre 1999. Elle sera examinée après avoir été présentée à un certain nombre d’entités gouvernementales concernées (Ministère de la justice et Ministère des affaires étrangères).

Annexe 1

Principaux indicateurs relatifs à l’enseignement

Tableau 1Taux d’analphabétisme des femmes et des hommes (âgés d’au moins 15 ans)

(E n pourcentage)

Sex e

1970 1

1981 1

1995 2

1999 3

2001 4

2002 4

2006

Femmes

80 , 0

62 , 9

31 , 6

26 , 3

22 , 2

21 , 3

24 , 2

Hommes

40 , 4

26 , 4

11 , 5

9 , 7

8 , 1

7 , 5

9 ,0

Écart (hommes-femmes)

( 39 , 6 )

( 36 , 5 )

( 20 , 1 )

( 16 , 6 )

( 14 , 1 )

( 13 , 8 )

( 15 , 2 )

Rapport hommes-femmes

2 , 0

2 , 4

2 , 7

2 , 7

2 , 7

2 , 8

2 , 7

1Recensements de la population de 1970 et 1981, Bureau central de la statistique.

2Enquête sur la population active (marché du travail), 1995, Bureau central de la statistique.

3Enquête polyvalente, 1999, Bureau central de la statistique.

4Population active en 2001 et 2002.

Tableau 2Taux d’analphabétisme des femmes et des hommes (âgés de 15 ans et plus) par groupe d’âge en 1999

( E n pourcentage)

Groupe d’âge

Femmes

Hommes

Total (hommes-femmes)

15-19

6 , 3

2 , 7

( 3,6 )

20-24

8 , 8

3 , 2

( 5,6 )

25-2 9

14 , 1

3 , 7

( 10,4 )

30-34

21 , 9

6 , 4

( 15,5 )

35-39

31 , 6

8 , 0

( 23,6 )

40-44

40 , 7

10 , 0

( 30,7 )

45-49

48 , 1

12 , 6

( 35,5 )

50-54

56 , 2

16 , 3

( 39,9 )

55-59

65 , 2

19 , 9

( 45,3 )

60-64

72 , 2

28 , 3

( 43,9 )

65 et plus

78 , 3

41 , 5

( 36,8 )

Source : Enquête polyvalente, 1999, Bureau central de la statistique.

Tableau 3Taux d’analphabétisme des femmes et des hommes (âgés de 15 ans et plus) par groupe d’âge en 2006

( E n pourcentage)

Groupe d’âge

Femmes

Hommes

Total (hommes-femmes)

15-19

4,8

3,6

( 1,1 )

20-24

8,9

4,5

( 4,4 )

25- 2 9

12,1

4,6

( 7,4 )

30-34

16,2

4,4

( 11,8 )

35-39

22,7

6,3

( 16,4 )

40-44

30,4

7,0

( 23,4 )

45-49

41,1

9,2

( 31,9 )

50-54

53,0

13,7

( 39,2 )

55-59

63,3

16,3

( 47,0 )

60-64

69,3

22,9

( 46,4 )

65 et plus

78,0

44,0

( 34,0 )

Source : Enquête sur la population active, 2006, Bureau central de la statistique.

Tableau 4Nombre de femmes pour 100 hommes par niveau d’instruction

Année

Primaire

Préparatoire

Secondaire

1970

53 , 9

53 , 5

29 , 3

1980

72 , 4

56 , 1

58 , 8

1990

85 , 2

69 , 7

75 , 4

1999

88 , 6

85 , 2

92 , 6

2002

89 , 8

85 ,0

96 , 9

2005

92 ,0

87 , 5

102 , 1

Tableau 5Ventilation par sexe des étudiants dans les écoles et les centres de formation

( E n pourcentage)

Année

Femmes

Hommes

Écart (hommes-femmes)

Ratio (hommes-femmes)

1980

38 ,0

62 ,0

24 ,0

0 , 6

1990

47 ,0

53 ,0

6 ,0

0 , 9

2000

49 ,0

51 ,0

2 ,0

1 , 0

2005

43 , 7

56 , 3

12 , 6

0 , 8

Tableau 6Personnel enseignant non universitaire par niveau d’instruction et sexe

( E n pourcentage)

Sexe

1970

1980

1999

2000

2002

2005 *

Primaire :

Femmes

38,5

52,8

63,6

65,7

67,2

64,5

Hommes

60,5

47,2

36,4

34,3

32,8

35,5

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Nombre de femmes pour 100 hommes

62 ,0

111 ,0

175 ,0

191 ,0

204 , 8

181 , 9

Préparatoire et secondaire :

Femmes

21,3

32,1

43,2

48,2

49,5

45,8

Hommes

78,7

67,9

56,8

51,8

50,5

54,2

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Nombre de femmes pour 100 hommes

27 ,0

47 ,0

78 ,0

93 ,0

98 ,0

85 , 1

*Primaire s’entend de l’éducation de base.

Tableau 7Dépenses publiques pour l’éducation des filles

( E n pourcentage)

Cycle

Pourcentage des dépenses totales pour l’éducation, par cycle

Primaire, 1 re à 6 e année

47 , 4

Secondaire général

47 , 7

Secondaire professionnel

44 , 8

Total

47 , 2

Source : Ministère de l’éducation.

Tableau 8Étudiants dans le primaire

( E n pourcentage)

Étudiants dans le primaire

Année

Hommes

Femmes

1970

65 , 0

35 , 0

1980

58 , 0

42 , 0

1990

54 , 0

46 , 0

1999

53 , 0

47 , 0

2000

53 , 0

47 , 0

2001

52 , 8

47 , 2

2002

52 , 8

47 , 2

2005

52 , 1

47 , 9

Tableau 9Étudiants dans le cycle préparatoire

(E n pourcentage)

Étudiants dans le cycle préparatoire

Année

Hommes

Femmes

1970

74,0

26,0

1980

64,0

36,0

1990

59,0

41,0

1999

54,0

46,0

2000

54,1

45,9

2001

54,5

45,5

2002

54,1

45,9

2005

53,2

46,8

Tableau 10 Étudiants dans le secondaire

(E n pourcentage)

Étudiants dans le secondaire

Année

Hommes

Femmes

1970

77,0

23,0

1980

63,0

37,0

1990

57,0

43,0

1999

52,0

48,0

2000

50,9

49,1

2001

51,0

49,0

2002

50,9

49,1

2005

49,5

50,5

Tableau 11Étudiants à l’université (1998-2002)

Étudiants à l’université (1998-2002)

Année

Hommes

Femmes

Total

Pourcentage d’hommes

Pourcentage de femmes

1998

78 285

57 617

135 902

57 , 6

42 , 2

1999

85 262

66 107

151 369

56 , 3

43 , 7

2000

87 659

67 478

155 137

56 , 5

43 , 5

2001

95 011

77 842

172 853

55 , 0

45 , 0

2002

102 749

88 001

190 750

53 , 9

46 , 1

2005*

243 049

210 456

453 505

53 , 6

46 , 4

*Étudiants dans l’enseignement supérieur (instituts et universités).

Tableau 12Facultés où les femmes sont plus nombreuses que les hommes (2002-2003)

Facultés où les femmes sont plus nombreuses que les hommes (2002-2003)

Faculté

Humanités

Science

Éducation

Arts

Pharmacie

Économie

Femmes

69

37

28

15

11

8

Hommes

23

19

6

2

5

4

Total

92

56

34

17

16

12

Répartition des travailleurs âgés de 15 ans et plus par profession principale, secteur et sexe (2006 – cycle de juin)

Gouvernement

Privé réglementé

Non réglementé

Autres

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Employeur

241 658

10 364

252 022

160 711

3 736

164 447

36 223

1 075

37 297

438 592

15 175

453 767

Travailleur indépendant

431 732

22 650

454 337

525 725

16 535

542 261

193 427

19 864

213 291

1 150 885

59 004

1 290 889

Salarié

998 932

335 340

1 334 271

636 125

64 427

700 551

689 868

37 581

727 450

39 473

5 392

44 865

2 364 397

442 740

2 807 137

Entreprise familiale

65 728

17 081

82 809

104 626

25 607

130 233

130 190

102 975

233 165

300 544

145 664

446 207

Autres

3 494

336

3 830

7 116

339

7 456

708

702

1 411

11 319

1 377

12 696

Total

998 932

335 340

1 334 271

1 378 737

114 813

1 493 550

1 488 047

83 798

1 571 846

400 021

130 008

530 029

4 265 737

663 959

4 929 696

Répartition en pourcentage des travailleurs âgés de 15 ans et plus par profession principale, secteur et sexe (2006 – cycle de juin)

Gouvernement

Privé réglementé

Non réglementé

Autres

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Employeur

17,5

9,0

16,9

10,8

4,5

10,5

9,1

0,8

7,0

10,3

2,3

9,2

Travailleur indépendant

31,3

19,7

30,4

35,3

19,7

34,5

48,4

15,3

40,2

27,0

8,9

24,5

Salarié

100,0

100,0

100,0

46,1

56,1

46,9

46,4

44,8

46,3

9,9

4,1

8,5

55,4

66,7

56,9

Entreprise familiale

4,8

14,9

5,5

7,0

30,6

8,3

32,5

79,2

44,0

7,0

21,9

9,1

Autres

0,3

0,3

0,3

0,5

0,4

0,5

0,2

0,5

0,3

0,3

0,2

0,3

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Répartition des travailleurs âgés de 15 ans et plus par activité économique de la profession principale, secteur et sexe (2006 – cycle de juin)

Gouvernement

Privé réglementé

Non réglementé

Autres

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Agriculture et foresterie

25 776

7 115

32 890

107 547

26 878

134 426

352 110

56 105

408 215

275 789

119 430

395 219

761 222

209 528

970 750

Industrie

107 960

13 162

121 122

428 084

24 152

452 237

128 576

10 703

139 279

26 069

3 160

29 229

690 689

51 177

741 866

Construction

22 784

22 784

89 976

1 061

91 037

515 190

2 412

517 601

19 783

19 783

647 733

3 472

651 205

Hôtels et restaurants

13 535

1 603

15 138

492 392

19 393

511 913

200 913

6 026

206 939

43 358

3 862

47 219

750 198

30 883

781 081

Transports

44 913

3 483

48 396

76 659

2 783

79 442

198 474

690

199 164

19 886

19 886

339 933

6 956

346 889

Finance, assurances et immobilier

11 785

2 436

14 220

69 164

7 775

76 939

27 019

27 019

3 836

350

4 816

111 804

10 561

122 365

Services

772 178

307 541

1 079 720

114 914

32 770

147 684

65 766

7 863

73 629

11 300

3 207

14 507

964 157

351 381

1 315 539

Total

998 932

335 340

1 334 271

1 378 737

114 813

1 493 550

1 488 047

83 798

1 571 846

400 021

130 008

530 029

4 265 737

663 959

4 929 696

Répartition en pourcentage des travailleurs âgés de 15 ans et plus par activité économique de la profession principale, secteur et sexe (2006 – cycle de juin)

Gouvernement

Privé réglementé

Non réglementé

Autres

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Agriculture et foresterie

2,6

2,1

2,5

7,8

23,4

9,0

23,7

67,0

26,0

68,9

91,9

74,6

17,8

31,6

19,7

Industrie

10,8

3,9

9,1

31,0

21,0

30,3

8,6

12,8

8,9

6,5

2,4

5,5

16,2

7,7

15,0

Construction

2,3

1,7

6,5

0,9

6,1

34,6

2,9

32,9

4,9

3,7

15,2

0,5

13,2

Hôtels et restaurants

1,4

0,5

1,1

35,7

16,9

34,3

13,5

7,2

13,2

10,8

3,0

8,9

17,6

4,7

15,8

Transports

4,5

1,0

3,6

5,6

2,4

5,3

13,3

0,8

12,7

5,0

3,8

8,0

1,0

7,0

Finance, assurances et immobilier

1,2

0,7

1,1

5,0

6,8

5,2

1,8

1,7

1,0

0,3

0,8

2,6

1,6

2,5

Services

77,3

91,7

80,9

8,3

28,5

9,9

4,4

9,4

4,7

2,8

2,5

2,7

22,6

52,9

26,7

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Répartition des travailleurs âgés de 15 ans et plus par catégorie de salaire mensuel dans la profession principale, par secteur et par sexe (2006 – cycle de juin)

Moins de 3 000

3 000-3 999

4 000-4 999

5 000-5 999

6 000-6 999

7 000+

Non précisé

Total

Gouvernement

Hommes

28 843

12 943

25 148

35 227

83 696

807 444

5 630

998 932

Femmes

2 827

754

6 299

11 271

29 844

282 396

1 949

335 340

Total

31 670

13 697

31 447

46 498

113 541

1 089 840

7 579

1 334 271

Privé réglementé

Hommes

24 504

36 640

71 749

71 977

108 979

321 200

1 077

636 125

Femmes

4 580

8 288

10 715

14 651

7 309

18 883

64 427

Total

29 084

44 928

82 464

86 628

116 288

340 082

1 077

700 551

Non réglementé

Hommes

13 507

31 675

53 976

81 391

128 917

378 193

2 210

689 868

Femmes

3 226

8 678

8 194

8 557

3 425

5 501

37 581

Total

16 733

40 353

62 170

89 948

132 342

383 694

2 210

727 450

Autres

Hommes

1 041

343

4 471

2 501

7 667

22 552

899

39 473

Femmes

687

339

687

1 400

1 721

560

5 392

Total

1 727

343

4 809

3 188

9 066

24 272

1 459

44 865

Hommes

67 894

81 602

155 344

191 096

329 258

1 529 388

9 815

2 364 397

Femmes

11 320

17 719

25 547

35 166

41 978

308 501

2 509

442 740

Total

79 214

99 321

180 891

226 261

371 237

1 837 889

12 324

2 807 137

Répartition en pourcentage des travailleurs âgés de 15 ans et plus par catégorie de salaire mensuel dans la profession principale, par secteur et par sexe (2006 – cycle de juin)

Moins de 3 000

3 000-3 999

4 000-4 999

5 000-5 999

6 000-6 999

7 000+

Non précisé

Total

Gouvernement

Hommes

2,9

1,3

2,5

3,5

8,4

80,8

0,6

100,0

Femmes

0,8

0,2

1,9

3,4

8,9

84,2

0,6

100,0

Total

2,4

1,0

2,4

3,5

8,5

81,7

0,6

100,0

Privé réglementé

Hommes

3,9

5,8

11,3

11,3

17,1

50,5

0,2

100,0

Femmes

7,1

12,9

16,6

22,7

11,3

29,3

100,0

Total

4,2

6,4

11,8

12,4

16,6

48,5

0,2

100,0

Non réglementé

Hommes

2,0

4,6

7,8

11,8

18,7

54,8

0,3

100,0

Femmes

8,6

23,1

21,8

22,8

9,1

14,6

100,0

Total

2,3

5,5

8,5

12,4

18,2

52,7

0,3

100,0

Autres

Hommes

2,6

0,9

11,3

6,3

19,4

57,1

2,3

100,0

Femmes

12,7

6,3

12,7

26,0

31,9

10,4

100,0

Total

3,9

0,8

10,7

7,1

20,2

54,1

3,3

100,0

Hommes

2,9

3,5

6,6

8,1

13,9

64,7

0,4

100,0

Femmes

2,6

4,0

5,8

7,9

9,5

69,7

0,6

100,0

Total

2,8

3,5

6,4

8,1

13,2

65,5

0,4

100,0

Répartition des chômeurs âgés de 15 ans et plus par âge et par sexe (2006 – cycle de juin)

Nouveaux chômeurs

Chômeurs de longue durée

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

15-19

8 672

1 404

10 076

63 155

31 711

94 866

71 826

33 115

107 942

20-24

12 842

6 081

18 923

79 396

71 885

151 282

92 239

77 966

170 205

25-29

14 976

6 822

21 798

40 237

45 877

86 114

55 212

52 699

107 912

30-34

6 958

2 061

9 019

12 088

18 147

30 235

19 046

20 208

39 255

35-39

5 207

1 917

7 187

1 783

8 629

10 412

7 053

10 546

17 600

40-44

2 485

1 034

3 520

1 417

4 122

5 539

3 903

5 156

9 059

45-49

3 032

904

3 935

1 165

343

1 508

4 197

1 247

5 444

50-54

354

354

1 506

777

2 283

1 860

777

2 637

55-59

1 462

1 462

388

388

1 462

388

1 850

60-64

1 251

1 251

1 251

1 251

65+

691

691

691

691

Total

57 993

20 224

78 216

200 748

181 880

382 628

258 741

202 104

460 845

Répartition en pourcentage des chômeurs âgés de 15 ans et plus par âge et par sexe (2006 – cycle de juin)

Nouveaux chômeurs

Chômeurs de longue durée

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

15-19

15,0

6,9

12,9

31,5

17,4

24,8

27,8

16,4

22,8

20-24

22,1

30,1

24,2

39,6

39,5

39,5

35,6

38,6

36,9

25-29

25,8

33,7

27,9

20,0

25,2

22,5

21,3

26,1

23,4

30-34

12,0

10,2

11,5

6,0

10,0

7,9

7,4

10,0

8,5

35-39

9,1

9,5

9,2

0,9

4,7

2,7

2,7

5,2

3,8

40-44

4,3

5,1

4,5

0,7

2,3

1,4

1,5

2,6

2,0

45-49

5,2

4,5

5,0

0,6

0,2

0,4

1,6

0,6

1,2

50-54

0,6

0,5

0,8

0,4

0,6

0,7

0,4

0,6

55-59

2,5

1,9

0,2

0,1

0,6

0,2

0,4

60-64

2,2

1,6

0,5

0,3

65+

1,2

0,9

0,3

0,1

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Annexe 2

Texte intégral de la loi no 42 de 2003 portant création de la Commission syrienne des affaires familiales

Syrie

Damas : le Président Bashar Al-Asad a promulgué la loi no 42 de 2003 portant création d’un organisme public intitulé Commission syrienne des affaires familiales, ayant son siège à Damas. Il s’agit d’une personne morale constituée en société, dotée d’une autonomie financière et administrative, qui relève directement du Premier Ministre.

La Commission vise à accélérer l’amélioration de la condition des femmes syriennes et à leur permettre de mieux contribuer aux efforts de développement humain.

Le texte de la loi no 42 se lit comme suit :

Le Président de la République, faisant fond sur les dispositions de la Constitution et les questions approuvées par l’Assemblée du peuple à sa session du 14 décembre 2003, promulgue par la présente ce qui suit :

Article premier

Un organisme public intitulé Commission syrienne des affaires familiales est créé, ayant son siège à Damas. Il s’agit d’une personne morale constituée en société, dotée d’une autonomie financière et administrative, qui relève directement du Premier Ministre.

Article 2

La Commission s’efforce d’accélérer la promotion de la condition des femmes syriennes et à leur permettre de mieux contribuer aux efforts de développement humain.

Elle s’efforcera :

–De protéger la famille, de renforcer sa cohérence et de préserver son identité et ses valeurs;

–D’améliorer le niveau de vie de la famille sous tous ses aspects;

–De promouvoir le rôle de la famille dans le développement en améliorant son interaction avec les institutions et organismes nationaux relatifs à la famille, officiels et officieux, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de la Commission;

–De coopérer avec les organismes arabes et internationaux relatifs à la famille;

–De proposer des amendements aux lois relatives à la famille.

Article 3

La Commission se compose :

–Du Bureau du Président de la Commission;

–D’un Conseil d’administration de huit membres;

–D’un mécanisme administratif.

Article 4

Le Président de la Commission est nommé par décret. Il préside le Conseil d’administration. Il relève directement du Premier Ministre et reçoit la même indemnité de représentation que les ministres.

Les membres du Conseil d’administration sont nommés par décision du Premier Ministre sur proposition de la Commission.

Si un membre à plein temps du corps enseignant d’une université syrienne est nommé membre du Conseil d’administration, il reçoit en sus de son traitement une indemnité égale à celle qu’il percevait en tant qu’enseignant. Cette indemnité est imputée sur le budget de la Commission.

Article 5

Le Conseil d’administration exerce les fonctions suivantes et a les pouvoirs suivants :

–Proposer des politiques de développement, des stratégies, plans et programmes nationaux relatifs aux affaires familiales;

–Élaborer des plans pour la communication sur le terrain et le plan de travail annuel de la Commission;

–Proposer la nomination des représentants aux conférences, séminaires ou organismes scientifiques;

–Préparer un projet de budget annuel pour la Commission;

–Élaborer des rapports sur l’application des plans et programmes approuvés par le Premier Ministre;

–Élaborer des études et effectuer des recherches sur les affaires familiales et les distribuer aux organismes concernés;

–Coopérer avec les institutions et organismes nationaux, officiels et officieux, ainsi qu’avec les associations concernées afin de promouvoir les affaires féminines;

–Mettre en place des comités et des équipes spéciales sur les affaires féminines, nommer leurs membres, fixer leurs tâches et préciser leur durée par décision du Conseil d’administration;

–Accepter les dons et donations conformément aux lois et règlements en vigueur.

Le Président de la Commission présente au Premier Ministre pour examen en vue de leur adoption les plans, programmes et rapports visés aux paragraphes a), b), c) et d).

Article 6

–Le Conseil d’administration se réunit une fois par mois et chaque fois que cela est nécessaire;

–Les réunions du Conseil d’administration ne sont légales que si une majorité absolue de ses membres, y compris le Président, est présente;

–Le Conseil d’administration adopte ses décisions par un vote majoritaire des membres présents. En cas de partage égal des voix, le Président a voix prépondérante.

Article 7

Le Président de la Commission et le Président du Conseil d’administration assument les fonctions suivantes et ont les pouvoirs suivants :

–Suivre les travaux du Conseil d’administration et de tous comités mis en place;

–Chercher à accroître les ressources de la Commission au moyen de dons et donations;

–Convoquer des réunions ordinaires et extraordinaires du Conseil d’administration;

–Superviser les activités scientifiques, administratives et financières de la Commission, la représenter devant les tribunaux et agir en son nom auprès des tiers;

–Nommer le personnel de la Commission dans les limites de son statut et superviser leur travail;

–Préparer le budget annuel de la Commission et présenter celui-ci au Conseil d’administration.

Article 8

Le Président du Conseil d’administration est le trésorier et il a les pouvoirs d’un ministre à l’égard du personnel de la Commission et concernant toutes les questions financières et administratives.

Article 9

Le Président de la Commission délègue un membre du Conseil d’administration pour assumer ses fonctions et pouvoirs en cas d’absence.

Article 10

L’ensemble du personnel de la Commission est soumis aux dispositions de la loi fondamentale no 1 (1985) relative à la fonction publique, telle qu’amendée.

Aucune section distincte pour la Commission ne sera créée dans le budget général de l’État. Les ressources financières de la Commission seront composées :

–De l’assistance affectée à la Commission par l’État dans son budget général;

–Des revenus provenant des biens meubles et immeubles de la Commission;

–Des dons et donations autorisées par la loi et les règlements en vigueur.

Article 12

Le statut de la Commission est publié par décret et son règlement financier par décision du Premier Ministre.

Article 13

La Commission peut engager des experts ou des spécialistes en concluant des contrats à durée déterminée, sans plafond pour les traitements. Ces contrats seront approuvés par décision du Premier Ministre.

Article 14

La Commission fait l’objet d’un suivi financier assuré par l’administration centrale.

Article 15

Les marchandises importées par la Commission pour atteindre ses objectifs sont exemptes de droits et de taxes, y compris les droits de douane, et il en est de même pour l’assistance, les dons et donations offerts à la Commission.

La Commission bénéficie des facilités prévues pour tout organisme public.

Article 16

Le Président de la Commission perçoit une indemnité mensuelle représentant 50 % de son traitement mensuel et les membres du Conseil d’administration perçoivent une indemnité représentant 30% de leur traitement mensuel.

Article 17

Le Premier Ministre publie tous autres instruments nécessaires à l’application des dispositions de la présente loi.

La présente loi sera publiée au Journal officiel et entrera en vigueur 60 jours après la date de sa publication.

Fait à Damas, le 20 décembre 2003

Le Président de la RépubliqueBashar Al-Asad

Plan de la Commission syrienne pour les affaires familiales

But de la Commission

Dixième plan quinquennal

Indicateur

Achevé

1.Cadre juridique identifiant les composantes familiales

1.Établir des structures réglementaires pour les institutions gouvernementales et en faire des organisations intelligentes, efficaces et pratiques

Circulaires et décisions du Premier Ministre (677/ 5080/ 4418/ 3942/3705)

2.S’occuper de toutes les composantes familiales de toute dimension

2.Établir des politiques et des organismes législatifs et juridiques, un mécanisme de prise de décision et des méthodes d’application

Élaboration de plans d’action distincts pour chaque composante familiale

Développement institutionnel

–Garantir des compétences de haut niveau

–Promouvoir la combinaison des domaines de spécialité

–Élargir les partenariats et les alliances

–Poursuivre l’amélioration de la gestion

–Améliorer la prise de décisions en assurant l’accès à l’information

Garantir des compétences de haut niveau

Développer les ressources humaines

Développer les ressources humaines, les capacités et les compétences personnelles à tous les niveaux

1.Nombre de stages de formation

1.Formation linguistique et informatique

2.Nombre d’employés des deux sexes ayant suivi une formation

2.Formation spécialisée pour le personnel de la Commission et des différents organismes gouvernementaux

–Mise en place d’un système national pour l’évaluation des résultats obtenus par les projets et le suivi de l’application

–Évaluation des politiques

Promouvoir la combinaison des domaines de spécialité

Le défi :

1.Diffuser le système et préserver la structure organisationnelle spécialisée (voir annexe)

2.Renforcer les relations de coopération et les institutionnaliser

1.Renforcer les capacités afin de classer par ordre de priorité, planifier et mettre en œuvre le suivi et l’évaluation des différents domaines de spécialité

Appliquer des méthodes administratives modernes basées sur la négociation, la coordination et le suivi dans les départements et établir les normes et les indicateurs nécessaires pour mesurer la productivité et les résultats

Élaboration d’une stratégie intégrée pour la Commission et un plan annuel

–Établissement de la structure organisationnelle

–Conception de modèles pour toutes les activités de la Commission (formation, voyages, congés…)

2.Renforcer les mécanismes efficaces au niveau des directions afin de faciliter la coopération et les partenariats dans les directions et entre les unes et les autres

Donner des descriptions d’emploi détaillées, montrer les produits de chaque emploi et les relations entre les emplois, et identifier les moyens de mesurer leur influence en développant le comportement fonctionnel de chaque employé et ses besoins de formation et de développement

Élaborer des stratégies qui combinent les différents domaines de spécialité entre les directions de la Commission

Renforcer les mécanismes efficaces des directions

Élargir les partenariats et les alliances

1.Avec les autres entités gouvernementales

2.Avec des organismes non gouvernementaux et des associations de la société civile

Engagement d’appliquer la méthode participative

L’économie sociale de marché nécessite de nombreuses responsabilités pour inclure le secteur privé, les administrations locales, les organisations non gouvernementales et les associations de la société civile

–Mémorandum d’accord avec le Ministère de l’enseignement supérieur

–Mémorandum d’accord avec la Commission de la planification de l’État

–Élaboration du compte rendu de Beijing

–Mémorandum d’accord avec la fédération générale des femmes

–Festivités pour les enfants à Lattaquié (Chambre de commerce

3.Avec le secteur privé

Ouverture sur le monde et établissement de relations de coopération internationales sur une base

participative qui respecte les intérêts mutuels et garantit que l’on maximise les avantages retirés des possibilités offertes par cette coopération

et d’industrie, Ariba communications, entreprise Jud)

–Festivités pour les enfants à Damas (Ariba communications, en association avec l’UNICEF, UNIFEM, le FNUAP et Euro-Med Youth)

4.Avec les organisations régionales et internationales

Renforcement du rôle de la coopération internationale dans le domaine du développement socioéconomique

Poursuivre l’amélioration de la gestion

Élaborer tous les programmes de la Commission avec des objectifs précis et un calendrier

Recours à un examen futur comme cadre de référence

Application d’un système d’évaluation plus complet, comprenant des mesures d’auto-évaluation

Élaborer un système équitable et efficace d’évaluation du comportement professionnel des agents et fonctionnaires des organismes publics, avec des normes et des critères, et élaborer des mesures d’incitation et de dissuasion appropriées, en prévoyant les pouvoirs nécessaires pour les appliquer dans les règlements et les lois

Mettre en place et appliquer des systèmes d’appui automatisés pour la comptabilité et la gestion financière

Appliquer un nouveau mécanisme financier appuyé par un système financier unifié et interconnecté

Créer un système de communication et d’archivage électronique

Appliquer les technologies de l’information et des communications les plus récentes

Améliorer la prise de décisions en assurant l’accès à l’information

Établir un centre de recherches et d’étude sur la famille et ses composantes

Fournir des structures, des emplois, des responsabilités et de nouvelles capacités institutionnelles pour les organismes de planification aux niveaux central, régional et local

Établir un bureau de la statistique pour la Commission

Formuler des sous-stratégies et suivre leur application

1.La population en tant que préoccupation centrale

Les jeunes

Les personnes âgées

2.La famille en tant que préoccupation centrale

L’autonomisation des femmes

Les enfants

Annexe 3

Étude sur la violence contre les femmes

Avec l’appui d’UNIFEM, la Commission syrienne des affaires familiales, la Fédération générale des femmes et le Bureau central de la statistique ont réalisé une étude sur ce phénomène. La Syrie est un des premiers pays à avoir réalisé une étude sur le terrain de tous les types de violence afin de faire la lumière sur les formes de violence pratiquées contre les femmes et sur l’étendue, les causes et les conséquences de cette violence. L’étude avait également pour objet d’établir des données méthodologiques claires qui permettront aux responsables dans les institutions gouvernementales et dans le reste de la société qui se préoccupent des droits fondamentaux des femmes de changer l’équation qui régit actuellement la relation entre les femmes et la société; d’établir des fondements juridiques plus équitables et plus en harmonie avec les principes et les normes relatifs aux droits fondamentaux, ainsi qu’avec la Constitution syrienne s’agissant de l’égalité des droits et des obligations qu’elle garantit à tous les citoyens; et d’établir des mesures garanties pour réduire l’écart en élaborant et appliquant des programmes aux fins de la protection et de l’autonomisation des femmes qui rétablissent leur confiance en elles-mêmes en tant que citoyennes à part entière qui s’acquittent de leurs obligations et jouissent pleinement de leurs droits.

L’étude sur le terrain, intitulée « La violence contre les femmes en République arabe syrienne » a porté sur un échantillon aléatoire de 1 891 familles urbaines et rurales dans différents gouvernorats dans le contexte des données générales sur la famille, le logement et les personnes en question. Il ressort de l’étude que 19,7 % des femmes de l’échantillon avaient été soumises à un type de violence. Ce pourcentage était également plus élevé parmi les femmes rurales.

L’étude, achevée en 2006, a fait les recommandations suivantes :

–Intensifier les campagnes ciblant les hommes et les femmes visant à les sensibiliser au fait qu’il est important de respecter la dignité et la condition de la femme et de faire en sorte que les femmes soient bien traitées, et aux effets négatifs et aux conséquences malsaines que les abus et les mauvais traitements infligés aux femmes ont non seulement sur celles-ci en tant que personnes, mais aussi sur la famille et la société;

–Accroître les peines en vue de dissuader les assaillants qui font du mal aux femmes;

–Inclure dans les programmes d’enseignement des différents cycles des informations et des matériels pédagogiques à même de renforcer les valeurs de justice et d’égalité des sexes dans les différents domaines et de promouvoir l’importance de la participation et de la coopération entre les sexes dans l’intérêt de la famille et de la société, ainsi qu’un ajustement des attitudes et des comportements concernant les rôles traditionnels des femmes et des hommes;

–Mettre en place des centres d’accueil pour les femmes victimes de la violence qui subissent de fortes pressions, qui ne savent pas où se réfugier et qui n’ont pas de prestataire, assurer tous les aspects de leur réinsertion et leur fournir les services et les aides dont elles ont besoin en créant un fonds spécial pour les femmes battues victimes des cruelles circonstances de la vie;

–Continuer à entreprendre des recherches sur le terrain et des études analytiques visant à mesurer les changements enregistrés au niveau des formes et des manifestations de la violence contre les femmes, en diagnostiquer les causes et déterminer ce que cela implique pour les femmes, la famille et la société;

–Poursuivre les efforts avec tous les organismes officiels, non gouvernementaux et à la base en vue d’éliminer les réserves aux différents articles de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes;

–Entreprendre d’appliquer le plan national pour la protection des femmes contre la violence en coopération avec la Commission syrienne des affaires familiales et les organismes compétents;

–Mettre en place des centres de traitement spécialisés équipés pour s’occuper des anormalités du comportement et des crises et troubles psychologiques chez les femmes;

–Continuer de travailler en coordination avec les organismes compétents en vue d’améliorer le comportement professionnel des policières en particulier en les dotant des compétences dont elles ont besoin pour faire face aux situations particulières des femmes;

–Établir et maintenir des contacts avec les femmes et jeunes filles en prison et dans les centres de redressement afin de leur fournir des avis et des conseils, ainsi que des soins de santé et des services sociaux, et promouvoir leur réinsertion sociale;

–Coopérer avec le Ministère des biens religieux afin de mettre en évidence le statut de la femme en islam par le biais d’un message religieux éclairé;

–Mettre l’accent sur le message médiatique afin de montrer les effets de la violence contre les femmes et ses incidences négatives sur la famille et la société, en coordination et coopération avec les organismes compétents.

Annexe 4

Données relatives aux femmes expulsées du pays

Marocaines

Iraquiennes

Étrangères (autres pays)

Libanaises

Jordaniennes

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect de s  directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

13

81

39

130

1

9

0

20

0

2

Les données ci-dessous indiquent le nombre de délinquantes arabes et non arabes qui, au 22 novembre 2006, avaient été expulsées du pays après avoir été jugées.

Marocaines

Iraquiennes

Étrangères (autres pays)

Libanaises

Jordaniennes

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect de s  directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

Prostitution

Non-respect des directives admini - stratives

8

89

13

116

2

1

0

13

1

1

Annexe 5 *

Couverture médiatique

* L’annexe 5 sera mise à la disposition des membres du C omité dans la/les langue(s) où elle a été reçue.

Annexe 6

Nombre de femmes aux postes de décision dans les quatre universités en 2006

Rectrice

Vice-rectrice

Pro-vice-rectrice

Université de Damas

0

2

2

13

Université d ’ Alep

0

0

5

9

Université de Tishrin

0

2

2

16

Université Al-Ba’th

0

0

3

5

Source : Ministère de l’enseignement supérieur.

Nombre et pourcentage de femmes et d’hommes à l’Université virtuelle en 2006

Femmes

Hommes

Total

182

863

1 045

17,4  %

82,6  %

100  %

Source : Ministère de l’enseignement supérieur.

Nombre de femmes et d’hommes dans le corps enseignant en 2005

Hommes

Femmes

P oste universitaire

Nombre

Pourcentage

Nombre

Pourcentage

Professeur d’université

1 091

92,0

95

8,0

Maître-assistant

1 315

90,5

139

9,5

Enseignant

1 691

82,2

365

17,8

Enseignant dans le supérieur

63

67,7

30

32,3

Tuteur

1 788

62,2

1 085

37,8

Source : Statistiques du Ministère de l’enseignement supérieur pour 2005, en cours de publication par le Bureau central de la statistique.

Participant

11,3

0,8

Famille et communauté

17,5

22,3

Total

100,0

100,0

Annexe 7

Le travail des femmes

Article 39

Le travail des femmes dans les emplois productifs suivants est réglementé comme suit :

a)Il est interdit d’employer des femmes dans les branches industrielles et les emplois ci-après :

1.Industries extractives et toutes les activités relatives à l’extraction de minéraux et de pierre;

2.Fonderies et verreries;

3.Argenture des glaces au mercure;

4.Fabrication d’explosifs, de feux d’artifice, et activités connexes;

5.Soudage à l’oxygène, à l’acétylène et à l’arc électrique;

6.Fabrication et réparation de batteries;

7.Emplois entraînant des contacts avec du plomb, des composants au plomb ou des mélanges de plomb, et le nettoyage de sites où il y a du plomb;

8.Fabrication de bitume;

9.Fabrication d’engrais à partir d’excréments, de fumier, d’os ou de sang;

10.Découpage, écorchage et éviscération d’animaux, découpe de viande animale et fonte des graisses animales;

11.Les emplois dans les abattoirs et les tanneries;

b)Les dispositions du paragraphe précédent ne s’appliquent pas aux femmes employées à des tâches administratives et de bureau.

Article 94

Il est interdit d’employer des femmes enceintes ou des femmes allaitantes à des tâches où elles risquent d’entrer en contact avec des matières qui affectent le développement et la formation des fœtus et des nouveau-nés, telles que les substances chimiques dangereuses ou les matières radioactives, et à des tâches qui les exposent au benzène (C6H6) ou à ses sous-produits.

Article 95

Il est interdit d’exposer une femme durant sa grossesse au contact de substances chimiques qui provoquent l’avortement ou de lui faire transporter des poids supérieurs à 20 kilogrammes.

Article 96

Il interdit d’employer des femmes pour transporter, pousser ou tirer des charges supérieures aux limites indiquées ci-après :

a)Transporter des charges15 kilogrammes

b)Pousser ou tirer des charges à l’aide d’une brouette50 kilogrammes

c)Pousser ou tirer des charges à l’aide d’un chariot à deux roues120 kilogrammes

d)Pousser des charges sur des rails500 kilogrammes

Article 97

Il est interdit d’affecter des femmes au travail de nuit ou au travail entre 22 heures et 7 heures, sauf pour les exceptions suivantes :

–Les médecins, infirmières et autres personnes travaillant dans les hôpitaux, les sanatoriums et les dispensaires;

–Les agents des postes, des télégraphes et du téléphone;

–Les personnes travaillant à la télévision, la radio et dans la presse;

–Les femmes s’occupant de tâches visant à prévenir la perte de denrées fort périssables;

–Le personnel de la restauration et des bars;

–Les comédiennes de théâtre et appartenant à une troupe;

–Les artistes.

Article 98

Toute autorité publique qui emploie des femmes mettra à leur disposition sur le lieu de travail une copie de la réglementation sur le travail des femmes.

Article 99

Les autorités publiques doivent effectuer un examen médical périodique des femmes qui travaillent, en particulier les femmes enceintes et les femmes allaitantes, et mettre en place des pouponnières, conformément à la décision no2277 du Premier Ministre, de 1987.

Article 100

À l’exception des emplois énoncés dans les principaux articles et ceux dans les pouponnières, toutes les dispositions et conditions qui s’appliquent aux hommes s’appliquent également aux femmes, sans aucune distinction.