Catégorie de personnel

Nombre total

Femmes

Hommes

Pourcentage de femmes

Officiers

896

123

773

13,73

Sous-officiers

1 599

178

1 421

11,13

Soldats de métier

3 748

135

3 613

3,60

Civils

398

152

246

38,19

Total

6 641

588

6 053

8,85

Таbleau

Nombre de femmes, au Ministère de la défense et dans l’armée de la République de Macédoine, qui ont participé à des missions de maintien de la paix depuis 2002

Catégorie de personnel

Femmes

Officiers

22

Sous-officiers

62

Soldats de métier

34

Civils

26

Total

144

Éducation

Selon les données du Ministère de l’éducation et des sciences, 188 810 élèves étaient inscrits à l’école primaire publique à l’année scolaire 2017/18, dont 91 146 filles ; les cours sont dispensés en macédonien (121 617 élèves), en albanais (60 258 élèves), en turc (6 505 élèves), en bosniaque (274 élèves) et en serbe (156 élèves). À l’année scolaire 2016/17, 192 715 élèves étaient inscrits, dont 93 384 filles (données du Bureau national de statistique).

Tableau

Nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement primaire en 2015/16, ventilés par sexe, origine ethnique et langue

Origine ethnique

Non précisée

Inconnue

Total

Mac é doni enne

Alban aise

Tur que

Rom

V alaque

Serb e

Bosni enne

Autre

Écolières

89 755

50 249

28 841

3 918

4 164

134

549

874

1 014

10

2

En m ac é doni en

Total

119 550

102 549

777

2 571

8 571

284

1 081

1 557

2 122

36

2

Écolières

58 285

50 205

389

1 262

4 063

134

482

736

1 002

10

2

En albanais

Total

59 437

59 199

1

205

10

22

Écolières

28 491

28 380

98

1

12

En turc

Total

5 591

150

5 434

7

Écolières

2 729

71

2 656

2

En ser b e

Total

258

94

1

2

161

Écolières

113

44

1

1

67

En bosniaque

Total

283

1

282

Écolières

137

137

Total

185 119

102 644

60 127

8 006

8 785

284

1 242

1 849

2 144

36

2

Source : Bureau national de statistique.

En ce qui concerne l’abandon scolaire dans les écoles élémentaires, la situation est la suivante : pendant l’année scolaire 2015/16, 2 525 élèves, dont 1 206 filles, ont été désinscrits, 19 771 élèves, dont 933 filles, ont déménagé et 554 élèves, dont 273 filles, ont cessé d’aller à l’école (source : Bureau national de statistique). Selon les données du Ministère de l’éducation et des sciences, 70 318 élèves, dont 33 653 filles, étaient inscrits dans les écoles élémentaires publiques à l’année scolaire 2017/18, 48 555 élèves suivant des cours en macédonien, 20 418 en albanais et 1 345 en turc. Dans l’enseignement secondaire, à l’année scolaire 2016/17, 80 295 élèves étaient inscrits, dont 38 330 filles (source : Bureau national de statistique).

Tableau

Nombre d’élèves de l’enseignement secondaire pour l’année scolaire 2015/16, par sexe et par origine ethnique

Origine ethnique

Non précisée

Inconnue

Total

Mac é doni enne

Alban aise

Tur que

Rom

V alaque

Serb e

Bosni enne

Autre

Écolières

37 267

23 448

10 601

1 299

613

116

399

409

380

2

Total

77 625

47 650

23 028

2 849

1 420

227

776

797

872

6

Source : Bureau national de statistique.

En ce qui concerne l’abandon scolaire dans les écoles secondaires, la situation est la suivante : pendant l’année scolaire 2015/16, 1 328 élèves, dont 462 filles, ont été désinscrits, 1 063 élèves, dont 355 filles, ont déménagé et 265 élèves, dont 107 filles, ont cessé d’aller à l’école.

Conformément à la loi sur l’enseignement secondaire, l’enseignement secondaire est obligatoire et gratuit pour tous les enfants, y compris les enfants roms, et le transport scolaire est gratuit pour tous. Les personnes qui accompagnent les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux bénéficient également de la gratuité des transports.

Conformément à la loi relative aux règles s’appliquant aux élèves, les élèves n’ayant pas de besoins éducatifs spéciaux peuvent être logés gratuitement en résidence.

69.Conformément à la loi sur les manuels scolaires pour l’enseignement primaire et secondaire, ceux-ci sont gratuits dans les écoles publiques.

Inscription des élèves roms dans l’enseignement secondaire

Les élèves de la communauté rom peuvent s’inscrire dans une école secondaire publique s’ils obtiennent le concours d’entrée (la note requise étant de 10 % inférieure à celle normalement prévue) et s’ils ont les compétences et les connaissances exigées par l’école concernée.

Lancé pendant l’année scolaire 2009/10, le projet de bourses d’études, de mentorat et de tutorat destiné aux élèves roms de l’enseignement secondaire, intitulé « Scholarship, Mentorship and Tutoring to Secondary School Roma Pupils », se poursuit pour la neuvième année consécutive. Ce projet est mis en œuvre par le Ministère de l’éducation et des sciences, en coopération avec le Fonds pour l’éducation des Roms de Budapest. Son objectif général est d’accroître, grâce à des interventions constructives, la mobilité et la réussite des élèves roms des première, deuxième, troisième et quatrième années, dans toutes les écoles secondaires publiques et privées de l’ex-République yougoslave de Macédoine. Le projet concerne les élèves boursiers de 84 écoles et de 28 municipalités de tout le pays.

Le projet a maintenant également pour objet de fournir un appui scolaire et financier.

Il comporte trois volets : octroi de bourses, mentorat et tutorat.

Mesures de soutien aux élèves roms de l’enseignement secondaire

•Pendant l’année scolaire 2016/17, 582 bourses ont été octroyées à des élèves roms de l’enseignement secondaire, dont 244 garçons et 338 filles. Au total, neuf élèves boursiers, dont quatre filles, ont quitté le programme.

•Pendant l’année scolaire 2017/18, 736 bourses ont été accordées, dont 318 à des garçons et 418 à des filles.

Mesures de soutien aux élèves roms de l’enseignement secondaire

•Pendant l’année scolaire 2016/17, 73 bourses ont été octroyées à des étudiants roms, dont 37 garçons et 36 filles. Au total, 18 étudiants, dont 8 filles, ont quitté le programme.

•Pendant l’année scolaire 2017/18, 90 bourses ont été octroyées à des étudiants roms, dont 37 garçons et 36 filles. Au total, 100 étudiants, dont 52 garçons et 48 filles, ont abandonné le programme.

Enseignement supérieur

D’après le Bureau national de statistique, au cours de l’année scolaire 2016/17, 51 820 élèves étaient inscrits dans l’enseignement supérieur, dont 28 811 femmes.

Таbleau

Étudiants inscrits en première année pour la première fois, par origine ethnique (2016/17)

Total

Nombre de femmes

Origine e thni que

Inconnue

D ’ autres États

Mac é doni enne

Alban aise

Tur que

Rom

V a la que

Serb e

Bosni enne

Autre

Total

15 955

8 242

10 401

3 701

432

93

147

235

137

65

1

743

Le plus souvent, les jeunes ont une mauvaise opinion de la formation professionnelle. Les programmes dans des domaines autres que la santé, l’économie et le droit les attirent peu. Cela est particulièrement vrai pour les programmes d’enseignement professionnel de courte durée (deux ou trois ans). La faible valorisation de ces qualifications sur le marché du travail incite les jeunes à s’inscrire dans des programmes techniques avec l’intention de poursuivre leurs études. Une économie forte peut rendre attrayants les emplois peu qualifiés, mais une économie faible a l’effet inverse chez les jeunes, indépendamment de leur sexe.

Plus d’un facteur contribue à la vision erronée qu’ont les jeunes de l’enseignement professionnel, indépendamment de leur sexe. Par exemple, dans les petites localités, les jeunes, garçons ou filles, n’ont pas la possibilité de choisir entre l’enseignement secondaire et l’enseignement professionnel ou de choisir une formation professionnelle en fonction de leurs intérêts car un seul type de programme est disponible là où ils habitent. Ces élèves peuvent choisir de voyager ou d’aller vivre là où une école secondaire correspond à leurs intérêts. Lorsque leur famille manque de moyens financiers, la majorité de ces jeunes décident d’étudier à l’école locale même si ce n’est pas leur premier choix. Ces facteurs nuisent à la transition des élèves vers l’enseignement supérieur.

Le plus souvent, ces élèves choisissent de faire des études qui ne s’inscrivent pas dans la lignée de l’enseignement secondaire qu’ils ont reçu, mais qui les intéressent réellement. Une partie des étudiants et des anciens élèves au chômage interrogés lors d’une enquête ont confirmé cette conclusion. Malgré les mesures prises pour y remédier (gratuité des transports et des manuels, mise à disposition de logements en résidence, octroi de bourses d’études, etc.), le phénomène perdure. Cela met en lumière le problème de la nature des écoles secondaires dans les petites villes du pays et celui des programmes qui comptent un faible nombre d’élèves.

Afin d’encourager un plus grand nombre d’élèves à s’inscrire dans les écoles professionnelles, celles-ci font connaître aux élèves en fin de cycle élémentaire les formations qu’elles proposent et les profils de leurs étudiants, ainsi que les avantages liés aux professions qu’elles enseignent. Souhaitant favoriser la présence de garçons et de filles dans tous les programmes de formation, le Ministère de l’éducation et des sciences a interdit de réduire les quotas d’élèves dans l’enseignement secondaire et dans les cursus dans les domaines de la santé, de l’économie, du droit et du commerce, qui sont ceux qui enregistrent le plus grand nombre de filles. Le Ministère encourage ainsi les filles à s’inscrire dans les écoles techniques.

Le nombre de filles suivant le programme d’électrotechnique, une occupation considérée comme typiquement masculine, au lycée Mihajlo Pupin de Skopje, témoigne du succès de ces mesures.

Emploi

Selon les données issues d’une étude sur les stéréotypes et les défis auxquels les femmes font face sur le marché du travail, réalisée par Finance Think, l’institut de recherche économique et de politiques de Skopje, plusieurs grandes raisons expliquent l’inactivité des femmes sur le marché du travail : 34,5 % des femmes se consacrent aux tâches ménagères ou à la prise en charge des enfants et des personnes âgées ; 17,4 % d’entre elles ont des problèmes de santé qui les empêchent de travailler ou de chercher un emploi ; 16,3 % ont perdu tout espoir de trouver un emploi ; d’autres n’ont jamais travaillé et pensent ne pas être suffisamment qualifiées. Ces deux dernières grandes catégories de femmes découragées par la recherche d’emploi devraient être l’une des cibles des politiques publiques visant à augmenter la présence des femmes sur le marché du travail. Le manque de formes flexibles d’organisation du travail et la distance entre le lieu de travail et la maison sont des facteurs mineurs. En outre, contrairement à la croyance générale, l’argent que les femmes reçoivent de l’étranger est mentionné comme l’une des raisons de leur inactivité uniquement dans 3,3 % des cas.

Importance relative des obstacles à l’activité professionnelle

La majeure partie des femmes interrogées (60,3 %) sont d’avis que leurs obligations familiales (notamment le fait de devoir s’occuper des enfants) sont les principaux obstacles à leur activité professionnelle. Toutefois, beaucoup (55 %) estiment ne pas avoir les compétences requises pour travailler. La moitié des femmes inactives conviennent que le manque de souplesse des modalités de travail les dissuade d’avoir un emploi, tandis que 45 % se plaignent du manque de structures destinées à la prise en charge des enfants.

Opinions conservatrices des femmes inactives

L’étude montre que les femmes inactives ont une vision traditionnelle du rôle dévolu à chacun des deux sexes qui constitue un obstacle important à leur participation au marché du travail.

La loi de 2012 sur le salaire mensuel minimum fixe un salaire mensuel minimum et couvre également d’autres questions connexes. Le salaire mensuel minimum est le plus faible montant de base que l’employeur est tenu de payer chaque mois au travailleur pour un travail à temps plein respectant les normes de performance établies chaque année par l’employeur, en février, sur la base de critères et de l’efficacité du processus de production, et ce en collaboration avec les employés, tous les critères devant être les mêmes pour chaque processus technique et technologique de l’entreprise. Ces normes doivent pouvoir être atteintes par au moins 80 % des employés de chaque unité technique. Tous les travailleurs ont droit au montant minimum fixé par la loi. Le salaire minimum d’un travailleur à temps partiel est calculé proportionnellement au nombre d’heures travaillées. Le salaire minimum ne s’applique pas aux travailleurs indépendants. Conformément à la loi de 2012, le salaire mensuel minimum (en montant net) s’élevait à 8 050 denar pour tous les salariés, à l’exception des employés gouvernementaux, pour lesquels le salaire mensuel moyen (en montant brut) s’élevait à 15 600 denar en juillet 2011. Conformément à cette loi, le salaire minimum des employés des secteurs de la chaussure, du cuir et du textile était inférieur au montant susmentionné.

À la suite de la révision de cette loi en 2017, le salaire mensuel minimum (en montant brut) a été porté à 17 130 denar et s’applique sans exception dans tous les secteurs, y compris ceux de la chaussure, du cuir et du textile. Par ailleurs, les employeurs qui satisfont aux conditions prévues par la loi peuvent recevoir de l’État une aide financière pour pouvoir verser à leurs employés le salaire mensuel minimum. Le montant de cette aide varie de 500 à 2 000 denar et est versé à taux plein de septembre 2017 à mars 2018 et à 50 % de mars à août 2018.

L’article 108 de la loi sur les relations employés-employeur (Journal officiel 74/2015) prévoit l’égalité de salaires pour les femmes et les hommes.

Soins de santé

Le groupe de travail créé par le Ministère de la santé a élaboré un certain nombre de directives relatives aux soins de santé périnatale, y compris au traitement des hémorragies du post-partum et à la détection des grossesses à risque. Ces directives ont été présentées à l’association nationale des gynécologues et approuvées, et devraient être appliquées prochainement.

Les soins de santé aux femmes en âge de procréer sont assurés par un réseau d’établissements de santé appartenant aux trois niveaux du système sanitaire. Au niveau primaire, les soins de santé prénatale sont dispensés par des gynécologues ainsi que par des infirmiers à domicile. Les soins de santé primaires pour les femmes enceintes sont effectués par des gynécologues. En 2016, 141 médecins, soit un pour 3 600 femmes en âge de procréer, exerçaient dans le secteur public. Le pourcentage de femmes enceintes qui ont accès aux soins prénatals et postnatals et en bénéficient est relativement élevé (autour de 90 %).

Les accouchements effectués par des professionnels restent à un niveau élevé (99,9 %).

Une fois qu’elles ont quitté la maternité de l’hôpital, les mères ont droit à des visites à domicile. Le nombre de femmes qui ont accès et recourent aux soins infirmiers postnatals à domicile s’élève à 83 %.

Le Ministère de la santé a mis en place plusieurs mesures visant à accroître l’accès aux soins de santé pour les femmes enceintes, en particulier pour les plus vulnérables en proie à des difficultés financières : gratuité des examens et des analyses médicales au cours de la grossesse ou en rapport avec une grossesse ; gratuité de l’accouchement par des professionnels pour les femmes enceintes non assurées, les femmes roms, les femmes appartenant à des groupes vulnérables et les femmes sans documents d’identité ; gratuité des soins hospitaliers pour les nouveau-nés dont les mères appartiennent à ces catégories ; exonération des frais médicaux liés à la grossesse pour les femmes enceintes assurées, à tous les niveaux du système de santé. En 2015, le ticket modérateur forfaitaire pour les soins de santé pendant la grossesse (frottis, examens sanguins, examens d’urine, culture d’urine et test PRISCA de détection des anomalies génétiques) a été supprimé. Les coûts sont couverts dans le cadre des programmes annuels menés par le Ministère de la santé : le programme prévoyant la prise en charge de la part de l’assuré (pour les femmes assurées) et le programme de santé maternelle et infantile (pour les femmes non assurées). Ces mesures facilitent l’accès des groupes vulnérables de femmes aux services de santé.

Les soins de santé pour les enfants âgés de 0 à 6 ans sont dispensés par des équipes de prévention (suivi de la croissance et du développement et protection contre les maladies transmissibles) ainsi que par des équipes de visite à domicile (pour aider les familles ayant de jeunes enfants). Les généralistes et les pédiatres sont chargés de veiller à la santé des enfants et de les soigner en cas de maladie et les hôpitaux disposent de services pédiatriques. En 2016, les équipes de prévention ont effectué en moyenne 2,8 examens par enfant.

Les équipes de visite à domicile ont examiné 80 % des nouveau-nés, effectuant en moyenne 2,2 visites par nouveau-né et 4,5 visites pendant la première année.

Aux fins de la prévention des maladies infectieuses en République de Macédoine, l’immunoprophylaxie et la chimioprophylaxie sont rendues obligatoires par la loi sur la protection de la population contre ces maladies et le règlement sur l’immunoprophylaxie, la chimioprophylaxie, les personnes suivant ces traitements et l’établissement et la conservation des dossiers médicaux .

Таbleau

Pourcentage d’enfants âgés d’un an qui ont été complètement vaccinés contre la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole

Vaccin/année

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Diphtérie

95,9

94,7

98,2

95,4

91,3

95,3

Tétanos

95,9

94,7

98,2

95,4

91,3

95,3

Coqueluche

95,9

94,7

98,2

95,4

97,3

95,3

Poliomyélite

97,0

96,9

97,9

95,6

92,1

95,3

Variole

96,8

96,1

96,1

93,3

88,8

82,1

Source: Institut de santé publique de la République de Macédoine.

Dans le cadre du programme de dépistage précoce du cancer, un dépistage est proposé aux femmes âgées de 24 à 60 ans.

Tous les gynécologues sous contrat avec le Fonds d’assurance maladie procèdent au dépistage précoce du cancer du col de l’utérus. Ils sont tenus d’envoyer des invitations aux femmes pour qu’elles se fassent dépister. Il est prévu de mettre en place un service de gynécologie mobile, en particulier dans les zones rurales où vivent les populations les plus vulnérables (personnes au chômage, peu instruites ou sans assurance maladie, Roms, etc.). Cette activité est menée à bien par des établissements de santé, en coopération avec des organisations non gouvernementales. L’Institut de santé publique a élaboré des matériels pédagogiques visant à encourager les femmes à se faire dépister. Il établit des rapports trimestriels et annuels, qu’il soumet au Ministère de la santé.

Un groupe de travail s’emploie à élaborer des directives cliniques sur la prévention et le dépistage du cancer du col de l’utérus.

Il a notamment mis au point un formulaire en ligne sur lequel les femmes désirant réaliser un test de Papanicolaou peuvent s’inscrire. Ce formulaire sera accessible une fois le protocole établi.

Le pays ne dispose pas de programmes de traitement de la toxicomanie destinés spécifiquement aux femmes ; ces dernières sont soignées dans le cadre de programmes mixtes qui ne répondent pas à leurs besoins. Dans les programmes mis en place à Skopje, la part de femmes est très faible, ne dépassant pas 15 % du nombre total de patients, et l’est encore plus dans d’autres villes.

Les femmes enceintes ont toujours été soignées en priorité et ne doivent jamais s’inscrire sur liste d’attente.

Dans le manuel sur le protocole d’utilisation de la méthadone dans le traitement de la dépendance aux opioïdes, les femmes sont considérées comme une catégorie de population vulnérable. Le manuel contient les chapitres énoncés ci-dessous.

Utilisation de la méthadone pendant la grossesse

Des traitements d’entretien de substitution sont couramment utilisés durant la grossesse. Ils contribuent à améliorer de manière générale le bien-être physique et psychosocial de la mère et garantissent une meilleure santé au bébé. Avec l’utilisation de buprénorphine, l’incidence du syndrome de sevrage néonatal est moindre qu’avec la méthadone. Les femmes enceintes dépendantes aux opioïdes peuvent donc recevoir un traitement à la méthadone au cours du premier trimestre de grossesse. Cependant, si elles commencent un tel traitement durant leur grossesse, il est recommandé de ne pas leur faire suivre de programme de désintoxication ni arrêter le traitement en raison du risque d’effets indésirables liés au syndrome de sevrage néonatal. Au contraire, il est recommandé qu’elles prennent quotidiennement une dose stable de méthadone tout au long de leur grossesse.

Nouveau-nés de mères dépendantes aux opioïdes

Le guide sur les nouveau-nés de mères dépendantes aux opioïdes fournit plus d’informations sur le sujet. En 2011, un psychiatre et pédiatre néonatologiste a élaboré des directives cliniques sur la prise en charge des enfants atteints du syndrome de sevrage néonatal.

Dans plusieurs villes du pays, la plupart des organisations non gouvernementales proposent des programmes spécifiques visant à réduire les effets des drogues injectables sur la santé des travailleuses du sexe qui en consomment. Un grand nombre de ces programmes offrent des services médicaux et sociaux, une aide juridictionnelle et la possibilité de se faire représenter dans les procès menés pour violation des droits de l’homme.

En 2017, on a évalué les programmes de traitements et de soins destinés aux consommateurs de drogues et examiné, entre autres, toutes les difficultés et recommandations ayant trait à la problématique femmes-hommes. Le rapport d’évaluation est disponible sur le site Web du Ministère de la santé.

Cette année, le Gouvernement a prévu d’élaborer une nouvelle loi sur les interruptions de grossesse, compte tenu des vues et des conclusions du Comité des droits de l’homme. Ce processus est mené en toute transparence, en coordination et en concertation avec des organisations non gouvernementales, afin de fournir des solutions appropriées.

D’après le programme du Gouvernement macédonien, il est prévu qu’au moins un type de contraception orale soit inscrit sur la liste des médicaments remboursés durant le mandat du Gouvernement.

Selon le plan d’action national en faveur de l’égalité des sexes pour la période 2018-2020, il est envisagé de dispenser une éducation sexuelle complète.

Femmes rurales

Au total, 20,3 % des femmes qui ont un emploi formel en République de Macédoine travaillent dans les secteurs de l’agriculture, des eaux et des forêts, et 64 % des travailleurs familiaux non rémunérés sont des femmes. En matière d’emploi, les inégalités résultent le plus souvent de l’économie informelle, de l’impossibilité d’accéder à la terre ou à la propriété, du poids des traditions en milieu rural et du fait que les femmes rurales ne reçoivent pas un appui suffisant pour ce qui est d’accéder aux ressources (informations, services de conseil, subventions, financement et formation professionnelle).

La part des femmes propriétaires de biens immobiliers a augmenté comme suite aux réformes des systèmes éducatif et juridique, aux efforts de sensibilisation des femmes, notamment à l’éducation des enfants dès leur plus jeune âge, et au rôle des notaires dans le transfert des droits de propriété immobilière et dans la bonne information des parties contractantes, qui permet de remplacer progressivement les us et coutumes par les normes de droit. Ainsi, la proportion de femmes propriétaires de biens immobiliers a crû, passant de 16,63 % en 2015 à 28,33 % en 2018.

Réfugiées

La loi sur la protection internationale et temporaire (Journal officiel, no 61 du 11 avril 2018) établit des procédures qui tiennent compte de la problématique femmes-hommes pour ce qui est de déterminer le statut des réfugiées ou des personnes bénéficiant d’une protection subsidiaire.

En l’occurrence, le paragraphe 1 de l’article 6 de ladite loi, relatif aux actes de persécution, dont les motifs sont énoncés au paragraphe A de l’article premier de la Convention relative au statut des réfugiés, règlemente ces questions en définissant :

•Les actes de violence physique ou mentale, y compris les actes de violence sexuelle ;

•Les actes qui sont intrinsèquement liés à la problématique femmes-hommes ou aux enfants.

En outre, le terme « groupe » et l’expression « groupe social » sont définis à l’article 7 portant sur les motifs de persécution. En fonction de la situation régnant dans le pays d’origine, un groupe social peut également être défini selon l’orientation sexuelle de ses membres. L’orientation sexuelle n’est pas considérée comme un crime punissable par le droit national. Les éléments liés au sexe, notamment l’identité de genre, devraient être pris en compte à l’heure de déterminer l’appartenance à un groupe social particulier ou de définir les caractéristiques qui lui sont propres.

L’article 35 de la loi susmentionnée dispose que les personnes vulnérables sont considérées comme une catégorie de population spécifique et, au sujet de la violence sexiste, qu’il est nécessaire de tenir compte des formes de persécution sexospécifique lors de l’évaluation des demandes de droit d’asile.

Le service des demandes de droit d’asile compte deux conseillères chargées de s’occuper des personnes vulnérables victimes de violence sexiste, à savoir qui ont subi un acte préjudiciable commis contre leur volonté, sur la base de différences attribuées par la société entre les hommes et les femmes, y compris toute violence physique, sexuelle ou psychologique, menace de ce type, coercition et privation de liberté.

Concernant l’accueil des femmes réfugiées et des demandeuses d’asile, le Ministère du travail et des affaires sociales gère l’unique centre d’accueil du pays, à savoir l’Institution publique pour l’admission des demandeuses d’asile située à Vizbegovo. En juin 2016, le Ministère a mis au point des directives générales relatives à la prévention de la violence sexiste et à la lutte contre cette violence dans ce centre et en mai 2017, il a intégré ces directives à celles concernant le centre d’accueil, l’ensemble constituant le mécanisme d’orientation des demandeuses d’asile vulnérables. Des travailleurs sociaux ayant suivi différentes formations qui leur permettent d’assurer la protection et la prise en charge des personnes vulnérables, de définir le profil type des victimes de violence et de repérer les victimes potentielles sont disponibles 24 heures sur 24. En collaboration avec les institutions des Nations Unies et les organisations non gouvernementales partenaires, des programmes psychosociaux spécifiques sont proposés et une assistance est fournie dans le cadre de différentes activités et séances collectives.

Quant aux centres de transit, le Ministère fournit, par l’intermédiaire de ses travailleurs sociaux, une assistance et un soutien à tous les migrants recensés par la police. Concernant les femmes et les filles, il a élaboré des directives internes et un protocole d’orientation de tous les migrants vulnérables et d’identification des victimes de violence ou de la traite d’êtres humains, en vue de répondre aux besoins des centres de transit. En partenariat avec les institutions des Nations Unies et les organisations non gouvernementales, les centres de transit proposent des programmes psychosociaux et des groupes de soutien spécifiques. Cependant, du fait de la baisse du nombre d’utilisateurs, ils sont en perte de vitesse.

Groupes de femmes défavorisées

Conformément à la stratégie en faveur des Roms en République de Macédoine (2014-2020) et au plan d’action national visant à accorder aux femmes roms une plus grande place dans la société (2016-2020), les projets présentés ci-après sont mis en œuvre.

Projet d’inclusion des enfants roms dans l’enseignement préscolaire

Depuis 11 ans, le Ministère du travail et des affaires sociales mène, en coopération avec le Fonds pour l’éducation des Roms, un projet d’inclusion des enfants roms dans les écoles maternelles publiques.

Au total, 34 521 enfants sont inscrits à la maternelle en République de Macédoine, dont 718 (2,07 %) sont roms. Sur ceux-là, 204 sont inscrits en dehors du projet, c’est-à-dire que leurs parents prennent en charge les frais liés à la scolarité.

Au cours de l’année scolaire 2017/18, un total de 510 enfants, dont 260 filles, sur les 628 prévus pour cette période ont été inscrits dans les écoles maternelles des 19 municipalités participantes. En moyenne, le taux de fréquentation régulière est d’environ 65 %. D’après les données statistiques issues du projet, 3,45 % des enfants en moyenne cessent de fréquenter l’école maternelle, les garçons (3,32 %) étant plus concernés que les filles (2,69 %). Tous les enfants qui fréquentent l’école maternelle sont régulièrement vaccinés.

Outre les engagements administratifs et financiers pris par le Ministère du travail et des affaires sociales dans le cadre de ce projet, les écoles maternelles et les 19 municipalités participantes appuient elles aussi la scolarisation des enfants roms en maternelle et, à cette fin, ont signé un accord avec le Ministère.

Centres d’information à l’intention des roms

À l’heure actuelle, 12 municipalités disposent de centres d’information à l’intention des roms, qui emploient 16 personnes, dont cinq sont des femmes. Les employés de ces centres travaillent sur le terrain afin d’informer, de conseiller et d’orienter les citoyens et de leur apporter un soutien logistique pour leur permettre d’exercer leurs droits et de s’acquitter de leurs obligations (concernant la protection sociale, l’emploi, la santé, le logement, l’éducation, l’obtention de papiers d’identité, etc.) en toute facilité et dans les meilleurs délais. Au cours de la période allant de janvier à mars 2018, ces centres ont fourni 2 354 services, dont 1 095 (46,5 %) à des femmes qui avaient fait appel à eux, dans les domaines suivants : emploi, 92 services ; protection sociale, 626 ; santé, 53 ; éducation, 67 ; logement, 85 ; lutte contre la discrimination, 2 ; papiers d’identité, 108 ; autres, 62.

Mesures en faveur de l’inscription des Roms au registre d’état civil

D’après les dernières données recueillies, environ 600 Roms ne sont pas inscrits à l’état civil et ne peuvent donc exercer aucun des droits prévus par la législation nationale. Ces mesures s’adressent principalement aux femmes et aux mères roms dont les enfants ne sont pas inscrits à l’état civil.

Le 1er avril, le Bureau de l’état civil a publié une annonce invitant toutes les personnes qui ne figurent pas au registre de l’état civil à lui soumettre une demande d’inscription. Ainsi, la Macédoine disposera de chiffres officiels au sujet de ces personnes, qui seront inscrites sur un registre séparé, et aura une meilleure idée de leur situation.

ROMACTED

La République de Macédoine a mis en place un nouveau projet, ROMACTED, qui sera financé par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne. Agissant en coopération, les deux institutions ont choisi des animateurs et une organisation non gouvernementale qui coordonnera les activités. Il est crucial de faire participer les femmes roms à la création de structures locales.

Mesures de prise en charge temporaire des familles expulsées du camp situé sous la forteresse de Kale

S’appuyant sur les conclusions du procès-verbal de la vingt-sixième session du Gouvernement de la République de Macédoine, qui s’est tenue le 5 octobre 2017 et qui portait sur l’obligation d’accueillir les familles expulsées du camp situé sous la forteresse de Kale dans une institution de protection sociale, le Ministère du travail et des affaires sociales a pris des mesures, par l’intermédiaire du centre intermunicipal d’action sociale de Skopje, afin de fournir des hébergements d’urgence et temporaires à ces personnes dans un centre de la capitale placé sous son autorité. À la fin du mois de novembre 2017, 112 personnes avaient été placées dans des institutions dépendant du Ministère. Des ateliers de sensibilisation des femmes roms y sont organisés. Sur les 94 personnes qui sont temporairement prises en charge par le centre Ranka Milanovikj, il y a 53 enfants (31 garçons et 22 filles) et 41 adultes (21 hommes et 20 femmes).

Cartographie sociale

En avril 2018, le Ministère du travail et des affaires sociales a initié la mise en œuvre d’un projet de cartographie sociale financé par la Commission européenne. Ce projet permettra de recenser les campements roms et de produire des données qualitatives et quantitatives relatives à la population rom s’agissant de l’éducation, de l’emploi, du logement, de la santé, de l’inclusion sociale et de l’obtention de papiers d’identité.

L’agence pour l’emploi de la République de Macédoine a recensé 6 202 chômeurs roms en recherche active d’emploi, dont 2 324 femmes. Les compétences d’un grand nombre de ces personnes ne correspondent pas aux besoins et demandes des employeurs, ce qui réduit leurs opportunités d’emploi, et leur faible niveau d’éducation les empêche de bénéficier de certains programmes et mesures en faveur de l’emploi et de la bonne gestion du marché du travail.

Le Ministère des transports et des communications et le Cabinet du Ministre sans portefeuille, Aksel Ahmedovski, ont établi un règlement et des critères concernant la répartition, entre les municipalités, des projets devant être financés par le budget national consacré aux infrastructures. À partir de cette année, le montant alloué à cette initiative a été augmenté.

Concernant la question de la construction de logements pour les groupes socialement vulnérables dans la municipalité de Chouto Orizari de la ville de Skopje, il est prévu, dans le cadre du projet F/P 1674 (2009), que la municipalité fasse construire deux bâtiments de 51 appartements et adopte un plan d’urbanisme détaillé, qui doit être élaboré dans les meilleurs délais par l’Agence pour l’aménagement du territoire de la République de Macédoine.

Le Ministère de la santé a poursuivi la mise en œuvre du projet de médiation sanitaire auprès des Roms.

Le Ministère du travail et des affaires sociales a proposé, dans le cadre du projet visant à résoudre le problème des personnes ne figurant pas au registre de l’état civil, d’élaborer un programme de soins de santé destiné à ces personnes, et plus particulièrement aux femmes roms.

Mariage et rapports familiaux

L’article 16 de la loi sur la famille (Journal officiel, nos 80/92, 9/96, 38/04, 33/06, 84/08, 67/10, 156/10, 39/12, 44/12, 8/14, 115/14, 104/15 et 150/15) dispose que l’âge minimum légal du mariage est de 18 ans. Il prévoit une dérogation afin que le tribunal compétent puisse, dans le cadre d’une procédure extrajudiciaire, autoriser le mariage d’une personne qui a atteint l’âge de 16 ans, s’il estime que celle-ci est suffisamment mature, à la fois physiquement et mentalement, pour s’acquitter des droits et des obligations découlant du mariage, après avoir obtenu l’avis d’un établissement de santé et d’un expert du centre d’action sociale. Conformément à la procédure d’autorisation du mariage, le tribunal doit entendre le requérant mineur, ses parents ou son tuteur et la personne avec qui le mineur souhaite se marier.

Dans le cadre des activités relevant de leur domaine de compétence, les centres d’action sociale suivent l’évolution de la situation des familles vulnérables et prennent des mesures pour prévenir les mariages de mineurs au moyen d’un travail professionnel et méthodique mené avec les parents et les mineurs, mais aussi en précisant les conséquences inhérentes aux mariages de mineurs, afin de prévenir certains phénomènes négatifs, de renforcer les compétences parentales et de fournir une assistance spécialisée pour faire face à la rupture des relations, y compris parentales, au sein de la famille.

Les centres d’action sociale, en tant qu’uniques organes de tutelle compétents, supervisent l’exercice de l’autorité parentale et, en cas d’abus ou de négligence, prennent des mesures appropriées pour protéger l’enfant, ses droits et ses intérêts, son éducation et sa santé. Ils peuvent ainsi retirer la garde de l’enfant aux parents, le confier à une autre famille ou à une institution, ou enclencher une procédure de déchéance de l’autorité parentale.