application du pacte international relatif aux droits Économiques, sociaux et culturels
Cinquièmes rapports périodiques présentés par les États parties conformément aux articles 16 et 17 du Pacte
Additif
POLOGNE * **
[5 septembre 2007]
* Conformément aux informations communiquées aux États parties concernant le traitement de leurs rapports, le présent document n’a pas été revu par les services d'édition avant d’être envoyé aux services de traduction de l'Organisation des Nations Unies.
** Les annexes peuvent être consultées au Secrétariat.
GE.08-43514 (EXT)
TABLE DES MATIÈRES
Paragraphe Page
I. PARTIE DU RAPPORT RELATIVE À DES DROITS SPÉCIFIQUES DU PACTE 1 - 850 3
Article 6. Droit au travail 1 - 163 3
Article 7. Droit à des conditions de travail justes et favorables 164 - 222 43
Article 8. Droit de former des syndicats et de s’affilier à un syndicat 223 - 260 53
Article 9. Droit à la sécurité sociale 261 - 346 60
Article 10. Droit à une protection et une assistance à la famille 347 - 504 81
Article 11. Droit à un niveau de vie suffisant 505 - 582 119
Article 12. Droit à la protection de la santé 583 - 724 135
Article 13. Droit à l’éducation 725 - 772 164
Article 14. Droit à la gratuité de l’enseignement primaire 773 175
Article 15. Droit de participer à la vie culturelle 774 - 850 175
II. COMMENTAIRES ET QUESTIONS ADDITIONNELLES DU COMIT É DES DROITS É CONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS (E/C.12/1/ADD.82)) 851 - 1097 192
Annex I. Statistical data
Annex II. List of implementing regulations regarding occupational safety and health adopted between 1999 and 2006
Annex III. Priorities of the National Strategy of Social Integration including the ratios to be achieved by 2010
I. PartIE DU RAPPORT RELATIVE À DES DROITS SPÉCIFIQUES DU PACTE
Article 6 ( Droit au travail)
Question 1
La Pologne a présenté les rapports relatifs à l’application des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) N° 111 (1958) concernant la discrimination (emploi et profession) et N° 122 (1964) concernant la politique de l’emploi (en 2004 et 2006). Le rapport sur l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a été présenté en 2004. En 2003, le rapport sur l’application de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a été examiné par le Comité.
Question 2
a) Niveaux et tendances de l’emploi et du chômage
Personnes professionnellement actives, quatrième trimestre
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
|
Nombre de personnes professionnellement actives, en milliers |
17 214 |
17 300 |
17 229 |
17 097 |
16 991 |
17 139 |
17 283 |
Taux d’activité professionnelle |
56,6 |
56,4 |
55,8 |
55,0 |
54,8 |
54,9 |
55,2 |
Taux d’emploi (pourcentage) |
48,0 |
47,4 |
45,5 |
44,1 |
44,2 |
45,1 |
45,9 |
Nombre de personnes actives, quatrième trimestre
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
|
Total |
14 573 |
14 540 |
14 043 |
13 722 |
13 718 |
14 058 |
14 390 |
Agriculture |
2 627 |
2 751 |
2 681 |
2 555 |
2 537 |
2 555 |
2 482 |
Industrie |
4 555 |
4 476 |
4 205 |
3 910 |
3 921 |
4 047 |
4 178 |
Services |
7 391 |
7 313 |
7 157 |
7 257 |
7 260 |
7 452 |
7 723 |
Secteur privé |
9 316 |
9 659 |
9 611 |
9 220 |
9 395 |
9 876 |
10 143 |
Secteur public |
5 256 |
4 881 |
4 432 |
4 502 |
4 323 |
4 182 |
4 246 |
Taux d’emploi, quatrième trimestre
Quatrième trimestre |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
Nombre de personnes actives, en milliers dont les salariés à plein temps à temps partiel |
14 573 13 048 1 525 |
14 540 12 916 1 624 |
14 043 12 531 1 512 |
13 722 12 255 1 467 |
13 718 12 243 1 475 |
14 058 12 492 1 566 |
14 390 12 819 1 570 |
Nombre de personnes actives, en milliers dont : les salariés à durée déterminée à durée indéterminée Employeurs et travailleurs indépendants |
14 573 10 630 610 10 020 3 264 |
14 540 10 550 642 9 908 3 254 |
14 043 10 107 1 284 8 822 3 231 |
13 722 9 942 1 673 8 270 3 083 |
13 718 9 940 2 082 7858 2 990 |
14 058 10 295 2 466 7 829 2 956 |
14 390 10 701 2 841 7 860 2 972 |
Chômeurs inscrits :
À la fin du : |
Nombre de chômeurs, en milliers |
Taux de chômage, en %t |
|
1999 |
Trimestre I |
2 170,4 |
12,0 |
Trimestre II |
2 074,0 |
11,6 |
|
Trimestre II |
2 437,4 |
13,6 |
|
Trimestre III |
2 528,8 |
14,0 |
|
Trimestre IV |
2 702,6 |
15,1 |
|
2001 |
Trimestre I |
2 898,7 |
17,8 |
Trimestre II |
2 849,2 |
17,7 |
|
Trimestre III |
2 920,4 |
18,1 |
|
Trimestre IV |
3 115,1 |
19,4 |
|
2002 |
Trimestre I |
3 259,9 |
20,1 |
Trimestre II |
3 090,9 |
19,4 |
|
Trimestre III |
3 112,6 |
19,5 |
|
Trimestre IV |
3 217,0 |
20,0 |
|
2003 |
Trimestre I |
3 321,0 |
20,6 |
TrimestreII |
3 134,6 |
19,7 |
|
Trimestre III |
3 073,3 |
19,3 |
|
Trimestre IV |
3 175,7 |
20,0 |
|
2004 |
Trimestre I |
3 265,8 |
20,4 |
Trimestre II |
3 071,2 |
19,4 |
|
Trimestre III |
2 970,9 |
18,9 |
|
Trimestre IV |
2 999,6 |
19,0 |
|
2005 |
Trimestre I |
3 052,6 |
19,2 |
Trimestre II |
2 827,4 |
18,0 |
|
Trimestre III |
2 760,1 |
17,6 |
|
Trimestre IV |
2 773,0 |
17,6 |
|
2006 |
Trimestre I |
2 822,0 |
17,8 |
Trimestre II |
2 487,6 |
15,9 |
|
Trimestre III |
2 363,6 |
15,2 |
|
Trimestre IV |
2309,0 |
14,9 |
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, points 1 à 6.
b) Politique de l’emploi
Plans et programmes d’action
Entre 1999 et 2007, le gouvernement a centré ses efforts sur :
Une politique active de plein emploi productif;
L’amélioration des bureaux du travail;
Une meilleure efficacité des moyens de lutte contre le chômage.
Le 4 janvier 2000, le Conseil des ministres a adopté la stratégie nationale pour la croissance de l’emploi et le développement des ressources humaines pour la période 2000-2006 qui prévoyait la croissance de l’emploi et la réduction du chômage et de ses effets grâce :
À une meilleure employabilité (en améliorant les compétences de recherche d’emploi);
Au développement de l’entreprenariat;
Au soutien de la capacité des entreprises et de leurs employés à s’adapter aux conditions du marché du travail;
À la mise en place d’une politique de l’égalité des chances sur le marché de l’emploi.
Considérant que l’amélioration de l’employabilité dépend d’une meilleure qualité des ressources humaines, il a été prévu de :
Créer un système éducatif répondant aux besoins du m arché du travail;
Améliorer l’éducation et l’intégration sociale des jeunes exclus;
Créer un système éducatif pour les adultes;
Renforcer les institutions du marché du travail;
Mettre en place des mesures préventives destinées aux chômeurs ou aux personn es menacées de chômage;
Promouvoir les programmes relatifs au marché du travail qui favorisent l’amélioration des qualifications;
Améliorer le système de prévisions du marché du travail.
Le développement de l’entreprenariat devait impliquer :
L’améliora tion du système fiscal;
L’élimination des obstacles administratifs;
La diffusion des technologies modernes;
Le développement du conseil à la création d’entreprise;
La promotion du développement de fonds d’investissement;
La formation des jeunes à l’entr eprenariat;
Le développement d’institutions locales et régionales qui soutiennent l’entreprenariat.
Le plan national d’action pour l’emploi 2000 – 2001, qui expose en détail les principes de la stratégie, a été adopté par le Conseil des ministres le 20 juin 2000. Les points suivants ont été considérés comme prioritaires :
Limiter le risque d’entreprendre en facilitant l’adaptation des entreprises aux exigences du marché et en augmentant la mobilité des employés;
Réduire les coûts du travail;
Poursuivre la réforme de la fiscalité visant à diminuer les charges administratives, notamment celles qui concernent les PME;
Mettre en place un nouveau modèle de soutien aux processus de restructuration de l’emploi (en abandonnant la politique de retrait de l’emploi des travailleurs âgés, en soutenant la création de nouveaux emplois, en améliorant les qualifications des salariés);
Appliquer des formes actives de lutte contre le chômage (programmes individuels et de groupes pour l’activité professionnelle, intermédiation active pour l’emploi);
Rationaliser la répartition des compétences entre les institutions de l’administration publique qui conduisent la politique de l’emploi (principalement en ce qui concerne les formes actives de lutte contre le chômage, le contrôle de la légalité de l’emploi et l’emploi des étrangers);
Donner la priorité aux projets de ressources humaines dans la programmation des fonds d’assistance;
Mettre en place un nouveau modèle d’éducation continue.
La politique du gouvernement a été poursuivie dans des conditions économiques défavorables. En 2001, la croissance du PIB est tombée à 1 % (alors qu’elle était de 4,1 % en 1999). L’investissement dans l’industrie de transformation entre 1999 et 2001 a chuté de plus de 25 %. Toujours en 2001, une crise des finances publiques a entraîné une croissance du déficit budgétaire de 32,4 milliards de zlotys (4,3 % du PIB). Devant la nécessité de faire des économies budgétaires, les dépenses sociales ont été réduites, de même que celles qui concernent la lutte contre le chômage. Du fait d’une conjoncture économique et de conditions démographiques et sociales défavorables, la situation du marché du travail s’est considérablement détériorée.
Ce fut un des préalables à l’adoption en janvier 2002 de la stratégie du développement économique de la Pologne : « Entreprises – Développement – Travail ». Elle consiste en quatre programmes :
« Entreprises avant tout »;
« Premier emploi »;
« Infrastructure – clé du développement »;
« Restructuration de secteurs sélectionnés de l’économie ».
Le programme « Entreprises avant tout » suppose certains changements d’ordre juridique. C’est pourquoi, plusieurs centaines de modifications ont été apportées au droit commercial. D’autres modifications ont été apportées au Code du travail et aux lois relatives aux :
Principes spéciaux pour mettre fin à une relation de travail avec les salariés pour des raisons attribuables à l’entreprise;
Syndicats;
Impôts sur le revenu des personnes;
Fonds de prestations sociales de l’entreprise.
Les modifications visaient à faciliter l’exploitation des entreprises et à soutenir les employeurs pour qu’ils maintiennent les emplois existants et en créent de nouveaux en augmentant la flexibilité des relations de travail et en diminuant les coûts du travail.
Le programme « Entreprises – Développement – Travail » a été complété par le « Plan des mesures anti-crise concernant la protection du marché et des emplois » comprenant les éléments suivants :
Programme « Capital pour les entrepreneurs »;
Loi relative à l’aide publique aux entrepreneurs revêtant une importance spéciale pour l’emploi;
Loi régissant la faillite et la restructuration;
Loi sur la révision de certaines responsabilités publiques et juridiques des entrepreneurs.
Le programme « Capital pour les entrepreneurs », mis en œuvre en 2002-2006, avait pour but d’établir un réseau de fonds locaux régionaux solides (étendant les prêts et garanties) pour les PME. À la fin de 2005, 81 fonds de prêts, dotés d’un capital de 558,2 millions de zlotys et 60 fonds de crédit dont le capital s’élevait à 288 millions de zlotys étaient opérationnels. De nouveaux emplois sont la conséquence directe du soutien financier étendu apportés par les fonds de prêts aux entreprises. En 2005, les prêts accordés par les fonds s’élevaient à 240,8 millions de zlotys et avaient contribué à la création de 5 400 emplois.
En juillet 2003, le Conseil des ministres a adopté le plan d’action 2003-2004 en faveur de la croissance – Entreprises – Développement – Travail II. Comme il avait été décidé que l’incitation à la création d’entreprise et, en particulier la limitation des obstacles au développement des entreprises devaient être la condition première d’un développement économique accéléré, les mesures visaient à :
Développer l es principes de fonctionnement des entreprises (la nouvelle loi sur la liberté de l’activité économique), simplifier la procédure d’enregistrement des nouvelles entreprises;
Augmenter la participation des entreprises aux offres de marchés publics;
Revoi r le portefeuille de crédit des banques et créer un fonds de prêts et garanties pour les entreprises de taille moyenne;
Utiliser les avoirs des caisses de retraite libres (ofe) pour investir dans les infrastructures et financer le développement des entre prises;
Améliorer la collecte des dettes et des créances;
Simplifier et rationaliser les formalités d’enregistrement au cadastre.
En conséquence, en 2003-2004 :
La loi du 14 novembre 2003 qui modifie la loi relative à l’activité commerciale et certaines autres lois a été adoptée, rendant cohérentes les dispositions concernant l’enregistrement des activités commerciales. Pour simplifier l’enregistrement de nouvelles entreprises, un guichet unique a été établi : ainsi, un entrepreneur qui s’engage dans une activité commerciale peut déposer sa demande d’enregistrement au registre national du commerce (numéro statistique) et de numéro d’identification fiscale (NIP) en un seul et même endroit;
La loi du 2 juillet 2004 relative à la liberté de l’activité économique a été adoptée (en remplacement de la loi relative à l’activité commerciale) et les solutions les plus importantes prévues par la loi concernent :
Les principes qui régissent l’ouverture et la conduite d’une activité commerciale, notamment la réducti on à trois jours du délai nécessaire pour enregistrer les personnes qui entreprennent une activité commerciale et l’extension du « guichet unique » qui inclut l’enregistrement en tant qu’entité payant ses cotisations d’assurance sociale;
Les restrictions concernant l’activité commerciale – le nombre d’autorisations pour exercer une activité a été limité;
L’obtention de dispositions interprétatives écrites contraignantes concernant l’étendue et l’application de l’obligation des entrepreneurs de payer les cotisations publiques;
La réglementation des principes qui régissent le contrôle de l’État sur les entrepreneurs (limite de la durée de ces contrôles au cours d’une année civile donnée, interdiction d’effectuer plus d’un contrôle à la fois).
Les dispositions suivantes ont été mises en œuvre afin d’aider les personnes ayant de graves difficultés à trouver un emploi :
Le programme « Premier emploi » (juin 2002 – décembre 2005) – programme d’activités intégrées entrepris pour limiter le chômage des jeunes, notamment sur les segments suivants :
PME;
Travail indépendant;
Éducation;
Travail bénévole;
Information, conseil professionnel et placement.
Le programme concernait 794 488 personnes, dont 248 023 ont trouvé un emploi (31,2 % des participants).
Programme « Travail pour les jeunes » (juillet 2002 - mai 2004 « Travail pour les diplômés »). La Banque Gospodarstwa Krajowego a étendu les prêts à taux préférentiels pour financer les jeunes qui démarrent une activité commerciale et les prêts aux employeurs pour financer de nouveaux emplois pour les jeunes chômeurs;
Subventions pour établir des Points municipaux d’information (Gminne Centra Informacji – GCI, depuis 2002). Ces points sont des établissements spécialisés offrant aux jeunes un accès gratuit aux informations et connaissances diffusées sur Internet, particulièrement en ce qui concerne le marché du travail, la formation, l’entreprise et la poursuite d’une activité commerciale. Actuellement, on compte jusqu’à 963 points opérationnels;
Subventions pour le développement de Centres d’orientation professionnelle pour les diplômés (depuis 2002), visant à aider les étudiants et les diplômés à augmenter leurs chances de trouver et de conserver un emploi et à aider ceux qui envisagent de créer une entreprise. Le nombre de projets cofinancés s’est élevé à 346;
Subventions pour l’établissement de Centres d’orientation professionnelle pour les jeunes de l’enseignement secondaire - SZOK - (2003-2005) dans les établissements secondaires du premier cycle et du second cycle ayant le statut d’établissement public. Ces centres aident les jeunes à utiliser les technologies de l’information et de la communication dans le processus d’apprentissage, à résoudre les problèmes d’orientation scolaire et professionnelle et à préparer leur entrée sur le marché du travail;
Programme créant des Centres mobiles d’information professionnelle ( MCIZ, depuis 2003) qui ont pour mission de contribuer à la rupture des barrières aux informations professionnelles et à l’exclusion sociale des jeunes. Les centres mobiles s’adressent aux personnes vivant dans les municipalités rurales et les petites villes. Les centres complètent les activités des bureaux de travail des voïvodies. Ils ont pour missions principales d’organiser des cours de groupes, de dispenser des conseils individuels et de fournir des informations professionnelles;
Programme créant des kiosques multimédia pour aider les jeunes à avoir accès aux offres d’emploi en Pologne et à l’étranger, un guide intitulé « ABC dla poszukujących pracy i pracodawców » [Guide destiné aux personnes à la recherche d’un emploi et aux employeurs], une classification des professions et des spécialisations, des réglementations juridiques. Actuellement les kiosques fonctionnent dans tous les bureaux de travail des districts de Pologne , dans les régiments des volontaires du travail (OHP) et dans les centres d’orientation et d’information sur les carrières (CIiPKZ) dans les centres de travail des voïvodies;
Concours pour une subvention à la promotion et au développement parmi les jeunes d’une forme d’activité économique basée sur la coopérative (depuis 2004), conçu pour aider les jeunes à mieux connaître les différentes formes de l’entreprise, notamment les coopératives, et pour les aider à avoir une première expérience de recherche d’emploi;
Programme « Emplois verts » (depuis 2002) qui a facilité l’activité professionnelle des diplômés et des chômeurs dans le cadre de programmes de stages et de travaux publics dans le secteur de la sylviculture et de la protection de l’environnement;
Programme « Ma municipalité dans l’UE » (depuis 2003) – programme de stages pour aider à l’organisation de la campagne d’information des autorités polonaises concernant l’Union européenne et la préparation du référendum européen;
Programme « Ekokariera » [éco-carrière], qui offre la possibilité d’organiser une formation sur le tas pour les étudiants et des stages post-universitaires pour les diplômés de l’enseignement privé et public dont les études portaient sur la protection de l’environnement. La formation et les stages sont organisés dans des entités du Ministère de l’environnement.
Le programme 50 PLUS, pour soutenir l’emploi des personnes de plus de 50 ans, a été mis en place conformément aux dispositions de la Stratégie de Lisbonne de l’Union européenne concernant l’emploi des seniors et a reconnu la nécessité de changer la perception du vieillissement de façon à ménager plus d’activités professionnelles pour les plus âgés. Ce programme prenait particulièrement en considération les prévisions démographiques pour la Pologne et la situation difficile des plus âgés sur le marché du travail.
Les activités concernaient :
Les salariés, menacés d’être licenciés;
Les chômeurs et les personnes ayant droit à la pension de retraite anticipée;
Les personnes qui perdent leurs prestations de chômage.
Objectifs du programme :
Changer la politique des employeurs à l’égard des salariés et des chercheurs d’emploi de plus de 50 ans;
Mener une politique active de l’emploi en faveur des personnes qui pourraient acquérir des droits à la pension de retraite anticipée;
Créer un système de soutien social pour les personnes en situation difficile.
La mise en œuvre du programme, qui couvrait plus de 1 600 personnes, a pris fin en décembre 2005 et son taux d’efficacité en matière d’emploi a été de plus de 45 %.
Les programmes suivants sont mis en œuvre également pour favoriser l’accès au travail des personnes les plus menacées de chômage et les plus affectées par le chômage :
Programmes favorisant l’emploi des personnes vivant en zone rurale, y compris les personnes anciennement employées dans les fermes d’État, les personnes ayant moins de 25 ans, les diplômés et les chômeurs de longue durée :
Le projet « Emplois verts » (depuis juillet 2002 prévoyant des actions destinées à limiter le chômage et à améliorer l’environnement dans le respect du principe de croissance durable;
Programme favorisant l’activité professionnelle des personnes sans emploi de moins de 25 ans et des diplômés de l’enseignement secondaire consistant à aider les agriculteurs à obtenir des fonds de l’Union européenne, notamment les paiements directs.
Programme JUNIOR mis en œuvre par le Fonds d’État pour la réadaptation des handicapés (PFRON) : programme d’activité professionnelle pour les jeunes handicapés sortant de l’école dans le cadre du programme d’activité professionnelle « Premier emploi ». L’objectif de ce programme est d’aider les jeunes handicapés à entrer dans la vie professionnelle (par des stages, en les aidant à trouver un emploi);
Ordinateur pour Homère 2003, mis en œuvre par le PFRON (Fonds d’État pour la réadaptation des handicapés) – programme d’aide pour acheter un équipement électronique moderne (de base et spécialisé) et son logiciel pour contribuer à la réadaptation sociale et professionnelle des aveugles et des malvoyants : emploi et travail indépendant dans différents domaines, éducation et acquisition des connaissances et des compétences aptes à rendre les bénéficiaires autonomes;
Programme pour les personnes handicapées dans les services publics, mis en œuvre par le PFRON, qui subventionne ou rembourse les coûts d’équipement des postes de travail pour les handicapés, les cours de formation qui sont organisés pour eux, rembourse leur rémunération et les cotisations des employeurs à l’assurance sociale les concernant.
Les activités couvertes par le programme sectoriel opérationnel pour la mise en valeur des ressources humaines (SPO RZL) doivent assurer que :
Les activités liées à la mise en place de services visant à lutter activement contre le chômage auront la primauté parmi les tâches des b ureaux de travail;
Les services publics pour l’emploi faciliteront un nouveau départ pour toutes les personnes de plus de 25 ans au cours des douze premiers mois de chômage;
Un plus grand nombre de chômeurs de longue durée participera aux projets d’activ ités;
L’offre éducationnelle sera centrée sur l’amélioration des connaissances et des qualifications des jeunes et des adultes en portant une attention particulière à l’apprentissage à distance et à une éducation modulaire;
La qualité de travail des étab lissements qui offrent un enseignement et un avancement professionnels sera améliorée;
De nouvelles formes d’organisation de travail seront divulguées;
Le niveau des connaissances et des compétences spécialisées du personnel de la fonction publique sera amélioré.
En conséquence, les objectifs suivants seront réalisés :
Une limitation des effets du chômage à long terme qui est une des raisons de l’exclusion sociale et une augmentation des chances d’en sortir;
Une diminution du nombre de personnes qui pe rçoivent des allocations sociales à long terme;
Une amélioration significative de la situation des jeunes qui entrent sur le marché du travail et une limitation du phénomène de marginalisation sociale des jeunes;
Une plus grande sensibilisation à la gara ntie de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes;
Une plus grande participation des adultes à l’éducation continue en même temps qu’une amélioration du niveau de l’éducation générale;
Une augmentation du nombre d’emplois de qualité, particulièrement dans les pme;
Une amélioration des qualifications des dirigeants et des salariés des entreprises, une plus forte coopération entre les entreprises et le secteur de la recherche et développement.
Le SPO RZL (programme sectoriel opérationnel pour la mise en valeur des ressources humaines) fait porter ses efforts sur le soutien aux zones rurales qui sont plus sensibles au chômage structurel, souffrent d’un niveau élevé de chômage non déclaré et où des manques d’infrastructures et une absence d’accès à l’information sont constatés. Les activités entreprises dans le cadre du programme consistent en :
Activités professionnelles et amélioration des qualifications des chômeurs;
La création d’emplois;
Un meilleur accès à l’éducation à tous les niveaux;
La création de centres d’apprentissage à distance;
L’apport d’une aide à l’établissement et l’organisation de centres d’insertion sociale;
Le soutien à l’esprit d’entreprise et au travail indépendant parmi les femmes.
Les activités dans le cadre du SPO RZL sont principalement destinées aux chômeurs de moins de 25 ans et aux jeunes sortant de l’école sans emploi, aux chômeurs de plus de 25 ans, aux handicapés, aux personnes menacées d’exclusion sociale et aux femmes. À la fin du premier trimestre 2006, jusqu’à 439 000 personnes ont été concernées par la priorité de la « politique active de l’emploi et de l’insertion sociale et professionnelle » et 33,7 % d’entre elles étaient des chômeurs de longue durée tandis que les moins de 25 ans et les jeunes sortant de l’école inclus dans des programmes d’activité professionnelle représentaient 47,5 % et 16,7 % respectivement.
Dans le cadre du programme Initiative communautaire EQUAL (PIW EQUAL) pour la Pologne couvrant la période 2004-2006, des solutions innovatrices sont testées en vue de lutter contre la discrimination et l’inégalité sur le marché du travail ainsi que pour trouver de nouveaux modèles de solution à diffuser sous forme de bonnes pratiques et/ou à mettre en œuvre comme solutions modèles au niveau national, régional ou sectoriel. Les activités entreprises dans le cadre de PIW EQUAL sont destinées aux groupes sociaux qui connaissent les difficultés d’emploi les plus graves : les chômeurs (y compris les chômeurs de longue durée), ceux dont l’emploi est menacé, ceux qui reviennent sur le marché du travail, ceux qui sont menacés d’inactivité professionnelle permanente, ceux qui cherchent un emploi, ceux qui s’occupent de personnes dépendantes, ceux qui appartiennent à certains groupes professionnels comme les soldats et les sportifs, les personnes des zones rurales, particulièrement celles qui travaillaient dans les fermes collectives détenues par l’État ou dans les zones post-industrielles, les personnes élevées dans les orphelinats, les handicapés, les patients ayant subi un traitement psychiatrique, les personnes menacées d’exclusion ou celles qui sont déjà exclues, les condamnés, les sans abri, les personnes affectées par des maladies dites sociales (alcool, dépendance à la drogue), les immigrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les minorités ethniques.
À la fin décembre 2006, PIW EQUAL, dans le cadre de sa mesure 2, avait mis en œuvre 99 projets de partenariats de développement. Pendant les essais de modèles innovateurs appliqués dans les conditions du projet, 16 475 personnes ont reçu un soutien sous forme de formation, d’ateliers, de conseils professionnels, psychologiques et juridiques et sous d’autres formes.
Le programme opérationnel en faveur du capital humain (PO KL), cofinancé par le Fonds social européen (FSE), sera mis en œuvre à partir de 2007. Les actions favorisant l’activité professionnelle des chômeurs qui cherchent un emploi seront mises en œuvre principalement au niveau régional. Le programme s’attache particulièrement à aider les personnes qui ont les plus grandes difficultés à entrer et rester sur le marché du travail (femmes, jeunes, jeunes qui quittent l’école, handicapés, personnes à partir de 50 ans) afin d’améliorer leurs qualifications professionnelles et de favoriser leur mobilité professionnelle et géographique. Un soutien sera aussi apporté aux personnes en zones rurales qui quittent l’agriculture afin de les aider à trouver un emploi dans les professions non agricoles.
Le principal objectif du programme national de réforme (KPR) 2005-2008 pour la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne de l’Union européenne est de maintenir une croissance économique forte, de favoriser la création de nouveaux emplois dans le respect du principe de développement durable. Cet objectif sera atteint en éliminant les obstacles au développement de l’entreprenariat, en améliorant la qualité du fonctionnement des institutions publiques et en réduisant la charge fiscale imposée à l’activité économique.
Le KPR a deux priorités dans le domaine de la politique de l’emploi : « créer et maintenir de nouveaux emplois et réduire le chômage » et « améliorer les capacités d’adaptation des salariés et des entreprises en investissant dans le capital humain ». Les activités entreprises dans le cadre du KPR doivent conduire à réduire le taux de chômage à 14,6 % en 2008. Le programme comprend des actions particulières concernant le fonctionnement des services publics de l’emploi :
Mise en œuvre de nouvelles solutions organisationnelles et financières développant l’accès aux services de l’emploi (application des mêmes normes de service dans les bureaux du travail, adoption de la répartition des compétences entre les institutions du marché du travail, augmentation du champ d’application des services extériorisés), possibilités accrues des services utilisés par un groupe plus large de personnes concernées;
Extension de l’offre et amélioration de la qualité des services offerts par les bureaux de travail du district et de la voïvodie (importance accrue de l’intermédiation et du conseil professionnel, amélioration des qualifications du personnel, contrôle de l’efficacité des services dispensés par les entités publiques pour l’emploi et personnalisation des services offerts).
Le programme national de réforme (KPR) est mis en œuvre (en ce qui concerne le marché du travail) dans le cadre de plans d’actions nationaux annuels pour l’emploi. Les priorités du plan national d’action pour l’emploi (KPDZ) pour 2006 comprenait :
L’entrée en activité des jeunes chômeurs;
L’ activité professionnelle des personnes de plus de 50 ans;
L’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées à différents stades de la vie;
L’amélioration des services institutionnels chargés de l’emploi;
Le renforcement des liens entre l’ éducation, l’économie et le marché du travail (développement de l’éducation continue, organisation de l’éducation générale et professionnelle pour les jeunes qui sont en dehors du système d’éducation générale, élaboration de programmes visant à établir l’égalité des chances des étudiants);
Le développement du dialogue social et du partenariat afin d’assurer l’équilibre sur le marché du travail (conclusion d’un pacte social pour limiter le chômage et créer de nouveaux emplois, respect renforcé du droit du t ravail, promotion de la flexibilité de l’emploi, réduction de l’impôt et des charges qui pèsent sur le travail);
L’usage accru des fonds du fonds social européen pour les programmes favorisant l’efficacité du marché du travail.
Indicateurs de performance :
Taux d’emploi des personnes en âge d’avoir une activité professionnelle (15-64 ans) – 54 %;
Taux d’emploi des femmes – 47,6 %;
Réduction du taux de chômage à 16 % – à 17,5 % si l’on inclut le taux de chômage des femmes;
Activité économique des personnes handicapées en âge d’exercer une activité professionnelle – 24 %.
Le projet de KPDZ ( plan national d’action pour l’emploi ) pou r 2007 présente les priorités suivantes :
Développement de l’entreprenariat;
Amélioration des capacités d’adaptation des sala riés et des entreprises en investissant dans le capital humain;
Entrée en activité des chômeurs et des personnes menacées d’exclusion sociale;
Amélioration du dialogue social et du partenariat pour assurer l’équilibre sur le marché du travail;
Définitio n des principes d’une politique efficace de migration;
Amélioration du service institutionnel chargé du marché du travail.
Les indicateurs de performance suivants ont été adoptés dans le KPDZ pour la fin de 2007;
Taux d’emploi des personnes en âge d’exer cer une activité professionnelle – 56 %;
Réduction du taux de chômage à 13 %.
Développer l’entreprenariat est de première importance, particulièrement en soutenant la diversification des activités, ce qui contribue à créer de nouveaux emplois dans l’agriculture et hors du secteur agricole.
Entre 1996 et 2004, une ligne de crédit pour les entrepreneurs qui créent de nouveaux emplois a été ouverte par l’Agence pour la restructuration et la modernisation de l’agriculture (ARiMR). L’Agence a subventionné les intérêts des crédits (des investisseurs ont contracté 4 003 crédits pour un montant total de 496 millions de zlotys, ce qui a permis de créer 18 653 emplois en zone rurale). De 1995 à 2003, l’ARiMR a proposé des prêts sans intérêt (dans le cadre du programme en faveur de la création des petites entreprises) aux personnes physiques et morales exerçant ou entreprenant une activité non agricole (6 337 contrats ont été conclus pour un montant total de 240 millions de zlotys, ce qui a permis de créer 21 189 emplois).
Sur la période 2000 – 2005, le programme pour favoriser l’emploi en zone rurale a été mis en œuvre conformément au contrat de crédit signé avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. Le programme a obtenu une subvention de la Banque mondiale d’un montant de 118,8 millions de zlotys. Il en est résulté la création de 3 000 PME et 23 000 personnes ont trouvé un emploi. Des emplois non agricoles ont été créés grâce aux activités engendrées par les microcrédits, la réorientation professionnelle et les investissements dans les infrastructures.
Depuis juillet 2002, la création d’entreprise en zone rurale et la création d’emplois ont été soutenues dans le cadre du programme SAPARD, particulièrement par :
L’amélioration de la tran sformation et de la commercialisation des produits de l’agriculture et de la pêche; 1342 contrats ont été conclus pour 1663,6 millions de złotys;
Le développement et l’amélioration des infrastructures en zone rurale; 4493 contrats ont été conclus pour 2023,6 millions de złotys;
La diversification de l’activité économique en zone rurale; 4854 contrats ont été conclus pour 435,1 millions de złotys;
La formation professionnelle, 14 programmes de formation, 13 000 personnes formées.
Le programme intitulé « Restructuration et modernisation du secteur alimentaire et du développement des zones rurales 2004-2006 » est en cours. Un soutien particulier est étendu aux projets qui impliquent des investissements permettant aux agriculteurs et aux membres de leur famille d’entreprendre des activités économiques supplémentaires. Jusqu’à la fin décembre 2006, dans le cadre de l’activité « Diversification des activités agricoles et des activités proches de l’agriculture afin d’assurer plusieurs activités ou des revenus de remplacement », 1 810 projets ont été mis en œuvre pour un montant de 283 880 millions, ce qui a permis le maintien ou la création de 4 637 emplois. Des actions favorisant le développement des régions rurales et la création de nouveaux emplois sont également menées par de nombreuses Organisations non-gouvernementales (ONG), notamment le Fonds européen pour le développement des villages polonais, la Fondation pour le développement rural et la Fondation pour le développement de l’agriculture polonaise.
Pour obtenir des informations complémentaires, se reporter à la réponse au commentaire N° 6 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Textes législatifs
La loi du 14 décembre 1994 sur l’emploi et la lutte contre le chômage prévoyait les mesures suivantes pour lutter contre le chômage :
Subventions financées sur le budget pour assurer le fonctionnement des bureaux du travail :
Services de placement;
Clubs pour l’emploi;
Information et orientation professionnelles;
Contrôle de la légalité de l’emploi.
Autres activités financées par le Fonds pour l’emploi :
Travaux d’intervention;
Travaux publics;
Remboursement des cotisations d’assurance sociale;
Prêts pour financer la création de nouveaux emplois;
Prêts aux chômeurs pour démarrer leur activité;
Mise à niveau et formation;
Programmes spéciaux (pour les groupes menacés de chômage de longue durée);
Subventions pour l’emploi des jeunes qui quittent l’école;
Formation en entreprise des jeunes qui quittent l’école.
La loi du 31 mars 2000 modifiant la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage définit de nouvelles missions aux autorités des voïvodies et des districts, impliquant de prendre des initiatives pour aider les employés qui doivent être licenciés si ces licenciements pèsent considérablement sur l’emploi local et de soutenir les marchés de l’emploi régionaux et locaux.
La modification de la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage adoptée le 20 décembre 2002, prévoyait :
L’inclusion des autorités municipales dans le groupe d’entités coopérant à la mise en œuvre des missions en faveur de l’emploi et de la lutte contre le chômage;
L’extension des compétences des autorités administrant les voïvodies afin :
D’établir la politique régionale de lutte contre le chômage, y compris les politiqu es dans le cadre des programmes et contrats des voïvodies;
D’allouer les fonds du fonds pour l’emploi de façon plus rationnelle en tenant compte de la situation et des opportunités locales;
De pouvoir combiner les fonds provenant de différentes sources;
D’élargir le groupe des entités autorisées à assurer une intermédiation en matière d’emploi et d’introduire des agences de travail temporaire et d’orientation du personnel.
La loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage a été remplacée par la loi du 20 avril 2004 sur la promotion des institutions pour l’emploi et le marché du travail afin d’étendre la portée et l’efficacité des formes actives de lutte contre le chômage. La loi insiste particulièrement sur le professionnalisme des services pour l’emploi et adopte des mécanismes qui découragent une attitude passive des chômeurs.
La loi définit six groupes de chômeurs présentant une situation particulièrement difficile sur le marché du travail :
Les chômeurs de moins de 25 ans;
Les chômeurs de longue durée;
Les chômeurs de plus de 50 ans;
Les chômeurs sans qualifications professionnelles;
Les familles monoparentales au chômage qui ont la charge d’un enfant de moins de sept ans;
Les personnes handicapées au chômage.
Des instruments spéciaux favorisant l’activité professionnelle ont été prévus pour ces personnes :
Formation sur le tas en entreprise – destinée aux chômeurs de moins de 25 ans qui ont des difficultés à trouver un emploi en raison de leur manque d’expérience professionnelle;
Préparation professionnelle sur le lieu de travail – destinée aux personnes qui n’ont pas de qualifications adaptées aux besoins du marché du travail;
Bourses accordées aux chômeurs de moins de 25 ans, dépourvus de qualifications professionnelles, qui leur permettent de poursuivre des études dans une école post-primaire, post-secondaire pour adultes ou de suivre des études secondaires dans des cours du soir ou sur le terrain;
Remboursement des coûts afférant à la charge d’un enfant de moins de sept ans – pour les mono-parents qui suivent une formation sur le tas, des stages, une préparation professionnelle sur le lieu de travail ou qui prennent un emploi ou tout autre travail rémunéré;
Remboursement des coûts afférant à la charge d’une personne dépendante, dans des situations similaires.
La loi contient des dispositions visant à améliorer la qualité de l’éducation continue :
Établissement d’un registre des institutions éducatives intéressées par la perception de commissions pour former des personnes sans emploi ou à la recherche d’un emploi;
Obligation du ministre ayant compétence en matière de travail de coordonner la définition des normes des qualifications professionnelles et des programmes de formation professionnelle modulaires, adaptés aux besoins du marché du travail.
La loi a prévu des instruments qui stimulent le développement des ressources humaines, notamment le fonds pour la formation qui assure les ressources de financement et cofinancement de l’éducation continue pour les salariés et les employeurs. Les employeurs qui créent le fonds peuvent recevoir un soutien du Fonds pour l’emploi :
Remboursement de 50 % des coûts encourus pour former les salariés menacés de licenciement;
Remboursement de 80 % des coûts de formation des salariés envoyés en congé de formation (pour les formations d’au moins trois semaines);
Remboursement de la rémunération d’un chômeur qui remplace un salarié parti en formation (jusqu’à 40 % de la rémunération moyenne);
Remboursement des cotisations d’assurance vieillesse et d’assurance invalidité du salarié licencié qui a entrepris une formation et reçoit des indemnités de formation payées par l’employeur.
Le 1 er novembre 2005, la modification de la loi sur la promotion de l’emploi et les institutions du marché du travail est entrée en vigueur, introduisant certaines mesures pour renforcer l’efficacité et l’efficience des services publics pour l’emploi, particulièrement pour ce qui concerne le placement et l’orientation professionnelle. En particulier, les formalités bureaucratiques et administratives inutiles ont été éliminées. La modification législative a permis de financer dans une plus large mesure les tâches du Fonds pour l’emploi cofinancées par le Fonds social européen.
En 2006, le gouvernement a décidé de réviser la législation afin de préparer la modification de la loi sur la promotion de l’emploi et les institutions du marché du travail en vue de renforcer la politique active de l’emploi et de créer les conditions d’un usage efficace des fonds affectés à la réalisation des tâches afférentes.
La loi du 13 juin 2003 relative à l’emploi social prévoit la création de nouvelles entités d’économie sociale : les centres et clubs d’insertion sociale ainsi que la mise en œuvre de programmes d’emplois sociaux. À la fin 2006, 50 centres d’insertion sociale étaient opérationnels ainsi que 54 coopératives sociales.
À l’appui de l’application de la loi sur l’emploi social, les programmes « Formes actives de lutte contre l’exclusion sociale » et « Soutien aux coopératives sociales » ont été lancés.
Un des objectifs du programme « Formes actives de lutte contre l’exclusion sociale » est de promouvoir de bons modèles de coopération pour les différents partenaires, dont les centres d’insertion sociale, les centres d’assistance sociale et les bureaux du travail dans un district ou une voïvodie. Le programme comprend aussi la création de deux ou trois centres de formation et d’éducation basés sur les centres d’insertion sociale existants pour le futur personnel des centres d’insertion.
Le programme « Soutien aux coopératives sociales » vise à promouvoir l’idée de coopératives sociales comme mécanisme de création d’emplois par les groupes menacés d’exclusion sociale, en apportant un soutien financier aux groupes fondateurs des coopératives, en établissant le catalogue de leurs activités et en contrôlant leur fonctionnement.
La loi du 27 août 1997 relative à la réinsertion professionnelle et sociale et à l’emploi des personnes handicapées prévoit de soutenir les employeurs qui emploient des handicapés ainsi que d’apporter les formes suivantes de soutien à l’emploi des personnes handicapées à partir des fonds du Fonds d'État pour la réadaptation des handicapés (PFRON) :
Formation, stages, travaux d’intervention, préparation professionnelle pour les handicapés enregistrés comme sans emploi et recherchant un emploi;
Formation des handicapés enregistrés comme sans emploi ou en période de préavis contractuel pour toute raison non attribuable au salarié;
Prêts pour démarrer une activité commerciale ou agricole;
Subvention des intérêts à payer sur les crédits bancaires pour continuer une activité commerciale ou agricole.
Orientation professionnelle
Conformément à la loi sur la promotion de l’emploi et les institutions du marché du travail, l’orientation professionnelle et les informations dans les services publics pour l’emploi ont pour but d’aider les chômeurs et les personnes qui cherchent un emploi à choisir leur profession, lieu et emploi, en particulier en :
Renseignant sur les professions, le marc hé du travail et les opportunités en matière de formation et d’éducation;
Donnant des conseils en utilisant une méthodologie qui aide à choisir une profession, à changer de qualifications ou à entreprendre un emploi, y compris par des tests de capacités p rofessionnelles et d’intérêt;
S’appuyant sur des tests médicaux et psychologiques de spécialistes pour se faire une opinion sur les capacités professionnelles des candidats pour un type de travail, profession ou formation donné;
Lançant, organisant et co nduisant des conseils professionnels de groupes;
Aidant les employeurs à sélectionner les candidats, en particulier en les informant et en leur donnant des conseils à cet égard.
Les informations et conseils professionnels dans les services publics pour l’emploi sont dispensés dans le respect des principes suivants :
Mise à disposition des services aux chômeurs, aux personnes à la recherche d’un emploi et aux employeurs;
Participation facultative;
Égalité de traitement quels que soient le sexe, l’âge, le handicap, la race, l’origine ethnique, la nationalité, l’orientation sexuelle, les opinions politiques, les convictions religieuses et l’appartenance syndicale;
Liberté de choix de la profession ou du lieu de l’emploi;
Exemption de charges;
Confidentialité et protection des données personnelles.
L’orientation professionnelle est offerte par 339 bureaux de travail de district et 52 centres d'orientation et d'informations professionnelles (CLiPKZ), fonctionnant dans 16 bureaux de travail de voïvodie. Les bureaux de travail offrant des services d’orientation professionnelle sont uniformément répartis dans le pays. Dans les voïvodies, le nombre de bureaux de travail de district va de 11 à 38 (à proportion du nombre de districts) tandis que le nombre de CIiPKZ – va de un à six.
L’amélioration et la croissance des compétences du personnel des bureaux de travail sont prévues par le règlement du ministre de l’économie et du travail du 20 octobre 2004 sur la procédure d’octroi de licences professionnelles des agents de placement et des conseillers d’orientation professionnelle et par le règlement du Conseil des ministres du 21 mars 2005 sur les montants et la procédure d’octroi et de paiement des rémunérations des employés des services publics pour l’emploi. En avril 2006, est entré en vigueur le règlement du ministre de l’économie et du travail sur les stages d’adaptation et les tests de compétences dans la procédure relative à la reconnaissance des qualifications pour la profession d’agent de placement et de conseiller d’orientation professionnelle.
Le niveau élevé de qualité des services d’orientation professionnelle sera renforcé par les règlements en cours de préparation par le ministre du travail et de la politique sociale relatifs aux normes de base des services de l’emploi et aux conditions détaillées des entités publiques qui s’occupent du placement, des services EURES, de l’information et de l’orientation professionnelles, de l’organisation de cours de formation pour les chômeurs et autres ayants-droit à la formation et de l’aide à la recherche active d’emploi.
Données statistiques : pour connaître le nombre de personnes ayant eu recours aux services d’orientation professionnelle, voir l’annexe I, point 7.
Les centres publics pour l’emploi qui offrent des services d’orientation professionnelle sont dotés de ressources de données uniformisées. Ces ressources comprennent : la classification des professions et spécialisations, des fichiers d’informations concernant chaque profession, des dépliants, des films d’orientation professionnelle, des guides sur les professions (description de 546 professions) et des catalogues, des guides d’information et des livres. En 2004-2005, un questionnaire sur les intérêts professionnels a été mis au point et a permis un diagnostic complet des préférences et intérêts professionnels des usagers des bureaux de travail. Le questionnaire a été mis en place progressivement depuis 2006. Les conseillers d’orientation professionnelle peuvent aussi utiliser le logiciel Doradca 2000 » [Conseiller 2000]. Sur les ressources du Fonds social européen, des travaux ont été menés sur une nouvelle version du logiciel, largement basée sur le web. Toute personne intéressée pourra avoir accès aux informations relatives aux professions et aux établissements d’enseignement grâce à internet.
Un projet de recherche intitulé « Analyse complète de l’aide apportée aux employeurs pour sélectionner leur personnel » a également été mené dans le cadre du programme sectoriel opérationnel pour la mise en valeur des ressources humaines (SPO RZL) 2004-2006.
Le projet du « Centre national de ressources pour l’orientation professionnelle » a été mis en place depuis 1999 dans le cadre du programme Léonard de Vinci. Il a pour objectif le développement de la dimension européenne dans les systèmes nationaux d’orientation et de mobilité professionnelles des citoyens en donnant accès à des informations fiables sur l’éducation et la formation dans leur propre pays et dans les autres États membres de l’Europe.
Les activités du Centre sont destinées aux conseillers d’orientation professionnelle et comprennent principalement :
La collecte, le déploiement et la diffusion des informations, des matériaux et publications concernant l’orientation professionnelle;
L’organisation d e réunions, séminaires et formations pour les conseillers d’orientation professionnelle;
La participation à des conférences polonaises et internationales concernant l’orientation professionnelle;
Des réponses aux questions venant de Pologne et de l’étrange r.
Au cours de la période 2001-2004, des programmes d’enseignement et de formation ont été élaborés pour les conseillers professionnels. Ils portaient sur l’orientation professionnelle à distance et l’orientation professionnelle transnationale.
Entre 2004 et la fin 2006, le projet « European Guidance Counsellor – La dimension européenne de l’orientation » ( ww w .ergoinnet.net ) a été mis en place pour préparer un manuel destiné aux conseillers d’orientation professionnelle afin de pouvoir aider plus efficacement les personnes intéressées par les opportunités d’éducation et de travail dans les autres États membres de l’Europe.
En 2007, une nouvelle édition du Centre national de ressources pour l’orientation professionnelle paraîtra et les résultats des projets suivants seront diffusés : « Ergo-in-net », « Orientation professionnelle à distance » et « Orientation professionnelle transnationale ».
Des services d’orientation professionnelle destinés aux chômeurs présentant une incapacité et aux handicapés à la recherche d’un emploi sont offerts par les bureaux de travail de district et les centres d'orientation et d'information professionnelles (CLiPKZ) dans les bureaux de travail des voïvodies conformément aux principes généraux. Un manuel « Podręcznik oceny zawodów z punktu widzenia różnych rodzajów niepełnosprawności » [Évaluation professionnelle en fonction des différents types de handicap] a été publié et le logiciel Doradca 2000 a été adapté.
Des services aux personnes handicapées sont également dispensés par les ONG. Par exemple :
Stowarzyszenie Przyjaciół Integracji (l’Association des amis de l’intégration) assure un service de placement et d’orientation professionnelle pour les personnes présentant une incapacité, dans le cadre du projet « Actif sur le marché du travail. Programme d’orientation et de formation pour les personnes handicapées », cofinancé sur les fonds du programme Phare de l’UE;
Fundacja Pomocy Matematykom i Informatykom Niepełnosprawnym Ruchowo (la Fondation de soutien aux mathématiciens et spécialistes de l’informatique souffrant d’un handicap physique), en utilisant les fonds du programme Phare, a organisé un centre d’orientation et un centre de développement professionnel pour les handicapés. Ces centres promeuvent l’emploi des handicapés auprès des employeurs et étendent le système d’orientation gratuit afin d’assurer l’insertion des handicapés qui sont chômeurs à la recherche d’un emploi, directement dans la voïvodie de Mazowieckie et indirectement dans toute la Pologne ;
Polska Organizacja Pracodawców Osób Niepełnosprawnych (l’Organisation polonaise des employeurs de personnes handicapées) assure une orientation professionnelle par le biais de ses bureaux locaux installés dans toute la Pologne et organise la formation des conseillers d’orientation professionnelle.
L’orientation professionnelle pour les jeunes, assurée par des centres de conseil psychologique et pédagogique (qui emploient des psychologues, des spécialistes en pédagogie et des conseillers professionnels), les centres d’éducation continue et les centres d’éducation pratique sont régis par les règlements suivants du Ministre de l’éducation nationale et des sports :
Du 11 décembre 2002 sur les principes de fonctionnement des centres de conseil psychologiq ue et pédagogique, y compris les centres de spécialistes;
Du 7 janvier 2003 sur les principes d’apport et d’organisation d’une aide psychologique et pédagogique dans les jardins d’enfants, écoles et établissements publics;
Du 13 juin 2003 sur les types, organisation et fonctionnement des centres publics d’éducation continue et des centres publics d’éducation pratique, y compris les centres publics de développement et de formation professionnels.
L’aide est accessible à tous les élèves. Elle comprend : l’orientation, la détermination des capacités physiques et mentales des élèves, le développement de la capacité de faire un choix rationnel d’éducation, de carrière et d’avoir une attitude active vis-à-vis de la vie professionnelle en enseignant comment planifier sa carrière professionnelle et se servir du marché du travail tout en maintenant une collaboration étroite avec les enseignants et les parents. Les sessions de groupes sont la forme d’aide la plus répandue.
Les élèves dont les problèmes de santé limitent leur choix d’école et d’enseignement professionnel ont recours à une orientation personnelle. Dans le processus d’inscription dans les établissements d’enseignement secondaire, en cas d’égalité des résultats obtenus selon le système de classement, priorité est donnée aux candidats qui présentent des problèmes de santé limitant leurs choix et options d’enseignement, confirmés par l’avis d’un centre de conseil psychologique et pédagogique. Les candidats qui présentent des certificats indiquant la nécessité de recevoir une éducation spécialisée émis par une équipe d’un centre public de conseil psychologique et pédagogique, sont inscrits en première année d’écoles spécialisées qui préparent à un travail sur demande de leurs parents (tuteurs légaux). Les candidats qui demandent à être inscrits en première année du cycle postsecondaire d’études, doivent présenter un certificat médical indiquant qu’ils n’ont aucune contre-indication à suivre un enseignement qui les prépare à une profession donnée conformément au règlement du Ministre de l’éducation nationale du 20 février 2004 sur les conditions et la procédure d’inscription des élèves dans les écoles publiques et leur passage d’un type d’établissement à un autre.
Les candidats à des études postsecondaires et les élèves de ce cycle qui sont ou qui seront exposés à des agents nocifs au cours de leur formation professionnelle pratique doivent se soumettre à des tests médicaux. À la suite de ces tests, des certificats sont émis sur l’existence ou non de contre-indications médicales.
La loi sur l’enseignement prévoit la possibilité de créer des centres spécialisés non publics qui dispensent des services d’orientation professionnelle pour les jeunes. Leurs services sont payants.
Le nombre de centres de conseil psychologique et pédagogique est passé de 590 en 1999 à 557 en 2004. La différence de chiffre résulte, entre autres, de l’évolution démographique : en 2004, le nombre d’enfants et de jeunes avait diminué de 896 000 par rapport à 1999. C’est pourquoi, les organes administratifs ont pu fermer certains de ces centres.
En raison de leur bonne répartition géographique, leurs services sont accessibles à tous les élèves.
Pour consulter les données statistiques sur les personnes qui ont recours aux services d’orientation professionnelle dans les centres de conseil psychologique et pédagogique, voir l’annexe I, point 8.
Les services dispensés par le centre d'orientation professionnelle pour les jeunes de l'enseignement secondaire (SZOK) sont utilisés par environ 100 000 personnes annuellement.
L’OHP (régiment de volontaires du travail) est une organisation publique spécialisée dans des actions au profit des jeunes, particulièrement ceux menacés d’exclusion sociale et les chômeurs de moins de 25 ans.
Les fonctions de l’OHP en matière d’emploi et de lutte contre la marginalisation et l’exclusion sociale sont assimilées à des services d’orientation professionnelle. Ces services sont dispensés par :
21 centres d’information professionnelle pour les jeunes (MCK));
49 centres mobiles d’information professionnelle (MCIZ).
Les services d’orientation professionnelle dispensés par les MCIZ ont été utilisés par 192 205 personnes en 2005, parmi lesquelles 41 235 ont demandé des conseils individualisés. Les services des MCK, créés le 15 septembre 2005, ont été dispensés à 9 776 personnes, dont 1 935 personnes ayant demandé des conseils individualisés.
Les informations professionnelles sont données par les publications du Centre national de soutien à l’enseignement professionnel et continu et les Éditions éducatives « Perspektywy ». Les centres d’orientation pédagogique et psychologique utilisent plus de 1 600 profils de professions et de spécialisations, plus de 100 dossiers d’information concernant une profession en particulier, un guide professionnel (contenant la description de 546 professions) et des guides d’information, des dépliants et des prospectus.
En 2005, le ministère de l’éducation nationale a préparé une publication intitulée « Zawody szkolnictwa zawodowego » [Professions issues de l’enseignement professionnel], qui est un vade-mecum de conseiller professionnel. La publication renseigne sur 193 professions auxquelles les élèves peuvent se préparer à la fin de leurs études dans les écoles professionnelles élémentaires, collèges techniques et établissements postsecondaires. Le site web du ministère de l’éducation nationale offre un lien au portail PLOTEUS, créé en 2004, qui se décline ainsi : opportunités d’apprentissage, systèmes d’enseignement, échanges, contacts, séjours dans un autre pays. Le Centre national de soutien à l’enseignement professionnel et continu qui entre dans le projet du Centre national de ressources pour l’orientation professionnelle a préparé de nombreuses publications destinées aux conseillers professionnels, aux élèves, aux parents et aux enseignants et a organisé des séminaires et des cours de formation pour les conseillers d’orientation professionnelle.
La promotion sociale et professionnelle est soutenue par les services offerts par les bureaux de travail de district en coopération avec les CIiPKZ (centres d’orientation et d’information professionnelles), qui visent à élaborer des plans d’action individuels incluant les objectifs et modes de gestion des différentes étapes de la carrière, y compris les services et instruments de base du marché du travail pour favoriser l’emploi des chômeurs et des personnes à la recherche d’un emploi.
Établir un système d’information professionnelle « offensif », largement accessible et améliorant la qualité de l’orientation professionnelle et son accessibilité sont les objectifs de deux projets financés par le Fonds social européen entre 2004 et 2006 :
En offrant un équipement informatique aux centres d’orientation pédagogique et psychologique et l’achat des logiciels;
En élaborant un matériel didactique et méthodologique pour la planification de carrière. Ces outils sont destinés aux conseillers d’orientation professionnelle, aux professeurs qui enseignent les rudiments de l’entreprenariat, aux conseillers et aux consultants des centres de formation en entreprise.
Autres activités spéciales destinées aux handicapés
Les principes de soutien à l’emploi des handicapés ont été modifiés en 2004 à la suite de l’adhésion de la Pologne à l’UE (harmonisation du système de soutien aux entrepreneurs avec la réglementation de la Communauté, y compris la réglementation concernant l’exclusion de groupes et l’aide publique). L’aide apportée sous forme de subvention des rémunérations et d’exemption de l’obligation de verser des cotisations d’assurance sociale a été liée au remboursement des coûts supplémentaires supportés par les employeurs qui emploient des personnes handicapées (ces coûts n’existeraient pas si l’employeur avait employé une personne sans handicap). Le mécanisme de remboursement de la TVA aux entrepreneurs exerçant une activité sur un marché du travail protégé (gérant un établissement dont la main-d’œuvre ou l’activité professionnelle est protégée) n’est plus applicable; il a été remplacé par les subventions des rémunérations aux employés handicapés.
Dans le cadre du remboursement des frais supplémentaires engendrés par l’emploi de handicapés, les employeurs peuvent aussi percevoir le remboursement des coûts mensuels occasionnés par l’emploi des membres du personnel mobilisés pour aider l’employé handicapé à travailler, notamment à communiquer avec son environnement de travail et dans les activités qu’il lui serait difficile, voire impossible, de réaliser tout seul à son poste de travail. Ce remboursement est effectué sur les fonds du PFRON (Fonds d’État pour la réadaptation des handicapés).
La modification de la loi relative à la réinsertion professionnelle et sociale et à l’emploi des handicapés, actuellement en préparation, vise à améliorer l’efficacité des instruments qui favorisent l’insertion sociale et professionnelle des handicapés, y compris l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du fonctionnement des entités qui jouissent du soutien du PFRON. Grâce aux nouvelles solutions, il sera possible de rembourser les coûts d’équipement du poste de travail d’une personne handicapée jusqu’à un montant équivalant à 15 rémunérations moyennes et le remboursement pendant un an de 60 % des frais de rémunération sera possible pour les handicapés qui étaient inscrits dans les bureaux de travail de district comme chômeur ou à la recherche d’un emploi. Un prêt non récurrent accordé aux handicapés qui souhaitent entreprendre une activité sera remplacé par un don non récurrent pour démarrer leur activité.
c) Augmentation de la productivité
La productivité étant liée à des facteurs comme les technologies utilisées, l’équipement, l’organisation du travail, les qualifications des employés, l’amélioration de la productivité fut le résultat des actions entreprises pour améliorer les conditions de fonctionnement des PME (conseils, formation et aide financière).
En mai 1999, le Conseil des ministres a adopté les directives d’orientation pour les petites et moyennes entreprises jusqu’en 2002. Le programme a permis d’aider les entrepreneurs à avoir accès aux informations sur l’activité économique, à promouvoir la qualité et à améliorer l’accès aux sources externes de financement de leur activité. Les actions dans le cadre du programme ont consisté à apporter une aide de formation et de conseil sur les activités commerciales en facilitant l’accès aux sources de financement externes, en soutenant le développement des exportations et la promotion de la qualité.
En février 2003, le Conseil des ministres a adopté les directives d’orientation pour les petites et moyennes entreprises pour la période 2003-2006. Le gouvernement est parti du principe que les mesures visant à soutenir les petites et moyennes entreprises consisteront à stimuler leur activité économique en assurant la croissance de l’emploi, en améliorant leur compétitivité et leur fonctionnement sur le marché unique européen, les directives étant appliquées au moyen d’instruments juridiques et organisationnels liés à l’information et à la formation ainsi que d’instruments financiers dans les domaines suivants :
Soutien des actions qui favorisent le développement des entreprises;
Amélioration de l’environnement juridique et administratif des petites et moyennes entreprises;
Développement de l’environnement institutionnel des PME;
Soutien de ces entités dans l’arène internationale.
Les entrepreneurs peuvent obtenir une subvention pour couvrir les coûts suivants :
Services de conseil et de formation impliquant une amélioration de la qualité des produits et services et l’obtention des certifications relatives à la qualité, à l’environnement, aux systèmes de gestion de l’hygiène et de la sécurité, l’entreprise d’une activité innovatrice, la mise en place de solutions innovatrices et de nouvelles technologies;
Services de conseil concernant le développement des entreprises et le démarrage de l’exploitation d’entreprises à partir des technologies de l’internet;
Services de conseil concernant l’élaboration et la mise en œuvre de projets individuels de développement relatifs à l’exportation et à la participation à des foires et expositions;
Achat de nouvelles machines et équipement.
Les activités du programme sectoriel opérationnel pour la mise en valeur des ressources humaines (SPO RZL) impliquent la mise en œuvre d’instruments favorisant une meilleure efficacité de travail dans les institutions et les bureaux ainsi que dans les entreprises privées. Les principaux facteurs contribuant à améliorer l’efficacité de travail du personnel des services publics de l’emploi et autres institutions privées chargées de l’emploi, consistent en l’organisation de cours de formation et d’études supérieures ainsi que le soutien, le conseil et la transmission d’instructions pertinentes. Une meilleure efficacité du travail est obtenue par :
Une aide sous forme de conseil ou de formation apportée à la direction et aux employés des entreprises, centrée sur une meilleure efficacité de la gestion (notamment en ce qui concerne les ressources humaines), l’identification des besoins en matière de qualification des employés, l’amélioration de l’organisation du travail, de la gestion de l’hygiène et de la sécurité et la capacité à assurer une plus grande flexibilité dans les différentes formes d’emploi;
Une aide sous forme de conseil, de formation et d’études supérieures apportée à la direction et au personnel des entreprises;
Une formation et des stages dans des entités scientifiques pour les employés d’entreprise;
Des projets améliorant la qualité des services de formation et de conseil aux entreprises;
La formation des entrepreneurs en matière de flexibilité de l’emploi en portant une attention particulière aux technologies et méthodes modernes d’organisation du travail (télétravail, travail à domicile, travail de remplacement, etc.);
Cours de formation pour les femmes sur le travail indépendant.
Le 4 septembre 2006, le Conseil des ministres a adopté « la stratégie pour plus d’innovation dans l’économie pour la période 2007-2013 ». Elle comprend l’évaluation de la capacité d’innovation de l’économie et recommande des mesures qui favorisent l’établissement d’une économie basée sur la connaissance où la force des entrepreneurs face à la concurrence des marchés résidera dans leur forte capacité à innover. Conformément à la stratégie, la croissance de l’innovation dans les entreprises visant à maintenir l’économie sur le chemin d’une croissance rapide et la création de nouveaux et meilleurs emplois sont maintenant un objectif stratégique.
Le document présente les orientations suivantes :
Le personnel dans l’économie moderne;
La recherche au profit de l’économie;
La propriété intellectuelle pour l’innovation;
Le capital pour l’innovation;
Les infrastructures pour l’innovation.
La mise en œuvre de la stratégie s’appuiera sur les systèmes de mise en œuvre des programmes opérationnels prévus dans le cadre de référence stratégique national 2007-2013. La mise en place des actions proposées dans le programme opérationnel pour l’économie de l’innovation (PO KL) et les 16 programmes opérationnels régionaux est d’importance cruciale.
d) Libre choix du travail
L’article 65, paragraphe 1 de la Constitution de la République de Pologne dispose que toute personne est libre d’exercer une profession de son choix et de choisir son lieu de travail. De la même façon, le principe de la liberté d’exercer une profession de son choix est exprimé à l’article 11 du Code du travail, selon lequel le fait de commencer une relation de travail, quelle que soit sa base légale, requiert une déclaration d’intention concordante de l’employeur comme de l’employé. C’est pourquoi, les règlements et autres textes législatifs qui régissent les relations de travail font référence au caractère volontaire d’une telle relation. Conformément à l’article 65, paragraphe 2 de la Constitution, l’obligation de travailler ne peut être imposée que par la loi.
L’obligation de travailler est prévue dans la loi du 6 septembre 2001 sur les maladies et infections transmissibles. Le personnel des établissements de santé et autres personnes dont les qualifications sont utiles pour combattre une épidémie peuvent être sommées de travailler sur décision administrative pour lutter contre une épidémie. Les restrictions à cette décision possible d’obligation légale de travail pour lutter contre une épidémie concernent :
Les personnes qui n’ont pas atteint l’âge de 18 ans ou qui ont plus de 60 ans;
Les femmes enceintes ou les femmes qui élèvent des enfants de moins de 14 ans;
Les personnes handicapées.
Les personnes obligées de travailler pour combattre une épidémie ont la garantie de l’emploi sur leur lieu de travail habituel (leurs employeurs sont dans l’obligation de leur accorder des congés sans solde et ne peuvent pas mettre fin à leur relation de travail). Sur le nouveau lieu de travail spécifié dans la décision, l’employé a droit à une rémunération de faveur (pas moins de 150 % de la rémunération moyenne de base au poste donné dans un établissement de santé) ainsi qu’au remboursement de ses frais de transport et d’hébergement.
L’obligation peut être imposée en vertu de la loi du 18 avril 2002 sur l’état de catastrophe naturelle selon laquelle les organes administratifs peuvent, par voie légale, obliger les employeurs à détacher du personnel pour le mettre à la disposition de l’organe qui administre les actions de lutte contre les effets de la catastrophe naturelle.
Des principes de discipline spéciaux sont appliqués aux corps publics des sapeurs-pompiers, des gardes-frontières, de la police et du bureau de protection du gouvernement qui, en raison des obligations de leur service, peuvent être temporairement détachés dans une autre unité organisationnelle (loi du 24 août 1991 sur le corps des sapeurs-pompiers, loi du 6 avril 1990 sur la police, loi du 12 octobre 1999 sur les gardes-frontières, loi du 16 mars 2001 sur le bureau de protection du gouvernement).
Conformément à l’article 116, paragraphe 4, du code d’application des peines, une personne condamnée à l’emprisonnement est obligée d’exécuter un travail, sauf si des règlements détaillés, y compris ceux découlant du droit international, prévoient d’exempter ces personnes de leur obligation. La personne est obligée d’effectuer des travaux de nettoyage dans l’établissement pénitentiaire. La portée pratique de « l’utilisation du travail obligatoire des détenus » ne concerne que le nettoyage effectué par ces personnes détenues dans les établissements pénitentiaires. Les condamnés n’ont aucun droit à être rémunérés pour leur travail réalisé au profit de l’établissement pénitentiaire. Les heures de travail ne peuvent excéder 90 heures par mois. Le même principe est applicable pour les travaux liés au nettoyage au profit des autorités territoriales ( art. 123 a, paragraphe 2, du code d’application des peines).
Les travaux effectués par le détenu comprennent aussi les travaux réalisés avec son consentement sur prescription de travailler ou en vertu de la possibilité d’exercer une activité rémunérée sous contrat de travail, contrat avec une agence, contrat lié à une tâche spécifique, contrat de travail à façon, ou sur base de tout autre fondement juridique mis à disposition du détenu (article 121, paragraphe 2, du code d’application des peines).
L’obligation d’exécuter un travail spécifié par le tribunal fait partie intégrante de la peine de restriction de la liberté. Conformément à l’article 34, paragraphe 1 du code pénal, cette peine peut être infligée pour une durée de 1 à 12 mois. L’obligation de travailler consiste à effectuer un travail non rémunéré, contrôlé et à but social dans une entreprise, un établissement de santé, un établissement d’aide sociale, une organisation ou institution caritative, une organisation ou institution d’aide à la collectivité locale. La justice peut imposer ce travail pour une durée de 20 à 40 heures par mois.
Pour une personne exerçant un emploi, le tribunal peut décider une déduction de 15 à 25 % de sa rémunération au profit du Trésor public ou d’une cause sociale spécifiée par le tribunal au lieu de l’obligation de faire un travail non payé contrôlé. Pendant le temps de la peine, le détenu ne peut pas mettre fin à sa relation de travail sans le consentement du tribunal.
Les activités de l’Inspection nationale du travail (PIP) en matière de contrôle du travail infligé par le tribunal pendant la peine de restriction de la liberté et du travail socialement utile infligé au lieu d’une amende non récupérable, ont pour but de vérifier que les conditions de travail établies par l’employeur respectent les règlements généraux d’hygiène et de sécurité.
Les conséquences d’une violation de l’ordre d’effectuer un travail forcé ou obligatoire sont prévues par le code pénal. Selon l’article 232, paragraphe 1, du code, « un fonctionnaire qui, outrepassant ses compétences ou manquant à ses devoirs, agit contre l’intérêt public ou privé est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans ». Si la partie coupable commet l’acte à des fins de profit personnel ou économique illégal, elle sera passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans (article 231, paragraphe 2, du code pénal). Ces règlements sanctionnent les fonctionnaires qui commettent des abus de compétences ou des manquements à leurs devoirs aboutissant à une atteinte à l’intérêt public ou privé. Ces règlements sont applicables si un fonctionnaire d’une institution pénitentiaire viole le règlement relatif à l’emploi des détenus en les forçant à effectuer un travail contre la réglementation en vigueur. En cas d’abus de compétences, les fonctionnaires sont en outre passibles de mesures disciplinaires prévues par la législation spécifique à chaque service public. De même conformément à l’article 190, paragraphe 1, du code pénal, « celui qui contraint une autre personne à la violence ou menace à faire, à ne pas faire, ou à supporter quelque chose est punissable d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans ». Ce règlement pénalise tous les comportements consistant à contraindre de manière illicite d’autres personnes à adopter un certain comportement (y compris effectuer un travail sans l’autorisation légale voulue) en utilisant la menace ou la violence.
e) Programmes de formation professionnelle
Éducation continue des employés
L’étude sur l’éducation continue en 2002 (selon la méthodologie d’Eurostat) indique que 41 % des entreprises polonaises finançaient ou cofinançaient de s cours pour leurs employés (en 1999 – 36,6 %). Le pourcentage moyen des employés ayant acquis de meilleures qualifications était de 16 %. Dans les entreprises, 36 % des employés ont participé à l’éducation continue. Étaient concernés principalement les employés entre 25 et 44 ans (70,3 % de ce groupe d’âge ont participé à des cours de formation) tandis que les jeunes de moins de 24 ans ont assez peu suivi une éducation continue (22,1 %). Les groupes qui ont peu eu recours à la formation sont les personnes menacées de licenciement (1 %), les personnes employées à temps partiel (4,3 %) et les personnes sans qualifications correctes (6,2 %). La durée moyenne des cours par participant dans les entreprises était de 29 heures. Les coûts de formation en 2000 ont représenté 0,8 % de la masse salariale des entreprises. En 2004, ce chiffre était de 0,7 %.
Formation des chômeurs
La participation des chômeurs inscrits ayant suivi des cours de formation a systématiquement augmenté. En 2005, les bureaux de travail indiquaient 151 000 personnes qui suivaient des cours de formation (en 2004 – 126 000, en 2001 – 50 000). En 2005, 148 000 personnes avaient terminé leurs cours de formation (98 % de toutes les personnes appelées à suivre une formation).
La plupart des chômeurs formés (80 %) participent à une formation dispensée à des groupes : les matières à étudier sont prévues par les bureaux de travail et sous-traitées à l’institution de formation sélectionnée par les bureaux. Un groupe spécial de cours de formation est celui organisé par les bureaux de travail pour répondre aux besoins signalés par les employés. En 2005, les personnes formées conformément aux accords tripartites (conclus entre le bureau de travail, l’institution de formation et l’employeur) représentaient 10 % de toutes les personnes qui avaient suivi une formation.
L’efficacité des cours organisés de formation individuelle a été le double de celle des cours dispensés à des groupes. La différence notable du taux d’emploi résulte essentiellement des conditions que les participants aux cours sont obligés de satisfaire : les personnes demandant à suivre des cours individuels doivent présenter au bureau de travail des documents indiquant qu’ils auront un emploi après leur formation (le plus souvent, c’est une déclaration du futur employeur ou une déclaration d’intention d’entreprendre une activité économique).
Données statistiques concernant :
Le nombre de personnes au chômage et à la recherche d’un emploi, formées par les bureaux de travail – annexe I, points 9-13;
Dépenses de formation du Fonds pour l’emploi – annexe I, point 14;
Cibles des formations organisées par les bureaux de travail – annexe I, point 15;
Taux d’emploi parmi les chômeurs inscrits – annexe I, point 16.
En 2002-2005, un certain nombre d’actions ont été entreprises pour mieux coordonner la formation professionnelle et les besoins du marché du travail :
Des normes nationales de qualifications professionnelles ont été mises au point pour 53 professions en s’appuyant sur une étude portant sur les exigences des employeurs. Ces normes sont à la base du système d’éducation professionnelle et continue, de la politique de l’emploi et des politiques de ressources humaines des entreprises. En 2006-2007, 200 autres normes de qualification seront mises au point;
Quatre-vingt neuf programmes de formation modulaires accompagnés du matériel pédagogique, ont été élaborés sur la base du concept de l’ILO, en centrant l’enseignement sur les compétences nécessaires à l’exercice d’une profession; en 2006-2007, 20 autres programmes seront élaborés, destinés au personnel des services publics de l’emploi;
Les bases de données contenant les normes de qualification professionnelle et les programmes de formation modulaires sont disponibles sur internet ( www.standardyiszkolenia.praca.gov.pl) ;
La classification des professions et spécialisations rencontrées sur le marché du travail a été mise à jour, le code de basculement de la classification nationale à la classification internationale ISCO88 a été développé pour les besoins du système EURES, les descriptions des professions et des spécialisations sont mises à jour et disponibles sur internet;
Le suivi des professions qui manquent de personnel (dont la demande excède l’offre) et des professions qui ont trop de personnel (dont le nombre de chômeurs est supérieur au nombre de postes disponibles) a été mis en place;
Un registre électronique des institutions de formation qui tentent d’obtenir des fonds publics pour organiser des cours de formation pour les chômeurs a été élaboré pour aider les chômeurs et les services de l’emploi à réunir des informations sur les offres de formation. Le registre contient des informations sur les matières enseignées en formation, le personnel et le contexte d’enseignement de l’institution. Entre décembre 2004 et septembre 2006, ont été entrées dans le registre les informations sur plus de 5 100 institutions de formation intéressées par la formation des chômeurs.
L’éducation continue des chômeurs et la recherche d’emploi sont complétées par la formation professionnelle et des dispositifs d’information mis à disposition par les services de l’emploi. Pour obtenir des informations détaillées, voir la réponse à la question B sur l’article 9).
Question 3
Égalité de traitement en matière d’emploi ou d’activité professionnelle
a) Textes législatifs
La loi du 24 août 2001 modifiant la loi – Code du travail et certaines lois a adopté un certain nombre de règles interdisant la discrimination. La loi modificative :
Établit l’obligation de respecter l’égalité de traitement des employés des deux sexes dans tous les domaines liés à l’emploi, à tous les stades de la relation de travail, depuis l’établissement de cette dernière et jusqu’à son terme, et ce tant dans le cadre des modifications apportées à celle-ci que de la promotion et de l’accès à la formation jusqu’au terme de la relation de travail (article 183a);
Interdit toute discrimination de sexe entre les employés sous forme de discrimination directe ou indirecte et définit la discrimin ation indirecte (article 183a);
Définit les actes classés comme portant atteinte au principe de l’égalité de traitement des femmes et des hommes et indique les critères de différenciation en matière de droits des employés qui ne constituent pas un manqueme nt à ce principe (article 183b);
Adopte le principe d’invalidité des dispositions des conventions collectives de travail et autres conventions collectives basées sur la loi, des règlements, des textes qui définissent les droits et obligations des parties e n matière de relations de travail ainsi que des dispositions des contrats de travail et des autres actes qui régissent l’emploi de l’employé lorsque ces documents contiennent des dispositions portant atteinte au principe d’égalité de traitement des employés en matière de travail; dispose que les règlements qui respectent le principe de l’égalité de traitement (articles 9, paragraphes 4 et 18, alinéa 3) doivent remplacer les règlements qui ne sont plus valides;
Accorde aux employés dont les droits ont été vi olés à la suite d’un manquement au principe de l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes, un droit à une indemnité s’élevant pour le moins à la plus faible rémunération pour le travail concerné et au plus, à six fois la rémunération (article 183d);
Dispose que le licenciement d’un employé qui constitue une sanction de la revendication de ses droits par l’employé conformément aux règlements contre la discrimination, est considéré comme injustifié (article 183e);
Adopte les principes distincts en matière d’administration de la preuve dans les litiges portant sur la violation du principe de l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes : il suffit pour l’employé de prouver les faits qui confirment la discrimination; l’employeur assigné doit établir les preuves démontrant la fausseté des chefs d’accusation en prouvant que les mesures prises à l’égard de l’employé étaient justifiés par d’autres motifs que le sexe de l’employé (article 183b);
Oblige les employeurs à diffuser le contenu des dis positions relatives à l’égalité de traitement des femmes et des hommes (article 941) sur le lieu de travail;
Interdit que soient incluses dans les offres d’emploi des exigences conduisant à disqualifier les candidats sur des critères de sexe ou autres cons idérés comme discriminatoires (loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage);
Classe comme délit le refus d’employer une personne avec un contexte discriminatoire (loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage).
D’autres amendements du Code du travail, adoptés le 14 novembre 2003, interdisent la discrimination et imposent le principe d’égalité de traitement en matière d’emploi. Les dispositions interdisant la discrimination pour des raisons de sexe ont été étendus aux cas de discrimination pour des raisons d’âge, de handicap, de race, de religion, de nationalité, de conviction politique, d’affiliation à un syndicat, d’origine ethnique, de conviction, d’orientation sexuelle et également selon que l’emploi est à durée déterminée ou indéterminée, à plein temps ou à temps partiel.
Conformément à l’article 18 3a , paragraphe 1, du Code du travail, les employés doivent bénéficier d’une égalité de traitement en ce qui concerne l’établissement de relations de travail et leur terme, les conditions de l’emploi, la promotion et l’accès à la formation pour améliorer les qualifications professionnelles, en particulier au regard de leur sexe, de leur âge, de leur handicap, de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur conviction politique, de leur affiliation à un syndicat, de leur origine ethnique, de leur conviction, de leur orientation sexuelle ainsi qu’au regard du fait que leur emploi est à durée déterminée ou indéterminée, à plein temps ou à temps partiel. L’égalité de traitement en matière d’emploi est synonyme de non-discrimination quelle qu’en soit la forme, directe ou indirecte, pour les raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1 (article 18 3a , paragraphe 1, du Code du travail). Une définition du harcèlement a été adoptée; la loi dispose que le harcèlement est une manifestation de la discrimination.
Conformément à l’article 18 3a , paragraphe 6, du Code du travail, la discrimination sexuelle concerne également tout comportement non accepté d’ordre sexuel ou lié au sexe d’un employé dont le but ou l’effet est une violation de la dignité de l’employé ou son humiliation. Ces comportements peuvent être d’ordre physique, verbal ou non verbal (harcèlement sexuel).
Le Code du travail définit la discrimination directe et indirecte. Il y a discrimination directe si un employé, pour une ou plusieurs des raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1, a été, est ou pourrait être traité dans une situation comparable d’une manière moins favorable que les autres employés. Il y a discrimination indirecte si une décision, un critère ou une action apparemment neutre aboutit à des différences au niveau des conditions d’emploi qui sont défavorables à tous les employés (ou à un nombre très important d’entre eux) qui appartiennent à un groupe distinct pour une ou plusieurs des raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1, si ces différences ne sont pas justifiées par d’autres raisons objectives (article 18 3a , paragraphes 3 et 4 du Code du travail).
Le principe de l’égalité de traitement en matière d’emploi est considéré comme violé si la situation d’un employé fait l’objet d’une différenciation de la part de l’employeur pour une ou plusieurs des raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1, aboutissant en particulier à :
Un refus d’établir une relation de t ravail ou d’y mettre un terme;
Des conditions défavorables en matière de rémunération ou autre, l’employé étant privé d’une promotion ou de tout autre avantage lié au travail;
L’exclusion de cours de formation pour améliorer les qualifications professionn elles, sauf si l’employeur prouve qu’il a pris les décisions appropriées en s’appuyant sur des raisons objectives.
Un employé dont l’employeur a mis fin au contrat de travail en enfreignant l’interdiction de discrimination en matière d’emploi peut déposer une plainte auprès du Conseil de prud’hommes prévu pour les affaires de rupture illicite ou injustifiée de contrat de travail. En demandant la réintégration à son poste ou une indemnité, l’employé peut signaler le comportement incorrect de l’employeur qui viole l’interdiction de discrimination dans les relations de travail.
Une personne envers laquelle l’employeur a violé le principe d’égalité de traitement a droit à une indemnité qui ne soit pas inférieure à la rémunération minimale du travail (article 18 3d du Code du travail). Ces indemnités sont décidées par les Conseils des prud’hommes dans les procédures lancées par l’employé concerné.
L’exercice de ses droits par l’employé à la suite de la violation du principe d’égalité de traitement en matière d’emploi ne doit pas être un motif justifiant la rupture du contrat de travail par l’employeur ou sa rupture sans préavis (article 18 3e du Code du travail).
La loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage contient la disposition suivante de nature anti-discriminatoire :
Article 12, paragraphe 2, alinéa 3 – les services de placement sont fondés sur le principe d’égalité de traitement, ce qui signifie que les bureaux de travail sont obligés d’aider quiconque a besoin d’assistance pour trouver un emploi;
Article 12, paragraphe 3a) – les informations concernant une vacance de poste ou une préparation professionnelle communiquées par un employeur ne doivent pas contenir d’exigences créant une discrimination entre les candidats pour des raisons de sexe, d’âge, de handicap, de race, de nationalité, de convictions politiques ou religieuses ou en raison de leur affiliation à un syndicat (loi du 22 juin 2001 modifiant la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage et la loi sur l’assistance sociale);
Article 15, paragraphe 1a) – les critères de sélection des candidats impliquant une discrimination fondée sur l’âge, le sexe, le handicap, la race, la nationalité, les convictions notamment politiques et religieuses ou leur affiliation à un syndicat (loi du 26 avril 2002 modifiant la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage);
Article 17, paragraphe 1, alinéa 3 – l’orientation professionnelle doit être guidée par le principe de l’égalité de traitement dans l’utilisation des services d’orientation, quelle que soit la nationalité, le sexe, les convictions religieuses, l’affiliation à des organisations politiques et sociales ou autres circonstances.
L’article 6 c), paragraphe 1, alinéa 3, de la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage dispose que les critères qui conduisent à accorder des promesses ou permis de travail pour les étrangers ne doivent pas être discriminatoires pour des raisons de sexe, d’âge, de handicap, de race, de nationalité, de convictions politiques ou religieuses ou en raison de leur affiliation à un syndicat. Un employeur qui refuse d’employer un candidat pour des raisons de sexe, d’âge, de handicap, de race, de nationalité, de convictions politiques ou religieuses ou en raison de son affiliation à un syndicat est passible d’une amende (article 66, alinéa 3, de la loi sur l’emploi et la lutte contre le chômage).
Conformément au règlement du Ministre du travail et de la politique sociale du 9 février 2000 sur les principes régissant les services de placement, l’orientation professionnelle, l’organisation de la formation des chômeurs, l’établissement d’un contexte méthodologique à l’information et l’orientation professionnelle et l’organisation et le financement de clubs pour l’emploi, les bureaux de travail de district acceptent toute annonce par un employeur d’une vacance de poste et d’une place en préparation professionnelle sous réserve que cette annonce ne contienne pas, dans ses exigences, de critères discriminatoires entre les candidats quant à leur sexe, âge, nationalité, convictions religieuses ou autres circonstances.
La loi sur la promotion de l’emploi et les institutions du marché du travail contient les dispositions anti-discriminatoires suivantes :
Les services de placement sont fondés sur le principe d’égalité de traitement selon lequel les bureaux de travail de district sont obligés d’aider dans sa recherche d’emploi toute personne, quels que soient sa nationalité, son affiliation à une organisation politique, son sexe, ses convictions religieuses ou autres circonstances;
L’annonce par l’employeur d’une vacance de poste ou d’une place en préparation professionnelle ne doit pas contenir d’exigences conduisant à une discrimination entre les candidats fondée sur leur sexe, leur âge, leur nationalité, leurs convictions religieuses ou leur affiliation à un syndicat;
La procédure de sélection des candidats pour les cours de formation ne doit contenir aucune exigence conduisant à une discrimination des candidats quant à leur sexe, âge, nationalité, convictions religieuses ou quant à leur affiliation à un syndicat;
L’orientation professionnelle est guidée par le principe d’égalité d’utilisation des services d’orientation professionnelle, quels que soient la nationalité, le sexe, les convictions religieuses, et l’affiliation à des organisations politiques ou sociales ou autres circonstances.
Quiconque refuse d’employer un candidat à un poste vacant ou à une place en préparation professionnelle en raison du sexe du candidat est passible d’une amende de 3 000 zlotys au moins (article 123 de la loi).
b) Situation réelle
Les actions en dommages et intérêts pour discrimination sur le lieu de travail ont été reconnues comme une catégorie d’affaires séparée par les tribunaux depuis le 1 er janvier 2002 et les affaires impliquant le harcèlement moral depuis le 1 er janvier 2004.
Pour obtenir des données statistiques sur les actions en dommages et intérêts à la suite d’une violation des principes d’égalité de traitement des femmes et des hommes, voir l’annexe I, point 17.
Entre 2000 et 2003, l’Inspection nationale du travail (PIP) a mené une enquête pilote dont le but était :
D’évaluer le poids de l’éducation et du sexe comme élément déterminant des opportunités de promotion et de niveau hiérarchique au travail;
D’évaluer l’accès aux cours de formation o fferts par l’entreprise;
De déterminer les conditions de travail des employés en dehors des horaires normaux et pendant les heures supplémentaires;
De mesurer dans quelle mesure les employés exercent leurs droits conformément au code du travail, à savoir les droits des parents à s’occuper des enfants.
L’enquête a été menée dans les voïvodies suivantes : Dolnośląskie, Mazowieckie, Łódzkie, Podlaskie, Warmińsko-Mazurskie et Wielkopolskie. Dans chacune d’elles, a été constitué un échantillon aléatoire de 30 entreprises (six employeurs employant entre 30 et 50 personnes, six employeurs employant entre 51 et 100 personnes, six employeurs employant entre 101 et 250 personnes, six employeurs employant entre 251 et 500 personnes et six employeurs employant plus de 500 personnes).
Les résultats ont montré que :
Les hommes avaient près de deux fois plus souvent des postes de niveau hiérarchique plus élevé que les femmes;
Dans le secteur privé, les femmes qui obtiennent un emploi à des postes d’encadrement élevés sont 42 % moins nombreuses que les hommes;
Les femmes sont plus nombreuses dans les postes d’encadrement de niveau hiérarchique moins élevé dans le secteur public (dans un rapport de cinq sur quatre), mais, en général, (dans les secteurs privé et public) les hommes dominent dans cette catégorie aussi (dans une proportion de 2 %);
La discrimination pour des raisons de sexe n’apparaît pas dans l’accessibilité à des postes hiérarchiques élevés par promotion « interne » au sein d’une même entreprise : en moyen ne, les femmes sont promues un an plus tôt (à l’âge de 39 ans) que les hommes, mais elles travaillent trois mois de plus pour obtenir leur promotion (dix ans et sept mois pour les femmes, dix ans et quatre mois pour les hommes);
Un nombre similaire d’homme s et de femmes travaillent en dehors des horaires normaux et les dimanches et jours fériés, mais il y a une légère différence (3,9 %) entre le nombre de femmes et d’hommes qui font des heures supplémentaires;
Les femmes exercent leur droit de prendre deux jours de congé pour leurs enfants quatre fois plus souvent que les hommes.
Les résultats des enquêtes suivantes ont montré qu’en 2004, les femmes occupaient dans une proportion de 40 % de moins que les hommes, des postes d’encadrement (soit une différence de moins de 0,7 % par rapport à 2003). Ces proportions défavorables sont plus fréquentes dans le secteur privé. En moyenne, les femmes travaillent trois ans et huit mois de plus pour être promues à un poste plus élevé. Aucune discrimination n’a été observée à l’égard d’aucun groupe d’employés quant à leur travail en dehors des horaires normaux ou pendant des heures supplémentaires. Le droit à deux jours de congé pour s’occuper d’un enfant au moins ayant moins de 14 ans est exercé par une femme sur cinq et un homme sur onze. Aux postes de direction, ce droit est exercé bien moins souvent par les femmes et par les hommes. Les femmes ayant un poste de direction élevé ont beaucoup moins souvent recours au congé de maternité et au congé parental; les hommes à des postes de direction élevés inclus dans l’enquête n’ont pas du tout exercé ces droits.
Parmi les 96 plaintes examinées à la fin de 2004 par l’Inspection nationale du travail (PIP), seules 12 étaient justifiées. Dans le cas de 10 plaintes, on pouvait conclure à l’exercice d’une discrimination réelle, mais les preuves recueillies pendant les inspections ne l’indiquaient pas clairement et, en conséquence, décision fut prise de renvoyer les affaires au tribunal. Soixante-dix plaintes ont été jugées injustifiées parce que les inspections n’ont pas confirmé les accusations de discrimination. Les accusations comprenaient des plaintes relatives à la discrimination exercée en raison d’affiliation à un syndicat, de l’âge, de l’état de santé et d’un handicap, de l’expérience professionnelle et, dans une moindre mesure, du sexe (par exemple, en raison d’une grossesse).
La question de l’égalité de traitement des femmes et des hommes a été incluse dans les inspections prévues de l’Inspection nationale du travail (PIP). Des cas individuels de discrimination sexuelle ont été observés, pour la plupart des différences injustifiées de rémunération entre les femmes et les hommes à des postes comparables. Des différences défavorables aux hommes ont également été observées.
Outre les inspections, la question de l’égalité de traitement des employés a également été incluse dans les conseils juridiques dispensés par le personnel de l’Inspection national du travail (PIP).
La Stratégie nationale pour la croissance de l’emploi et la mise en valeur des ressources humaines pendant la période 2000 ‑2006 contient les directives visant à soutenir la politique d’égalité des chances sur le marché du travail :
Les activités visant à augmenter les chances d’emploi des personnes handicapées, notamment leur chance d’insertion dans l’environnement de travail;
L’adoption d’un régime préférentiel favorisant les personnes handicapées à la recherche d’un emploi dans le système d’acquisition et d’amélioration des qualifications;
L’inclusion de procédures de recyclage dans la pratique de la gestion des entités économiques consistant à appliquer différents processus éducatifs aux groupes d’employés plus âgés afin de réactualiser leurs qualifications professionnelles;
L’élimination des obstacles et des comportements discriminatoires envers les femmes dans le domaine de l’emploi;
L’organisation d’une campagne d’information afin d’inciter les employeurs à renoncer à des pratiques discriminatoires lors de la procédure de recrutement, dans l’organisation des postes, la rémunération et l’évaluation des employés;
Les mesures en faveur de l’emploi pour les personnes qui vivent en zone rurale.
Différentes mesures de soutien de la politique de l’égalité des chances en matière d’emploi ont été prises dans le cadre du KPDZ 2000-2001 :
Développer le dialogue social pour définir les incitations à l’emploi des femmes;
Faire largement connaître les effets du dialogue social concernant les problèmes d’emploi des femmes;
Élaborer et mettre en œuvre un système de cours de formation compensatoires;
Faire des études sur l’ampleur de l’inégalité des chances et les raisons de cette inégalité entre les femmes et les hommes sur le marché du travail – élaboration d’une recommandation du gouvernement;
Élaborer et mettre en œuvre les programmes de soutien à l’activité professionnelle des femmes;
Diffuser l’idée de l’égalité des sexes dans les programmes et les supports scolaires;
Vérifier les programmes des différents types d’écoles et compléter leur contenu pour inclure les questions d’égalité des sexes;
Préparer un cycle de programmes de radio et télévision concernant l’égalité des sexes;
Publication de documents promouvant l’emploi des femmes.
L’activité « I ntégration et réintégration professionnelles des femmes » est mise en œuvre dans le cadre du programme sectoriel opérationnel pour la mise en valeur des ressources humaines (SPO RZL) afin de soutenir l’emploi des femmes. L’objectif des projets est d’augmenter l’emploi des femmes et d’améliorer leur statut professionnel et social. Cet objectif sera atteint en favorisant l’égalité d’accès des femmes et des hommes à l’emploi, en soutenant l’éducation continue des femmes, les activités visant à augmenter leur employabilité et à promouvoir les formes de travail et d’emploi qui rendent possible la conciliation de la vie professionnelle et sociale.
Depuis le début de la mise en œuvre du SPO RZL jusqu’à la fin du second trimestre 2006, le programme a concerné 14 970 femmes. Elles ont le plus souvent utilisé les formes d’aide qui conduisent à améliorer leurs qualifications professionnelles ou à en changer (cours de formation, orientation professionnelle, psychologique et juridique) et celles qui favorisent l’esprit d’entreprise et l’emploi indépendant.
L’objectif de PIW EQUAL 2004 – 2006 est de promouvoir les solutions innovatrices pour combattre toutes les formes de discrimination et d’inégalité en matière d’emploi. Cinq sujets prioritaires sont mis en œuvre dans le cadre de l’initiative :
Faciliter l’accès et le retour sur le marché du travail de ceux qui ont des difficultés à s’intégrer ou à se réintégrer dans un marché du travail qui doit être ouvert à tous;
Renforcer l’économie sociale (le troisième secteur), en particulier les services d’intérêt pour la collectivité en mettant l’accent sur la qualité des emplois;
Soutenir l’adaptabilité des entreprises et des employés aux changements structurels de l’économie et l’utilisation de la technologie de l’information et des autres nouvelles technologies;
Concilier la vie de famille et la vie professionnelle et assurer la réintégration des hommes et des femmes qui ont quitté le marché du travail en mettant au point des formes plus flexibles et efficaces d’organisation du travail et des services de soutien;
Soutenir l’intégration sociale et professionnelle des demandeurs d’asile.
Les projets mis en œuvre sont basés sur les critères qui assurent l’égalité des chances sur le marché du travail aux femmes et aux hommes :
Participation des femmes et des hommes aux groupes ciblés d’une action donnée : indices assurant le suivi de tous les domaines de soutien classés par sexe;
Méthodes de mise en œuvre tenant compte de facteurs comme : le temps de travail, les informations, les ressources financières, l’accès à l’éducation et à la formation, les opportunités de carrière, les projets de soutien qui font preuve d’une attitude institutionnelle innovatrice et les programmes visant à soutenir les femmes sur le marché du travail et leur intégration professionnelle;
Normes et valeurs influençant la politique d’égalité des chances comme le comportement des hommes et des femmes, la perception stéréotypée du rôle des hommes et des femmes dans la vie familiale et professionnelle, le soutien du nouveau modèle social concernant l’égalité des chances dans le contexte professionnel et social;
Législation empêchant directement ou indirectement la discrimination sexuelle sur le marché du travail : activités suscitant la sensibilisation de la société aux aspects juridiques de l’égalité des chances des femmes et des hommes en matière d’emploi.
Il en résulte :
une meilleure acceptation sociale du fait que les femmes concilient leur fonction sociale et professionnelle;
La mise en place d’une nouvelle approche appliquant les principes d’un emploi flexible et pr évoyant des services de garde d’enfants;
Une meilleure sensibilisation des femmes à la nécessité de suivre l’éducation continue et d’utiliser la formation et l’orientation professionnelles dans ce but;
Une augmentation des femmes parmi la population acti ve exerçant une activité indépendante;
La création d’un fort groupe de pression constitué des organisations et institutions soutenant des activités au profit des femmes.
Depuis le début de la mise en œuvre du programme d’initiative communautaire EQUAL jusqu’en décembre 2006, dans le cadre des essais des modèles innovateurs de soutien, 7 743 femmes ont reçu un soutien sous forme de formation, d’ateliers, de conseils professionnels, psychologiques, et juridiques et sous d’autres formes comme l’intervention de crise.
Les projets qui favorisent l’égalité des femmes et des hommes en matière d’emploi sont également destinés aux bénéficiaires institutionnels, aux employeurs, aux institutions couvrant le marché du travail, aux services sociaux et aux ONG.
À la fin de 2005, le ministère du développement régional a rédigé « Praktyczny poradnik w zakresie równego traktowania kobiet i mężczyzn w funduszach strukturalnych » [Le Guide pratique de l’égalité de traitement des femmes et des hommes dans les fonds structurels] qui donne une connaissance pratique de l’application du principe d’égalité à tous les stades des projets (de la préparation de l’application à l’évaluation)
En 1999, le Conseil des femmes a été créé au ministère de la défense nationale pour contrôler la situation des femmes dans l’armée. Une attention spéciale est portée au maintien de l’égalité des chances de développement professionnel et à l’égalité d’accès à la promotion. Les missions du Conseil sont les suivantes :
Préparation des propositions de solutions d’ordre législatif, organisationnel, de ressources humaines et de formation concernant le service militaire des femmes;
Maintien des contacts avec les femmes dans le service militaire professionnel;
Représentation des forces armées dans les contacts internationaux, particulièrement avec l’OTAN;
Coopération avec les organisations nationales et internationales agissant au profit de l’égalité des droits des femmes et des hommes.
Les activités du Conseil ont eu pour effets principaux :
L’amendement de la loi sur le service militaire des soldats professionnels ouvrant tous les postes des forces armées aux femme s soldats, adoptant le même âge pour la retraite pour les femmes et les hommes, donnant la possibilité aux femmes de servir dans les régiments privés professionnels;
L’adoption de règlements sur les questions de maternité concernant les candidates à la car rière de soldat professionnel;
La nomination d’un commissaire en charge du service militaire des femmes qui a pour fonction, entre autres, de créer les conditions donnant la possibilité aux femmes d’exercer leur droit constitutionnel de servir dans l’armé e et de jouir des mêmes droits dans le service militaire;
L’adoption des propositions concernant les éléments de l’uniforme, l’équipement des femmes et la fourniture de l’équipement;
La création, le 1 er juillet 2006, du poste de secrétaire du conseil des femmes dans les forces armées de la république de Pologne dans l’assemblée des doyens des officiers militaires polonais.
Le ministère de l’éducation nationale est en train de revoir le contenu des manuels scolaires et universitaires afin d’en éliminer les éléments ayant un caractère discriminatoire. La matière « Éducation à la vie familiale » aborde l’égalité de statut des femmes et des hommes. En outre, la question de l’égalité de traitement, de la prévention et de la thérapie de la violence au sein de la famille fait partie du programme de cours de qualification pour les enseignants de cette matière.
L’égalité des sexes en matière d’emploi est de première importance pour le Commissaire aux droits des citoyens (RPO). Sur propositions du RPO, le Tribunal constitutionnel a statué sur la non-constitutionnalité des cas suivants :
Dans la décision du 28 mars 2000 se rapportant à l’article 23, paragraphe 1, alinéa 4, de la loi du 26 janvier 1982 – Charte de l’enseignant, qui constitue le texte juridique de référence pour mettre fin à une relation de travail (sans le consentement de la personne intéressée) – avec un enseignant titularisé ayant atteint l’âge de la retraite comme prévu dans les règlements relatifs à la retraite des employés et de leur famille. En conséquence des dispositions de la Charte de l’enseignant, l’âge de la retraite pour une femme enseignante pouvait être avancé par rapport à l’âge de la retraite pour un homme;
Dans la décision du 5 décembre 2000, se rapportant à l’article 13, paragraphe 1, alinéa 5, de la loi du 16 septembre 1982 sur les fonctionnaires des administrations publiques, à l’article 10, paragraphe 1, alinéa 6, de la loi du 22 mars1990 sur les employés des collectivités locales, dans la mesure où, conformément à ces règlements, une femme titularisée dans la fonction publique met fin à sa relation de travail plus tôt qu’un homme.
Des activités pour la promotion de l’égalité des droits ont aussi été entreprises par des ONG. Leurs membres participent à la mise en place de programmes contre la violence, de programmes d’éducation sanitaire, de la préparation de la jeune génération à assumer la responsabilité parentale et la vie familiale; ils ont aussi organisé des cours de formation pour les femmes. Les entités particulièrement actives dans ce domaine sont, entre autres : Amnesty International, le Centre des droits de la femme, la Fondation d’Helsinki pour les droits de l’homme, le Centre d’information pour les associations de femmes – OŚKa, la Fédération polonaise pour la femme et le planning familial, la Ligue des femmes polonaises, le Syndicat démocratique des femmes et le Centre pour la promotion des femmes. Les ONG peuvent demander des fonds sur le budget national pour mettre en œuvre les activités suivantes : études sur la situation des femmes, élaboration de programmes, avis et analyses d’experts, création d’associations, de fondations et autres entités juridiques qui ont pour mission de soutenir le développement de l’entreprenariat, d’assurer des conditions favorables dans la période de démarrage de la gestion d’entreprise par des personnes jusque-là sans travail.
Les activités qui consistent à informer la société sur les solutions juridiques concernant l’égalité des femmes et des hommes sont reprises par les médias. Trois stations de la Radio polonaise diffusent, pendant environ 40 minutes par jour, des programmes sur l’actualité intéressant les femmes, y compris ceux traitant de l’égalité des sexes. La Télévision polonaise.– dans des programmes permanents et cycliques sur les normes de protection des droits de l’homme, diffusent des programmes sur les droits des femmes et comment les exercer.
c) Cas où la différenciation entre les sexes n’est pas considérée comme discriminatoire mais comme une exigence intrinsèque liée à un travail particulier
Le Code du travail spécifie les activités des employeurs qui impliquent une situation juridique différente entre les employés sans constituer une violation du principe de l’égalité de traitement en matière d’emploi. Conformément à l’article 18 3b , paragraphe 2, l’égalité de traitement n’est pas enfreinte dans les cas suivants :
Impossibilité d’employer un salarié pour une ou plusieurs des raisons spécifiées dans l’article 18 3a, paragraphe 1, si cette impossibilité est justifiée par la nature du travail, les conditions de son exécution, des exigences professionnelles que les employés doivent satisfaire;
Rupture des termes de l’emploi concernant le temps de travail si elle est justifiée par des raisons non attribuables aux employés;
Utilisation de mesures qui différencient la situation juridique des employés pour des raisons de protection de la parentalité, de l’âge ou du handicap de l’employé;
Spécification des termes de l’emploi et de licenciement, des principes ou de la rémunération et de la promotion et accès à la formation pour améliorer les qualifications professionnelles en s’appuyant sur des critères d’expérience du travail.
Conformément à l’article 18 3b , paragraphe 3, le principe de l’égalité de traitement en matière d’emploi n’est pas enfreint par des actions entreprises pendant une période déterminée, lorsque le but est d’égaliser les chances pour tous ou pour un groupe d’employés nombreux, pour une ou plusieurs des raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1, dans les limites du champ d’application spécifié par l’article.
La différenciation des employés du fait de leur religion ou de leur croyance ne porte pas atteinte au principe de l’égalité de traitement en matière d’emploi si elle est due au type et caractère des activités réalisées dans les églises ou autres organisations religieuses ainsi que dans les organisations dont le but est étroitement lié à une religion ou une croyance ou si la religion ou la croyance d’un employé est une exigence professionnelle importante, justifiée et bien fondée. (article 18 3b, , paragraphe 4 du Code du travail).
Question 4
Pourcentage de la population professionnellement active exerçant plus d’un travail à plein temps
Au quatrième trimestre 2005, le pourcentage de personnes qui avaient plusieurs lieux de travail tout en étant employées à plein temps dans leur lieu de travail principal, était de 6 % de la population ayant un emploi, et de 2,8 % de la population totale professionnellement active. Les données disponibles concernent le nombre de personnes qui ont plusieurs lieux de travail et qui travaillent à plein temps sur leur lieu de travail principal; il n’y a pas de données disponibles concernant le temps de travail sur les lieux de travail supplémentaires.
Article 7 ( Droit à des conditions de travail justes et favorables)
Question 1
La Pologne a présenté des rapports sur l’application des Conventions de l’OIT suivantes :
N° 14 (1921) sur le repos hebdomadaire, en 2003;
N° 81 (1947) sur l’inspection du travail, en 2003 et en 2005;
N° 129 (1969) sur l’inspection du travail dans l’agriculture, en 2003 et en 2005;
N° 100 (1951) sur l’égalité de la rémunération entre la main-d'œuvre masculine et la main-d'œuvre féminine pour un travail de valeur égale, en 2004 et en 2006.
La Pologne n’a pas ratifié les Conventions de l’OIT suivantes :
N° 131 (1970) sur la fixation des salaires minima, notamment en ce qui concerne les pays en voie de développement;
N° 106 (1957) sur le repos hebdomadaire dans le commerce et les bureaux;
N° 132 (1970) sur les congés annuels payés (révisée);
N° 155 (1981) sur la sécurité et la santé des travailleurs .
Question 2
a) Méthodes utilisées pour la fixation des salaires
Conformément à l’article 78 du Code du travail, la rémunération doit être déterminée de façon à correspondre au type de travail effectué et aux qualifications requises pour le faire et en tenant compte de la quantité et de la qualité du travail fourni. Toute discrimination en matière de rémunération est inadmissible.
Les instruments de base servant à l’élaboration d’une politique de rémunération comprennent :
La définition d’un salaire/rémunération minimum du travail;
La détermination de la croissance de la rémunération moyenne dans le secteur des entreprises;
La détermination des rémunérations dans les finances publiques;
La rémunération maximale de personnes en charge de certaines personnes morales.
Le montant de la rémunération minimale, la croissance des rémunérations moyennes dans le secteur des entreprises et la croissance des rémunérations dans les finances publiques sont définis au sein de la Commission tripartite des affaires économiques et sociales. Le 15 juin de chaque année au plus tard, le Conseil des ministres présente ses propositions à la Commission. La Commission reçoit les informations suivantes :
L’indice de prix à la consommation de l’année précédente;
Les indices estimés pour l’année suivante : prix à la consommation, rémunération moyenne, prévision de croissance du PIB réel;
Dépenses de ménages de l’année précédente;
Indice des revenus d’activité et le nombre moyen de personnes à charge pour chaque personne ayant une activité l’année précédente;
Montant de la rémunération mensuelle moyenne par type d’activité économique au cours de l’année précédente;
Niveau de vie de différents groupes sociaux;
Situation économique de l’État, situation budgétaire, besoins pour assurer une croissance économique continue, productivité du travail et nécessité de maintenir un niveau élevé d’emploi.
Si la Commission tripartite n’arrive pas à un accord, la décision est prise par le Conseil des ministres.
b) Régime du salaire minimum
Depuis le 1 er janvier 2003, le salaire minimum est fixé par voie réglementaire (loi du 10 octobre 2002 sur le salaire minimum). Le montant du salaire minimum devrait progresser à un taux qui ne soit pas inférieur à l’indice des prix à la consommation estimé pour l’année donnée et depuis 2006, le taux a augmenté des deux tiers du taux de croissance réel du PIB, l’objectif étant d’atteindre un rapport de 50 % entre le salaire minimum et le salaire moyen dans l’économie nationale.
La loi prévoit l’augmentation du salaire minimal aux dates suivantes :
1 er janvier si l’indice des prix à la consommation estimé pour l’année donnée est inférieur à 5 %;
1 er janvier et 1 er juillet si l’indice des prix à la consommation estimé pour l’année donnée est de 5 % et plus.
Un mécanisme de correction est appliqué si l’indice réel des prix à la consommation diffère considérablement des valeurs estimées afin de maintenir la valeur réelle du salaire minimum.
La Commission tripartite peut décider du montant du salaire minimal jusqu’au 15 juillet de chaque année. Si la Commission n’arrive pas à un accord, le Conseil des ministres a jusqu’au 15 septembre pour prendre la décision par voie réglementaire. Le montant du salaire minimum défini par le Conseil des ministres ne doit pas être inférieur au montant que le Conseil avait proposé à la Commission tripartite pour négociation.
Les règles concernant le salaire minimum sont applicables à tous les employés qui travaillent sur la base de relations de travail.
Jusqu’à la fin de 2005, les employeurs pouvaient fixer les salaires des personnes qui n’avaient pas travaillé pendant deux ans à un montant inférieur au salaire minimum. Toutefois, ce montant ne pouvait pas être inférieur à :
80 % du salaire minimum la première année de travail;
90 % du salaire minimum la deuxième année de travail.
Cette solution a été adoptée afin d’améliorer la situation des jeunes sur le marché du travail en raison de l’entrée sur le marché d’une génération baby boom . Abaisser les salaires devait inciter les employeurs à embaucher des jeunes sans expérience. Depuis le 1 er janvier 2006, les employeurs peuvent définir des salaires inférieurs aux valeurs minimales (mais, toutefois, pas inférieures à 80 %) seulement pour la première année de travail.
Selon les données du Service central de statistiques (GUS), en décembre 2003, 3,2 % des personnes ont reçu des salaires équivalents ou inférieurs au minimum (800 zlotys). Des salaires qui allaient de 799 zlotys à 720 zlotys (90 % de la valeur minimale) ont été versés à 10,7 % des personnes ayant un salaire minimum ou inférieur, tandis que les salaires qui allaient de 719 à 640 zlotys (80 % du salaire minimum) ont été versés à 5,1 % des travailleurs.
En décembre 2005, des salaires de niveau minimum (849 zlotys et moins) ont été versés à 3 % des personnes travaillant dans des entités qui employaient dix personnes ou plus. Par rapport à 2003, la part a diminué de 0,2 %. Parmi les personnes qui ont reçu un salaire minimum en 2005, 15,7 % ont reçu un salaire à hauteur du niveau admissible sous le minimum, parmi lesquels 11,3 % ont reçu pas moins de 90 % et moins de 100 % du salaire minimum et 4,4 % ont reçu un salaire de pas moins 80 % et de moins de 90 % du salaire minimum.
En 2006, le salaire minimum s’élevait à 899,10 zlotys.
Pour obtenir les données statistiques sur les résultats des inspections de l’Inspection nationale du travail (PIP) concernant le versement du salaire minimum, voir l’annexe I, point 18.
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse au commentaire N° 10 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
c) Rémunération pour un travail de valeur égale
Les questions concernant l’égalité des rémunérations sont réglementées par le Code du travail. Ses dispositions concernent tous les employés.
Le 1 er janvier 2004, les dispositions du Chapitre II a) « Égalité de traitement dans l’emploi » ont été amendées dans le processus d’harmonisation avec le droit communautaire (Directives 2000/78/CE, 2000/43/CE et 2002/73/CE). Les règlements relatifs à la discrimination entre hommes et femmes, antérieurement en vigueur, ont été étendus pour inclure les cas de discrimination dans l’emploi en raison de l’âge, du handicap, de l’origine raciale ou ethnique, de la religion ou la croyance. Le concept de discrimination directe a été adopté tandis que le concept de discrimination indirecte a été précisé. Le concept de discrimination en raison du sexe a été étendu pour inclure le harcèlement sexuel.
L’article 18 3c du Code du travail a été reformulé :
« Article 18 3c , paragraphe 1. Les employés ont droit à une rémunération égale pour un travail égal ou de valeur égale.
Paragraphe 2. « La rémunération visée au paragraphe 1, comprend toutes les composantes de la rémunération quels que soient leur nom ou nature ainsi que les autres avantages liés au travail accordés aux employés sous forme d’argent liquide ou autres ».
Paragraphe 3. « Un travail de valeur égale est un travail qui demande des qualifications professionnelles, confirmées par des documents soumis à une réglementation séparée, ou une pratique et expérience professionnelle comparables ainsi que des responsabilités et efforts comparables ».
Un autre changement a impliqué la suppression de la limite supérieure de l’indemnité infligée à un employeur qui a violé le principe d’égalité de traitement dans l’emploi (jusqu’au 31 décembre 2003, l’indemnité ne devait pas excéder un montant égal à six fois la rémunération minimale).
Depuis 1999, l’Inspection nationale du travail (PIP) a effectué des inspections portant sur l’interdiction de discrimination entre les hommes et les femmes faite par les employeurs au niveau des rémunérations. Cette année, 37 entreprises employant 15 336 personnes ont été inspectées. Le critère de base pour mener une inspection était les entreprises qui employaient plus de 50 employés. Les industries dont les employés d’un sexe étaient plus nombreux que ceux de l’autre (métallurgie, mines, commerce, éducation) ont également été éliminées. Les inspections ont démontré que les femmes gagnaient moins que les hommes :
À des postes d’encadrement – 13 % de moins;
À des postes administratifs – 6 % de moins;
À des postes de travail manuel – 19 % de moins;
À des postes liés à une activité de service – 21 % de moins.
D’autres inspections ont été menées en 2002 et 2003.
Pour les données statistiques sur les différences de rémunération moyenne mensuelle entre les hommes et les femmes, voir l’annexe I, point 19.
En 2004, le rapport entre la rémunération des femmes et des hommes a été considérablement amélioré. Si, en 1999, la rémunération moyenne des femmes ne représentait pas plus de 80 % de la rémunération moyenne des hommes, en 2004, le rapport a augmenté pour atteindre 83,6 %. De plus, la part des femmes dans le groupe des revenus les plus faibles a diminué de 5,8 points de pourcentage tandis que leur part a augmenté de 5,1 points de pourcentage dans le groupe des revenus les plus élevés.
La situation des femmes concernant leur rémunération s’est améliorée également dans les groupes suivants :
Dans le groupe des personnes âgées de 18 à 44 ans, où le rapport entre la rémunération moyenne des femmes et des hommes en 1999 était de 76,9 %, alors qu’il atteignait 84,6 % en 2004;
Dans le groupe de personnes ayant reçu une éducation supérieure, où le rapport entre la rémunération moyenne des femmes et des hommes s’est amélioré d’environ 3,1 points de pourcentage;
Dans le groupe de personnes employées dan s l’énorme catégorie professionnelle appelée « employés de bureaux »;
Le rapport a augmenté de 4,1 points de pourcentage.
Le programme sectoriel opérationnel pour la mise en vale ur des ressources humaines (SPO RZL) contribuera à veiller à ce que les conditions de travail des femmes ne soient pas moins favorables que celles dont jouissent les hommes et à ce qu’elles reçoivent une rémunération égale pour un travail égal. Cet objectif sera réalisé par la mise en œuvre de l’activité 1.6. « l’intégration et la réintégration professionnelle des femmes » (formations dispensées aux entrepreneurs concernant les droits et obligations relatifs à l’égalité des chances des femmes et des hommes telle que prévue par le Code du travail ainsi que les services de conseil aux employés des institutions chargées du marché du travail et des ONG qui agissent dans l’intérêt des femmes).
Des activités favorisant une rémunération égale des femmes et des hommes pour un travail de valeur égale ont également été planifiées dans l’Initiative communautaire EQUAL.
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse au commentaire N° 7 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
d) Rémunérations des employés travaillant dans les secteurs publics et privés – comparaison
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, point 20.
Question 3
Sécurité et hygiène du travail
Textes législatifs
la réglementation légale de base concernant l’hygiène et la sécurité découle de la loi du 26 juin 1974 – Code du travail, notamment son chapitre X « Hygiène et sécurité » et des textes d’application de cette dernière.
Depuis le 1 er janvier 2004, les obligations d’hygiène et de sécurité des employeurs suivant le Code du travail comprennent, entre autres :
Évaluation et documentation du risque professionnel lié au travail et application des mesures préventives nécessaires pour diminuer le risque professionnel; information des employés sur le risque lié au travail et principes de protection contre les risques;
Pour les entreprises employant plus de 100 personnes : établissement d’un service d’hygiène et de sécurité remplissant les fonctions de conseil et de contrôle de l’hygiène et de la sécurité; et dans le cas des entreprises employant moins de 100 personnes : affectation d’un employé faisant un autre travail à la tâche d’assurer le service d’hygiène et de sécurité. En l’absence d’employé compétent disponible, l’employeur doit confier cette fonction à des spécialistes qui n’appartiennent pas à l’entreprise. Un employeur ayant reçu la formation nécessaire pour accomplir ces tâches, peut les effectuer lui-même s’il emploie moins de 10 employés ou moins de 20 employés et si son activité n’entrepas dans une catégorie de risque supérieure à trois au vu des règlements d’assurance sociale concernant les accidents du travail et les maladies professionnelles;
Consultation des employés ou de leurs représentants sur toutes les mesures liées à l’hygiène et la sécurité du travail, en particulier celles concernant :
Les changements d’organisation du travail et de l’équipement des postes de travail, l’introduction de nouveaux processus technologiques et substances chimiques et préparations, s’ils peuvent poser un risque pour la santé ou la vie des employés;
L’évaluation du risque professionnel encouru lors de la réalisation de certains travaux et information des employés de ces risques;
L’établissement d’un service d’hygiène et de sécurité en confiant à des tiers la marche de ce service ou en nommant des employés responsables de donner les premiers soins;
La fourniture d’une protection individuelle aux employés ainsi que des vêtements et chaussures de travail;
La formation des employés aux questions d’hygiène et de sécurité du travail
Dans le cas des entreprises employant plus de 250 employés – établissement d’une commission de l’hygiène et de la sécurité du travail en tant qu’organe consultatif auprès de l’employeur; des consultations sur l’hygiène et la sécurité peuvent avoir lieu dans la commission.
Pour la liste des textes d’application adoptés pendant la période 1999-2006, voir l’annexe II.
La réglementation relative à l’hygiène et à la sécurité est applicable à tous les employés.
Conformément au Code du travail, l’employeur est obligé d’assurer des conditions d’hygiène et de sécurité du travail de manière égale pour les personnes qui travaillent sur le lieu de travail ou dans un autre lieu indiqué par l’employeur conformément à une base légale autre que la relation de travail. En outre, l’employeur est obligé d’assurer des conditions d’hygiène et de sécurité des étudiants qui suivent des stages sur le lieu de travail qui ne sont pas employés dans l’entreprise. Les obligations spécifiées dans le Code du travail sont applicables par analogie aux unités organisationnelles où le travail est accompli par des personnes conformément à une base légale autre que la relation de travail, tel un travail socialement utile.
Si le travail est réalisé sur des sites accessibles à des personnes qui ne participent pas au processus de production, l’employeur est obligé d’appliquer les mesures nécessaires pour protéger la vie et la santé de ces personnes.
Les obligations d’hygiène et de sécurité concernent aussi les individus qui accomplissent un travail conformément à des bases légales autres qu’une relation de travail sur le lieu de travail ou tout lieu indiqué par l’employeur.
En ce qui concerne les membres des coopératives de production agricole et les membres de leur famille qui coopèrent avec eux ainsi que les membres des coopératives agricoles (coopératives de services agricoles), les règlements relatifs à l’hygiène et à la sécurité du travail sont applicables dans les limites correspondant à la nature du travail qu’ils accomplissent.
Si dans un lieu, le travail est effectué par des employés dépendant de différents employeurs (y compris des personnes travaillant pour leur compte) les employeurs sont obligés de :
Coopérer entre eux;
Nommer un coordinateur qui contrôle les conditions d’hygiène et de sécurité de tous les employés travaillant dans un même lieu;
Définir les modalités de coopération, y compris comment agir en cas de risque pour la santé ou la vie des employés.
Les conditions d’hygiène et de sécurité de travail dans un lieu de travail temporaire doivent être assurées aux employés temporaires par l’employeur qui les fait travailler conformément à la loi du 9 juillet 2003 sur l’emploi des travailleurs temporaires.
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse au commentaire N° 11 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Accidents du travail et maladies professionnelles
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, points 21-26.
L’Inspection nationale du travail (PIP) veille à ce que les employeurs remplissent leurs devoirs concernant :
Le respect des principes de reconnaissance des risques professionnels;
Les essais et mesures des agents nocifs à la santé dans l’environnement de travail;
L’évaluation des risques professionnels liés au travail accompli et en employant les mesures de protection nécessaires;
Les examens médicaux préventifs;
La définition et l’application des mesures de protection individuelles.
En 2003, la période triennale d’intense supervision de 137 entreprises appartenant à différentes industries est arrivée à son terme. Dans ces entreprises, qui emploient plus de 126 000 personnes, on a observé un niveau de risque d’accidents et de maladies particulièrement élevé. Au début du programme, 29 % des employés travaillaient dans des conditions de risque causées par des facteurs de l’environnement de travail. Trois ans plus tard, le pourcentage est tombé à 23 % et le nombre de maladies professionnelles diagnostiquées annuellement est passé de 323 à 195. Sur la période 2001-2003, 71 entreprises ont été supprimées de la liste des 137 entreprises [contrôlées] en raison de l’amélioration significative des conditions de travail, 14 ont été mises en liquidation et 7 ont annoncé leur faillite. Dans 45 entreprises, le contrôle se poursuit.
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, points 27-30.
Question 4
Égalité des chances de promotion
Conformément à l’article 18 3a , paragraphe 1 du Code du travail, les employés doivent bénéficier d’une égalité de traitement en ce qui concerne l’établissement de relations de travail et leur terme, les conditions de l’emploi, la promotion et l’accès à la formation pou améliorer leurs qualifications professionnelles en particulier au regard de leur sexe, de leur âge, de leur handicap, de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur conviction politique, de leur affiliation à un syndicat, de leur origine ethnique, de leur confession, de leur orientation sexuelle ainsi qu’au regard du fait que leur emploi est à durée déterminée ou indéterminée ou à plein temps ou à temps partiel. La différenciation de la situation des employés pour une ou plusieurs des raisons spécifiées à l’article 18 3a , paragraphe 1, qui aurait pour effet une définition particulièrement défavorable de la rémunération du travail ou d’autres conditions d’emploi, ou l’absence de promotion ou d’autres avantages accordés en liaison avec le travail, est considérée comme une violation du principe d’égalité de traitement, à moins que l’employeur ne soit capable de prouver qu’il était guidé par des raisons objectives (article 18 3b , paragraphe 1, alinéa 2 du Code du travail). Il n’y a pas violation du principe d’égalité de traitement dans l’emploi quand les conditions d’emploi et de licenciement, les principes de rémunération, de promotion et d’accès à la formation dans le but d’améliorer les qualifications professionnelles sont définis en fonction du critère de l’expérience professionnelle (article 18 3b , paragraphe 2, alinéa 4 du Code du travail).
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse au commentaire N° 7 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Le sixième rapport sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en Pologne contient aussi des informations détaillées.
Le suivi du statu quo et des progrès concernant la participation des femmes à la vie publique ainsi que l’égalité d’accès aux postes de direction est l’une des fonctions de la Représentante spéciale du gouvernement pour l’égalité de l’homme et de la femme. En 2004, 12 sur 16 des bureaux de voïvodies (administration au niveau régional) ont nommé des représentantes de voïvodie pour faire respecter l’égalité des hommes et des femmes. Dans les bureaux centraux, 11 personnes ont été nommées pour veiller à l’application du principe d’égalité entre les femmes et les hommes en ce qui concerne l’accès à des postes de direction dans l’administration publique .
Programme PHARE 2002 :
Le « Renforcement des politiques d’égalité de traitement entre les homme et les femmes » (2003-2005) comprend, entre autres, l’analyse des besoins d’informations, statistiques et enquêtes concernant les questions d’égalité de traitement entre les hommes et les femmes. Des spécialistes qui travaillent dans l’administration locale, les inspecteurs du travail, ainsi que des experts de la police et du système judiciaire sont également formés en matière d’égalité de traitement et d’opportunités. Ce processus doit aboutir à la création d’un système de surveillance de l’application de la politique d’égalité de traitement entre les femmes et les hommes;
« Surmonter les obstacles sur la route de l’égalité des sexes » : les actions entreprises dans le cadre du programme visent à élaborer une stratégie concernant l’égalité des sexes et la définition des mesures les plus urgentes concernant la lutte contre la discrimination sexuelle.
PIW EQUAL : un indice utilisé pour évaluer l’application du principe d’égalité de statut entre les hommes et les femmes sera développé dans le cadre du Projet d’indices relatifs à l’égalité des sexes. Le partenariat supranational concerné comprend des représentants de l’Autriche, de l’Allemagne, du Portugal et de la Slovaquie. Les partenaires du projet comprennent : le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Ministère du travail et de la politique sociale, Szkoła Głowna Handlowa (l’École d’économie de Varsovie), Polska Konferederacja Pracodawców Prywatnych Lewiatan (la Confédération polonaise Lewiatan des employeurs privés), Nordea Polska Towarzystwo Ubezpieczeń na Życie S.A., Derm-Service Polotne, Fundacja Feminoteka, le Forum international des femmes.
Le partenariat a l’intention de construire et de tester un nouveau modèle innovateur de gestion d’entreprise « convivial pour les femmes ». Ce modèle sera une réponse aux deux problèmes principaux relatifs à la discrimination des femmes sur le lieu de travail, à savoir : le respect insuffisant du droit du travail en matière d’égalité de traitement des femmes et des hommes et efforts limités pour soutenir les femmes sur le lieu de travail. Le programme doit avoir pour résultat une meilleure connaissance du droit du travail en ce qui concerne l’égalité des droits des femmes, une motivation accrue des employeurs à mener des actions de soutien des femmes sur le lieu de travail et une meilleure connaissance par les employeurs des avantages engendrés par l’égalité des droits. Les principales activités porteront sur la définition de l’indice de synthèse comme instrument d’évaluation et de surveillance de la situation des femmes sur le lieu de travail et contribueront à une analyse objective de la politique de l’employeur dans ce domaine.
Un modèle de formation concernant l’égalité des droits des femmes et des hommes sur le lieu de travail a été élaboré pour les employeurs en s’appuyant sur un Guide des bonnes pratiques, préparé à partir d’expériences en Pologne et dans d’autres pays.
Un concours national a été organisé pour sélectionner l’entreprise appliquant la meilleure politique vis-à-vis des femmes (ses résultats ont été annoncés le 9 octobre 2006). Le concours fut la première occasion de tester l’indice relatif à l’égalité des sexes et il a permis de faire connaître les bonnes pratiques qui étaient déjà appliquées sur le marché polonais en matière de soutien des femmes sur le lieu de travail.
Les activités du partenariat sont soutenues par une campagne de promotion et de publicité et de relations publiques normales. Par ailleurs, des efforts sont faits pour lancer un débat public sur la discrimination à l’égard des femmes sur le lieu de travail (publications thématiques dans la presse, informations complètes sur le site web du projet www.genderindex.pl , programmes à la radio et la télévision, débats publics, programmes radio and TV, campagne de panneaux d’affichage, etc.). Les activités médiatiques ont également pour but que l’indice devienne « indépendant » et qu’il entre dans la liste de classement existante publiée quotidiennement par la « Rzeczpospolita » et hebdomadairement par la « Polityka ».
Pour de plus amples informations, voir la réponse à la Question 3 sur l’article 6.
Question 5
Périodes de repos, loisirs, limitation de la durée du travail, congés payés et rémunération des jours fériés
À la suite de la modification du Code du travail du 14 novembre 2003 :
Le principe de la semaine de travail de cinq jours a été spécifié et la loi stipule que les dispositions sont applicables à la semaine de travail de cinq jours en moyenne, ce qui signifie que l’octroi de jours de congé aux employés est possible à intervalles irréguliers sur toute la période de calcul;
Une norme de durée de travail agrégée a été adoptée (comprenant la durée normalisée de travail et les heures supplémentaires), pour un total de 48 heures en moyenne par semaine sur une période de calcul fixe;
Les employés ont droit à des périodes de repos régulier :
Un repos quotidien, d’une durée ininterrompue d’un minimum de 11 heures (ou périodes compensatoires de repos dans les systèmes de temps de travail dans lesquels (en raison de la durée plus longue du travail quotidien) il est impossible d’assurer un repos régulier dans ces limites; le travail en question implique la supervision de machines ou d’être prêt pour un travail à temps partiel ou des travaux de gardiennage de biens ou de protection des personnes);
Le repos hebdomadaire d’une durée ininterrompue d’un minimum de 35 heures et incluant en principe le dimanche;
Quatre semaines de congé au minimum;
Une définition des travailleurs de nuit a été introduite ainsi qu’une limite de travail quotidien à huit heures pour les travailleurs de nuit ou qui effectuent des travaux particulièrement dangereux ou impliquant un effort physique ou mental considérable;
Les employeurs ont l’obligation d’organiser le travail de façon à atténuer la pénibilité de la monotonie du travail et de son caractère répétitif, en particulier en introduisant les pauses nécessaires incluses le temps de travail.
Pour les données statistiques sur le pourcentage d’entreprises inspectées où des irrégularités ont été constatées dans l’application de la réglementation concernant la durée du travail et les congés, voir l’annexe I, points 31-32.
Article 8 ( Droit de former des syndicats et de s’affilier à un syndicat)
Question 1
Le rapport sur l’application des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui porte sur la période qui va de janvier 1995 à octobre 2003 a été examiné par le Comité des droits de l’homme en octobre 2004.
En 2004 et 2006, un rapport sur l’application des Conventions suivantes de l’Organisation international du travail a été présenté :
N° 87 (1948) concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical;
N° 98 (1949) concernant l’application des principes du droit d’organisation et de négociation collective.
Le rapport sur l’application de la Convention de l’OIT N° 151 (1978) concernant la protection du droit d'organisation et les procédures de détermination des conditions d'emploi dans la fonction publique a été présenté en 2004.
Question 2
a), b) et d) de s’affilier à un syndicat de son choix et de former des syndicats. Conditions de fonctionnement des syndicats
Pendant la période à l’examen, il n’y a eu aucun changement significatif par rapport au rapport précédent présenté.
Informations complémentaires
Le 1 er janvier 2003, une modification de la loi sur les syndicats est entrée en vigueur. Selon l’article 25 1 , les organisations syndicales doivent être constituées d’un minimum de dix membres pour être investies des compétences de syndicats d’entreprise. Ces dix membres doivent être des employés de l’entreprise ou des personnes externes effectuant un travail pour l’employeur concerné par le secteur d’activité du syndicat ou des fonctionnaires en service au sein de l’unité concernée par le syndicat. Entrent également dans les compétences des organisations syndicales le droit de conclure des conventions collectives de travail, sous réserve, toutefois, que ces conventions collectives ne s’appliquent pas aux agents de la fonction publique, aux employés affectés par nomination à un poste dans la fonction publique, ni aux fonctionnaires élus ou nommés des collectivités locales autonomes, ni aux juges et aux procureurs.
Les principes qui régissent la conclusion d’une convention collective sont inclus dans le Code du travail (Section XI). Conformément à la réglementation, une convention collective peut être conclue à la suite de négociations qui peuvent être lancées par :
L’organisation syndicale d’une entreprise ou l’employeur – dans le cas de conventions collectives d’entreprise;
Une organisation syndicale de niveau supérieur à l’entreprise ou une organisation patronale – dans le cas de conventions de niveau supérieur à l’entreprise (jusqu’au 31 décembre 2008, ces conventions peuvent être à l’initiative du ministre ou d’une autorité locale autonome pour ce qui concerne les fonctionnaires d’entités qui dépendent du budget national et qui ne sont pas affiliés à une organisation patronale).
La partie en droit de conclure une convention collective ne peut pas refuser la demande de l’autre partie pour ce qui concerne l’ouverture de négociations si celles-ci ont pour but d’arriver à un accord pour des employés qui ne sont pas déjà couverts par une telle convention ou si la modification de la convention existante est justifiée par un changement important de la situation économique ou financière de l’employeur ou par la détérioration de la situation financière des employés. Cette partie ne peut pas refuser de participer aux négociations si la demande a été faite moins de 60 jours avant l’expiration de la période couverte par la convention ou après la date de son arrivée à terme.
Les parties en droit de conclure une convention collective peuvent conclure un protocole d’application (de tout ou partie) d’une convention collective à laquelle elles ne sont pas parties. Les dispositions relatives aux conventions collectives s’appliquent également à ces protocoles.
Les conventions collectives sont conclues par écrit pour des périodes finies ou indéfinies. Avant la date d’expiration d’une convention conclue pour une période finie, les parties à cette convention peuvent en prolonger la durée ou la considérer comme acquise pour une durée indéfinie.
Les modifications aux conventions sont faites par le biais de protocoles additionnels.
Une convention collective prend fin à la suite des déclarations unanimes des parties ou au terme de la période pour laquelle elle avait été conclue ou est dénoncée par une des parties pendant la période de préavis qui précède son échéance (Le Tribunal constitutionnel dans sa décision du 18 novembre 2002 a déclaré inconstitutionnel l’article 241 7 , paragraphe 4 du Code du travail, qui oblige les parties à des conventions collectives à appliquer les dispositions de ces conventions, même après leur date d’expiration). Le délai de préavis d’une convention collective est de trois mois, sauf dispositions contraires prévues dans la convention.
Les conventions collectives doivent être enregistrées après examen de leur légalité. Les conventions collectives de niveau supérieur à l’entreprise sont enregistrées par le Ministre du travail tandis que les conventions collectives d’entreprise sont enregistrées par les inspecteurs du travail de district.
Au 14 décembre 2006, le registre des conventions collectives de niveau supérieur aux entreprises contenait :
166 conventions, dont 137 en vigueur;
198 protocoles additionnels, dont 158 en vigueur.
Au 14 décembre 2006, le registre des accords d’application des conventions collectives, tenu à jour par le Ministre du travail contenait :
46 accords, dont un en vigueur;
8 protocoles additionnels à ces accords, dont deux concernant l’accord en vigueur.
Les conventions collectives de niveau supérieur à l’entreprise enregistrées concernaient environ un million de personnes employées par plus de 4 350 employeurs. Par ailleurs, les protocoles d’entente de niveau supérieur à l’entreprise actuellement en vigueur concernent 500 000 employés travaillant pour 3 195 employeurs.
Le soutien aux négociations collectives et l’apport d’une assistance aux parties ayant l’intention de conclure une convention collective sont de la responsabilité de :
La Commission des conventions collectives qui fonctionne conformément à la loi du 29 septembre 1994 modifiant le Code du travail et de certaines autres lois et conformément au règlement du Ministre du travail et de la politique sociale du 3 juillet 2001 sur la Commission des conventions collectives. Depuis 2001, la Commission doit également donner son avis sur l’extension de conventions collectives de niveau supérieur à l’entreprise;
Le groupe de travail sur le Code du travail et les conventions collectives, en activité depuis mars 2002 au sein de la Commission tripartite pour les affaires économiques et sociales (base juridique : résolution N° 3 de la Commission tripartite pour les affaires économiques et sociales du 6 mars 2002 sur la création des groupes de travail de la Commission tripartite pour les affaires économiques et sociales).
Les textes législatifs suivants renforcent les droits des syndicats en matière d’information et de consultation :
Loi du 5 avril 2002 sur les Conseils d’administration des sociétés européennes;
Loi du 4 mars 2005 sur le Groupement d’intérêt économique européen et la société européenne;
Loi du 7 avril sur l’information aux employés et leur consultation;
Loi du 22 juillet 2006 sur les sociétés coopératives européennes.
Pour obtenir des données sur les personnes reconnues coupables de violation de la loi sur les syndicats, voir l’annexe I, point 33.
c) Le droit des syndicats de former des fédérations et de s’affilier à des organisations syndicales internationales
Pendant la période à l’examen, il n’y a pas eu de modification par rapport au précédent rapport.
e) Nombre et structure des syndicats, nombre de leurs membres
Pour les données sur les inscriptions et les mises à jour du registre des syndicats et des associations patronales, voir l’annexe I, point 34.
L’enquête statistique menée auprès des syndicats et des associations patronales en 1999 a donné lieu à très peu de rapports. D’après les estimations, environ 17 % des employés étaient affiliés à un syndicat en 2004.
Question 3
Le droit de grève
Pendant la période à l’examen, il n’y a pas eu de modification par rapport au précédent rapport .
Pour les données sur le nombre de grèves, voir l’annexe I, point 35.
Question 4
Restriction des droits des membres des forces armées, de la police et de la fonction publique
Conformément à l’article 81 de la loi du 24 mai 2002 relative à l’Agence de sécurité intérieure et à l’Agence de renseignements extérieure, les fonctionnaires de ces agences ne peuvent pas être affiliés à un syndicat.
L’Agence de sécurité intérieure est l’organe chargé de la protection de la sécurité intérieure de l’État et de l’ordre constitutionnel. Elle a pour missions :
L’identification, la prévention, la lutte contre les menaces à la sécurité intérieure de l’État et l’ordre constitutionnel, notamment en matière de souveraineté, de statut international, d’indépendance et d’inviolabilité de son territoire ainsi que de son système de défense de l’État;
L’identification, la prévention et l’investigation des délits suivants :
Espionnage, terrorisme, violation de secrets d’État et autres délits contre la sécurité de l’État et ses fondements économiques;
Corruption de personnes ayant une fonction officielle telle que mentionnée aux articles 1 et 2 de la loi du 21 août 1997 sur les restrictions concernant l’activité économique des personnes ayant une fonction officielle, si cette activité économique peut représenter une menace à la sécurité de l’État;
Concernant la production et le commerce de marchandises, technologies et services d’importance stratégique pour la sécurité de l’État;
La production, la possession et le commerce illicites d’armes, de munitions et explosifs, armes de destruction massive, substances nocives et psychotropes dans le commerce international et la poursuite des auteurs de ces délits;
La réalisation, dans les limites de ses compétences, des missions de protection de l’État et de la fonction d’organisme national de sécurité pour la protection des informations classées dans les relations internationales;
L’obtention, le traitement et la transmission aux organes compétents de l’État des informations qui peuvent être de première importance pour la protection de la sécurité intérieure de l’État et l’ordre constitutionnel;
La prise en charge d’autres actions définies dans des lois et des accords internationaux distincts.
Les missions de l’Agence de sécurité intérieure sont effectuées par les fonctionnaires qui remplissent leurs devoirs dans l’Agence, en uniforme et dans des unités armées.
L’Agence de renseignements extérieure a compétence sur les questions relatives à la sécurité extérieure de l’État. Elle a les missions suivantes :
Obtenir, traiter et transmettre aux organes d’État compétents, les informations qui peuvent être de première importance pour la sécurité et le statut international de la République de Pologne et son potentiel économique et de défense;
Identifier et lutter contre les menaces extérieures à la sécurité, à la défense, à la souveraineté et à l’inviolabilité des territoires de la République de Pologne ;
Protéger les bureaux de représentation de la République de Pologne à l’étranger ainsi que leur personnel contre les activités des services de renseignement étrangers et autres activités qui peuvent être préjudiciables aux intérêts de la République de Pologne ;
Assurer la protection cryptographique des communications avec les postes diplomatiques et consulaires et la valise diplomatique;
Identifier le terrorisme international, l’extrémisme et le crime organisé international;
Identifier le commerce international d’armes, de munitions et d’explosifs, de substances nocives et psychotropes et de marchandises, de technologies et services d’importance stratégique pour la sécurité de l’État et identifier le commerce international d’armes de destruction massive et les menaces de prolifération ainsi que leurs modes de livraison;
Identifier et analyser les menaces dans les zones de tensions internationales, de conflits et crises affectant la sécurité de l’État et mener des actions visant à éliminer ces menaces;
Renseignement électronique;
Entreprendre d’autres actions définies des lois et des accords internationaux distincts.
Les fonctionnaires de l’Agence de renseignement remplissent leurs fonctions, en uniforme et dans des unités armées.
La question de l’affiliation des conscrits aux syndicats auxquels ils appartenaient avant d’être incorporés pour le service militaire est actuellement réglementée par la loi du 28 novembre 2003 sur le service militaire de substitution selon les mêmes dispositions que celles antérieurement en vigueur (loi du 21 novembre 1967 sur le devoir public de défendre la République de Pologne ).
Conformément à la loi du 11 septembre 2003 sur le service militaire des soldats de métier (article 108) :
Les soldats professionnels n’ont pas le droit de former des syndicats ou d’y être affiliés;
Leur affiliation à un syndicat cesse à compter de la date où ils commencent leur service militaire professionnel;
Dans les unités militaires, les soldats de métier peuvent former des organes représentatifs de corps individuels du personnel professionnel de la force militaire;
Le Ministre de la défense nationale définit dans un règlement les conditions d’organisation, de fonctionnement, la procédure d’élection, la durée du mandat, les missions et droits des organes représentatifs des soldats de métier ainsi que les formes de leur coopération avec le commandement des unités militaires au regard de la nature consultative de ces organes.
Le 28 juin 2004, le Ministre de la défense nationale a émis un règlement sur les organes représentatifs des soldats de métier définissant les conditions d’organisation et de fonctionnement, la procédure d’élection, la durée du mandat, les missions et droits des organes représentatifs des soldats de métier ainsi que les formes de leur coopération avec le commandement des unités militaires.
Ces organes comprennent :
Les réunions d’officiers de métier;
Les réunions des sous-officiers de métier;
Les réunions hommes de troupe de métier;
Les représentations des soldats de métier dans une unité militaire;
Les assemblées d’intermédiaires du corps des officiers de métier;
L’assemblée des Doyens du corps des officiers de l’armée.
Les réunions ont pour but la défense des droits des soldats de métier et les droits des membres de l’armée, entre autres, en :
Exprimant un avis sur les questions qui concernent directement les soldats de métier, notamment les questions de conditions de service et de sécurité sociale;
Présentant aux supérieurs les questions qui ont une influence négative sur les attitudes des soldats professionnels et, si ces questions se révélaient impossibles à résoudre au niveau de l’unité militaire concernée – en les présentant à l’organe représentatif de niveau supérieur;
Présentant des commentaires et propositions concernant les solutions juridiques réglementant le service des soldats de métier et le fonctionnement de l’unité militaire;
Lançant et organisant une aide au personnel de métier et à leur famille lorsque ceux-ci connaissent des situations difficiles.
L’assemblée a pour fonction de représenter les intérêts des soldats de métier devant le commandement, et pour ce qui est de l’assemblée au niveau du Ministère de la défense nationale, devant le Ministre de la défense. Elle doit, entre autres :
Informer l’officier concerné de l’assemblée, ou le Ministre de la défense, des problèmes des soldats de métier et présenter les conclusions, propositions et avis des soldats de métier et de l’environnement militaire à cet égard;
Coopérer avec l’officier concerné de l’assemblée et le Ministre de la défense en vue de résoudre les problèmes des soldats de métier et des membres des forces armées;
Soumettre des commentaires et propositions concernant l’utilité et l’efficacité des solutions juridiques réglementant le service des soldats de métier et le fonctionnement des unités militaires.
L’assemblée des Doyens a pour but de représenter les intérêts des soldats de métier en ayant un rôle consultatif auprès du Ministre de la défense. L’assemblée des Doyens :
Représente les soldats de métier auprès du Ministre de la défense, d’autres organes publics, les ONG et les médias;
Émet des avis sur les projets de textes juridiques concernant le service des soldats de métier et le fonctionnement des unités militaires;
Délègue des représentants aux équipes qui travaillent sur les projets de textes juridiques concernant le service des soldats de métier et le fonctionnement des unités militaires;
Présente au Ministre de la défense des informations sur la situation des soldats de métier, leur attitude et problèmes du moment;
Évalue l’efficacité du fonctionnement des corps représentatifs des soldats de métier et leur efficacité dans leurs tâches et lance des actions visant à améliorer leur efficacité;
Représente les soldats de métier dans les contacts internationaux avec les organisations représentant les soldats de métier des autres armées et prend des décisions concernant la participation des organes représentatifs dans l’Organisation européenne des associations militaires (Euromil) et autres organes représentant les soldats de métier.
À la lumière de la loi sur la fonction publique du 18 décembre 1998, les membres de la fonction publique (fonctionnaires civils employés sur la base de contrats de travail et fonctionnaires nommés à leur poste) ont le droit de former des syndicats et de s’y affilier sur la base des dispositions générales. Les fonctionnaires civils ne peuvent pas avoir de fonctions dans les syndicats. Il existe plusieurs centrales syndicales auxquelles les fonctionnaires civils et les employés de la fonction publique sont affiliés.
La loi a été remplacée par la loi du 24 août 2006 sur la fonction publique. Cette loi prévoit des restrictions aux fonctions syndicales des fonctionnaires civils analogues à celles définies dans la loi qu’elle remplace.
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse au commentaire N° 12 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Article 9 ( Droit à la sécurité sociale)
Question 1
Le rapport sur l’application de la Convention de l’OIT N° 102 (1952) concernant la norme minimum de la sécurité sociale a été présenté en 2005.
Après modifications de la loi du 25 juin 1999 concernant les prestations sociales en cas de maladie et de maternité, la législation polonaise est conforme à la Convention de l’OIT N° 102 concernant les indemnités de maladie (Partie III de la Convention). La législation polonaise n’est pas conforme aux dispositions de la Convention pour les prestations suivantes (statut quo juridique et calculs – quatrième trimestre 2003) :
Prestations de chômage (Partie IV de la Convention)
Aux fins de comparaison concernant le montant des prestations, l’article 65 de la Convention a été utilisé (un bénéficiaire type gagnant 125 % du revenu moyen) – un homme marié ayant deux enfants.
Au moment de l’emploi le gain antérieur : 1,25* 1 909,34 zlotys = 2 386,67 zlotys
Établissement du droit aux allocations familiales :
Nombre de personnes dans la famille – quatre
Revenu par personne : Uzno2001/4 = (1,25*Pwno2001)/4 = 1,25* 1 380,56 zlotys /4 = 431,43 zlotys
Les exigences requises pour avoir droit aux allocations familiales sont satisfaites.
Le montant de l’allocation familiale pour l’épouse et les deux premiers enfants : 42,5 zlotys
Revenu mensuel d’un employé type, y compris les allocations pour deux enfants : 2 386,67 zlotys + 2*PLN 42,5 = 2 471,67 zlotys
Pendant la durée de la prestation de chômage :
Prestation de chômage de base : 504,20 zlotys
Allocations familiales pour deux enfants : 2* 42,5 zlotys = 85 zlotys
Revenu : 504,20 + 85 zlotys = 589,20 zlotys
Selon la Convention : A : B ³ 45 %
A : B = 589,2 zlotys : 2 471,67 zlotys = 0,238 (23,8 %)
Selon l’article 66 de la Convention : un manœuvre ordinaire (un homme marié ayant deux enfants) :
Revenu lorsqu’il avait un emploi : 1 619,74 zlotys
Nombre de personnes dans la famille – quatre
Revenu par personne : 1 028,22 zlotys* 4 = 257,06 zlotys remplit les conditions pour obtenir des allocations familiales
Montant de l’allocation familiale pour l’épouse et les deux premiers enfants : 42,5 zlotys
Revenu mensuel d’un employé type, y compris l’allocation pour deux enfants :
1 342,76 zlotys + 2* 42,5 zlotys = 1 427,76 zlotys
Pendant la durée de la prestation de chômage :
Prestations de chômage de base : 504,20 zlotys
Allocation familiale pour deux enfants : 2* 42,5 zlotys = 85 zlotys
Revenu : 504,20 zlotys + 85 zlotys = 589,20 zlotys
Selon la Convention : A : B ³ 45 %
A : B = 589,2 zlotys : 1 427,76 zlotys = 0,412 (41 %)
Prestations en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles (Partie VI de la Convention)
Le versement d’une indemnité pour invalidité à la suite d’un accident du travail (ou sur le trajet professionnel) ou à la suite d’une maladie professionnelle est suspendu ou le montant de l’indemnité est diminué en cas de perception d’un revenu, y compris un revenu du travail. La Convention ne prévoit pas cette possibilité.
Indemnités à la suite d’une incapacité de travail (Partie VII de la Convention). Les pensions pour incapacité de travail sont suspendues en cas de perception d’un revenu, y compris un revenu du travail. La Convention ne prévoit pas cette possibilité.
Question 2
Subdivisions territoriales de la sécurité sociale
Pendant la période à l’examen, il n’y a eu aucun changement par rapport au précédent rapport présenté .
Question 3
Principales caractéristiques du régime en vigueur
Régimes des pensions de vieillesse et d’invalidité
La réforme du régime d’assurance sociale est entrée en vigueur le 1 er janvier 1999. Le cadre général du nouveau régime d’assurance sociale est inscrit dans la loi du 13 octobre 1998 sur le régime d’assurance sociale. Les textes législatifs sont les suivants :
Loi du 17 décembre 1998 sur les pensions de vieillesse et d’invalidité versées par le Fonds d’assurance sociale;
Loi du 28 août 1997 sur l’organisation et le fonctionnement du Fonds de pensions pour les retraites;
Loi du 22 août 1997 sur les régimes de retraite des employés;
Loi du 25 juin 1999 sur les indemnités en cas de maladie ou de maternité.
La réforme a été mise en œuvre après la crise du début des années 1990, causée, entre autres, par :
L’augmentation soudaine du nombre de retraités, particulièrement en 1991;
La diminution du nombre de personnes cotisantes, due aussi à la chute de l’emploi;
L’augmentation en valeur des pensions de retraite par rapport aux rémunérations réelles;
L’adoption de règles spéciales inefficaces (âge de la retraite trop précoce, droits trop généreux dans l’industrie, pensions d’invalidité accordées massivement) sans tenir compte de leurs conséquences financières.
Les estimations démographiques prévoyaient aussi le risque, après 2006, d’une détérioration du ratio de la population professionnellement active par rapport aux retraités.
Les pensions de retraite sont constituées de deux ou trois composantes de différentes sources – deux piliers communs et obligatoires et un troisième pilier basé sur le libre choix d’y souscrire ou non. Le premier pilier relève d’un système de répartition tandis que les deuxième et troisième piliers relèvent de systèmes par capitalisation. La stabilité du système est assurée par la diversification des sources de financement. Les premier et deuxième piliers sont liés au marché du travail et aux marchés financiers respectivement. Comme les fluctuations observées sur le marché du travail et les marchés financiers ne sont pas corrélées, un régime fondé sur ces deux marchés est plus stable qu’un régime fondé sur un seul système de financement.
Dans le premier pilier, les montants à hauteur de 15 % d’une cotisation sont enregistrés sur un compte de retraite individuel. Vingt-et-un points de pourcentage servent à financer les prestations hors retraite versées par le Fonds d’assurance sociale (FUS). Neuf points de pourcentage de cotisation sont affectés en général aux fonds de pension. Le montant de la cotisation n’a pas changé par rapport au régime précédent, mais employeurs et employés contribuent (à parts égales) aux régimes de pensions de vieillesse et d’invalidité. Les versements des cotisations pour l’assurance en cas d’accident du travail sont obligatoires pour l’employeur tandis que les cotisations pour l’assurance maladie sont versées par l’employé.
Les cotisations sont transférées à tous les fonds qui composent le FUS (fonds de retraite, fonds de pension d’invalidité, fonds pour la maladie, fonds pour les accidents, fonds de réserve pour le fonds des pensions d’invalidité et de maladie et fonds de réserve pour le fonds qui couvre les accidents).
La participation au nouveau régime est obligatoire pour les personnes ayant 30 ans au plus (en 1999); les personnes entre 30 et 50 ans peuvent rejoindre le nouveau régime ou décider de rester dans l’ancien.
Fonctionnement du premier pilier
Les cotisations versées par l’employeur et l’employé sont enregistrées sur un compte individuel de chaque assuré à l’Institution d’assurance sociale (ZUS). Leur montant est indexé annuellement;
Lorsque l’assuré décide de prendre sa retraite, le capital accumulé sur son compte individuel en zlotys est transformé en une rente viagère (en divisant le montant par la durée moyenne de vie prévue au moment de la retraite, exprimée en mois);
Le cotisant qui a commencé à travailler avant 1999 reçoit ce que l’on appelle le capital initial qui correspond à ses droits de retraite acquis dans l’ancien système;
Les personnes qui ont cotisé pendant au moins 20 à 25 ans ont droit à un minimum retraite à l’âge de 60/65 ans respectivement pour les femmes/hommes. Si la somme des prestations des premier et deuxième piliers est inférieure au montant minimum, le compte de l’assuré dans le premier pilier sera complété à hauteur du montant qui lui donnerait droit au minimum vieillesse après recalcul. Ce complément sera financé par le système général des impôts.
Le deuxième pilier
La décision du choix du fonds appartient à l’assuré;
Pendant la période de capitalisation, les actifs du fonds sont protégés grâce à :
La dissociation des actifs du fonds de pension de vieillesse des fonds propres de la société de gestion des pensions de vieillesse;
La diversification du portefeuille d’investissement et le respect des restrictions concernant le dépôt des fonds, particulièrement en ce qui concerne les actifs considérés comme risqués;
L’établissement d’un taux rendement minimum pour les fonds de pension par rapport au taux de rendement moyen de tous les fonds;
Le droit de changer de fonds sans frais ou pénalités supplémentaires après une période minimale de 24 mois de capitalisation;
Le contrôle du régime par l’Autorité de surveillance financière (depuis 2006, avant cette date cette fonction était assurée par la Commission de surveillance des fonds de pension et du régime d’assurance);
L’obligation d’informer les participants sur le fonctionnement des fonds.
Les fonds collectés dans le deuxième pilier ne peuvent être utilisés que sous forme de rente viagère. Le moment de la retraite doit être le même pour les deux piliers du régime de retraite de base.
Le troisième pilier
Le troisième pilier, contracté si l’assuré le désire, complète la partie obligatoire du régime de pensions de vieillesse. Ses participants peuvent en choisir la durée et le montant des versements. Ils peuvent aussi décider de léguer le capital à leurs héritiers;
Le pilier consiste en plusieurs programmes d’épargne à long terme et de programmes de retraite des employés;
Assurance maladie
Conformément à la loi du 17 décembre 2001 modifiant la loi sur la Caisse des pensions alimentaires, la loi sur la famille, les allocations parentales, la loi sur les prestations en cas de maladie ou de maternité et la loi du 21 décembre 2001 modifiant le Code du travail, les dispositions suivantes ont été adoptées :
Droit à une rémunération financée par l’employeur pendant la durée de l’incapacité de travail pour cause de maladie pouvant couvrir au total jusqu’à 33 jours d’une année civile;
Le premier jour de chaque incapacité de travail due à des maladies dont la durée ne dépasse pas six jours chacune n’est pas rémunéré;
Rémunération payée pour tous les jours de maladie en cas d’un congé maladie de plus de six jours;
Versement d’indemnités de maladie pendant la période d’hospitalisation à hauteur de 70 % de la base, sauf si l’hospitalisation a lieu durant la maternité, en cas d’incapacité de travail due à un accident du travail, ou d’un accident survenant sur le trajet professionnel ou en cas de maladie professionnelle, et pour une durée d’incapacité de travail de plus de 90 jours et à compter du quatre-vingt onzième jour d’incapacité – auxquels cas, l’assuré a droit à une indemnité de 100 % de la base.
Des modifications ont été adoptées en vue d’abaisser les coûts du travail et de rendre les relations de travail plus flexibles, comme prévu dans le programme « Entreprises avant tout » qui fait partie de la stratégie économique « Entreprise – Développement – Travail ».
Le 1 er janvier 2004, la disposition qui prévoit que les indemnités maladie ne sont pas payées pour le premier jour d’absence a été abrogée. Les employés ont maintenant droit à des indemnités qui couvrent tous les jours de congé maladie, quelle qu’en soit la durée.
La loi du 17 décembre 2004 modifiant la loi sur les prestations en cas de maladie ou de maternité dispose que :
Les indemnités maladie sont dues pour une durée de 182 jours au plus et, dans le cas de la tuberculose, elles sont étendues à 270 jours;
Le droit à l’indemnité maladie couvrant 182 jours (270 en cas de tuberculose) est accordé aux fonctionnaires du gouvernement affectés à leur poste par nomination, au personnel de la Chambre de contrôle suprême, aux enseignants, aux fonctionnaires des collectivités locales autonomes, aux fonctionnaires de la fonction publique, aux fonctionnaires des tribunaux et des bureaux des procureurs;
En cas de maladie ininterrompue pendant plus de 90 jours, les indemnités maladie s’élèvent à 80 % de la base;
En cas d’incapacité de travail à la suite d’examens médicaux effectués par des candidats au don d’organe ou de tissus, les indemnités s’élèvent à 100 % de la base;
La base de calcul des indemnités est la rémunération moyenne sur une période de 12 mois travaillés;
L’allocation de rééducation immédiatement après expiration des indemnités de maladies pendant les trois premiers mois d’incapacité de travail, s’élève à 90 % de la base; à partir du quatrième mois, elle est de 75 % de la base de l’indemnité maladie et si l’incapacité de travail est le fait d’un accident de travail, d’une maladie professionnelle ou si elle se produit pendant la grossesse, l’allocation est de 100 % de la base.
Prestations de maternité
Conformément à la loi modifiant la loi sur la Caisse des pensions alimentaires, la loi sur la famille, les allocations parentales, la loi sur les prestations en cas de maladie ou de maternité et la loi modifiant le Code du travail, les périodes de congé de maternité suivantes ont été adoptées à compter du 13 janvier 2002 :
Seize semaines pour le premier enfant;
Dix-huit semaines pour le deuxième enfant et les enfants suivants;
Vingt-six semaines pour la naissance de plus de un enfant en un seul accouchement;
Conformément à la loi du 16 novembre 2006 modifiant le Code du travail sur les prestations sociales en cas de maladie ou de maternité, de nouvelles périodes de congé de maternité ont été adoptées :
Dix-huit semaines pour le premier enfant;
Vingt semaines pour le deuxième enfant et les enfants suivants;
Vingt-huit semaines pour la naissance de plus de un enfant en un seul accouchement.
Les prestations de maternité sont dues pendant ces périodes.
La durée des congés aux mêmes conditions que les congés de maternité a été étendue à 18 semaines et le groupe de personnes autorisé à ces congés a été modifié.
Conformément au changement de durée des congés aux mêmes conditions que les congés de maternité, il a été nécessaire de modifier la loi du 25 juin 1999 sur les prestations d’assurance sociale en cas de maladie ou de maternité. Selon l’article 29 modifié, alinéa 1, de la loi, le congé de maternité est dû à l’assurée qui, pendant la période de son assurance maladie ou pendant un congé parental :
A donné naissance à un enfant;
A accepté d’élever un enfant de moins de sept ans, ou de moins de dix ans s’il a été décidé que l’obligation de scolariser cet enfant devait être retardée; a saisi un tribunal des tutelles en vue de son adoptio n;
A accepté un enfant en tant que famille nourricière, à l’exception des foyers familiaux qui n’ont pas de lien de parenté avec l’enfant, si cet enfant a moins de sept ans ou moins de dix ans s’il a été décidé que l’obligation de scolariser cet enfant de vait être retardée.
Prime de maternité
Conformément à la loi modifiant la loi sur la Caisse des pensions alimentaires, la loi sur la famille, les allocations parentales, la loi sur les prestations en cas de maladie ou de maternité et la loi modifiant le Code du travail, la prime de maternité a été éliminée de la liste des prestations.
Après cette date, les personnes ayant des difficultés financières qui donnent naissance à un enfant ou acceptent un enfant pour l’élever, reçoivent une prime de maternité ponctuelle selon les modalités exposées dans la loi relative à l’assistance sociale.
Prestations familiales
Les modifications concernant les allocations familiales ont été adoptées conformément à la loi modifiant la loi sur la Caisse des pensions alimentaires, la loi sur la famille, les allocations parentales, la loi sur les prestations en cas de maladie ou de maternité. Les limites de revenu qui donnent droit aux allocations ont été définies sous forme de montants entre le 1 er juin 2002 et le 31 décembre 2003. Cette solution temporaire a été un des éléments du paquet de changements en vue de faciliter une réduction des dépenses de sécurité sociale.
La loi du 28 novembre 2003 sur les allocations familiales a établi une liste considérablement plus longue d’allocations familiales et les montants transférés aux familles ayant des enfants à charge ont été augmentés.
Le seuil d’accès aux prestations familiales a été défini en partant du principe que le niveau de revenu devait :
Assurer les besoins alimentaires de façon à satisfaire les besoins nécessaires au développement de l’enfant;
Permettre le maintien de conditions de logement suffisantes;
Assurer la scolarisation des enfants;
Favoriser l’intégration des enfants et des parents dans la société.
La loi prévoit plusieurs prestations :
Les allocations familiales;
Des compléments aux allocations familiales dans certaines circonstances comme : la naissance d’un enfant, la prise en charge de l’enfant pendant le congé parental, en début d’année scolaire, lorsqu’un enfant commence ou poursuit ses études loin de son lieu de résidence, pour l’éducation et la rééducation des enfants handicapés;
Une allocation de garde-malade destinée à couvrir partiellement les dépenses de soins et d’assistance dispensées par un tiers auprès d’une personne handicapée, incapable de mener une existence autonome;
Une allocation de garde-malade en cas de démission d’un emploi ou de tout autre travail rémunéré pour s’occuper d’un enfant handicapé.
Les allocations familiales sont versées aux parents, à un mono-parent ou aux tuteurs légaux d’un enfant, au tuteur de fait d’un enfant ou à « une personne étudiante » (un adulte qui fait des études, qui n’est pas à la charge de ses parents en raison de leur décès ou en raison de la pension alimentaire que ses parents doivent lui verser si la décision du tribunal de verser cette pension a été rendue avant la majorité de cette personne).
Les allocations familiales sont dues jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 18 ou 21 ans (si l’enfant étudie à l’école) ou jusqu’à l’âge de 24 ans (si l’enfant étudie à l’école et souffre d’un handicap important ou modéré). Les allocations familiales sont également dues à une personne qui étudie à l’école ou à l’université jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de 24 ans.
Il n’y a pas d’allocations familiale pour les enfants qui vivent dans une institution qui s’occupe d’eux 24 heures sur 24 ou qui vivent dans une famille nourricière; pour un enfant ou « une personne étudiante » mariée ou « une personne étudiante » placée dans une institution qui s’occupe d’elle 24 heures sur 24 et également pour un enfant ou « une personne étudiante » qui a droit à des allocations familiales pour son propre enfant ou si un mono-parent de reçoit pas de l’autre parent une pension alimentaire pour l’enfant, sauf en cas de décès de l’autre parent ou si le père de l’enfant est inconnu, si la demande de pension alimentaire a été rejetée ou si le tribunal a obligé un des parents à supporter tous les coûts d’entretien de l’enfant et n’a pas obligé l’autre parent à verser une pension alimentaire pour l’enfant.
Les allocations familiales sont dues si le revenu net mensuel moyen (moins les cotisations d’assurance sociale, l’impôt sur le revenu et les cotisations au régime général de l’assurance santé) n’excède pas 504 zlotys ou 583 zlotys – si la famille comprend un enfant handicapé (détenant un certificat de handicap et, pour les enfants de plus de 16 ans, un certificat de handicap majeur ou moyen).
Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, les allocations familiales mensuelles s’élevaient à :
43,00 zlotys pour le premier et le deuxième enfant,
53,00 zlotys pour le troisième enfant,
66,00 zlotys pour le quatrième enfant et les suivants.
Depuis le 1 er septembre 2006, les allocations familiales se sont élevées à :
48,00 zlotys pour un enfant de moins de cinq ans,
64,00 zlotys pour un enfant de plus de cinq ans et jusqu’à son dix-huitième anniversaire,
68,00 zlotys pour un enfant de plus de 18 ans jusqu’à ce qu’il atteigne 24 ans.
Les allocations familiales peuvent être combinées à des compléments :
Un complément ponctuel à l’allocation familiale, en raison d’une naissance, qui s’élève à 1 000 zlotys;
Depuis février 2006, l’allocation ponctuelle à l’occasion d’une naissance (prestation obligatoire et universelle) de 1000 zlotys est accordée sans tenir compte du critère de revenu. L’allocation est financée sur le budget national. Une allocation payée par les municipalités est accordée en parallèle. Cette allocation est facultative et ses modalités sont définies par les municipalités;
Un complément pour s’occuper de l’enfant pendant le congé parental couvrant des périodes qui n’excèdent pas 24 mois, 36 mois si la personne ayant droit à ce complément s’occupe de plusieurs enfants nés d’un même accouchement, 72 mois si la personne ayant droit s’occupe d’un enfant handicapé (ayant un certificat d’invalidité et, si l’enfant a plus de 16 ans, un certificat spécifiant un handicap majeur). Le complément est dû aux personnes qui ont eu un emploi pendant au moins six mois immédiatement avant d’acquérir le droit au congé parental. Le complément s’élève à 400 zlotys par mois;
Les compléments de prestations familiales pour cause de mono-parentalité sont versés aux mères, pères ou tuteurs de fait ou tuteurs légaux d’un enfant si aucune pension alimentaire pour l’enfant n’a été imposée par la justice à l’autre parent, en raison du décès de l’autre parent ou parce que le père est inconnu. Ce complément est de 170 zlotys par mois et n’excède pas 340 zlotys pout tous les enfants;
Des compléments d’allocations familiales sont versés pour l’éducation d’un enfant appartenant à une famille nombreuse. Une famille est considérée nombreuse à partir de trois enfants. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2005, le complément était de 50 zlotys par mois pour le troisième enfant et chacun des enfants suivants avait droit à une allocation familiale; depuis le 1 er septembre 2006, le complément est de 80 zlotys;
Un complément d’allocations familiales pour l’éducation et la rééducation d’un enfant handicapé est versé aux personnes qui élèvent des enfants qui n’ont pas encore atteint seize ans sur présentation d’un certificat de handicap et des enfants qui n’ont pas encore atteint 24 ans sur présentation d’un certificat spécifiant un degré majeur ou moyen de handicap. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, le complément était de 50 zlotys pour un enfant de moins de cinq ans, de 70 zlotys pour un enfant entre 5 et 24 ans. Depuis le 1 er septembre 2006, le complément s’élèves à 60/80 zlotys;
Un complément ponctuel d’allocation familiale en début d’année scolaire est également versé. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, ce complément s’élevait à 90 zlotys; depuis le 1 er septembre 2006, il est de 100 zlotys;
Le complément versé pour un enfant qui commence ou continue son éducation loin de son lieu de résidence dans une école secondaire de deuxième cycle ou dans une école d’art; ce complément est également versé pour un enfant qui commence ou poursuit son éducation dans une école primaire ou secondaire de premier cycle si cet enfant ou la personne étudiante présente un certificat d’invalidité ou de niveau d’invalidité. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, ce complément s’élevait à 80 zlotys par mois; depuis le 1 er septembre 2006, il est de 90 zlotys;
En cas de nécessité de faire la navette entre le lieu de résidence et l’école, un complément est dû. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, il s’élevait à 40 zlotys; depuis le 1 er septembre 2006, il est de 50 zlotys. Ce complément couvre les 10 mois calendaires de l’année scolaire, de septembre à juin de l’année suivante.
Allocation de soins
L’allocation de soins est versée aux personnes qui élèvent un enfant handicapé, aux personnes de plus de 16 ans handicapés à un degré modéré ou important (si le handicap est survenu avant qu’ils atteignent 21 ans), aux personnes de plus de 75 ans. Le complément est accordé pour une durée indéfinie, sauf si le certificat d’invalidité ou le degré d’invalidité a été émis pour une durée définie. Entre le 1 er mai 2004 et le 31 août 2006, le complément s’élevait à 144 zlotys; depuis le 1 er septembre 2006, il est de 153 zlotys.
L’allocation de soins est versée aux parents ou aux tuteurs de fait qui sont contraints d’abandonner leur emploi pour s’occuper personnellement des soins à dispenser à un enfant qui possède un certificat d’invalidité ou un certificat spécifiant un niveau majeur d’invalidité. La prestation est due si le revenu moyen mensuel net (moins les cotisations d’assurance sociale, l’impôt sur le revenu, et les cotisations au régime général d’assurance maladie) n’excède pas 538 zlotys. Ce droit est établi pour la période d’allocation et le montant de la prestation s’élève à 420 zlotys par mois.
Avance sur pension alimentaire
Cette prestation est régie par la loi du 22 avril 2005 sur les poursuites menées contre les personnes qui ne paient pas les pensions alimentaires dues et sur l’avance sur pension alimentaire. L’avance est versée en cas de non respect de l’obligation légale de verser une pension alimentaire.
L’avance est due à un enfant n’ayant pas encore atteint 18 ans, ayant droit à une pension alimentaire, élevé par un mono-parent et à une personne étudiante n’ayant pas encore atteint 24 ans (qui n’est pas à la charge de ses parents en raison de leur décès ou en raison de la pension alimentaire que ses parents doivent lui verser si la décision du tribunal de verser cette pension a été rendue avant la majorité de cette personne).
Pour obtenir des informations détaillées, voir la réponse 4 b) à propos de l’article 10.
Prestations en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles
La loi du 30 octobre 2002 sur l’assurance sociale en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles régit les principes qui déterminent les cotisations à l’assurance contre les accidents et les principes qui déterminent le paiement des prestations correspondantes.
Le montant des cotisations à cette assurance varie en fonction de l’importance du cotisant, des risques professionnels et de leurs effets dans son entreprise. Le 1 er janvier 2003, une solution liée à chaque industrie a été adoptée tandis qu’une solution sur le niveau des cotisants est entrée en vigueur le 1 er avril 2006. Pour les cotisants qui ne déclarent que 9 personnes à assurer contre les accidents, le taux de pourcentage des cotisations est de 50 % du taux de cotisation le plus élevé déterminé pour l’année de cotisation donnée, quel que soit le type d’activité.
Le niveau des charges associées dépend de la catégorie de risque dans laquelle le cotisant a été classé. L’appartenance d’un cotisant à un groupe donné est déterminée sur la base de l’activité principale, affectée d’un code dans le registre REGON correspondant à la classification polonaise des activités. Les catégories de risque sont déterminées pour chaque groupe d’activité en fonction du risque déterminé par le taux calculé sur la base du nombre de :
Personnes blessées au total à la suite d’accidents du travail;
Accidents graves ou mortels au travail;
Maladies professionn elles diagnostiquées;
Personnes travaillant dans des conditions dangereuses.
La catégorie de risque individuel est le facteur correcteur. Si le niveau de risque professionnel dans l’entreprise de l’assuré est différent de celui de son secteur d’activité, le montant des primes d’assurance sera inférieur ou supérieur au montant déterminé pour ce groupe d’activités.
Les prestations dans le cadre d’une assurance contre les accidents comprennent :
Les prestations de maladie;
L’allocation de réadaptation pour les assurés, qui à l’échéance de leur prestations de maladie, sont incapables de travailler mais qui peuvent retrouver leur capacité de travailler à la suite d’une rééducation ou d’un autre traitement;
Une indemnité compensatrice pour les assurés dont la rémunération diminue à la suite d’une infirmité permanente ou de longue durée;
Une indemnité ponctuelle pour les assurés qui souffrent d’une infirmité permanente ou de longue durée;
Une indemnité ponctuelle pour les membres survivants de la famille de l ’assuré ou du pensionné décédé;
Une pension d’invalidité pour l’assuré ayant une incapacité de travail à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle;
Une indemnité de formation pour l’assuré pour lequel il a été jugé bon qu’il suiv e une reconversion professionnelle en raison de son incapacité à travailler dans sa profession habituelle pour cause d’accident du travail ou de maladie professionnelle;
Une pension versée aux membres survivants de la famille de l’assuré ou du pensionné d écédé qui avait droit à une pension pour cause d’accident du travail ou de maladie professionnelle;
Un complément de pension familiale à un orphelin de père et de mère;
Un complément pour garde-malade;
La couverture des frais de traitement des soins den taires, des vaccinations et d’appareillage dans les limites réglementaires.
Le montant de la pension due pour incapacité de travail causé par un accident du travail ou une maladie professionnelle est déterminé conformément aux dispositions de la loi sur les pensions de vieillesse et les pensions d’invalidité versées par la Caisse d’assurance sociale. Dans le cadre de la procédure de détermination de la base de la pension, la limite du ratio de base de 250 % de la rémunération moyenne n’est pas applicable. La pension d’invalidité versée par l’assurance contre les accidents ne peut pas être inférieure à 80 % de sa base pour une personne dans l’incapacité complète de travailler et à 60 % de la base pour une personne dans l’incapacité partielle de travailler. La pension ne peut pas être inférieure à 120 % du montant de la pension de référence la plus faible accordée pour des raisons liées à l’état général de santé. Les ratios ci-dessus ne s’appliquent pas en cas de détermination de la base de la pension sans limite du ratio à 250 % de la rémunération moyenne.
La réforme de l’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles prévoit :
D’adapter la législation relative à l’assurance sociale en matière d’accident du travail et de maladie p rofessionnelle aux principes de la réforme de l’assurance sociale mise en œuvre le 1 er janvier 1999;
De supprimer la distinction entre employés d’entreprises nationalisées et entreprises non nationalisées;
D’arriver à ce que les caisses pour les accidents soient auto-suffisantes et financées à partir d’une contribution séparée qui varie en fonctions des risques et de leurs effets;
D’exclure de l’assurance accidents les accidents n’entraînant pas de blessure grâce à une nouvelle définition d’accident du tr avail;
De faire verser par la caisse pour les accidents toutes les prestations dues en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle;
D’exclure du régime d’assurance contre les accidents les accidents sur le trajet professionnel (ces accidents sont désormais couverts par l’assurance maladie et d’invalidité);
D’encourager les employeurs à améliorer la sécurité et les conditions d’hygiène et à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles;
D’adopter des mesures de prévention des accidents et les principes de financement appropriés.
Allocations de chômage
Une situation économique difficile et un taux de chômage croissant ont rendu nécessaire de modifier le régime d’assurance sociale en diminuant la charge des cotisations sociales et le coût du travail afin d’inciter les employeurs à augmenter les embauches. Les modifications ont été adoptées dans le but de rendre la politique sociale en matière d’emploi plus rationnelle et plus équitable et de façon qu’elle corresponde mieux à la situation du moment des finances publiques. Les modifications ont porté essentiellement sur le renforcement des contrôles de l’octroi des prestations d’assurance sociale, sur le raccourcissement de la durée de certaines prestations à court terme et sur les limites posées à la possibilité de combiner les pensions de vieillesse et les pensions d’invalidité avec les revenus d’un emploi.
Le 1 er janvier 2002, la possibilité d’acquérir le droit aux prestations de pré-retraite a été supprimée. Les conditions d’acquisition de ce droit ont changé : les prestations de pré-retraite sont dues aux personnes qui satisfont les conditions nécessaires pour obtenir le statut de chômeur et le droit à des allocations de chômage si :
L’employé est une femme de plus de 58 an s ou un homme de plus de 63 ans et qu’elle/il a travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 20 ans au minimum pour les femmes et 25 ans pour les hommes; ou
Jusqu’à la date de fin de la relation de travail décidée pour des raisons attribuables à l’employeur chez qui l’employé a travaillé pendant six mois au minimum, l’employé étant une femme de plus de 50 ans ou un homme de plus de 55 ans qui a travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 30 ans au minimum pour les femmes et 35 ans pour les hommes; ou
Jusqu’à la date de fin de la relation de travail décidée pour des raisons attribuables à l’employeur chez qui l’employé a travaillé pendant six m ois au minimum, l’employé ayant travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 35 ans au minimum pour les femmes et 40 ans pour les hommes; ou
Jusqu’au 31 décembre de l’année qui précède la fin de la r elation de travail décidée pour des raisons attribuables à l’employeur, la personne (quel que soit son âge) ayant travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 34 ans au minimum pour les femmes et 39 ans pour les hommes et la cessation de la relation de travail étant due à l’insolvabilité de l’employeur, au sens de la loi sur la protection des droits des employés en cas d’insolvabilité de l’employeur.
Les principes d’acquisition du droit à la pré-retraite sont définis par la loi du 30 avril 2004 sur les prestations de pré-retraite. Ces prestations sont dues aux conditions suivantes :
Avoir le statut de « chômeur »;
Remplir les conditions requises pour acquérir le droit à l’allocation de chômage;
Et :
L’employé doit être une femme de plus de 58 ans ou un homme de plus de 63 ans et avoir travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 20 ans au minimum pour les femmes et 25 ans pour les hommes; ou
Jusqu’à la date du terme de la relation de travail décidé pour des raisons attribuables à l’employeur chez qui l’employé a travaillé pendant six mois au minimum, l’employé étant une femme de plus de 50 ans ou un homme de plus de 55 ans qui a travaillé pen dant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 30 ans au minimum pour les femmes et 35 ans pour les hommes; ou
Jusqu’à la date du terme de la relation d’emploi décidé pour des raisons attribuables à l’employeur che z qui l’employé a travaillé pendant six mois au minimum, l’employé ayant travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 35 ans au minimum pour les femmes et 40 ans pour les hommes, quel que soit leur âge; ou
Jusqu’au 31 décembre de l’année qui précède le terme de la relation d’emploi, la personne (quel que soit son âge) ayant travaillé pendant la durée lui donnant droit de bénéficier d’une pension de vieillesse, c’est-à-dire 34 ans au minimum pour les f emmes et 39 ans pour les hommes et la cessation de la relation de travail étant causée par l’insolvabilité de l’employeur, au sens de la loi sur la protection des droits des employés en cas d’insolvabilité de l’employeur.
Il est proposé aux personnes qui ont perdu leur emploi pour cause de liquidation, faillite ou insolvabilité de l’employeur au sens de la loi susmentionnée, un ensemble d’activités spécifiées dans la loi sur la promotion de l’emploi et des institutions du marché du travail. Ces activités consistent en arrangements financiers et organisationnels destinés aux employeurs et aux personnes directement intéressées et ont pour but de leur trouver un emploi dans les six mois qui suivent leur inscription au bureau du travail (y compris les emplois subventionnés par le Fonds pour l’emploi pendant 4 ans au plus combinés aux subventions accordées pour la création d’emplois).
Les personnes qui acquièrent le droit à des prestations de pré-retraite ont, pendant les six premiers mois, le statut de chômeurs et le droit à des allocations de chômage. Après cette période de six mois, ces personnes peuvent obtenir les prestations de pré-retraite si elles ne réussissent pas à retrouver un emploi. Les personnes qui bénéficient des prestations de pré-retraite peuvent avoir un revenu sans perdre leur droit aux prestations, si ce revenu n’excède pas 75 % de la pension de vieillesse la plus faible. Les prestations de pré-retraite sont indexées conformément aux dispositions de la loi sur les pensions de vieillesse et les pensions d’invalidité versées par le FUS (Fonds d’assurance sociale).
Le montant des prestations de pré-retraite a été abaissé. Il représente actuellement 80 % de la pension de vieillesse définie par décision de l’institution chargée des pensions qui fixe le montant de ces prestations de pré-retraite à pas moins de 120 % et 200 % des allocations de chômage.
Le droit à la pré-retraite est suspendu en cas de :
Prise d’une activité non agricole par l’assuré;
Prise d’un emploi ou autre activité rémunérée si le montant du revenu fiscal obtenu pour le mois donné d’emploi ou autre travail rémunéré et les prestations de pré-retraite étaient supérieurs à 200 % de l’allocation de chômage;
Revenu à d’autre titre qui soit imposable et indemnités journalières ou som mes en espèces perçues par des personnes qui mènent des activités liées à l’exercice de leurs devoirs civiques et sociaux (sommes non imposables) si le montant total de ces revenus et des prestations de pré-retraite est supérieur à 200 % du montant des allocations de chômage.
À partir du 1 er janvier 2002, les employés des anciennes entreprises agricoles publiques ont pu bénéficier des prestations de pré-retraite sur dispositions spéciales si le 7 novembre 2001, ces personnes avaient le statut de chômeurs et satisfaisaient les conditions suivantes :
Avoir atteint 50 ans au moins pour une employée et 55 au moins pour un employé;
Avoir travaillé le temps nécessaire pour avoir droit à une pension de vieillesse, c’est-à-dire au moins 20 ans pour les femmes et 25 ans pour les hommes;
Avoir été employé à plein temps dans une entreprise agricole d’État pendant au moins dix ans;
Avoir résidé dans un district (une municipalité) considérée comme présentant un risque élevé de chômage structurel.
Soins de santé
Le 1 er janvier 1999, la réforme des soins de santé a été adoptée conformément à la loi du 6 février 1997 sur l’assurance maladie générale. Le régime est basé sur : la solidarité sociale, l’autonomie, l’autofinancement, le libre choix du médecin et de la caisse maladie, l’économie et l’utilité des actes. Dix-sept Caisses maladie ont été créées et elles sont chargées de veiller aux soins de santé. Le budget provient des cotisations, fixées à 7,5 %, déduites de l’impôt sur le revenu des personnes. La loi prévoit une augmentation des cotisations à 7,75 % et ultérieurement à 8 %. Les prestations de santé sont accordées à l’assuré dans les limites des fonds détenus par les Caisses maladies; seules des procédures très spécialisées exigeant des dépenses très élevées sont financées par le budget national. Les établissements médicaux peuvent obtenir des subventions budgétaires pour certaines actions comme la prévention des maladies et accidents corporels, la réalisation d’autres programmes de santé, la promotion de la santé, la couverture des coûts d’éducation et de l’amélioration des qualifications du personnel médical, des investissements et à d’autres fins. L’établissement peut aussi lever des fonds auprès d’autres sources de financement : dons, paiement de services médicaux commandés par d’autres établissements médicaux, assurances, employeurs ou personnes non couvertes par l’assurance ainsi qu’en contrepartie de prestations non couvertes par le régime général d’assurance maladie.
Le 23 janvier 2003, la loi sur l’assurance maladie au Fonds national de santé (NFZ) a été votée. Elle devait unifier les conditions et principes d’assurance ainsi que les principes d’utilisation des prestations de santé en remplaçant les 17 Caisses de maladie autonomes par le NFZ. Des irrégularités de fonctionnement du régime non-uniforme des caisses avaient entraîné des inégalités d’accès aux soins parmi les assurés. Le transfert des fonds des Caisses autonomes au NFZ (qui fonctionne par le biais de 16 bureaux locaux de même structure dans les voïvodies) a permis l’application de principes uniformes pour obtenir des accords de prestations de santé, pour obtenir une même étendue des prestations pour tous les assurés au Fonds, pour définir les procédures et adopter des normes sur la base desquelles les accords sont conclus et pour éliminer les mécanismes qui empêchent les assurés d’avoir accès aux prestations de santé comme, par exemple, l’obligation d’obtenir le consentement de la Caisse locale pour être couvert en cas de traitement en dehors de sa zone.
La loi prévoit l’étendue des prestations de santé couvertes par l’assurance santé et définit les droits des assurés à ces prestations en vue de préserver la santé, de prévenir les maladies et accidents corporels, de détecter les maladies de façon précoce, de traiter et prévenir le handicap et de le limiter. En matière de soins et de prophylaxie, les enfants, les jeunes et les femmes enceintes jouissent d’une protection spéciale.
Le Tribunal constitutionnel, dans sa décision du 7 janvier 2004 relative à la conformité de la loi sur le régime général d’assurance maladie au Fonds national de santé avec la Constitution de la République de Pologne , a jugé que certaines dispositions de la loi ne garantissaient pas l’application correcte des principes contenus dans la Constitution, notamment dans l’article 68, alinéa 2, phrase 2, en raison de l’imprécision de la définition de l’étendue des prestations financées sur fonds publics auxquelles tout citoyen a droit (violation de l’obligation des pouvoirs publics à assurer une égalité d’accès aux prestations de soins de santé financées sur les fonds publics).
La loi du 27 août 2004 sur les prestations de soins de santé financées sur les fonds publics a remplacé par la loi sur le régime général d’assurance maladie au Fonds national de santé. Elle spécifie des normes élevées en matière d’accès aux soins et assure l’application correcte des dispositions de la Constitution. Elle définit l’étendue des prestations de soins de santé auxquelles tout citoyen a droit, financée sur les fonds publics. Ces prestations sont réparties entre les prestations de santé, les prestations de santé en nature et les avantages connexes. La loi adopte aussi le concept de prestation garantie, c’est-à-dire une prestation totalement financée sur les fonds publics conformément aux principes et selon les modalités prévues par la loi. Elle indique aussi les prestations auxquelles les bénéficiaires n’ont pas droit. Dans l’annexe à la loi, un « panier négatif des prestations » a été défini concernant les prestations non couvertes par des fonds publics. Ainsi, les exigences du Tribunal constitutionnel concernant la définition précise de l’étendue des prestations ont été satisfaites.
Selon la loi, « conformément aux principes exposés dans la loi, les bénéficiaires ont droit aux prestations de soins de santé ayant pour but la préservation de la santé, la prévention des maladies et accidents corporels, la détection précoce des maladies, le traitement, les soins et la prévention des handicaps et leur limitation », l’étendue de la protection couvrant non seulement le traitement, mais aussi la prophylaxie et la prévention.
Les bénéficiaires ont droit aux prestations suivantes financées sur les fonds publics, conformément aux principes et à l’étendue définis dans la loi :
Examens pour diagnostic, y compris les analyses de laboratoires médicaux;
Prestations favorisant la préservation de la santé, la prévention des maladies et la détection précoce des maladies, y compris les vaccinations obligatoires;
Soins de santé primaires;
Prestations dans l’éducation et l’environnement éducatif;
Services de spécialistes aux malades externes;
Rééducation thérapeutique;
Services dentaires;
Traitement hospitalier;
Services hautement spécialisés
Traitement à domicile du patient;
Examen psychologique et thérapie;
Examen de l’élocution et thérapie;
Services de soins, y compris les soins palliatifs en établissement;
Soins des handicapés;
Soins spécifiques à la grossesse, à l’accouchement et à la période puerpérale;
Soins aux femmes qui allaitent;
Soin prénatal du fœtus et soins du nourrisson ainsi qu’évaluation préliminaire de l’état de santé et du développement des nourrissons;
Soins à un enfant en bonne santé, y compris l’évaluation de l’état de santé et du développement de l’enfant jusqu’à l’âge de 18 ans;
Traitement sous formes de cures;
Fourniture de produits thérapeutiques, de médicaments et produits auxiliaires;
Service d’ambulance;
Service d’urgence médicale.
La loi sur les prestations de soins de santé financées sur les fonds publics a été modifiée en ce qui concerne le montant de la cotisation à l’assurance maladie. Tous les assurés sur une base obligatoire ou volontaire paient la même cotisation liée à son calcul de base. La loi prévoit une augmentation de la cotisation de 0,25 % par an de façon à atteindre 9 % en 2007.
Les personnes jusqu’ici qui n’étaient pas assujetties à l’assurance maladie ont obtenu le droit aux prestations de soins de santé financés sur les fonds publics si elles satisfont aux critères de faible revenu conformément à la loi sur l’assistance sociale. La nouvelle loi inclut les principes de la politique sociale qui s’efforce de couvrir tous les groupes, quels que soient les fonds dont ils disposent de façon que chacun puisse souscrire au régime et avoir un droit garanti aux prestations de soins de santé.
Assurance sociale des agriculteurs
Outre le régime général d’assurance sociale, la Pologne a un régime séparé d’assurance sociale des agriculteurs. Ce régime d’assurance est régi par la loi du 20 décembre 1990 sur l’assurance sociale des agriculteurs. L’assurance couvre tout agriculteur qui exerce des activités agricoles sur son exploitation, son épouse et ses proches (membres de la famille) qui n’ont pas de relation de travail avec l’agriculteur. L’assurance est obligatoire pour les agriculteurs, leur épouse et les membres de la famille qui n’ont pas droit au régime général d’assurance (conformément à un contrat de travail, exerçant une activité non-agricole) et l’exploitation doit avoir une surface arable de plus d’un hectare. L’assurance est mise en œuvre par le Fonds de sécurité sociale des agriculteurs (KRUS).
L’assuré qui est couvert par une pension de vieillesse ou une pension d’invalidité du régime général ne peut pas adhérer au régime d’assurance sociale des agriculteurs.
Le régime d’assurance sociale des agriculteurs est constitué d’une assurance contre les accidents, d’une assurance maladie, d’une assurance maternité et d’une assurance vieillesse et d’invalidité.
Les branches couvrant les accidents, la maladie et la maternité sont complètement financées par les cotisations des agriculteurs versées au Fonds de cotisations. L’assurance vieillesse et d’invalidité est couverte pour une grande partie par le budget national (les cotisations couvrent environ 6 % des dépenses du Fonds de pension de vieillesse et d’invalidité, les cotisations trimestrielles couvrent environ 30 % des pensions de vieillesse les plus faibles) comme le prévoit la législation sur les pensions.
Les prestations suivantes dépendent de l’assurance contre les accidents, l’assurance maladie et l’assurance maternité :
L’indemnisation ponctuelle d’un accident de travail sur l’exploitation agricole ou d’une maladie professionnelle agricole (accordée à l’assuré pour atteinte à la santé de l’assuré ou aux membres survivants éligibles de la famille en cas de décès de l’assuré, titulaire d’une pension de retraite ou d’invalidité);
L’allocation maladie (due à une incapacité temporaire de travailler pour cause de maladie ininterrompue pendant 30 jours au minimum, mais sans excéder 180 jours sur la base du certificat émis par le médecin traitant et prolongée de 360 jours sur la base du médecin spécialiste de la KRUS ou du comité médical du Fonds, si au cours de cette période, l’assuré peut espérer récupérer sa capacité de travail);
L’allocation maternité due à une naissance ou à la prise en charge de l’éducation d’un enfant de moins d’un an si un dossier d’adoption a été déposé au cours de cette période.
Les prestations suivantes sont dues au titre de l’assurance vieillesse ou de l’assurance invalidité :
La pension de vieillesse agricole lorsque l’agriculteur arrive à l’âge de la retraite (60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes) et compte au moins 25 ans de cotisation à l’assurance vieillesse et d’invalidité;
La pension d’invalidité agricole, temporaire ou permanente, due à une incapacité totale de travailler sur l’exploitation, l’agriculteur ayant cotisé à l’assurance vieillesse et d’invalidité pendant la période requise (de 4 à 20 trimestres en fonction de l’âge de l’assuré au moment de la survenue de son incapacité de travail), si l’incapacité de travail totale sur l’exploitation est survenue pendant la période cotisation à l’assurance vieillesse et d’invalidité ou dans les 18 mois au plus après l’expirations de son obligation de cotiser;
Une pension de reconversion agricole pour toute personne assurée ayant une incapacité permanente de travailler sur une exploitation, qui peut acquérir une capacité de travailler dans une profession non-agricole après sa formation de reconversion;
Une pension à la famille pour les membres de la famille ayants-droit;
Un complément à la pension de vieillesse et d’invalidité couvrant les soins dus à l’incapacité de mener une existence autonome ou parce que l’assuré a atteint 75 ans;
Un complément à la pension à la famille pour un orphelin de ses deux parents;
Une allocation pour les funérailles.
Les pensions agricoles de vieillesse et d’invalidité ont deux composantes : la part liée aux cotisations et la part complémentaire. La part liée aux cotisations est la part de l’assurance, son montant découlant des cotisations à l’assurance vieillesse et d’invalidité versées pour l’assuré tandis que la part complémentaire est de facto une pension de vieillesse et d’incapacité financée par l’État. Après satisfaction des conditions spécifiées dans la loi, la personne en droit de bénéficier de la pension de vieillesse ou d’invalidité perçoit la part liée aux cotisations tandis que la part complémentaire dépend de la cessation de l’activité agricole de la personne. La cessation de l’activité agricole, selon la loi, est liée à la cession de l’exploitation si le/la retraité(e) ou le/la pensionné(e) ou son épouse/époux est propriétaire (co-propriétaire) d’une exploitation dont la surface est supérieure à un hectare physique ou de conversion.
Comme les cotisations à l’assurance vieillesse et d’invalidité sont faibles et identiques pour tous les assurés, (30 % de la pension de vieillesse la plus faible par trimestre), la part liée aux cotisations qui correspond aux montants des cotisations et à la durée de leur paiement, est faible. Elle représente environ 1/3 de la pension de vieillesse et d’invalidité versée à un agriculteur qui cède les droits de son exploitation.
La KRUS a son propre système de certification médicale. Les médecins spécialistes de la KRUS (premier niveau) et les commissions médicales du Fonds (deuxième niveau) décident, entre autres, s’il y a atteinte à la santé en raison d’un accident du travail sur l’exploitation ou d’une maladie professionnelle, incapacité totale (périodique ou permanente) de travailler sur une exploitation.
La loi du 2 avril 2004 qui modifie la loi sur l’assurance sociale des agriculteurs et les modifications de certaines autres lois ont introduit les changements suivants, entre autres :
La période d’allocation de l’assurance maladie a été prolongée le temps nécessaire à l’assuré pour récupérer sa capacité de travail (dans les limites de 360 jours), si après expiration de la période couverte par les allocations (180 jours) l’assuré est toujours incapable de travailler et si un autre traitement et rééducation peuvent lui permettre de récupérer sa capacité de travail;
La possibilité d’ajouter les périodes de prestations maladies d’autres assurances sociales à la période de prestation a été adoptée pour les personnes qui cotisent à l’assurance obligatoire couvrant les accidents, les maladies et la maternité;
Une allocation de maternité unique s’élevant à trois et demi pensions de vieillesse de base a été adoptée au lieu des deux allocations versées pour une naissance (une allocation ponctuelle et une allocation de maternité);
La possibilité d’une assurance volontaire (paiement de cotisations) a été adoptée pendant la période de cotisation d’invalidité. Cette période est incluse dans le but de déterminer le droit et le montant de la future pension de vieillesse ou d’invalidité si l’assuré satisfait les conditions restantes;
Un nouveau critère d’évaluation de l’état de santé – « incapacité totale de travailler sur une exploitation agricole » au lieu de « incapacité de longue durée de travailler sur une exploitation agricole » et c’est une condition pour obtenir le droit à la pension d’invalidité des agriculteurs;
Une allocation de reconversion a été adoptée pour les agriculteurs qui ont perdu de façon permanente la capacité de travailler sur une exploitation agricole mais qui peuvent entreprendre un travail dans une profession non-agricole après une formation de reconversion. L’allocation de reconversion est accordée pour 6 mois et peut être prolongée pendant 30 mois à la demande du gouverneur du district (starosta). Le paiement de la partie complémentaire de l’allocation de reconversion est conditionné à la cessation de l’activité agricole de l’assuré si cette reconversion est possible et si la personne éligible accepte de suivre cette reconversion;
Des critères identiques pour obtenir une pension agricole d’incapacité sous forme de pension permanente ou périodique ont été introduits pour toutes les personnes assurées et également pour celles qui sont à moins de cinq ans de l’âge de la retraite;
La possibilité d’ajouter les périodes de service militaire et d’ancien combattant pour des montants égaux à l’assurance agricole a été introduite dans le but de déterminer la pension agricole de vieillesse et d’invalidité;
Les critères de versement des composantes complémentaires de la pension agricole de vieillesse et d’invalidité ont été rendus plus restrictifs;
L’examen médical réalisé d’office a été abandonné. Le droit à la pension agricole d’invalidité due à l’incapacité temporaire de travailler est déterminé pour les périodes ultérieures à la demande de la personne intéressée;
La possibilité de déterminer d’office le droit à la pension de vieillesse des personnes percevant une pension agricole d’invalidité en raison d’une incapacité de travailler, lorsqu’elles atteignent l’âge de 60 ans (pour les femmes) et de 65 ans (pour les hommes) a été introduite;
La possibilité de percevoir une pension agricole d’invalidité qui se superpose à des prestations découlant d’autres assurances a été limitée.
Question 4
Pourcentage du Produit intérieur brut, du budget national affecté à la sécurité sociale
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, point 36.
Question 5
Régimes privés qui viennent compléter le régime général
Conformément à la réforme du régime de sécurité sociale mis en œuvre le 1 er janvier 1999, un régime complémentaire d’assurance retraite privé, par capitalisation (deuxième pilier des pensions de vieillesse), a été créé parallèlement au régime de retraite général obligatoire, par répartition. Les cotisations à l’assurance privée ont été transmises à l’une des 16 OFE. Toutes les personnes nées après le 31 décembre 1968 exerçant un emploi sont obligées d’adhérer à un fonds de pension ouvert (OFE) de leur choix. Les personnes nées entre 1949 et 1968 peuvent y adhérer si elles le veulent, à leur demande. Le deuxième pilier n’est pas destiné aux personnes nées avant le 1 er janvier 1949. Les droits de pension dans le deuxième pilier sont conditionnés au fait que l’assuré soit avoir atteint l’âge de la retraite qui est de 60 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes.
Pour obtenir des informations complémentaires, voir la réponse à propos de la Question 3.
Question 6
Groupes de la population qui ne bénéficient pas du droit à la sécurité sociale
Le régime de sécurité sociale est de nature générale et couvre tous les groupes de personnes ayant une activité professionnelle. Pendant la période à l’examen, il n’y eu aucun changement par rapport au précédent rapport.
Article 10 ( Droit à une protection et une assistance à la famille)
Question 1
Le rapport sur l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques couvrant la période entre janvier 1995 et octobre 2005 a été présenté à la Commission en octobre 2004. Le rapport sur l’application du Pacte relatif à l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes a été présenté en 2004. Le rapport sur l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant a été présenté en 2002.
La Pologne avait soumis le rapport sur l’application de la Convention N°103 de l’OIT (1952) sur la protection de la maternité en 2002 alors que les rapports sur les Conventions N°138 (1973) concernant l’âge minimum d’admission à l’emploi et N°182 concernant l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination ont été présentés en 2004 et 2005.
Question 2
Sens du terme « famille »
Pendant la période à l’examen, il n’y a eu aucun changement significatif par rapport au rapport précédent présenté.
Question 3
L’âge auquel on atteint la majorité civile
Pendant la période à l’examen, il n’y a eu aucun changement significatif par rapport au rapport précédent présenté .
Question 4
a) Contracter mariage et fonder une famille sur la base du libre consentement
En vertu de l’amendement du 24 juillet 1998 à la loi incorporant le Code de la famille et de la tutelle, le même âge (18 ans) a été prévu pour les hommes et pour les femmes pour contracter mariage. Un tribunal peut autoriser une femme ayant atteint l’âge de 16 ans de contracter mariage pour des raisons importantes, si les circonstances indiquent que le mariage à contracter servirait les intérêts de la famille
Il est possible de contracter un mariage sous le régime du concordat si un accord international ratifié ou une loi définissant les rapports entre l’État et une église/association religieuse prévoit qu’un mariage contracté selon les règles propres de l’église/association religieuse aura les mêmes effets juridiques qu’un mariage contracté devant un officier de l’état civil. Le mariage est contracté si un homme et une femme contractant mariage selon les règles propres d’une église ou autre association religieuse déclarent simultanément leur volonté de contracter mariage devant un membre du clergé, qui rédige alors un certificat attestant que les déclarations conjugales ont été faites en sa présence, au moment de s’engager dans une union maritale soumise aux règles propres de l’église ou autre association religieuse, lequel certificat servant de base au certificat de mariage rédigé par un officier d’état civil.
b) Mesures d’assistance dans la fondation, l’entretien et la protection d’une famille
Soins de santé pour la mère et l’enfant
La Constitution (art.68) oblige les pouvoirs publics à garantir un accès égal aux soins de santé financés sur les fonds publics indépendamment de la situation matérielle des citoyens. Les pouvoirs publics sont engagés à assurer l'assistance médicale particulière aux enfants, aux femmes enceintes. Les conditions des soins et leur étendue sont régis par la loi du 27 août 2004 sur les prestations de santé financées sur les fonds publics. La loi précise les responsabilités des pouvoirs publics dans l’égalité d’accès aux prestations de santé : la mise en place de conditions permettant le fonctionnement du système de soins, l’analyse des besoins en matière de santé et les facteurs susceptibles de les modifier, la promotion de la santé et la prophylaxie. Ces prestations sont dues, selon les principes et l’étendue applicables aux assurés, aux personnes âgées de moins 18 ans, aux femmes enceintes, aux femmes pendant la période de l’accouchement et puerpérale.
La loi indique des prestations tendant à promouvoir la préservation de la santé, la prévention et le dépistage précoce des maladies, notamment :
La généralisation des comportements favorables à la santé, surtout en encourageant les patients à assumer eux-mêmes la responsabilité de leur état de santé;
Des soins précoces et complets faisant appel à de nombreuses spécialisations destinés aux enfants handicapés ou à risque;
Des examens médicaux préventifs visant au dépistage précoce des maladies, notamment les maladies cardiovasculaires et les cancers;
La promotion de la santé, de la prophylaxie, y compris la prophylaxie dentaire, également pour les enfants et les jeunes jusqu’à 19 ans;
Des examens médicaux préventifs pour les femmes enceintes, comprenant les tests pré-natals recommandés pour les groupes à risques et les femmes de plus de 40 ans, ainsi que la prophylaxie dentaire;
Des soins préventifs pour les enfants et les jeunes dans le cadre scolaire et familial;
Des vaccinations prophylactiques;
Des examens dans le domaine de la médecine du sport, notamment pour les enfants et les jeunes de moins de 21 ans pratiquant un sport amateur .
Le règlement du Ministère de la santé du 21 décembre 2004 sur l’étendue des prestations de santé, notamment les tests de dépistage et les périodes pendant lesquelles ces tests sont pratiqués, précise la gamme et les conditions des soins préventifs proposés aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans. Le règlement du Ministère de la santé du 22 décembre 2004 sur l’étendue et l’organisation des soins préventifs pour les enfants et les jeunes précise les principes régissant les soins destinés à la scolarité obligatoire. L’éducation à la santé et la promotion de celle-ci constituent des éléments importants des soins destinés aux élèves et aux étudiants. Les prestataires sont les médecins chargés des soins primaires et les personnels infirmiers et paramédicaux scolaires. En ce qui concerne les élèves/étudiants, les prestataires sont les personnels infirmiers ou paramédicaux scolaires, qui participent également à la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes scolaires d’éducation pour la santé et aux autres actions relatives à la promotion de la santé .
Les enfants et les jeunes de moins de 18 ans, ainsi que les femmes enceintes pendant les périodes d’accouchement et puerpérale ont droit également aux prestations dentaires et au matériel dentaire correspondant .
La prévention des maladies transmissibles constitue un élément important des soins destinés aux enfants et aux jeunes. Cette question est régie par le règlement du Ministère de la santé du 19 décembre 2002 sur la liste des vaccinations obligatoires et les principes de mise à jour des dossiers de vaccination .
Allocations d’assistance sociale
La loi d’assistance sociale du 12 mars 2004 prévoit les allocations sociales en espèces suivantes :
Une allocation permanente pour les personnes totalement inaptes au travail en raison de leur âge ou d’un handicap. Il s’agit d’un supplément de revenu pouvant aller jusqu’au seuil fixé par la loi. Pour les personnes vivant seules, le montant de l’allocation correspond à la différence entre leur revenu et le montant de 461 zlotys et ne peut être inférieur à 50 zlotys. Pour les personnes vivant en famille, le montant de l’allocation correspond à la différence entre le revenu et le montant de 316 zlotys et ne peut être inférieur à 50 zlotys;
Une allocation temporaire pour les personnes ou les familles sans revenu, ou avec un revenu inférieur au seuil fixé par la loi, ou avec des ressources insuffisantes pour satisfaire les besoins de première nécessité en cas de maladie de longue durée, de handicap, d’impossibilité de trouver un emploi ou de conserver ou acquérir des droits aux allocations prévues par d’autres systèmes d’assistance sociale. Le montant de l’allocation correspond à la différence entre le revenu et le seuil ouvrant droit aux allocations d’assistance sociale et le montant minimum garanti de l’allocation :
Pour les personnes vivant seules, le montant de l’allocation ne doit pas être inférieur à 30% de la différence entre le seuil d’intervention sociale et le revenu;
Pour les familles, le montant de l’allocation ne doit pas être inférieur à 20% de la différence entre le seuil d’intervention sociale et le revenu par personne .
La durée de l’allocation et l’éventuelle augmentation de son montant sont du ressort des municipalités. Celles-ci peuvent également augmenter le seuil de revenus ouvrant droit à une assistance en espèces . Pour les personnes aptes au travail, le versement de l’allocation s’accompagne de la conclusion d’un « contrat social » définissant les droits et obligations des parties et destiné à amener la personne/famille en question à sortir de la catégorie des bénéficiaires de l’assistance sociale. Des « contrats » sont également conclus avec des personnes devant engager d’autres actions nécessaires à l’amélioration de leur situation.
Allocation ponctuelle et allocation ponctuelle spéciale; une somme forfaitaire peut être versée aux personnes vivant seules ou aux familles afin de leur permettre de faire face à un besoin spécifique. Le seuil ouvrant droit à l‘allocation ponctuelle est le même que pour les allocations permanentes et temporaires.
Assistance sur le lieu du domicile
L’assistance sociale prévue sur le lieu du domicile comprend :
Une aide juridique pour faire valoir les droits de propriété ou le droit à une pension alimentaire devant les tribunaux ;
Une assistance financière pour les mères ayant des enfants à charge et les femmes enceintes;
Une assistance dans l’organisation de groupes d’entre-aide composés de personnes chargées d’enfants handicapés;
Une assistance aux femmes au chômage en les embauchant comme prestataires de soins à la personne;
L’organisation de stages pour parents afin de lutter contre la toxicomanie et l’alcoolisme ;
Des actions en faveur de familles dysfonctionnelles ou pathologiques ;
Un soutien aux familles dans leurs fonctions parentales et éducatives par l’organisation de clubs thérapeutiques, offrant aux enfants une prise en charge, une assistance éducative, un repas chaud ou un verre de lait;
L’organisation de camps d’été et d’hiver;
La collecte de vêtements, meubles et autres objets;
L’organisation de centres d’adaptation de jour pour les enfants et jeunes handicapés;
Autres formes d’assistance sociale sur le lieu du domicile :
Organisation de groupes susceptibles d’offrir une alternative aux groupements de jeunesse contre-culturels;
Actions de rue auprès des enfants et des jeunes (travailleurs sociaux proposant une assistance dans la rue);
Organisation de clubs thérapeutiques pour les jeunes dans les quartiers, proposant des activités après l’école et, pour les parents, des conseils sur la prise en charge de leurs enfants et la satisfaction de leurs besoins;
Organisation de centres pour l’enfance, proposant une large gamme de formes d’assistance aux enfants, en coopération avec les parents;
Organisation de centres d’intervention de crise, proposant, par exemple, une aide téléphonique, des équipes d’intervention de crise, des centres d’hébergement;
Gestion de centres de soutien pour enfants et jeunes en proie à la toxicomanie;
Sensibilisation des jeunes à l’emploi .
La mise en place de systèmes de prévention pour les familles ayant du mal à assurer leur rôle dans la prise en charge et l’éducation de leurs enfants est une tâche qui incombe aux municipalités et aux districts. Le but de ces actions est de faire en sorte que les enfants ne soient pas retirés à leur famille. C’est à l’assistance sociale au niveau des districts qu’il incombe d’assurer l’éducation des enfants échappant en tout ou en partie à l’autorité parentale et inaptes à la vie en société .
Le règlement du Ministère du travail et de la politique sociale du 14 février 2005 précise les normes auxquelles doivent se conformer ces institutions. Les normes de prise en charge et d’éducation définies dans ce règlement ont été mises au point en conformité avec le Pacte relatif aux droits de l’enfant .
Les obligations de ces institutions sont de :
Créer des possibilités de développement physique, psychique et cognitif;
Respecter la subjectivité de l’enfant, écouter ses avis et, chaque fois que cela est possible, tenir compte de ses demandes en tout ce qui le concerne et informer l’enfant des actions entreprises à son sujet;
Assurer la sécurité de l’enfant;
Respecter et entretenir le rapport affectif de l’enfant avec ses parents, ses frères et sœurs et autres personnes;
Enseigner la manière d’établir des rapports affectifs et interpersonnels;
Enseigner le respect de la tradition et de la continuité culturelle;
Enseigner la planification et l’organisation du travail quotidien;
Promouvoir chez les enfants des comportements favorables à la santé;
Préparer les enfants à assumer la responsabilité de leurs actes et leur enseigner l’autonomie;
Compenser les déficits de développement chez les enfants;
Parvenir à un accord avec les parents et tuteurs sur toutes les décisions importantes concernant les enfants .
Le règlement répartit les institutions chargées de la prise en charge et de l’éducation en plusieurs catégories; celles proposant une assistance de jour, les institutions d’intervention, les institutions familiales, les institutions de socialisation. Toutes les institutions ont la possibilité de s’organiser sur la base d’une prise en charge de jour, de 24 heures ou de séjour temporaire. Les institutions peuvent conjuguer les prises en charge de forme et de portée différentes. Le règlement prévoit la mise en place et le développement d’autres formes de prise en charge, notamment l’assistance sociale au niveau des quartiers. Le développement et la structure interne de ces institutions sont confiés aux instances qui les dirigent, lesquelles devraient les mettre en place en tenant compte des besoins locaux .
Le placement d’un enfant dans une institution est un moyen d’agir sur la famille dans le but de rétablir son fonctionnement normal. Un enfant retiré à sa famille a vocation à y retourner le plus rapidement possible. Ce but sera atteint grâce à des mesures spécifiques, notamment l’obligation de rester en contact avec la famille de l’enfant, la mise au point de programmes individualisés de travail avec l’enfant et la constitution d’un dossier sur son séjour au sein de l’institution .
Pour obtenir les données statistiques concernant la prise en charge et l’éducation, voir l’annexe I, points 37-38 .
Familles d’accueil
Le fonctionnement des familles d’accueil est régi par la loi sur l’Assistance sociale et le règlement du Ministère de la politique sociale concernant les familles d’accueil du 18 octobre 2004 .
Les familles d’accueil sont réparties dans les catégories suivantes :
Familles ayant un lien de parenté avec l’enfant;
Familles sans lien de parenté avec l‘enfant;
Familles rémunérées sans lien de parenté avec l’enfant :
Familles nombreuses;
Familles spécialisées;
Familles sollicitées en cas d’urgence .
Les familles d’accueil perçoivent une assistance destinée à couvrir en partie les frais d’entretien de l’enfant. En outre, toutes les familles d’accueil perçoivent soit une allocation ponctuelle destinée à couvrir les besoins de l’enfant venant d’intégrer la famille, soit une allocation temporaire en raison d’un événement imprévu. Les familles d’accueil rémunérées perçoivent une rémunération en échange de la prise en charge et de l’éducation des enfants. Les familles d’accueil peuvent également bénéficier d’autres formes de soutien, notamment des conseils spécialisés, y compris des conseils familiaux, et une thérapie familiale .
Pour obtenir les données concernant les familles d’accueil, voir l’annexe I, point 39 .
Centres de Conseils psychologiques et pédagogiques
Les actions auprès des familles et le soutien pédagogique et psychologique prennent le plus souvent la forme d’un soutien apporté aux parents dans la solution des problèmes des enfants et des jeunes, généralement dans le domaine de l’éducation scolaire .
Les centres travaillent en coopération avec les centres d’assistance sociale, les centres de santé mentale, les centres dédiés à la prévention des problèmes relatifs à l’alcool, la police et les tribunaux, les clubs thérapeutiques et d’assistance sociale, les institutions chargées de la prise en charge et de l’éducation, les centres de conseil dédiés aux enfants appartenant aux familles connaissant des problèmes d’alcool et les centres thérapeutiques pour enfants et jeunes. Des points-conseil et une aide téléphonique sont mis à disposition dans ces centres .
Pour obtenir les données sur les centres de conseils psychologiques et pédagogiques, voir l’annexe I, item 40 .
Allocations familiales
Pour avoir des renseignements concernant les allocations en espèces, voir la réponse à la Question 3, à propos de l’article 9 .
La durée pendant laquelle le supplément parental est versé pendant le congé parental est portée de 24 à 36 mois et elle peut aller jusqu’à 72 mois civils dans le cas où le père ou la mère est en charge d’un enfant présentant un certificat de handicap .
Le système des allocations familiales en vigueur depuis le 1 er mai 2004 comporte un certain nombre de solutions visant à protéger les enfants et jeunes handicapés .
Un seuil de revenus moins restrictif en matière d’allocations familiales s’applique aux familles ayant des enfants handicapés. Les allocations familiales sont payables si les revenus par personne de la famille ne dépassent pas 538 zlotys (pour les autres familles, le montant est de 504 zlotys). Les enfants poursuivant leurs études à l’école ou dans un établissement d’enseignement supérieur perçoivent une allocation jusqu’à l’âge de 24 ans .
Le supplément de l’allocation familiale vise à financer l’éducation et l’insertion des enfants et jeunes handicapés :
Jusqu’à l’âge de 16 ans, pour les enfants détenteurs d’un certificat de handicap;
Jusqu’à l’âge de 24 ans, pour les enfants détenteurs d’un certificat attestant d ’un handicap moyen ou majeur .
L’allocation est versée mensuellement, et s’élève à 50 zlotys pour un enfant de moins de 5 ans, et à 70 zlotys pour un enfant entre 5 ans et 24 ans .
Une allocation de garde-malade consécutive à l’abandon de l’emploi principal ou de tout autre travail rémunéré sera versée à la mère ou au père, au tuteur légal ou de fait de l’enfant, si cette personne ne prend pas ou abandonne un emploi principal ou tout autre travail rémunéré afin de prendre en charge un enfant détenteur d’un certificat de handicap ou d’un certificat attestant d’un handicap moyen ou majeur. L’allocation de garde-malade s’élève à 420 zlotys par mois.
Pour obtenir les données statistiques concernant les allocations familiales et les bénéficiaires, voir l’annexe I, points 41-45 .
Pensions alimentaires
Le changement le plus important concernant les pensions alimentaires fut la liquidation du Fonds des pensions alimentaires le 1 er mai 2004 .
Le Fonds des pensions alimentaires fut crée il y a 30 ans, en partant du principe que les dépenses budgétaires affectées au paiement des pensions seraient remboursées. Depuis le début des années 90, cependant, les dépenses effectuées à ce titre sont en forte croissance, croissance que même l’introduction, en 1999, d’un seuil de revenus, n’a pu enrayer. Le nombre de bénéficiaires, 115 700 en 1990, a quadruplé au cours de la décennie suivante. En même temps, le recouvrement auprès des personnes devant verser ces pensions a baissé, baisse qui s’est accompagnée d’une augmentation des coûts d’abondement du Fonds. Cette augmentation découle, inter alia, de l’obligation imposée par le ZUS (Institution d’assurance sociale) de mener des actions en rapport avec le recouvrement .
Des allocations financées sur le Fonds ont été accordées pour une durée d’un an aux titulaires de pensions alimentaires dont le recouvrement s’était avéré incomplet ou inexistant. Ces allocations étaient versées aux enfants de moins de 18 ans, aux adultes présentant un handicap moyen ou majeur scolarisés (sauf dans un établissement d’enseignement supérieur) et aux personnes âgées de plus de 50 ans. Seuls les bénéficiaires satisfaisant au seuil de revenus avaient droit aux allocations financées sur le Fonds. Le seuil avait été fixé à 60% de la rémunération mensuelle moyenne de l’année civile précédente, promulguée pour les besoins des pensions de retraite. Entre le 1 er juin 2002 et le 30 avril 2004, le montant du seuil était gelé à son niveau de 2001. Son montant était de 612 zlotys .
Les allocations financées sur le Fonds étaient payées selon les montants des pensions, mais le plafond a été fixé à 30 % de la rémunération moyenne promulguée par le Président du GUS pour les besoins des pensions de vieillesse pour l’année civile précédant la période pour laquelle l’allocation avait été accordée. Pendant la dernière période de fonctionnement du Fonds, le montant était de 618.60 zlotys. En 2001, le nombre moyen mensuel de personnes ayant droit aux allocations était de 468 200, et les dépenses du Fonds s’élevaient à 1 221millions zlotys .
Le problème principal était le montant des fonds affectés au Fonds, ainsi que la grave pénurie de fonds dédiés aux allocations et prestations relatives à la prise en charge et à l’éducation des enfants, y compris les enfants handicapés. En même temps, on pouvait difficilement accepter le paradoxe évident; le non-paiement d’une pension alimentaire donnait à la famille une position privilégiée par rapport à une famille, même monoparentale qui recevait la pension, même si ses revenus étaient plus faibles. Cette situation était certainement une incitation à la fraude, dans la mesure où elle poussait ceux qui devaient verser une pension alimentaire à se soustraire à cette obligation, et cela même quand leurs possibilités étaient élevées aux yeux du tribunal.
Le Fonds des pensions alimentaires n’a pas rempli les missions pour lesquelles il avait été établi. Il aurait dû faire crédit aux personnes obligées à verser des pensions alimentaires mais dans l’impossibilité temporaire de faire face à leurs obligations. Avec le temps, le Fonds a perdu son caractère d’institution de crédit, et les allocations qu’il versait devenaient, de facto, des allocations d’assistance sociale. Les sommes dues au Fonds par des personnes obligées de verser des pensions alimentaires s’élevaient à 7,7 milliards de zlotys à la date de sa liquidation .
La loi du 28 novembre 2003 sur les allocations familiales est entrée en vigueur le 1 er mai 2004. Le catalogue d’allocations familiales comprenait un complément à l’allocation familiale pour les familles monoparentales, venant en remplacement de l’allocation de pension alimentaire versée jusqu’au 30 avril 2004. Le complément était versé à tous les enfants des familles monoparentales se conformant au seuil de revenus relatif aux décisions de justice concernant les pensions alimentaires et le non-recouvrement de celles-ci .
La loi du 22 avril 2000 sur les poursuites pour défaut de paiement de pensions alimentaires et avances sur pensions alimentaires :
A permis d’améliorer le système de recouvremen t des pensions alimentaires auprès des personnes sous l’obligation de les verser, et également dans les cas où le recouvrement par huissier est resté sans résultats;
A permis d’améliorer le système de recouvrement des créances dues au fonds des pensions al imentaires liquidé;
A réformé le système des allocations familiales de manière à mettre fin à la situation privilégiée des familles monoparentales par rapport aux familles nombreuses.
La loi a mis en place une nouvelle allocation, à savoir l’avance sur pension alimentaire. Cette allocation est versée aux enfants élevés au sein de familles monoparentales si le recouvrement de la pension allouée n’est pas effectif, ainsi qu’aux enfants élevés au sein d’unions maritales, si une procédure de divorce ou de séparation est en cours. L’avance est payable aux enfants de moins de 18 ans, ou 24 ans si l’enfant poursuit des études dans une école ou dans un établissement d’enseignement supérieur. Les revenus nets de la famille ne doivent pas dépasser 538 zlotys par personne. Le recouvrement est considéré comme non-effectif si le montant total de la pension n’a pas été recouvré pendant les trois derniers mois.
L’avance sur pension alimentaire est versée jusqu’au montant des allocations et ne peut dépasser :
170 zlotys par ayant-droit si la famille comporte un ou deux ayants-droit, ou 250 zlotys si l’ayant-droit détient un certificat de handicap ou un certificat attestant d’un handicap moyen ou majeur;
120 zlotys par ayant-droit si la famille comporte trois ayants-droit, ou 170 zlotys si l’ayant-droit détient un certificat de handicap ou un certificat attestant d’un handicap moyen ou majeur.
Si les revenus de la famille ne dépassent pas 50% du montant du seuil fixé (291,50 zlotys), le montant de l’avance sur pension alimentaire sera porté à :
300 zlotys par ayant-droit si la famille comporte un ou deux ayants-droit, ou 380 zlotys si l’ayant droit détient un certificat de handicap ou un certificat attestant d’un handicap moyen ou majeur;
250 zlotys par ayant-droit si la famille comporte trois ayants-droits, ou 300 zlotys si la personne détient un certificat de handicap ou un certificat attestant d’un handicap moyen ou majeur.
Pour obtenir des données statistiques sur les allocations de pension alimentaire, voir l’annexe I, points 46-47.
Transport à prix réduit
La loi du 20 juin 1992 concernant les droits à une réduction de prix sur les transports publics accorde différents droits à des prix réduits sur le réseau ferré public, en deuxième classe. La loi ne s’applique pas aux transports municipaux.
Réductions familiales :
Réduction de 100% pour les enfants de moins de 4 ans pour les trajets en train avec billet individuel et pour les trajets en train régulier ou rapide si l’enfant n’occupe pas une place;
Réduction de 95% pour :
Les accompagnateurs adultes accompagnant une personne incapable d’autonomie (c’est-à-dire une personne totalement inapte au travail et incapable d’autonomie au sens des règlements concernant les pensions de retraite et d’invalidité versées par le FUS (Fonds d’assurance sociale), ou manifestant un handicap important selon les règlements concernant la réinsertion professionnelle et sociale des handicapés relevant du 1 er groupe d’invalidité si le certificat du 1 er groupe est toujours en vigueur) pour les trajets en train et autocar, avec billet individuel;
Accompagnateurs (personnes âgées d’au moins 13 ans ou chiens d’aveugle) accompagnant des malvoyants sur des trajets en train ou en autocar avec billet individuel,
Réduction de 78% pour :
Les enfants de moins de 4 ans pour les trajets en autocar régulier ou rapide, si l’enfant occupe une place et voyage avec un billet individuel;
Les enfants et les jeunes invalides ou handicapés jusqu‘à l’âge de 24 ans, et les étudiants handicapés jusqu’à l’âge de 26 ans, pour les trajets en train ou en autocar entre le lieu de résidence ou de séjour et une crèche, école, établissement d’enseignement supérieur, institution de prise en charge ou d’éducation, institution d’éducation et de tutorat, centre d’éducation spéciale, institution aidant les enfants et les jeunes à remplir l’obligation de scolarité, centre de réinsertion et d’éducation, foyer d’assistance sociale, centre de soutien, établissement de soins, centre de conseils psychologiques et pédagogiques, y compris les centres spécialisés, et aussi le trajet de retour pour un séjour de réinsertion, avec cartes d’abonnement individuelles et mensuelles portant le nom du bénéficiaire;
Un parent ou tuteur d’un enfant ou jeune handicapé ou invalide, pour des trajets en train ou en autocar avec billet individuel, et seulement pour les trajets cités ci-dessus.
Réduction de 49% pour :
Les personnes incapables d’autonomie, y compris les malvoyants, pour des trajets en train omnibus et autocar régulier, avec billet individuel;
Les enfants et jeunes à partir de l’école maternelle obligatoire et jusqu’à la fin du collège, de l’école post-primaire ou d’écoles secondaires de second cycle, que ces établissements soient publics ou non-publics jouissants des mêmes droits, jusqu’à l’âge de 24 ans, avec abonnements mensuels portant le nom du titulaire pour les trajets en train omnibus ou rapide, et avec abonnements scolaires mensuels portant le nom du titulaire pour les trajets en autocar standard ou rapide;
Les étudiants inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur jusqu’à l’âge de 26 ans, dans les mêmes conditions que pour les élèves des écoles de niveau inférieur,
Réduction de 37% pour :
Les enfants de plus de 4 ans jusqu’à l’inscription en école maternelle obligatoire pour les trajets en train omnibus, rapid e et express (sauf trains IC et EC) et en autocar standard et rapide, avec billet individuel;
Les personnes incapables d’autonomie, y compris les malvoyants, pour des trajets en trains autres que des omnibus et en autocar rapide, avec billet individuel;
Les malvoyants capables d’autonomie pour des trajets en train ou autocar avec billet individuel ou abonnement mensuel portant le nom du titulaire;
Les enfants et jeunes à partir de l’école maternelle obligatoire et jusqu'à la fin du collège, de l’école post-primaire ou d’écoles secondaires de deuxième cycle, que ces établissements soient public ou non-publics jouissant des mêmes droits, jusqu’à l’âge de 24 ans, avec abonnement mensuel portant le nom du titulaire, pour des trajets en train omnibus, rapide et express, (sauf trains IC et EC), avec billet individuel;
Les étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur jusqu’à l’âge de 26 ans, dans les mêmes conditions que pour les élèves des écoles de niveau inférieur;
Les retraités ont droit à une réduction de 37% pour deux trajets par an en train omnibus, rapide et express (sauf trains IC et EC), avec billet individuel.
Allègements fiscaux pour handicapés
Les allocations destinées à la réhabilitation professionnelle, sociale et médicale des handicapés, financées par le Fonds d'État pour la réadaptation des handicapés (PFRON) et les caisses des entreprises dédiées à la réadaptation des handicapés et perçues en vertu de dispositions séparées, sont exonérées de l’impôt sur le revenu en vertu de l’article 21, alinéa 1, point 27 de la loi du 26 juillet 1991 sur l’Impôt personnel sur le revenu.
Les contribuables handicapés ou ayant des handicapés à charge peuvent déduire de leur revenu les dépenses de réadaptation et les dépenses consacrées aux objets facilitant l’accomplissement des activités de base de la vie quotidienne. Selon la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes, le catalogue de ces dépenses comprend celles engagées pour :
L’adaptation et l’équipement des appartements et des maisons en fonction des besoins découlant du handicap;
L’adaptation des véhicules mécaniques en fonction des besoins découlant du handicap;
L’achat et la réparation des équipements, appareils et outils nécessaires à la réadaptation et à l’accomplissement des activités de base de la vie quotidienne en fonction des besoins découlant du handicap, à l’exception des appareils ménagers;
L’achat de publications et de matériel de formation en fonction des besoins découlant du handicap;
Le prix de séjours de réadaptation;
Le prix de séjours dans un établissement de station de cure, un établissement de réadaptation médicale, un établissement de soins et de traitements, une clinique, le prix de traitements de réadaptation;
La rémunération versée aux guides pour les malvoyants classés dans les premier et deuxième groupes d’invalidité, jusqu’à un plafond de 2 280 zlotys par année fiscale;
Les malvoyants cités dans (g) qui ont un chien d’aveugle, jusqu’au plafond cité dans (g) par année fiscale;
Les soins en clinique pour personnes handicapées atteintes d’une maladie chronique immobilisante et les soins dispensés aux handicapés classés dans le premier groupe d’invalidité;
La rémunération versée aux traducteurs de la langue des signes;
Les camps d’été accueillant les jeunes handicapés et les enfants de moins de 25 ans à charge des personnes handicapées;
La médication – à concurrence de la différence entre les dépenses effectivement déboursées pendant un mois donné et le montant du 100 zlotys, si un médecin spécialiste décide que la personne handicapée doit recourir à une médication spécifique (à titre permanent ou temporaire);
Les frais de transport nécessaire pour rejoindre le lieu d’un traitement médical ou de réadaptation indispensable;
Pour une personne handicapée – en ambulance médicalisée;
Pour une personne handicapée classée dans le premier ou le deuxième groupe d’invalidité et les enfants de moins de 16 ans à charge de personnes handicapées – également avec d’autres moyens de transport que ceux cités en (i).
Les frais associés à l’utilisation d’une voiture qui est la propriété, ou la co-propriété, d’une personne handicapée classée dans le premier ou le deuxième groupe d‘invalidité, ou d’un contribuable ayant à charge une personne handicapée classée dans le premier ou le deuxième groupe d’invalidité ou des enfants handicapés de moins de 16 ans, à des fins en rapport avec le transport pour rejoindre le lieu d’un traitement médical ou de réadaptation indispensable – jusqu’à un plafond de 2 280 zlotys par année fiscale;
Des trajets payants en transports publics en rapport avec un séjour dans :
Des institutions de réhabilitation;
Les institutions citées en (f);
Les camps accueillant les enfants et les jeunes cités en (k).
Les dépenses sont déductibles du revenu si elles n’ont pas été financées (co-financées) par la caisse des entreprises pour la réadaptation des handicapés, par le PFRON ou le NFZ (Fonds national de santé), par la caisse des entreprises pour les allocations sociales, ou si elles n’ont pas été remboursées au contribuable de quelque manière que ce soit. Si les dépenses ont été financées (co-financées) par les institutions citées, la différence entre les sommes effectivement déboursées et celles financées (co-financées) par ces institutions ou de toute autre manière sont déductibles du revenu.
Les dépenses consacrées à la réhabilitation sont également déductibles du revenu en vertu de la loi sur l’impôt forfaitaire sur le revenu, à condition qu’elles n’aient pas été déduites du revenu ou déclarées comme frais déductibles en vertu de la loi sur l’impôt sur le revenu des personnes.
La lutte contre les violences familiales
Le droit polonais interdit les violences physiques et psychiques au sein de la famille. Une clause particulière du Code pénal vise les actes de cruauté à l’égard de la famille. (Chapitre « Crimes contre la famille et le devoir familial ») :
« Article 207, paragraphe 1.Toute personne maltraitant physiquement ou psychiquement un proche ou une autre personne demeurant dans un état permanent ou temporaire de dépendance vis-à-vis du coupable, un mineur ou une personne vulnérable en raison de son état physique ou mental, sera passible d’une peine de prison comprise entre un minimum de trois mois et un maximum de cinq ans.
Paragraphe 2. Si l’acte cité au paragraphe 1 est accompli avec une cruauté particulière, le coupable sera passible d’une peine de prison comprise entre un minimum d’un an et un maximum de dix ans.
Paragraphe 3. Si l’acte cité au paragraphe 1 ou 2 débouche sur une tentative de suicide de la part de la victime, le coupable sera passible d’une peine de prison comprise entre un minimum d’un an et un maximum de 12 ans. »
Tout acte ayant pour but de porter un préjudice physique ou mental à la personne en état de dépendance vis-à-vis du coupable est considéré comme une maltraitance. Celle-ci peut être active (punitions corporelles, voies de fait) ou passive (négligence, refus de nourriture). Le fait que les crimes de maltraitance au sein de la famille sont passibles de poursuites ex officio permet d’entamer la procédure en l’absence de plainte de la victime. La police peut ouvrir une enquête sur la base d’une suspicion qu’un crime a pu être commis.
Pour les données concernant les procédures ouvertes, conclues et concernant les délits constatés, voir l’annexe I, points 48-49.
La croissance du nombre d’interventions domestiques effectuées par la police dans des cas de violence familiale découle d’abord des campagnes nationales en faveur des victimes de la violence et non d’une augmentation du nombre de cas. La prise de conscience sociale dans ce domaine augmente avec le nombre de cas déclarés. Grâce aux campagnes médiatiques, aux activités éducatives, aux actions menées par les institutions et les organisations venant en aide aux victimes de la violence, la société, les voisins, les familles et même les victimes elles-mêmes ont compris que la maltraitance physique ou mentale d’un proche n’est ni un comportement normal ni un problème personnel mais un délit qui doit être signalé à la police. En raison de la nature spécifique du délit qui relève du Code pénal de maltraitance d’un proche, le « nombre obscur » de ces cas reste très élevé. Par conséquent, la croissance du nombre de délits déclarés doit être considérée comme un phénomène positif, puisqu’il indique moins une aggravation de la violence elle-même qu’une plus grande prise de conscience de la part de ses victimes et témoins.
Pour les données statistiques concernant les violences domestiques, voir l’annexe I, points 50-52.
La procédure « Cartes Bleues » est mise en œuvre par la police depuis1998. Elle définit la procédure policière en matière de violence familiale, à partir de l’arrivée de l’information, les mesures réparatrices (en coopération avec des instances locales autres que la police) jusqu’à l’envoi de la documentation au bureau du procureur. Parmi les partenaires de la police dans ce domaine, il y a :
L’organisme public pour la prévention de problèmes liés à l’alcool (PARPA), les commissions municipales pour la prévention de problèmes liés à l’alcool;
« La Ligne bleue », service d’urgence national polonais pour les victimes de la violence familiale;
Les centres de soutien familial au niveau des districts;
Les tribunaux d’enfants et tribunaux familiaux;
Les foyers d’assistance sociale;
Les centres d’information et de consultation pour les victimes de violence familiale;
La Fondation « Enfants de personne » (Dzieci Niczyje).
Toutes les interventions policières dans des cas de violence familiale sont enregistrées dans le logiciel « Cartes bleues », dans le cadre du système national d’information de la police, ce qui permet l’analyse et le diagnostic du phénomène et la planification d’actions de prévention.
Une modification fut apportée à la procédure « Cartes bleues » en décembre 2002, de manière à limiter la bureaucratie liée à la préparation de la documentation interne de la police. Des travaux sont en cours concernant la procédure « Cartes bleues » en rapport avec les centres de détoxication et les commissions municipales pour la prévention de problèmes liés à l’alcool. Un coordinateur de la procédure « Cartes bleues » a été nommé au quartier général de la police dans chaque voïvodie.
La police est également la principale entité chargée de la mise en œuvre d’un certain nombre de projets :
Les policiers participent aux activités des équipes interdisciplinaires mises en place pour résoudre des problèmes concrets. Lors des réunions, les membres des équipes discutent des cas de violence familiale, manque de soins et autres problèmes survenant au sein de la famille afin d’y trouver des solutions efficaces. Les équipes sont composées de travailleurs sociaux, psychologues, agents de probation, magistrats, avocats et policiers;
La police participe aussi au développement de centres locaux de soutien pour les victimes de la violence familiale. Dans les districts, des points de consultation pour victimes de la violence sont mis en place qui mobilisent des policiers ainsi que des spécialistes de la thérapie, du droit et de l’assistance sociale;
La police entreprend des actions de prévention et d’assistance permettant une meilleure efficacité des interventions, notamment grâce à la participation de psychologues aux interventions domestiques de la police;
La police participe aussi aux équipes dédiées à la violence familiale et à l’enfance maltraitée. Ces équipes proposent une assistance gratuite, avec la collaboration de spécialistes en psychologie, psychothérapie, pédagogie, thérapie des dépendances, médiation, droit et prévention de la criminalité;
Les policiers, ainsi que le personnel d’assistance sociale et de la commission municipale pour la prévention de problèmes liés à l’alcool, se rendent au domicile des familles atteintes de violence;
La police, en coopération avec les agents de probation des tribunaux, les spécialistes en pédagogie, les collectivités locales, l’assistance sociale et autres entités, cherchent à développer des stratégies locales de lutte contre la violence familiale. Elle organise des conférences et des formations sur la prévention de la violence et engage des actions d’information à l’occasion de fêtes et de manifestations similaire s;
La police coopère également avec d’autres entités dans l’organisation de campagnes médiatiques et d’autres actions d’information et d’éducation;
La police distribue des brochures et des guides avec l’adresse et le numéro de téléphone des institutions locales d’assistance dans des points d’accueil. Une information à l’attention des victimes de la violence familiale est également diffusée par les médias locaux;
A l’occasion de la Journée internationale des victimes de la criminalité, le 22 février, la police organise des points de consultation pour les victimes de la criminalité, y compris celles de la violence domestique;
La police organise également des formations concernant la violence familiale et la mise en œuvre de la procédure « Cartes bleues » à l’intention des patrouilles, des policiers de proximité et des policiers de service (la procédure « Cartes bleues » étant mise en œuvre par le coordinateur au niveau de la voïvodie, en coopération avec des spécialistes);
La police organise aussi les nouvelles « salles bleues » destinées à l’audition d’enfants et de victimes d’âges variés. Plus de 200 salles bleues ont été organisées ces dernières années. Il existe aussi quelques douzaines de ce qu’on appelle des salles de silence, où se déroulent des activités opérationnelles concernant les victimes de différents crimes;
La police prépare des brochures d’information concernant les établissements, centres et institutions proposant différentes formes d’assistance aux victimes de la criminalité, sur la base du document d’orientation préparé par le Commissaire aux droits du citoyen .
La loi du 29 juillet 2005 sur la lutte contre la violence familiale prévoit d’entamer et de soutenir des actions afin d’améliorer la sensibilisation de la société en ce concerne les causes et les conséquences de la violence familiale. Ses objectifs sont, entre autres :
Le diagnostic systématique du phénomène de la violence familiale;
L’intensification de la sensibilisation face au phénomène;
L’amélioration du niveau de qualification des services publics appelés à traiter le problème;
L’assistance professionnelle pour les victimes de violence familiale;
L’action sur les auteurs de cette violence.
En vertu de la loi, un soutien et une assistance professionnelle doivent être proposées aux victimes : conjoints, enfants, personnes âgées, personnes handicapées.
La loi a aussi modifié le Code pénal. Selon la nouvelle formulation de l’article 72, un tribunal mettant en sursis l’exécution d’une peine peut obliger le condamné à suivre un traitement, notamment un traitement de détoxification ou de réadaptation, où de suivre une thérapie ou de participer à des programmes de correction et d’éducation. Le tribunal peut également obliger le condamné de s’abstenir de tout contact avec la partie lésée ou avec d’autres personnes et/ou de quitter le logement co-occupé avec la partie lésée. Le tribunal peut également prendre ces mesures si les poursuites sont conditionnellement suspendues. Si les conditions permettant l’arrestation temporaire de l’auteur d’un crime commis avec violences ou menaces à l’endroit d’un membre de sa famille sont remplies, le tribunal peut imposer une surveillance policière au lieu de l’arrestation temporaire, mais seulement à condition que le suspect/accusé quitte le logement co-occupé avec la partie lésée dans les délais prescrits et fasse connaître son lieu de résidence. Si le suspect quitte le logement, l’une des restrictions apportées à sa liberté pour permettre la surveillance peut être l’interdiction de prendre contact avec la partie lésée selon les modalités définies.
Le 25 septembre 2006, le Conseil des ministres a approuvé le programme national contre la violence familiale. Grâce à ce programme, les résultats suivants sont attendus :
Diminution du phénomène de la violence familiale;
Changement de l’attitude de la société vis-à-vis de la violence;
Augmentation du nombre de professionnels proposant leur soutien aux victimes et auteurs de la violence domestique;
Augmentation du nombre d’établissements proposant leur soutien;
Baisse du nombre de familles nécessitant de nombreuses interventions de la police et des autres services traitant la violence domestique.
Le programme comporte cinq actions prioritaires;
Diagnostic systématique du phénomène de la violence familiale;
Meilleure prise de conscience et sensibilisation;
Formation des services luttant contre la violence familiale;
Protection et soutien pour les victimes – centres de soutien spécialisés pour les victimes de la violence;
Action sur les auteurs de la violence au moyen de programmes de correction et d’éducation.
Le programme national contre la violence familiale met un accent particulier sur :
L’insertion d’un contenu concernant les causes et effets de la violence familiale dans les programmes de formation professionnelle des personnels appelés à traiter ce type de violence;
Le développement de programmes de soutien et d’éducation concernant la prévention de la violence à l’encontre des enfants, des conjoints, des personnes âgées et des personnes handicapées;
Le développement de la protection juridique et de programmes de soutien psychologique pour les témoins de la violence familiale;
La préparation de packs éducatifs sur les causes et conséquences de la violence familiale et la formation des personnels des différentes institutions concernées par la lutte contre cette violence;
La collecte d’information sur l’importance du phénomène;
La vérification de l’efficacité du soutien fourni aux familles;
La préparation de packs éducatifs sur les causes et conséquences de la violence familiale et formation des personnes concernées par la lutte contre cette violence;
La mise au point de matériel éducatif, recommandations, procédures d’intervention en situation de violence familiale, notamment les procédures « Cartes Bleue ».
Le programme prévoit aussi des actions concernant les auteurs de violences, par exemple :
Séparer les auteurs des victimes, notamment en ordonnant aux auteurs de quitter le logement, même s’ils sont le locataire principal ou le propriétaire de l’appartement/maison en question;
Développer et mettre en œuvre des programmes de correction et d’éducation pour les auteurs de violences;
Obliger les auteurs à des travaux d’utilité sociale.
Le 7 février 2006 a vu le début d’une campagne nationale dénommée « Enfance protégée ». Son objectif principal est d’augmenter l’efficacité des institutions publiques mises en place pour protéger les enfants, directement ou indirectement, de la violence familiale. Différents groupes locaux et sociaux y participent. Grâce aux médias, la campagne présentera différents aspects de la violence familiale à l’opinion publique. Il est également prévu d’organiser un système uniforme de réaction à la violence familiale contre les enfants, avec la coopération des écoles, de la police, des services de santé et des ONG traitant de violence domestique. Dans la première étape de la campagne, on traitera le problème de la violence contre les nouveau-nés et on étudiera les systèmes actuellement en vigueur pour le suivi des enfants de la naissance jusqu’à l’âge d’un an. Les conclusions doivent comprendre des informations portant sur les actions entreprises à l’égard d’enfants ayant subi des violences et auprès des familles au sein desquelles les violences ont lieu, ce qui permettra de protéger les enfants suivants. Comme la campagne fait partie d’un projet plus large visant le développement d’un système cohérent de soins et de protection des enfants victimes de maltraitance au sein de la famille, ses résultats serviront à simplifier les voies de communication entre les différentes institutions et groupes sociaux.
Le 6 juillet 2006 fut publié un règlement du Ministère du travail et de la politique sociale sur les normes des services de base rendus par les centres de soutien spécialisés aux victimes de la violence familiale et instructions détaillées pour les activités de correction et d’éducation. Ce règlement jette les bases pour la mise en place de centres de soutien spécialisés pour les victimes. Les centres proposeront des conseils médicaux, psychologiques, juridiques et sociaux. Trente-deux centres de soutiens spécialisés étaient prévus pour fin 2006. Les Voïvodies ont reçu les crédits leur permettant d’établir et de faire fonctionner les centres de soutien pour victimes et les programmes de correction et d’éducation pour les auteurs de violences.
Pour les données statistiques concernant les violences domestiques, voir l’annexe I, point 53.
La protection des victimes de la violence familiale fait partie d’un problème plus large, à savoir la protection des victimes de la criminalité. Un certain nombre d’initiatives ont été prises à cet égard, dont certaines sont présentées ci-dessous.
En 2000, fut adoptée la Charte des droits des victimes, indiquant tous les droits des victimes de la criminalité;
En 2000, fut créé le forum de soutien pour les victimes de criminalité afin de proposer une assistance pour les cas individuels et servir de groupe de pression en faveur des victimes de la criminalité;
La loi du 7 juillet 2005 sur la compensation versée par l’État aux victimes de certains crimes prémédités prévoit pour les victimes de crimes de violence le droit à une assistance financière de l’État au cas où elles ne pourraient recevoir une indemnité de la part de l’auteur du crime. La décision d’accorder cette assistance appartiendra aux tribunaux;
Le 1 er février 2006, à la suite d’un règlement du Président du Conseil des Ministres, fut nommée l’Équipe interdépartementale pour le développement du programme national en faveur des victimes de la criminalité.
Le programme gouvernemental « Lutter contre la violence – Égaliser les chances » a été mis en œuvre en coopération avec le PNUD et envoyé aux ONG qui coopèrent avec les principales collectivités locales de manière proposer un soutien aux familles subissant la violence. Quinze centres où le programme est mis en œuvre ont été créés dans le cadre d’un système institutionnel de thérapie, soutien aux victimes, réhabilitation des auteurs et prévention. Le système a aussi pour mission de présenter le contexte social plus large du problème. Des formations destinées aux spécialistes travaillant avec les victimes et auteurs de violences ont été assurées. Une brochure indiquant la démarche à suivre en situation de crise et les lieux où une aide peut être obtenue a été publiée.
À l’occasion de la troisième conférence nationale « Contre la violence », en 1996, un accord national réunissant des particuliers, des organisations et des institutions, a été réalisé afin de venir en aide aux victimes de la violence familiale – la « Ligne Bleue » – en soutien au programme de lutte contre la violence familiale. Le nombre de participants – particuliers, organisations, institutions – à cet accord s’élève actuellement à plus de trois mille.
« La Ligne bleue », le service d’urgence national polonais pour les victimes de la violence familiale se charge des missions suivantes, conformément aux termes de référence donnés par le PARPA, organisme public pour la prévention de problèmes liés à l’alcool :
Organisation de conférences sur a lutte contre la violence familiale;
Préparation de matériel éducatif et de dépliants d’information consacrés à la lutte contre la violence;
Une campagne sociale contre la maltraitance et l’abandon d’enfants fut organisée en 2001, avec le slogan « Enfance sans violence ». Le but de la campagne était d’augmenter la participation sociale dans lutte contre la violence dirigée contre les enfants, l’éducation concernant le phénomène de l’enfance maltraitée, les manières de faire face au problème, la promotion de solutions positives dans la lutte contre la violence dirigée contre les enfants, la motivation des communautés et institutions locales pour les pousser à engager des actions en faveur d’enfants maltraités et de leurs familles, l’amélioration du système d’assistance aux familles, le développement de compétences parentales et l’encouragement d’attitudes parentales constructives;
Stages de formation dans les quartiers;
Participation au programme « Restaurer l’Enfance », mis en œuvre par la Fondation « Przyjaciółka » en coopération avec la Fondation mondiale de l’enfance et la Fondation Oriflame pour l’enfance. La mission du programme est d’attirer l’attention sur la maltraitance physique et sexuelle des enfants placés dans des foyers d’enfance;
L’aide téléphonique d’intervention et d’information, nationale et gratuite, pour personnes maltraitées par leurs proches.
En 1992, le plénipotentiaire du ministère de la santé pour résoudre les problèmes liés à l’alcool a lancé le programme « Sécurité au sein de la famille », avec les objectifs suivants :
Améliorer l’efficacité du soutien aux victimes de la violence familiale accompagnée de problèmes liés à l’alcool et en faciliter l’accès;
Améliorer l’efficacité des mesures de prévention prises à l’encontre d’auteurs de violences;
Diminuer l’importance du phénomène de la violence familiale.
Actions engagées dans le cadre du programme pour la période 1992-2004 :
L’insertion dans le programme national pour la prévention et la solution des problèmes liés à l’alcool d’actions concrètes, confiées aux organismes centraux et aux bureaux des voïvodies, en rapport avec la lutte contre la violence familiale;
L’insertion dans la loi modifiée sur l’éducation dans la sobriété et la lutte contre l’alcoolisme de règlements obligeant les municipalités d’engager des actions pour la protection les familles alcooliques contre la violence;
L’organisation de neuf conférences nationales sur la lutte contre la violence familiale, avec un nombre total 2 000 participants;
La préparation de la Déclaration polonaise sur la lutte contre la violence familiale;
L’organisation et le soutien du service d’urgence national polonais pour les victimes de la violence familiale, la « Ligne bleue ». Le nombre d’utilisateurs de l’aide téléphonique depuis 1995 s’élève à 60 000;
L’organisation et le financement du Collège de lutte contre la violence familiale, qui compte 1 400 diplômés;
Le développement, la publication, la distribution de matériel éducatif sur la lutte contre la violence domestique;
L’initiative et le soutien des programmes de lutte contre la violence domestique au niveau des voïvodies;
La préparation et la mise en œuvre des campagnes éducatives nationales « Arrêtons la violence domestique » (1997) et « Enfance sans violence » (2001);
La gestion de bases de données contenant des informations sur les personnes et les institutions venant en aide aux personnes subissant la violence;
Le soutien à l’Accord national polonais entre les particuliers et les organisations proposant un soutien aux victimes de la violence familiale, « la ligne bleue »;
Stages de formation sur la lutte contre la violence dans différents groupes professionnels, avec un nombre de participants supérieur à 100 000;
Publication du magazine « La ligne bleue », consacré aux problèmes de violence familiale;
L’organisation du Conseil de lutte contre la violence familiale – une équipe de conseillers experts appartenant au PARPA et chargée de contrôler le système de certification des diplômes professionnels des personnes travaillant dans la lutte contre la violence familiale;
Coopération avec les ONG, les collectivités locales et les services ministériels en matière de lutte contre la violence familiale.
En 1995 fut créé le Collège de lutte contre la violence familiale. Il s’agit d’une formation interdisciplinaire de 120 heures, dispensé selon les termes de référence du PARPA. Le collège est organisé à l’intention des personnes travaillant dans le domaine de la violence familiale – les personnels de l’assistance sociale, du système de soins, de l’éducation, de la magistrature et d’autres services socia ux. Le collège compte plus de 1 400 diplômés.
Depuis février 2004, le maire du district d’Ursynów en Warszawa, sur la base d’un accord avec le chef de la police, conduit un programme pilote concernant les victimes de crimes de violence. Le programme comporte des directives sur la démarche à suivre quand de tels crimes sont constatés, ce qui permet de les combattre efficacement. Ces démarches permettent aussi la protection des victimes de la violence domestique et la collecte de preuves crédibles autres que le témoignage des parties lésées. Selon les directives, on devrait proposer un soutien psychologique aux victimes et, au moins, une information sur les institutions de soutien aux victimes de la criminalité situées le plus proche de son domicile. Dans tous les cas, les tribunaux devront envisager des mesures préventives, une demande d’arrestation temporaire ou une surveillance policière, assortie d’une interdiction d’approcher la partie lésée ou de la contacter de quelque manière que ce soit.
Le 23 novembre 2005, le ministre de la Justice-Procureur Général publia des directives concernant l’action des procureurs à l’occasion de poursuites criminelles portant sur des crimes de maltraitance d’enfants d’une cruauté particulière.
Question 5
Protection maternelle
a) Durée du congé de maternité et congé obligatoire après l’accouchement
Entre le 1 er janvier 2000 et le 31 décembre 2000, la durée du congé de maternité était fixée comme suit :
20 semaines pour la première naissance et pour chaque naissance ultérieure,
30 semaines en cas de naissances multiples.
À partir du 1 er janvier 2001, a durée du congé de maternité était fixée comme suit :
26 semaines pour une première naissance et pour chaque naissance ultérieure,
39 semaines de congé de maternité en cas de naissances multiples.
À la suite d’un amendement apporté au Code du travail du 25 avril 2001, les salariés ayant pris en charge un enfant et demandé au tribunal des tutelles d’entamer une procédure d’adoption, ou ayant pris en charge un enfant en tant que famille d’accueil, ont droit à des congés dans les mêmes conditions que les congés de maternité d’une durée de 22 semaines mais qui ne peuvent se prolonger au-delà du premier anniversaire de l’enfant. Si une salariée prend en charge un nombre plus important d’enfants, elle a droit à un congé de 35 semaines, mais qui ne peut se prolonger au-delà du premier anniversaire de chacun d’entre eux.
À partir du 13 janvier 2002, la durée du congé de maternité était fixé comme suit :
16 semaines de congé de maternité pour une première naissance,
18 semaines de congé de maternité pour chaque naissance ultérieure,
26 semaines de congé de maternité en cas de naissances multiples.
À partir du 19 décembre 2006, la durée du congé maternel était fixée comme suit :
18 semaines de congé de maternité pour une première naissance,
20 semaines de congé de maternité pour chaque naissance ultérieure,
28 semaines de congé de maternité en cas de naissances multiples.
Une salariée élevant un enfant adoptif ou une salariée ayant pris en charge un enfant en tant que famille d’accueil, à l’exception des familles d’accueil sollicitées pour des interventions d’urgence, a droit à un congé de maternité de 20 semaines aussi à la suite d’une première naissance (Code du travail, article 180).
Selon l’article 183 du Code du travail, une salariée ayant prise en charge un enfant et demandé au tribunal des tutelles d’entamer une procédure d’adoption, ou une salariée ayant pris en charge un enfant en tant que famille d’accueil, à l’exception d’une famille d’accueil rémunérée sans lien de parenté avec l’enfant, a droit à un congé de 18 semaines équivalent au congé de maternité mais qui ne peut se prolonger au-delà du septième anniversaire de l’enfant. S’agissant d’un enfant pour lequel on a décidé de reporter l’obligation de scolarité, ce congé ne peut se prolonger au-delà du dixième anniversaire.
Si un salarié prend en charge un enfant de moins de sept ans pour l‘élever, ou dans le cas où l’on a décidé de reporter l’obligation de scolarité, un enfant de moins de dix ans, il a droit à 8 semaines de congé équivalent au congé de maternité. Les dispositions concernant le partage du congé de maternité entre les parents (article 180, paragraphes 5-7) sont applicables.
Toutes les familles d’accueil rémunérées sans lien de parenté avec l’enfant (familles sollicitées en cas d’urgence, familles spécialisées ou nombreuses) ont été exclues des droits aux congés équivalents au congé de maternité.
L’amendement a précisé le mode de calcul du congé de maternité. Selon l’article 183 1 du Code du travail, une semaine, pour le calcul du congé de maternité et des congés équivalents, est égale à sept jours civils. Si une salariée ne commence pas son congé de maternité avant le jour attendu de la naissance, le jour de l’accouchement sera le premier jour du congé de maternité.
b) Avantages médicaux, en espèces et autres
Les femmes enceintes et les femmes ayant pris en charge un enfant ont droit à l’assistance sociale sous les formes suivantes :
Sur demande de l’intéressée, jusqu’à quatre allocations mensuelles, s’élevant à la différence entre 275 zlotys et
ses revenus, si la bénéficiaire vit seule : ou
le revenu par personne dans la famille de la bénéficiaire si celui-ci ne dépasse pas 250 zlotys par mois,
Une allocation ponctuelle en espèces de 120 zlotys pour chaque enfant né lors d’un seul accouchement;
Un avantage en nature (une layette), à moins d’avoir touché une allocation d’accouchement en vertu de dispositions séparées;
Le remboursement à 100% des frais liés à la grossesse, à l’accouchement et à la période puerpérale correspondant aux soins dispensés dans des établissements publics de santé et aux médicaments, en vertu de règlements concernant les dépenses de médicaments et d’articles sanitaires.
Pour le nombre de familles et de personnes vivant en famille ayant droit à l’assistance sociale en raison du besoin de protéger la maternité, voir l’annexe I, point 54.
Toutes les femmes ont droit à l’assistance médicale, quels que soient leurs droits en matière d’assurance sociale ou de soins. Ceci est prévu par la loi du 23 janvier 2003 sur le régime général de l’assurance-maladie dans le cadre du Fonds national de santé et le règlement du Ministère de la santé et de la protection sociale du 18 août 1962 sur la gratuité de certains services dans les institutions publiques de soins. Pendant la grossesse et la période puerpérale, les femmes sont aussi couvertes pour la prophylaxie et les soins dentaires.
Une assistance est également fournie en vertu du règlement du Conseil des ministres du 5 octobre 1993 sur l’étendue et les formes d’assistance fournies par les municipalités aux femmes enceintes et aux femmes élevant des enfants.
Pour les données statistiques, voir l’annexe I, point 55.
Le 1 er mai 2004, la loi du 28 novembre 2003 sur les allocations familiales est entrée en vigueur. Le système d’allocations familiales comprend les allocations venant en remplacement des allocations d’assistance sociale versées jusqu’alors, en vertu de la protection de la maternité et versée dans le cadre des missions confiées aux municipalités.
Question 6
Protection et assistance fournies aux enfants et aux jeunes
a), b) et c)- Interdiction du travail des enfants
En vertu de l’article 190, paragraphe 2, du Code du travail, le travail des personnes de moins de 16 ans est interdit. L’interdiction du travail des personnes de moins de 16 ans porte sur tous les types de travail.
Les principes régissant le travail ou toute autre activité rémunérée des enfants de moins de 16 ans sont prévus par l’article 304 5 du Code du travail. Le travail ou autre activité rémunérée peut être accompli uniquement au bénéfice d’entités menant des activités culturelles, artistiques, sportives ou publicitaires et exige le consentement préalable du représentant ou tuteur légal de l’enfant et une autorisation de l’inspecteur du travail compétent. Si le travail ou autre activité rémunérée citée ci-dessus devait déboucher sur une menace pesant sur la vie, la santé, le développement physique ou mental de l’enfant, ou pourrait gêner ses obligations de scolarité, l’inspecteur compétent refusera cette autorisation.
L’inspection nationale du travail (Inspection national du travail (PIP)) contrôle systématiquement le travail des adolescents. Les résultats de ce contrôle révèlent des cas sporadiques d’emploi d’adolescents qui n’ont pas quitté le collège mais ont atteint l’âge de 16 ans, ou d’adolescents ayant quitté le collège sans atteindre l’âge de 16 ans. En 2002, les irrégularités de ce type ont été constatées dans 1,5 % des entreprises contrôlées.
Les mesures juridiques utilisées à la suite d’inspections des conditions de travail des adolescents sont des injonctions, à effet immédiat, d’affecter à d’autres travaux des adolescents chargés d’un travail qui leur est interdit, et des injonctions de remédier aux infractions des règlements sur la santé et la sécurité au travail dans les délais prescrits, ainsi que des motions concernant les remèdes.
d) Autres activités
Les activités en dehors du temps scolaire sont organisées par les écoles (financées et co-financées par les instances gestionnaires des écoles) et par les institutions de soins et d’éducation. Les stages de formation professionnelle pour les enseignants, les spécialistes de la pédagogie scolaire, les psychologues et les personnels des centres de conseil psychologique et pédagogique sont organisés au niveau central et local.
Des cours didactiques et de rattrapage sont organisés à l’intention d’élèves et d’étudiants accusant un retard éducatif considérable. Des cours didactiques et de rattrapage sont organisés pour les élèves et étudiants objets d’un diagnostic de dyslexie développementale. Des cours d’orthophonie spécialisés sont organisés pour les étudiants souffrant de troubles de la parole. Dans les écoles primaires et les collèges, des cours thérapeutiques et de rattrapage sont organisés pour les élèves/étudiants ayant besoin ayant besoin de l’assistance d’une aide éducative et pédagogique intense à long terme.
Les textes juridiques suivants ont été publiés :
Règlement du Ministère de l’éducation nationale et du sport du 26 février 2002 sur le programme de base pour l’éducation en maternelle et l’éducation générale dans différents types d’école;
Règlement du Ministère de l’éducation nationale et du sport du 31 janvier 2002 modifiant le règlement sur les règles statutaires cadre des jardins d‘enfants publics et des écoles publiques.
Ces textes stipulent le contenu éducatif, de manière à prévenir des comportements à risque de la part des élèves, les missions des enseignants et la coopération avec les spécialistes de la pédagogie scolaire lorsqu’il s’agit de créer des conditions favorables au développement des étudiants, de garder le contact avec les parents, de reconnaître les besoins individuels des élèves, d’analyser les raisons de l’échec scolaire, de définir les voies et les moyens de l’assistance psychologique et pédagogique, d’engager des actions de prévention et de prise en charge découlant du programme éducatif ou du programme de prévention de l’école.
Des activités de rattrapage concernant l’éducation ainsi que des activités en dehors du temps scolaire sont entreprises :
Cours de revalidation (didactique et rattrapage, orthophonie, mobilité et orientation dans l’espace, méthodes alternatives de communication, kinésithérapie, cours de ré-éducation);
Cours de musique, sport, loisirs, tourisme et art.
L’action des centres éducatifs non-scolaires (cours d’art et de sciences, TI, technologie, sport) contribue à limiter la marginalisation sociale des enfants et des jeunes et de les protéger des dangers d’ordre physique et moral. Depuis 2000, toutes les activités scolaires et non-scolaires gérées (subventionnées) par les collectivités territoriales (sauf les jardins d’enfants, largement accessibles), les classes d’accueil et les transports scolaires sont subventionnées par le budget national, au moyen du système uniforme du segment éducation de la subvention globale.
Les grands programmes éducatifs mis en œuvre par le Centre méthodologique et l’assistance psychologique et pédagogique :
« Tendez la main »;
« Programme pour la sensibilisation professionnelle des enseignants »;
« Prévention des dépendances modernes »;
« Préparation à la prévention à domicile » – programme général de prévention destiné aux parents;
« L’école des parents et des enseignants ».
La stratégie pour les jeunes (but stratégique « La lutte contre la marginalisation de la jeune génération ») prévoit :
La préparation d’une offre concernant le temps libre dans un contexte de baisse démographique et ses conséquences sur les moyens humains et scolaires;
La modification et la mise en œuvre des nouveaux principes du Programme inter-ministériel d’éducation culturelle (mis en œuvre en 2005);
Inaugurer le programme « Mécénat culturel », qui soutient l’éducation culturelle des jeunes à l’école, dans les établissements d’éducation et les institutions culturelles.
Le processus qui consiste à faire disparaître les obstacles liés à l’architecture des lieux culturels comme les salles de concert, les musées, les bibliothèques, et à adapter les écoles d’art aux besoins des enfants et jeunes handicapés est actuellement en cours. L’orchestre philharmonique de Varsovie et d’autres orchestres philharmoniques en Pologne ont engagé des actions consistant à inviter les jeunes handicapés aux concerts. L’orchestre philharmonique de Varsovie propose aux enfants et aux jeunes des carnets de billets à prix réduits pour les concerts du jeudi et du dimanche. Les musées mettent en œuvre des programmes d’éducation spéciale adaptés aux besoins des personnes handicapées.
Le Ministère de la santé subventionne les actions des ONG en faveur des enfants et des jeunes handicapés. Un exemple est le programme de formation destiné aux parents d’enfants de moins de sept ans atteints de troubles de développement psychomoteur, de handicap mental ou de handicaps multiples. Ce programme comporte des stages de formation, des ateliers, des situations-type; il est mis en œuvre par l’Association polonaise pour les handicapés mentaux. Des actions dans le cadre des programmes relevant de la politique de la santé sont également financées, notamment celles visant la prévention des handicaps ou leur amélioration, favorisant ainsi l’inclusion sociale. Un exemple d’une telle action est le programme de tests de dépistage pour les nouveau-nés visant à détecter la phénylcétonurie, ou le programme national de traitement pour les enfants accusant un déficit d’hormones de croissance. Ce dernier programme est achevé, alors que les tests de dépistage pour l’hypothyroïdie et la phénylcétonurie sont toujours en cours.
En élevant des enfants qui risquent l’exclusion sociale en raison d’un manque de prise en charge parentale, il est d’une importance particulière de les préparer à mener une vie autonome. Selon l’article 88 de la loi sur l’assistance sociale, une personne atteignant sa majorité au sein d’une famille d’accueil, une personne majeure à la sortie d’une institution de soins et d’éducation de type familial et socialisant, un foyer d’assistance sociale pour enfants et jeunes handicapés mentaux, un foyer pour mères ayant des enfants mineurs et pour femmes enceintes, un abri pour mineurs, une maison de correction, une école et centre éducatif spécial ou un centre éducatif pour jeunes, doit bénéficier d’une assistance visant à rendre cette personne autonome et à l’intégrer dans son environnement au moyen de travaux sociaux et, aussi, grâce aux types d’assistance suivants :
Assistance financière pour atteindre l’autonomie;
Assistance financière pour la poursuite des études;
Assistance dans la recherche d’un logement correct, y compris les appartements adaptés;
Assistance dans la recherche d’un emploi;
Assistance – en nature – dans l’installation d’un foyer autonome.
L’autonomie découle d’un processus basé sur un plan individualisé mis au point au moins un mois avant la majorité de l’enfant. L’enfant, le personnel du centre de soutien familial du district, les spécialistes de la pédagogie ou la famille d’accueil et d’autres personnes intéressées à l’avenir de l’enfant (parents, grands-parents, tuteurs) participent à l’élaboration du plan. Le plan doit indiquer les formes d’assistance et un plan d’action. L’importance de l’assistance sera fonction de la situation de l’enfant. Il convient de trouver un logement approprié, d’aider l’enfant à poursuivre ses études et à trouver un emploi et une assistance face aux problèmes de la vie.
Les personnes élevées dans des familles d’accueil ou dans des institutions de prise en charge et d’éducation, si elles poursuivent leurs études dans les collèges, les écoles secondaires de deuxième cycle ou post-primaires ou des établissements d’enseignement supérieur ont droit à une assistance financière, à condition que leur revenu ne dépasse pas 200 % du seuil fixé par la loi sur l’assistance sociale. Si une personne élevée dans une famille d’accueil ou dans une institution de prise en charge et d’éducation habite chez une famille, le revenu par personne de celle-ci ne doit pas dépasser 200 % du seuil de revenu par personne dans la famille.
Une assistance financière pour atteindre l’autonomie peut être accordée afin de faire face à un besoin vital, notamment :
L’amélioration des conditions de logement;
La création de conditions conduisant à un emploi rémunéré, notamment l’amélioration des qualifications professionnelles;
Le défraiement des frais liés à l’éducation de la personne atteignant l’autonomie.
Pour les personnes majeures élevées dans des familles d’accueil, les personnes à la sortie d’un centre éducatif pour jeunes, une maison de correction, un foyer de mineurs, une institution d’éducation et de prise charge spéciale, le montant de l’assistance permettant d’atteindre l’autonomie sera de :
300 % de la base (enfants restant dans ces institutions pendant trois ans ou plus) ,
200 % de la base (enfants restant dans ces institutions entre deux et trois ans),
100 % de la base (enfants restant dans ces institutions entre un et deux ans).
Pour les personnes majeures à la sortie d’institutions de prise en charge et d’éducation de type familial et socialisant, de foyers d’assistance sociale pour enfants et jeunes handicapés, de foyers pour femmes avec enfants mineurs et femmes enceintes, le montant de l’assistance permettant l’autonomie sera de :
400 % de la base citée dans l’article 18, paragraphe 2, de la loi d’assistance sociale (enfants restant dans ces institutions pendant trois ans ou plus),
200 % de la base (enfants restant dans ces institutions entre deux et trois ans),
100 % de la base (enfants restant dans ces institutions entre un et deux ans).
Une assistance en nature permettant d’atteindre l’autonomie est accordée pour financer l’achat de :
Fournitures nécessaires à la rénovation et à l’équipement d’un appartement,
Les appareils ménagers nécessaires,
Les aides éducatives,
L’équipement de réadaptation,
L’équipement pouvant servir au travail.
D’autres formes d’assistance accordées aux personnes majeures à la sortie de familles d’accueil ou d’institutions de prise en charge et d’éducation sont :
Assistance permettant d’obtenir l’éducation correspondant aux capacités et aspirations de la personne atteignant l’autonomie;
Assistance permettant d’obtenir les qualifications professionnelles appropriées;
Tout ou partie des frais liés à la location d’une chambre;
Aide permettant d’obtenir un logement social municipal;
Hébergement en pension ou dortoir et les frais associés;
Assistance pour trouver un emploi.
Pour l’assistance visant à atteindre l’autonomie et l’intégration dans l’environnement – (volume des dépenses) – voir l’annexe I, point 56.
Selon l’article 72, point 1, de la Constitution, la protection de l’enfance contre la violence, la cruauté et la corruption morale est une valeur constitutionnelle et tout un chacun peut réclamer une telle protection auprès des organes de la puissance publique. L’article 95 du Code du droit de la famille prévoit que l’autorité parentale soit utilisée selon le bien-être de l’enfant et l’intérêt de la société. Il appartient aux tribunaux de constater, au cas par cas, les abus de l’autorité parentale. Au cas où le tribunal déciderait qu’il y ait eu atteinte au bien-être de l’enfant, il agit ex officio .
Un tribunal de tutelle peut, notamment :
Obliger les parents et le mineur à adopter un comportement spécifique et indiquer les modalités de contrôle concernant l’exécution des obligations imposées;
Spécifier les actions que les parents ne peuvent accomplir sans le consentement du tribunal, ou imposer d’autres contraintes aux parents ou tuteurs;
Imposer, à titre permanent, la surveillance de l’exercice de l’autorité parentale par un agent de probation relevant du tribunal;
Renvoyer un mineur à une organisation ou institution nommée pour proposer une formation professionnelle, ou à une autre institution proposant une prise en charge partielle;
Placer un mineur dans une famille d’accueil et une institution de prise en charge et d’éducation par décision de justice.
Un tribunal peut ouvrir une procédure visant l’ou l’autre parent ou les deux, ex officio , en vue de limiter ou de retirer l’autorité parentale et informer le bureau du procureur compétent.
D’autres clauses du Code pénal visent aussi à protéger les enfants de la maltraitance : l’article 200 – sur l’abus sexuel sur mineur, l’article 201 sur l’inceste.
Le 19 juillet 2001, il y eut modification du Code de procédure civile en matière de problèmes familiaux :
La procédure d’exécution des ordonnances des tribunaux concernant le placement d’un enfant et les compétences adéquates ont été confiées aux agents de probation (précédemment, l’exécution était confiée aux huissiers, conformément à la procédure d’exécution);
Des solutions ont été adoptées visant à accélérer les procédures conformément à la Convention sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants et à mettre le droit polonais en pleine conformité avec la Convention.
Un enfant peut, de son propre chef s’il a atteint l’âge de 13 ans, ou par l’intermédiaire d’un procureur, d’une organisation de défense des droits de l’enfant, ou d’un membre de sa famille, demander à un tribunal de limiter l’autorité parentale des parents si on pense que les méthodes d’éducation parentales nuisent à l’enfant. Dans la pratique, cela ne se produit presque jamais. Les tribunaux se penchent sur les cas d’abus grave de l’autorité parentale : violences physiques, refus de nourriture, abus sexuels.
Le 13 janvier 2004, le Conseil des Ministres adopta le programme national pour la prévention de l’inadaptation sociale et la criminalité juvénile. Ce document est valable dix ans. Sa mise en œuvre est coordonnée par le Ministère de l’intérieur et de la fonction publique. L’objectif le plus important du programme est de réduire la dynamique de croissance de l’inadaptation sociale et la criminalité parmi les enfants et les jeunes, et d’éliminer ou modérer les symptômes graves d’inadaptation sociale, surtout ceux qui menacent la vie et la santé de la jeune génération et qui ont des conséquences permanentes et néfastes pour leur avenir .
Le programme met un accent spécial sur les actions visant à :
Créer la possibilité, pour les enfants et les jeunes, d’utiliser correctement le temps libre et inclure les enfants appartenant à des groupes à risque dans les activités sociales;
Proposer une assistance pour développer des compétences psychologiques et sociales importantes, notamment les rencontres, la gestion du stress, la résolution des conflits, la résistance aux pressions de l’entourage;
Diminuer les conséquences des comportements hors norme et des désordres comportementaux, proposer un soutien aux personnes connaissant des difficultés relationnelles;
Créer, dans les domaines de l’organisation et du personnel, des conditions de réadaptation pour les enfants et jeunes socialement inadaptés en milieu ouvert; limiter ou arrêter les conséquences de l’inadaptation entre l’individu et son environnement.
En outre, le programme encourage la mise en œuvre de programmes de prévention éprouvés et efficaces, comme le programme « Arrêt de la Violence » de la Fondation Karan et le programme « Éducateur de cour et enseignant de rue » du Comité national pour l’éducation et la resocialisation.
Trois modules font partie intégrante du programme :
Procédures relatives à la conduite des enseignants et aux méthodes de coopération entre les écoles et la police dans des situations où les enfants et les jeunes se trouvent sous la menace de la criminalité ou de la corruption morale, notamment la toxicomanie, l’alcoolisme et la prostitution;
Project d’assistance méthodologique, notamment l’intervention en cas de crise familiale, pour les personnes travaillant avec les jeunes exposés au risque d’inadaptation sociale, corruption morale et criminalité;
La mise à l’épreuve, comme alternative aux séjours dans les centres de réadaptation et les institutions de correction.
La mise en œuvre du programme est évaluée de manière systématique, ce qui permet de l’améliorer et de le corriger ultérieurement en fonction de l’évolution des conditions sociales et de l’expérience des entités engagées.
Les conclusions principales du compte rendu d’exécution du programme pour 2005 sont citées ci-dessous.
Le nombre d’entités engagées dans la mise en œuvre du programme a augmenté par rapport à 2004. Pour la première fois, des institutions de sciences et de recherche y ont participé. La participation des églises (paroisses chrétiennes) était aussi d’une importance considérable, ainsi que celle d’entreprises (y compris des compagnies d’assurances) et de certains médias, surtout au niveau régional;
De plus en plus souvent, les entités participant à la mise en œuvre du programme font le point sur la situation telle qu’elle existe dans leur domaine de compétence;
Dans la plupart des voïvodies, on a proposé des conseils familiaux, juridiques et psychiatriques, ainsi qu’une assistance psychologique et pédagogique, et des actions d’information ont fourni des données sur les institutions et organisations venant en aide aux familles;
Des stages, séminaires et conférences sur l’inadaptation sociale et la criminalité parmi les enfants et les jeunes (destinés aux policiers, enseignants, agents de probation et parents) ont été organisés partout en Pologne , avec diffusion de matériel d’éducation et d’information;
Des actions ont été engagées visant à améliorer l’accès aux conseils psychologiques et pédagogiques, aux points d’information, aux aides téléphoniques, à la désintoxication, aux conseils en matière de psychiatrie, de médiation et d’assistance en cas de crise. Un accent tout particulier a été mis sur la mise en œuvre de programmes de prévention;
Une information a été diffusée sur les fonctions préventives des services juridiques et de l’ordre social. On a intensifié le contrôle de l’obligation de scolarité et une action a été engagée pour accélérer les flux d’information concernant les étudiants absentéistes;
La police s’est impliquée dans la mise en œuvre du programme et elle a engagé des initiatives intéressantes et importantes à différents niveaux;
La coopération entre la police et les établissements éducatifs s’est développée. Par conséquent, la police a été régulièrement tenue au courant des faits s’apparentant à des délits et faisant peser une menace sur la vie ou la santé des élèves/étudiants, ainsi que sur les symptômes de corruption morale parmi les enfants et les jeunes. La police a aidé à résoudre des problèmes difficiles parfois liés à la criminalité. Cette coopération a été très appréciée par les écoles, qui ont souvent réclamé qu’elle soit renforcée;
Les entités participantes ont également engagé des initiatives internationales, dans la plupart des cas, des programmes et conférences organisés conjointement;
Les programmes nationaux de prévention ont été adaptés aux besoins spécifiques de chaque région. On a dressé des listes de programmes de prévention recommandés;
Le guide « Procédures de comportement pour les enseignants et méthodes de coopération entre les écoles et la police dans les situations où les enfants et les jeunes se trouvent sous la menace de la criminalité et de la corruption morale, notamment la toxicomanie, l’alcoolisme et la prostitution » a été diffusé dans toutes les voïvodies. Les bureaux des inspections académiques et la police ont joué un rôle très important;
Le programme « La mise à l’épreuve comme alternative aux séjours des jeunes dans des centres de réadaptation et des institutions de correction » a été énergiquement mis en œuvre;
Les entités participantes se sont efforcées de réagir immédiatement face à des problèmes particulièrement préoccupants (notamment les agressions et la violence à l’école). Sur l’initiative du Ministère de l’éducation nationale, un guide méthodologique dont le titre est « Agresja i przemoc w szkolnych działaniach profilaktycznych » [Programmes de prévention de l’agression et de la violence à l’école] a été élaboré et diffusé dans les écoles, avec l’aide des bureaux de l’inspection académique.
La mise en œuvre du programme national pour la prévention de l’inadaptation sociale et la délinquance des jeunes en 2005 a indiqué qu’il fallait engager une action immédiate afin d’augmenter, en termes de contenu et de moyens financiers, le soutien apporté aux enfants des zones rurales, puisque l’importance de l’inadaptation sociale chez les enfants et les jeunes des zones rurales, loin de baisser, semble au contraire augmenter. Il est aussi nécessaire d’augmenter l’assistance apportée aux collectivités locales pour la création et la gestion de systèmes de soutien pour les enfants, les jeunes et leurs familles sur le plan local.
La limitation de la délinquance et de la violence à l’école est une mission prioritaire pour les policiers travaillant avec les jeunes. Les actions principales sont :
Prises de contact directes avec les chefs d’établissement, les spécialistes de la pédagogie scolaire et les enseignants;
Analyses de la menace de la violence à l’école;
Coopération avec les parents des enfants scolarisés;
Participation à des réunions avec les élèves dans le but de promouvoir des attitudes de réprobation des comportements illégaux et une sensibilisation au droit et aux victimes;
Réaction à chaque cas de violence à l’école signalé;
Association des agents de probation aux activités menées dans les écoles;
Recours aux modes opératoires simples pour déceler les cas de violence à l’école; aide téléphonique et sondages anonymes parmi les élèves.
Le programme gouvernemental sur la limitation de la criminalité et des comportements asociaux « Plus en sécurité ensemble » (pour 2007-2015) réunit la police, le gouvernement, les collectivités locales et les partenaires sociaux s’intéressant à une amélioration de la sécurité et de l’ordre public. L’un des objectifs du programme est convaincre les citoyens de devenir partenaires de la police et des institutions chargées de la sécurité et de l’ordre publics. Au niveau des voïvodies, les missions du programme sont coordonnées par les voïvodies, avec l’assistance d’équipes composées de représentants des collectivités locales, de la police, des pompiers et des gardes-frontière. Ces équipes lanceront et coordonneront les actions du programme sur leur territoire, recueilleront des informations sur la mise en œuvre et soumettront des rapports et des conclusions au Ministère de l’intérieur et de la fonction publique. La participation des districts et des municipalités se fera sur la base du volontariat.
Le programme a pour objectifs, notamment :
Amélioration de la sécurité en Pologne ;
Sentiment de sécurité accru chez les habitants de la Pologne ;
Prévention de la délinquance et des comportements asociaux en dynamisant les actions de l’administration centrale et sa coopération avec les collectivités locales, les ONG et les communautés sociales;
Rehaussement de l’image de la police et grande confiance accordée par la société à la police et aux autres services chargés d’améliorer la sécurité et l’ordre publics.
La violence familiale compte parmi les questions prioritaires. Dans ce domaine, les actions suivantes sont prévues :
L’éducation des victimes de la violence familiale au sujet des procédures juridiques mises à leur disposition;
Une meilleure efficacité de la procédure « Cartes bleues » et une coopération plus étroite entre les institutions et organisations sociales proposant une assistance juridique, psychologique et sociale aux personnes touchées par la violence familiale;
Organisation de formations thématiques destinées aux personnes travaillant à la limitation de la violence familiale;
Mise en place d’un système cohérent de procédures d’échange d’informations entre toutes les entités traitant la violence familiale;
Confier aux ONG des missions concernant la formation, le conseil et l’assistance pour les victimes de violence familiale;
Dans le plus long terme, modifier la loi sur la lutte contre la violence familiale de manière à augmenter le nombre de cas où les victimes de la violence familiale sont mises à l’abri de l’auteur des violences.
Afin d’assurer une protection plus efficace aux enfants et aux jeunes, le programme « Plus en sécurité ensemble » comprend la sécurité à l’école et sur le chemin de l’école, dans les lieux publics et sur le lieu de résidence pour l’ensemble de zones le plus important en matière de sécurité et de délinquance des jeunes. Dans ce domaine, les missions à accomplir comprendront :
L’analyse des menaces pesant sur la sécurité et des besoins des communautés locales en matière de sécurité, notamment la sécurité à l’école non seulement sur le plan général mais aussi sur celui d’établissements spécifiques et leur voisinage;
Le lancement et la conduite des travaux de remise en état d’objets vandalisés, avec l’accent mis sur la responsabilité pour le maintien de l’ordre;
L’éducation en matière de sécurité;
Le soutien et la promotion d’actions renforçant le lien social (en coopération avec les églises et les organisations sociales);
L’élaboration et la promotion de solutions susceptibles d’améliorer la sécurité dans les lieux publics, par exemple, la promotion d’une architecture dite sûre, l’éclairage, une signalétique informative;
Le contrôle systématique des points de vente de nourriture et d’alcool, la vérification d’autorisations de vente d’alcool et la vente d’alcool aux mineurs;
La promotion et l’utilisation d’équipements techniques adéquats, notamment la surveillance visuelle des lieux publics, ainsi qu’une organisation appropriée de la police et des services municipaux;
La limitation de nombre d’actes de délinquance et délits constatés à l’école et dans le voisinage immédiat;
Le développement de mécanismes efficaces et vérifiables de coopération entre les chefs d’établissement (et les enseignants), les parents, les étudiants et la police, ainsi que les services municipaux en matière de sécurité à l’école;
L’amélioration de l’efficacité de la sécurité des écoles – patrouilles, postes de police dans les régions et zones les plus à risque;
Fusion des responsabilités de la police et des policiers municipaux dans la zone entourant chaque école;
Généralisation de la surveillance visuelle des entrées des écoles publiques et privées et des établissements éducatifs accueillant des enfants et des jeunes;
Réaction uniforme aux pathologies – mettre fin au sentiment d’impunité;
Limitation de l’accès à l’alcool et à la drogue à l’école;
Contrôles de sécurité systématique dans les écoles et leur voisinage, notamment sur le chemin de l’école;
Éducation en matière de sécurité, avec l’accent mis sur les premiers secours;
Diffusion de programmes de prévention ciblés sur l’élimination des agressions entre jeunes et leur consommation de substances psychotropes (alcool, drogues) à l’école;
Amélioration de l’efficacité de la justice, création de garanties juridiques pour la sécurité des enfants et des jeunes;
Recours aux médias de masse afin de promouvoir des comportements socialement positifs;
Éducation visant à encourager des comportements conscients et culturels sur la route et la participation à la circulation, respect de la loi et des droits d’autres usagers de la route.
Lorsqu’un enfant (mineur) est visé par une enquête pénale, la procédure normale de la police est d’assurer la présence des tuteurs (parents, enseignants) ou de psychologues scolaires, c’est-à-dire des personnes susceptibles d’apporter un soutien à l’enfant. Dans certains cas (des actes graves), la présence et le soutien d’un parent peut ne pas suffire. S’il y a des raisons de croire que le parent pourrait être l’auteur d’abus sur l’enfant, sa présence pendant l’enquête est inadmissible. Le but de cette procédure est d’assurer le confort mental de l’enfant (mineur).
La police s’efforce de créer une ambiance conviviale dans les locaux où se déroule l’enquête pour les victimes, surtout les victimes d’abus sexuels. Ces « salles bleues » sont équipées de manière à ressembler à une chambre d’enfant normale. Pus de 200 « salles bleues » sont à la disposition des policiers, procureurs et magistrats. Les victimes de crimes peuvent ainsi être entendues dans une ambiance conviviale. L’objectif premier de ces salles est de limiter le nombre d’auditions (emploi de la vidéo par les tribunaux) de manière à épargner à l’enfant la répétition d’une expérience traumatisante.
L’aide aux victimes de la délinquance est apportée dans les stages de formation à tous les niveaux et de tous les types (initiation, spécialiste, encadrement, professionnel supérieur) et dans le développement professionnel (dans les cours et en dehors des cours). Ces problèmes sont également traités dans les programmes de formation des écoles de la police et dans la formation dispensée dans les unités de police.
Afin de limier le nombre de crimes contre la liberté sexuelle et la moralité des mineurs, les policiers engagent des enquêtes préliminaires, des enquêtes criminelles et des actions préventives. Ils coopèrent avec les institutions et organisations travaillant avec les enfants et les familles de manière à échanger des informations mises à jour sur les parties lésées et à trouver un accord sur des stratégies d’assistance.
La police engage des actions visant à limiter la pédophilie, dans les domaines préventif, éducatif, informatif et d’assistance. Dans le domaine de la prévention, la police participe au transfert d’information sur les dangers et les conséquences des abus sexuels et la manière d’y répondre. Les policiers sont les inspirateurs et les responsables de groupes mettant en place des points de consultation, des établissements d’assistance, des clubs thérapeutiques ou des aides téléphoniques.
En 2003, dans le cadre du programme national d’aide aux victimes de viol, un cycle de stages de formation destinés aux policiers a été organisé. Les organisateurs étaient le Planning familial, le Centre pour les droits des femmes, le Bureau du service de prévention du siège national de la police, et le Bureau du service criminel du siège national de la police. La formation visait à développer les compétences requises pour aider les victimes de viol (et les mineurs) en indiquant ce que le policier de service ne devrait pas dire ou faire, et où adresser la victime pour obtenir une assistance médicale et psychologique. La police a également distribué 15 000 dépliants et 600 affiches contenant des informations importantes pour les victimes de viol, et les a placés dans les unités de police pour qu’ils soient à la disposition des victimes de violences sexuelles.
En 2004 le Concept d’actions policières visant à lutter contre les violences contre la liberté sexuelle et la moralité des mineurs a été mis au point. Ce document comporte un catalogue de missions à accomplir par le siège principal de la police, et propose des actions pour les commissariats de police au niveau des voïvodies, des districts et des régions. Ces actions concernent la prévention, l’éducation, l’information et l’assistance, et visent à améliorer l’efficacité dans la découverte et les poursuites. Parmi les partenaires de la police se trouvent les institutions de prise en charge et d’éducation et les ONG spécialisées.
Le siège national de la police a élaboré :
Un guide méthodologique à l’intention des policiers (policiers de proximité, spécialistes des mineurs et des pathologies, spécialistes de la prévention, officiers du service criminel) contenant un condensé des informations sur les abus sexuels sur mineur et des mesures préventives, opérationnelles et d’enquête;
Des résumés méthodologiques à l’intention de policiers de proximité, spécialistes des mineurs et des pathologies, spécialistes de la prévention criminelle, concernant les méthodes de conduire, en coopération avec d’autres entités, des réunions de prévention ciblées sur la violence sexuelle contre les enfants;
Des brochures d’information sur les menaces liées aux abus sexuels sur mineur.
Les unités de police sur le terrain ont reçu le guide d’information contenant la liste des institutions et organisations appropriées, élaboré en coopération avec le Commissaire aux droits des citoyens.
Les programmes et actions concernant l’éducation, la prévention et les poursuites contre les crimes contre la liberté sexuelle et la moralité, qui relevaient antérieurement de la responsabilité des unités de terrain, ont été passés en revue. Les meilleurs ont été consignés dans la Banque des bonnes pratiques, comme le programme « Élève de jardin d’enfant en sécurité » développé par le siège de la voïvodie à Bialystok, visant à limiter le nombre de faits dangereux concernant des enfants. Le programme est mis en œuvre par le Bureau du surveillant des écoles à Bialystok, l’université de Bialystok et le Centre de la circulation routière de la voïvodie à Bialystok. Le programme comporte des cours de formation nommés « Mauvaise touche », ciblant la prévention des abus sexuels sur mineur. Le programme s’adresse aux enfants entre 4 et 6 ans, aux parents et tuteurs et au personnel enseignant des jardins d’enfants.
Le siège de la police de la voïvodie à Radom a élaboré un programme « Sauver l’Enfance » dont le but est de protéger les enfants et les jeunes contre le harcèlement sexuel et de minimiser la pédophilie dans la voïvodie de Mazowieckie grâce à la prévention, des poursuites efficaces contre les pédophiles et un échange rapide d’informations entre les écoles et la police. Le but du programme est de sensibiliser la communauté locale, de provoquer une prise de conscience de l’importance du phénomène et des risques qu’il entraîne et d’élaborer des principes de coopération entre la police, les collectivités locales, les bureaux, les institutions et organisations sociales. Les actions dans le cadre du programme ciblaient surtout la prévention et l’éducation. Les organisateurs ont formé jusqu’à 500 enseignants et spécialistes de la pédagogie et 100 travailleurs sociaux rien qu’à Radom. Des policiers et des procureurs ont aussi participé aux stages. Le programme a contribué à briser la conspiration du silence qui entoure les crimes sexuels.
Des programmes similaires sont mis en œuvre dans d’autres voïvodies.
La modification du Code de procédures pénales de 2003 a introduit un changement important dans la procédure concernant les délits sexuels sur mineur. La possibilité d’auditions multiples a été exclue afin de mettre l’enfant à l’abri de la victimisation secondaire. C’est seulement dans des cas exceptionnels qu’on peut entendre un enfant plus d’une fois – si de nouveaux faits étaient révélés dont l’explication exigerait une nouvelle audition, où si cela était réclamé par un accusé qui n’aurait pas bénéficié des services d’un avocat lors de la première audition. Les enfants sont entendus en présence d’un expert psychologue.
En dehors du secteur public, les actions en faveur des enfants et des jeunes sont menées par les ONG. Selon la base de données KLON/JAWOR sur les ONG, 48% des organisations enregistrées dans la base de données indiquent que leur domaine d’activité comprend l’éducation et la prise en charge. Les activités du secteur comprennent :
Gestion des institutions de prise en charge et d’éducation : Société des amis de l’enfance, la société « Notre foyer », la société pour l’intervention sociale à Nysa;
Le conseil des enfants, des jeunes et de leurs familles, gestion d’institutions de prise en charge et d’adoption – les organisations citées ci-dessus;
Protection des droits de l’enfant, représentation des intérêts des enfants, la fondation « Enfants de personne », le Comité pour la protection des droits de l’enfant;
Diffusion d’informations à propos des problèmes des enfants et des jeunes, formation des enseignants et des parents, la société KARAN, le Comité national pour l’éducation et la resocialisation, la Fondation de la communauté de Powiśle .
La Fondation « Enfants de personne » travaille pour les enfants maltraités sur les plans physique ou moral, victimes d’abus sexuel et abandonnés, ainsi que pour leurs parents et tuteurs et aussi pour des personnes au contact d’enfants victimes d’abus au travail. La Fondation met en œuvre des programmes qui impliquent :
Assistance psychologique, consultations individuelles et thérapie de groupe pour les enfants victimes d’abus;
Thérapie individuelle pour les parents et tuteurs, groupes de soutien pour les mères;
Interventions à la demande des parents, tuteurs, spécialistes ou enfants;
Assistance médicale sous forme de diagnostics et de consultations gynécologiques et psychiatriques;
Informations sur le problème des abus et assistance pour les familles connaissant des difficultés liées à la violence;
Éducation – stages de formation spécialisés destinés aux professionnels, actions relatives à différentes formes d’abus sur les enfants.
Il est également prévu une assistance juridique et une aide téléphonique pour les enfants et les jeunes.
Initiatives de la Fondation :
Programme « Enfants sous le parapluie de la loi » – visant à limiter les dysfonctionnements des procédures juridiques d’assistance aux enfants et aux victimes au moyen de la diffusion de nouvelles méthodes de travail pour les personnels juridiques et policiers travaillant avec les enfants victimes d’abus;
« Centre de défense des enfants Mazowiecka » à Varsovie – le projet de la fondation consiste à contribuer à limiter les dysfonctionnements des procédures juridiques d’assistance aux enfants victimes de la criminalité au moyen de l’organisation d’un centre spécialisé utilisant et diffusant des méthodes novatrices (en Pologne ) de traiter les crimes contre les enfants;
La campagne sociale « Enfant sur la toile » cherche à sensibiliser la société, surtout les parents, aux menaces rencontrées par les enfants sur internet, à montrer aux enfants les dangers et les méthodes pour les éviter, ainsi que les réponses quand ces dangers surviennent malgré tout. L’objectif de la campagne est d’améliorer la prise de conscience chez les spécialistes en ce qui concerne la sécurité sur la toile et de généraliser les comportements sûrs sur internet;
Des programmes de formation – la Fondation organise des stages de formation sur les abus d’enfant à l’intention des spécialistes pédagogiques des écoles et jardins d’enfants, du personnel médical et juridique, des policiers et des travailleurs sociaux.
La Fondation Kidprotect soutient le développement des médias en Pologne et leur utilisation de manière légale et non préjudiciable aux enfants, la prévention de la mise des médias au service de la pornographie enfantine et des pratiques pédophiles, la protection des enfants contre le harcèlement sexuel, la violence et autres actes nuisibles, toutes les actions en faveur des enfants, surtout les enfants souffrant de maladies et de pathologies sociales. La Fondation a organisé une campagne sociale « STOP AUX PEDOPHILES » afin de provoquer une prise de conscience de la pédophilie en tant que phénomène qui se produit près de chacun de nous et qui ne doit pas laisser indifférent, ou d’autres pathologies.
e) Information sur les droits garantis
Pendant les procédures devant les tribunaux, les responsables des procédures informent les deux parties de leurs droits.
Les questions relatives aux droits de l’homme figurent au programme de base d’instruction générale dans différents types d’école.
Les actions engagées par le Ministère du travail et de la politique sociale sont, entre autres :
La publication d’explications concernant la mise en œuvre des règlements sur l’emploi des mineurs dans les revues traitant de droit du travail, de la santé et de la sécurité au travail;
Des conseils et explications, au téléphone et par écrit, en réponse aux questions posées par les employeurs.
La PIP engage des actions visant à promouvoir les connaissances sur la protection du travail des adolescents. Ces informations sont diffusées à l’occasion de réunions organisées partout en Pologne par les inspecteurs du travail dans les écoles, les foyers d’enfants et les entreprises faisant appel aux travailleurs adolescents. Les publications spécialisées éditées par la PIP sont également distribuées aux participants. Un concours national sur la sécurité et la santé professionnelles est organisé à l’intention des étudiants dans les ateliers d’artisanat. Son objectif est de diffuser les connaissances dans les domaines de la protection juridique et de la sécurité technique des travailleurs.
Article 11 ( Droit à un niveau de vie suffisant)
Question 1
a), b) et c) Niveau de vie. PIB par habitant pour le groupe des 40 % d’habitants les plus pauvres du pays. « Niveau de pauvreté », méthodologie de calcul
Sur la base des critères adoptés pour le calcul des critères de Laeken, les estimations indiquent qu’en 2001, 20 % des personnes percevant les revenus les plus élevés gagnaient 4,5 fois plus que 20 % des personnes percevant les revenus les plus faibles. Le ratio du quintile des revenus était similaire au ratio des 15 pays de l’Union européenne (4,4). Le coefficient de Gini, s’élevant à 0,30, était également similaire à la moyenne européenne (0,29 pour les 15 États membres de l’Union européenne en 2000).
Pour les données statistiques, se reporter à l’annexe I, points 59 à 62.
Les objectifs de la politique d’intégration sociale en Pologne découlent des priorités définies dans la Stratégie nationale d’intégration sociale (SNIS) adoptée en 2004, ainsi que des objectifs afférents à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale adoptés en 2000 à Nice par le Conseil de l’Europe.
Les priorités de la SNIS seront mises en œuvre jusqu’en 2010. Elles comprennent :
Dans le domaine de l’éducation :
L’augmentation de la part icipation des enfants à l’éducation préscolaire;
L’amélioration de la qualité de l’enseignement au niveau du secondaire de premier cycle et de deuxième cycle;
La généralisation de l’enseignement universitaire et sa meilleure adaptation aux besoins du march é de l’emploi;
La compensation des manques de développement intellectuel et des capacités des enfants,
Concernant l’élaboration d’un réseau de sécurité/protection sociale :
La limitation radicale de l’extrême pauvreté;
La limitation d’une stratification cr oissante des revenus,
Concernant le marché de l’emploi :
La limitation du chômage de longue durée;
La baisse du chômage chez les jeunes;
La hausse de l’emploi des handicapés;
La hausse du nombre de personnes participant à la politique active de l’emploi;
L a généralisation de l’éducation continue,
En matière de protection de la santé :
La hausse de l’espérance moyenne de vie en bonne santé;
La généralisation de l’assurance maladie;
L’extension de l’inclusion des femmes et des enfants dans les programmes de s anté publique,
Concernant l’accès aux droits, aux produits et aux services :
Un meilleur accès au logement (appartements) pour les groupes les plus menacés par l’absence de domicile;
La garantie d’un meilleur accès aux assistants sociaux;
L’élaboration d’u ne assistance environnementale et l’augmentation du nombre de personnes bénéficiant des services;
Une plus grande participation des citoyens aux activités sociales;
La mise en œuvre de la snis par les collectivités territoriales autonomes;
Un meilleur accè s des citoyens à l’information et aux conseils.
Le plan national d’action en faveur de l’intégration sociale pour les années 2004 à 2006, adopté par le Conseil des ministres le 21 septembre 2004, comprend des actions de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Elles sont entreprises en coopération avec les partenaires sociaux, en particulier les syndicats et les associations patronales, les ONG, les collectivités locales, les associations caritatives rattachées à des églises et les associations confessionnelles.
La politique d’intégration sociale est basée sur quatre types d’activités (priorités).
Priorité 1 – Actions éducatives, sociales et de santé pour prévenir l’exclusion et soutenir l’égalité des chances pour les enfants et les jeunes.
a) Action 1.1 Augmentation de la participation des enfants à l’éducation et garantie de l’égalité des chances en matière d’éducation
Les actions actuellement entreprises sont destinées à améliorer l’accès à l’éducation pour les groupes suivants, encore défavorisés pour diverses raisons : personnes handicapées, jeunes de familles ne parvenant pas à remplir leur rôle éducatif, personnes pauvres, habitants de zones rurales et de petites villes ainsi que minorités nationales et ethniques :
Augmentation de la participati on des enfants et des jeunes à l’éducation;
Amélioration de la qualité de l’éducation;
Développement du système de bourses;
Soutien aux familles les plus pauvres pour favoriser l’accès à l’éducation des enfants;
Éducation d’enfants et de jeunes handicapés;
Égalité des sexes dans l’éducation,
b) Action 1.2 Soutien aux familles avec enfants et prévention des pathologies familiales : aide aux parents dans la prise en charge et l’éducation des enfants;
Soutien à l’éducation des enfants grâce à un système de pre stations familiales;
Développement de la prévention dans les familles menacées par certaines pathologies;
Élaboration de nouvelles formes de familles d’accueil;
Lutte contre l’inadaptation sociale, la délinquance et la toxicomanie chez les jeunes,
c) Action 1.3 Amélioration de l’accès aux soins de santé : mise en œuvre du programme national de la santé. Les collectivités locales ont été contraintes de préparer des programmes de santé aux niveaux de la municipalité, du district et de la voïvodie. Ces programmes sont la base pour préparer les programmes de santé des voïvodies :
Accès général aux services de santé;
Amélioration de la qualité des services de santé;
Promotion de la santé,
d) Action 1.4 Préparation des jeunes à l’entrée sur le marché de l’emploi :
Meilleure préparation des jeunes qui quittent l’école en vue de leur entrée sur le marché de l’emploi;
Création d’une égalité d’accès à l’information et l’orientation professionnelle pour les jeunes.
Priorité 2. Création d’un réseau de sûreté, sécurité et lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale : la tâche la plus importante est l’amélioration du filet de protection sociale des citoyens et la lutte contre l’exclusion sociale. Il s’agit pour cela de garantir des fondations stables au système de sécurité sociale, notamment des prestations de sécurité sociale adéquates dans le futur.
Action 2.1 - Détermination du niveau réaliste et socialement accepté du complément de revenu versé par l’État;
Action 2.2 - Assurance d’un revenu minimum garanti;
Action 2.3 - Garantie des revenus du travail;
Action 2.4 - Garantie de revenus suffisants pour les personnes âgées;
Action 2.5 - Prestations familiales en complément des revenus des familles;
Action 2.6 - Complément de revenu pour les agriculteurs;
Action 2.7 - Lutte contre la féminisation de la pauvreté.
Priorité 3. Activité et intégration des groupes menacés d’exclusion sociale : réforme du marché de l’emploi et de l’assistance sociale – introduction d’outils aidant les groupes à risque à surmonter leurs difficultés dans la vie et à retrouver une activité sociale et professionnelle :
a) Action 3.1 - Soutien aux perspectives d’emploi :
Actions favorables à l’emploi;
Soutien de l’emploi des handicapés;
Accès à l’éducation continue;
Activité économique des femmes,
b) Action 3.2 - Économie sociale : activités visant à accroître la cohésion sociale et la solidarité. En matière d’économie sociale, le critère du profit joue un rôle moindre, ce qui permet d’entreprendre des actions de réintégration sociale et professionnelle pour les groupes vulnérables :
Emploi social;
Coopératives sociales.
c) Action 3.3 - Accès au logement social :
Programme permettant de retrouver un domicile;
Programme de construction d’appartements pour les personnes nécessitant une aide sociale,
d) Action 3.4 - Soutien aux personnes âgées :
Développement d’un soutien collectif;
Assurance santé,
e) Action 3.5 - Protection juridique des personnes victimes de discrimination
f) Action 3.6 - Intégration des réfugiés
g) Action 3.7 - Intégration des minorités nationales
h) Action 3.8 - Intégration des anciens prisonniers
Priorité 4. Élaboration de services sociaux et développement institutionnel de services sociaux et de leur coordination :
a) Action 4.1 - Développement et réforme des services sociaux
Déve loppement et intégration des services sociaux;
Développement des services d’assistance sociale;
Amélioration de l’accessibilité et de la qualité du travail social,
b) Action 4.2 - Développement des services sociaux facilitant l’intégration sociale :
Inform ation des citoyens;
Accès au droit;
Création de la société d’information;
Accès à la culture;
Revitalisation des zones urbaines;
Accès aux transports,
c) Action 4.3 Coordination et évaluation des actions dans la sphère de l’intégration sociale :
Création d’un système de programmation et d’évaluation de la politique nationale d’intégration sociale;
Programmation de la politique sociale locale.
Le programme national de sécurité/protection sociale et d’intégration sociale pour les années 2006 à 2008, dont : le plan national d’action en faveur de l’intégration sociale, la stratégie nationale relative aux prestations de retraite et le plan national de soins de santé et de soins de longue durée ont été adoptés par le Conseil des ministres en octobre 2006.
Dans la mesure où il ressort du diagnostic de la situation sociale que le risque d’exclusion et le problème de la pauvreté concernent principalement les familles nombreuses et les familles dont certains membres sont au chômage, le soutien aux enfants et à leur famille sera l’une des priorités. Des actions destinées à élargir le soutien aux familles et aux enfants auront principalement pour effet de garantir l’égalité des chances des enfants et de leur famille, de supprimer les déficits d’éducation et d’améliorer l’accès aux services permettant aux parents de combiner une carrière et la prise en charge des enfants. Un système intégré d’aide aux familles, avec des projets d’aide au logement social et de conseils aux citoyens et aux familles, sera élaboré pour atteindre cet objectif. L’amélioration du système de revenu complémentaire pour les familles avec enfants est prévue. Elle comportera un système de prestations familiales, un système de bourses et un système de prestations complémentaires en matière de logement. Le programme d’aide alimentaire et de garantie des repas pour les personnes dans le besoin sera poursuivi. Une attention particulière sera accordée aux personnes des régions à fort taux de chômage et des zones rurales. Une action importante consistera à aider les employés à combiner un travail et leurs obligations parentales afin de leur permettre de prendre la décision d’avoir ou non des enfants. Des actions sont également prévues pour améliorer la sécurité/protection sociale des employés après la naissance d’un enfant. Il est envisagé de permettre un usage souple du recours aux congés maternité et parental. Une aide sera également apportée aux solutions juridiques et financières favorisant des formes institutionnelles et officieuses de prise en charge des enfants et des autres personnes à charge.
Une autre priorité du plan d’action sera l’intégration sociale par l’activité professionnelle. Le développement de l’économie sociale recevra un soutien, en particulier le développement de l’emploi social. Ces actions seront soutenues dans le cadre d’un partenariat public-social.
La nouvelle politique d’intégration sociale sera conçue dans le but de reformuler les outils et instruments en faveur de l’activité professionnelle et sociale, ce qui permettra d’améliorer l’efficacité des activités des collectivités territoriales. Cela contribuera également à la croissance du secteur des services sociaux grâce à des entités économiques sociales. Les prestations d’assistance sociale basées sur l’activité, qui devraient fournir un mécanisme d’incitation à l’acceptation d’un emploi, constitueront l’un des éléments de la réforme. L’accès à l’orientation professionnelle sera élargi afin d’améliorer la préparation professionnelle et l’employabilité des personnes souffrant d’un handicap majeur ou moyen. Des cours de formation seront dispensés aux personnes coopérant avec les handicapés. Des services de conseil pour les ONG et d’autres entités fournissant des services visant à l’intégration des handicapés sur le marché ouvert de l’emploi ainsi que d’autres services améliorant l’activité professionnelle de ces personnes seront élaborés. Le développement d’un partenariat public-social sera encouragé afin de faciliter la coopération des entités publiques avec les ONG et la procédure de sous-traitance de missions publiques sera simplifiée dans ce cadre.
En 2007, les règlements relatifs à l’assistance sociale seront élargis pour inclure une nouvelle définition de l’intégration active : un groupe d’activités complètes en matière d’emploi, d’éducation, à caractère sanitaire et social, visant à restaurer l’employabilité des bénéficiaires ou à obtenir un complément de revenu. L’étendue des outils d’intégration sociale sera également définie. Le soutien à la reprise d’une activité sera élargi à toutes les personnes en situation difficile.
Annexe III – Priorités de la SNIS et ratios à atteindre d’ici 2010.
Soutenir les opportunités des personnes menacées d’exclusion sociale sur le marché de l’emploi est l’un des principaux objectifs de la stratégie nationale du développement de l’emploi et des ressources humaines 2000 – 2006. La stratégie est mise en œuvre dans le cadre du programme sectoriel opérationnel – Mise en valeur des ressources humaines.
La première priorité du programme sectoriel opérationnel – Mise en valeur des ressources humaines – « Marché de l’emploi actif et politique d’intégration professionnelle et sociale » – comprend des actions visant à soutenir l’égalité des chances et, principalement, la lutte contre le phénomène de l’exclusion sociale. Des cours de formation visant à améliorer les compétences nécessaires pour faire face à des situations difficiles et accroître l’autonomie, ainsi que la subvention de l’emploi de chômeurs de plus de 24 mois, sont des solutions qui s’adressent aux personnes particulièrement menacées par l’exclusion sociale (principalement les personnes qui ont recours à l’assistance sociale à long terme). Le développement de Centres d’intégration sociale – pour les personnes menacées de marginalisation et d’exclusion sociale (en particulier dans les zones rurales et les zones en cours de restructuration) – est une priorité. Les Centres prennent en charge des missions telles que : l’amélioration des compétences nécessaires pour jouer un rôle social, l’acquisition de compétences professionnelles et l’apprentissage d’un métier, le recyclage ou l’amélioration des qualifications professionnelles. L’élaboration de solutions encourageant les environnements locaux et les employeurs à entreprendre des actions communes pour lutter contre la marginalisation et ses effets, revêt une importance particulière. Des études sont en cours pour vérifier l’efficacité du soutien élargi aux personnes appartenant à des groupes à risque spéciaux, y compris la formation du personnel des établissements d’assistance sociale qui travaillent avec ces personnes.
Question 2
a) et d) Mesures prises pour assurer un niveau de nourriture suffisant
La situation concernant les personnes qui souffrent de la faim n’a pas changé par rapport au précédent rapport.
En 2000, grâce à l’aide financière de la FAO, une enquête anthropométrique et sur la consommation alimentaire des ménages a été menée. La consommation alimentaire réelle de 4300 personnes a été étudiée (échantillon représentatif des ménages). Des mesures anthropométriques ont été prises, notamment de taille et de poids. Les résultats ont confirmé que la menace de malnutrition en Pologne était négligeable.
Selon le rapport de la FAO intitulé « L’insécurité alimentaire dans le monde 2003 », entre 1999 et 2001, la moyenne quotidienne d’énergie consommée par personne en Pologne était de 3 390 calories et dépassait considérablement les besoins moyens. Les études du GUS indiquent qu’en 2003, la moyenne quotidienne d’énergie consommée parmi tous les ménages couverts par les études avait légèrement diminué (de 4 %) par rapport au chiffre de 1998. Le nombre de personnes sous-alimentées en Pologne au cours de la période 1999-2001 s’élevait au total à 0,3 million (0,8 % de la population totale de la Pologne ).
Apporter assistance en assurant un repas et un soutien alimentaire aux enfants conformément à l’article 17, paragraphe 1, alinéas 13 et 14, de la loi sur l’assistance sociale incombe aux municipalités qui financent cette assistance sur leurs propres fonds.
Le programme du gouvernement visant à aider les municipalités à apporter un soutien alimentaire aux étudiants a été adopté par le Conseil des ministres le 28 décembre 2001. Un montant de 160 millions de zlotys tirés sur le budget national a été affecté au programme. Les budgets des municipalités, de l’Agence de commercialisation agricole et d’autres sources (comme les ONG et les dons) participent au soutien alimentaire. Le programme prévoit aussi la possibilité d’accorder des subventions aux municipalités pour établir de nouveaux centres de distribution de repas dans les écoles.
Les fonds du budget national prévus pour la mise en place du programme en 2002-2003 s’élevaient à 160 millions de zlotys. En 2004, le montant était de 60 millions de zlotys. L’aide est allée à 947 821 élèves et étudiants dont 579 387 dans les zones rurales (61 % des bénéficiaires). Un montant de 242 372 187 zlotys a été dépensé dont 11 814 822 zlotys dans les zones rurales (48 % des fonds dépensés).
Le nombre de points de distribution de nourriture opérationnels dans le cadre du programme est 16 403 dont 10 430 cantines et 5 904 locaux pour la préparation des repas.
Le 7 septembre 2004, le Conseil des ministres a décidé un programme gouvernemental « Repas pour les personnes démunies » afin de soutenir les municipalités dans leurs obligations légales d’assistance sociale. Le programme est destiné aux :
Enfants et jeunes en âge de scolarité;
Enfants de familles pauvres;
Personnes âgées, malades et handicapées;
Adultes appartenant à des ménages ayant le niveau de revenu le plus faible et qui connaissent une situation particulièrement difficile.
En 2005, le programme a été mis en place dans toutes les voïvodies et il comprenait deux formes de soutien :
Une aide sous forme de repas, en particulier un repas chaud;
Une indemnité spéciale pour l’achat d’un repas ou de nourriture, si une aide sous forme de repas était injustifiée en raison de la situation personnelle ou familiale des bénéficiaires.
Le coût de la mise en œuvre du programme s’est élevé à 504,3 millions de zlotys dont 210.6 millions dépensés dans les zones rurales. Les ressources propres des municipalités ont représenté 48,9 % des coûts du programme, les fonds prévus 49,6 % et les fonds parrainés 1,5 %. Le nombre des bénéficiaires du programme a été de 1,9 million de personnes au total dont 963 000 dans les zones rurales. Parmi les bénéficiaires, 56 % ont obtenu une aide sous forme de repas tandis que 53 % ont reçu une indemnité spéciale pour l’achat de repas ou de nourriture et des repas ont été apportés à encore 0,64 %.
Le 29 décembre 2005, le Sejm a adopté une loi établissant un programme pérenne « Aide de l’État au soutien alimentaire ». Selon le rapport de la mise en œuvre du programme de janvier à septembre 2006, le nombre de personnes couvertes par le programme était de 1 972 627 dont 959 269 en zones rurales. Parmi les bénéficiaires, 53 % ont reçu une aide sous forme de repas, 55 % ont obtenu une indemnité spéciale et 3 % une indemnité en nature. Le coût de la mise en œuvre du programme s’est élevé à 435,1 millions de zlotys, dont 175 millions dépensés dans les zones rurales.
e) Sécurité alimentaire
De nombreux aspects de la sécurité alimentaire ont été débattus de façon approfondie dans la stratégie pour la sécurité alimentaire adoptée par la Commission européenne. En 2002, le calendrier de mise en œuvre de la stratégie a été élaboré. Il prévoit l’adaptation de tous les organes de contrôle alimentaire officiel, des mesures institutionnelles et des investissements pour l’amélioration du système national de sécurité alimentaire ainsi que l’intégration des activités liées aux substances réalisées par les organes officiels de sécurité alimentaire.
La loi polonaise a été harmonisée avec le droit communautaire conformément à :
La loi du 11 mai 2001 sur l’état sanitaire des aliments et la nutrition avec 32 documents de législation subordonnée (le 28 octobre 2006, la loi a cessé d’être effective);
La loi du 6 septembre 2001 sur les matériaux et matériels en contact avec la nourriture (le 28 octobre 2006, la loi a cessé d’être effective);
La loi du 30 mars 2001 sur les cosmétiques;
La loi du 25 août 2006 sur la sécurité des denrées alimentaires et de la nutrition qui a pour but l’harmonisation juridique et institutionnelle des tâches résultant de l’application des nouveaux règlements de la Communauté qui sont entrés en vigueur après le 1 er janvier 2006. La loi traite également des matériaux et matériels qui entrent en contact avec la nourriture.
En juillet 2002, l’application des principes du système d’alerte rapide pour l’alimentation (RASFF) a commencé. Un point de contact national a été créé au sein de l’Inspection principale de la santé (GIS). Le point est averti des produits alimentaires dangereux par les États membres de l’Union européenne. Le 1 er mai 2004, le réseau RASFF polonais a été officiellement inclus dans le système de l’Union européenne.
Les laboratoires qui testent les produits alimentaires de l’Inspection nationale de la santé (PIS) ont été restructurés et équipés d’installations supplémentaires :
La procédure d’accréditation des laboratoires a été renforcée (actuellement, l’ensemble des 66 laboratoires de la PIS sont accrédités;
Trois laboratoires d’analyse quantitative et qualitative des OGM dans les produits alimentaires ont été ouverts;
Actuellement, la PIS dispose du potentiel approprié pour que les tests des produits alimentaires soient menés dans toutes les directions et champs d’application.
Une base de données électronique des entités qui exercent une activité dans le secteur alimentaire a été développée. Le système vise à coordonner le flux électronique de documents et à soutenir la gestion du contrôle sanitaire concernant l’hygiène alimentaire, la nutrition et les matériels qui s’y rapportent, ce qui relève de la compétence de la PIS.
Les questions de sécurité alimentaire sont coordonnées par le Ministère de la santé. En 2002, l’Équipe de sécurité alimentaire a été créée. Elle a pour mission d’élaborer :
Les orientations de la politique de sécurité alimentaire;
Le point de vue du gouvernement polonais sur les projets de lois découlant des textes législatifs de l’union européenne;
Les documents de sécurité alimentaire qui découlent de l’adhésion de la Pologne à l’union européenne; et
De définir le s orientations des modifications de la loi sur les produits alimentaires;
De définir les orientations en matière de compétences et de fonctionnement des organes officiels de contrôle sanitaire alimentaire.
À partir de 2001, l’adaptation de la Pologne aux exigences de l’Union européenne a été soutenue par les projets d’aide PHARE de caractère systémique. Grâce à ces projets, les équipements suivants ont été achetés : matériels de laboratoire pour tester les produits alimentaires dans les laboratoires de l’Inspection principale de la santé (GIS) et les laboratoires de référence comme l’Institut national d’hygiène et l’Institut de l’alimentation et de la nutrition; du matériel et logiciel informatique; et la formation du personnel de la PIS aux questions de sécurité alimentaire. Il y a eu trois projets :
Phare 2001 « Système de sécurité alimentaire »;
Phare 2002 « Amélioration de l’efficacité des organes officiels de l’Inspection des produits alimentaires »;
Phare 2003 « Mise en œuvre de la stratégie de la sécurité alimentaire ».
L’aide après l’adhésion comprend d’autres projets visant à renforcer les travaux d’inspection menés par les organes officiels d’inspection des produits alimentaires, notamment les procédures d’échantillonnage, le renforcement des inspections concernant les produits alimentaires irradiés.
Un programme SAPARD de pré-adhésion a été mis en place depuis le deuxième semestre 2002. Trois groupes d’activités ayant une incidence sur la sécurité alimentaire ont été mis en œuvre :
Amélioration de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles et de la pêche (1342 accords conclus pour un montant de 1663,6 millions de zlotys);
Investissements dans les exploitations agricoles (13742 accords s’élevant à 636,5 millions de zlotys);
Développement et amélioration des infrastructures en milieu rural (4493 accords pour un montant de 2023,6 millions de zlotys).
Les données de la PIS concernant l’inspection des produits alimentaires indiquent que l’état sanitaire des usines de production et le commerce des produits alimentaires ainsi que la qualité sanitaire des denrées alimentaires produites par la Pologne se sont considérablement améliorés. Le pourcentage des unités de fabrication de mauvaise qualité sanitaire a diminué passant de 17,7 % en 1999 à 10,2 % en 2003. En 2003, 8,2 % des échantillons de produits alimentaires produits en Pologne posaient problème tandis qu’en 2002, le chiffre était de 12,4 %.
f) Diffusion des principes d’éducation nutritionnelle
Des actions appropriées sont incluses dans la cible opérationnelle N° 2 du programme national de santé 1996-2005 – « Amélioration des comportements alimentaires de la population et de la qualité sanitaire des produits alimentaires ».
Les principes d’éducation nutritionnelle sont diffusés par différents canaux dans la société en utilisant des méthodes différentes. La coopération avec les médias de masse est de grande importance. Au cours de la période 1999-2005, les représentants de l’Institut de l’alimentation et de la nutrition ont pris part à près de 1 100 émissions de radio et télévision et ont publié plus de 700 articles de vulgarisation scientifique dans de nombreuses publications à forte diffusion. Les principes nutritionnels ont également été diffusés sous formes de brochures, dépliants et affiches, via le portail internet de l’Institut et les sites web des autres institutions. Le portail internet de l’Institut est alimenté par le point national d’information « Alimentation, nutrition, santé ». Le point donne des informations gratuites sur l’alimentation, les principes nutritionnels et les incidences de la nutrition dans nos vies. Ces informations sont disponibles sur le portail internet mais également transmises par téléphone et courriel. En 2005, le point national a reçu près de 600 questions par courriel et plus de 1 000 questions par téléphone.
L’Institut attache une grande importance à l’éducation nutritionnelle des groupes professionnels, principalement le personnel des soins de santés, et organise des cours de formation pour les médecins, le personnel des services d’hygiène et d’épidémiologie, les nutritionnistes et les professeurs d’université. Plus de 80 cours de formation ont été organisés entre 1999 et 2005. En outre, l’Institut dispense des cours de formation individuels. Son personnel diffuse également les principes nutritionnels en participant à des cours de formation organisés par d’autres institutions.
La prévention des maladies chroniques non contagieuses, notamment l’obésité, par une meilleure nutrition et plus d’activité physique, est de première importance. À cette fin, l’Institut utilise la stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé de l’OMS, adoptée lors de la cinquante-septième Assemblée mondiale de la santé (2004) et d’autres documents de l’organisation. Le programme national décennal relatif à la prévention de la surcharge pondérale et de l’obésité ainsi que des maladies chroniques non contagieuses a été élaboré pour mettre en œuvre cette stratégie en Pologne et il sera effectif en 2007.
Une partie importante du programme consiste à diffuser les principes nutritionnels, à aider les personnes à faire les bons choix d’alimentation et à développer l’exercice physique.
Depuis 1999, la PIS a mis en œuvre le « programme de prévention primaire des malformations du tube neural » qui relève de la cible opérationnelle 2 du programme national de santé 1996-2005– « Amélioration des comportements alimentaires de la population et qualité de l’alimentation pour la santé » et la tâche N° 8 « Généralisation de l’application d’acide folique aux femmes en âge de procréer afin de prévenir les malformations congénitales du tube neural chez les nouveau-nés ».
Le principal objectif du programme est de diminuer les malformations du tube neural chez les nouveau-nés et surtout de faire largement connaître le rôle de l’acide folique dans la prévention de ces malformations congénitales, de généraliser la consommation de doses prophylactiques d’acide folique chez les femmes en âge de procréer et de sensibiliser les jeunes femmes à son influence réelle sur la santé des enfants. Le programme comprend une stratégie d’information et d’éducation des jeunes femmes qui envisagent ou envisageront d’avoir des enfants. Dans son programme éducatif, la PIS prévoit, entre autres, la préparation des personnes et entités qui l’appliquent et qui vont faire connaître dans le système d’éducation complémentaire des enseignants, du personnel de santé, des étudiants et des conseillers familiaux, le rôle préventif de l’acide folique. Des spécialistes de l’éducation et de la promotion de la santé venant de l’Inspection entreprennent des actions locales et transmettent les publications préparées par l’Institut de la mère et de l’enfant et leurs propres informations aux coordinateurs scolaires du programme, aux éducateurs et jeunes femmes dans les établissements de santé et aux centres paroissiaux de conseil prénuptial.
Au cours de l’année scolaire 2002/2003, 300 000 personnes ont participé à la mise en œuvre du programme. Au cours de l’année scolaire 2003/2004, le programme de prévention primaire des malformations du tube neural » a été mis en place dans 2 585 établissements secondaires de premier et deuxième cycle en Pologne et a concerné 448 708 personnes. Au cours de l’année scolaire 2004/2005, ce programme a été poursuivi dans 2 941 établissements d’enseignement et de soins, dans 1 161 établissements de soins de santé et dans 250 autres unités. Les actions éducatives ont concerné 694 421 personnes. Au cours de l’année scolaire 2005/06, le programme a été appliqué dans 2 083 écoles secondaires de deuxième cycle, 514 écoles secondaires de premier cycle et autres établissements de soins et d’enseignement (collèges post-secondaires, universités), établissements de soins de santé et paroisses de l’Église catholique romaine (870). Le programme a concerné 1 069 672 personnes.
Les années suivantes, la sensibilisation des jeunes femmes aux bienfaits des doses prophylactiques d’acide folique a augmenté ainsi que le nombre de personnes qui ont été concernées par ce programme. L’intérêt du programme et de sa mise en œuvre dans tout le pays est considérable et un nombre croissant d’institutions et d’entrepreneurs privés (par exemple, les marchands de fruits et légumes) participent à la diffusion des informations sur l’acide folique et son rôle.
En février 2006, l’Inspection principale de la santé (GIS) a créé une équipe qui a mis au point une version améliorée du programme. Elle a notamment trouvé des voies supplémentaires pour atteindre le groupe cible et a préparé des matériaux et outils nouveaux et plus diversifiés à but éducatif et informatif.
Question 3
a) et d) Droit à un logement suffisant
Le droit à un logement est prévu par la loi du 21 juin 2001 sur la protection des droits des locataires, les ressources des municipalités en matière de logement et les modifications du Code civil. Conformément à l’article 4 de la loi, les collectivités locales autonomes doivent créer les conditions qui satisfassent les besoins de logement de la communauté locale et pourvoir indirectement au logement social et à l’hébergement de remplacement conformément aux principes prévus par la loi et pour les cas spécifiés. Elles doivent également satisfaire les besoins de logement des ménages à faible revenu.
Les conseils municipaux définissent les principes de location des logements appartenant à la collectivité et particulièrement :
Le montant des revenus des ménages donnant droit à louer des logements ou donnant droit au logement social;
Des conditions de vie telles qu’elles justifient que le locataire exige qu’elles soient améliorées;
Les critères de sélection des personnes admissibles à la location des logements sociaux municipaux.
En raison des possibilités diverses et limitées d’obtenir un logement, le gouvernement propose de résoudre le problème de manière globale. Il prévoit d’établir une réglementation qui facilite le bon fonctionnement du marché commercial et des instruments de soutien destinés à des groupes sociaux spécifiques à la fois en ce qui concerne la construction de logements et la préservation des ressources locatives existantes.
La forme d’assistance la plus commune, qui inclut actuellement l’ensemble du secteur de la construction d’habitations, est la diminution du taux de TVA à 7 % (le taux de base étant à 22 %) pour l’achat d’appartements ainsi que pour la construction et les services de rénovation. Après 2007, ce taux s’appliquera à la construction des logements définis comme sociaux.
Pour les familles de classe moyenne, un programme a été élaboré conformément aux dispositions de la loi du 8 septembre 2006 pour soutenir financièrement les familles qui achètent leur propre appartement. La loi prévoit la possibilité d’avoir accès à un crédit à taux préférentiel pour financer un appartement de 75m² ou une maison de 140 m² (restrictions de coût), de construction neuve ou ancienne. Le caractère préférentiel du crédit est lié à des subventions qui s’élèvent à 50 % des intérêts dus sur les huit premières annuités du crédit pour le financement de 50 m² au maximum de surface au sol utilisable (70 m² pour les maisons).
Pour ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété, le programme de logement social est maintenu, en se fondant sur la loi du 26 octobre 1995 sur certaines formes de soutien à la construction de logements. Conformément à cette loi, la Caisse nationale du logement a été créée auprès de la banque Gospodarstwa Krajowego et ses fonds seront utilisés pour étendre les crédits à taux bonifiés à des associations de construction de logements sociaux et aux coopératives qui construisent des appartements de location. Le loyer annuel payé par les locataires ne doit pas excéder 4 % de la valeur totale de remplacement de l’appartement. Les conditions d’obtention des appartements sont liées au critère de revenu et à l’obligation de ne pas posséder à titre légal un appartement dans la municipalité où la demande est déposée. Le programme est corrigé au fur et à mesure pour optimiser son fonctionnement. La loi sera à nouveau modifiée en 2007.
La loi sur le logement social, les maisons protégées, les abris de nuit et les foyers pour les sans-abri, qui entrera en vigueur au début de 2007, a été votée au profit des citoyens les plus pauvres qui ne peuvent même pas payer un loyer. La loi est commentée plus en détail dans la section qui traite des sans-abri.
Les dépenses publiques en matière de logement couvrent aussi les anciennes obligations de l’État envers les propriétaires de comptes de sociétés de construction et de ceux qui remboursent des crédits en période d’hyperinflation. L’aide repose sur la loi du 30 novembre 1995 sur l’aide de l’État au paiement de certains crédits au logement, sur l’apport de primes de garantie et le refinancement des primes de garantie versées.
Une autre forme importante d’aide aux ménages à faible revenu est constituée par le système d’indemnité de logement pour les ménages à faible revenu, régi par la loi du 21 juin 2001 sur les indemnités au logement. Ces indemnités sont accordées sur les critères suivants :
Revenu n’excédant pas un certain seuil;
Détention d’un titre légal d’occupation de l’appartement (locataires, membres de logements coopératifs, propriétaires d’appartements et de maisons) ou droit d’occuper un logement de remplacement ou un logement social;
Surface de l’appartement occupé n’excédant pas l a surface normalisée de plus de 30 %.
L’indemnité de logement est la différence entre les dépenses de logement normalisées dans la zone où se trouve le logement et la partie de dépenses supportée par la personne qui reçoit l’indemnité. Toute personne (famille) qui essaie d’obtenir une indemnité de logement et répond aux critères a le droit réglementaire de l’obtenir.
Depuis 2004, l’obligation de verser les indemnités de logement revient aux municipalités qui les paient sur leur propre budget. Les conseils municipaux peuvent augmenter ou diminuer les taux qui déterminent les indemnités de logement. Le montant maximal peut aller de 50 à 90 % des dépenses de logement réellement encourues.
Pour connaître les dépenses d’indemnités de logement, voir l’annexe I, point 63.
Outre les indemnités de logement, la loi sur la protection des droits des locataires, les ressources des municipalités en matière de logement et les modifications du Code civil donnent la possibilité de limiter le montant des loyers en :
Diminuant le loyer des appartements des ressources publiques (municipalités, Trésor public) pour les personnes et enfants nécessiteux. Les diminutions de loyer peuvent être accordées pendant 12 mois sur demande des intéressés. À la demande du locataire, le propriétaire peut continuer à baisser le loyer pendant les périodes suivantes de 12 mois si la faiblesse persistante du revenu du ménage le justifie;
Des appartements peuvent aussi être loués par les municipalités auprès d’autres propriétaires et sous-loués aux familles à faible revenu à hauteur du loyer que ces familles peuvent payer (considérablement diminué).
La loi sur le bâtiment du 7 juillet 1994, qui régit la conception architecturale, la construction, l’entretien et la démolition des immeubles , ne prévoit pas la possibilité de construire des habitations aux normes diminuées. Des habitations en dessous des normes ne sont pas construites, mais elles peuvent exister à la suite de la décision des municipalités de séparer certains locaux, présentant des normes techniques inférieures, de leur parc de logements pour les louer comme logements sociaux.
Pour obtenir les données statistiques sur les logements en dessous des normes, voir l’annexe I, point 64.
Expulsions
La loi sur la protection des droits des locataires, les ressources des municipalités en matière de logement et les modifications du Code civil régit le cas des personnes expulsées et prévoit de contrôler l’action des municipalités dans leur sélection des candidats admis à passer un contrat de location pour un logement. La loi expose les conditions que les municipalités doivent satisfaire lorsqu’elles définissent leur politique de gestion des ressources locatives, définit les normes minimales des logements sociaux et de remplacement et limite la liberté de mettre fin aux contrats avec les locataires.
L’article 14 de la loi établit la liste des groupes de personnes qui ont droit à un logement social en cas d’expulsion du logement qu’il occupait jusque-là par décision judiciaire. Sont concernées les femmes enceintes, les mineurs, les personnes handicapées, les grabataires, les chômeurs, les personnes qui reçoivent une pension et des prestations d’invalidité qui répondent aux critères d’obtention d’une aide sociale, d’autres personnes qui satisfont les critères spécifiés par le conseil municipal, sous réserve que ces personnes ne puissent pas vivre dans un autre établissement que celui dans lequel elle vivait jusqu’à présent. Le droit d’obtenir ou de ne pas obtenir un logement social est décidé par voie judiciaire lors de la mise en vacance de l’appartement occupé jusque-là. En statuant sur le droit d’obtenir un logement social, le tribunal ordonne que l’ordre d’expulsion soit retardé jusqu’à ce que la municipalité propose de conclure un contrat de location concernant un logement social.
Depuis le 1 er janvier 2005, les personnes de plus de 75 ans dont le propriétaire met fin au contrat de location ont droit à une protection particulière. Si cette personne, après échéance du délai de notification ne détient pas de titre légal d’un autre logement ou si personne n’est dans l’obligation de lui verser une pension alimentaire, la fin de son contrat ne devient effective qu’après sa mort.
Le 5 février 2005, l’article 1046, paragraphe 4, du Code de procédures civiles est entré en vigueur, interdisant la mise à la rue. L’expulsion ne peut avoir lieu que si un logement temporaire est indiqué dans lequel la personne peut déménager. Un logement temporaire ne doit pas être un logement social, c’est-à-dire un appartement aux normes techniques inférieures, même plus, il ne doit pas être entendu comme un abri de nuit.
Les sans-abri
Les seules sources crédibles et vérifiables sur le nombre de sans-abri sont le nombre de personnes qui ont reçu une aide des centres d’assistance sociale. Sur cette base, le nombre de sans-abri peut être estimé à 30 000. Toutefois, certains obtiennent une aide de plusieurs sources et donc, ce nombre peut être excessif.
Depuis 2000, le Ministère de la politique sociale a mis en place le programme des sans-abri pour que les personnes sans domicile soient aidées par des ONG. Les fonds affectés au programme sont de :
2001 – données non disponibles,
2002 – 5 668 040 de zlotys,
2003 – 6 500 000 de zlotys,
2004 – 7 790 000 de zlotys,
2005 – 8 000 000 de zlotys.
Les fonds sont répartis selon les besoins d’une région donnée et transférés aux ONG.
Les organisations gèrent des abris de nuit, des abris, des foyers pour mères célibataires, des banques alimentaires, des établissements de soins infirmiers et de traitement, des hôpitaux et des centres de soins palliatifs, des foyers pour les réfugiés, des ateliers professionnels, des foyers pour des victimes de violence, des communautés, des établissements de réadaptation et d’hébergement protégés, des centres de médiation. Des centres d’aide d’urgence ont aussi été organisés et ils comprennent : des abris chauffés, des salles de restauration gratuite, des cuisines pour les pauvres, des points d’aide médicale et sanitaire, des points offrant une aide en nature, des abris de jour, des clubs, des points d’aide juridique, psychologique et familiale.
Conformément à l’article 49 da la loi sur l’assistance sociale, une personne sans domicile peut être couverte par un programme individuel dans le but de le sortir de sa situation. Il consiste à l’aider à résoudre ses problèmes dans la vie, en particulier ceux liés à la famille et au logement et à l’aider à trouver un emploi. Le programme devrait prendre en compte la situation de la personne sans domicile et apporter une aide spéciale à ceux qui participent activement à sa réinsertion et répondent à ses besoins. Le programme peut utiliser toutes les mesures à la disposition du centre d’aide sociale qui exécute le programme.
Un Bureau « Pour les sans-abri » a été créé. Il sert d’intermédiaire entre les locataires qui souhaitent obtenir un appartement plus grand et les personnes qui ont de grands appartements et n’arrivent pas à en payer le loyer. À la suite d’un échange, le locataire débiteur reçoit un appartement plus petit et évite l’expulsion tandis que l’autre partie obtient l’appartement plus grand et prend à son compte la charge de la dette.
En 2006, le programme des « Pour les sans-abri » a été modifié. Il est devenu « Retour des sans-abri dans la société ». Les modifications avaient pour but de solliciter plus la participation des sans-abri en les impliquant dans des programmes individuels qui les sortent de leur situation. En 2006, 15 000 000 de zlotys ont été affectés au programme.
Comme les municipalités ne disposent pas d’un nombre suffisant d’établissements d’hébergement et de locaux qui puissent servir d’abris pour les pauvres, les sans-abri et les personnes menacées d’être sans domicile, le gouvernement a pris des mesures pour soutenir le développement du logement social où les personnes à faible revenu pourraient vivre. L’adoption de solutions systémiques concernant le soutien financier aux municipalités a été précédée par un programme pilote réalisé dans les années 2004-2006. Sa base légale est la loi du 29 avril 2004 sur le soutien financier à la création de locaux d’hébergement social, d’abris de nuit et de foyers pour les sans domicile. Certains privilèges pour les handicapés ont été inclus dans le programme. Ils impliquaient l’octroi de points supplémentaires aux municipalités qui demandaient des subventions pour des projets d’investissement si l’architecture des locaux d’hébergement était adaptée aux besoins des personnes présentant un handicap physique.
À partir de l’expérience tirée de la mise en œuvre du programme pilote, une loi fut préparée contenant une réglementation complète de l’aide aux municipalités (ainsi qu’à d’autres entités) tentant d’assurer une aide dans la recherche d’un abri aux personnes sans domicile ou menacées de perdre leur logement. La loi sur le soutien financier à la création de locaux d’hébergement social, d’établissements d’hébergement protégés, d’abris de nuit et de foyers pour les sans-abri a été votée par le Sejm le 8 décembre 2006. Conformément à la loi, les municipalités pourront obtenir un soutien financier pour construire des logements sociaux. Ces projets d’investissement peuvent impliquer la construction, la rénovation ou la reconversion de bâtiments pour le logement, changer l’usage de bâtiments autres que d’habitation (en même temps qu’ils seraient rénovés). Les districts et les organisations d’utilité publique pourront aussi demander un soutien pour les établissements d’hébergement protégés; les municipalités, les associations inter-communales et les organisations d’utilité publique pourront le demander pour les abris de nuit et les foyers de sans-abri. Selon les estimations, au cours des huit années de mise en œuvre du programme, 100 000 établissements d’hébergement social et protégé seront créés (80 % du besoin de ce type d’établissements selon les estimations actuelles) et 20 000 nouvelles places d’abris de nuit et de foyers pour les sans domicile.
Article 12 ( Droit à la protection de la santé)
Question 1
Santé physique et mentale de la population
Fin novembre-début décembre 2004, le GUS a mené une enquête représentative intitulée « État de santé de la population polonaise ».
Au cours des huit dernières années, l’évaluation subjective de l’état de santé par la population polonaise s’est considérablement améliorée. En 1996, plus de 45% des résidents polonais considéraient leur état de santé comme mauvais, tandis qu’ils n’étaient plus que 39 % en 2004. L’amélioration de l’évaluation de l’état de santé a concerné tous les groupes d’âge, les hommes et les femmes, vivant en zone urbaine et rurale.
Un Polonais sur trois se plaignait de problèmes de santé de longue durée ou de maladies chroniques durant au moins six mois. La survenance de ces problèmes augmente avec l’âge. Près de 60 % des quinquagénaires signalaient l’apparition de problèmes de santé prolongés, le chiffre passant à 73 % pour les sexagénaires et à 84 % pour les personnes de 70 ans et plus. Les problèmes de santé de longue durée ou les maladies chroniques surviennent plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes et, en même temps, touchent plus souvent les habitants de zones urbaines que ceux de zone rurales. L’apparition de problèmes de santé chroniques a été signalée par les parents de plus de 16 % des enfants auxquels s’adressait l’enquête.
Le nombre de Polonais souffrant de maladies chroniques a relativement diminué. En 2004, l’apparition de maladies chroniques avait été signalée par 46 % des Polonais, tandis que ce chiffre était supérieur à 53 % en 1996. Cette évolution positive concerne les personnes vivant dans des zones urbaines et rurales, femmes et hommes.
Les femmes souffrent plus souvent de maladies chroniques que les hommes et cela se vérifie dans tous les groupes d’âges. Près de 57 % des femmes âgées de 15 ans et plus souffrent de maladies chroniques, contre 44 % des hommes adultes. Les maladies chroniques les plus fréquentes sont :
Hypertension artérielle (17 % de la population âgée de 15 ans et plus);
Problèmes de dos ou hernie discale (16 %);
Arthropathies i nflammatoires ou dégénératives (14 %);
Maladie coronarienne (9 %);
Migraine et maux de tête fréquents (8 %);
Névrose ou dépression (7 %).
Les femmes souffrent plus souvent que les hommes d’hypertension et de maladies coronariennes, de problèmes de dos, de migraines et de maux de têtes fréquents, ainsi que de névroses et de problèmes de la thyroïde. Les hommes, en revanche, souffrent plus souvent de bronchites chroniques et d’ulcères gastriques et duodénaux.
Sur la totalité des enfants interrogés, 20,5 % souffrent au moins d’une maladie chronique. Les enfants souffrent le plus souvent de maladies allergiques chroniques – 9 %. Les autres types de maladies les plus fréquents sont les maladies respiratoires (y compris asthme et asthme allergique) – 3,9 % – et les maladies des yeux – 3,7 %.
Au cours des trois dernières années, 15 % des personnes de 15 ans ou plus ont modifié leur alimentation, mais ce phénomène a été beaucoup plus fréquent chez les femmes (18 %). Dans 33 % des cas, le changement de régime alimentaire était la conséquence d’une maladie chronique ou d’un autre problème de santé, dans 20 % des cas il résultait de la volonté de mener une vie plus saine et, dans un cas sur sept, de problèmes de poids. Pour les femmes, conserver leur poids d’adulte était aussi un objectif important. Les mesures objectives du poids (IMC) indiquaient que le problème du grand nombre de surcharges pondérales ou de l’obésité chez les adultes n’avait pas été résolu depuis 1996. Un adulte sur trois est trop gros et un adulte sur huit est obèse (hommes et femmes confondus). Conséquence de l’intérêt croissant pour le maintien d’un poids convenable observé chez les répondants, les femmes souffrent moins souvent de surpoids que les hommes (27 % du total des femmes et près de 33 % du total des hommes) et, en même temps, les femmes, notamment les femmes jeunes (jusqu’à 30 ans), souffrent plus souvent de maigreur.
Les jeunes générations sont de plus en plus grandes. Ce phénomène touche à la fois les jeunes garçons et les jeunes filles. La femme de vingt ans décrite par les statistiques mesure 1,66 m et elle dépasse sa mère de quatre centimètres et sa grand-mère de 6 centimètres. Un homme de vingt ans décrit par les statistiques, quant à lui, mesure 1,78 m et il dépasse son père de quatre centimètres et son grand-père de sept centimètres.
L’habitude de fumer du tabac, en particulier chez les hommes, diminue. Au cours des dernières années, la part des hommes fumeurs a diminué de plus de neuf points de pourcentage (de 47,3 à 38,0) et celle des femmes d’un peu plus de 1 point de pourcentage (de 24,4 à 23,1). Plus de la moitié des personnes de 15 ans et plus a déclaré n’avoir jamais fumé de tabac. 12,1 % des répondants avaient l’habitude de fumer tous les jours, mais ont arrêté (16,5 % des hommes et 8 % des femmes). 26,3 % des adultes (33,9 % des hommes et 19,3 % des femmes) fument la cigarette, la pipe ou le cigare quotidiennement, tandis que seuls 4,0 % fument occasionnellement. Les fumeurs font le plus souvent partie du groupe des 20-60 ans et l’habitude de fumer est plus fréquente chez les quadragénaires. Dans ce groupe, près de la moitié des hommes et plus d’un tiers des femmes fument.
Les personnes qui boivent de l’alcool sont plus nombreuses par rapport aux résultats de la précédente enquête sur l’état de santé. 25 % des répondants ont fait état d’une abstinence totale d’alcool au cours des 12 derniers mois (en 1996 – près de 30 %). Le pourcentage des femmes buvant de l’alcool est passé d’environ 60 % en 1996 à 67 % en 2004. Chez les hommes, ce taux était de 83 % et il a légèrement augmenté depuis 1996 (81 %). Le groupe comptant le plus de consommateurs d’alcool était celui des 30-49 ans.
La fréquence de la consommation d’alcool a également augmenté, tant chez les hommes que chez les femmes. Près de 60 % des hommes et 34 % des femmes qui boivent de l’alcool en consomment plus d’une fois par mois (en 1996 – respectivement 58 % et 27 %). Le modèle type de consommation d’alcool (les types d’alcools habituellement consommés) a connu des évolutions significatives. La vodka et les autres spiritueux sont remplacés par la bière, tandis que la part du vin dépasse légèrement les 10 %.
L’usage de produits psychoactifs autres que l’alcool ou le tabac est un phénomène très rare. Les produits à base de cannabis sont extrêmement populaires. Le taux des répondants qui les ont consommés au moins une fois dans leur vie est de 1,5 %. Le cannabis est suivi par les sédatifs et les somnifères utilisés sans prescription médicale – 1,2 % des personnes interrogées en avaient déjà l’expérience. La consommation de substances illicites est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. La plupart des substances mentionnées dans l’enquête ont été expérimentées par des jeunes de moins de 34 ans. La situation des sédatifs ou somnifères est différente; leur utilisation est plus populaire chez les femmes et dans le groupe le plus âgé (55-64 ans).
En 2004, la population polonaise comptait près de 6 millions d’adultes handicapés (âgés de 15 ans ou plus) (près de 19 % de la population âgée de 15 ou plus, 19,7 % des femmes et 17,9 % des hommes). Près de 78 % des personnes handicapées avaient un certificat légal d’invalidité, les 22 % restants rencontraient de sérieuses difficultés pour effectuer les gestes quotidiens de la vie courante. Les adultes handicapés souffraient le plus souvent de maladies circulatoires (49 % du groupe), de troubles ou lésions de l’appareil locomoteur (46 %), de troubles ou lésions des yeux (près de 30 %), de l’ouïe (14 %), de troubles neurologiques (29 %) et de troubles mentaux (10 %).
Le nombre d’enfants handicapés s’élève à près de 209 000. Une majorité significative d’enfants handicapés vit dans les villes – près de 63 %.
La faiblesse du pourcentage des femmes qui passent un examen cytologique du col de l’utérus reste une tendance permanente. En 2006, moins de 10 % des femmes se sont présentées à un examen cytologique. C’était l’une des raisons à l’origine de la mise en œuvre d’un examen actif de dépistage, avec envoi d’invitations personnelles aux femmes afin qu’elles se présentent à l’examen. Près de 30 % des femmes adultes n’avaient jamais passé un tel examen et les femmes très jeunes (jusqu’à 19 ans) et beaucoup plus âgées (60 ans ou plus) représentaient une portion considérable du groupe. Si le phénomène est compréhensible pour les premières (très jeunes filles), le faible pourcentage de tests chez les femmes âgées, relativement plus souvent menacées par le cancer de l’utérus, est inquiétant.
La popularité des mammographies et des examens ultrasons de la poitrine augmente. Une femme adulte sur trois a passé ce type d’examen au moins une fois dans sa vie. Les examens des seins sont plus fréquents chez les quinquagénaires (64 %) et les quadragénaires (près de 50 %). Près de 90 % des cas signalés concernaient des examens réalisés au cours des cinq dernières années. Un examen sur trois était la conséquence du programme public de mammographie et un sur cinq concernait d’autres formes de prévention – l’intérêt que les femmes portent à leur propre santé et aux recommandations médicales. Les examens des seins pratiqués soi-même complètent ces examens. Une femme adulte sur deux examine sa poitrine au moins plusieurs fois par an et c’est chez les femmes âgées de 30 à 60 ans que cette forme de contrôle est la plus populaire.
En 2004, près de 11 % de la population, c’est-à-dire une personne sur neuf, a subi un traitement à l’hôpital avec au moins une nuit d’hospitalisation. La fréquence des hospitalisations augmente avec l’âge et la détérioration de l’état de santé. Dans les groupes jeunes (jusqu’à 39 ans), elle est relativement faible et s’élève à environ 10 % (à l’exception du groupe des 0-4 ans), pour les groupes plus âgés, elle augmente considérablement. Près d’une personne sur quatre âgée de 70 ans et plus a été traitée dans un hôpital. Les principales causes pour les adultes étaient notamment les maladies chroniques – près de la moitié des traitements pour les hommes et 40 % des séjours à l’hôpital pour les femmes. Les autres maladies arrivaient à la seconde place (20 %), suivies des examens et observations (près de 17 %). Une raison majeure pour les femmes était la grossesse ou l’accouchement (près de 18 % du total des cas), pour les hommes les accidents et blessures, presque deux fois plus fréquents chez eux que chez les femmes (respectivement 15 % et 7 %).
Une assistance médicale ambulatoire a été apportée à près de 70 % de la population. Les femmes ont consulté un médecin plus souvent que les hommes. Trois quarts du total des femmes ont consulté un médecin au moins une fois, contre seulement 63 % des hommes. L’assistance médicale est le plus souvent utilisée par les enfants âgés de zéro à quatre ans ainsi que par les personnes de plus de 50 ans. En ce qui concerne les adultes, une visite sur quatre était liée au traitement d’une maladie chronique, une sur cinq à d’autres situations ou contrôles, tandis qu’une sur six avait été faite pour obtenir des prescriptions de médicaments. Près de 70 % du total des consultations d’enfants étaient la conséquence d’une maladie (autre que chronique), un tiers visait à contrôler l’état de santé et une sur six était liée à la nécessité de faire un vaccin ou des examens médicaux (tests) (tels que les contrôles périodiques).
Chez les adultes, les médicaments sont plus souvent pris par les femmes que par les hommes (près de 66 % des femmes et seulement 48 % des hommes), ainsi que par les personnes âgées et malades. Chez les adolescents, une personne sur trois prend des médicaments, tandis qu’elles sont plus de la moitié chez les quadragénaires et plus de 80 % chez les sexagénaires. Les médicaments les plus utilisés par une personne sur cinq âgée de 15 ans ou plus sont les vitamines et les oligo-éléments. Presqu’autant d’adultes prennent des médicaments contre l’hypertension, principalement les personnes âgées. Le troisième groupe regroupe les médicaments contre les maux de têtes et migraines, pris le plus souvent par les femmes et, dans une large mesure, sans recommandation médicale, suivis des médicaments pour le cœur, pris le plus souvent par les personnes âgées. Le taux des personnes interrogées qui prennent des médicaments pour traiter le rhume, la grippe et les maux de gorge est également considérable.
Question 2
Politique de santé publique
Des informations sur le Programme national de santé 1996-2005 ont été présentées dans le rapport précédent.
Du 1 er janvier 1999 au 1 er avril 2003, les services de santé étaient régis par la loi sur l’assurance maladie nationale du 6 février 1997. Conformément à la loi, l’assurance était générale et obligatoire. Le système reposait sur les principes suivants :
S’agissant des assurés :
Assurance maladie générale et obligatoire;
Solidarité sociale;
Libre choix du prestataire de services,
S’agissant des caisses maladie :
Utilité des actions;
Autogestion et autofinancement;
But non-lucratif des activités exercées;
Économie,
S’agissant des prestataires de services :
Accès égal aux prestataires de services publics et privés pour les contrats de prestation de services financés par les caisses maladie;
C onclusion de contrats de prestation de services financés sur la base des résultats d’appels d’offres.
Les assurés étaient en droit de bénéficier de prestations de santé (services) destinées à préserver, sauvegarder, restaurer ou améliorer la santé, en cas de maladie, blessure, grossesse, naissance ou couches, à éviter des maladies et à promouvoir la santé. Les prestations de santé étaient financées par les fonds collectés par les caisses maladie provenant des cotisations à l’assurance maladie et du budget national. Le Ministère compétent pour les questions de santé finançait des procédures médicales hautement spécialisées, prévues par le règlement du Ministère de la santé et du bien-être social du 2 novembre 1998 relatif à la liste des procédures médicales hautement spécialisées financées par le budget national et à la méthode et aux principes d’octroi de ces prestations. Les caisses maladie (16 caisses régionales et la Caisse maladie des fonctionnaires en uniforme/des armées) avaient conclu des accords avec les prestataires de services décrits dans la loi sur l’assurance maladie nationale ( art. 7, point 21), autorisés à fournir des services médicaux conformément à des règlements distincts et qui exerçaient dans la région couverte par la caisse maladie concernée, et éventuellement avec des prestataires de services exerçant en dehors de la région.
Les principes d’organisation et de fonctionnement du système de soins de santé ont eu des effets négatifs. L’indépendance excessive des caisses maladie a donné naissance à 17 « politiques » de santé indépendantes, ce qui a nui à l’égalité d’accès des citoyens aux services médicaux dans diverses régions du pays.
La loi sur l’assurance maladie du Fonds national de santé, adoptée le 23 janvier 2003, avait pour objectif de corriger les erreurs du système afin de :
Restaurer la responsabilité constitutionnelle du Gouvernement (Ministère de la santé) en ce qui concerne la politique de l’État en matière de santé;
Accroître et rendre effectif le rôle des collectivités locales dans le processus de garantie du volume et de la qualité adéquats des services médicaux;
Créer les conditions d’une « justice de la santé » et de véritables possibilités de choix des prestataires de santé pour les patients.
Le Programme national de santé publique (PNS), qui a remplacé les caisses maladie, était une institution supervisée par le Ministère de la santé, chargée de mettre en œuvre le programme d’unification des méthodes de passation de contrats de services, avec glossaires des services de santé et conditions de leur fourniture.
La nouvelle loi a conservé les principes de base du système de soins de santé tels qu’ils avaient été établis par la loi sur l’assurance maladie nationale.
Dans son arrêt du 7 janvier 2004, le Tribunal constitutionnel a jugé que certaines dispositions de la loi ne garantissaient pas la bonne réalisation des principes définis dans la Constitution. Le Tribunal a notamment retenu que la loi ne mettait pas en œuvre la seconde phrase de l’article 68, alinéa ?/point 2, de la Constitution en raison du manque de précision de la définition de l’étendue des prestations financées par les fonds publics dont chaque citoyen peut bénéficier. Le Tribunal a considéré qu’il s’agissait d’une violation de l’obligation des pouvoirs publics de garantir un accès égal aux prestations de santé financées par des fonds publics.
La loi du 27 août 2004 relative aux prestations de santé financées par des fonds publics, qui a remplacé la loi sur l’assurance maladie du PNS, garantit la bonne mise en œuvre des dispositions de la Constitution. La loi satisfait les exigences de plus grande précision législative et définit l’étendue des prestations financées par des fonds public dont chaque citoyen peut bénéficier.
Comme expliqué ci-dessus, la loi a conservé les principes de base du système de soins de santé.
La loi spécifie les missions des pouvoirs publics pour la garantie d’un accès égal aux prestations de santé. Elles comprennent :
La création des conditions du fonctionnement du système de soins de santé, y co mpris une infrastructure de santé;
L’analyse et l’évaluation des besoins en matière de santé et des facteurs qui modifient les besoins;
La promotion et la prévention afin de créer un environnement favorable à la santé;
Le financement de prestations de sant é.
Les missions sont prises en charge par :
Des autorités locales autonomes de la municipalité, du district et de la voïvodie;
Le ministère compétent pour les questions de santé;
Le ministère compétent en matière de finances publiques.
Le Ministère compétent en matière de finances publiques supervise notamment les opérations financières du PNS et approuve le rapport financier du PNS.
Conformément à la loi, les prestations de santé sont réparties en : prestations de santé, prestations de santé en nature et prestations connexes. La loi introduit également le concept de prestation garantie, c’est-à-dire une prestation intégralement financée par des fonds publics, conformément aux principes et aux modalités prévus par la loi. Dans l’annexe de la loi, le « panier négatif des prestations » a été défini au regard des prestations qui ne sont pas financées par des fonds publics, ce qui a permis de satisfaire les exigences du Tribunal constitutionnel demandant de mieux préciser la définition de l’étendue des prestations.
La loi définit le catalogue des titres en matière d’assurance obligatoire et d’assurance volontaire. L’étendue des droits aux prestations a été élargie pour inclure d’autres personnes que les assurés et le concept de « bénéficiaire » a été introduit.
L’étendue des prestations de soins de santé accordées gratuitement aux bénéficiaires par des établissements de santé, quels que soient les droits des bénéficiaires au titre de l’assurance maladie, a été définie.
Des programmes de santé, comprenant des actions permettant de satisfaire les besoins en matière de santé, sont élaborés pour mettre en œuvre les dispositions de la loi. Les programmes sont élaborés sur la base d’analyses des besoins et de l’état de santé des habitants. Le Ministère de la santé contrôle la mise en œuvre des programmes, y compris l’accès aux soins de santé.
Question 3
Dépenses de santé
Dépenses publiques en matière de soins de santé, en millions de zlotys
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
|
Dépenses du budget national – total des dépenses dédiées aux soins de santé (hors cotisations à l’assurance maladie financées par le budget national) |
5 716,7 |
3 622,3 |
3 266,1 |
3 078,8 |
3 146,1 |
3 191,5 |
3 213,7 |
3 151,1 |
Dépenses des budgets des collectivités territoriales (hors subventions du budget national) |
824,9 |
955,3 |
924,0 |
1 021,0 |
953,9 |
1 258,8 |
1 795,6 |
2 209,7 |
PNS (caisses maladie) – total des dépenses dédiées aux soins de santé |
21 504,3 |
23 009,3 |
26 415,4 |
28 675,9 |
29 213,6 |
30 487,4 |
33 003,9 |
35 965,8 |
Question 4
Données
a) Mortalité néo-natale
Taux de mortalité néonatale pour 1 000 naissances vivantes, en décembre de l’année donnée
1999 |
8,9 |
2003 |
7,0 |
2000 |
8,1 |
2004 |
6,8 |
2001 |
7,7 |
2005 |
6,4 |
2002 |
7,5 |
b) et c) Accès à l’eau potable et aux réseaux d’assainissement
En 2003, l’eau fournie par des systèmes d’adduction d’eau respectant les exigences sanitaires était utilisée par 91,6 % des personnes ayant accès à cette eau (94,3 % dans des villes, 85,1 % dans des zones rurales). En 2001, les chiffres s’élevaient respectivement à 89,1 %, 91,8 % et 83 %.
d) Enfants vaccinés contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la poliomyélite et la tuberculose
Les données des rapports annuels sur les vaccinations indiquent les pourcentages suivants d’enfants vaccinés entre 1999 et 2005 :
Nourriss ons contre la tuberculose – entre 93,5 % et 95,8 %,
Enfants de deux ans contre l’hépatite b – entre 98,9 % et 99,8 %,
Enfants de deux ans contre la diphtérie/le tétanos – entre 97,7 % et 98,8 %,
Enfants de deux ans contre la coqueluche – entre 97,6 % et 98 ,8 %,
Enfants de deux ans contre la poliomyélite – entre 97,6 % et 98,8 %,
Enfants de trois ans contre la rougeole – entre 97,0 % et 98,2 %,
Enfants de trois ans contre la rougeole/les oreillo ns/la rubéole – entre 16,7 % et 90,5 %,
Filles de quatorze ans c ontre la rubéole – entre 97,4 % et 98,5 %.
Le niveau de vaccination contre les maladies individuelles était uniforme dans le pays.
e) Espérance de vie
Hommes |
Femmes |
|||||
Total |
Zones urbaine |
Zones rurales |
Total |
Zones urbaine |
Zones rurales |
|
1999 |
68,8 |
69,1 |
68,4 |
77,5 |
77,3 |
77,8 |
2000 |
69,7 |
70,0 |
69,4 |
78,0 |
77,8 |
78,4 |
2001 |
70,2 |
70,4 |
69,9 |
78,4 |
78,2 |
78,7 |
2002 |
70,4 |
70,7 |
70,0 |
78,8 |
78,6 |
79,1 |
2003 |
70,5 |
70,9 |
70,0 |
78,9 |
78,8 |
79,2 |
2004 |
70,7 |
70,9 |
70,3 |
79,2 |
79,1 |
79,5 |
2005 |
70,8 |
71,2 |
70,3 |
79,4 |
79,3 |
79,6 |
f) Proportion de la population ayant accès au traitement des maladies et accidents corporels de base
Pas de données disponibles.
g) Proportion de femmes enceintes ayant accès à du personnel qualifié et pourcentage d’accouchements assistés par du personnel qualifié; mortalité liée à la maternité
Pourcentage de naissances assistées par du personnel qualifié
1999 – 99,7 %,
2000 – 99,8 %,
2001 – 99,8 %,
2002 – 99,8 %,
2003 – 99,8 %,
2004 – 99,8 %,
2005 – 99,9 %.
Nombre de décès dus à une grossesse, une naissance ou des couches :
1999 – 21,
2000 – 30,
2001 – 13,
2002 – 19,
2003 – 14,
2004 – 17.
h) Pourcentage de nouveau-nés recevant des soins de personnel qualifié
Pas de données disponibles.
Question 5
a) et d) Actions visant à améliorer la santé physique et mentale des groupes de population et régions en grande difficulté
Personnes âgées
L’un des éléments importants de la situation démographique et sanitaire de la société polonaise est la croissance notable, lente mais systématique, de la population des personnes âgées et l’évolution des besoins de ce groupe en matière de santé.
La Stratégie nationale de développement en matière de protection de la santé 2007-2013, adoptée par le Conseil des ministres le 21 juin 2005, et le Programme national de santé publique 2006-2015 définissent les actions visant à offrir les soins adaptés aux personnes âgées, à développer leurs aptitudes physiques et mentales et à leur permettre de jouer un rôle social.
La stratégie comprend :
La préparation et mise en œuvre de procédures thérapeutiques et de pri se en charge rationnelles en matière de soins de santé pour les personnes âgées;
L’organisation de soins à domicile pour les personnes âgées sous diverses formes;
La restructuration du réseau hospitalier et la séparation des établissements adaptés aux beso ins de soins infirmiers, palliatifs et de service hospitalier de longue durée;
L’intégration fonctionnelle des soins de santé dans la sécurité sociale et adaptation des principes de financement correspondants afin d’apporter une réponse globale aux besoins des personnes âgées;
Le développement de la formation et de la préparation pratique du personnel médical qualifié afin de proposer des soins préventifs, thérapeutiques et adaptés à la condition physique des personnes âgées;
Le soutien aux activités des ong spécialisées dans les soins de santé pour les personnes âgées;
Le développement d’une infrastructure sociale dans les zones rurales permettant d’améliorer la qualité des services de santé offerts aux personnes âgées.
Effets attendus :
Baisse du nombre de s handicapés dans le groupe des 60 ans et plus;
Baisse du nombre de décès dans la population de 60 ans et plus;
Baisse du nombre de personnes souffrant de maladies non-contagieuses dans la population de 60 ans et plus;
Meilleure espérance de vie en bonne santé (ratio evbs);
Durée de vie moyenne plus longue.
Les données démographiques indiquent que le pourcentage des personnes menacées par un handicap, c’est-à-dire nécessitant une rééducation, augmente. Par conséquent, la Stratégie contient les missions suivantes :
Pour l’administration centrale :
Amélioration de l’éducation des personnes handicapées à tous les niveaux;
Amélioration du système de rééducation des personnes handicapées;
Modernisation de la formation offerte aux personnes qui travaillent dans d es établissements de rééducation qui tendent à appliquer le modèle intégré;
Suggestion de préférences pour la production de matériel orthopédique et d’autres aides techniques permettant aux personnes handicapées de vivre normalement.
Pour les collectivités locales :
Intensification des activités favorables aux environnements adaptés aux personnes handicapées;
Réduction de la distance entre les lieux de résidence des patients et les lieux proposant des services de rééducation;
Combinaison des activités du pe rsonnel de rééducation et des assistants sociaux afin de poursuivre la réinsertion sociale au domicile des personnes âgées après la rééducation.
Pour les ONG :
Utilisation de textes internationaux en matière de droits de l’homme contenant des solutions axé es sur la pleine citoyenneté et l’insertion plutôt que sur la ségrégation et la marginalisation des personnes handicapées;
Création d’une image positive des handicapés dans la société;
Reconnaissance et soutien de la participation active des handicapés dan s la société;
Stimulation de la dynamique sociale et soutien aux collectivités locales et ong dans leurs activités visant à améliorer la qualité de vie des personnes handicapées.
Le Ministère de la santé a engagé les études scientifiques suivantes consacrées au processus de vieillissement :
Environnement moléculaire et facteurs de risque relatifs aux maladies de civilisation qui créent des menaces épidémiologiques et affectent le processus de vieillissement;
Étude des facteurs de risque relatifs aux maladi es de civilisation et des facteurs qui influent sur le vieillissement de la population;
Environnement moléculaire des maladies cardiovasculaires qui influent sur le vieillissement (athérosclérose, maladies métaboliques et endocriniennes);
Facteurs molécula ires et environnementaux qui influent sur l’apparition et la progression des cancers;
Facteurs moléculaires et environnementaux qui influent sur la fréquence des troubles respiratoires chroniques.
Le Ministère de la santé a chargé une équipe d’élaborer les principes de la loi sur l’assurance des soins infirmiers et du projet de loi fixant le catalogue des prestations pour les personnes incapables de mener une existence autonome, les principes d’organisation et de financement de l’assurance des soins infirmiers, les actions préventives et les projets scientifiques mis en œuvre pour combattre l’incapacité de mener une existence autonome due à des maladies ou accidents corporels.
Les soins aux patients âgés sont dispensés par une équipe multidisciplinaire composée de personnel médical, de personnel non-médical et de bénévoles. Les soins gériatriques comprennent : soins gériatriques jour et nuit, centres de soins gériatriques de jour, consultations de gériatrie, soins à domicile (y compris en fin de vie), équipe de consultation en gériatrie dans des établissements thérapeutiques, de soins infirmiers et de soins infirmiers thérapeutiques, consultations de médecins de famille et autres spécialistes. Les prestations de soins de santé gériatriques sont financées par des fonds publics. Les services de santé financés par le PNS sont fournis sur la base de l’accord de prestation de soins de santé conclu entre la Caisse et le prestataire de services.
Les soins de longue durée sont dispensés en établissement hospitalier ou au domicile du patient. Si le patient ne peut régler lui-même ses problèmes médicaux ou sociaux, il bénéficie de soins institutionnels (en établissement hospitalier) qui s’accompagnent de l’assistance périodique d’un spécialiste. L’assurance de soins de santé du PNS permet aux patients de bénéficier des services de soins de longue durée suivants :
a) Soins en établissement hospitalier de longue durée dans :
Des établissements de traitement et de soins;
Des établissements de soins infirmiers et médicaux;
b) Soins infirmiers de longue durée au domicile du patient;
c) Soins à domicile pour les patients sous ventilation artificielle.
Les établissements de traitement et de soins offrent des services de santé jour et nuit, dont des soins infirmiers, des soins médicaux et des services de rééducation pour les personnes qui n’ont pas besoin d’être hospitalisées. Les établissements proposent également des médicaments, du matériel médical, des repas et une chambre adaptés à l’état de santé des patients, ainsi qu’une prise en charge pendant les activités culturelles et de loisirs organisées par ces centres. Les établissements de soins infirmiers et médicaux proposent des services de santé jour et nuit, dont des soins infirmiers, des soins médicaux et des services de rééducation pour les personnes qui n’ont pas besoin d’être hospitalisées. Ils garantissent également la poursuite du traitement pharmacologique et fournissent des repas et une chambre adaptés à l’état de santé des patients. Les établissements de soins et traitement proposent une formation sanitaire aux patients et aux membres de leur famille.
Les services de soins de santé de longue durée sont financés conformément à la loi relative aux prestations de santé financées par des fonds publics, c’est-à-dire par le PNS. Les principes qui régissent le paiement des séjours dans des établissements de traitement et de soins et des établissements de soins infirmiers et médicaux (repas et hébergement) sont définis dans le règlement du Ministère de la santé et du bien-être social du 30 décembre 1998 relatif aux modalités et principes de l’envoi de patients dans des établissements de traitement et soins et des établissements de soins infirmiers et médicaux, ainsi qu’aux principes détaillés de la fixation des paiements pour les séjours dans ces établissements.
Les frais liés aux repas et à l’hébergement sont supportés par la personne qui séjourne dans l’établissement.
L’objectif des soins palliatifs est d’améliorer la qualité de vie des malades et de leur famille. Ils consistent notamment à lutter contre les douleurs inévitables et les autres symptômes somatiques, à soulager les souffrances psychologiques, spirituelles et sociales et à soutenir les familles des malades pendant la maladie et au moment du deuil. Les soins sont dispensés au domicile des patients, dans des cliniques spécialisées, dans des salles de soins palliatifs ambulatoires et centres de jour ainsi que par des équipes de soutien à l’hôpital. Les soins sont dispensés par une équipe multidisciplinaire composée de médecins, infirmières, psychologues, assistants sociaux, rééducateurs, ergothérapeutes, aumôniers et volontaires. Les soins palliatifs sont proposés dans des centres publics et privés. Conformément à la loi relative aux prestations de santé financées par des fonds publics, le PNS finance les services de santé et garantit le remboursement des médicaments dans la limite des fonds à sa disposition. Les soins palliatifs peuvent également être cofinancés par les organes fondateurs, ONG, organisations religieuses, collectivités locales et par d’autres sources (par exemple assistance sociale, subventions, dons).
e) Actions visant à réduire le taux de fausse-couches et de mortalité néonatale et à garantir le bon développement de l’enfant
Des services gratuits de prévention, thérapeutiques et de rééducation sont garantis aux enfants et aux jeunes, quels que soient leurs droits découlant de l’assurance sociale, afin de leur garantir l’accès aux services médicaux. Ces prestations sont servies aux enfants jusqu’à l’âge de sept ans et aux enfants de7 à 19 ans qui sont dégagés de l’obligation de scolarisation en raison de leur état de santé.
Des examens médicaux généraux de prophylaxie sont proposés aux enfants de quatre et six ans et aux élèves de troisième année d’école primaire (à l’âge de 10 ans), de première année d’école secondaire (à l’âge de 13 ans), de première année d’école secondaire supérieure (à l’âge de 16 ans) et de dernière année d’école secondaire supérieure (à l’âge de 18-19 ans). L’examen a pour objet de déterminer l’état de santé et le développement des enfants. Le pourcentage d’enfants examinés dans le cadre de cette procédure reste élevé. Le pourcentage moyen des enfants de six ans et des élèves de troisième, huitième et dernière année en école secondaire supérieure qui sont examinés est de 94-99 % selon le niveau d’études et le lieu de résidence.
Conformément aux principes du système de soins de santé pour les élèves, un élément important du processus est le renforcement du sens de responsabilité des parents en ce qui concerne la santé de leurs enfants. Des mesures ont donc été prises pour obtenir la pleine participation des parents aux examens de prophylaxie de leurs enfants. La participation des parents aux examens s’élève actuellement à 90 %.
Des soins gratuits dans des établissements de soins de santé publics sont proposés aux femmes enceintes, aux femmes en couches et aux jeunes mamans, dès lors que ces services sont nécessités par la grossesse, la naissance ou l’accouchement. Des soins spécialisés (diagnostic et traitement de maladies gynécologiques) sont proposés par les centres de santé gynécologiques qui existent dans chaque clinique locale. Les grossesses se déroulent normalement pour 65 % des femmes enceintes enregistrées, les grossesses à risque représentent 30 % des cas et les grossesses à risque élevé 5 %.
Les programmes suivants sont mis en place pour améliorer les soins de santé dispensés aux femmes et aux enfants :
Programme d’amélioration de l’efficacité des soins de santé dispensés aux femm es et aux enfants (actions augmentant le niveau des soins aux femmes enceintes, nouveau-nés et nourrissons, meilleurs équipements pour les soins intensifs aux nouveau-nés);
Programme d’amélioration des soins périnataux (meilleurs soins aux femmes enceintes et nouveau-nés, baisse de la mortalité néonatale);
Programme de lutte contre les cancers;
Programme de promotion de la santé auprès des mères et enfants, avec une attention particulière pour la planification familiale;
Programme de promotion de l’allaitem ent;
Programme de lutte contre l’ostéoporose chez les femmes.
Le Ministère de la santé finance les programmes suivants relatifs à la planification familiale, à la conception volontaire et aux soins médicaux aux femmes enceintes :
Prophylaxie en matière de maladie héréditaires – examens moléculaires et conseils génétiques. Objectif du programme :
Inclure dans le programme d’examens et de conseils génétiques toutes les familles à risque face à la mucoviscidose;
Mettre en œuvre le programme pour toutes les maladies génétiques, les plus fréquentes et traitables;
Programme de contrôle et d’amélioration de la prophylaxie primaire concernant les anomalies congénitales du développement. Objectif du programme : améliorer la prophylaxie primaire concernant les anomali es congénitales du développement en mettant en œuvre un système de contrôle, en identifiant les familles présentant des risques génétiques, en améliorant le conseil génétique, en mettant en place des programmes de formation de troisième cycle pour les médecins et éduquant la société;
Programme de prophylaxie primaire concernant les anomalies du tube neural en Pologne . Objectif du programme : diminuer l’incidence des anomalies du tube neural chez les enfants qui naîtront au cours des dix prochaines années;
Élimination des risques sexuellement transmissibles – amélioration du diagnostic et du traitement. Objectif du programme : améliorer la santé des mères et des enfants en améliorant les soins relatifs aux infections par streptocoques du groupe b;
Optimisatio n des soins périnataux.
Module I – « Prévention de l’incidence et des effets des naissances prématurées et des cas de déficit pondéral à la naissance ». Les tâches suivantes ont été mises en œuvre dans ce module :
Promotion de la santé et prophylaxie des s oins périnataux;
Prévention des maladies pulmonaires chroniques chez les prématurés – baisse de l’incidence des complications pulmonaires chez les prématurés;
Coordination de la coopération des chirurgiens en néonatalité participants au programme;
Éducatio n en matière de néonatologie.
Module II – « Meilleur équipement pour les salles de néonatologie et d’obstétrique grâce à l’achat d’équipements médicaux ». L’objectif du programme est d’améliorer l’équipement des salles hospitalières consacrées à la chirurgie des anomalies congénitales des nouveau-nés, des salles de néonatologie et des salles d’obstétrique.
Module III – « Mise en œuvre du système national de surveillance médicale concernant la santé des mères et des enfants, avec une attention particulière accordée aux soins périnataux ». Le programme prévoit la conception, la réalisation et la mise en œuvre pilote d’un système télématique d’aide au contrôle de la qualité des services médicaux, impliquant un groupe pilote d’hôpitaux et le développement de la méthodologie de collecte, de traitement et d’analyse systématiques des données relatives à l’état de santé des femmes qui accouchent et des nouveau-nés, ainsi que la surveillance de la qualité des services dans les salles d’obstétrique et de néonatologie. Objectif du programme :
Prévenir l’incidence des naissances prématurées et leurs effets et faire de la prévention sur l’incidence du retard de croissance intra-utérin;
Offrir des chances de survie aux prématurés présentant un déficit pondéral à la naissanc e,
Mettre en œuvre les missions et principes de surveillance médicale et organisationnelle des soins de santé pour les mères et les enfants. Objectif du programme : mettre en œuvre le système de coordination, la programmation, le contrôle et la surveillance des soins de santé pour les femmes, les enfants et les jeunes.
Le programme de diagnostic et de thérapie intra-utérins exhaustifs en matière de prévention des conséquences et complications de malformations et maladies fœtales est mis en œuvre depuis 2006. L’objectif du programme est d’introduire de nouvelles méthodes de thérapie intra-utérine du fœtus en utilisant le matériel de diagnostic le plus récent et de créer un centre modèle de chirurgie fœtale pour les femmes qui viendraient de toute la Pologne . Les principales activités impliquent le développement du modèle de diagnostic pour détecter des malformations fœtales, l’utilisation de diagnostics intra-utérins et le traitement préventif des conséquences des malformations et maladies fœtales, l’amélioration de l’état de santé des nouveau-nés par l’élimination des complications de la période périnatale, la baisse du coût du traitement intra-utérin réalisé à l’étranger et la mise en œuvre de normes de traitement fœtal intra-utérin.