Nations Unies

HRI/CORE/ARM/2014

Instruments internationaux relatifs aux droits de l ’ homme

Distr. générale

1er mai 2014

Français

Original: anglais

Document de base faisant partie intégrantedes rapports présentés par les États parties

Arménie *

[Date de réception: 31 mars 2014]

Table des matières

Paragraphes Page

I.Renseignements d’ordre général1–673

A.Caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles1–273

B.Structure constitutionnelle, politique et juridique28–6722

II.Cadre général de la protection et de la promotiondes droits de l’homme68–12135

A.Acceptation des normes internationales relatives aux droits de l’homme 68–7735

B.Cadre juridique de la protection des droits de l’hommeau niveau national78–9339

C.Cadre de promotion des droits de l’homme au niveau national94–10642

D.Processus de soumission des rapports de la République d’Arménieaux organes internationaux de suivi107–11344

E.Autres informations relatives aux droits de l’homme114–12146

III.Informations concernant la non-discrimination et l’égalité122–12748

I.Renseignements d’ordre général

A.Caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles

1.Renseignements d’ordre général

La République d’Arménie (l’Arménie) est un État souverain, démocratique, social et légal doté d’un régime semi‑présidentiel. Sa langue officielle est l’arménien, qui appartient à la famille des langues indo‑européennes dont il constitue un groupe distinct et indépendant. Au plan administratif, la République d’Arménie est divisée en dix marzes (régions) qui comprennent 915 localités. La capitale de la République d’Arménie est Erevan, qui a le statut de municipalité. La devise nationale de la République d’Arménie est le dram (code international: AMD) qui est en circulation depuis le 22 novembre 1993. La fête nationale de la République d’Arménie, jour de l’indépendance, est célébrée le 21 septembre.

2.Données géographiques

Le territoire de la République d’Arménie se trouve au nord‑est du haut-plateau arménien, à la jonction du Caucase et de l’Asie occidentale. La République d’Arménie a des frontières communes avec la Géorgie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est, l’Iran au sud et la Turquie à l’ouest et au sud‑ouest.

Le territoire de la République d’Arménie couvre une superficie de 29 743 kilomètres carrés. Il mesure 360 kilomètres dans sa plus grande longueur et 200 kilomètres dans sa plus grande largeur. Un réservoir d’eau, qui forme le lac Sevan, occupe 4,8 % du territoire du pays.

L’Arménie est un pays montagneux. Sa structure géologique est complexe et son relief varié. La plus grande partie du territoire (76,5 %) est située entre 1 000 et 2 500 mètres au‑dessus du niveau de la mer, le point le plus bas (375 mètres au-dessus du niveau de la mer) se trouvant au nord‑est et le point le plus élevé (le sommet du mont Aragats) culminant à 4 090 mètres d’altitude.

3.Contexte historique

Les Arméniens constituent l’une des plus anciennes nations d’Asie occidentale, qui s’est développée sur le territoire du haut-plateau arménien, lequel englobe une vaste zone située entre l’Anti‑Taurus et les pentes orientales des montagnes d’Artsakh (plateau du Karabakh). D’après les historiens, l’ancien État arménien unifié du haut-plateau arménien était le royaume d’Aïrarat des Haykian. Au IXe siècle avant J.‑C., une autre union tribale accroît son emprise sur le territoire du haut-plateau arménien, puis s’empare du pouvoir politique et crée l’État d’Ourartou (ainsi nommé par les Assyriens d’après le nom du Royaume d’Aïrarat, mais appelé Biaïnalé (Biaïnélé) ou Chourele dans les documents originaux d’Ourartou et actuellement désigné sous le nom de Royaume de Van).

Après la chute de l’État d’Ourartou, au VIIe siècle avant J.‑C., le pays est réunifié au sein d’un royaume sous le règne de la dynastie des Orontides. Au IVe siècle avant J.‑C., l’empire Séleucide, formé sur les vestiges de l’empire d’Alexandre le Grand, étend son emprise sur l’Arménie pendant une courte période. L’Arménie retrouve son indépendance en 190 avant J.‑C. Grâce à plusieurs guerres victorieuses, Artaxias [Artatchès] Ier, fondateur de la dynastie des Artaxiades, élargit les frontières du Royaume de la Grande Arménie (Mets Hayk) et en fait un État puissant. Sous le règne de Tigranes [Tigran] II le Grand (95‑55 avant J.‑C.), la Grande Arménie devient un puissant empire d’Asie occidentale qui atteint l’apogée de sa puissance politique. Pour achever la réunification des terres arméniennes, Tigranes II annexe l’Atropatène, l’Assyrie séleucide, la Commagène, la Cilicie, la Mésopotamie et d’autres territoires. L’hégémonie du roi d’Arménie est reconnue aussi bien par les royaumes de Judée, de Nabatée, d’Albanie et du Caucase, que par l’État parthe. Les tribus arabes du Golfe persique ainsi que plusieurs tribus d’Asie centrale font alliance avec lui. Sous les Artaxiades, l’influence culturelle hellénistique sur l’Arménie s’accroît. Cependant, l’expansion romaine vers l’orient met fin à la suprématie de la Grande Arménie. À la fin du Ier siècle avant J.‑C., la dynastie des Artaxiades finit par tomber.

Avec la montée sur le trône de Tiridate [Trdat] Ier (66‑68), la branche cadette des Arsacides impose sa domination sur la Grande Arménie. Au cours des IIIe et IVe siècles, le Royaume de la Grande Arménie se transforme progressivement en monarchie féodale, du fait de bouleversements sociaux et économiques. En 301, sous le règne de Tiridate III (286‑330), l’Arménie devient le premier pays à adopter le christianisme comme religion d’État. Une farouche résistance aux visées de Rome et de la Perse sassanide finit par affaiblir le Royaume arménien, dont le territoire est partagé entre les empires susmentionnés en 387. Puis en 428, le Royaume arménien est dissous par la Cour de Perse qui en a fait un Marzpanat (province). En 405, parfaitement conscient du danger que la situation représente pour le pays et pour le peuple, Mesrop Machtots, parrainé par le roi Vramshapouh et le Catholicos Sahak Parthev, invente l’alphabet arménien actuel, qui devient une arme d’une puissance exceptionnelle pour la survie de l’identité nationale. L’invention de l’alphabet arménien ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de la culture, de la science et de la littérature arméniennes.

Au milieu du VIIe siècle, les troupes arabes envahissent l’Arménie. Au début du VIIIe siècle, l’Arménie tombe entièrement sous la coupe arabe. En 885, les guerres de libération nationale contre la domination arabe prennent fin avec la restauration du Royaume arménien dirigé par Achot Ier Bagratouni [Bagratide]. Au milieu du XIe siècle, le Royaume des Bagratouni tombe. Après la défaite des Byzantins par les Turcs seldjoukides à la bataille décisive de Manzikert en 1071, l’Arménie passe sous domination turque seldjouk. En raison de la politique d’expulsion pratiquée par l’Empire byzantin et des invasions dévastatrices des Turcs seldjouk, de nombreux Arméniens sont forcés de quitter le pays. Certains d’entre eux s’établissent en Cilicie, dont ils constituent la majorité de la population à la fin du XIe siècle. Dans la zone montagneuse du nord‑est de la Cilicie se forme la principauté des Rubénians, qui finit par absorber l’ensemble de la Cilicie, ainsi que plusieurs régions adjacentes. En 1198, le Prince arménien Léo [Levon, Léon] II Rubénian est couronné roi par un empereur germanique. Le Royaume arménien de Cilicie établit des relations étroites avec Venise, Gênes, la France, l’Espagne, l’Empire germanique et d’autres pays. Cependant, privé de l’assistance de l’Europe chrétienne, le Royaume arménien de Cilicie tombe en 1375 sous les coups du Sultanat de Roum [Sultanat d’Iconie] et du Sultanat Mamelouk. Après la chute de l’Arménie cilicienne, l’Arménie reste pendant une très longue période sous le joug des envahisseurs étrangers.

Au début du XIXe siècle, la Russie entreprend la conquête de la Transcaucasie (ou Caucase du Sud), dont l’Arménie orientale. L’adhésion de la Transcaucasie à l’Empire russe est entérinée par le traité de Turkmentchay en 1828 et par le traité d’Andrinople en 1829. En 1828, la Marz (province arménienne) est constituée provisoirement sur le territoire des anciens khanats (provinces iraniennes) d’Erevan et de Nakhitchevan, qui deviendra par la suite le socle de l’État arménien restauré. L’intégration dans l’Empire russe entraîne à la fois le réveil de la conscience nationale et le développement du capitalisme en Arménie.

En 1878, après le Congrès de Berlin, la question arménienne, c’est-à-dire la question de la sécurité physique des Arméniens vivant dans l’Empire ottoman, devient un thème de discussions de la diplomatie européenne. La question arménienne devient partie intégrante de ce que l’on a appelé la question orientale et joue un rôle important dans les relations internationales. Ce phénomène et le déclenchement du mouvement de libération arménien en 1895-1896 aboutissent au massacre d’Arméniens en Arménie occidentale à l’instigation du Gouvernement d’Abdülhamid II, au cours duquel plus de 300 000 Arméniens périssent.

Tirant profit de la situation créée par la Première Guerre mondiale, le Gouvernement des Jeunes-Turcs planifie et orchestre le génocide des Arméniens vivant sur le territoire de l’Empire ottoman. Au cours de la période allant de 1915 à 1923, près d’un million et demi d’Arméniens sur les 2 millions résidant dans l’Empire ottoman sont tués et les autres sont convertis de force à l’islam ou trouvent refuge dans différents pays du monde. L’Arménie occidentale perd sa population de souche autochtone.

En mai 1918, tirant profit du processus révolutionnaire en cours dans l’Empire russe, l’Arménie déclare son indépendance. La jeune république ne dure que deux ans; en décembre 1920, l’Armée rouge russe entre en Arménie, qui est placée sous domination soviétique. Par la suite, l’Arménie soviétique est intégrée à l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

En 1921, en application du traité russo-turc de Moscou ainsi que du traité de Kars signé la même année (entre la Turquie et les républiques soviétiques de la Transcaucasie), le Nakhitchevan devient un territoire autonome sous les auspices de l’Azerbaïdjan. De plus, le 15 juillet 1921, le Bureau caucasien du Parti des travailleurs communistes russes déclare le Haut-Karabakh région autonome au sein de l’Azerbaïdjan sans suivre la procédure prévue et sans avoir compétence à prendre une telle décision. Dans les deux cas, les liens historiques, ethniques et culturels indissociables qui unissent l’Arménie à la région sont ignorés. Il convient de souligner que les revendications territoriales de l’Azerbaïdjan sont dépourvues de fondement juridique. La décision par laquelle la Société des Nations rejette la demande d’admission de la République démocratique d’Azerbaïdjan en constitue la preuve la plus flagrante. Le motif invoqué est que l’Azerbaïdjan n’est pas un État de jure reconnu avec des frontières internationalement reconnues et n’exerce pas un contrôle de facto sur les territoires revendiqués.

Le Haut-Karabakh et le Nakhitchevan placés illégalement sous la domination de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, ont été régulièrement victimes de la politique de nettoyage ethnique visant les Arméniens et de la destruction du patrimoine culturel arménien. À cet égard, le Nakhitchevan, dont la population arménienne a été totalement anéantie, a particulièrement souffert.

Tableau 1

Composition démographique de l ’ uyezd (district) du Nakhitchevan et de la République socialiste soviétique autonome (RSSA) du Nakhitchevan (1897-1989)

( E n milliers de personnes)

Population de  l ’ uyezd du  Nakhitchevan d ’ après le recensement de 1897 (Empire russe)

Population de la RSSA du  Nakhitchevan d ’ après le recense ment de  1926 (URSS)

Population de la RSSA du  Nakhitchevan d ’ après le recensement de  1959 (URSS)

Population de la RSSA du  Nakhitchevan d ’ après le recensement de  1970 (URSS)

Population de la RSSA du  Nakhitchevan d ’ après le recensement de  1989 (URSS)

Total

100,8 (100 %)

104,9 (100 %)

141,4 (100 %)

202,2 (100 %)

293,9 (100 %)

Arméniens

34,7 (34,4 %)

11,276 (10,7 %)

9,5 (6,7 %)

5,8 (2,9 %)

1,9 (0,6 %)

Tatars (Azerbaïdjanais)

64,1 (63,7 %)

88,433 (84,3 %)

127,5 (90,2 %)

189,7 (93,8 %)

281,8 (95,9 %)

Autres

1 900 (0,9 %)

5 200 (5 %)

4 400 (3,1 %)

6 700 (3,3 %)

10 200 (3,5 %)

Tableau 2

Composition démographique de la région autonome du Haut-Karabakh (1970-1989)

( E n milliers de personnes)

Population d ’ après le recensement de  1970 (URSS)

Population d ’ après le recensement de  1989 (URSS)

Croissance prévue (1970-1989)

Croissance réelle (1970-1989)

Différence entre la  croissance réelle et la croissance prévue

Total

150,3

189,0

75,0

44,7

-30,3

Arméniens

121,1

146,4

60,0

25,3

-34,7

Azerbaïdjanais

27,2

40,6

13,5

13,5

0

Russes

1,3

1,4

-

-

-0,1

Autres

0,7

0,5

-

-

-

L’Arménie soviétique n’est pas un État souverain mais joue un rôle très important dans la préservation de l’État arménien et dans le développement de l’identité nationale. L’Arménie devient un important État industriel et agraire intégralement alphabétisé, avancé dans le domaine des sciences et de l’éducation, de la culture, de la littérature et des arts. Le peuple arménien prend une part importante à la Seconde Guerre mondiale, avec près de 440 000 soldats et officiers arméniens combattant dans les rangs de l’Armée soviétique. La quatre-vingt-neuvième division nationale arménienne prend part à la bataille de Berlin. Au cours des années qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, de très nombreux Arméniens de la diaspora retournent dans leur patrie. Entre 1960 et 1980, des questions telles que le génocide arménien, la diaspora, la réunification du Haut-Karabakh avec l’Arménie, le Nakhitchevan, etc., ont été soulevées à de nombreuses reprises par les intellectuels et par la population, ainsi que par les dirigeants de la République. C’est à Erevan que se sont déroulées les premières manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sous l’ère soviétique.

À la fin des années 1980, la politique de perestroïka (reconstruction) menée par Mikhaïl Gorbatchev crée les conditions favorables au règlement de la question du Haut‑Karabakh. Le 20 février 1988, le Conseil régional du Haut‑Karabakh, réuni en session extraordinaire, prend la décision, conforme à la Constitution de l’URSS, de déposer auprès des Conseils suprêmes de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, de la République socialiste soviétique d’Arménie et de l’URSS une requête par laquelle il demande le transfert du Haut‑Karabakh de l’Azerbaïdjan à l’Arménie. En réaction au processus engagé, de violents massacres de la population ont lieu à Soumgaït (février 1988), Bakou (janvier 1990) et dans d’autres localités de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan où la population arménienne est majoritaire. Ces événements contraignent des centaines de milliers d’Arméniens à fuir leur lieu de résidence, devenant ainsi des réfugiés.

Le Conseil suprême, se fondant sur les dispositions de la Déclaration sur l’indépendance de l’Arménie (23 août 1990), décide, le 21 septembre 1991, d’organiser un référendum sur la question de la sécession de l’URSS et de l’accession à l’indépendance. Le 23 septembre 1991, le Conseil suprême proclame l’indépendance de l’Arménie, compte tenu des résultats du référendum. La Constitution est adoptée en 1995 et modifiée en 2005.

Guidée par les normes internationales et par les lois de l’URSS toujours en vigueur à cette époque, la population du Haut‑Karabakh déclare la création de la République du Haut‑Karabakh par plébiscite le 10 décembre 1991. Cependant, la politique de nettoyage ethnique menée par les autorités azerbaïdjanaises au Haut‑Karabakh et dans les zones voisines peuplées d’Arméniens se transforme en agression manifeste et des opérations militaires d’envergure sont menées par l’Azerbaïdjan contre le Haut‑Karabakh. Comme suite à la guerre, l’Azerbaïdjan occupe une partie du territoire du Haut‑Karabakh et les régions voisines sont placées sous le contrôle de l’armée du Haut‑Karabakh et font office de zones tampons empêchant la poursuite des bombardements par l’artillerie azerbaïdjanaise de zones d’habitation au Haut‑Karabakh.

En mai 1994, l’Azerbaïdjan, le Haut‑Karabakh et l’Arménie signent un cessez‑le‑feu qui, en dépit des violations, est toujours en vigueur. À l’heure actuelle, la République d’Arménie attache une importance toute particulière aux questions du règlement pacifique du conflit du Haut‑Karabakh et de la reconnaissance du droit du peuple du Haut‑Karabakh à l’autodétermination. Le processus de négociation en vue du règlement du problème se poursuit avec la médiation des coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Russie, États‑Unis d’Amérique et France). Les négociations sont menées sur la base des propositions de Madrid soumises par les coprésidents en novembre 2007. Les dirigeants des pays coprésidents du Groupe de Minsk font régulièrement des déclarations soulignant que les trois principes du droit international, à savoir: le non-recours à la menace ou à l’emploi de la force, l’intégrité territoriale et l’égalité de droits des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes, sont les principes essentiels d’un règlement pacifique du conflit du Haut‑Karabakh.

La République d’Arménie, marquée par la mémoire du génocide arménien, lutte sans relâche pour la prévention du crime de génocide et la suppression des conséquences de ce crime. L’une des priorités de la République d’Arménie en matière de politique étrangère est la reconnaissance et la condamnation universelles du génocide arménien. L’Arménie estime qu’il ne s’agit pas seulement de rétablir la justice historique et d’affirmer la suprématie du droit international, mais aussi d’améliorer le climat de confiance mutuelle dans la région et d’éviter que de tels crimes ne se reproduisent à l’avenir. Le génocide arménien a été reconnu par les lois, décisions et résolutions de nombreux États et organisations internationales. La liste des documents qualifiant le massacre à grande échelle de la population arménienne perpétré dans l’empire ottoman entre 1917 et 1923 d’acte de génocide prémédité et scrupuleusement accompli est très longue (voir la liste complète à l’adresse suivante: http://www.genocide-museum.am).

Dans le cadre de l’ONU, l’Arménie n’a cessé de lancer des initiatives pour la prévention du génocide. Comme suite à ces initiatives, la Commission des droits de l’homme de l’ONU a adopté en 1998 une résolution intitulée «Cinquantième anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide» et, en 1999 et 2001, des résolutions sur la prévention et la répression du crime de génocide. En 2008, le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution intitulée «Prévention du génocide». Le 22 mars 2013, il a adopté par consensus une nouvelle résolution intitulée «Prévention du génocide», qui était soumise par l’Arménie et dont 62 pays étaient coauteurs. Cette résolution a donné une nouvelle légitimité à la politique menée par la société internationale pour la prévention du génocide.

Depuis 1993, le blocus imposé par l’Azerbaïdjan et la Turquie en violation des normes internationales constitue le principal obstacle au développement de l’Arménie. Chaque année, ce blocus porte gravement préjudice à l’économie arménienne.

4.Indicateurs démographiques

Tableau 3

Population de la République d ’ Arménie d ’ après les résultats des recensements de 2001 et 2011

Population actuelle

Population permanente

2001

2011

2001

2011

Total

3 002 594

2 871 771

3 213 011

3 018 854

Ville d ’ Erevan

1 091 235

1 054 698

1 103 488

1 060 138

Aragatsotn

126 278

125 539

138 301

132 925

Ararat

252 665

246 880

272 016

260 367

Armavir

255 861

256 639

276 233

265 770

Gegharkunik

215 371

211 828

237 650

235 075

Lori

253 351

217 103

286 408

235 537

Kotayk

241 337

245 324

272 469

254 397

Shirak

257 242

233 308

283 389

251 941

Syunik

134 061

119 873

152 684

141 771

Vayots Dzor

53 230

47 659

55 997

52 324

Tavush

121 963

112 920

134 376

128 609

Tableau 4

Répartition de la population actuelle et de la population permanente de la République d ’ Arménie entre zones urbaine et rur ale, d ’ après les résultats des recensements de 2001 et 2011

Population actuelle

Population permanente

Total

Zone urbaine

Zone rurale

Total

Zone urbaine

Zone rurale

2011 (nombre de personnes)

2 871 771

1 847 124

1 024 647

3 018 854

1 911 287

1 107 567

2011 (pourcentage)

100

64,3

35,7

100

63,3

36,7

2001 (nombre de personnes)

3 002 594

1 945 514

1 057 080

3 213 011

2 066 153

1 146 858

2001 ( en pourcentage)

100

64,8

35,2

100

63,3

36,7

La République d’Arménie avait une population permanente de 3 026 900 habitants au 1er janvier 2013.

Le taux moyen de croissance annuelle de la population permanente de la République d’Arménie était de -0,6 % entre 2001 et 2011.

La densité de population de la République d’Arménie est de 102 habitants par kilomètre carré.

Tableau 5

Répartition de la population permanente de la République d ’ Arménie par nationalité et langue maternelle, d ’ après les résultats du recensement de 2001

Nationalité

Total

Langue maternelle

Arménien

Langue yézidie

Russe

Ukrainien

Autres langues

Arméniens

3 145 354

3 128 490

391

14 728

88

1 657

Yézidis

40 620

5 278

31 310

230

0

3 802

Russes

14 660

1 666

0

12 905

21

68

Ukrainiens

1 633

291

0

629

692

21

Autres

10 744

3 427

98

1 071

17

6 131

Total

3 213 011

3 139 152

31 799

29 563

818

11 679

Tableau 6

Répartition de la population permanente de la République d ’ Arménie par religion, d ’ après les résultats du recensement de 2011

Religion

Nombre de personnes

Total, personnes se considérant adeptes d ’ une religion ou d ’ un mouvement religieux

2 897 267

Dont:

Chrétiens apostoliques arméniens

2 797 187

Catholiques

13 996

Orthodoxes

7 587

Nestoriens

1 733

Évangéliques

29 280

Témoins de Jéhovah

8 695

Protestants

773

Mormons

241

Molokans

2 874

Yézidis

23 374

Païens

5 416

Musulmans

812

Autres

5 299

Personnes ne se considérant pas adeptes d ’ une religion ou d ’ un mouvement religieux

34 373

Personnes ayant refusé de répondre

10 941

Non indiqué

76 273

Tableau 7Structure par âge de la population de la République d ’ Arménie d ’ après les résultats des recensements de 2001 et 2011(E n pourcentage)

Tranche d ’ âge

2011

2001

0-14 ans

18,7 %

24,3 %

15-64 ans

70,8 %

66,0 %

65 ans et plus

10,5 %

9,7 %

Tableau 8

Structure, par âge et par sexe, de la population de la République d ’ Arménie au 1 er  janvier 2013 (E n pourcentage)

Tranche d ’ âge

Femmes (%)

Hommes (%)

0-14 ans

6,3

7,7

5-9 ans

5,5

6,9

10-14 ans

5,1

6,4

15-19 ans

6,6

7,7

20-24 ans

9,2

9,7

25-29 ans

9,1

9,3

30-34 ans

7,6

7,8

35-39 ans

6,4

6,3

40-44 ans

6,0

5,7

45-49 ans

6,7

6,3

50-54 ans

8,0

7,5

55-59 ans

6,5

5,9

60-64 ans

4,8

4,1

65-69 ans

2,7

2,1

70-74 ans

3,6

2,7

75-79 ans

3,0

2,2

80 ans et plus

2,9

1,8

Tableau 9

Statistiques de la fécondité et de la mortalité en République d ’ Arménie (P our 1 000 personnes)

Année

Taux de fécondité total

Taux de mortalité total

2007

12,4

8,3

2008

12,7

8,5

2009

13,7

8,5

2010

13,8

8,6

2011

13,3

8,6

Tableau 10

Espérance de vie en République d ’ Arménie

Année

Hommes

Femmes

Ensemble de la population

2007

70,2

76,6

73,5

2008

70,4

76,9

73,8

2009

70,6

77,0

73,9

2010

70,6

77,2

74,1

2011

70,7

77,5

74,2

Tableau 11

Taux de fécondité en République d ’ Arménie (taux de fécondité total par femme)

Année

Total en République d ’ Arménie

2007

1,417

2008

1,444

2009

1,551

2010

1,556

2011

1,499

Tableau 12

Statistiques relatives aux ménages en République d ’ Arménie

2007

2008

2009

2010

2011

Nombre moyen de membres dans un ménage (résidents permanents) (en nombre de personnes)

4,1

4,1

4

4,1

3,9

Nombre de ménages dirigés par des femmes (en %)

31,8

31

31,2

30,7

30,9

Nombre de ménages dirigés par des hommes (en %)

68,2

69

68,8

69,3

69,1

Nombre moyen d ’ enfants vivant dans un ménage monoparental, selon le sexe du chef de famille

femme

1,9

1,5

homme

0,2

0,2

5.Indicateurs sociaux, économiques et culturels

Tableau 13

Structure des dépenses nominales de cons ommation des ménages en République d ’ Arménie de 2007 à 2011

Dépenses

Consommation mensuelle moyenne des ménages par tête

AMD

En pourcentage

2007

2008

2009

2010

2011

2007

2008

2009

2010

2011

Dépenses de consommation

26 297

28 878

27 667

28 646

32 585

100

100

100

100

100

Y compris:

Produits alimentaires

14 080

14 984

14 145

14 844

17 184

53,5

51,9

51,1

51,8

52,7

Dont :

Produits alimentaires consommés hors du domicile

496

449

389

452

434

1,9

1,6

1,4

1,6

1,3

Boissons alcoolisées

236

227

238

272

245

0,9

0,8

0,9

1,0

0,8

Cigarettes

975

1 019

1 035

1 009

1 123

3,8

3,5

3,7

3,5

3,4

Produits non alimentaires

4 113

4 730

4 294

4 439

5 022

15,6

16,4

15,5

15,5

15,4

Services

6 893

7 918

7 955

8 082

9 011

26,2

27,4

28,8

28,2

27,7

Y compris:

Santé

1 248

1 035

888

1 136

686

4,7

3,6

3,2

4,0

2,1

Éducation

1 156

1 221

833

141

167

4,4

4,2

3,0

0,5

0,5

Logement et services publics

2 059

2 635

2 950

3 008

3 567

7,8

9,1

10,7

10,5

10,9

Transport

782

967

1101

906

1 003

3,0

3,3

4,0

3,2

3,1

Communication

966

1 404

1 285

1 424

1 570

3,7

4,9

4,6

5,0

4,8

Culture

4

3

4

4

12

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Services juridiques

12

16

15

121

92

0,0

0,1

0,1

0,4

0,3

Autres services

666

637

879

1342

1914

2,5

2,2

3,2

4,7

6,0

Tableau 14

Indicateurs de l ’ évolution de la pauvreté en 2004 et de 2008 à 2011 (E n pourcentage)

Année

Population vivant dans la pauvreté

Population vivant dans la grande pauvreté

Population vivant dans  l ’ extrême pauvreté

Population ne vivant pas  dans la pauvreté

2004

53,5

32,6

4,4

46,5

2008

27,6

12,6

1,6

72,4

2009

34,1

20,1

3,6

65,9

2010

35,8

21,3

3,0

64,2

2011

35,0

19,9

3,7

65,0

Tableau 15

Indicateurs de pauvreté par sexe et par tranche d ’ âge de 2008 à 2011

(E n pourcentage)

Sexe et tranche d ’ âge

2008

2009

2010

2011

Très grande pauvreté

Pauvreté

Très grande pauvreté

Pauvreté

Très grande pauvreté

Pauvreté

Très grande pauvreté

Pauvreté

Femmes

1,7

27,3

3,7

34,2

3,1

35,9

3,7

34,5

Hommes

1,6

27,8

3,6

34,0

2,9

35,6

3,7

35,5

0-5 ans

1,9

32,0

4,9

39,6

3,4

42,7

4,4

45,3

6-9 ans

1,8

30,3

4,6

40,5

4,0

44,1

4,7

42,2

10-14 ans

1,5

29,7

3,9

36,2

3,2

37,6

4,5

39,1

15-17 ans

2,3

32,4

4,8

37,5

4,5

41,4

4,7

40,1

18-19 ans

0,7

26,1

3,8

32,5

3,7

35,3

5,3

33,7

20-24 ans

1,3

26,0

3,7

33,1

3,2

34,9

3,4

33,6

25-29 ans

2,1

27,0

3,4

34,0

3,0

36,5

3,7

37,1

30-34 ans

1,1

25,7

4,4

35,6

2,8

38,0

4,1

38,8

35-39 ans

1,9

27,6

3,2

34,4

2,7

34,6

4,5

36,2

40-44 ans

1,9

29,3

2,8

31,2

2,8

36,7

3,8

34,8

45-49 ans

1,9

25,7

3,3

32,4

2,7

31,1

3,0

30,3

50-54 ans

1,2

22,2

2,8

31,6

2,8

31,9

3,2

29,5

55-59 ans

0,7

21,7

4,3

30,8

2,5

33,3

3,4

32,5

60-64 ans

1,3

24,8

2,8

27,6

2,1

28,2

1,6

27,5

65 ans et plus

2,0

29,5

2,9

33,9

2,5

33,4

2,8

30,8

Total

1,6

27,5

3,6

34,1

3,0

35,8

3,7

35,0

Tableau 16

Part de la population consommant moins de 2 100 kilocalories par jour et par tête

(E n pourcentage)

2007

2008

2009

2010

2011

Moyenne nationale

46,4

44,5

52,7

59,7

55,5

Tableau 17

Répartition du revenu et des dépenses de consommation de 2008 à 2011

Consommation

Revenus

2008

2009

2010

2011

2008

2009

2010

2011

Coefficient de Gini

0,242

0,257

0,265

0,267

0,339

0,355

0,362

0,371

Tableau 18

Coefficients de mortalité infantile en République d ’ Arménie

(P our 1 000 naissances vivantes)

Années

Coefficient de mortalité infantile

2007

10,9

2008

10,8

2009

10,4

2010

11,4

2011

11,6

Tableau 19

Coefficients de mortalité maternelle en République d ’ Arménie

(P our 100 000 naissances vivantes)

Années

Coefficient de mortalité maternelle

2007

15,0

2008

38,8

2009

27,0

2010

8,9

2011

13,8

Tableau 20

Maladies contagieuses recensées en République d ’ Arménie de 2008 à 2012

Total (nombre de personnes)

Enfants de 0 à 14 ans (nombre de personnes)

2008

2009

2010

2011

2012

2008

2009

2010

2011

2012

Typhoïde

11

1

-

-

-

3

-

-

-

-

Paratyphoïde A, B, C

1

1

-

-

-

1

-

-

-

-

Salmonellose

385

451

391

373

460

231

223

239

199

282

Infection intestinale aiguë

5 767

5 666

7 666

7 893

8 352

3 852

3 950

5 771

5 859

6 421

Porteurs de la bactérie de la dysenterie

22

13

18

8

8

8

4

13

1

5

Tularémie

-

1

5

6

1

-

-

1

1

-

Anthrax, peste sibérienne

2

-

-

-

11

-

-

-

-

-

Brucellose (primo infection détectée)

289

346

295

260

226

24

33

32

18

8

Diphtérie

-

1

-

-

-

-

-

-

-

-

Coqueluche

3

11

4

1

8

3

11

4

1

8

Coqueluche à Bordetella parapertussis

21

26

15

8

18

20

23

14

7

18

Méningococcie

17

16

14

6

8

13

12

10

6

8

Tétanos

-

-

3

-

1

-

-

1

-

-

Sida

83

82

95

87

133

-

2

2

1

-

VIH

136

149

148

182

226

-

3

4

2

4

Paralysie flasque aiguë

18

9

13

20

29

18

9

13

20

29

Rougeole

-

-

2

-

-

-

-

-

-

-

Hépatite virale

1 043

826

548

295

227

459

337

173

57

31

Hydrophobie

2

1

-

-

-

1

1

-

-

-

Mononucléose infectieuse

140

192

263

364

411

84

129

165

259

319

Parotidite

98

71

38

16

6

80

54

31

12

5

Rickettsiose

-

-

-

1

-

-

-

-

-

-

Paludisme (primo infection détectée)

1

-

1

-

4

-

-

-

-

1

Leptospirose

3

3

5

-

-

-

-

-

-

-

Infection des voies respiratoires supérieures

94 580

191 541

108 229

113 404

113 748

62 842

126 364

73 886

81 830

82 360

Grippe

198

293

55

9

-

77

102

16

6

-

Infection tuberculeuse de l ’ appareil respiratoire

1 135

1 260

1 071

934

897

50

24

28

11

3

Syphilis

5

5

2

3

-

-

-

-

-

-

Infection gonococcique (blennorragie)

20

23

16

24

26

-

-

-

2

-

Gale

312

336

266

222

144

119

119

116

96

66

Pédiculose/dermatose provoquée par les poux

2 487

1 410

830

565

272

2 447

1 365

803

552

252

Leishmaniose

4

14

9

6

4

4

11

8

5

4

Tableau 21

Taux de mortalité en République d ’ Arménie, par cause principale de décès

Nombre de personnes décédées (pour 100 000 personnes)

2007

2008

2009

2010

2011

Maladies infectieuses et parasitaires

7,6

8,6

8,6

9,3

7,7

Néoplasmes

161,8

170,2

166,9

169,4

170,5

Maladies du système endocrinien

42,7

42,3

44,3

44,3

42,9

Maladies du sang et des organes hématopoïétiques

0,5

0,3

0,4

0,6

0,6

Troubles psychiatriques

0,6

0,2

0,1

0,1

0,2

Maladies du système circulatoire

418,5

423,0

417,0

419,4

407,4

Maladies respiratoires

58,7

55,4

55,0

50,8

52,1

Maladies du système digestif

43,3

47,0

50,0

49,8

54,0

Malformations congénitales

4,9

6,1

9,6

12,5

14,3

Infections dont l ’ origine se situe dans  la période périnatale

7,6

6,6

6,1

6,1

6,8

Tableau clinique atypique (symptômes, signes et normes)

25,3

23,5

24,4

24,8

27,8

Causes extérieures de décès

38,7

40,9

37,7

38,4

41,7

Autres raisons

21,4

23,5

29,6

32,0

29,5

Nombre total de personnes décédées

831,6

847,6

849,7

857,5

855,5

Tableau 22

Taux brut de scolarisation (en pourcentage) dans les écoles primaires publiques en République d ’ Arménie

Total

Filles

Garçons

2007

93,2

93,5

92,9

2008

95,5

96,2

94,9

2009

96,1

96,3

95,9

2010

96,8

97,4

96,4

2011

99,0

99,6

98,4

Tableau 23

Taux brut de scolarisation (en pourcentage) dans les écoles publiques en République d ’ Arménie

Total

Filles

Garçons

2007

89,2

90,4

88,2

2008

90,8

92,1

89,6

2009

90,2

91,7

88,9

2010

90,1

91,8

88,6

2011

86,3

88,5

84,4

Tableau 24

Nombre d ’ élèves ayant quitté l ’ école publique/n ’ ayant pas terminé le cursus scolaire en République d ’ Arménie au début de l ’ année

2007

2008

2009

2010

2011

Total

3 206

5 876

5 480

5 914

758

Garçons

1 913

3 537

3 368

3 492

502

Filles

1 293

2 339

2 112

2 422

256

Tableau 25

Nombre d ’ élèves par enseignant dans les établissements public s de la République d ’ Arménie

2007

2008

2009

2010

2011

Établissements préscolaires

9,8

10,1

10,0

10,6

12,3

Établissements d ’ enseignement général

10,4

9,9

9,6

9,1

9,4

Établissements d ’ enseignement professionnel de premier niveau (artisanat)

7,1

7,3

7,2

6,8

5,3

Établissements d ’ enseignement professionnel de niveau intermédiaire

8,4

8,6

8,4

8,0

7,7

Établissements d ’ enseignement professionnel de niveau supérieur

8,8

9,3

9,3

8,8

7,5

Le taux d’alphabétisation en République d’Arménie est de 99,4 % d’après les résultats du recensement de 2001.

Tableau 26

Taux de chômage en République d ’ Arménie, par sexe et tranche d ’ âge

2008

2009

2010

2011

Total

16,4

18,7

19,0

18,4

15-24 ans

36,5

40,9

38,9

39,2

25-34 ans

17,9

22,1

21,4

21,0

35-44 ans

12,9

15,8

15,4

14,4

45-54 ans

12,0

14,1

15,3

13,3

55-64 ans

13,1

11,1

13,5

15,9

65-75 ans

4,1

5,4

5,7

6,2

Hommes

14,4

17,8

17,0

17,3

15-24 ans

32,0

36,0

31,9

34,9

25-34 ans

15,7

19,5

18,9

18,8

35-44 ans

10,8

14,6

13,7

14,4

45-54 ans

7,9

13,5

13,5

10,7

55-64 ans

12,3

11,9

12,4

15,6

65-75 ans

5,8

7,6

7,5

8,6

Femmes

18,6

19,9

21,2

19,6

15-24 ans

43,2

47,1

48,0

44,9

25-34 ans

21,1

26,1

25,1

23,8

35-44 ans

14,8

16,9

17,1

14,5

45-54 ans

15,9

14,7

17,1

15,6

55-64 ans

14,1

10,3

14,5

16,2

65-75 ans

2,5

3,2

3,7

3,6

Tableau 27

Répartition sectorielle de l ’ emploi en République d ’ Arménie, par activité économique et par sexe

(E n milliers de personnes)

2008

2009

2010

2011

Total

1 183,1

1 152,8

1 185,2

1 175,1

Agriculture, chasse et foresterie, pêche, pisciculture

445,3

454,8

457,4

457,4

Industrie

129,5

114,5

120,6

128,7

Construction

105,1

82,4

85,8

67,4

Commerce, réparation d ’ automobiles, hôtellerie et restauration

121,2

110,0

128,4

123,9

Transports et communications

61,9

64,5

70,6

65,8

Finance, immobilier et prestation de services aux consommateurs

29,5

22,5

43,5

40,7

Gestion du service public, éducation, santé, prestation de services sociaux individuels

229,2

246,0

235,0

242,8

Autres services

61,4

58,1

43,9

48,5

Hommes

644,8

617,3

644,8

610,9

Agriculture, chasse et foresterie, pêche, pisciculture

197,7

209,9

202,4

200,5

Industrie

93,3

87,1

89,9

93,4

Construction

102,4

80,7

84,6

66,0

Commerce, réparation d ’ automobiles, hôtellerie et restauration

68,0

58,9

76,5

67,5

Transports et communications

51,1

54,0

57,1

52,4

Finance, immobilier et prestation de services aux consommateurs

19,0

11,5

22,0

23,9

Gestion du service public, éducation, santé, prestation de services sociaux individuels

78,3

83,2

89,4

83,5

Autres services

35,0

32,0

22,9

23,8

Femmes

538,3

535,5

540,4

564,2

Agriculture, chasse et foresterie, pêche, pisciculture

247,5

244,9

255,0

256,9

Industrie

36,2

27,4

30,7

35,3

Construction

2,7

1,7

1,1

1,3

Commerce, réparation d ’ automobiles, hôtellerie et restauration

53,2

51,1

52,0

56,4

Transports et communications

10,7

10,5

13,5

13,4

Finance, immobilier et prestation de services aux consommateurs

10,6

11,1

21,5

16,8

Gestion du service public, éducation, santé, prestation de services sociaux individuels

150,9

162,9

145,6

159,2

Autres services

26,4

26,0

21,0

24,7

Tableau 28

Emploi s dans le secteur informel en République d ’ Arménie, par sexe et secteur

( E n milliers de postes)

2008

2009

2010

2011

Total

629,4

621,7

623,8

610,4

Secteur agricole

464,8

480,9

494,5

482,7

Secteur non agricole

164,6

140,8

129,4

127,7

Hommes

328,0

326,4

315,4

306,8

Secteur agricole

207,9

223,8

219,5

213,2

Secteur non agricole

120,1

102,7

95,9

93,6

Femmes

301,4

295,3

308,4

303,6

Secteur agricole

256,9

257,2

274,9

269,5

Secteur non agricole

44,5

38,1

33,5

34,1

Tableau 29

Emploi s dans le secteur informel en République d ’ Arménie, par sexe et tranche d ’ âge

(E n milliers de postes)

2010

2011

Total

623,8

610,4

15-24 ans

63,4

55,1

25-34 ans

101,4

96,2

35-44 ans

132,0

116,0

45-54 ans

174,5

177,5

55-64 ans

89,2

97,7

65-75 ans

63,2

67,9

Hommes

315,4

306,8

15-24 ans

41,2

36,5

25-34 ans

59,2

56,5

35-44 ans

60,2

49,9

45-54 ans

83,3

82,6

55-64 ans

42,0

48,5

65-75 ans

29,4

32,8

Femmes

308,4

303,6

15-24 ans

22,2

18,6

25-34 ans

42,2

39,6

35-44 ans

71,8

66,1

45-54 ans

91,2

91,9

55-64 ans

47,2

49,2

65-75 ans

33,8

35,1

Tableau 30

Principaux indicateurs microéconomiques de la République d ’ Arménie

2008

2009

2010

2011

2012

PIB par tête (en dollars des États ‑Unis)

3 606,1

2 666,1

2 844,0

3 363,2

3 290,3

PIB nominal (en millions de drams)

3 568 227,6

3 141 651,0

3 460 202,7

3 777 945,6

3 997 630,8

PIB nominal (en millions de dollars des États ‑Unis)

11 662,0

8 648,0

9 260,3

10 142,1

9 950,3

Croissance du PIB réel (en pourcentage)

6,9

(14,1)

2,2

4,7

7,2

Revenu national brut (en millions de dollars)

3 712 396,9

3 201 951,8

3 586 735,3

3 986 001,7

4 250 157,1

Taux d ’ inflation (à la fin de l ’ exercice et en pourcentage)

5,2

6,5

9,4

4,7

3,2

En 2012, la variation de l’indice des prix à la consommation en République d’Arménie était de 102,6 % par rapport à 2011.

Tableau 31

Dette publique de la République d ’ Arménie de 2008 à 2012

Milliards de drams

Millions de dollars des États ‑Unis

2008

2009

2010

2011

2012

2008

2009

2010

2011

2012

Dette publique

584,6

1 275,5

1 382,9

1 595,0

1 764,5

1 906,0

3 375,3

3 805,1

4 134,7

4 372,1

dont:

Dette extérieure

483,7

1 121,1

1 199,5

1 376,9

1 509,0

1 577,2

2 966,8

3 300,1

3 569,3

3 739,1

Dette intérieure

100,9

154,4

183,4

218,1

255,5

328,8

408,5

504,6

565,4

633,0

Tableau 32

Part du budget de l ’ État consacrée aux dépenses sociales de 2009 à 2012 en République d ’ Arménie

(E n millions de drams)

2009

2010

Budget réel

Part des dépenses so ciales dans le budget réel (en  pourcentage)

Budget réel en pourcentage du PIB

(3 102 815,1 )

Budget réel

Part des dépenses sociales dans le budget réel (en pourcentage)

Budget réel en  pourcentage du PIB (3 501 637,8 )

Dépenses totales

929 108,6

100,0

29,6

954 316,5

100,0

27,6

dont:

Dépenses sociales

407 331,9

43,8

13,0

398 089,4

41,7

11,5

Santé

56 168,8

6,0

1,8

56 130,8

5,9

1,6

Éducation

107 529,0

11,6

3,4

97 790,1

10,2

2,8

Protection sociale

243 634,1

26,2

7,8

244 168,5

25,6

7,1

2011

2012

Budget réel

Part des dépenses sociales dans le budget réel (en pourcentage)

Budget réel en pourcentage du PIB (3 102 815,1)

Bu dget réel

Part des dépenses sociales dans le budget réel (en pourcentage)

Budget réel en pourcentage du PIB (3 501 637,8)

Dépenses totales

986 509,2

100,0

26,1

1 006 102,2

100,0

25,2

dont:

Dépenses sociales

425 573,1

43,1

11,3

459 014,1

45,6

11,5

Santé

63 312,4

6,4

1,7

64 499,0

6,4

1,6

Éducation

106 085,0

10,8

2,8

102 783,5

10,2

2,6

Protection sociale

256 1076,3

25,9

6,8

291 731,6

29,0

7,3

Tableau 33

Dépenses engagées en République d ’ Arménie grâce à l ’ aide extérieure

(E n millions de drams)

2009

2010

Budget réel

Dép enses engagées grâce à l ’ aide extérieure

En pourcentage

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure en pourcentage du PIB

( 3 102 815,1)

Budget réel

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure

En pourcentage

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure en pourcentage du PIB ( 3 501 637,8)

Dépenses totales

929 108,6

106 161,8

11,43

3,42

954 316,5

99 333,9

10,4

2,84

dont:

Services publics généraux

113 006,6

1 282,44

1,13

0,04

143 280,5

1 513,8

1,1

0,04

Défense

130 211,5

0,00

0,00

0,00

147 555,9

0,00

0,0

0,00

Ordre public, sécurité et activités judiciaires

69 463,8

2 865,62

4,13

0,09

67 443,1

2 385,25

3,5

0,07

Relations économiques

133 835,1

83 597,47

62,46

2,69

112 451,7

73 576,36

65,4

2,10

Protection de l ’ environnement

3 913,3

1 287,92

32,91

0,04

4 926,1

2 563,24

52,0

0,07

Logement, con struction et services publics

21 105,9

10 505,27

49,77

0,34

42 817,9

11 645,95

27,2

0,33

Soins de santé

56 168,8

4 616,87

8,22

0,15

56 130,8

4 874,01

8,7

0,14

Loisirs, culture et religion

16 297,7

0,00

0,00

0,00

16 102,6

79,77

0,5

0,00

Éducation

107 529,0

1 782,49

1,66

0,06

97 790,1

2 566,91

2,6

0,07

Protection sociale

243 634,1

223,73

0,09

0,01

244 168,5

128,64

0,1

0,00

Fonds de réserve non inclus dans les sections principales

33 943,0

0,00

0,00

0,00

21 649,4

0,00

0,0

0,00

2011

2012

Budget réel

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure (en pourcentage)

En pourcentage

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure en pourcentage du PIB (3 102 815,1)

Budget réel

Dépenses engagé es grâce à l ’ aide extérieure

En pourcentage

Dépenses engagées grâce à l ’ aide extérieure en pourcentage du PIB (3 501 637,8

Dépenses totales

986 509,2

73 719,0

7,5

1,95

1 006 102,2

58 241,6

5,8

1,46

dont:

Services publics généraux

154 107,9

1 873,1

1,2

0,05

160 488,8

2 454,5

1,5

0,06

Défense

145 491,0

0,00

0,0

0,00

152 766,8

0,00

0,0

0,00

Ordre public, sécurité et activités judiciaires

72 517,1

2 3665

3,3

0,06

76 668,6

1 285,4

1,7

0,03

Relations économiques

83 955,7

49 275,63

58,7

1,30

71 086,7

32 110,6

45,2

0,80

Protection de l ’ environnement

6 630,4

2 225,81

33,6

0,06

7 032,2

3 341,8

47,5

0,08

Logement, construction et services publics

43 848,5

12 081,39

27,6

0,32

14 303,5

8 279,6

57,9

0,21

Soins de santé

63 312,4

3 669,09

5,8

0,10

64 499,0

4 598,6

,1

0,12

Loisirs, culture et religion

17 581,4

40,77

0,2

0,00

22 821,8

3 447,5

15,1

0,09

Éducation

106 085,0

2 080,66

2,0

0,06

102 783,5

2 179,0

2,1

0,05

Protection sociale

256 176,3

109,95

0,0

0,00

291 731,6

544,6

0,2

0,01

Fonds de réserve non inclus dans les sections principales

36 803,5

0,00

0,0

0,00

41 919,7

0,00

0,0

0,00

B.Structure constitutionnelle, politique et juridique

La Constitution de la République d’Arménie a été adoptée à l’issue d’un référendum national tenu le 5 juillet 1995. À l’issue d’un référendum organisé le 27 novembre 2005, elle a été modifiée de manière à ce qu’elle soit conforme aux normes du droit international généralement reconnues. La Journée de la Constitution est célébrée le 5 juillet.

La Constitution dispose que la République d’Arménie est un État de droit, souverain, démocratique et social, dans lequel le peuple exerce son pouvoir au moyen d’élections libres et de référendums et par l’intermédiaire des organes et fonctionnaires de l’État et des collectivités locales prévus par la Constitution (art. 1 et 2). L’article 5 de la Constitution dispose que l’État exerce ses prérogatives conformément aux dispositions de la Constitution et aux lois, dans le respect du principe de séparation et d’équilibre des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

La Constitution est la norme juridique suprême et ses dispositions s’appliquent directement. Les lois doivent être en conformité avec la Constitution. Les autres actes juridiques doivent être conformes aux dispositions de la Constitution et des lois.

Les instruments internationaux ratifiés ou approuvés par la République d’Arménie font partie intégrante du système juridique interne et l’emportent sur les lois nationales, les instruments internationaux en contradiction avec la Constitution n’étant simplement pas susceptibles d’être ratifiés (art. 6).

En sa qualité de chef de l’État, le Président de la République veille au respect de la Constitution et au fonctionnement régulier des organes des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il est le garant de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de la sécurité de la République d’Arménie.

Le Président de la République est élu par les citoyens arméniens pour un mandat de cinq ans. Peut être élu à la présidence de la République quiconque a atteint l’âge de 35 ans, est citoyen depuis au moins dix ans de la République d’Arménie, y réside à titre permanent depuis au moins dix ans également et jouit du droit de vote. Nul ne peut être élu à la présidence de la République pour plus de deux mandats consécutifs.

Les pouvoirs du Président de la République d’Arménie sont énoncés à l’article 55 de la Constitution. Le Président de la République signe et promulgue les lois adoptées par l’Assemblée nationale, dissout l’Assemblée nationale dans les cas prévus par la Constitution, convoque des élections anticipées et nomme un Premier Ministre en tenant compte de la répartition des sièges à l’Assemblée nationale et des consultations avec les groupes parlementaires. Il nomme et congédie les membres du Gouvernement sur recommandation du Premier Ministre. Le Président est investi du commandement suprême des forces armées, il représente la République d’Arménie dans le cadre des relations internationales, administre la politique étrangère, signe les instruments internationaux, soumet les instruments internationaux à l’Assemblée nationale pour ratification et signe les instruments de ratification correspondants, approuve les instruments internationaux ne nécessitant pas de ratification, en suspend l’application ou les révoque.

En République d’Arménie, le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée nationale, composée de 131 députés. L’Assemblée nationale est élue pour cinq ans. Peut être élu député quiconque a atteint l’âge de 25 ans, est citoyen depuis au moins cinq ans de la République d’Arménie, y réside à titre permanent depuis au moins cinq ans également et jouit du droit de vote. Le droit d’initiative parlementaire appartient aux députés et au Gouvernement.

L’Assemblée nationale approuve le budget de l’État que lui soumet le Gouvernement. Elle surveille l’exécution du budget et l’utilisation des prêts et des fonds reçus d’États étrangers et d’organisations internationales. Sur recommandation du Président de la République, l’Assemblée nationale accorde les amnisties, ratifie des instruments internationaux au nom de la République d’Arménie, en suspend l’application ou les dénonce, décide de déclarer la guerre ou de conclure la paix. S’il n’est pas possible de convoquer une séance de l’Assemblée nationale, la décision de déclarer la guerre incombe au Président de la République. L’Assemblée nationale peut déposer une motion de censure à l’égard du Gouvernement si elle est adoptée à la majorité des voix du nombre total des députés.

La Constitution reconnaît le pluralisme idéologique et le multipartisme. Les partis politiques sont constitués librement et contribuent à la formation et à l’expression de la volonté politique du peuple. Leurs activités ne peuvent être contraires ni à la Constitution ni aux lois et leur pratique ne peut enfreindre les principes de la démocratie.

L’article 103 du Code électoral dispose que les élections à l’Assemblée nationale se déroulent selon un mode combinant scrutins proportionnel et majoritaire. Les sièges constituant l’Assemblée nationale, qui représentent l’ensemble du territoire de la République d’Arménie, sont pourvus comme suit: 90 députés sont élus au scrutin proportionnel parmi les candidats figurant sur les listes présentées par les partis politiques (ou alliances de partis politiques) et 41 sont élus au scrutin majoritaire à raison d’un siège par circonscription.

La cinquième législature de l’Assemblée nationale, constituée à l’issue des élections législatives tenues le 6 mai 2012, est composée des groupes parlementaires suivants:

Groupe parlementaire

Nombre de  députés

Pourcentage de sièges à l’Assemblée nationale

Hanrapetakan (HHK) (Parti républicain d’Arménie)

70

53,4

Bargavach Hayastan (Arménie Prospère)

36

27,5

Hay Azgayin Kongres (Congrès national arménien)

7

5,3

Orinats Yerkir (État de droit)

6

4,6

Hay Heghapokhakan Dashnaktsutiun (Fédération révolutionnaire arménienne)

5

3,8

Zharangutyun (Patrimoine)

4

3,1

Députés ne faisant partie ni d’un groupe de députés ni d’un groupe parlementaire

3

2,3

Total

131

100

La cinquième législature de l’Assemblée nationale, élue à l’issue des élections législatives du 6 mai 2012 compte 14 femmes (soit 10 % des députés).

Tableau 34

Répartition des sièges entre hommes et femmes à l’Assemblée nationale en 2006 ‑2010

2006

2007

2008

2009

2010

F

H

F

H

F

H

F

H

F

H

Total (nombre de personnes)

7

124

12

118

11

120

12

119

12

119

Total (en pourcentage)

5

95

9

91

8

92

9

91

9

91

En 2013, selon les données fournies par le registre d’État des personnes morales du Ministère de la justice, 76 partis politiques étaient enregistrés et actifs et trois partis politiques étaient en cours de dissolution.

En République d’Arménie, le pouvoir exécutif est détenu par le Gouvernement, qui élabore et met en œuvre la politique interne du pays. Le Gouvernement conçoit et applique la politique étrangère en concertation avec le Président de la République. Toutes les questions relatives à l’administration de l’État dont la responsabilité n’incombe pas à d’autres organes de l’État ou à d’autres collectivités locales en vertu de la loi relèvent de la compétence du Gouvernement. Ce dernier est composé du Premier Ministre et des ministres. Le Premier Ministre gère les activités du Gouvernement et coordonne les travaux des ministres.

Le Gouvernement a notamment pour responsabilité de surveiller l’exécution du budget de l’État, d’administrer les biens de l’État, de mettre en œuvre la politique unifiée de l’État sur les plans financier et économique, la politique de crédit et la politique fiscale, de veiller à la mise en œuvre de la politique de défense, de la politique de sécurité nationale et de la politique étrangère, d’appliquer la politique de l’État dans les domaines de la science, de l’éducation, de la culture, de la santé, de la sécurité sociale et de protéger l’environnement.

Les dispositions constitutionnelles relatives au pouvoir judiciaire figurent au chapitre 6 de la Constitution, qui établit notamment que la justice ne peut être administrée que par les tribunaux et dans le respect de la Constitution et des lois.

Il existe en République d’Arménie des tribunaux de droit commun de première instance, des cours d’appel et une cour de cassation, ainsi que, dans les cas prévus par la loi, des tribunaux spécialisés. La Cour de cassation, plus haute instance judiciaire de la République d’Arménie excepté en matière de justice constitutionnelle, veille à l’application uniforme de la loi. Les compétences de la Cour de cassation sont définies par la Constitution et par la loi. L’établissement de tribunaux ad hoc est interdit.

En République d’Arménie, la justice constitutionnelle est administrée par la Cour constitutionnelle, chargée de statuer sur la conformité à la Constitution des lois, des décisions de l’Assemblée nationale, des décrets présidentiels et des décisions du Gouvernement, du Premier Ministre et des collectivités locales. Avant la ratification d’un instrument international, la Cour constitutionnelle détermine si les engagements y figurant sont conformes à la Constitution. Le règlement des différends relatifs aux résultats d’un référendum ou aux décisions fondées sur les résultats d’élections présidentielles ou législatives relève également de la compétence de la Cour constitutionnelle.

La composition et le fonctionnement du Conseil de la magistrature sont régis par la Constitution et par la loi. Le Conseil est composé de neuf juges élus au scrutin secret pour un mandat de cinq ans par l’Assemblée générale des juges de la République d’Arménie, conformément à la loi; le Président de la République et l’Assemblée nationale nomment chacun deux juristes universitaires.

Le Conseil de la magistrature établit la liste des juges candidats et la liste officielle des juges dont la promotion est recommandée, listes à partir desquelles sont décidées les nominations, et les soumet au Président de la République pour approbation. La Cour constitutionnelle peut imposer aux juges des sanctions disciplinaires, proposer au Président de la République de mettre fin au mandat d’un juge, de le placer en détention ou de l’inculper et d’établir la responsabilité administrative d’un juge dans le cadre d’une procédure judiciaire.

Les juges et les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles. Ils occupent leur fonction jusqu’à l’âge de 65 ans. Ils administrent la justice en toute indépendance et n’obéissent qu’à la Constitution et à la loi.

Les juges et les membres de la Cour constitutionnelle ne peuvent être placés en détention, être inculpés ou faire l’objet de poursuites judiciaires visant à établir leur responsabilité administrative sans le consentement du Conseil de la magistrature ou de la Cour constitutionnelle, respectivement. Les juges membres de la Cour constitutionnelle ne peuvent être arrêtés qu’au moment de la commission d’une infraction ou immédiatement après. En pareil cas, le Président de la République et, respectivement, le président de la Cour de cassation ou le président de la Cour constitutionnelle sont immédiatement informés de l’arrestation.

Les juges et les membres de la Cour constitutionnelle ne sont pas autorisés à exercer des activités commerciales, à occuper des fonctions sans rapport avec leurs responsabilités auprès de l’État ou des collectivités locales ni être employés par des entreprises commerciales ou exercer d’autres activités rémunérées, sauf s’il s’agit de travaux scientifiques, pédagogiques ou créatifs. Ils ne sont pas autorisés à appartenir à un parti politique ou à participer à des activités politiques.

Conformément à la Constitution de la République d’Arménie, l’Église est séparée de l’État. Cependant, la Constitution dispose que: «la République d’Arménie reconnaît le rôle exceptionnel que remplit la Sainte Église apostolique arménienne, en sa qualité d’Église nationale, dans la vie spirituelle du peuple arménien, dans le développement de la culture nationale et dans la préservation de l’identité nationale.» Les relations particulières entre la République d’Arménie et l’Église apostolique arménienne sont régies par une loi adoptée en 2007 et par les dispositions de la Constitution.

L’article 26 de la Constitution garantit à toute personne le droit à la liberté de penser, de conscience et de religion. Ce droit englobe le droit de changer de religion ou de convictions, ainsi que la liberté de manifester sa religion et ses convictions, individuellement ou collectivement, par le prêche, le culte et d’autres rites. L’exercice de ce droit ne peut être restreint que par la loi, lorsque cela est nécessaire au maintien de la sécurité publique ou à la protection de la santé, de la morale publique ou des droits et libertés d’autrui.

La Constitution dispose que le Président de la République et les membres de l’Assemblée nationale et des collectivités locales sont élus au suffrage universel, égal et direct, au scrutin secret.

Les citoyens de la République d’Arménie ayant atteint l’âge de 18 ans jouissent du droit de vote. Les personnes n’ayant pas la citoyenneté arménienne sont autorisées à voter lors de l’élection des membres des collectivités locales. En vertu de l’alinéa 1) de l’article 2 du Code électoral, ce droit de vote est soumis à l’obligation d’être inscrit au registre d’état civil de la circonscription où l’élection doit avoir lieu depuis au moins six mois, à la date du scrutin.

Selon les résultats préliminaires, 2 510 887 électeurs (83 % de la population), dont 1 166 303 hommes et 1 344 584 femmes, ont voté lors de l’élection présidentielle de 2013.

Au 5 septembre 2013, le nombre de personnes ne détenant pas la citoyenneté arménienne mais jouissant du droit de vote s’élevait à 7 758 électeurs (0,25 % de la population).

Au cours des cinq dernières années, les élections ordinaires du Président de la République ont été organisées dans les délais prévus par la Constitution, à savoir le 18 février 2013 et le 19 février 2008. Pendant la même période, les élections ordinaires des membres de l’Assemblée nationale ont également eu lieu dans les délais prévus par la Constitution, à savoir le 6 mai 2012 et le 12 mai 2007.

Conformément à l’alinéa 1) de l’article 145 du Code électoral adopté le 26 mai 2011, la date de l’élection des membres des collectivités locales est établie chaque année par la Commission centrale électorale. En 2012, la date des élections ordinaires des membres des collectivités locales était fixée aux 12 février, 8 juillet, 9 septembre et 23 septembre, soit largement dans les délais prévus pour la tenue des élections ordinaires des membres des collectivités locales par la Constitution et la législation électorale de la République d’Arménie. Aucune infraction concernant les délais prévus pour la convocation et la tenue des élections des membres des collectivités locales n’a été enregistrée en 2008.

Tableau 35

Participation de la population aux élections législatives de  2007 et à l’élection présidentielle de 2008, par circonscription administrative

Marz (circonscription administrative)

2007

2008

Nombre total d’électeurs

Nombre de votants

Taux de participation (%)

Nombre total d’électeurs

Nombre de  votants

Taux de participation (%)

Erevan

751 083

403 284

53.69

763 708

540 630

70,79

Aragatsotn

99 238

70 268

70.81

105 137

71 915

68,4

Ararat

191 832

128 954

67.22

194 357

142 341

73,24

Armavir

201 463

120 957

60.04

204 947

138 716

67,68

Gegharkunik

173 041

109 786

63.45

176 466

136 658

77,44

Lori

224 029

133 135

59.43

226 579

152 037

67,1

Kotayk

210 191

132 026

62.81

214 489

155 528

72,51

Shirak

212 980

118 692

55.73

215 810

138 268

64,07

Syunik

105 799

74 286

70.21

117 801

89 074

75,61

Vayots Dzor

45 133

32 019

70.94

45 743

32 819

71,75

Tavush

104 933

68 133

64.93

105 744

73 041

69,07

Total

2 319 722

1 391 540

59.99

2 370 781

1 671 027

70,48

Tableau 36

Participation de la population aux élections législatives de 2012, aux élections locales de 2012 et à l’élection présidentielle de 2013, par circonscription administrative

Marz (circonscription administrative)

2012

2012 (collectivités locales)

2013

Nombre total d’électeurs

Nombre de votants

Taux de participation (%)

Nombre total d’électeurs

Nombre de votants

Taux de participation (%)

Nombre total d’électeurs

Nombre de votants

Taux de participation (%)

Erevan

814 225

483 263

59 , 35

-

-

-

824 859

445 725

54,04

Aragatsotn

113 690

78 918

69,42

104 708

63 111

60,27

114 323

72 769

63,65

Ararat

212 317

149 389

70 , 36

197 040

102491

52 , 02

213 038

157 927

74,13

Armavir

222 641

125 092

56 , 19

219 604

101746

46 , 33

224 622

128 637

57,27

Gegharkunik

185 981

122 785

66 , 02

170 767

88 728

51 , 96

186 456

128 881

69,12

Lori

236 441

140 006

59 , 21

227 437

115001

50 , 56

237 494

143 318

60,35

Kotayk

231 710

150 453

64 , 93

231 185

108596

46 , 97

232 594

138 231

59,43

Shirak

228 732

131 644

57 , 55

223 149

99 442

44 , 56

229 265

132 939

57,98

Syunik

121 433

87 892

72 , 38

101 578

61 808

60 , 85

109 384

71 979

65,8

Vayots Dzor

47 412

31 748

66 , 96

43 690

26 873

61 , 51

47 227

29 577

62,63

Tavush

108 324

71 668

66 , 16

86 924

53 250

61 , 26

108 560

71 278

65,66

Total

2522906

1572858

62 , 34

1606082

821046

51 , 12

2527822

1521261

60,18

Les normes juridiques régissant les activités des organisations non gouvernementales (ONG) en République d’Arménie sont inscrites dans la Constitution, dans le Code civil, dans les lois relatives aux ONG et à l’enregistrement des personnes morales auprès de l’État, ainsi que dans les instruments internationaux auxquels la République d’Arménie est partie.

La loi de la République d’Arménie relative aux ONG, qui est entrée en vigueur le 27 décembre 2001, régit le rapport juridique découlant de l’exercice du droit fondamental, consacré par la Constitution, de former avec d’autres personnes des associations et d’y appartenir, dans le cadre de la création d’ONG, des activités de ces organisations, de leur refonte et de leur dissolution.

L’article 3 de ladite loi comporte une définition de l’«organisation non gouvernementale», selon laquelle une ONG est un type d’organisation à but non lucratif ne redistribuant pas ses recettes à ses participants (organisation non commerciale), c’est-à-dire une association non gouvernementale, à laquelle sont affiliées des personnes physiques, à savoir des citoyens de la République d’Arménie, des ressortissants étrangers ou des apatrides, conformément aux dispositions prévues par la loi, en raison de leur communauté d’intérêts et afin de satisfaire leurs besoins spirituels et non matériels autres que religieux, de protéger leurs droits et intérêts et ceux d’autrui, de fournir une aide matérielle et non matérielle au public ou à des groupes donnés et de mener d’autres activités dans l’intérêt du public.

Le droit à la liberté d’association englobe le droit de créer librement une association avec d’autres personnes, de s’y affilier, de participer à ses activités, et de s’en retirer (ou cesser de participer à ses activités) sans obstacle, indépendamment de sa nationalité, de sa race, de son genre, de sa langue, de sa religion, de ses opinions politiques ou autres vues, de son origine sociale, de son statut au regard de la propriété ou autres statuts, ainsi que de sa citoyenneté. L’exercice de ce droit par le personnel des forces armées et des forces de l’ordre peut être restreint dans certains cas et selon les modalités prévues par la loi.

Une association peut être enregistrée en tant qu’ONG auprès de l’État et obtenir le statut de personne morale dès la date de son enregistrement. Le fait d’accomplir cette formalité, qui permet à l’association de remplir ses objectifs en tant que personne morale, ne restreint pas l’exercice du droit fondamental à la liberté d’association, notamment le droit de créer des associations sans les enregistrer auprès de l’État et de participer aux activités de telles associations.

Selon les données fournies par les services du registre national des personnes morales du Ministère de la justice, 5 512 ONG sont enregistrées en République d’Arménie.

Indicateurs relatifs à la criminalité et à l’administration de la justice

Tableau 37

Nombre et pourcentage d’homicides et de tentatives d’homicide

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Homicides

78

2 , 4

68

2 , 1

41

1,3

60

1 , 8

50

1 , 5

Nombre de personnes considérées pénalement responsables d ’ homicide

56

1 , 7

66

2 , 0

44

1,4

38

1 , 3

37

1 , 2

Dont:

Femmes

3

0 , 1

5

0 , 2

2

0,1

1

0 , 03

0

0 , 0

Mineurs

2

0 , 1

1

0 , 03

2

0,1

0

0 , 0

0

0 , 0

Récidivistes

16

0 , 5

17

0 , 5

3

0,1

5

0 , 2

7

0 , 2

Tentative d ’ homicide

30

0 , 9

29

0 , 9

27

0,8

29

0 , 9

25

0 , 8

Nombre de personnes considérées pénalement responsables de tentative d ’ homicide

14

0 , 4

25

0 , 8

27

0,8

29

1 , 0

21

0 , 7

Dont:

Femmes

0

0 , 0

1

0 , 03

1

0,03

1

0 , 03

0

0 , 0

Mineurs

1

0 , 03

0

0 , 0

1

0,03

0

0 , 0

1

0 , 03

Récidivistes

3

0 , 1

2

0 , 1

5

0,2

8

0 , 3

2

0 , 1

Tableau 38

Nombre et proportion de personnes arrêtées, tra duites en justice et condamnées pour des crimes violents et autres infractions graves

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Nombre de personnes arrêtées

1 390

43 , 0

1 723

53 , 1

1 637

50 , 3

1 403

46 , 5

1 228

40 , 6

Nombre de personnes condamnées

2 629

81 , 3

3 219

99 , 2

3 686

113 , 3

3 279

108 , 7

2 863

94 , 7

Nombre de personnes condamnées à une peine de prison

1 326

41 , 0

2 025

62 , 4

2 118

65 , 1

2 039

67 , 6

1 549

51 , 2

Pour:

Meurtre

44

1 , 4

58

1 , 8

43

1 , 3

33

1 , 1

26

0 , 9

Vol

50

1 , 5

52

1 , 6

61

1 , 9

62

2 , 1

50

1 , 7

Vol qualifié

59

1 , 8

72

2 , 2

101

3 , 1

83

2 , 8

58

1 , 9

Traite et c ontrebande

25

0 , 8

54

1 , 7

54

1 , 7

37

1 , 2

12

0 , 4

Tableau 39

Nombre de cas signalés de violences sexuelles et nombre de personnes dont la respo nsabilité pénale a été établie

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Infractions à l ’ intégrité sexuelle et à l ’ autonomie sexuelle

63

1,9

73

2,2

82

2,5

71

2,2

105

3,2

Viols

15

0,5

15

0,5

11

0,3

10

0,3

14

0,4

Nombre de personnes considérées pénalement responsables d ’ un viol

11

0,3

12

0,4

10

0,3

8

0,3

5

0,2

Dont:

Femmes

1

0,03

0

0,0

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Mineurs

0

0,0

1

0,03

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Récidivistes

3

0,1

0

0,0

2

0,1

1

0,0

0

0,0

En vertu du paragraphe 3 de l’article 138 du Code de procédure pénale, la durée de la détention avant jugement ne peut excéder deux mois. La partie 4 du même article dispose que cette période de deux mois peut être prolongée jusqu’à six mois par le tribunal si la complexité de l’affaire le justifie et, à titre exceptionnel, jusqu’à douze mois, si l’intéressé est accusé d’une infraction grave ou particulièrement grave. La durée maximale pendant laquelle un inculpé peut être placé en détention à titre de mesure de contrainte est donc comprise entre deux mois et un an. Au cours des cinq dernières années, la durée minimale des périodes de détention imposées en tant que mesure de contrainte a été de huit jours (un cas) et leur durée maximale d’un an (14 cas).

Tableau 40

Personnes condamnées à une peine d’emprisonnement, par durée de la peine

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 , 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 person nes et résidents

Un an

287

8, 87

320

9 , 89

653

20 , 19

620

19 , 17

613

18 , 95

Plus d ’ un an et jusqu ’ à deux ans

288

8 , 9

292

9 , 03

828

25 , 60

636

19 , 67

444

13 , 73

Plus de deux ans et jusqu ’ à trois ans

311

9 , 6

293

9 , 06

661

20 , 44

565

17 , 47

386

11 , 94

Plus de trois ans et jusqu ’ à cinq ans

317

9 , 8

387

11 , 97

544

16 , 82

458

14 , 16

517

15 , 99

Plus de cinq ans et jusqu ’ à huit ans

148

4 , 6

198

6 , 12

289

8 , 94

226

6 , 99

173

5 , 35

Plus de huit ans et jusqu ’ à dix ans

58

1 , 8

58

1 , 79

75

2 , 32

63

1 , 95

20

0 , 62

Plus de d ix ans et jusqu ’ à 15 ans

24

0 , 7

39

1 , 21

54

1 , 67

45

1 , 39

39

1 , 21

Perpétuité

5

0 , 2

13

0 , 40

12

0 , 37

3

0 , 09

1

0 , 03

Total

1 438

44 , 5

1 600

49 , 47

3 116

96 , 35

2 616

80 , 89

2 193

67 , 81

Tableau 41

Personnes condamnées pour des actes de violence et d’autres crimes graves

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Traite et contrebande

34

1 , 1

49

1 , 5

58

1 , 8

61

1 , 9

44

1 , 4

Extorsion de fonds

3

0 , 1

0

0.0

2

0 , 1

0

0 , 0

0

0 , 0

Homicide volontaire

59

1 , 8

56

1 , 7

76

2 , 4

50

1 , 5

43

1 , 3

Homicide par légitime défense

6

0 , 2

0

0 , 0

3

0 , 1

1

0 , 0

1

0 , 0

Homicide par négligence

8

0 , 2

0

0 , 0

7

0 , 2

8

0 , 2

3

0 , 1

Lésions corporelles graves infligées volontairement

110

3 , 4

129

4 , 0

148

4 , 6

110

3 , 4

95

2 , 9

Lésions corporelles de gravité moyenne infligées volontairement

29

0 , 9

37

1 , 1

19

0 , 6

33

1 , 0

26

0 , 8

Viol

12

0 , 4

11

0 , 3

8

0 , 2

2

0 , 1

12

0 , 4

Usage de la violence contre des représentants des autorités

0

0 , 0

53

1 , 6

51

1 , 6

57

1 , 8

37

1 , 1

Voies de fait

0

0 , 0

16

0 , 5

44

1 , 4

31

1 , 0

56

1 , 7

Enlèvement

0

0 , 0

37

1 , 1

62

1 , 9

48

1 , 5

48

1 , 5

Vol

91

2 , 8

64

2 , 0

94

2 , 9

67

2 , 1

67

2 , 1

Vol qualifié

66

2 , 0

59

1 , 8

94

2 , 9

72

2 , 2

37

1 , 1

Vol simple

632

19 , 5

693

21 , 4

913

28 , 2

781

24 , 1

584

18 , 1

Acte frauduleux

85

2 , 6

150

4 , 6

219

6 , 8

152

4 , 7

134

4 , 1

Abus de confiance ou malversation

42

1 , 3

74

2 , 3

87

2 , 7

74

2 , 3

56

1 , 7

Vandalisme

276

8 , 5

353

10 , 9

420

13 , 0

480

14 , 8

299

9 , 2

Infractions ayant trait aux  stupéfiants

429

13 , 3

520

16 , 1

626

19 , 4

492

15 , 2

532

16 , 5

Transport, entreposage, fabrication, acquisition ou vente illicites d ’ armes à feu, de munitions ou de substances explosives

85

2 , 6

79

2 , 4

104

3 , 2

52

1 , 6

78

2 , 4

Total (nombre de personnes condamnées)

3 145

97 , 2

3 580

110 , 7

4 402

136 , 1

3 940

121 , 8

3 727

115 , 2

Tableau 42

Taux de morbidité des personnes privées de liberté

2008

2009

2010

2011

2012

1

17

48

35

29

Nul n’a été exécuté en République d’Arménie depuis 1990, date à laquelle le moratoire sur la peine de mort a été instauré. Les dispositions relatives à l’imposition de la peine capitale ont été supprimées du Code pénal adopté en août 2003. En septembre 2003, l’Arménie a ratifié le Protocole no 6 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales concernant l’abolition de la peine de mort. En vertu de l’article 15 de la Constitution de la République d’Arménie, tel que modifié en novembre 2005, chaque personne a droit à la vie et nul ne peut être condamné à mort ou exécuté. En mai 2006, l’Arménie a signé le Protocole no 13 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, relatif à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances.

Tableau 43

Nombre et proportion de juges et de procureurs en République d’Arménie

2008

2009

2010

2011

2012

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Total

Pour 100 000 personnes et résidents

Nombre de procureurs

333

10 , 3

333

10, 3

333

10, 2

333

11, 0

333

11, 0

Nombre de juges

216

6, 7

216

6, 7

211

6, 5

215

7, 1

215

7, 1

Tableau 44

Proportion de personnes inculpées et p rivées de liberté ayant demandé et obtenu une aide juridictionnelle gratuit e

2008

2009

2010

2011

2012

Nombre de personnes

Pour 100 000 personnes et  résidents

Nombre de personnes

Pour 100 000 personnes et  résidents

Nombre de personnes

Pour 100 000 personnes et  résidents

Nombre de personnes

Pour 100 000 personnes et  résidents

Nombre de personnes

Pour 100 000 personnes et  résidents

2 051

63, 4

2 213

68, 2

2 415

74, 3

2 722

90, 3

2 458

81 , 3

Tableau 45

Cas jugés admissibles et cas dont l’examen a é té mené à bien par les tribunaux de la République d’Arménie

2009

2010

2011

2012

Nombres de cas présentés aux juridictions pénales, civiles et administratives

57 648

59 301

63 004

66 333

Nombre des cas ci-dessus dont l’examen a été mené à bien

40 102

41 399

39 794

43 901

Nombre de cas ayant donné lieu à un recours devant la Cour d’appel de la République d’Arménie

4 507

4 844

6 916

7 300

Nombre des cas ci-dessus dont l’examen a été mené à bien

3 918

4 278

6 106

6 244

Tableau 46

Fonds alloués à la police, aux services natio naux de sécurité, aux tribunaux et au Bureau du Procureur dans le bu dget de la République d’Arménie pour la périod e 20 08- 2012 ( E n millions de drams)

2008

2009

2010

Budget effectif de l ’É tat

Proportion relative dans le total des dépenses(%)

Budget effectif de l ’É tat

Proportion relative dans le total des dépenses(%)

Budget effectif de l ’É tat

Proportion relative dans le total des dépenses(%)

Dépenses (montant total)

810 574 , 5

100 , 0%

929 108 , 6

100 , 0%

954 316 , 5

100 , 0%

Dont:

Ordre social, sécurité et activités  judiciaires

61,706.5

7, 6 %

69,463.8

7, 5%

67,443.1

7, 1%

Dont:

Police

29,418.57

3 , 6 %

34 047 , 20

3, 7 %

34 111 , 32

3, 6%

Sécurité nationale

12,597.30

1 , 6 %

12 804 , 62

1, 4 %

11 935 , 10

1, 3%

Tribunaux

6,947.75

0 , 9 %

9 817 , 24

1, 1 %

8 792 , 40

0, 9%

Bureau du Procureur

2,497.78

0 , 3 %

2 638 , 63

0, 3 %

2 664 , 84

0, 3%

2011

2012

Budget effectif de  l ’É tat

Proportion relative d ans le total des  dépenses (%)

Budget effectif de  l ’É tat

Propor tion relative dans le total des  dépenses (%)

Dépenses, total

986 509, 2

100 , 0 %

1 006 102 , 2

100 , 0 %

Dont:

Ordre social, sécurité et  activités judiciaires

72 517 , 1

7 , 4 %

76 668 , 6

7 , 6 %

Dont:

Police

35 664 , 78

3 , 6 %

39 819 , 38

4 , 0 %

Sécurité nationale

12 701 , 24

1 , 3 %

13 452 , 37

1 , 3 %

Tribunaux

9 446 , 33

1 , 0 %

8 163 , 27

0 , 8 %

Bureau du Procureur

2 834 , 76

0 , 3 %

2 801 , 18

0 , 3 %

II.Cadre général de la protection et de la promotiondes droits de l’homme

A.Acceptation des normes internationales relatives aux droits de l’homme

1.Principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’hommeet protocoles s’y rapportant

La République d’Arménie a ratifié les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et protocoles s’y rapportant suivants:

a)La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (13 septembre 1993);

b)Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (14 septembre 2006);

c)Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (23 juin 1993);

d)La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (24 janvier 2011);

e)La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (13 septembre 1993);

f)La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (23 juin 1993);

g)Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (13 septembre 1993);

h)La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (signée le 26 septembre 2013);

i)La Convention relative aux droits de l’enfant (23 juin 1993);

j)Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (30 juin 2005);

k)Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés (30 septembre 2005). La République d’Arménie a fait une déclaration;

l)La Convention relative aux droits des personnes handicapées (22 septembre 2010).

2.Procédures de plaintes émanant de particuliers

La République d’Arménie a accepté de se soumettre aux procédures de plaintes émanant de particuliers prévues par les instruments suivants:

Le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ratifié le 23 juin 1993);

Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (ratifié le 14 septembre 2006);

Le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (signé le 29 septembre 2009);

Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (signé le 30 mars 2007).

3.Autres instruments des Nations Unies relatifs aux droits de l’hommeet instruments connexes

La République d’Arménie a également ratifié les autres instruments des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme suivants:

a)La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948);

b)La Convention relative au statut des réfugiés (1951) et le Protocole y relatif (1967);

c)La Convention relative au statut des apatrides(1954);

d)La Convention sur la réduction des cas d’apatridie(1961);

e)La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (2000) et ses Protocoles additionnels, l’un contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer et l’autre visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants;

f)Le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (2000);

g)Le Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (2001).

La République d’Arménie a signé la Charte de la Cour pénale internationale. Toutefois, jugeant certaines de ses dispositions contraires à la Constitution de la République d'Arménie, la Cour constitutionnelle a suspendu le processus de ratification de cet instrument par sa décision du 13 août 2004.

4.Conventions de l’Organisation internationale du Travail

La République d’Arménie a ratifié les conventions de l’Organisation internationale du Travail relatives aux droits de l’homme suivantes:

a)La Convention (no 14) sur le repos hebdomadaire (industrie), 1921;

b)La Convention (no 29) sur le travail forcé, 1930;

c)La Convention (no 81) sur l’inspection du travail, 1947;

d)La Convention (no 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948;

e)La Convention (no 97) sur les travailleurs migrants (révisée), 1949;

f)La Convention (no98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949;

g)La Convention (no 00) sur l’égalité de rémunération, 1951;

h)La Convention (no 105) sur l’abolition du travail forcé, 1957;

i)La Convention (no111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958;

j)La Convention (no 122) sur la politique de l’emploi, 1964;

k)La Convention (no 131) sur la fixation des salaires minima, 1970;

l)La Convention (no 132) sur les congés payés (révisée), 1970;

m)La Convention (no 138) sur l’âge minimum, 1973;

n)La Convention (no 143) sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires), 1975;

o)La Convention (no151) sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978;

p)La Convention (no 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999.

5.Conventions de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation,la science et la culture

La République d’Arménie a ratifié la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement (1960).

6.Conventions de la Conférence de La Haye de droit international privé

La République d’Arménie a ratifié les conventions de la Conférence de La Haye de droit international privé suivantes:

a)La Convention sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants (1973);

b)La Convention tendant à faciliter l’accès international à la justice (1980);

c)La Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale (1993);

d)La Convention concernant la compétence, la loi applicable, la reconnaissance, l’exécution et la coopération en matière de responsabilité parentale et de mesures de protection des enfants (1996).

7.Conventions de Genève et autres traités relatifs au droit international humanitaire

La République d’Arménie a ratifié les Conventions de Genève et les traités relatifs au droit international humanitaire suivants:

a)La Convention (I) de Genève pour l’amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne (1949);

b)La Convention (II) de Genève pour l’amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer (1949);

c)La Convention (III) de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre (1949);

d)La Convention (IV) de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre (1949);

e)Le Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocole I) (1977);

f)Le Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés non internationaux (Protocole II) (1977).

8.Conventions du Conseil de l’Europe relatives aux droits de l’hommeet protocoles s’y rapportant

La République d’Arménie a ratifié les conventions du Conseil de l’Europe relatives aux droits de l’homme et les protocoles s’y rapportant suivants:

a)La Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales telle qu’amendée par le Protocole no 11(1950);

b)Le Protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales tel qu’amendé par le Protocole no 11 (1952);

c)Le Protocole no 2 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, attribuant à la Cour européenne des droits de l’homme la compétence de donner des avis consultatifs (1963);

d)Le Protocole no 3 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, modifiant les articles 29, 30 et 34 de la Convention (1963);

e)Le Protocole no 4 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, reconnaissant certains droits et libertés autres que ceux figurant déjà dans la Convention et dans le premier Protocole additionnel à la Convention (1963);

f)Le Protocole no 5 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, modifiant les articles 22 et 40 de la Convention (1966);

g)Le Protocole no 6 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales concernant l’abolition de la peine de mort (1983);

h)Le Protocole no 7 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales tel qu’amendé par le Protocole no 11 (1984);

i)Le Protocole no 8 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, 1985;

j)La Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (1987);

k)La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (1992);

l)Le Protocole no 1 à la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (1993);

m)Le Protocole no 2 à la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (1993);

n)Le Protocole no 11 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, portant restructuration du mécanisme de contrôle établi par la Convention (1994);

o)La Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (1995);

p)Le Sixième Protocole additionnel à l’Accord général sur les privilèges et immunités du Conseil de l’Europe (1996);

q)La Charte sociale européenne (révisée) (1996);

r)Le Protocole no 12 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (2000);

s)Le Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques (2003);

t)Le Protocole no 14 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, amendant le système de contrôle de la Convention (2004);

u)La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (2005).

9.Accords de la Communauté d’États indépendants relatifs aux droits de l’homme

La République d’Arménie a ratifié les accords de la Communauté d’États indépendants (CEI) relatifs aux droits de l’homme suivants:

a)L’Accord sur la coopération entre les États membres de la CEI dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic d’organes et de tissus humains (2006);

b)L’Accord sur la coopération entre les Ministères de l’intérieur (police) des États membres de la CEI dans la lutte contre la traite des personnes (2010).

B.Cadre juridique de la protection des droits de l’hommeau niveau national

La Constitution, modifiée en 2005 par voie de référendum, consacre pleinement les droits de l’homme visés par la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe (1950).

Conformément à l’article 43 de la Constitution, les droits et les libertés fondamentales de l’homme et du citoyen consacrés par la Constitution ne peuvent être restreints que par la loi, dans l’hypothèse où cela s’impose dans une société démocratique aux fins de la protection de la sécurité de l’État, de l’ordre public, de la prévention de la criminalité, de la protection de la santé et de la morale publiques, des droits et libertés constitutionnels, ainsi que de l’honneur et de la réputation d’autrui. Toujours selon la Constitution, les limitations susmentionnées ne peuvent outrepasser le cadre défini par les engagements internationaux souscrits par la République d’Arménie.

L’article 44 de la Constitution dispose que certains droits et certaines libertés fondamentales de l’homme et du citoyen peuvent être temporairement restreints selon les prescriptions légales en cas de loi martiale ou d’état d’urgence dans les limites des engagements internationaux en matière de dérogation aux obligations dans des cas de force majeure. Ces restrictions ne sont pas applicables aux droits visés aux articles 15 (droit à la liberté), 17 à 22 (inadmissibilité de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants et procès équitable) et 42 (droits et libertés fondamentales de l’homme et du citoyen consacrés par la Constitution sans préjudice d’autres droits et libertés consacrés par des lois et les instruments internationaux) de la Constitution.

La Constitution dispose également, en son article 3, que l’homme, sa dignité et ses droits et libertés fondamentales constituent une valeur suprême et sont sous la protection de l’État conformément aux principes et normes du droit international. L’État est tenu de respecter les droits et les libertés fondamentales de l’homme et du citoyen en tant que droits directement applicables.

Conformément à l’article 18 de la Constitution, chacun a droit − pour protéger ses droits et libertés − à des recours utiles devant les autorités judiciaires et d’autres autorités de l’État, ainsi que droit, dans les cas et selon les modalités prévues par la loi, à l’aide du Défenseur des droits de l’homme pour protéger ses droits et libertés.

Conformément aux instruments internationaux auxquels la République d’Arménie est partie, chacun a le droit, dans le but de faire protéger ses droits et libertés, d’introduire une demande auprès d’organes internationaux de protection des droits de l’homme et des libertés. À cet égard, l’article 241 du Code de procédure civile consacre le droit de chacun d’introduire une demande auprès d’une juridiction internationale. Il s’ensuit que toute personne qui estime qu’une décision de justice définitive rendue dans une affaire civile à laquelle elle est partie bafoue le ou les droits que lui confèrent les instruments internationaux auxquels la République d’Arménie est partie a le droit de porter ladite affaire devant une juridiction internationale dont la République d’Arménie reconnaît la compétence. On entend par décision de justice définitive toute décision qui a été rendue par une juridiction de première instance et est exécutoire; qui n’est pas susceptible d’appel; qui a été rendue par la Cour d’appel en matière civile de la République d’Arménie et est exécutoire; qui exclut l’introduction et la poursuite de l’instance; ou qui statue au fond.

Une personne ne peut introduire une demande auprès d’une juridiction internationale qu'après que la décision de justice définitive est devenue exécutoire et que le délai prévu dans le règlement de la juridiction internationale concernée est échu. Le règlement de la juridiction internationale indique également quelles personnes sont habilitées à la saisir.

L’article 103 du Code de procédure pénale dispose que tout condamné a le droit, conformément aux instruments internationaux auxquels la République d’Arménie est partie, d’introduire une demande auprès d’organes interétatiques de protection des droits de l’homme et des libertés, lorsque toutes les mesures de protection juridique prévues par le Code de procédure pénale ont été épuisées.

La République d’Arménie est partie à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales depuis le 26 avril 2002. Elle reconnaît donc la compétence de la Cour européenne des droits de l’homme, qui s’applique à l’ensemble des questions relatives à l’interprétation et à l’application des dispositions de la Convention et des Protocoles s’y rapportant.

Tableau 47

Statistiques générales sur les décisions rendues entre 2002 et 20 12 par la Cour européenne des droits de l’homme dan s des affaires mettant en cause la République d’Arménie (ventilées selon le type de décision et le droit consacré par la Convention qui a été enfreint)

Décision

Nombre de décisions

Décisions concluant à au moins une violation

42

Décisions concluant à l’absence de toute violation

2

Règlements amiables / Décisions de radiation du rôle

-

Autres décisions

2

Nombre total de décisions

46

Article

Nombre de décisions

Droit à la vie −  privation de la vie

-

Interdiction de la torture

1

Traitements inhumains ou dégradants

7

Absence d’enquête effective

1

Interdiction de l’esclavage et du travail forcé

-

Droit à la liberté et à la sûreté

20

Droit à un procès équitable

16

Durée des procédures

-

Non-exécution

1

Pas de peine sans loi

-

Droit au respect de la vie privée et familiale

1

Liberté de pensée, de conscience et de religion

3

Liberté d’expression

1

Liberté de réunion et d’association

7

Droit au mariage

-

Droit à un recours effectif

1

Interdiction de la discrimination

1

Protection de la propriété

7

Droit à l’instruction

-

Droit à des élections libres

1

Droit de ne pas être jugé ou puni deux fois

-

Autres articles de la Convention

9

Un Bureau du Défenseur des droits de l'homme a été créé en République d’Arménie en 2004; ses activités sont inscrites dans la Constitution comme suite aux modifications apportées à celle-ci en 2005. L’article 18 de la Constitution confère ainsi le droit à l’aide du Défenseur des droits de l’homme à des fins de protection des droits que consacrent les règles généralement reconnues de la Constitution et du droit international.

Conformément à l’article 83.1 de la Constitution, le Défenseur des droits de l’homme est élu pour un mandat de six ans aux trois cinquièmes au moins des voix des députés de l’Assemblée nationale. Est éligible à cette fonction toute personne qui a bonne réputation dans la société et qui répond aux exigences auxquelles sont tenus de satisfaire les députés.

Comme le dispose l’article 2 de la loi relative au Défenseur des droits de l’homme, le Défenseur des droits de l’homme est un fonctionnaire indépendant et intègre qui est chargé de protéger les droits de l’homme et les libertés susceptibles d’être violés par l’État et les collectivités locales ou leurs fonctionnaires, en se fondant sur les principes fondamentaux de la légalité, de la cohabitation sociale et de la justice sociale.

La loi susmentionnée dispose également, en son article 9, que les personnes sont tenues de déposer plainte auprès du Défenseur des droits de l’homme dans l’année qui suit le jour où elles ont appris ou auraient dû apprendre la violation de leurs droits et libertés fondamentales. Elle dispose en outre, en son article 11, que le Défenseur doit, à réception de la plainte, se prononcer sur l’examen de celle-ci; fournir au plaignant les moyens de protéger ses droits et libertés; refuser d’examiner la plainte; ou, avec l’accord du plaignant, transmettre la plainte à l’organisme d’État ou de la collectivité locale compétent pour examiner la plainte au fond.

Le Défenseur des droits de l’homme n’examine pas les plaintes qui ne doivent être traitées que par voie judiciaire et cesse l’examen d’une plainte à l’introduction par le plaignant d’une action ou d’un appel devant la justice. Lorsqu’il se prononce sur la recevabilité d’une plainte, il est tenu d'expliquer au plaignant la procédure légale d’examen des plaintes. Le Défenseur des droits de l’homme fait parvenir une copie de la décision rendue au plaignant dès que possible et au plus tard dans les 30 jours à compter de la date de réception de la plainte.

L’organisme d’État ou d’une collectivité locale ou le fonctionnaire de cet organisme dont les décisions et actions (inactions) font l’objet d’un appel ne peut examiner les questions visées dans la plainte.

Le Défenseur des droits de l’homme est habilité à entreprendre l’examen d’une question de sa propre initiative, en particulier lorsque des informations font état de violations massives des droits de l’homme et des libertés fondamentales ou que de telles violations ont une incidence majeure sur la population ou sont liées à la nécessité de protéger les droits de personnes incapables de faire recours elles-mêmes à cette fin.

C.Cadre de promotion des droits de l’homme au niveau national

Un certain nombre de structures et sous-structures publiques ont été créées en vue de maintenir l’attention sur les questions liées à la protection des droits de l’homme. Comme cela a déjà été indiqué, la création du Bureau du Défenseur des droits de l’homme a constitué une avancée majeure vers le respect et la protection réglementés de ces droits. L’indépendance du Défenseur des droits de l’homme est garantie par la législation arménienne. En 2013, l’International Ombudsman Association a décerné le statut d’accréditation le plus élevé (catégorie A) au Bureau du Défenseur des droits de l’homme, ce qui atteste de l’indépendance et de l’objectivité de ce dernier.

La Commission permanente de la protection des droits de l’homme et des affaires publiques œuvre efficacement au sein de l’Assemblée nationale en maintenant, par l’organisation d’auditions et de débats parlementaires, l’attention du pouvoir législatif sur les problèmes en matière de droits de l’homme qui se posent en République d’Arménie. Elle a pour tâche principale d’examiner l’adoption de mesures législatives et la ratification d’instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, ainsi que les crédits publics alloués à la question des droits de l’homme et de donner des avis en la matière.

Le Conseil des questions féminines, qui relève du Premier Ministre, a été créé en 2000 et est chargé de coordonner les activités visant à régler les principaux problèmes qui touchent les femmes en République d’Arménie. Il réunit notamment les représentantes les plus éminentes des pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que d’ONG, d’unions de créateurs et de cercles culturels.

Le Conseil de coordination pour les minorités nationales a été institué en 2000 par décret du Président de la République d’Arménie et s’emploie à promouvoir et à protéger les droits et les libertés des minorités nationales dans le pays, ainsi qu’à mener des débats, à effectuer des analyses et à élaborer des recommandations concernant des dispositions juridiques relatives à la promotion et à la protection des droits et libertés de ces groupes de population. Il est chargé de protéger les droits des minorités nationales, d’encourager les relations entre les communautés et de favoriser l’efficacité de l’action de l’État dans l’éducation spécialisée ainsi que dans les domaines culturel, juridique et autres. Le Conseil se compose de deux personnes désignées parmi les membres des 11 minorités établies en République d’Arménie.

Un Département des minorités ethniques et des affaires religieuses du Gouvernement de la République d’Arménie a été établi en 2004. Il participe à l’élaboration du Plan d’action du Gouvernement, est l’organe habilité par les pouvoirs publics à régir les relations entre l’État et les organisations religieuses conformément aux dispositions de la loi sur la liberté de conscience et les organisations religieuses et veille à la protection des traditions des minorités nationales et de leur droit au développement de leur langue et de leur culture.

Un Conseil public a été créé en 2008 par décret du Président de la République d’Arménie et se consacre lui aussi principalement aux questions relatives aux droits de l’homme. Parmi les comités qui en relèvent, on peut citer le Comité du développement de la société civile, le Comité des minorités nationales, le Comité des questions de démographie et de genre et le Comité des questions liées à la religion, à la diaspora et à l’intégration internationale. Le Conseil public a le statut d’organe consultatif.

Le développement de la société civile se poursuit en République d’Arménie. Les ONG ont été extrêmement actives ces dix dernières années et ont pu œuvrer en toute liberté conformément à la législation arménienne. Elles promeuvent directement la diffusion des valeurs des droits de l’homme et contribuent de façon considérable à la protection de ces droits. Les ONG s’occupent en particulier activement des questions relatives aux enfants, aux femmes, aux minorités nationales, aux jeunes, aux retraités, aux personnes handicapées, aux réfugiés et aux détenus. Un grand nombre d’entre elles mènent régulièrement des études dans le domaine de la protection des droits de l’homme et élaborent des programmes de prévention et de sensibilisation. Les structures publiques collaborent directement avec les représentants de la société civile et des ONG en les associant aux activités de différents organes consultatifs, ainsi qu’en organisant divers types de débats conjoints.

La République d’Arménie prête attention à l’éducation aux droits de l’homme, car elle considère cette dernière comme un important facteur de développement de la démocratie. Les droits de l’homme constituent ainsi depuis 2001 une matière distincte du programme d’enseignement général et sont enseignés en neuvième année. Les élèves suivent également des cours d’éducation civique ainsi que des cours sur l’État et le droit.

En République d’Arménie, les facultés de droit des établissements d’enseignement supérieur doivent enseigner au moins les matières suivantes: théorie du droit et de l’État, normes du droit, légalité, histoire de l’État et du droit des pays étrangers, droit constitutionnel, statut constitutionnel de l’homme et du citoyen (droits, libertés et obligations constitutionnels et garanties constitutionnelles de leur réalisation), droit constitutionnel des pays étrangers, droit international, droit de la sécurité internationale, droits de l’homme et droit international et autres matières analogues.

D’importants travaux ont été effectués dans le domaine de l’enseignement des droits de l’homme pour non seulement élaborer des manuels mais aussi former des enseignants et des professeurs d’universités. Des ONG ont contribué à ces travaux, notamment l’École arménienne des droits de l’homme, fondée par le Centre de protection des droits constitutionnels arméniens durant la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme (1995-2004), qui ces six dernières années a dispensé des cours de formation à 360 enseignants. Les travaux ont été complétés par la création du Réseau de bibliothèques sur les droits de l’homme. En effet, six bibliothèques sur les droits de l’homme constituant des centres de référence pour l’éducation à ces droits ont été ouvertes, depuis 2001, dans différents marzer (régions administratives). Les droits de l’homme sont aussi enseignés dans les établissements d’enseignement supérieur, y compris à l’Université d’État d’Erevan; les départements compétents de l’UNESCO mènent également des activités en faveur de l'éducation aux droits de l'homme en République d'Arménie.

Le Gouvernement arménien met également l’accent sur la formation aux droits de l’homme de différents groupes de professionnels, parmi lesquels les fonctionnaires de divers organismes publics, les avocats, les membres de la police, du Ministère de la Défense et du Service national de sécurité et les juges. Les programmes d’enseignement sont fondés sur les instruments internationaux fondamentaux relatifs aux droits de l’homme, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme et les deux pactes internationaux.

Le Gouvernement arménien mène une politique de sensibilisation de la population aux droits de l’homme en collaborant avec les représentants des organisations internationales et de la société civile. Il s’attache à favoriser le processus de traduction et de diffusion des instruments internationaux, de sorte que le Ministère des affaires étrangères a appuyé les activités de publication des instruments internationaux des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme en fournissant une traduction officielle de ces instruments.

Le Gouvernement inscrit chaque année au budget de l’État des crédits suffisants pour la protection des droits de l’homme. Ces crédits sont comptabilisés dans les dépenses des organes et organismes publics. Il n’existe pas de données statistiques générales et complètes sur les crédits alloués à la protection des droits de l’homme en République d’Arménie.

Tableau 48

Crédits du budget de l’État alloués au Bureau du Défenseur des droits de l’homme entre 2010 et 2013

2010

2011

2012

2013

Drams (milliers)

125 433,6

163 100,5

173 894,8

176 613,6

D.Processus de soumission des rapports de la République d’Arménie aux organes internationaux de suivi

L’établissement des rapports de la République d’Arménie comme suite aux obligations internationales qui lui incombent s’effectue conformément à la procédure adoptée par le Gouvernement par sa décision N 1483-N du 23 novembre 2007.

L'établissement de chacun des rapports de la République d’Arménie incombe à une entité administrative donnée. Lorsqu’elle découle des obligations incombant au pays en vertu d’instruments internationaux, cette tâche relève de l’entité administrative chargée de mettre en œuvre l’instrument concerné. Lorsqu’elle découle des obligations incombant à la République d’Arménie en sa qualité de membre d’une organisation internationale, elle relève de l’organisme public désigné selon les modalités fixées par le Président de la République d’Arménie ou le Gouvernement.

Des groupes de travail ou comités interinstitutions peuvent être créés selon les besoins lors de l’établissement d’un rapport. L’organisme public compétent peut faire appel aux services de spécialistes, d’experts et de consultants.

Après avoir élaboré un projet de rapport, l’organisme public compétent doit parvenir à un accord avec le Ministère de la justice, le Ministère des finances et le Ministère des affaires étrangères, ainsi qu’avec d’autres entités administratives concernées, le cas échéant. Une fois qu’il a recueilli les observations émises et a établi un résumé du rapport, l’organisme public compétent soumet ledit rapport au Gouvernement pour adoption.

La décision N 1793-A du Gouvernement en date du 15 décembre 2011 donne la liste ci-après des organismes publics chargés d’établir les rapports de la République d’Arménie et précise en outre les échéances prévues pour la soumission de ces rapports.

Instrument ou mécanisme international

Organisme chargé d’établir le rapport

Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale

Ministère des affaires étrangères

Pacte international relatif aux droits civils et politiques

Ministère des affaires étrangères

Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels

Ministère des affaires étrangères

Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes

Ministère des affaires étrangères

Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Ministère de la justice

Convention relative aux droits de l’enfant

Ministère des affaires étrangères

Convention relative aux droits des personnes handicapées

Ministère du travail et des affaires sociales

Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés

Ministère des affaires étrangères

Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants

Ministère des affaires étrangères

Examen périodique universel du Conseildes droits de l’homme des Nations Unies

Ministère des affaires étrangères

Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement

Ministère de l’éducationet des sciences

Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles

Ministère de la culture

Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

Ministère de la culture

Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (14 mai 1954)

Ministère de la culture

Deuxième Protocole relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protectiondes biens culturels en cas de conflit armé(26 mars 1999)

Ministère de la culture

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires

Ministère de l’éducation et des sciences

Convention-cadre pour la protectiondes minorités nationales

Département des minorités ethniques et des affaires religieuses du Gouvernement

Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains

Ministère des affaires étrangères

Charte sociale européenne (révisée)

Ministère du travail et des affaires sociales

Les entités non gouvernementales, en particulier les ONG et la société civile, participent également à l’établissement des rapports de la République d’Arménie, ce pour quoi sont organisés des débats ouverts de format spécial où le contenu de ces rapports est examiné. Durant ces débats, les participants ont la possibilité de formuler leurs observations et recommandations, qui sont prises en compte dans toute la mesure du possible lors de l’élaboration de la version définitive du rapport.

Le Ministère des affaires étrangères mène et coordonne les activités d’établissement des rapports de suivi. Compte tenu de l’objet de l’instrument international, il collecte les informations requises auprès des organismes publics compétents et les communique aux organes internationaux de suivi.

E.Autres informations relatives aux droits de l’homme

Depuis qu’elle est devenue Membre de l’ONU en 1992 et qu’elle a reconnu les valeurs universelles et les principes relatifs à la protection des droits de l’homme et à l’édification de la démocratie comme faisant partie intégrante de l’idéologie de l’État, la République d’Arménie s'emploie à participer aux activités entreprises dans le cadre de cette organisation universelle et coopère avec un grand nombre de ses structures et subdivisions.

Comme suite aux élections tenues à l’ONU en 2002, la République d’Arménie a été élue, parmi les États d’Europe orientale, membre de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies et réélue en 2004. En outre, le représentant de la République d’Arménie a assuré la vice-présidence de la Commission en 2005 et 2006. Ce sont là autant de faits attestant de la reconnaissance internationale et de la meilleure réputation dont jouit la République d’Arménie, en particulier dans le domaine de la protection des droits de l’homme.

Le 25 janvier 2001, la République d’Arménie est devenue membre à part entière du Conseil de l’Europe et s’est engagée à modifier son système juridique, ainsi qu’à adopter les valeurs européennes en matière de protection des droits de l’homme.

Le Gouvernement élabore et met en œuvre des programmes dans le domaine des droits de l’homme, dont le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, rebaptisé Programme de développement durable en 2008, le Plan d’action stratégique pour l’égalité des sexes (2011-2015), le Plan d’action stratégique de lutte contre la violence sexiste (2011-2015), le Programme national en faveur de la protection des droits de l’enfant (2004-2015) et la Stratégie pour la protection sociale des personnes handicapées (2006‑2015).

La République d’Arménie a obtenu de bons résultats dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes. Elle a mis en œuvre plusieurs mesures de prévention ainsi que d’appui et de protection des victimes. Le quatrième Programme national de lutte contre la traite (2013-2015) a été adopté par Gouvernement par sa décision N 186-N du 28 février 2013. La République d’Arménie combattant pleinement la traite, elle est classée dans la catégorie 1 des pays dans le rapport annuel 2013 sur la traite, publié en juin de la même année par le Département d’État des États-Unis d’Amérique.

Le 30 juin 2012, le Président de la République d’Arménie a approuvé le Programme stratégique pour les réformes juridique et judiciaire en République d’Arménie (2012-2016), ainsi que la Liste d’activités connexes. Ce programme vise principalement à garantir que l’ordre juridique et l’appareil judiciaire répondent aux normes que se doit de respecter tout État de droit moderne. Il concerne sur le plan législatif notamment la justice pénale, civile et administrative, le système judiciaire, le ministère public et les services à la population et prévoit des mesures coercitives destinées à régler les problèmes qui se posent dans chacun de ces domaines.

Le 29 octobre 2012, le Président de la République d’Arménie a approuvé la Stratégie nationale pour la protection des droits de l’homme, dont l’adoption répond à la nécessité de mettre en œuvre une politique commune et globale en matière de protection de ces droits. Cette stratégie vise les principaux objectifs suivants: 1) définir les dispositions de fond d’une politique publique cohérente et coordonnée de protection et de développement des droits de l’homme et des libertés fondamentales et renforcer la protection de ces droits en les faisant respecter; 2) améliorer les conditions d’exercice des droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels fondamentaux de toutes les personnes relevant de la juridiction de la République d’Arménie conformément aux obligations internationales et bilatérales qui lui incombent; 3) garantir l’application de mécanismes opérationnels et efficaces de protection des droits de l’homme et des libertés de toutes les personnes relevant de la juridiction de la République d’Arménie; 4) améliorer la législation en vigueur et veiller à sa bonne application conformément aux normes internationales; 5) faire mieux connaître les droits de l’homme et les méthodes de protection de ces droits, promouvoir cette protection par l’État, les collectivités locales et les fonctionnaires, ainsi que par la société au sens large et la population; 6) renforcer la confiance de la population dans les pouvoirs publics ainsi que la cohésion sociale; 7) accroître les capacités du Bureau du Défenseur des droits de l’homme ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme; 8) préciser les problèmes et besoins des groupes socialement vulnérables et prendre des mesures efficaces pour garantir leurs droits; 9) faire participer activement les organisations de la société civile à la réalisation des activités liées aux objectifs stratégiques; 10) renforcer l’efficacité de l’action des ONG ainsi que la collaboration de celles-ci avec l’État et les collectivités locales, notamment.

La République d’Arménie applique systématiquement les décisions adoptées lors des grandes conférences internationales sur les droits de l’homme et, au besoin, soumet des rapports de suivi. Parmi ces conférences, il convient de citer les suivantes: la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Programme d’action de Beijing), la Conférence mondiale sur les droits de l’homme (Vienne, 1993), la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) et le Sommet du millénaire des Nations Unies (objectifs du Millénaire pour le développement).

III.Informations concernant la non-discrimination et l’égalité

Un cadre législatif a été mis en place en République d’Arménie pour garantir l’égalité de tous devant la loi et exclure toute discrimination à l’égard des groupes de population vulnérables.

L’article 14.1 de la Constitution consacre l’égalité de tous devant la loi en interdisant toute discrimination fondée sur le sexe, la race, la couleur de peau, l’origine ethnique ou sociale, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion, l’idéologie, les opinions politiques ou autres, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, le handicap, l’âge ou toute autre circonstance de nature personnelle ou sociale.

Les principes susmentionnés sont également inscrits dans le Code de procédure pénale et le Code judiciaire. Les violations des droits et libertés constitutionnels de l’homme et du citoyen sont érigées en infraction à l’article 143, chapitre 19, du Code pénal tel que modifié le 5 février 2013, qui dispose qu’est punie d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement toute violation directe ou indirecte des droits et libertés de l’homme et du citoyen au motif du sexe, de la race, de la couleur de peau, de l’origine ethnique ou sociale, des caractéristiques génétiques, de la langue, de la religion, de la vision du monde, des opinions politiques ou autres, de l’appartenance à une minorité nationale, de la fortune, de la naissance, du handicap, de l’âge ou de toute autre circonstance de nature personnelle ou sociale qui a porté atteinte aux droits et intérêts légitimes de l’homme et du citoyen.

L’article 3 de la loi relative à la citoyenneté dispose que les habitants de la République d’Arménie sont égaux devant la loi, sans distinction notamment de motifs d’acquisition de la citoyenneté, de nationalité, de race, de sexe, de langue, de croyance, d’opinions politiques ou autres, d’origine sociale ou de fortune.

En 2013, l’Assemblée nationale a adopté la loi sur l’égalité des droits et des chances entre les sexes, qui fixe les garanties propres à assurer cette égalité dans les domaines politique, social, économique, culturel et autres de la vie publique et régit en outre les relations y relatives.

La République d’Arménie a adhéré à la quasi-totalité des instruments internationaux relatifs à la discrimination, qui font partie intégrante de l’ordre juridique interne et ont une autorité supérieure à celle de la législation nationale conformément à la Constitution ainsi qu’à la loi sur les traités internationaux auxquels la République d’Arménie est partie et à la loi sur les actes juridiques.