Trente-huitième session

14 mai-1er juin 2007

* CEDAW/C/2007/II/1.

Point 5 de l’ordre du jour provisoire*

Application de l’article 22 de la Convention sur l’élimination de toutes les formesde discrimination à l’égard des femmes

Rapports soumis par des institutions spécialisées des Nations Unies sur l’application de la Convention dans des domaines entrant dans le cadre de leurs activités

Note du Secrétaire général

Additif

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

I.Niger

En 2004, le Niger comptait environ 12,4 millions d’habitants, dont 77 % vivaient dans les campagnes, 87 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 43 %, dont 97 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 48 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

La campagne Telefood a été lancée en vue de mieux faire comprendre la nécessité urgente de lutter contre la faim et les inégalités entre les sexes. Un projet exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Niger a permis de financer l’achat de chèvres, de vaccins et de produits antiparasitaires ainsi que de dispenser des conseils sur l’élevage à 140 familles, dont plusieurs dirigées par une femme, et qui ont été désignées comme ayant le plus besoin d’aide. La FAO finance au total 10 projets portant principalement sur la pêche, l’élevage des chèvres et la production d’arachides.

Dans le cadre du projet Dimitra, la FAO recueille des données détaillées sur des organisations exécutant des projets portant sur les femmes rurales, la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique et au Proche-Orient, principalement. Elle diffuse les données ainsi recueillies grâce aux moyens de communication traditionnels et aux nouvelles technologies de l’information en vue de mettre en relief la contribution des femmes rurales au développement. L’Organisation vise en outre à sensibiliser les acteurs du développement aux problèmes des femmes et à favoriser l’échange et la diffusion des informations. La base de données créée au titre du projet contient des informations sur 47 organisations établies au Niger et 151 projets comportant un large éventail d’activités axées sur l’éducation sanitaire, la culture des plantes médicinales, l’enseignement de base, le microfinancement et la culture de plantules. En 2006, l’ONG VIE-Kande Ni Bayra, qui est partenaire du projet pour la région du Sahel, a organisé un atelier à Dosso en vue d’examiner l’impact des activités de promotion de la scolarisation des filles à l’intention des femmes rurales. Le projet était cofinancé par Dimitra, la FAO, la Coopération belge, la Coopération technique belge, la Coopération suisse, la Coopération canadienne et le Fonds des Nations Unies pour la population.

Le programme d’analyse des questions socioéconomiques et des conditions propres à chaque sexe vise à sensibiliser les spécialistes du développement et à les aider à intégrer ces questions dans les politiques, les programmes et les projets de développement de sorte qu’il soit tenu compte des besoins et des priorités des hommes et des femmes dans toutes les stratégies de développement. En 2003, un atelier a été organisé à l’intention des spécialistes du développement pour les sensibiliser aux problèmes des femmes dans l’agriculture et le développement rural.

Depuis 2003, le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique a offert aux enquêteurs et aux superviseurs une formation à l’analyse selon des critères de sexe, il a mis au point des outils à cet effet et aidé à analyser les données ventilées par sexe afin que les problèmes des femmes soient pris en compte dans les recensements des terres agricoles et des cheptels.

II.Mauritanie

En 2004, on estimait que la Mauritanie comptait environ 29 millions d’habitants1, dont 37 % vivaient dans les campagnes, 52 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 44 %, dont 63 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 53 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la FAO a exécuté un projet en Mauritanie pour aider à créer une coopérative de pêcheurs à Nouakchott. Cinquante femmes ont ainsi appris à préparer le poisson et à le faire sécher. L’Organisation finance au total 19 projets portant sur l’aviculture et la création de vergers et potagers.

La base de données Dimitra contient des informations sur 20 organisations établies en Mauritanie, qui ont lancé 42 projets en faveur des femmes rurales. Ces projets ont une portée variable et sont axés sur un large éventail de questions telles que l’alphabétisation, l’éducation nutritionnelle au niveau local et l’assistance technique aux femmes pratiquant la pêche.

III.Mozambique

En 2004, on estimait que le Mozambique comptait environ 19 millions d’habitants1, dont 63 % vivaient dans les campagnes, 80 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 51 %, dont 95 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 60 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la FAO a financé sept projets portant principalement sur l’horticulture et la pêche.

La base de données Dimitra contient des informations sur 18 organisations établies au Mozambique et 56 projets portant sur un large éventail d’activités telles que les soins de santé, l’élevage, la planification familiale, l’apiculture, l’alphabétisation, la couture et la cuisine, et la lutte contre le sida.

Dans le cadre du programme d’analyse des questions socioéconomiques et des conditions propres à chaque sexe, quatre ateliers de formation ont été organisés à l’intention des formateurs depuis 2003, ainsi que des cours sur la collecte et l’analyse de données ventilées par sexe. Plus de 80 spécialistes du développement ont bénéficié de cette formation.

La FAO mène actuellement une étude en collaboration avec le Centre international pour la recherche en agroforesterie afin d’analyser la filière du Trichilia emetica (mafurra), de la production à la consommation. Elle a pour objet d’examiner comment le développement de la filière pourrait améliorer les revenus des femmes et la gestion viable de la biodiversité agricole.

Le projet LinKs sur les rôles respectifs des hommes et des femmes, la diversité biologique et les systèmes d’acquisition des connaissances au niveau local visait à faire comprendre comment les hommes et les femmes des zones rurales utilisent et gèrent la diversité biologique et à souligner l’importance des connaissances locales pour la sécurité alimentaire et une biodiversité agricole durable en analysant les liens entre les systèmes locaux d’acquisition de connaissances, les rôles assignés aux hommes et aux femmes et les relations entre les deux sexes, l’alimentation, et la conservation et la gestion de la biodiversité agricole. Entre 2000 et 2005, la FAO a mené de nombreuses activités de recherche et de formation; elle a notamment organisé à l’intention des spécialistes du développement un atelier de formation portant sur la biodiversité agricole, les femmes et les connaissances locales.

En collaboration avec le Fonds international de développement agricole, plusieurs évaluations participatives ont été réalisées dans trois pays d’Afrique orientale et australe, dont le Mozambique, en vue de mettre au point et d’utiliser à titre expérimental un répertoire, une trousse de médecine, plusieurs études de cas sur le marché et d’élaborer, en 2002, un rapport de synthèse sur les femmes et la pauvreté dans le contexte des opérations commerciales.

En 2005, dans le cadre du projet intitulé « Protéger les droits de propriété et de succession des femmes et des filles », des études sur les conséquences du VIH/sida ont été réalisées et des recommandations ont été faites en vue de renforcer l’action des pouvoirs publics. Ce projet avait pour objet d’analyser la situation s’agissant des femmes et du VIH/sida au Mozambique; de faciliter l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi d’un plan d’action multisectoriel de large portée et la préparation d’une campagne nationale d’information sur les conséquences du sida pour les femmes et les filles.

En 2003, des ateliers ont été organisés en vue d’examiner les liens entre les politiques agricoles et la pandémie. Ils ont rassemblé des décideurs et des planificateurs de neuf pays africains (dont plusieurs pays faisant partie des pays les moins avancés), d’Europe et des États-Unis d’Amérique. Ces ateliers avaient pour objet de déterminer comment les politiques agricole et alimentaire pourraient aider à enrayer la propagation du VIH et remédier aux conséquences de l’épidémie, et d’examiner les améliorations à apporter afin que ces politiques continuent d’être utiles et viables.

La FAO a collaboré avec le Programme alimentaire mondial et d’autres partenaires au lancement de plusieurs écoles pratiques destinées aux jeunes et aux adultes travaillant dans le secteur agricole. Ces écoles s’adressent en particulier aux orphelins et à d’autres enfants âgés de 12 à 18 ans, qui sont en difficulté, notamment en raison de la pandémie du sida. Elles visent à leur inculquer des connaissances agricoles, l’esprit d’entreprise et des compétences pratiques de manière à ce qu’ils puissent devenir des adultes indépendants, consciencieux et entreprenants. Ces connaissances et ces compétences doivent les aider à être autonomes sur le plan économique et à devenir des citoyens responsables et respectueux des femmes et des droits de l’homme. De plus, ces écoles traitent de certaines questions telles que la sensibilisation au VIH/sida et la prévention de la maladie, le respect de l’égalité entre les sexes, la protection de l’enfance, le soutien psychosocial, l’éducation nutritionnelle et les compétences commerciales. Tout est mis en œuvre pour que les besoins différents des garçons et des filles soient pris en compte et satisfaits. On compte actuellement 28 écoles de ce type au Mozambique, qui sont destinées aux ménages pauvres touchés par le sida, une attention particulière étant accordée aux ménages dirigés par des femmes. Elles visent à inculquer aux hommes et aux femmes des zones rurales des connaissances et des compétences qui les aideront à améliorer leur production agricole, la sécurité alimentaire de leur ménage et leurs revenus. Elles visent en outre à leur faire comprendre comment leur vulnérabilité socioéconomique conduit à l’adoption de comportements à risque, à remédier aux conséquences socioéconomiques du sida et d’autres menaces au sein des communautés et à établir un réseau d’agriculteurs qui s’intéressent aux problèmes locaux en vue de créer des revenus durables. Ces écoles traitent en outre des questions relatives aux droits patrimoniaux, aux normes culturelles concernant la masculinité et la féminité et aux rapports de pouvoir entre les deux sexes.

En 2003 et 2004, le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique a financé la préparation d’une étude de cas sur la prise en compte des problèmes des femmes, qui a été incorporée au précédent recensement agricole et présentée par la suite dans la brochure intitulée « Ressources agricoles et égalité des sexes : enseignements tirés en Afrique ».

IV.Pakistan

En 2004, on estimait que le Pakistan comptait environ 157,3 millions d’habitants1, dont 66 % vivaient dans les campagnes, 45 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 31 %, dont 62 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 43 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la FAO a financé 12 projets portant principalement sur la pêche en eau douce, l’élevage de chèvres, la création de jardins dans les écoles et la promotion de la petite aviculture.

La base de données Dimitra contient des informations sur une organisation établie au Pakistan et 11 projets portant sur un large éventail d’activités telles que l’éducation sanitaire, la réinsertion sociale, le développement et des programmes à l’intention des microentrepreneurs.

Dans le cadre de son programme de lutte intégrée contre les parasites, la FAO mène une activité en vue de lutter contre les problèmes de santé des femmes travaillant dans le secteur du coton.

Un projet portant sur la préparation de projets et le renforcement des capacités d’appui au programme visant à améliorer le système d’approvisionnement en eau dans la province du Sind est actuellement exécuté en partenariat avec le Programme de coopération technique de la FAO en vue d’améliorer l’efficacité, la fiabilité et la distribution équitable du réseau d’irrigation dans les trois agences de bassin (Ghotki, Nara et Left Bank). De manière plus précise, le projet vise à élargir les réformes déjà en cours dans la province; à améliorer de façon systématique le réseau d’irrigation couvrant les grands ouvrages hydrauliques, les canaux principaux et secondaires et les canaux distributeurs et mineurs; et à améliorer la viabilité à long terme du réseau grâce à une gestion fondée sur la participation et à la création d’institutions chargées de son fonctionnement et son entretien. Une meilleure gestion de l’eau permettra d’augmenter la production agricole et de créer des emplois et des revenus. Il s’agit de veiller à ce que les différents besoins et priorités des hommes et des femmes soient réellement pris en compte de manière à ce qu’ils aient un accès égal aux prestations, de faire en sorte que les hommes et les femmes participent aux consultations et à la gestion et la mise en œuvre des services liés à l’eau; et de définir des activités qui visent en particulier à favoriser l’autonomisation des femmes, des filles et des groupes les plus marginalisés sur le plan socioéconomique dans les zones rurales de la province du Sind.

V.République arabe syrienne

En 2004, on estimait que la République arabe syrienne comptait environ 18,2 millions d’habitants1, dont la moitié vivaient dans les campagnes, 26 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 28 %, dont 60 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 65 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la FAO a financé 13 projets en République arabe syrienne, qui portaient principalement sur l’aviculture et l’apiculture, le jardinage et la création de champignonnières familiales.

La base de données Dimitra contient des informations sur 10 organisations établies en République arabe syrienne, qui exécutent 16 projets en faveur des femmes rurales, dont la portée varie et qui portent sur un large éventail de questions allant de l’alphabétisation au microcrédit en passant par des cours de formation professionnelle.

VI.Serbie

En 2004, on estimait que la Serbie et le Monténégro comptaient environ 10,5 millions d’habitants1, dont la moitié vivaient dans les campagnes, 17 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 43 %, dont 16 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 40 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

En 2004, dans le cadre du programme d’analyse des questions socioéconomiques et des conditions propres à chaque sexe, un atelier de formation a été organisé avec le Ministère de l’agriculture, des forêts et de l’eau et l’organisation Natura Balkanika en vue de constituer un groupe de formateurs capables de former d’autres spécialistes dans leurs institutions respectives.

VII.Sierra Leone

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la FAO a financé six projets en Sierra Leone portant principalement sur l’élevage et la production de légumes et de fruits.

La base de données Dimitra contient des informations sur 3 288 projets exécutés en Sierra Leone, dont la portée varie et qui portent sur un large éventail de questions telles que l’alphabétisation, la formation à l’artisanat, l’élevage et d’autres activités rémunératrices.

VIII.Vanuatu

En 2004, on estimait que Vanuatu comptait environ 217 000 habitants1, dont 77 % vivaient dans les campagnes, 34 % de la population active travaillant dans le secteur agricole.

Les femmes dans l’agriculture

La proportion des femmes sur le marché du travail en 2004 était de 45 %, dont 34 % vivaient de l’agriculture. Elles représentaient 45 % de la main-d’œuvre agricole totale.

Activités en faveur de l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et de l’égalité entre les sexes

Dans le cadre de la campagne Telefood, la Fao a financé six projets portant principalement sur l’aviculture, la production de bananes et la culture de fruits et de légumes.

En collaboration avec le Bureau national de statistique, le Ministère des finances et de la gestion économique et le Ministère de l’agriculture, de la quarantaine, des forêts et de la pêche, la FAO a fourni une assistance technique en appui aux systèmes de recensement et de statistiques agricoles afin d’aider à établir des données ventilées par sexe.