2000

2005

Progression

Gouvernement (ministres)

15,0 %

16,7 %

+1,7 %

Parlement

17,6 %

25,0 %

+7,4 %

Conseils de district

18,0 %

24,5 %

+6,5 %

Conseils de station

24,7 %

30,6 %

+5,9 %

Moyenne

18,8 %

2 4 ,2 %

+4,3 %

Source : Recherche effectuée par H. Guicherit pour le Forum parlementaire des femmes.

Certaines des femmes qui siègent au Parlement viennent des zones rurales. Actuellement, le Gouvernement compte trois femmes ministres. L’une d’entre elles a été désignée par un parti politique rural.

Les mesures prises par le Gouvernement s’appliquent également aux femmes autochtones ou qui appartiennent à d’autres minorités raciales.

Violence à l’encontre des femmes

7.Le rapport fait état d’une étude concernant quatre conventions qui a été publiée par le Ministère de l’intérieur ainsi que des recommandations qui ont été formulées concernant la violence contre les femmes et qui sont notamment « que le Gouvernement s’implique davantage dans ce domaine en entreprenant régulièrement des activités de sensibilisation de la population ciblant les jeunes femmes et les jeunes filles et en établissant une base de données sur la violence au foyer, afin de dresser un inventaire des incidents et un état des protagonistes permettant d’élaborer un mode d’action adapté ». Veuillez indiquer comment ces recommandations sont appliquées.

Le Centre des droits de la femme, en coopération avec la police surinamaise, la police d’Utrecht et le Programme des Caraïbes pour l’égalité des sexes, a mis en place des points d’accueil des victimes, en particulier à l’intention des femmes et des enfants, dans quatre postes de police du pays (un à Paramaribo, deux à Wanica et un à Nickerie). Ces points d’accueil sont déjà opérationnels et fournissent aux victimes l’aide dont elles ont besoin.

Un programme de sensibilisation à la violence au foyer a été présenté par le Centre des droits de la femme.

Le Ministère de la justice et de la police a réalisé une étude sur la violence au foyer et a élaboré une politique qui est déjà mise en œuvre. Deux services importants seront mis en place, à savoir un groupe spécial de protection des femmes et une permanence téléphonique nationale. La police a également formé son personnel afin qu’il puisse prodiguer des conseils tant aux victimes qu’aux auteurs de violences au foyer.

Système de base de données

La police surinamaise a déjà mis en place un système de suivi des données. Le sexe, l’âge, la relation entre la victime et l’agresseur, le lieu de résidence et l’appartenance ethnique sont les critères retenus. Cette information est envoyée périodiquement au chef de la police.

La police surinamaise participe au réseau national sur la violence au foyer au sein duquel sont représentées des organisations gouvernementales et non gouvernementales (responsables de l’aide sociale, des enquêtes, de la santé, du logement, etc.) qui s’occupent également de ce problème. Elle collabore également avec la fondation Stopper la violence contre les femmes dans le cadre d’activités d’échange d’informations, d’assistance et de sensibilisation.

Environ 30 % des policiers sont formés pour reconnaître la violence au foyer et la nécessité d’un mode d’action adapté. Tous les membres du département Jeunes de la police et au moins un policier par commissariat dans les autres services opérationnels reçoivent une formation afin de pouvoir enquêter efficacement sur les affaires de violence au foyer. Un module de formation à la prise en charge de la violence au foyer a été mis à la disposition de la police surinamaise et devrait être intégré dans son programme de formation. On compte au moins huit formateurs dans l’effectif de la police. Dans le cadre de la collaboration avec la police néerlandaise, des policiers surinamais ont eu la possibilité d’effectuer une visite d’échange aux Pays-Bas.

En collaboration avec le Ministère de l’intérieur, la fondation Stopper la violence contre les femmes a formé au moins 112 aides conseillers pour les problèmes de violence au foyer dans quatre districts.

Une des actions prévues dans le Plan d’action intégré en faveur de l’égalité des sexes pour 2006-2010 sur le thème « la violence familiale et sexuelle » a pour objectif de sensibiliser davantage le public en communiquant systématiquement des données sur la violence au foyer et des informations sur les activités menées dans ce domaine. La question de la jeunesse, de la moralité et de la violence au foyer est traitée dans le plan d’orientation du Ministère de la justice et de la police. En particulier, les mécanismes suivants sont prévus :

a)Groupe directeur sur la violence au foyer comprenant un administrateur de projet (Bureau pour les femmes et les enfants);

b)Sous projet « violence au foyer »;

c)Service d’enregistrement des violences au foyer;

d)Plan d’action contre la violence au foyer;

e)Immatriculation/prestations sociales;

f)Service d’enregistrement des victimes.

8.Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a demandé instamment à l’État partie d’accorder une haute priorité aux mesures de lutte contre la violence à l’égard des femmes dans la famille et dans la société, conformément à la recommandation générale 19 du Comité et à la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Veuillez indiquer les mesures qui ont été prises pour appliquer la recommandation du Comité et faire savoir au Comité si le Gouvernement a tenu compte des conditions particulières qui font que les femmes rurales, autochtones ou appartenant à d’autres minorités sont exposées à un niveau élevé de violence.

Mesures destinées à prévenir la violence contre les femmes dans la famille et la société

Étant donné que le Code pénal interdit la violence contre les femmes et indique la plupart des mesures à prendre pour y faire face, le Ministère de la justice et de la police concentre son attention sur le cadre institutionnel nécessaire. Les principales priorités sont la lutte contre la violence au foyer et la lutte contre la traite des femmes et des enfants.

En 2003, le Ministère de la justice et de la police a créé un comité sur la traite des êtres humains qu’il a chargé d’élaborer des mesures législatives, des principes directeurs et des procédures à l’intention de la police et d’autres institutions. Un procureur est spécialement chargé des affaires de violence au foyer et un projet de principes directeurs et de dispositions applicables aux affaires de violence au foyer a été proposé.

En outre, le Ministère de la justice et de la police a créé un comité sur le harcèlement sexuel au travail. Le service des plaintes examine de près toutes les plaintes et prend des mesures appropriées pour protéger les victimes et punir les auteurs d’actes de harcèlement conformément aux dispositions de la loi relative au personnel. Le Ministère a pour principe fondamental de promouvoir la protection des femmes et d’intervenir activement pour réprimer toute violation de leurs droits.

Le Gouvernement participe également au réseau national de lutte contre la violence au foyer, dont il facilite l’action.

9.La loi sur la violence dans la famille a-t-elle été promulguée? Si oui, veuillez donner des détails sur sa teneur.

Deux projets de loi sur la violence au foyer, dont l’un a été intégré à l’amendement du Code pénal et l’autre a été établi par le Centre des droits de la femme, ont été présentés au Ministère de la justice et de la police.

Traite des femmes et exploitation de la prostitution

10.Il est dit dans le rapport qu’une commission spéciale sera constituée pour étudier la question de la traite des personnes en général et que « cette commission recommandera des mesures de politique générale et des mesures législatives, ainsi que des directives et des procédures à l’intention de la police et des institutions ». Cette commission a-t-elle été constituée? Si elle ne l’a pas été, quand le sera-t-elle et quand devrait-elle entamer ses travaux? Que fera le Gouvernement pour s’assurer que les femmes rurales et les femmes appartenant à des minorités pourront faire entendre leur voix au sein de cette commission?

Le groupe de travail sur la traite des êtres humains a été créé en 2003 et a commencé à élaborer un plan d’action indiquant les mesures à prendre au niveau opérationnel et au niveau du Gouvernement. Le groupe de travail est présidé par une femme qui exerce les fonctions de procureur au bureau du Procureur général. Celle-ci a déjà mené à bien des poursuites dans une affaire de traite de personnes. Actuellement, deux affaires de traite de personnes sont devant la justice et une autre a été enrôlée. Le groupe mène actuellement une campagne d’information et de sensibilisation sur la traite des personnes dans le cadre de laquelle des affiches et des brochures ont été distribuées. La police comprend un groupe spécial chargé des enquêtes sur la traite des personnes qui dispose de plusieurs numéros de téléphone que l’on peut appeler pour communiquer des informations importantes concernant de telles affaires. Une nouvelle loi sur la lutte contre la traite des personnes est entrée en vigueur récemment. En outre, en collaboration avec la fondation Maxi Linder, le groupe de travail fournit des conseils aux victimes et pourvoit à leur hébergement.

11.Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a recommandé la mise au point de programmes d’action destinés aux femmes que la pauvreté force à se prostituer et l’adoption de politiques conçues pour que les proxénètes et les adultes exploitant des prostituées mineures fassent l’objet de poursuites et soient condamnés à des peines plus conséquentes. Le Comité a également recommandé que l’État partie fournisse dans son prochain rapport des informations détaillées sur la prostitution et la traite des femmes et des fillettes afin de lui permettre de mieux comprendre la portée des problèmes existant au Suriname. Veuillez indiquer les mesures qui ont été prises pour appliquer la recommandation du Comité et donner suite à sa demande.

La prostitution existe au Suriname. Bien que les maisons de passe y soient illégales d’après le Code pénal, le Gouvernement applique une politique de tolérance à leur égard. Lorsqu’une femme, qu’elle soit mineure ou majeure, est forcée à se prostituer, la police intervient dès qu’elle a connaissance de l’affaire. En pareil cas, le témoignage de la victime est essentiel. Plusieurs affaires dans le cadre desquelles les victimes étaient disposées à coopérer avec la justice sont maintenant en jugement et une autre a été enrôlée. La première condamnation pour traite de personnes a été prononcée au Suriname en 1996 et la deuxième en 2005. On compte qu’un jugement sera rendu cette année en ce qui concerne plusieurs affaires en instance.

Stéréotypes et éducation

12.Le rapport fait mention de la Fondation Lobi, qui « joue un rôle important en matière éducative », y compris en fournissant des renseignements en matière de planification de la famille et en organisant des cours d’éducation sexuelle. Il indique que « ces activités contreviennent encore aux dispositions des articles 533 et 534 du Code pénal, qui n’ont toujours pas été modifiés ». Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a recommandé que les lois restreignant la planification familiale soient abrogées. Quand peut-on s’attendre à ce que cela soit fait?

La modification de la législation restreignant la planification familiale est prévue dans le plan du secteur de la santé pour 2005-2009.

13.Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a exhorté l’État partie à adopter les mesures législatives ou administratives nécessaires pour empêcher les écoles d’exclure les jeunes mères et les adolescentes enceintes. Veuillez indiquer les mesures qui ont été prises pour appliquer la recommandation du Comité en précisant également les dispositions prises en ce qui concerne les femmes rurales et les femmes appartenant à des minorités raciales.

Toutes les mères adolescentes ont la possibilité de retourner à l’école. Le département des affaires de la jeunesse du Ministère de l’éducation est tenu d’inscrire celles qui souhaitent être scolarisées. En outre, il les conseille pour leurs devoirs à la maison, la gestion de leurs finances et les soins à apporter à leurs enfants et leur propose des cours d’informatique, de couture ou de formation à d’autres compétences qu’elles souhaitent acquérir pour devenir indépendantes.

La division de l’inspection du Ministère de l’éducation est chargée de trouver des établissements scolaires pour accueillir ces jeunes mères.

14.Veuillez indiquer où en est l’évaluation des programmes scolaires et dire si les élèves doivent payer des frais de scolarité dans l’enseignement public.

Un programme national est établi pour toutes les écoles primaires. Celles-ci utilisent toutes les mêmes manuels scolaires et, à la fin de la sixième année d’études primaires, les élèves passent un examen national d’entrée dans le secondaire.

Dans l’enseignement secondaire et supérieur, il n’existe pas de programme national mais un programme fixe pour toutes les filières. Des examens finals nationaux sont organisés à tous les niveaux.

Bien que l’éducation soit gratuite au Suriname, des frais d’inscription d’un faible montant doivent être acquittés chaque année.

15.Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a appelé l’État partie à adopter d’urgence des mesures visant à modifier les attitudes stéréotypées concernant les rôles et les responsabilités des femmes et des hommes, notamment grâce à des campagnes de sensibilisation et d’éducation axées sur les femmes et les hommes et sur les médias. Veuillez indiquer les mesures qui ont été prises pour donner suite à cette recommandation.

La loi dispose que tous les emplois sont ouverts aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Le Plan d’action intégré en faveur de l’égalité des sexes pour 2006-2010 comprend des programmes visant à mieux informer les étudiants (des deux sexes) des perspectives d’emploi.

Emploi

16.Veuillez fournir des chiffres actualisés sur le chômage féminin et masculin, en particulier dans la population de l’intérieur du pays et au sein des communautés autochtones.

Données mises à jour sur les taux de chômage féminin et masculin

Deux organismes sont principalement chargés de recueillir et d’analyser des données désagrégées par sexe sur l’emploi, à savoir le Bureau central de statistique et le Ministère du travail, du progrès technique et de l’environnement. Au cours de la période considérée, le Ministère n’a pas été en mesure de recueillir et d’analyser de telles données et a dû largement faire appel à celles du Bureau central de statistique. Étant donné que la couverture des données dont dispose le Bureau est limitée au premier semestre de 1999, le Ministère n’a pas publié de données postérieures au deuxième semestre de cette même année.

Le tableau 1 indique le nombre de chômeurs à Paramaribo et Wanica.

Les données concernant les hommes et les femmes vivant à l’intérieur du pays et dans les communautés autochtones sont comprises dans les totaux.

T able au 1Nombre de personnes actives ayant un emploi ou au chômage et taux de chômage pour la période 1999-2002 (Paramaribo et Wanica)

Année

Population active

Nombre de personne s ayant un emploi

Nombre de personnes au chômage

Taux de chômage

1999

105 394

92 747

12 647

12

2000

110 600

95 374

15 226

14

2001

133 447

97 872

15 575

14

2002

116 368

105 129

11 239

10

Taux d’activité par sexe

Hommes

Femmes

Personnes ayant un emploi

101 919

54 768

Personnes au chômage

7 708

8 717

Population en âge de travailler

154 836

154 179

Taux d’activité

70,8

41,2

Source : Recensement de 2005 du Bureau central de statistique.

17.Le rapport indique que, étant donné que « les femmes appartiennent en général aux groupes salariaux inférieurs, elles sont habituellement moins bien payées que les hommes ». Quelles mesures le Gouvernement a-t-il prises pour remédier à cette disparité?

Écarts de salaires entre les hommes et les femmes

Les disparités hommes-femmes dans le domaine de l’emploi sont reconnues par le Ministère du travail, du progrès technique et de l’environnement et il en a été officiellement fait mention au cours des dernières décennies dans plusieurs déclarations de politique générale du Gouvernement ainsi que dans les notes d’orientation du Ministère.

Il est précisé dans la note d’orientation pour 2000-2005 du Ministère du travail, du progrès technique et de l’environnement qu’afin d’instaurer des conditions de rémunération favorables, un salaire minimum sera introduit une fois que des recherches suffisantes auront été réalisées, ce qui devrait se traduire par une rémunération égale pour un travail de valeur égale.

En outre, la note d’orientation indique que les principes d’égalité entre les sexes seront pris en considération dans chaque domaine de compétence du Ministère afin de promouvoir cette égalité sur le marché du travail surinamais. Chaque mesure ou activité devra faire l’objet d’une analyse afin d’en déterminer l’impact possible sur les hommes et les femmes. S’agissant du chômage et de la promotion des petites entreprises, les femmes constituent un groupe cible.

Le salaire minimum n’a pas été instauré au cours de la période 2000-2005 mais cette mesure a été de nouveau mentionnée dans la déclaration annuelle de politique générale du Président surinamais pour 2006 et la note d’orientation du Ministère du travail, du progrès technique et de l’environnement. Conformément à cette note, le Ministère a constitué une commission consultative tripartite sur l’instauration d’un régime de salaire minimum.

Soins de santé

18.Le rapport indique que « en ce qui concerne l’accès des femmes aux services de santé, les observations ci-après sont importantes : absence de dépistage systématique du cancer (frottis vaginaux, mammographies); les cas de complications concernant des grossesses indiquent qu’il serait nécessaire d’améliorer les soins prénatals et de mieux traiter les grossesses à hauts risques ». Le rapport indique également qu’environ un tiers de la population n’a pas d’assurance médicale. Quelles mesures le Gouvernement a-t-il engagées pour faire face à ces problèmes?

Mesures prises par le Gouvernement

a)Amélioration de la santé maternelle – orientations : au Sommet mondial de septembre 2005, le Suriname et la communauté internationale sont convenus que l’accès universel à la santé génésique d’ici 2015 était essentiel pour réaliser l’égalité entre les sexes et les autres objectifs du Millénaire pour le développement;

b)Le Gouvernement a élaboré une politique de santé sexuelle et génésique dans laquelle il déclare que la maternité sans risques constitue un droit fondamental prioritaire. Cette politique, qui doit être adoptée par le Parlement et concrétisée par un plan de mise en œuvre ayant principalement pour objectif de fournir des soins maternels de qualité, fera partie intégrante du plan pour le secteur de la santé;

c)Plan pour le secteur de la santé et projet de réforme de la santé : le Ministère de la santé examine actuellement la possibilité d’établir un système d’approvisionnement en produits de santé génésique et de mettre en œuvre une stratégie de vaccination ROR. Il est en train d’élaborer un système national d’information sur la santé qui permettra de mieux recenser et surveiller les problèmes de santé qui contribuent à la mortalité maternelle.

19.Le rapport fait observer que le pourcentage des femmes séropositives est passé de 4,1 % à 6,35 % entre 1998 et 2000. Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a demandé instamment à l’État partie de se pencher sur l’effet sur les femmes du VIH/sida et d’assurer l’égalité de droits et d’accès des femmes et des jeunes filles aux soins de santé et aux services sociaux. Il a par ailleurs encouragé l’État partie à intensifier les efforts qu’il déploie pour sensibiliser davantage les femmes et les jeunes filles au danger du VIH/sida et les éduquer sur les moyens de se protéger. Veuillez indiquer comment les recommandations du Comité sont appliquées et fournir également des données sur la propagation du VIH/sida parmi les femmes de l’intérieur appartenant à des minorités en raison des activités d’exploitation minière.

VIH/sida – Orientations et Plan stratégique national

L’achèvement du Plan stratégique national (PSN) et l’octroi de deux dons par le Fonds mondial ont considérablement accru les capacités nationales à élaborer un dispositif complet pour faire face au VIH/sida. Le PSN indique les objectifs à atteindre et les stratégies et les activités à mettre en œuvre au cours de la période 2004-2008. Il fixe notamment comme objectif concret en vue de la réalisation des OMD une réduction de 25 % de l’incidence des infections par le VIH dans le groupe d’âge 15-24 ans et une réduction de 25 % du nombre de femmes enceintes séropositives.

Le plan de développement pluriannuel qui a été achevé récemment intègre les objectifs du PSN dans la stratégie nationale de développement.

Parmi les mesures actuellement mises en œuvre pour réaliser ces objectifs, on peut citer l’extension du programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant et l’intensification des programmes de prévention fondés sur la stratégie ABC, qui consiste notamment à encourager l’utilisation de condoms et à en accroître la disponibilité.

Des données sur la propagation du VIH/sida imputable aux activités minières chez les femmes appartenant aux minorités vivant à l’intérieur du pays seront recueillies prochainement.

Pauvreté et femmes rurales

20.Le rapport indique que c’est chez les femmes que le taux de pauvreté est le plus élevé, en particulier les femmes célibataires qui sont chefs de famille. Veuillez indiquer les répercussions pour les femmes, en particulier les femmes rurales et les femmes appartenant à des minorités raciales, du plan pluriannuel de développement pour la période 2001-2005.

Dans le cadre de la politique visant à éradiquer la pauvreté et à accroître la prospérité et le bien-être de tous et en particulier des femmes, un certain nombre de mesures seront mises en œuvre pour que les femmes, qui dans toutes les communautés jouent un rôle de catalyseur du développement, bénéficient d’une indépendance économique et physique accrue qui leur permette de remédier réellement à leur situation désavantageuse et de contribuer davantage au développement social (plan de développement pluriannuel pour la période 2006-2011).

21.Veuillez indiquer comment les plans de développement national ou les stratégies pour la réduction de la pauvreté qui pourraient être prévus dans le pays, y compris ceux qui visent la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, font intervenir le souci de l’égalité des sexes et contribuent à l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Veuillez veiller à faire figurer dans votre réponse des données sur la réduction de la pauvreté à l’intérieur du pays et parmi les minorités ethniques et raciales.

L’éradication de la pauvreté sexospécifique requiert une approche multidimensionnelle. Le Gouvernement souscrit aux conclusions du Programme d’action de Beijing concernant l’indépendance économique des femmes, à savoir que le moyen le plus efficace de réduire la pauvreté est de permettre aux femmes d’avoir leurs propres sources de revenus en leur donnant accès aux moyens, aux ressources, à l’emploi, aux marchés et aux activités commerciales. La lutte contre toutes les formes de violence à l’encontre des femmes et des enfants, le soutien aux organisations de la société civile et l’amélioration de l’accès aux installations de santé génésique sont hautement prioritaires dans le cadre de l’action contre la pauvreté.

22.Le rapport fait allusion à un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontées les femmes rurales (voir en particulier les pages 49, 63, 65, 68, 69, 71 et 72 de la version anglaise du document CEDAW/C/SUR/3). Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité a engagé l’État partie à accorder toute son attention aux besoins des femmes rurales, y compris les femmes âgées et notamment les Amérindiennes et les Marronnes, et à veiller à ce que des politiques et des programmes soient mis en œuvre à leur intention dans tous les domaines, et notamment dans ceux de la santé, de l’éducation, des services sociaux et de la prise de décisions. Veuillez donner des détails sur les mesures de suivi qui ont été prises en réponse à la recommandation du Comité.

La politique de protection sociale des femmes vulnérables

Le Ministère des affaires sociales et du logement cible son action sur les groupes vulnérables et socialement faibles, à savoir les personnes âgées, les enfants, les handicapés et les ménages pauvres, en particulier les femmes célibataires vulnérables ayant des responsabilités familiales. Le Ministère veut assurer la prospérité et promouvoir le bien-être des groupes les plus faibles de la société en pourvoyant à leurs besoins matériels et immatériels. Il n’a pas élaboré de programme spécifique d’éradication de la pauvreté mais il offre un ensemble de prestations sociales matérielles et immatérielles qui sont accessibles aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Programme de prestations sociales

Ce programme, qui est géré par le Ministère des affaires sociales et du logement, a pour objectif principal d’aider les ménages nécessiteux à maintenir un niveau de vie décent grâce aux prestations suivantes :

•Cartes de santé donnant accès aux soins médicaux;

•Aide financière aux ménages nécessiteux et aux handicapés;

•Allocations pour enfant à charge;

•Allocations vieillesse;

•Subventions versées aux institutions qui prennent en charge des personnes âgées, des enfants et des handicapés;

•Conseils aux familles et travail communautaire;

Législation relative au mariage

23.Dans les conclusions qu’il a adoptées en 2002, le Comité s’est inquiété de l’âge minimum du mariage – très peu élevé dans certaines communautés – et a engagé l’État partie à réformer la loi sur le mariage dans le sens des articles 15 et 16 de la Convention. Dans ses observations finales de 2004, le Comité des droits de l’homme a lui aussi déclaré que l’État partie devrait prendre des mesures pour modifier la législation actuelle relative au mariage afin de la mettre en conformité avec le Pacte. Veuillez indiquer les mesures de suivi qui ont été prises en réponse à ces recommandations.

Conformément à la résolution no 4190/03 du 17 juin 2003, les mariages ne peuvent être célébrés que conformément à l’article 82 du Code civil. L’âge minimum du mariage est de 18 ans pour les hommes et de 15 ans pour les femmes.

24.Veuillez, s’il y a lieu, indiquer les progrès qui ont été accomplis en vue de la ratification du Protocole facultatif se rapportant à la Convention ou de l’adhésion à cet instrument ou en vue de l’adoption de l’amendement au paragraphe 1 de l’article 20 de la Convention.

Progrès réalisés en vue de la ratification du Protocole facultatif

Avec l’appui financier du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, une ONG, le Centre des droits de la femme, exécute un projet visant à mieux faire connaître la Convention et son protocole facultatif et en particulier les responsabilités importantes qui incombent à l’État en matière d’égalité entre les sexes et de non-discrimination.

En mars 2006, le Centre des droits de la femme a organisé une campagne publique et des activités de formation concernant la Convention et son protocole facultatif. Des représentants des organismes gouvernementaux concernés, d’organisations non gouvernementales, de la magistrature, des universités et des médias ont participé à un stage de formation interactive d’une durée de cinq jours dont l’objectif était d’en faire des défenseurs des droits de la femme en général et du Protocole facultatif en particulier. Les participants à ce stage sont maintenant en train d’exécuter leur plan d’action, qui prévoit des actions prioritaires importantes. Ainsi, une émission radiophonique hebdomadaire, Genderoptiek, est diffusée par Radio Apintie, et des articles seront publiés dans les quotidiens et des débats publics seront organisés prochainement. Le Centre des droits de la femme a l’intention de collaborer à la campagne de promotion du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et de conclure cette activité par une forte mobilisation en faveur de la signature et de la ratification du Protocole facultatif par le Gouvernement surinamais.